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You can't always get what you want [Minerva Violette Moon]

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MessageSujet: Re: You can't always get what you want [Minerva Violette Moon] You can't always get what you want [Minerva Violette Moon] - Page 2 129196351Jeu 11 Sep 2014 - 16:04

You can't always get what you want [Minerva Violette Moon] - Page 2 31010115
Cette pièce désertée, abandonnée par ses occupants, m'avait ôté le goût de la fête. Je ne me sentais plus d'humeur joyeuse. Mon coeur n'était plus à la noce. Un froid me donnait des frissons, le passé, que j'avais enfoui en moi jusqu'à présent, dompté par la légilimencie et le contrôle de mon esprit, revenait en force, roi entre ces murs. Tant qu'il y avait eu de l'agitation, et tant que je n'avais pas eu à m'occuper de la décoration je m'étais abstenue de songer à tout ce que cette demeure représentait. Ou plutôt ce qu'elle aurait pu être. Mais c'était trop tard pour revenir en arrière. Mon père n'était plus qu'un tas d'ossements blanchis par la vermine, mère remariée, et moi je n'étais plus une enfant mais une sorcière talentueuse et ambitieuse. Je valais mieux que des draps alourdis par la poussière et l'amertume! Mais Merlin je me sentais si... Vide, et si seule par moments, aussi seule que cette petite fille pleurnicharde que j'avais laissé derrière moi, abandonnée au passé.
- Min, tout le monde sait que je suis naturellement beau, je n'ai pas besoin de réarranger quoi que ce soit...
- Orpheus Modeste Goldsmith, fis-je moqueuse.
Je ris, mais mon rire me sembla creux, comme si c'était une autre qui répondait à Orpheus. Je le laissai débarrasser mes cheveux des brindilles, sans pour autant croiser son regard dans le reflet du miroir, en continuant à démêler ma longue chevelure, pensive. En réalité j'étais à mille lieux de cette chambre. Et terriblement mal à l'aise. Je me sentais comme une étrangère dans cette demeure, sans pour autant y être complètement indifférente. Si je m'écoutais, je serai déjà ailleurs, n'importe où plutôt qu'ici, à me demander à qui les initiales gravées sur la brosse à cheveux pouvaient bien appartenir.
- Tu ne parais pas à l'aise de cette maison Min. Pourquoi ?
Surprise par sa remarque, agacée même qu'il ai senti mon trouble, je m'observai un bref instant dans le miroir, avec ce sentiment bizarre de ne pas reconnaître cette fille au regard vague et un peu triste. Je soupirai, et lui souris à travers le reflet du miroir en brossant ma chevelure délestée de tout noeud.
- Tu te fais des idées, je me retournai, laissant au miroir le soin de refléter le feu orangé de ma chevelure, Je vais très bien, ajoutai-je en souriant de toutes mes dents alors qu'au fond de moi je sentais une mer d'étranges sentiments secouer mon âme et la faire tanguer à en avoir mal au coeur, Et comme je suis magnanime, je vais faire comme si tu n'avais pas insinué que j'ai vraiment besoin de remettre une couche de maquillage pour avoir l'air présentable, ajoutai-je, malicieuse pour détendre l'atmosphère.


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MessageSujet: Re: You can't always get what you want [Minerva Violette Moon] You can't always get what you want [Minerva Violette Moon] - Page 2 129196351Jeu 11 Sep 2014 - 21:48

Sa moquerie n'eut pas d'autre effet que de me faire rire. Modeste... Même avec ironie, elle n'était pas loin de la réalité. Ce genre de remarque pompeuse sortait de ma bouche seulement pour faire de l'humour, ou lorsque j'étais avec Loki, mais en temps normal, j'étais bien loin de penser ce genre de choses. Bien au contraire, je n'étais pas au stade de me dénigrer mais j'étais loin de penser qu'un charme naturel m'habitait. Bref, toujours était-il qu'après cette tentative d'humour, je regardais Minerva qui, elle, fuyait mon regard. Elle me répondit pour la forme, riant légèrement, mais elle semblait à des portoloins de la petite chambre.

Je me décidai donc à lui poser la question, pour enfin pouvoir éclaircir la situation. Pour que je sache ce qui lui trottait dans la tête. Mais sa réponse éluda bien vite mes interrogations, et elle changea même de sujet, se retournant enfin pour me faire légèrement face. Je la surplombait légèrement, et j'étais sûr que si je me penchais un peu, je pouvais... Mes yeux glissèrent sur ses lèvres rosées qui étaient figées en un sourire crispé, avant que je ne me ressaisisse. Des pensées peu catholiques commençaient à habiter mon esprit, et je me surpris à me demander si sa peau était aussi douce que l'étoffe qui, malheureusement, masquait son corps. L'ivresse ne m'aidait pas à garder des pensées cohérentes, et avant de craquer et de faire quelque chose que je pouvais regretter, je relever les yeux vers son regard. Je sentais que mon regard était moins perçant qu'en temps normal, mais je priais pour qu'il soit assez lucide pour ne pas être repéré.

- Voyons Min, tu n'as pas besoin de maquillage, tu es toujours magnifique. J'ai bien vu ta réaction tout à l'heure, devant cette chambre.

Je me doutais bien que ça n'était pas vraiment une bonne idée d'insister, mais la soirée était trop avancée pour que mon esprit se rende compte de la limite que je ne devais pas dépasser, pour respecter l'intimité de Minerva. Mais la bête était lancée, et c'était trop tard pour que je l'arrête.

- Comment as-tu obtenu cette maison, pour que la vue de son intérieur te bouleverse autant ?

Le whisky pur feu me permettait bien des libertés, que j'allais surement regretter plus tard. Mais comment m'en rendre compte, alors que je me sentais assez à l'aise pour questionner les autres, pour être curieux de tout et surtout... De n'importe quoi.

