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Sujet: Wicked games ... (Moran Powell) Dim 22 Jan 2017 - 19:49
Moran J. Powell a écrit:
............
Moran lui avait accordé un sourire. Néanmoins, lorsqu’il promena son regard dans la salle, il se rendit compte que Blackstone avait disparue de la circulation. Un air soucieux sur son visage, une ride barrant son front, il s’arrêta brusquement alors que d’autres continuaient de danser. D’un air galant il baisa la main de sa cavalière avant de s’excuser bien gauchement :
- Euh… Je dois y aller, Nia’ j’suis désolé.
Alors qu’il tournait les talons il se retourna pour ajouter :
- Si tu veux, la prochaine fois que tu me vois on finit cette danse mais là je dois vraiment y aller, bonne soirée !
Tel un goujat ce qu’il n’était pas, Moran fendit la foule pour quitter la Grande Salle. Il aperçut le cavalier de Daisy qui ne semblait pas se formaliser de l’absence notoire de sa cavalière et sans se retourner pour voir la bleue, il quitta la Salle de bal. Sauf qu’il devait bien admettre qu’il ne savait pas du tout où était la préfète. Il décida de sortir son nez dehors pour voir si elle n’était pas dans la cour d’entrée, mais il dû se rendre à l’évidence : elle n’y était pas. Il avait plus de chance d’attraper un rhume qu’autre chose. En rentrant dans le Hall il réfléchit quelques minutes et se dit qu’elle était peut-être montée dans un couloir. Sauf que bon, il jeta un coup d’œil aux escaliers et toute sa motivation le quitta brusquement. Il tourna la tête vers les escaliers qui descendaient aux cachots. La jeune fille avait dû filer dans le nid des serpents c’était assez logique. Il descendit les escaliers quatre à quatre, agacé d’avoir abandonné sa cavalière et agacé de ne pas l’avoir trouvé dans le hall ou dans le parc. Il lâcha le mot de passe d’un ton impatient au portrait qui se permis de lui faire une réflexion sur l’art et la manière de dire les choses. C’était apparemment « quelque chose de très rependu chez les verts et argents, illustre maison de mon personnage… ». Moran n’avait pas écouté la suite et avait poussé la porte sous l’air outré du portrait. Il aurait été étonné de ne pas la voir là, finalement. Daisy venait toujours dans la salle commune lorsqu’elle n’était pas bien, et c’était ce qu’elle avait fait une fois encore.
- Je comptais venir te tenir compagnie toute à l’heure mais tu avais disparu.
Il avait dit cela comme s’il était capital qu’elle soit au courant de ses intentions de début de soirée. Alors que bon, ce n’était pas forcément obligatoire, c’était même assez inutile. Moran s’assit sans aucune délicatesse sur un gros fauteuil vert en faisant passer ses jambes par-dessus l’accoudoir pour pouvoir avoir vu sur sa camarade.
Finalement sa soirée prenait un tour intéressant. Non pas que passer la soirée avec Ollivander ne le serait pas, mais Moran était assez curieux de savoir pourquoi la préfète avait déserté si vite la Salle de Bal…
Sa rumination ne dura que quelques minutes. Assez pour ressasser, mais pas suffisamment pour la calmer. Ainsi lorsque Moran Powell pénétra dans la salle commune, Daisy se redressa et le dévisagea de tout son long. Il était parfaitement beau dans son costume et dans son arrogance. Décidément elle ne pouvait pas être seule dans ce château ! Qu'est-ce qu'il l'agaçait ! A s'asseoir comme cela sur le fauteuil comme s'il arrivait en terrain conquis !
- Qui te dit que je voulais de la compagnie …. ? Lâcha-t-elle sur la défensive.
Entre Thomas et Moran, Daisy savait très bien celui qui avait fini par la mettre hors d'elle. Pourquoi était-il si proche de son ancienne amie ? Pourquoi était-il venu parader à son bras ? Moran avait le don de lui faire ressentir des émotions contradictoires et par dessus tout intenses. Avec lui c'était du binaire. Du tout ou rien. Du marche/arrêt. C'était fou ! Une minute c'était un ciel sans nuages, la seconde d'après, la tornade du siècle.
- Tu peux retourner danser … compléta-t-elle avec les dents serrées.
La jalousie, c'était un sentiment que Daisy connaissait à la perfection. Et c'était cela qu'elle éprouvait à présent. Elle commençait à cerner d'où elle tirait sa source et cela ne lui plaisait pas du tout. Le visage renfrognée, la préfète se leva et se dirigea vers son dortoir. Oui elle prenait la fuite. C'était ce qu'elle faisait de mieux après tout ! Et surtout elle ne voulait certainement pas qu'il entraperçoive ce qui se passait réellement dans sa tête.
