Mon meilleur ami est un coureur de jupon [Pv : Swann]

L'hiver était là, les longues soirées d'hiver étaient également présentes, même si la jeune fille aimait se prélassée près du feu de la salle commune des serdaigles, le grand air lui manquait terriblement. Un levé de soleil, le doux chant des oiseaux, l'air frais, les cheveux au vent par exemple. Au château, Isobel se sentait comme prisonnière, c'était comme si elle était enchaînée avec des chaînes invisibles. Il lui fallait encore attendre cinq mois, cinq long mois pour que le printemps pointe le bout de son nez et pour qu'elle puisse enfin aller dehors sans avoir peur d'attraper une pneumonie. Le bal, elle y était allée oui, cependant elle n'avait pas le cœur à s'éterniser jusqu'au petit matin, même si son cavalier était agréable, elle ne pouvait pas faire semblant. C'est pourquoi elle prit la décision de s'éclipser de la grande salle puis elle se dirigea vers la salle commune des serdaigles, et plus particulièrement vers son lit avec comme objectif de finir rapidement dans les bras de morphée. Toutefois, alors qu'elle était à mis chemin, elle fut le témoin d'une situation dès plus étrange. En effet, elle aperçut au loin son meilleur ami Swann en compagnie d'une gryffondor dont elle ne connaissait pas le nom et une serpentard. Cette serpentard n'était autre que Lyleïa Romansky, Isobel ne pouvait pas la voir en peinture, elle ne cessait de vouloir comprendre pourquoi Swann traînait avec elle. Elle resta à l'écart, quand soudain ils se séparèrent, Isobel en profita donc pour aller à la rencontre de Jones.

"Swann qu'est-ce qui se passe" lui demanda t-elle l'attrapant au vol par le bras. Il allait vite voir très vite même, c'est pourquoi il lui fallut quelques secondes pour réussir à l'arrêter.

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Ça venait d'arriver, c'était la soirée la plus catastrophique de l'année, et peut-être même de sa vie. La misérable impression d'avoir poignardé dans les dos deux personnes que l'on aime alors que l'on a tout fait pour l'éviter. porter cette désagréable sensation d'être un traître, et même devenir paranoïaque au point de penser que cela peu ce lire sur son visage, que tout le monde est au courant. C'était ce que ressentait à présent le capitaine des bleus, il avait honte, mais surtout un goût d'amère désillusion. Anne l'avait plaqué, c'était fini, alors qu'il avait jusque ce soir tout fait pour la protéger. C'était une misérable ingrate, le diable en personne caché derrière une figure d'ange. Tandis que Lyleïa était une misérable harpie vénéneuse, bonne à répandre sa haine. Il lui en voulait, c'était évident, c'était viscéral, il dévalait les couloirs tel un torrent prêt à tout détruire. Son objectif: les cachots, et surtout Lyleïa, à qui il souhaitait refaire le portrait, la serrer dans ses bras, la détruire, l'embrasser. C'était une sensation très étrange, aimer à en haïr quelqu'un.

Soudain, son bras fut comme agrippé. Sa course effrénée fut ralentie, le rythme chuta. Il lui fallut presque 10 secondes pour s'arrêter et comprendre que quelque chose retenait sa course. Il dut surement trainer Isobel sur quelques mètres, avant de ce tourner vers elle, le regard brûlant. Il la fixa, puis ce senti comme apaisé. C'était comme un ange tombé du ciel, car personne d'autre n'aurait pu arrêter Jones dans un moment pareil hormis Isobel, qui savait mieux que personne trouver les mots pour le calmer. Elle et son éternel visage de poupée. Néanmoins, Jones s'écria. - Je vais la tuer Isobel, laisse moi y aller. Je vais la pétrifier et la jeter dans le lac noire ! Cette sale Vélane ! Cet horrible pic à glace ! Comme çi sa meilleure amie savait déjà.

Isobel n'avait jamais vu son meilleur ami dans un état pareil, à dire vrai il lui était arrivé de le voir énervé comme tout le monde peut l'être à un moment donné mais jamais à ce point. Il était comme possédé par quelqu'un, c'était comme si la personne qui se trouvait devant la serdaigle n'était pas Swann pourtant elle lui ressemblait comme deux gouttes d'eau. Elle lui avait agrippé le bras en plein vol ce qui lui valut d'être traîné sur quelques mètres avant que Swann s'arrête pour lui faire face. Ses joues étaient rouges, ses sourcils étaient froncés, ses lèvres légèrement retroussées, il n'était pas lui, il se trouvait en quelque sorte dans un état second.

"De quoi tu parles Swann, explique moi" lui demanda t-elle tout en l'entraînant vers les jardins de Poudlard.

Le grand air se révélait être un remède efficace pour de nombreuses personnes, il leur permettait d'y voir plus clair, d'être à l'abris des regards, de craquer, de pleurer, de crier sans avoir la peur d'être jugé, critiqué ou encore d'être le fruit de futurs potins de Poudlard. Isobel avait par le passé, pleurait toutes les larmes de son corps près du lac, ou encore crier à plein poumons de l'autre côté du champ lorsqu'elle avait appris ses origines. Elle voulait aidé Swann comme il l'avait si bien fait par le passé pour elle, il l'avait épaulé, soutenue dans des moments qu'elle préférerait oublier aujourd'hui. Elle l'aimait, c'était son meilleur ami mais aussi sa famille, elle l'aimait pour ce qu'il était, pour ce qu'il est, et pour ce qu'il sera, malgré son comportement à cet instant, elle resterait près de lui quoiqu'il arrive.

"Vas y lâche toi, ici personne ne peut t'entendre" répliqua t-elle en posant sa main sur le bras de Swann.

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