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MessageSujet: Re: You can't always get what you want [Minerva Violette Moon] You can't always get what you want [Minerva Violette Moon] - Page 2 129196351Lun 15 Sep 2014 - 12:19

You can't always get what you want [Minerva Violette Moon] - Page 2 31010117
J'accompagnai ma remarque d'un léger rire qui se voulait mutin et détendu pour mieux endormir sa méfiance. Et éteindre toute cendre ardente et rougeoyante qui pourrait nourrir sa curiosité. Malsaine et indiscrète de mon point de vue, mais surement tout ce qu'il y avait de plus naturel du sien. J'avais échoué à masquer mon trouble, aucun doute là-dessus, mais maintenant qu'il avait mis le doigt sur quelque chose qui n'allait pas je n'avais pas pour autant envie d'aborder le sujet. Non pas qu'il soit indigne de ma confiance, loin de là, mais il subsistait toujours cette répugnance latente à parler du passé, de ce qui autrefois avait été et ce qui n'était plus. Et je ne voulais pas de la pitié d'Orpheus, ni de personne d'autre d'ailleurs. Cette perte ne m'avait pas détruite, j'étais toujours là, parfois habitée de pensées tristes et amères, et quelques fois traversée de courants d'airs, comme si tout n'était que vide et solitude. Mais les choses étaient ainsi faîtes. La vie et la mort, ou la mort et la vie. Peu importait, ce n'était que l'ordre naturel des choses...
- Voyons Min, tu n'as pas besoin de maquillage, tu es toujours magnifique.
- Je sais, j'offris un sourire en coin à Orpheus, consciente qu'après tout j'étais loin d'être une véracrasse, ce qui constituait en soi un atout à exploiter.
- J'ai bien vu ta réaction tout à l'heure, devant cette chambre.
Face à tant de franchise, et une si cruelle absence de tact, celle que j'essayais d'être aux yeux d'Orpheus se cassa bien vite la figure, balayée en une seule remarque tant cette jeune femme là était creuse et insipide. Mon sourire s'effrita, le coin de ma lèvre s'abaissa jusqu'à former une mince ligne de chair rose, dure et crispée, et je cessai aussitôt de coiffer ma chevelure. Je n'avais plus envie de faire semblant, pas plus que je n'avais envie d'épargner à Orpheus une remarque cassante. Après tout il l'avait cherché. Ne pouvait-il pas se contenter d'un pieux mensonge ? Ne comprenait-il pas que je n'avais nulle envie de remuer le passé ? C'était assez simple à saisir pourtant!
- Tu n'as rien vu, lui assénai-je, la voix tranchante et froide, en lui tournant brusquement le dos. Je reposai la brosse d'un mouvement sec et brutal sur la coiffeuse, les yeux brillants de colère. L'air me manquait, trop de sentiments m'agitaient pour que je puisse en placer un sur le podium, mais une chose était certaine, j'en voulais terriblement à Orpheus de m'obliger à penser à des moments difficiles. Des morceaux de mon passé que je m'efforçais d'occulter depuis quinze ans maintenant en évitant soigneusement d'aborder le sujet avec mère. J'étais même allée jusqu'à bannir les tableaux de père tant leur vue me rendait malade, toutes les photographies se trouvaient soigneusement rangées dans des boîtes, et je ne signais même jamais de mes initiales complètes. Uniquement celles des Moon.
- Comment as-tu obtenu cette maison, pour que la vue de son intérieur te bouleverse autant ?
- C'est un interrogatoire ? Il ne subsiste plus rien de cette fille ivre et gaie que je lui ai servi quelques instant plus tôt, il me voit désormais telle que je suis, sans maquillage ni artifice pour masquer ma froideur.
- Tu vas faire quoi ? Me faire avaler du véritaserum ? Me faire cracher le morceau à force de doloris ? Qu'est-ce que ça peut te faire ? Ce ne sont pas tes affaires Orpheus.
Je me levai brusquement pour m'éloigner aussitôt de lui, incapable de rester une seconde de plus assise sur cette foutue chaise alors qu'il était dans mon dos, les mains sur le dossier. Il ne me manquait plus que des chaînes et l'acte d'accusation! Il me donnait l'impression d'avoir commis un crime avec ses questions qu'il m'assénait, sans égards, ce qui me blessait d'autant plus que j'éprouvais l'amère sensation de ne pas être grand chose à ses yeux pour être traitée avec tant d'indélicatesse.


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MessageSujet: Re: You can't always get what you want [Minerva Violette Moon] You can't always get what you want [Minerva Violette Moon] - Page 2 129196351Mer 17 Sep 2014 - 15:32

Le visage de Min changea à une vitesse fulgurante, alors que je cherchais à en savoir plus sur son passé, sur ses sentiments... En somme, sur elle. Car même si j'étais ivre et légèrement inconséquent, je me rendais vaguement compte que je n'en savais pas beaucoup sur elle. Alors ça n'était surement pas le moment, mais nous étions seuls. Vraiment, sans les clients du petit restaurant italien que nous avions pris l'habitude de fréquenter, et qui empêchaient les conversations plus intimes. Nous avions échangé, bien entendu, mais je n'avais pas l'impression de beaucoup connaitre d'elle. J'avais appris du bout des lèvres que sa mère était maintenant marié à Tiberius Avery, mais cette union avait été rendue publique dans le monde sorcier, cela n'avait donc rien d'une révélation...

Mais alors que je cherchais à en savoir plus, à comprendre son trouble, Min se rebiffa et s'éloigna de la coiffeuse, froide, bien loin de la Minerva ivre et insouciante d'il y a quelques minutes. J'aurais du remarquer plus tôt que son trouble n'était pas un sujet dont elle voulait parler, mais malheureusement elle était trop secrète, et moi trop curieux. C'était d'ailleurs une exception, moi normalement si discret et peu enclin à m'intéresser aux autres, voilà que je voulais savoir à tout prix ce que ressentait la sorcière et ce qu'elle avait sur le cœur. Malheureusement, ce n'était pas au goût de la concernée qui me répondit sèchement, m'assenant une rhétorique implacable avant de finalement me remettre à ma place. Ca n'était pas mes affaires, certes. Mais méritais-je une telle hargne ? Je me redressais, délaissant le fauteuil pour me redresser et me planter devant elle. J'étais plus froid qu'il y a quelques secondes, froissé par le ton tranchant de la jeune sorcière.

- Non, ça n'est pas un interrogatoire. Je voulais seulement comprendre, Minerva. Excuse-moi de vouloir en savoir plus sur une sorcière que je connais à peine...

Je soupirais profondément, pour calmer mon agacement ainsi que la boule qui se formait dans le creux de mon estomac. Quelque chose me dérangeait, dans ce que je cherchais à faire, dans ce que je venais de dire. Mais la confusion m'empêchait de mettre un mot sur ce qui me gênait vraiment, et je restais entre deux feux, attendant de savoir si j'avais raison, ou non.
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MessageSujet: Re: You can't always get what you want [Minerva Violette Moon] You can't always get what you want [Minerva Violette Moon] - Page 2 129196351Mer 17 Sep 2014 - 22:56