Moran J. Powell
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Sujet: Re: Wicked games ... (Moran Powell) Lun 23 Jan 2017 - 9:22
Moran n'aurait certainement pas pu prévoir que Daisy serait d'une humeur massacrante. Elle l'était en tout cas au moins autant que lui. Il était parti de la Grande Salle, avait quasiment humilié sa cavalière pour quoi ? Pour un regard noir ? Pour qui elle se prenait ? Le préfet était profondément agacé par l'attitude de sa camarade. Si le jeune homme paraissait calme, au fond de lui il ne l'était pas. Que Daisy ait ainsi déserté la Salle de Bal l'avait contrarié plus que ça ne le devrait. Elle était libre de faire ce qu'elle voulait, non ? Mais non, elle l'agaçait. Et la manière dont elle le jaugeait l'agaçait tout autant. En fait, pendant un instant, il eut l'impression d'être revenu quelques années en arrières, où leur passe-temps commun était de se lancer les pires vacheries possibles. Mais non, la situation avait changé entre-temps, et les choses étaient bien différentes maintenant.
- Qu'est-ce qui me dit que tu voulais de la compagnie ? Reprit-il d'un air incrédule. Rien du tout, je voulais te voir, discuter et tu m'agresses ! Surtout que j'ai laissé Gardenia en plan pour venir te chercher, c'est génial vraiment. J'arrive tu m'agresse, je vais m'expliquer avec elle et ce sera pareil.
Moran savait qu'il s'était mit dans une bouse de dragon épouvantable et ça le contrariait. Tout le contrariait à cet instant : la luminosité trop forte qui émanait du feu, le regard noir de Daisy, le ton cinglant qu'elle avait utilisé, le silence qui pesait sur la pièce... Pourquoi fallait-il toujours qu'elle le repousse ainsi ? Alors qu'il faisait des efforts et prenait sur lui ? Laisser sa cavalière ne lui avait pas fait plaisir, mais il s'était brusquement inquiété pour elle, pour cette fille qui le jaugeait maintenant avec froideur. Daisy avait continué les dents serrés et Moran avait dû tendre l'oreille pour comprendre ses paroles. Non mais vraiment ! Le préfet avait l'impression d'entendre un reproche et c'était ce qui l'agaçait le plus. Il ne lui devait rien, aux dernières nouvelles ! Mais avant que Powell ait pu répliquer, la jeune fille s'était levé pour se diriger vers le dortoir.
- Eeh l'interpella-t-il.
Il s'était levé brusquement pour la rattraper par le bras. Elle était presque arrivée jusqu'aux dortoirs et il pouvait remercier sa vitesse de réaction. Décidément, leurs retrouvailles dans la salle commune lui rappelaient toujours cette fameuse soirée quelques moins auparavant. Tout devait-il se répéter ? Il la retourna vers lui sans vraiment lui donner le choix. Moran était sur les nerfs, ces temps-ci. Ses sentiments contradictoires vis-à-vis de sa partenaire préfète le mettait en rogne. Lui qui était d'habitude si calme avait un feu brûlant au fond des yeux. La perspective de se faire jeter par la bleue et la perspective de mal finir la soirée le mettait de mauvaise humeur. Il ne comprenait pas pourquoi Daisy avait tendance à le repousser et sa curiosité parfois insupportable le poussait à continuer de creuser. Et ça l'énervait !
- Ne pense même pas t'échapper comme ça, qu'est-ce qui t'arrives ?
Mais la perspicacité du jeune homme eut raison de lui. Il la regardait dans les yeux, d'un air mi-incrédule mi-agacé.
- T'es jalouse ou quoi ?
