Arie&Mae • J'te laisse pas tomber ! Ne laisse pas tomber non plus !

Le sang et la naissance ne font pas forcément la famille. Parfois, seul le temps et l'amitié forge un véritable lien. Ariena & Maëlyn

J'te laisse pas tomber ! Ne laisse pas tomber non plus !

Maëlyn fronça les sourcils et secoua la tête d'un air agacé et corrigea les fautes de sa rédaction. Elle devait rendre quatre parchemins pour le surlendemain et elle n'avait toujours pas terminé. Il fallait dire qu'elle avait un peu procrastiné, elle se l'avouait elle même mais résultat des courses, elle n'avait pas terminé et elle allait avoir une mauvaise note si elle ne le rendait pas à temps. Elle allait y passer la nuit si ça continuait. En soupirant la jeune femme releva ses cheveux bruns qui lui tombaient devant les yeux et se remit à sa rédaction. Elle y passa une heure de plus avant de laisser tomber et de se lever de son bureau pour s'étirer. Elle était toujours à Londres dans l'appartement qu'Ariena, son frère et elle même partageait durant l'année scolaire. En général, elle aimait bien retourner au "Ranch" à Holyhead - leur résidence pour les vacances quand ils avaient les enfants en plus - et s'occuper de ses chevaux mais Ariena devait avoir ses résultats sur son année et elle voulait être là pour la féliciter. Ou la soutenir au choix.

Persuadée que sa meilleure amie allait avoir son année, elle se dirigea vers la cuisine pour lui préparer son plat préféré. Mais d'abord, elle avait besoin d'un verre de vin. Elle n'était pas spécialement fan d'alcool mais de temps en temps ça faisait du bien. Son regard se porta sur le cadre photo posé sur le bar. Elle l'attrapa et sourit. Ariena et elle, âgées de quatorze ans, faisaient les folles au bord du lac de Poudlard. Elles étaient encore jeunes et insouciantes à cette époque. Arie n'avait pas encore été mordue et elle était plus pétillante que maintenant. Pour Mae', ça n'avait jamais rien changé. Elle se fichait que sa meilleure amie soit une lycanthrope, elle l'aimait toujours comme une soeur mais pour Arie, tout avait changé. Elle avait perdu son innocence, sa fragilité enfantine. Reposant le cadre photo, Maëlyn se mit à la cuisine en chantonnant. Amore, sa petite chatte, vint s'allonger sur le bar en regardant sa maîtresse cuisiner. Arie rentra alors que l'italienne finissait de mettre la table. - Ciao bella ! La journée a été bonne ? lança la jeune femme avec son doux accent italien et son sourire chaleureux. Elle sorti la bouteille de champagne. Alooors ? Tu m'a pas dis l'autre jour ! Tu l'a eu ton année ? demanda t-elle toute excitée.

Dragées:

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ORDRE DU PHÉNIX

Je regardai le dossier de ré-inscriptions que venait de me filer le secrétaire du directeur. Il me les avaient préparés en me couvrant d'éloges sur mes résultats, éloges que je ne méritaient bien sur pas. Je les feuilletait en entier, revenait au début et recommençait. J'étais assise à une table de la cafèt de l'université et depuis dix minutes je me questionnais. Que devais-je faire de ses dossiers ? Le remplir ? Le jeter ? Le remplir signifiait accepter de continuer les études pour une dernière année et prendre le risque que mon secret soit dévoilé. Les jeter c'était mettre un terme au rêve de ma vie. C'était baisser les bras alors que Aedhan mon frère m'avait soutenu contre vent et marée et cela malgré ses propres blessures. Je ne pouvais pas abandonner, cesser de me battre alors qui lui aussi avait été grièvement bléssé durant l'attaque il y a près de cinq ans.

Rangeant les dossiers dans mon sac, sans précaution je quittait l'université. Maëlyn m'attendait à l'appart et j'avais hâte de rentrée. Avec un peu de chance, je pourrais monté dans ma chambre incognito. Manque de pot au moment ou j'arrivai Maë était en train de mettre la table et je ne pouvait m'échapper.