You can't always get what you want [Minerva Violette Moon] - Page 2 31010118
Pourquoi s'acharnait-il autant ? C'était pourtant évident que je n'avais pas l'envie d'approfondir le sujet, et comme tout un chacun j'estimais avoir droit au respect de ma vie privée, de mon intimité. Et clairement cette maison, ces murs, ces draps blancs en faisaient partie. Alors pourquoi me retirer ce droit ? Pourquoi agir comme si je n'étais guère importante au point d'être sacrifiée sur l'autel de sa curiosité ? Cela me blessait, m'affectait et me touchait plus que je ne l'aurai voulu, ce qui nourrissait d'autant plus ma colère. Loin de lui, je respirai à nouveau après m'être sentie épiée, importunée par ses questions, presque agressée par son manque flagrant de tact et de délicatesse. J'observai le parc, mes sentiments trop noirs et agités pour lui faire face, les bras croisés , le front appuyé contre la vitre. Je me sentais... Tellement bizarre! Il y avait de la colère bien sûr, mais bien au-delà de ça, et ça me faisait mal de me l'avouer, ce mariage me déprimait. Tout cet amour ça me rendait malade. De jalousie. Pourquoi eux y avaient droit et pas moi ? Même cette teigne de Melody avait trouvé chaussure à son pied! Et tous ces regards amoureux mêlés à la tristesse que réveillait en moi cette demeure achevaient en cet instant de me rendre maussade et pleine de ressentiment. En réalité une bonne partie de moi me suppliait de quitter cette demeure, cette ambiance de fête, cette douce soirée d'été pour retrouver mon vieux canapé et y moisir à loisir. Loin des questions indiscrètes.
- Non, ça n'est pas un interrogatoire.
Coincée entre Orpheus et la fenêtre, j'étais plus nerveuse et mal à l'aise encore, et sentir qu'il me dominait par la taille m'agaçait au plus haut point. J'éprouvais en cet instant un brûlant désir de le repousser d'un sort, ce qui m'amena à me questionner sur l'emplacement exact de ma baguette.
- Je voulais seulement comprendre, Minerva. Excuse-moi de vouloir en savoir plus sur une sorcière que je connais à peine...
Je lui tournai toujours le dos, le regard perdu dans le parc, et m'apprêtait à lui répondre qu'il n'y avait rien à comprendre lorsque sa dernière phrase me fit tiquer. Ma mâchoire se crispa, et tandis que la froideur de son ton et la sécheresse de ses paroles me donnaient la nausée, je me retournai brusquement, le regard noir et brillant.
- Puisque tu me connais à peine, ça m'écorcha la bouche de reprendre ses propres termes, j'avais la gorge nouée et la voix tremblante tant ça me blessait, Vas faire plus ample connaissance avec ta cavalière, ça t'évitera de perdre ton temps. Maintenant sors de chez moi!
Ma propre virulence me surprenait, mais je n'éprouvais pas le moindre remords à me montrer si dure et mauvaise. Ce n'était que justice! Toutefois je regrettai amèrement de ne pas avoir ma baguette pour appuyer mes dires. Physiquement je ne faisais pas le poids, mais merlin ma baguette en main...
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MessageSujet: Re: You can't always get what you want [Minerva Violette Moon] You can't always get what you want [Minerva Violette Moon] - Page 2 129196351Jeu 18 Sep 2014 - 1:07

Bras croisés sur mon torse, je restai campé sur mes positions, agacé et ayant perdu toute envie de rire. Il ne me fallait plus grand chose pour que je m'énerve totalement, et je ne savais pas, au fond, d'où venait cette hargne. Peut-être parce que cette jeune femme se cessait de se dérober à ma curiosité, à mon envie de la connaitre... A mon envie d'elle, aussi, peut-être ? Je n'en savais rien, je sentais un trouble complexe, d'émotions contradictoires. Je sentais qu'elle me filait entre les doigts, comme une brise qui jouait autour de moi, à la moindre tentative d'approche. Et je n'aimais pas ce genre de sensations. Je n'étais pas curieux de base, mais envers elle, la raison me faisait défaut. Ou peut-être que ces pensées n'étaient dictées que par l'alcool, alors que la douceur de la soirée s'estompait peu à peu.

Alors, quand elle me répondit, cinglante, je ne pus m'empêcher de laisser échapper un éclat de rire froid. Butée et visiblement sourde à ce que je voulais lui dire, même maladroitement, Minerva m'intima de partir avec une hargne que je n'avais pas vu arriver. Je la fixais quelques instants, avant de soupirer, excédé.

- Minerva, pourquoi penses-tu que je suis ici, à part pour palier au fait que je te connais à peine ? Ne sois pas jalouse d'une cavalière dont je ne veux rien savoir...

Je tournai la tête vers la porte, avant de sourire en coin, légèrement ironique et provoquant. Elle n'avait pas sa baguette, et sans cela, je savais qu'elle ne pouvait pas me mettre à la porte. Si je le voulais, je pouvais rester ici autant de temps que je le souhaitais, tant qu'elle n'avait rien pour m'attaquer. Et même si elle le pouvait... Je pourrais riposter, j'en étais sûr. Fier de ma nouvelle force, je vrillais mon regard dans celui de la rousse, provoquant.

- Je te dérange tant que ça, pour que tu souhaites que je m'en aille ? Parce que je ne suis pas décidé à partir, personnellement.

Je haussai un sourcil, avant de me redresser légèrement, prêt à attendre la tornade. Je ne voulais pas me défiler, par cette fois en tout cas.
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MessageSujet: Re: You can't always get what you want [Minerva Violette Moon] You can't always get what you want [Minerva Violette Moon] - Page 2 129196351Jeu 18 Sep 2014 - 13:24

