Alexandre avait beau être un petit, il comprenait vite ce que lui suggérait Fluvia. Il était vrai que cette dernière pouvait se montrer très persuasive - inutile d'expliquer comment elle s'y prenait.
Il resta un moment en silence, pour réfléchir. Rozen finit par dire que cela ne se ferait pas du jour au lendemain. À ces mots, Fluvia se redressa, le visage un peu fermé, et rompit le contact avec le Deuxième année.
▬ À toi de voir, fit-elle un peu froidement.

Elle passa la main dans ses cheveux dorés, avant de reprendre :
▬ Tu les connais mieux que moi. Mais, personnellement, quand j'ai des personnes qui me tirent vers le bas ou qui pensent pouvoir me dire ce que je devrais être, je coupe le cordon. Brutalement. C'est dur, mais il faut avoir le courage le faire. Quant à Saul...

Fluvia inspira profondément et eu un doux sourire.
▬ C'est pareil pour lui...

Elle avait retrouvé sa voix chaude et veloutée.
▬ Ne regarde pas ce que tu perds, Alexandre, regarde ce que tu gagnes. C'est ainsi que l'on progresse.

Pendant un petit moment, Alexandre Rozen garda la tête baissée. Fluvia, qui avait dit tout ce qu'elle avait à dire, attendit qu'il arrivât à la conclusion qu'elle souhaitait. Elle se tut, et ne bougea pas. Elle aurait pu reprendre le manège de ses caresses, mais il ne fallait pas en faire trop.

▬ Tu as sûrement raison, trancha-t-il.
▬ Bien-sûr que j'ai raison, fit la jeune Avery avec un petit rire.

Alexandre jeta un coup d'oeil à sa montre et, jugeant qu'il était tard, décida de monter se rendormir. Fluvia songeait également que, maintenant qu'elle avait accompli son méfait, elle retournerait dans son lit plus légère, prête à embrasser le sommeil.
Elle observa Rozen se lever, la mine défaite, et s'avancer vers son dortoir. Il ne manqua pas, pour autant, de la remercier.

▬ Mais de rien, sourit Fluvia, en s'enfonçant dans le fauteuil.
Par ce mouvement, les pans de son déshabillé s'écartèrent davantage, révélant à la lumière tamisée, ses formes que l'on devinait distinctement sous sa nuisette.
▬ Les amis de Thomas sont mes amis, susurra-t-elle, il est normal que je les aide. Bonne nuit.

Elle attendit que la porte se refermât sur le Deuxième année pour se lever, s'étirer avec la souplesse d'un chat, et regagner à son tour son lit.

Citation :

Clore un sujet ▬ 2 dragées