-"Plutôt bonne oui ! Oui j'ai eu mon année mais bon on est peut-être pas obliger de sortir le champagne si ?"

Le sang et la naissance ne font pas forcément la famille. Parfois, seul le temps et l'amitié forge un véritable lien. Ariena & Maëlyn

J'te laisse pas tomber ! Ne laisse pas tomber non plus !

Maëlyn aimait bien cuisiner du coup elle préparait souvent les repas à l'appartement. Ce soir, Aedhan était absent il n'y avait donc qu'Arie et elle et elle comptait bien fêter l'année de sa meilleure amie. Ou en cas contraire, elle avait acheté un énorme pot de glace et des bonbons. Tout en remuant la sauce, Maëlyn se mit à chantonner. - Vivo per lei da quando sai, la prima volta l'ho incontrata. Non mi ricordo come ma, mi é entrata dentro e c'é restata ... Sa voix douce et chaude s'éleva dans les airs alors qu'elle prenait plaisir à reprendre sa langue natale. Pas qu'elle n'aimait pas l'anglais, c'était sa seconde langue depuis le temps qu'elle la parlait - elle avait plus parlé anglais qu'italien dans sa vie - mais l'italien ça la rapprochait de son pays, de sa famille, de ses souvenirs. Elle laissa les plats mijotés et reprit la dernière lettre de son frère, Jaimie, qu'elle avait reçue le matin même. Elle comptait lui répondre dans la soirée. En entendant la clé dans la porte d'entrée, elle se redressa en attendant la bonne - ou la mauvaise - nouvelle. Lorsque Arie arriva dans le salon séparé de la cuisine par un bar, elle sautilla vers elle, attendant impatiemment la réponse à sa question.

- Plutôt bonne oui ! Oui j'ai eu mon année mais bon on est peut-être pas obliger de sortir le champagne si ? Elle n'avait pas terminé sa phrase que Maëlyn sautait en l'air. - Ouiiiiiiiiiii !! Je le SAVAIIIIS !! cria l'italienne. Sei la migliore, lança t-elle ravie. Tu es la meilleure ! répéta t-elle en anglais. Puis elle capta ce que lui avais dit Ariena et elle la regarda surprise. Bien sûr qu'on va ouvrir le champagne ! Et je t'ai même préparé ton plat préféré ! Attends je vais éviter de le faire cramer en parlant de ça ... Elle fila dans la cuisine et remua le plat avant de le sortir du gaz. Elle attrapa ensuite la bouteille de champagne dans le frigo et se tourna vers Ariena. La tristesse sur son visage la frappa alors en pleine figure. Arie, pourquoi tu fais cette tête ? Tu as eu ton année tu devrais sauter partout en étant heureuse ! Alors qu'est ce que tu as ? demanda t-elle. Elle ne comprenait pas la réaction de Ariena. C'était son rêve depuis toujours de devenir Auror alors qu'est ce qui lui prenait ?!

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ORDRE DU PHÉNIX

Comme elle s'y attendait, Maëlyn sauta de joie quand elle lui annonça qu'elle avait son année. La réaction de sa meilleure amie lui réchauffa le coeur. Maë n'avais jamais douté qu'elle aurais son année, et la voire aussi heureuse pour elle lui, toujours présente pour la soutenir lui faisait un fou. Jusqu'à ce qu'elle se rappelle ce qu'elle avait envisagé dans la cafétéria universitaire.

"Bien sûr qu'on va ouvrir le champagne ! Et je t'ai même préparé ton plat préféré ! Attends je vais éviter de le faire cramer en parlant de ça ..."
Elle ne pouvait pas abandonner pour Maë non plus ! Maë qui avait toujours été la pour elle. Maë qu'elle avait bléssée en a rejetant de peur qu'elle lui tourne le dos mais qui était malgré ça revenu auprès d'elle. non, elle ne pouvait pas lui ça.
Mais la peur que l'on découvre son secret, qu'elle soit jugé pour ça était plus forte. Et l'humiliation quand elle se ferait virer serait bien plus dur que de mettre elle-même un terme à son plus grand rêve.