You can't always get what you want [Minerva Violette Moon] - Page 2 31010119
De tous les mariages auxquels j'avais assisté, et Merlin m'en soit témoin j'en avais porté des bouquets de demoiselle d'honneur, celui-ci était clairement, et de loin, le pire de tous! Et pour une fois Melody n'y était pour rien. Orpheus s'en était chargé dès lors qu'il avait refusé de laisser certains pans de ma vie privée reposer en paix, et mes remarques acides, ma colère froide avaient fait le reste. Toutefois la colère ne m'aveuglait pas encore complètement, car j'avais la très floue, et non moins mitigée impression que nous nous comportions aussi bien l'un que l'autre comme deux véracrasses. Ce qui bien sûr ne faisait que renforcer le sentiment de perdre mon temps, et gaspiller mon énergie à une conversation stérile et irritante. Et puis comme il l'avait si bien dit, et pour reprendre ses propres termes, puisqu'il " me connaissait à peine ", je ne voyais pas pourquoi j'étais encore là à subir sa présence. Après tout, et jusqu'aux dernières nouvelles j'étais encore chez moi, et donc maîtresse de ces lieux. C'était à lui de débarrasser le plancher, pas à moi!
Bras croisés, raide comme un balai, je le fixai, sans l'ombre d'un sourire, mon regard clair, froid et vexé passant de sa personne à la porte pour lui prouver que j'étais parfaitement sérieuse, et déterminée à jouir du privilège d'être la maîtresse de cette maison.
- Minerva, pourquoi penses-tu que je suis ici, à part pour palier au fait que je te connais à peine ? Ne sois pas jalouse d'une cavalière dont je ne veux rien savoir...
- Je ne suis pas jalouse, affirmai-je, tout à la fois vexée, irritée, hostile en détachant chaque mot avec une lenteur glaciale. Mais il pouvait bien dire ce qu'il voulait, en cet instant j'étais plutôt préoccupée par ma baguette, car je haïssais la tournure que prenait cette soirée, et je sentais bien que sans ma précieuse alliée je n'étais rien de plus qu'une faible femme...
J'enrageai d'autant plus que je ne pouvais m'en prendre qu'à moi même pour mon incroyable stupidité!
- Je te dérange tant que ça, pour que tu souhaites que je m'en aille ? Parce que je ne suis pas décidé à partir, personnellement.
Le voir sourire, moqueur, fort de l'indéniable avantage que lui conférait sa baguette, probablement conscient que physiquement je ne faisais pas le poids, me donna une violente et irrationnelle envie de le frapper. J'étais livide, de rage, de colère, envers lui, envers moi même surtout, je me sentais prise au piège, faible et comme mortelle... Comme une banale moldue...
- Oui, tu me déranges, lâchai-je après un long moment silencieux à le fixer, blême et tremblante de colère, Mais après tout c'est le mariage de Loki, et tu es son témoin, je ne hurlai pas, ne criai pas, ne crachait pas mon venin d'une voix tranchante, en fait je gagnais simplement du temps car mon esprit tournait à plein régime, focalisé sur l'emplacement de ma baguette, Alors restes autant que tu veux. Prends racine même si ça t'amuse, ma baguette était quelque part dans cette chambre, j'en étais convaincue, Mais moi je m'en vais.
Et sans lui accorder un regard, et en prenant bien soin de le contourner pour avoir une meilleure vision d'ensemble de la pièce, je quittai la fenêtre, pieds nus pour me diriger vers la porte sans me presser. Et tout en marchant je suppliai mes aïeuls de ne pas trahir mon intention.
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MessageSujet: Re: You can't always get what you want [Minerva Violette Moon] You can't always get what you want [Minerva Violette Moon] - Page 2 129196351Jeu 18 Sep 2014 - 14:56

Ses mots, détachés et froid, ne m’ôtaient cependant pas l'idée que la jalousie habitait les pensées de Minerva. Mais je ne répondis pas, préférant éviter d'envenimer la situation. Je me rendais bien compte, dans les méandres de mon agacement, que si je continuais sur cette voie, rien de bon n'en sortirait... Mon incartade inhabituelle avait prit fin, en tout cas je faisais tout pour, et j'étais maintenant un peu plus calme. Mais c'était surement trop tard, vu le regard froid de la sorcière. Elle continua sur sa lancée, tranchant que si je ne voulais pas partir, c'était elle qui partirait.

Je ne bougeai pas, alors que Minerva s'en allait vers la porte... Quand je remarquais que son regard fouillait la pièce, à la recherche de quelque chose. Après quelques secondes de réflexion, je compris enfin ce que la sorcière cherchait. Sa baguette... Elle voulait sa baguette. Un frisson me parcourut. J'avais la mienne, mais en venir au duel, ça n'était surement pas une bonne solution. Alors, quand elle arriva près de la porte, je m'avançai et posai ma main dessus pour l'empêcher d'avancer plus. Il était plus que temps de cesser cette dispute ridicule, avant qu'il y ait trop de casse. Devenu plus sérieux, je plongeai mon regard clair dans celui de Min. Il était plus sombre que le mien, mais avec ces mêmes nuances de bleu et de gris.

D'un coup plus sérieux, et sincèrement désolé, je cherchais mes mots pour prouver à Minerva qu'il était temps qu'on passe à autre chose. Mais pour cela, il fallait que je m'excuse d'avoir voulu en savoir plus alors qu'elle ne voulait pas parler. Je n'en avais pas envie, parce que je ne le regrettais qu'à moitié, mais j'avais l'impression que je n'avancerais pas si je ne m'excusais pas. Aussi je baissais les yeux, en toussotant.

- Minerva. Je ne voulais pas te froisser, ça n'était pas mon intention. J'avais sincèrement envie de savoir ce qui te passais par la tête, murmurai-je en relevant le regard, la tête toujours baissée.

Ainsi placé, j'étais proche de Minvera, assez pour sentir son parfum mêlé à la fraicheur de l'herbe dans laquelle elle s'était roulée il y a quelques instants. Plus les secondes s'égrainaient, et plus je trouvais dangereux de rester aussi proche de cette jeune femme. Si cela continuait, il était certain que je ne répondrais plus de moi...
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MessageSujet: Re: You can't always get what you want [Minerva Violette Moon] You can't always get what you want [Minerva Violette Moon] - Page 2 129196351Lun 22 Sep 2014 - 16:51