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Daisy Blackstone
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Sujet: Re: Wicked games ... (Moran Powell) Lun 23 Jan 2017 - 10:58
Non elle ne l'agressait pas du tout, qu'est-ce qu'il racontait ? Elle avait dit à peine deux mots et il prenait cela pour l'agression du siècle ? Et puis pourquoi il remettait Gardenia sur le tapis. Elle se moquait complètement qu'il l'ai laissé en plan, il faisait ce qu'il voulait, c'était une grand garçon. Qu'il ne la prenne surtout pas comme excuse pour avoir abandonné Ollivander sur la piste. Moran était redevenu l'insupportable crétin de première année. A cela près qu'il avait une bonne trentaine de centimètres en plus et une voix descendue dans les graves. Avant d'avoir pu franchir la porte, Powell parvint jusqu'à elle et lui saisit le bras de manière à la forcer à lui faire face. A son contact, ses poils se hérissèrent, comme une réaction défensive. Pourtant elle ne le retira pas. Leurs rages se faisaient écho dans un balai de pupilles enflammées. Bien sur qu'elle comptait s'échapper, croyait-il vraiment pouvoir la retenir ? Puis il prononça la phrase de trop « - T'es jalouse ou quoi ? ». L'esprit d'analyse de Moran, malgré la colère, ne lui faisait pas défaut.
- Et toi tu as un élan de virilité ou quoi ?
Mauvaise et un peu vexée, la préfète pointa son doigt de l'autre main contre son torse. Le serpentard l'avait percée à jour et cette perspective l'agaçait au plus haut point. Elle ne s'arrêta pas :
- Ça te plairait bien que je le sois !! Toi et ton ego surdimensionné !!
A quelques centimètres, Daisy ne le quittait pas des yeux. Elle était en colère. Contre lui. Contre elle-même. Se sentant blessée, elle voulait le blesser à son tour et voulait lui faire mal. Pas à la manière d'avant, non. Car au delà de la haine inexpliquée qu'elle avait pu ressentir à son égard, il y avait à présent un sentiment plus profond, ancré.
- Et bien oui je le suis !! Je ne supporte pas de te voir avec une autre fille. Lâcha-t-elle finalement.
C'était sorti comme ça, sans réfléchir et elle comprit tout de suite qu'elle avait franchi une ligne. Elle recula légèrement et haussa les sourcils presque surprise de sa propre réplique. Elle ne savait plus quoi dire tout à coup, mais avec un interlocuteur comme Moran, le silence ne durerait pas.
Moran J. Powell
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Sujet: Re: Wicked games ... (Moran Powell) Lun 23 Jan 2017 - 23:23
Les deux jeunes gens s’agaçaient mutuellement. La simple vue de l’autre déferlait en eux des sentiments contradictoires. Mais en tout cas chez Moran, ces sentiments étaient incroyablement puissants, beaucoup plus que ceux qu’il avait l’habitude de ressentir. C’était d’ailleurs une des raisons pour lesquelles le préfet perdait ainsi son calme. Trop de sentiments refoulés, depuis assez longtemps pour que ça explose. Et Daisy faisait déborder le vase déjà trop plein. Le préfet avait bien du mal à contenir son exaspération. Pourquoi la jeune fille réagissait-elle avec une telle nonchalance froide ? Son attitude, qui était d’habitude la sienne l’énervait au plus au point. Moran voulait, d’une certaine manière, voir Daisy perdre son sang-froid comme il était en train de perdre le sien. En la retournant vers lui, le préfet la fixait de ses yeux noirs brûlants. Qu’elle soirée merdique il passait ! A mille lieux de celle qu’il espérait. « Un élan de virilité » ? Mais de quoi parlait-elle ? Elle était barge ? Elle l’avait mauvaise parce qu’il avait vu juste ? Pourquoi ne parvenait-elle pas à admettre une simple vérité ? Le Serpentard voulait la vérité sur le champ. Mais il ne l’obtint pas. La jeune fille pointait son torse avec son doigt et cette attitude exaspérait encore plus le vert et argent. Ne pouvait-elle pas être raisonnable pour une fois ? Mais ce qui fit halluciner le plus Moran fut l’insulte qu’elle lui balança comme on lançait des banalités. Lui, un égo surdimensionné ? C’est l’hôpital qui se fou de la charité ! Ses yeux noirs lui lançaient des éclairs d’alerte et il avait bien envie de lui lancer une réplique cinglante lui-aussi. Powell était quelqu’un d’habituellement je m’en foutiste. Mais il ne l’avait jamais été avec Daisy. Et cette réplique de la part de sa camarade l’avait vraiment vexé, si bien qu’il l’avait regardé d’un air ébahi :
- Non mais pour qui tu te prends Blackstone ?
Moran avait l’impression que la trêve qu’ils avaient tous les deux instaurés venait de voler en éclat comme s’il n’y avait rien eut. Au fond, si la réplique (en tout point avisée de sa camarade) le touchait tant, c’était parce qu’il savait qu’elle avait raison, au moins un peu. Et ça ne lui plaisait pas. Il n’était pas le pire, question melon. Ça lui faisait aussi mal qu’elle pense cela de lui, parce qu’il était sincèrement persuadé qu’ils avaient dépassés ce stade-là de gaminerie. Mais apparemment non. A seize ans, ils se comportaient toujours comme des gosses.