-"Je peux pas continuer Maë. Je suis désolée, mais la ça devient trop compliqué ! J'aurais déjà du abandonner l'idée de devenir auror lorsque je me suis fait mordre ça m'aurais évité de souffrir aujourd'hui."

Elle savait très bien que sa meilleure amie ne la lasserait pas arrêter comme ça, mais Maë ne pouvait pas totalement comprendre.

Le sang et la naissance ne font pas forcément la famille. Parfois, seul le temps et l'amitié forge un véritable lien. Ariena & Maëlyn

J'te laisse pas tomber ! Ne laisse pas tomber non plus !

Maëlyn n'arrêtait pas de sourire depuis que Ariena était rentrée. Elle était tellement heureuse pour sa meilleure amie. En plaisantant, elle alla sorti le rôti et les pommes de terre du four. Elle avait fait le rôti bien saignant comme le préférait sa meilleure amie. De toute manière, elle même préférait la viande saignante plutôt que bien cuite. Elles se ressemblaient sur ce point même si Mae' n'était pas encore passée à la viande crue. Elle sorti même le champagne du frigo et attrapa deux coupes. Il fallait fêter ça. Arie en avait tellement bavé autrefois, et même à en quitter Poudlard qu'elle adorait pourtant, que c'était bon de voir qu'elle réussissait dans le domaine qu'elle s'était elle même choisie. Mais la voix d'Arie - et ses paroles surtout - lui firent perdre le sourire qu'elle ne cessait d'avoir depuis cinq minutes. - Je peux pas continuer Maë. Je suis désolée, mais la ça devient trop compliqué ! J'aurais déjà du abandonner l'idée de devenir auror lorsque je me suis fait mordre ça m'aurais évité de souffrir aujourd'hui. Maëlyn ouvrit grand ses yeux bleus-gris et failli lâcher la bouteille de champagne qu'elle rattrapa in-extremis grâce à ses anciens réflexes de poursuiveuse. - Quoi ? Mais qu'est ce que tu raconte enfin ? lança t-elle sous le choc. Elle secoua la tête. Ok j'y suis tu blagues ! Très drôle ! railla t-elle en servant deux coupes de champagnes. Allez bois et cesses de dire des conneries plus grosses que toi ! fit-elle amusée. Puis elle attrapa sa baguette et lança un sort de découpe sur le rôti avant de tout disposer dans un joli plat. C'est prêt ! A table ! Elle avait retrouvé son sourire, ne croyant pas du tout aux paroles de sa meilleure amie. Celle ci aimait beaucoup trop ses études et le métier au bout pour abandonner maintenant. Surtout qu'elle avait réussi son année. Quand elle le voulait, Maëlyn pouvait très bien jouer la carte du déni. Elle était même très douée. Elle servit une grosse assiette à sa meilleure amie. Allez mange tu dois avoir faim ! Maëlyn ou l'art de jouer à l'autruche.

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ORDRE DU PHÉNIX

Ariena se demandait souvent comment avec des caractères aussi différent leur amitié à Maë et elle avait aussi bien tenu dans le temps. Elle étaient si différentes et en même temps si complémentaires...
La jeune femme soupira devant le déni de l'italienne. Elle aurais du se douter de sa réaction. Maë avant souvent à réagir toujours de la même même manière. Soit offusqué soit le déni...
Elle ne savait pas si elle devait insister ou au contraire joué le jeux de Maë pour lui en reparler un peu plus tard quand sa joie se serait calmée.
Elle attrapa la coupe que lui tendait son amie et la vida presque d'un trait. Peut-être que le champagne l'aiderait dans sa démarche.

-"C'était pas une blague Maë" dit-elle en s'asseyant à table. "Les proffs sont des grands aurors et un jour ou l'autres ils vont se rendre compte que quelque chose ne va pas. Si il me découvre je suis bonne pour un procès pour ne pas avoir été déclarée..."

Elle avala rapidement un morceau de son rôtie, craignant que son amie ne fasse balancer la table de colère. Ils avaient toujours réussit à cacher à tout le monde sa lycanthropie mais il devenait inévitable qu'en entrant dans le monde adulte les choses devienne plus compliqué.