You can't always get what you want [Minerva Violette Moon] - Page 2 31010120

Je fouillai la pièce du regard au fur et à mesure que mes pas volontairement lents, nonchalants, me rapprochaient de la porte. L'appréhension grandissait, de même qu'un détestable sentiment de faiblesse. Sans ma baguette, ma si précieuse et flamboyante baguette je me sentais affreusement démunie, privée de tout argument, de toute force. Sans magie je n'étais rien, et ça m'était insupportable. Il me fallait donc remettre la main dessus, et au plus vite. Et si possible sans éveiller les soupçons d'Orpheus car je ne voulais pas qu'il se sente menacé. La soirée était assez gâchée comme ça! Mon cerveau tournait à plein régime, fouillant les moindres recoins de ma mémoire, soulevant, agitant, secouant sans vergogne le plus instable des petits souvenirs. Il me la fallait, et tout de suite! En cet instant j'éprouvais certainement les mêmes sensations douloureuses qu'un poisson hors de l'eau à qui l'oxygène vient à manquer...
J'étais à deux doigts d'atteindre la porte lorsque la main d'Orpheus se posa brutalement sur la poignée, et la seconde d'après c'était tout son corps qui me bloquait le passage. Surprise, et il fallait bien l'avouer submergée par une panique aussi soudaine qu'irrationnelle, je reculai instinctivement en jetant des regards de bête sauvage sur les côtés. De quoi avais-je peur je l'ignorai, mais c'était aussi primaire qu'indistinct et flou, et si fort, si immédiat comme sensation que j'en restai muette, frappée de stupeur, la  gorge sèche et le rythme cardiaque plus rapide.
- Minerva.
J'aurai probablement sursauté à cet instant, si ô miracle, mes yeux clairs ne s'étaient pas posés sur ma baguette, luisant de délice comme les prunelles mystérieuses d'un chat qui découvre une souris grasse et remuante. Elle était là, depuis le début, rangée sous la coiffeuse, à portée de main depuis tout ce temps!
- Je ne voulais pas te froisser, ça n'était pas mon intention. J'avais sincèrement envie de savoir ce qui te passais par la tête.
Orpheus semblait si... Sincère. Mais je ne décolérai pas. Il y avait trop longtemps que je faisais office de bonne poire de service, et ce soir j'en avais plus qu'assez! Merlin qu'ils aillent tous au diable! C'était trop facile de demander pardon sous prétexte que je n'avais pas le coeur assez sec pour vouer une rancune tenace à ceux qui m'avaient offensé. Il était temps que je m'endurcisse, que je cède moins aux élans de mon coeur qui me suppliait d'accepter ses excuses.
- Ce n'est pas mon problème, je fis un pas en arrière supplémentaire pour attraper ma baguette, et aussitôt une délicieuse chaleur se diffusa dans mon bras, quelques timides étincelles multicolores en jaillirent alors que je retrouvai toute ma superbe, et donc une position de force, Maintenant pousses toi, lui ordonnai-je, le regard sévère, sans toutefois pointer ma baguette sur lui.
Si il y avait à peine quelques minutes de cela j'avais souhaité lui faire traverser la pièce d'un sort, sans toucher le sol, je répugnais à présent à le menacer de ma baguette. La colère m'étouffait, mais pas au point d'utiliser la magie contre lui, ça me donnait envie de vomir rien que d'y songer. Mais je voulais également lui faire comprendre à quel point j'étais sérieuse, et décidée.
- Orpheus pousses toi! grinçai-je entre mes dents, de plus en plus agacée par son parfait, et tranquille stoïcisme. Il ne bougeait toujours pas, et le voir si calme ne faisait qu'augmenter ma colère et démanger méchamment mes nerfs.
- POUSSES TOI! hurlai-je au bout d'un instant après m'être massée les tempes, en fixant le sol pour évacuer une violente envie de faire usage de la magie contre lui, et Merlin qu'il m'était difficile de ne pas céder à tout ce feu qui me brûlait les veines, à toute cette magie, cette énergie qui ne demandait qu'à exploser sur sa si stoïque personne...
- Bon, ça suffit, j'en ai marre, tu ne veux pas bouger ? Très bien ne bouges pas, t'as qu'à rester planté là si tu veux! Tu fais ce que tu veux, je m'en fous royalement! Mais moi j'ai bien l'intention de passer! Cette fois je criai franchement, les joues et la gorge constellées de disgracieuses plaques rouges, et l'empoignant de toutes mes forces, je tirai sur son bras pour le dégager de cette foutue porte.
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MessageSujet: Re: You can't always get what you want [Minerva Violette Moon] You can't always get what you want [Minerva Violette Moon] - Page 2 129196351Ven 26 Sep 2014 - 2:13

Malgré mon aveu, ainsi que ma tentative d'excuse, je remarquais le regard de la sorcière dériver vers un point à côté de moi. Sans me retourner pour vérifier, je me doutais bien que Minerva avait enfin retrouvé sa baguette. Et ces retrouvailles n'annonçaient rien de bon pour moi... Aussi, priant pour que mes excuses soient acceptées, je m'évertuai à être le plus sincère et le plus convaincant possible. Mais au vu du regard assassin de la jeune rousse, je pouvais toujours continuer à parler, c'était comme si je soufflais dans un portoloin. A peine un pas la séparait de son précieux butin, et elle le franchit sans aucune hésitation, pointant ensuite sa baguette sur moi.

Je me redressai, calme et droit, sans mimer un seul geste vers ma propre baguette. Minerva ne semblait pas vraiment disposée à me pardonner, trop énervée par mes questions incessantes, mais semblait un peu plus hésitante quant à l'idée de me jeter un sort. Pourtant, un simple levicorpus aurait eu raison de moi, mais elle me laissa le choix de m'écarter de la porte de moi-même, sous la simple menace d'un châtiment plus dur si je ne m'exécutais pas. Malheureusement pour elle, je n'étais pas du genre à me laisser intimider par une baguette, surtout lorsque l'alcool faisait de moi une tête brûlée doublé d'un frondeur. Aussi, je restais campé entre elle et la porte, les bras plantés dans mes poches, où le boitier des alliances des deux mariés gisait encore, cette fois vide de ces deux anneaux symboles d'union, d'amour et de symbiose. Bref, au final tout ce qui avait déserté cette pièce depuis le moment où nous y étions entrés.

Pourtant, une sensation sourde grondait, m'enveloppait lentement, à mesure que je fixais avec obstination les yeux clairs de Minerva. Mais je prenais cet élan nouveau pour de l'affront pur, et ne cherchai pas à en savoir plus, surtout quand je vis la sorcière s'avançait vers moi comme une furie, vociférant et rougissant de colère. Elle m'attrapa le bras avec force, mais malheureusement pour elle, j'avais plus de poids et surtout plus de force. Alors, quand je sentis ses ongles s'enfoncer dans mon avant-bras alors qu'elle cherchait à me faire bouger, je lui pris le poignet avec le plus de douceur et de fermeté possible, avant d'emprisonner sa taille de mon bras libre pour l'attirer contre moi, empêchant par notre proximité tout sort trop violent, et l'obligeant par la même à stopper ses gesticulations.

- Minerva, calme-toi.

Mais ma demande ne fut pas écoutée, loin de là. La sorcière, au lieu de reprendre la raison, gigota de plus belle et m'accabla de coups de poings sans gravité pour me faire lâcher. Sans réagir à cette attaque particulièrement insignifiante pour moi, je nous fis pivoter et Minerva se retrouva dos à la porte, coincée entre celle-ci et ma stature. Ma main toujours agrippée à sa taille, je l'immobilisais sans lui faire de mal, ne la lâchant pas du regard. Elle était essoufflée, rouge et surtout les yeux grands ouverts, presque larmoyants, qui me fuyaient alors que le silence s'était de nouveau abattu sur la pièce. Cette sensation qui pulsait lourdement depuis quelques minutes se faisait plus précise, plus forte, et je me retrouvais rapidement fasciné par la jeune femme. Mon regard bleu-gris fixé sur son visage rougi de colère, je lâchai doucement son poignet, m'attendant presque à une gifle, mais ne m'arrêtai pas pour autant. Je laissai glisser ma main dans son cou, doucement, lui faisant relever la tête, avant d'aller la lover contre sa nuque. J'étais plongé dans son regard brillant, où se mêlait une myriade d'émotions diverses.