- Eh bien oui j’ai un égo surdimensionné lança-t-il d’un ton froid en lui lâchant brusquement le bras. Et alors ?
Il préférait briser dès maintenant le contact physique avant qu’il ne s’énerve un peu plus. Daisy le révulsait, elle l’énervait, elle le blessait et… Et elle était jalouse ? Tellement perdu dans ses ruminations contre sa congénère de Serpentard, Moran ne pu cacher l’expression de surprise qui envahie son visage à l’entente de sa phrase. Et visiblement, elle n’avait pas fait exprès. Néanmoins, la colère reprit le dessus sur ce sentiment banal et Moran préféra sauter sur l’occasion.
- Tu te doutais bien que j’irais au bal non ? Qui dit bal dit danse. Qui dit danse dit partenaire féminine. J’ai bien pensé à t’inviter, mais sois sincère, aurais-tu accepté ?
Moran était persuadé de connaître la réponse. Daisy ne se serait pas affichée avec lui, il le savait. Trop mauvaise réputation, trop de vieilles querelles entre eux. Il passa une main dans ses cheveux pour essayer de contenir la colère qui parcourait ses membres.
- Tu es bien drôle d’être jalouse ajouta-t-il d'un air toujours agacé. Si tu me connaissais un peu mieux tu saurais que je n’ai pas de sentiment pour ma cavalière.
Parce qu’à cet instant, il semblait plus évident à Moran qu’il avait des sentiments sincères pour Daisy et d’autres, strictement amicaux pour la Serdaigle avec qui il avait dansé. Mais il se gardait bien de lui en parler. Elle ne le méritait pas de toute manière, c'était une évidence à ses yeux.
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Daisy Blackstone
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Sujet: Re: Wicked games ... (Moran Powell) Mar 24 Jan 2017 - 20:56
- Et alors ? Répéta-t-elle comme en écho d'un air dubitatif tandis qu'elle récupéra son bras.
Surtout que question ego surdimensionné, Daisy était elle-même bien équipée. Mais non, cela elle ne le voyait pas. C'était beaucoup plus facile de voir la paille dans l’œil du voisin que la poutre qu'on a dans le sien... Vu le ton de Moran, sa pique semblait avoir fait son petit effet. Daisy afficha un léger rictus satisfait qui ne dura pas. Car il fallait le dire la moutarde lui montait gravement au nez. Il continua, sa colère en écho. On aurait dit qu'il la prenait pour une demeurée à énumérer et expliquer ce qu'était un bal.. Comme si elle l'ignorait ! Il évoqua une éventuelle invitation et la questionna sur sa sincérité. Daisy aurait probablement accepté si elle n'avait pas été.. comment dire … fiancée .. Ce n'était pas comme si elle était libre de s'afficher avec quelqu'un d'autre qu'un ami. Chose qu'il n'était pas, elle l'admettait … La perspective qu'il avait anticipé sa réponse par contre la rendait dingue. Après tout ce qu'elle lui avait dit, il osait imaginer sa réponse ? Il se prenait pour son père ?
- Tu n'en sais rien, puisque tu ne l'as pas fait !!! Et puis quoi tout à coup ? Tu te prends pour un legilimens pour penser lire en moi comme dans un livre ouvert ? Partager trois confidences ne te donne pas le droit de penser à ma place !
Il continua d'un ton agacé et utilisa un bien drôle de terme pour sa jalousie. Ça l'amusait ? Le reste de sa phrase tomba aux oubliettes dès le début du cinquième mot. De toute façon, dans l'état dans lequel elle se trouvait elle aurait été bien incapable de saisir la nuance de son propos. Alors elle répliqua instantanément avec la même intensité :
- Drôle ? Je suis surtout bien stupide d'avoir pensé qu'il se passait quelque chose entre nous et que tu avais changé !! Et bien voilà c'était dit !
C'est vrai que Daisy se trouvait bien idiote d'avoir avouer sa jalousie, cela la mettait dans une position bien vulnérable dans le rapport de force qui se jouait entre eux. Elle regrettait son aveu de faiblesse et cela lui donnait encore plus envie de le blesser. De lui faire mal comme elle se sentait mal. Elle continua :
- Un jour tu écoutes mes secrets et l'autre tu réagis comme un gamin de dix ans !! Un jour tu te soucies de moi et l'autre tu ne me calcules plus !! Cela t'amuse peut-être de souffler le chaud et le froid mais moi j'en ai ma claque de supporter tes humeurs changeantes !