Le sang et la naissance ne font pas forcément la famille. Parfois, seul le temps et l'amitié forge un véritable lien. Ariena & Maëlyn

J'te laisse pas tomber ! Ne laisse pas tomber non plus !

Maëlyn savait que Ariena réussirait. Elle n'en n'avait peut-être pas conscience mais elle était de ceux qui réussirait toujours dans la vie parce qu'ils étaient naturellement doués. Ariena avait un instinct impressionnant - surtout pour repérer les ennuis - et elle était douée. Elle était faite pour ce boulot et le fait qu'elle est réussie ses examens haut la main le prouvait une fois de plus. Alors, plutôt que de s'énerver après elle - parce que soyons honnête s'énerver après Ariena parfois c'était comme s'énerver après un mur, autrement dit totalement inutile - elle décida de faire comme si elle n'avait rien dit. Sauf que sa meilleure amie était plus têtue que ça. Elle commença à lui dire que ce n'était pas une blague. Qu'un jour, ses professeurs - de grands Aurors apparemment - finiraient par découvrir sa nature et qu'elle risquait de gros problèmes par rapport à ça. - Mensonges, murmura l'italienne. Ses mains tremblaient, elle essayait de ne pas s'énerver. Vraiment. Elle ne voulait pas s'énerver après sa soeur. Elle leva ses yeux clairs sur la brunette et la fixa d'un air glacial quoique furieux. Tout ça ce ne sont que des excuses Ariena. Des excuses bidons derrière lesquelles tu te cache parce que tu as peur. Elle posa ses couverts, il valait mieux qu'elle n'est pas d'armes dans les mains en ce moment précis. Tu as peur que personne ne découvre rien justement et que tout ça marche. Tu as peur d'être prise et de pouvoir mener une vie normale. Tu as peur de ta propre réussite, asséna t-elle durement. Tu te caches derrière des mensonges et des excuses parce que tu as la trouille de pouvoir être heureuse. Alors tu te cache derrière ton fameux "je suis un monstre qui n'a pas le droit à une vie normale, ni à un boulot qui me plaît, ni à tomber amoureuse" parce que tu as peur.

Elle se leva alors brusquement. - Tu sais quoi Ariena Blackwell ? Tu es une froussarde ! Une lâche ! Elle était dure. Méchante. Mais elle devait bien faire comprendre à sa meilleure amie qu'elle n'était plus une enfant et qu'elle n'avait plus le droit de se cacher comme ça. Elle s'éloigna de la table, posant brusquement les plats. Tu sais quoi ? Ouais, la vie ça fait peur ! Ouais ça fait mal ! Parfois tu tombe et t'a l'impression que tu pourras plus jamais te relever. C'est effrayant, surtout quand tu as l'impression d'être seule. Mais j'vais te filer une info Blackwell : t'es pas seule. Tu l'a jamais été. Tu es aimée, chérie, encouragée. Tu as une famille. Des amis. Tu as le droit au bonheur autant que nous tous. Alors cesse de te cacher et de tout détruire !! Et sur ce elle se réfugia dans sa chambre en claquant violemment la porte, furieuse.

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ORDRE DU PHÉNIX

Elle savait qu'elle n'aurait pas du insisté tout de suite, y revenir plus tard, au calme, mais Ariena n'était pas comme ça, elle ne remettait pas ce qui lui tenait à coeur. La réaction de celle qui était devenue aussi proche qu'une soeur était à la hauteur de ce qu'elle attendait, voire pire.
Oui ! Oui elle avait peur, peur de la vie qu'elle aurait si les gens l'apprenait. Peur de se faire rejeter, alors comme elle l'avait fait avec Maë elle rejetait tout avant d'être rejeter. Avait-elle vraiment peur d'être heureuse ? Au fond d'elle-même elle savait que Maë avait raison. Plus que le terme de lycanthrope c'était l'acte, le meurtre de ces propres parents, la terreur qu'elle avait vu dans les yeux de son frère à cette époque qui la convainquait jour après jour qu'elle était un monstre. Une meurtrière avait-elle le droit d'être heureuse. Comme toujours Maë avait raison mais elle savait aussi que sa culpabilité et sa pauvre estime de soi était plus forte. Peu- importait ces peurs, elle était un monstre.