Mais comment démêler le flux de ses émotions, alors que j'étais en ce moment même incapable de savoir ce que je ressentais moi-même ? Le regard perçant d'un désir qui n'était dorénavant plus refoulé, je parcourus les traits fins de son visage, m'arrêtant sur le contour de ses lèvres fines, avant de fixer de nouveau son regard. J'étais à présent plongé dans la contemplation de la femme que j'avais en face de moi, laissant mes pensées caresser la passion, le désir et l'envie que m'inspirait ma vision. Sans raffermir ma prise sur elle, je me rapprochai cependant, souhaitant plus que tout imprimer dans mon esprit la moindre courbe de son corps, avant d'incliner la tête vers elle. Après un léger soupir, où mon souffle vint caresser l'arête de sa mâchoire, j'embrassai ses lèvres avec retenue, avant de me faire plus gourmand, plus envieux de ce baiser qui, au final, me hantait depuis plus longtemps que je ne le croyais.

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MessageSujet: Re: You can't always get what you want [Minerva Violette Moon] You can't always get what you want [Minerva Violette Moon] - Page 2 129196351Sam 27 Sep 2014 - 16:30

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Comment pouvait-il demeurer aussi calme alors que je perdais le contrôle sur moi même, toute patience envolée ? Cela me dépassait, m'irritait, et n'avait pour seul effet qu'accentuer ma colère, la nourrir, l'alimenter au point de me faire exploser, comme une affreuse plaie qui enfle, enfle encore et toujours jusqu'à éclater. Mais en dépit de cette furieuse envie de l'éjecter de là, de le faire disparaître de mon chemin, il m'était impossible d'utiliser la magie contre lui. Il suffisait pourtant d'un sort mineur, d'une incantation, du bon geste pour libérer le passage, mais je ne m’en sentais pas capable, et à vrai dire l’idée même de le blesser, d’une manière ou d’une autre me rendait malade. Toutefois l’envie, et le besoin pressant de quitter cette pièce, de courir au-dehors prendre l’air, aller pieds nus dans l’herbe humide et sur la terre se faisait plus urgent, et un drôle de pressentiment me serrait le cœur. De quoi avais-je peur je l’ignorai, pas plus que je n’y voyais clair en cet instant. J’éprouvais cette étrange sensation d’avoir déclenché une suite de réactions en chaînes, et d’être là, dans le flou total, les bras ballants, à ne pas savoir quoi faire.
Mais j’avais beau tirer sur son bras de toutes mes forces, Orpheus ne bougeait pas. Il subissait, sans broncher, me laissait déverser toute ma colère, l’encaissait, sans un mot, sans une plainte, sans même un soupir d’exaspération. Cela ne fit que redoubler ma hargne, et je tirai de plus belle, cette fois furieuse contre moi-même et ma force inexistante. Ecarlate, et les cheveux à nouveau plein de nœuds, je me débattis comme un facétieux, et furieux lutin lorsqu’il se saisit de mes poignets, en douceur, avant de m’étouffer d’indignation lorsque je sentis sa main sur ma taille.
- Minerva, calme-toi.
- Non, lâches moi ! Lâches moi !
Furibonde, je m’agitai, en vain, car il me tenait assez pour réduire de façon considérable ma liberté de mouvements, ce qui acheva de me faire sortir de mes gonds. Cette fois il allait trop loin, je n’étais pas une poupée, et il suffisait encore moins de me demander de me calmer pour que j’obéisse. J’en avais lâché de stupeur ma baguette, et me mis à le rouer de coups de poings en lui criant de me relâcher sur le champ. Je n’étais pas certaine  de l’efficacité de mes coups, je le frappai, parfois dans le vide, de façon désordonnée, tantôt le poing fermé, tantôt la main ouverte, mais sans jamais toucher à son visage, et ma colère en cet instant était telle que par moments j’en avais des fourmis. Mais à force de frapper en aveugle, sans cible définie, je finis par me coincer un ongle dans un bouton de manchette, et lorsqu’il nous fit brusquement pivoter, ce qui me fit l’effet d’une douche froide, je sentis la douleur, brutale, soudaine et puis lancinante pulser avant même d’entendre le bruit sinistre de mon ongle se casser.
- Aie ! couinai-je, le doigt endolori et les yeux emplis de larmes de douleur.
Cependant la douleur passa bien vite au second plan. J’étais surtout… Bizarre. Enfin je me sentais bizarre pour être plus exacte. Coincée entre Orpheus, qui Merlin était bien plus grand que moi, et la porte, je me sentais prise au piège comme un rat ! Jusqu’à présent je n’avais jamais remarqué qu’il avait aisément plus qu’une tête que moi, mais là, dans une telle position de faiblesse, j’étais bel et bien obligée de constater que mes coups désordonnés, et inutiles, n’avaient eu aucun effet sur lui. C’était d’autant plus désespérant qu’il ne disait rien, et que je m’évertuai à ne pas lui faire le plaisir de soutenir son regard. Il finit par me lâcher le poignet, et profitant que je sois dos à la porte, je tâtonnai à la recherche de la poignée, histoire de filer au plus vite, loin de cette pièce.  Au moment où je mis enfin la main dessus, m’autorisant un sourire en coin mauvais, et le regard rivé au sol, là où se trouvait ma baguette, Orpheus me fit violemment sursauter. Surprise, mais aussi crispée, je tournai aussitôt la tête pour le fixer, les yeux ronds, avant de suivre sa main qui glissait doucement le long de mon cou. Je déglutis, difficilement, manquant de m’étouffer avec ma salive, en me demandant ce qui lui prenait tout à coup, mais sans pour autant chercher à me soustraire à sa main qui se glissait maintenant sous mes cheveux, contre ma nuque. Je ne savais quoi dire, et encore moins quoi faire, tant j’étais figée.
Instinctivement je bougeai un peu la tête pour que ma nuque se cale au mieux dans le creux de sa main. J’avais désormais abandonné toute idée de tourner la poignée de la porte, et seule la douleur lancinante à l’ongle, qui pulsait par vagues me rappelait que j’avais eu l’intention de partir loin d’ici. Même la colère se taisait, veule, et je me demandai si cette étrange impression de ne penser à rien, hormis la cadence lente et régulière de mon cœur qui agissait sur moi comme une vapeur troublante se rapprochait de l’Imperium. Je chassai cette pensée trouble de mon esprit, pour à nouveau ne songer à rien, hormis son souffle que je sentais à présent contre ma peau, et je fermai les yeux, sans trop savoir pourquoi ma main se perdait dans sa nuque et ses cheveux. J’étais parfaitement détendue, et encore une fois cette sensation d’être à ma place, en sécurité me rassérénait toute entière.
Sans chercher à me soustraire à la situation, je le laissai faire, réduisant le faible écart qui nous séparait encore, perdant un peu plus mes doigts dans sa chevelure dense et bouclée, et sur son épaule, emportée par un sentiment fort qu’il m’insufflait, balayant tous mes doutes, effaçant la mélancolie qui me hantait. Ne restait qu’un désir vivace qu’il imprimait en moi, un besoin urgent et vital de prolonger ce baiser qui me faisait me sentir si vivante, vivifiait mes sens. Enlacés, l’un contre l’autre, unis et unifiés par ce baiser qui se nourrissait de sa propre vitalité, créait une urgence, je le poussai, pour me décoller de cette porte qui meurtrissait mes vertèbres, mais sans cesser de l’embrasser. Pour rien au monde je n’aurai rompu cet instant de grâce, et nous valsions, se marchant parfois sur les pieds. Je ris alors que nous butions contre l’armoire, et la douleur, brève, n’entama en rien le désir pressant qui courait dans mes veines alors que je le débarrassai de sa veste. Je m’attaquai ensuite à sa cravate, de façon désordonnée, tirant dessus, en riant avant de la faire passer par la tête.