Au fond c'était plutôt le contraire, Moran faisait des efforts pour maintenir un semblant d'entente entre eux alors que Daisy frôlait parfois la bipolarité. Aveuglée par sa colère, elle lui reprochait en réalité tout ce qu'elle-même était et faisait. C'était le pompon. La cerise sur le gâteau, le bouquet final du feu d'artifice. Comme une surenchère dans la mauvaise foi, elle laissa le flot s'évacuer anarchiquement, de la mauvaise façon.
- Je ne supporte pas de te voir avec une fille, je ne supporte plus de te voir tout court !!! Je te déteste !! Je te hais jusqu'à la fin des temps !!!
Daisy était dans l'excès, elle avait déballé tout ça avec rancœur et rage, elle était si énervée qu'elle aurait été capable de faire ou de dire n'importe quoi.
Moran J. Powell
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Sujet: Re: Wicked games ... (Moran Powell) Mar 24 Jan 2017 - 23:12
Moran était exaspéré. Tel qu’il ne l’avait jamais été. Il avait envie de lâcher ses nerfs si solides pour une fois, de casser un truc, de montrer qu’il était énervé. Mais non, cela ne ferait qu’envenimer les choses. Alors il essayait de rester physiquement calme malgré sa respiration qui s’accélérait. La manière dont elle le jaugeait… Rah qu’elle était agaçante ! Quand elle dit qu’il pensait à sa place, le jeune homme prit ça pour une comparaison mauvaise entre lui et Blackstone père. Moran avait entendu ses lamentations sur cet homme qui était son géniteur, il avait compris que la jeune fille ne faisait que s’écraser devant l’autorité, il avait parfaitement comprit qu’elle n’avait jamais vraiment prise de décision par elle-même. Il avait de la peine pour cette Daisy-là. Mais pas pour la furie qui s’énervait devant lui. Moran fut sincèrement vexé. Il se rembruma, croisa les bras sur sa poitrine en levant un sourcil, l’écoutant à moitié, se demandant comment elle OSAIT lui parler ainsi, comme s’il était son ennemi.
- Mais je n’ai jamais pensé à ta place ! explosa-t-il. Pour qui tu me prends ? Pour ton père ?
Cependant, Moran n’avait pour une fois pas de contre-argument solide. Le plus évident, celui qui sautait aux yeux de quiconque entendait leurs discussions depuis des mois, ne lui venait même pas à l’idée. C’était comme si le préfet avait effacé de sa mémoire que Daisy était fiancée, et en tout cas il préférait ne pas y penser. Ça lui faisait mal, et là, il ne voulait pas avoir mal. Il voulait être en pleine possession de ses moyens pour répliquer à cette fille qui était redevenu la peste qu’il avait tant détesté par le passé. Quand sa camarade lui dit qu’elle avait été stupide de penser qu’il y avait quelque chose entre eux, ce fut le coup de grâce pour Moran. Enfin, il ne pensait pas qu’il pouvait y avoir pire. Ecarquillant les yeux il écarta les bras en gueulant de tous ses poumons :
- Ah ouais ? Et bien, j’ai été bien con de penser que tu comprendrais que j’avais des sentiments pour toi, Blackstone !
Et c’était dit ! Moran s’en rendait compte depuis cet été. Ils avaient tellement discuté tous les deux qu’il s’était senti beaucoup plus proche d’elle. Il avait été touché de cette vie qu'elle avait eut, il voulait l'aider à se sentir mieux à ne plus y penser. Même leur conversation quelques semaines plus tôt dans ce même dortoir tendait vers ça. Mais là ce soir, il avait l’impression que tous ses bons sentiments à son égard volaient en éclats. La préfère continua son flot de reproche, l’accusant ce qui le rendait encore plus malade. Comment osait-elle dire tout cela alors qu’il faisait tous les efforts possibles pour que tout se passe bien ? Comment osait-elle dire cela alors qu’il était le plus mature des deux ?
- Comment oses-tu dire ça ?
Moran état vexé tel qu’il ne l’avait jamais été. Enervé tel qu’il ne l’avait jamais été non plus. Cette fille ne méritait même pas de considération. Elle méritait son sort et tout ce qui allait avec. Lorsqu’elle lui hurla qu’elle le haïssait, le visage de Powell blanchit d’un coup. Mais il se demanda surtout pourquoi elle ne le claquait pas, alors que la haine semblait suinter à tous ses pores.