"Tu sais quoi Ariena Blackwell ? Tu es une froussarde ! Une lâche ! "
La jeune femme ouvrit grand les yeux et recula, comme frapper par les mots de son amie. Elle allait se justifier, encore, mais l'italienne n'en avait pas encore finie avec elle, elle continua son massacre verbale et finalement pleine de colère, se réfugia dans sa chambre, laissant Ariena, seule, triste et dépitée dans la cuisine. La jeune fille se rassit lourdement sur sa chaise. Elle savait que sa soeur avait raison, mais elle n'arrivait pas à passer au-dessus à cesser de se diminuer, de se rendre elle-même malheureuse en se compliquant la vie.
Elle réfléchit, silencieuse. Les paroles de Kingsley son mentor lui revinrent en mémoire. Il la voyait avec du potentiel et lui faisait confiance malgré son problème. Maë avait raison, elle était soutenue, pourquoi se mettre des bâtons dans les roues ?

Elle attendit encore quelques minutes, pour laisser son amie se calmer puis se leva et alla frapper doucement à sa porte.
-"Maë ?"

Le sang et la naissance ne font pas forcément la famille. Parfois, seul le temps et l'amitié forge un véritable lien. Ariena & Maëlyn

J'te laisse pas tomber ! Ne laisse pas tomber non plus !

Maëlyn était en colère. Elle en voulait à Ariena de se planquer derrière cette maudite excuse de "je suis une lycanthrope, je suis un monstre" pour ne pas se lancer dans la vie, pour éviter d'être heureuse à tout prix alors qu'elle pouvait avoir tout ce qu'elle voulait dans la vie. Il suffisait qu'elle arrête de croire qu'elle ne méritait rien parce qu'elle avait tué ses parents ! Ce n'était pas sa faute. Sauf que Ariena ne voulait rien entendre, ne voulait rien faire, à croire que ça lui plaisait de briser sa vie et de détruire tout ce qui l'entourait. Et eux avec. Parce qu'une chose était sûre c'était qu'Aedhan et elle se battaient constamment pour qu'Arie soit heureuse. Qu'elle se sente enfin acceptée, qu'elle puisse être heureuse. Et Merlin savait qu'ils avaient leurs propres fantômes à affronter en même temps. Mais ils étaient une famille. Tous les trois étaient une famille depuis si longtemps. Parfois ils étaient quatre, pendant les vacances quand Jaimie était là. C'était une famille bizarre, un peu dysfonctionnelle et qui n'avait rien en rapport avec le sang mais c'était la leur. Et quand un membre n'allait pas bien, ils se rassemblaient tous pour faire en sorte que ça passe. Mais Ariena n'y mettait pas du sien. A croire qu'elle voulait juste laisser tomber, abandonner. Elle ne pouvait pas abandonner.

Doucement, Mae se calma. Sa colère s'apaisa. Elle s'allongea sur son lit et attrapa la photo qui trônait sur sa table de chevet. Elle adorait cette photo. S'y trouvait Aedhan, Ariena, Jaimie et elle. Souriants. Heureux. Si proches les uns des autres. Une famille. Maëlyn ne cessait de se battre pour venger son père, pour blanchir le nom des Valenzia, pour récupérer sa famille à n'importe quel prix mais en regardant cette photo, elle comprit soudain qu'elle avait déjà une famille. Une vraie famille. Elle s'était énervée après Ariena qui fichait tout par terre alors qu'elle même courrait après des fantômes. Aussi quand sa soeur frappa à sa porte, Maëlyn était calmée. - Entre, fit-elle doucement à Arie. Celle ci vint la rejoindre, s'asseyant sur le rebord du lit. Mae la regarda puis soupira et l'attira dans ses bras, la serrant fort, déposant un baiser sur son front. - Je t'aime Arie. Je ne veux pas que tu gâche ta vie en pensant que tu es un monstre alors que c'est faux. Tu es la fille la plus têtue, la plus incroyable et la plus géniale que je connaisse. Et personne ne voit un monstre en toi. Personne, murmura t-elle à son oreille.

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