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MessageSujet: Re: You can't always get what you want [Minerva Violette Moon] You can't always get what you want [Minerva Violette Moon] - Page 2 129196351Dim 28 Sep 2014 - 17:59

La soirée s'était déroulée sans le moindre petit incident, et la toute nouvelle Mrs McLaggen en était parfaitement heureuse, même si pour être tout à fait honnête avec elle-même la mariée n'en n'aurait pas mis sa baguette au feu. Mais le fait est que les McLaggen, sa toute nouvelle famille, s'étaient montrés charmants, à défaut de la sienne, et la présence de sa meilleure amie Maëlyn, une de ses demoiselles d'honneur avait aussi contribué à ce qu'elle vive cet instant en toute sérénité. Même son frère Dorian, dont elle se doutait bien qu’il n’approuvait pas ce mariage avait consenti à faire le déplacement, et ça lui avait fait du bien de savoir qu’il restait encore des membres de sa propre famille qui tenaient à elle. Assez en tout cas pour mettre de côté la colère, la déception, la honte et la rancœur qu’avaient engendré l’annonce de sa grossesse, d’un sang-mêlé qui plus est, et hors mariage au sein du clan Moon. Le mariage sauvait les apparences, mais ils ne digéraient toujours pas ce qu’ils considéraient comme une trahison de leur sang pur. Toutefois en cette heure avancée de la nuit, entourée des invités, et à ses côtés son époux qu’elle observait parfois du coin de l’œil, la mariée guettait la fin des festivités avec envie. Non pas pour la nuit de noces, qu’ils avaient déjà consommé, il suffisait de voir son gros ventre, mais simplement pour pouvoir ôter ses escarpins, sa robe et s’écrouler dans leur lit. La jeune femme se dandinait sur sa chaise, aussi discrètement que possible, alors que sa belle-mère était lancée dans son sujet favori : l’enfant à venir. Mais au bout d’une demie heure à écouter la mère de Loki lui raconter sa petite enfance, elle finit par craquer, et après s’être excusée avec toute la politesse des Moon, elle se leva, et marcha dignement. Une fois les invités loin derrière elle, la sorcière se mit à courir aussi vite possible, encombrée à la fois par son ventre et sa robe, en priant Merlin pour que sa vessie tienne le coup jusqu’aux toilettes. Elle s’engouffra dans la grande maison de sa cousine, sans prêter attention à la tornade qui avait jeté à terre nombre de bibelots et de fleurs, et grimpa les escaliers en  grimaçant, tant la pression était forte. Malheureusement toutes ces portes se ressemblaient, et  c’est en ouvrant une porte au hasard qu’elle tomba sur un spectacle qui ne laissait aucun doute possible. Surprise, la jeune femme en oublia un instant son envie pressante, observant médusée le témoin, qui aux dernière nouvelles n’était pas célibataire, et sa jeune cousine collés l’un à l’autre.
- Minerva ! sa voix les fit sursauter, et son regard, glacial lorsqu’il se posa sur Goldsmith, se braqua sur sa cousine qui passait d’une pâleur maladive à un vilain teint rouge briques.
- Où sont les toilettes ?! cria la sorcière, qui avait autre chose à faire qu’interrompre leurs réjouissances, mais qui en l’occurrence saisit l’opportunité que constituait la présence de la  propriétaire des lieux.
- Euh, je ne sais pas… Je, mais, tu…
- Les toilettes vite ! vociféra l’ancienne Moon, et toute nouvelle McLaggen, en se dandinant, le visage tordu par une grimace.
- Là, là ! lui indiqua sa cousine, en bafouillant, le doigt pointé vers une porte discrète qui se fondait dans la pièce où ils se trouvaient.
- Félicitations Goldsmith ! Mrs McLaggen passa devant eux, comme un hypogriffe dans un magasin de porcelaine, mais non sans une remarque acerbe au témoin, avant de se ruer sur la poignée, et de s’enfermer dans les cabinets où elle poussa un profond soupir, au paradis, une fois qu’elle eût fini de vider sa vessie.


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MessageSujet: Re: You can't always get what you want [Minerva Violette Moon] You can't always get what you want [Minerva Violette Moon] - Page 2 129196351Sam 4 Oct 2014 - 12:26

Ses résistances ne durèrent qu'un instant, et quand elle répondit avec fièvre à mon baiser, ses mains perdues dans mes cheveux, je n'en demandai pas plus pour la serrer contre moi avec plus d'empressement. J'oubliais alors les invités éparpillés dans le jardin, les circonstances de notre dispute, il y a quelques minutes, et même ma petite amie, qui attendait surement mon retour dans son appartement. Tout ça me paraissait bien futile, lorsque je tenais dans mes bras la jeune sorcière, et sentais son corps chaud de mouvoir contre le mien.

Elle se détacha de la porte et je la suivis, de peur de perdre son contact, avant de rire légèrement contre ses lèvres devant notre maladresse. Elle se retrouva coincée contre l'armoire, sans cesser de m'embrasser, avant de commencer à enlever ma veste, et je l'aidais rapidement avant de l'emporter un peu plus loin. Alors que nous butions contre une table oubliée dans un coin, je la soulevai pour la faire assoir sur la surface recouverte d'un drap, et dû la quitter un instant pour qu'elle retire ma cravate en la faisant passer au dessus de ma tête. Je profitais de cette séparation pour changer de cible et parcourus son cou de baisers, une main fixée dans le creux de ses reins et l'autre faisant remonter sa robe sur ses cuisses. Enivré par notre échange fiévreux, j'avais le pressentiment que si je quittais Minerva maintenant, je n'en ressortirais pas indemne. Le parfum de la peau de la sorcière me faisait imaginer des choses folles, des chimères enflammées auxquelles je voulais me soustraire avec joie.