- Tu sais quoi, Blackstone ?
Il laissa un suspens s’étendre entre eux.
- Va te faire voir.
Il la jaugeait d’un air mauvais, haineux, vexé. Elle voulait le blesser ? Eh bien c’était réussi. Moran était vexé au possible, sa fierté au fond des chaussettes. Il n’arrivait même pas à sortir des paroles mauvaises. Il était lassé, énervé, mais lassé. Il ne voulait pas la détruire tel qu’elle s’amusait à le détruire, lui. Le préfet n’était pas comme ça, il n’en était pas à ce degré-là de méchanceté. Mais elle, elle l’atteignait parfaitement. Moran ne faisait jamais de reproches inutiles, pourtant l’envie ne manquait pas d’en lâcher un flot. Mais cela n’aurait servit à rien. Néanmoins le Serpentard ne tourna pas les talons, et préférait largement la jauger telle qu’elle le méritait.
Mal.
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Dernière édition par Moran J. Powell le Dim 10 Déc 2017 - 20:39, édité 1 fois
Daisy Blackstone
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Sujet: Re: Wicked games ... (Moran Powell) Mer 25 Jan 2017 - 13:51
Daisy ne réagit pas lorsqu'il évoqua son père. Elle était de mauvaise foi, Moran était loin de se comporter comme le père Blackstone, il en était même tout le contraire. Il ne supportait pas ce qu'il lui faisait endurer, il le lui avait dit. Il s'intéressait à elle et ne considérait pas les filles comme des marchandises que l'on vend ou que l'on se donne. Toutes ses vacheries finirent par faire réagir le préfet avec violence. Elle recula presque lorsqu'il hurla ses sentiments les bras ouverts. L'échange qui s'ensuivit n'était que surenchère de cris et c'était à celui qui aurait le dernier mot. Et pour une fois c'était Moran qui l'avait. Elle le dévisagea avec une rage folle au fond des yeux et oublia absolument tout. Il n'y avait plus qu'elle, et lui, et le feu qui les animait.. Suspendue à ses lèvres pour sa phrase finale, Daisy ne le quitta pas des yeux jusqu'à ce qu'il l'achève. Cela l'avait stoppé net. Elle resta un peu perplexe et surprise. Elle avait libéré sa rage et pensait que cela la soulagerait. Tout comme de le voir réagir avec puissance. Mais pas du tout, c'était l'inverse. Elle demeura silencieuse, face à lui et ne sut pas comment réagir. Après tout cela, elle avait pensé qu'il serait parti, qu'il l'aurait laissé en plan au milieu de la salle commune. Mais non, il restait statique devant elle à la jauger. Daisy lui avait balancé les pires horreurs et il restait. C'était incompréhensible. Un peu perdue, elle ancra son regard dans le sien et y lisait de la haine. Elle ne l'avait jamais vu comme cela, dans un tel état d'énervement, même avant. Complètement déstabilisée, un peu choquée par ce qu'elle avait elle-même provoqué et surtout épuisée, elle décida de quitter les lieux. Emportée dans son flot de paroles, elle avait fini par le blesser et elle le regretta. Elle lui avait fait assez de mal. C'est ce qu'elle faisait de toute façon. Mal aux gens qui l'approchaient.
Moran J. Powell
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Sujet: Re: Wicked games ... (Moran Powell) Mer 25 Jan 2017 - 21:10
Moran ne s’était pas attendu à ce que Daisy se taise. En fait, il s’attendait à une baffe. S’il ne lui avait pas craché les pires choses à la figure, on pouvait dire que la dernière phrase du préfet brillait par son efficacité. Ça avait stoppé net son interlocutrice, qui devait s’attendre à tout, sauf à ça. C’était un peu le but, mais en même temps, cette simple phrase, ces seuls quatre petits mots voulaient dire tout ce que Moran avait en tête depuis le début de leur règlement de compte. Et il n’était pas peu fier. Il n’arrivait cependant pas à savoir si Daisy regrettait toutes ses paroles ou si elle les pensait bel et bien… Auquel cas, il ne le lui pardonnerait pas. Mais là, il n’arrivait vraiment pas à se calmer, et voir si peu de réaction de la part de sa camarade le déstabilisait autant que ça l’énervait un peu plus. Si tant est que c’était possible. Cela entretenait sa colère, dirons-nous. Elle l’avait vraiment vraiment poussé à bout. Car si tout ce qu’elle avait dit était faux, Daisy Blackstone avait bel et bien raison pour l’égo surdimensionné dont Moran était doté. C’était ça, qui lui faisait le plus mal. Elle avait cerné ce trait de caractère que le jeune homme ne cherchait pas trop à cacher. Et ça l’agaçait particulièrement. Cet égo qu’il avait pouvait être aussi imperméable qu’à fleur de peau. En tout cas, il était sensible avec Daisy. Azelma Travers pouvait l’ouvrir autant qu’elle voulait, Powell perdait rarement son sang-froid avec elle. En fait, mis-à-part la remettre à sa place, le jeune homme ne s’énervait pas vraiment. Un jour peut-être mais pas encore. Or, avec la préfète c’était différent c’était presque comme si… L’avis de l’héritière Blackstone lui était important. Comme s’il avait besoin d’avoir son avis sur lui. Mais là, il l’avait eu. Et c’était pire que ce qu’il croyait.