Mais un appel nous interrompit brusquement. Grognant contre le cou de Minerva, je relevai les yeux vers l'opportun qui venait de nous interrompre, ma main sur ma baguette pour lui lancer un sort pour le faire reculer, voire même un Oubliettes pour retrouver notre passion fiévreuse. Mais, en croisant le regard froid de la mariée, je revins à la réalité. Il était hors de question que je jette un sort à une femme enceinte, et surtout la femme enceinte de mon meilleur ami... Je ne suivis même pas l'échange rapide entre les deux cousines, ne retenant que la remarque de Melody et la suivis du regard.

- Comme si la nouvelle McLaggen était un exemple de droiture, répondis-je entre mes dents, d'une vois grave et enrouée, à des lieux de ma voix habituelle.

Une fois la porte des toilettes claquée, je me retournai vers Minerva, croisai son regard bleu qui brillait avec intensité, mais il avait perdu l'éclat d'il y a quelques instants. Comme le mien d'ailleurs. Brusquement calmé, je me retrouvai essoufflé, contre la sorcière qui semblait aussi éberluée que moi. Je me redressais alors avec maladresse, avant de passer une main dans les cheveux pour me recoiffer. Ma chemise était maintenant entrouverte et froissée, ce que je m'empressais de corriger avant de ramasser ma cravate et de défaire le noeud avec des mains maladroites. J'étais troublé par mon écart, d'autant que je me rappelais maintenant toutes les raisons qui me poussaient à m'éloigner de Minerva, alors que mon désir me hurlait de retourner contre elle, contre sa peau brûlante et parfumée, pour continuer ce que nous avions entrepris.

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MessageSujet: Re: You can't always get what you want [Minerva Violette Moon] You can't always get what you want [Minerva Violette Moon] - Page 2 129196351Sam 4 Oct 2014 - 20:43

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Pourquoi nous étions nous disputés ? Ce froid désormais à des années lumières de nous, ne subsistait que la chaleur de nos corps, la force, vitale et primaire du désir qui battait dans notre cœur, coulait dans nos veines et irriguait nos chairs et nos âmes plus proches que jamais. Je sentais fondre en moi toute malveillance, annihilée par cet élan aussi soudain que brusque qu’il m’insufflait, chargeant mon corps d’une énergie nouvelle. Je n’étais même plus en état de réfléchir. Pourquoi se poser des questions ? Pourquoi faire autre chose que ce que nous dictait l’instant présent ? Le temps, l’espace, la morale, l’amour, le désir, l’oubli… Rien n’avait d’importance, rien ne comptait plus que la tension engendrée par l’envie, le besoin physique d’être à la fois l’objet et l’instrument du désir. Tout était tellement simple, il n’y avait pour l’heure qu’un objectif à atteindre, et je ne m’étais pas sentie aussi légère et heureuse depuis longtemps. Le vide qui creusait mon âme était à nouveau plein de vie, comblé par cette explosion de chaleur humaine qui irradiait de lui, m’obligeait à clore les paupières, de plaisir et d’ivresse. Et blottie contre lui, avec ce sentiment fou d’avoir trouvé ma place, un nid chaud et sûr où me reposer sans craintes, je ris à en avoir les yeux emplis de larmes malicieuses lorsqu’il me souleva comme si je ne pesais rien pour m’installer sur une table. D’un mouvement ample, désordonné, inspiré par l’ivresse du moment, je balayai d’une main tous les objets présents sur la table qui tombèrent au sol, dans un bruit de verre et de bibelots cassés. Je m’attaquai ensuite à sa cravate, essayant dans un premier temps d’en défaire le nœud, mais j’étais trop agitée et imprécise pour y parvenir, alors je la fis passer par-dessus sa tête, en riant de voir ses cheveux tout ébouriffés, ruinant au passage ses efforts capillaires. Et lorsqu’il s’attaqua à mon cou, j’explosai d’un rire bruyant, plaintif et grisé par ces frissons qui m’agitaient, comme autant de décharges électriques, infiniment délicieuses. C’était une torture, mais je ne fis rien pour l’empêcher d’aller plus loin, lui offrant volontiers mon cou, la clavicule, l’épaule, et tout ce qui n’était pas caché derrière un voile de tissu. Mon rire se calma, mais pas le désir qui rendait ma respiration plus sifflante et mon teint plus rose alors que sa main, chaude et douce contre ma peau remontait la courbe de ma jambe et que j’y superposai la mienne, enfonçant mes ongles dans sa chair. De ma main libre j’essayais de défaire, sans les abîmer les boutons de sa chemise, mais c’était difficile, et perdant toute patience, je tirai dessus d’un coup sec, massacrant les malheureux boutons. Je ris, plongeant mon visage contre son torse, inspirant son odeur comme le plus pur des airs de montagne, paupières closes, ce qui ne fit que renforcer l’envie de me lover contre lui et ne jamais retourner à la civilisation. Le monde se résumait à la chaleur d’un corps. Mais nous n’étions pas seuls, et l’univers ne se résumait pas à cette pièce, alors lorsque Melody fit brutalement irruption dans la chambre, sans même prendre la peine de toquer à la porte, je sursautai violemment dans un premier temps avant de me détacher d’Orpheus et de descendre de la table. Melody me dévisagea, glaciale, et je baissai le regard, soudain brûlante non plus de désir mais de honte en lissant ma robe, bafouillant lorsqu’elle me demanda l’emplacement des toilettes. De toute ma vie jamais, oh Merlin non jamais, je n’avais éprouvé une telle honte, et je réalisai soudain que ç’aurait pu être ma tante Meredith ou encore son époux, Molly, Arthur, les enfants ou pire Dorian.
- Comme si la nouvelle McLaggen était un exemple de droiture.
- Ce n’est pas drôle, je croisai brièvement le regard d’Orpheus qui était désormais déserté par ce qui nous unissait plus tôt, plus rouge encore qu’une framboise mûre et honteuse comme jamais. Je n’avais plus envie de rire, ni même de retourner à notre occupation. J’éprouvai soudain le besoin vital de fuir, aussi vite et loin que possible, et sans un mot, sans un regard, j’attrapai ma baguette avant de lui tourner le dos et traverser comme une flèche la maison, le jardin, et courir encore sur le chemin en terre. Fauchée dans mon élan par un point de côté, je me traînai jusqu’à un arbre contre lequel je me laissai glisser, avant de pleurer à chaudes larmes à n’en plus finir. J’avais terriblement honte, mais plus âpre encore, j’avais l’impression d’avoir commis une énorme erreur. Quelque chose s’était brisé dès lors que j’avais pris la fuite, sans gloire ni panache, et il était désormais trop tard pour revenir en arrière.


***FIN***
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