Moran avait tout balancé. Ses sentiments refoulés depuis des mois, il les lui avait lancés comme ça, les bras grands ouverts comme son cœur. Il n’avait pas vraiment réfléchi en fait. Sur un coup de tête, le Serpentard était bizarrement capable de bien des choses. Tout comme il était tout à fait impossible pour lui de prévoir ce qui arrivât par la suite.
Plus de rage que d’un quelconque sentiment romantique, le préfet se pencha pour l’embrasser chastement. Ce n’était pas ce genre de baisers beaux qu’on pouvait imaginer assez facilement. C’était quelque chose de beaucoup plus dur. Moran était en colère, et il le faisait très bien sentir. Aussi, bien qu’il se décolla quelques secondes plus tard, le temps pour lui de réaliser l’ampleur de sa bêtise, le garçon savait qu’il avait fait ça sur un coup de tête mais aussi… parce qu’il en avait envie, aussi médiocre cela était-il. Le regard toujours allumé d’un feu dévastateur, il jaugeait la jeune fille comme pour la mettre au défis de recommencer, ou de lui coller la baffe de sa vie. Mais là, ce qu’il voulait surtout faire, c’était décamper, en fichant un bon gros coup de pied dans un des fauteuils pour se défouler.
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Daisy Blackstone
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Sujet: Re: Wicked games ... (Moran Powell) Mer 25 Jan 2017 - 22:38
Dans leur duel d'yeux incendiaires, Moran semblait celui le plus affecté par les paroles dures qui avaient été échangées. Mais si Daisy commençait à redescendre un peu sonnée par sa réaction subite, Moran avait perdu son sang froid. Alors qu'ils auraient pu finir par fuir ou par s’entre-tuer, le garçon fit quelque chose de totalement inattendu. Il se pencha vers elle et.. l'embrassa. Quoi ? Sidérée, elle ne bougea pas plus qu'elle ne l'arrêta. On dit souvent qu'un premier baiser est doux et romantique, celui là n'avait rien de tel. Il était dur et teinté de rage. Daisy se rigidifia au contact de ses lèvres complètement stupéfaite de ce qui venait de se passer. Qu'est-ce qui lui prenait ? Qu'est-ce que cela signifiait ? Une ultime provocation ? Le message contradictoire qu'il envoyait venait nourrir cette thèse et la préfète était totalement perdue. Il se retira et Daisy fut parfaitement saisie. Elle devait avoir l'air d'une chouette effraie avec ses yeux écarquillés. Moran la jaugea de nouveau comme pour la défier. Et si son premier réflexe aurait été de lui donner une bonne gifle, elle fut prise de l'élan inverse et l'embrassa à son tour. De rage, d'affection, de provocation, de fougue. Juste par impulsion réactionnelle. Elle ne comprenait absolument plus ce qui se passait, mais ce qu'elle savait c'est qu'elle avait le cœur qui battait à mille à l'heure. Rendue muette par ce geste, elle resta là sans articuler quoi que ce soit.
Moran J. Powell
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Sujet: Re: Wicked games ... (Moran Powell) Mer 25 Jan 2017 - 23:07
Moran n’avait pas l’habitude de ces actions faîtes sans y avoir préalablement réfléchi. Comme tout ce qu’il entreprenait habituellement le préfet aimait se préparer des plans, réfléchir à la manière dont il allait agir, et les mots qu’il allait utiliser. Seulement, la manière dont Daisy avait subitement quitté la grande Salle l’avait empêché de faire cette préparation au préalable. Il y avait donc été au feeling le plus complet, et il ne pouvait pas appeler ça une réussite. Non, cette soirée, c’était même plutôt un fiasco complet, un feu d’artifice d’émotion et de regrets. Et forcément, Moran avait encore moins prévu de se pencher vers Daisy pour l’embrasser avec toute la rage folle qui l’animait quelques minutes avant. Son acte irréfléchi ne l’avait sûrement calmé, il s’agaçait même tout seul. Il avait osé un geste pareil alors que bon… La situation ne le permettait pas vraiment. Puis il avait offert le baiser le plus pitoyable qu’il pouvait faire, parce que son but premier n’était pas d’être un romantique adorable. Non, il voulait lui montrer à quel point elle l’avait contrarié et lui avait fait du mal. Forcément, il ne s’était pas attendu à ce qu’elle l’embrasse à son tour. Tout le feu de rage qui bouillonnait en lui venait de s’évaporer comme de l’eau à haute température. Elle l’avait embrassé de la même manière que lui l’avait fait, violemment sans passer par des pincettes agréables. Elle avait fait comme lui, et c’était tout à fait désagréable. Alors oui, Moran était maintenant plus contrarié qu’énervé. Le provoquait-elle ? Se moquait-elle de lui ? Ou bien lui montrait-elle qu’elle ressentait la même rage à cet instant précis ? Si Daisy l’avait regardé avec des yeux de chouette effraie avant de reprendre son geste, Moran devait écarquiller les siens comme un hibou grand-duc. Décidément, elle ne réagissait pas telle qu’il l’attendait. Les bras ballant, le cœur battant, Powell n’avait plus du tout envie de s’énerver ou d’envoyer tout valser. Le fameux coup de pied qu’il voulait mettre au fauteuil était dès à présent loin dans son esprit. Le jeune homme avait chaud, était profondément mal-à-l’aise, réalisant le geste stupide qu’il avait eu et les conséquences néfastes qu’il allait avoir. Il regrettait sincèrement son geste. Pas forcément ses mots, mais son geste. Reculant d’un pas, puis d’un second, les yeux perdus dans le brouillard, il commença à marmonner dans sa barbe :
- Je…
Une pause pour se remettre les idées en place, une pause, pour trouver quoi dire.
- Je suis désolé.
Sur ces simples mots, le préfet recula, sans la regarder véritablement et sorti en claquant la porte de la salle commune jusqu’à en faire trembler les murs. Il remonta les cachots, arriva dans le hall. Il jeta un coup d’œil à la salle de Bal mais l’esprit tourmenté il préférait ne pas y retourner. Moran ne savait pas dans quel état était sa comparse préfète et en fait, s’il pouvait il éviterait de penser à elle. Il poussa les lourdes portes qui menaient dehors pour sortir dans l’air glacé.
Non mais vraiment, quel crétin il faisait !
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Daisy Blackstone
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Sujet: Re: Wicked games ... (Moran Powell) Jeu 26 Jan 2017 - 11:06
Tout à coup le comportement de Moran changea du tout au tout, il se figea mal à l'aise et resta aussi muet qu'elle. La rage laissant place à de la sidération. La sixième année ne savait pas du tout ce qu'ils leur avaient pris. Ni à lui, ni à elle. Mais le constat était qu'ils étaient un peu sonnés tous les deux. Moran bredouilla des excuses à peine perceptibles sans même la regarder et il partit en claquant la porte de la salle commune. Daisy découvrait une palette d'émotions jusqu'alors inconnue et surtout elle se rendait compte qu'elle pouvait passer de l'une à l'autre en quelques secondes. Avec Moran c'était un véritable ascenseur émotionnel, une montagne russe des sentiments difficilement gérable. Il avait le don de la mettre hors d'elle en un mot ou un geste. Et visiblement la réciproque était vraie. Mais ce soir, ils étaient allés trop loin. Vraiment trop loin. En parole et en action. Un nouveau cap était franchi, bien au delà de ce tout ce qu'ils avaient connu. Quelque chose de vraiment puissant devait être à l’œuvre pour provoquer de tels changements. Car ils avaient changé. Ils étaient devenus imprévisibles. La préfète resta sur place de longues secondes en tentant de remettre ses idées au clair avant d'amorcer sa descente dans son dortoir. Elle saisit les pans de sa belle robe de bal et dévala les escaliers pour se jeter sur son lit, épuisée. Allongée sur le dos,les yeux perdus fixant le plafond, une larme perla sur sa joue qu'elle laissa dévaler sur ses draps. Elle finit par s'endormir en ressassant cette soirée merdique dans tous les sens. Peut-être finirait-elle par en trouver un ...