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Sujet: "Des mésaventures font de bonnes connaissances" [Cassie & Kierán] [TERMINE] Ven 7 Juil 2017 - 21:44
"Des mésaventures font de bonnes connaissances"
Kierán dévalait les escaliers du Département de la coopération Magique internationale, un dossier sous le bras. Il était pressé, il ne devait pas arriver en retard à son département en ce début d’après-midi. D’après un diplomate dont il n’avait pas retenu le nom, il fallait qu’il étudie le dossier pour voir si les accords étaient compatibles avec sa section au Département des Mystères. Quelque chose de tiré par les cheveux sur lequel allait néanmoins devoir se pencher Graves. Non pas que cela le dérangeait parce que c’était aussi une part de son travail et il le savait. Mais il préférait mener ses expériences dans la Salle des Prophéties, plutôt que de devoir toucher à un sujet qui débordait sur un autre département. Il était douze heure cinquante-cinq. Kierán devait être au Département des Mystères pour treize heure et il allait devoir courir. Toujours en retard.
Légèrement essoufflé, il appuya sur le bouton de l’ascenseur qui vînt enfin devant lui. Comme un signe du destin, ou un cadeau de Merlin, il était vide. Si personne ne le rejoignait, il pourrait descendre vite les étages et être peut-être à l’heure. Il souffla un bon coup et vit soudain une charmante jeune fille se glisser dans l’ascenseur avec lui avant que les grilles ne se referment. Kierán ne put empêcher une légère moue déçue d’apparaître sur son visage, tandis qu’il lui demandait poliment où elle descendait pour lui presser le bouton. Il l’observa pendant quelques instants, le temps qu’elle donne sa réponse. Il y avait quelques traits sur son visage qui semblaient familier à Graves qui ne parvenait pourtant pas à replacer de nom sur ceux-ci. Il s’agissait là comme d’un air de déjà-vu, c’était dérangeant, d’autant plus qu’il savait n’avoir jamais vu cette si splendide créature dans les parages. Mais bien évidemment, ce n’était pas son étage non plus. La jeune fille lui semblait un peu jeune pour travailler ici, sa peau de porcelaine n’était pas encore abîmée par le temps qui passe. Il ne revînt à la réalité que lorsqu’elle lui répondit et il appuya sur son étage avant d’appuyer sur celui du Département des Mystères, pour lui. Il jeta un coup d’œil à sa montre : douze heures cinquante-sept. En retard. Il soupira en se grattant la tête tandis que l’ascenseur descendait dans les abysses du Ministère. Il se tînt à une des poignets pour ne pas être secoué en tous sens. Ils passaient devant plusieurs sorties, mais sans jamais s’arrêter devant elles.
Son regard clair coula à nouveau sur la délicieuse jeune femme. Il n’allait pas engager la conversation, mais rien n’empêchait d’observer, n’est-ce pas ? Elle avait un port droit, la tête haute, elle semblait tout droit sortie d’un conte, ou bien était-elle une poupée que l’on avait délicatement ensorcelée ? Il ne put le dire. Mais il n’avait aucune critique à faire sur elle. Il n’en fallait pas beaucoup plus pour deviner à quel type de famille cette charmante créature appartenait. Alors qu’ils se rapprochaient de l’étage qui la concernait, l’ascenseur freina brusquement, et c’est uniquement parce qu’il venait de serrer plus fort la poignet qu’il ne tomba pas en avant. En constatant qu’il ne redémarrait pas, Kierán soupira. Apparemment, ce genre de mésaventures n’arrivait pas qu’à Fawkes et Carrow. Les bruits courraient que les deux s’étaient retrouvés bloqués un moment ensemble. Connaissant leurs relations tendues cela avait dû être particulièrement amusant. Mais il ne s’y intéressait pas vraiment. Il tenta d’appuyer à nouveau sur le bouton du Département des Mystères mais bien sûr, rien n’y fit. Il soupira, et regarda sa montre. Douze heures cinquante-neuf. Tant pis. « Je crois que nous allons rester un moment ici » marmonna-t-il d’avantage pour lui-même que pour la jolie fille. Apparemment le duo Fawkes/Carrow étaient restés plutôt longtemps, et Kierán n’avait nullement envie de rester debout des heures. Mais il avait été bien élevé, il était poli. Il tendit une main à la jeune fille en se présentant : « Kierán Aloysius Graves ». Il était de coutume chez les Graves de toujours donner leur deuxième prénom pour la simple et bonne raison qu’il s’agissait toujours du nom d’un de leurs ancêtres. Et leurs ancêtres, dans leur immense majorité étaient devenus de grands personnages, illustres. Aloysius par exemple fut l’un des premiers Aurors Américains, un parmi douze. Cela avait fait la renommée de leur famille au MACUSA, d’ailleurs.
Graves finit par s’asseoir par terre, posant son dossier à côté de lui. Ils n’étaient pas sortis d’ici.
Sujet: Re: "Des mésaventures font de bonnes connaissances" [Cassie & Kierán] [TERMINE] Mar 11 Juil 2017 - 18:41
"Des mésaventures font de bonnes connaissances"
Cette mâtinée avait été éprouvante. Cassiopeia s'était levée tôt, lavée tôt, préparée, maquillée, et coiffée, bien trop tôt. Et pourquoi ? Car elle devait aller rejoindre son père cette après midi là au Ministère de la magie, et au Magenmagot où il travaillait, pour lui faire entendre raison sur la poursuite de ses études. Il n'était pas dans les habitudes des Yaxley de laisser une femme faire des études. Mais avec une certaine persuasion, et une certaine habilité, elle avait fini par lui faire accepter ce qu'il pensait être un compromis. Elle étudierait jusqu'à son mariage. Elle avait accepté, mais elle ne comptait pas terminer ses études d'ici un an. Car ce que Canopus II Yaxley n'avait pas pris en compte, était qu'une fois mariée, elle ne dépendrait plus de lui. Elle n'aurait alors qu'à convaincre son futur mari, et le problème serait résolu. Lorsqu'enfin elle sortit du bureau de son paternel, elle poussa un léger soupir. La lassitude l'avait conquise, et elle se décida à trouver des toilettes où elle pourrait se repoudrer, voire remettre de l'ordre dans sa coiffure. Etant d'un naturel aventureux et indépendant, elle chercha par elle-même les sanitaires ; et après une longue recherche, elle finit par en trouver au Département de la coopération Magique internationale. La facilité avec laquelle elle avait pu déambuler dans les couloirs du Ministère la laissa étonnée, ressemblait-elle tant que ça à son père qu'aucuns employés n'osent lui faire une remarque ? Cassiopeia en avait bien l'impression. Après plusieurs minutes passées à se réarranger, la jeune Yaxley se décida à partir du Ministère pour aller se chercher un repas, après tout il était presque treize heures.
Alors qu'elle avançait dans le hall du département, elle aperçut l'ascenseur ouvert devant elle, quelqu'un y était déjà, mais elle se précipita pour rentrer à temps dedans. Accélérant sur une courte distance et évitant de justesse de bousculer un vieux gobelins au regard hargneux, elle se faufila in extremis à l'intérieur. Cassiopeia n'adressa qu'un regard rapide sur la personne qui se trouvait avec elle dans l'ascenseur, de par son rang, elle n'avait pas à adresser trop d'importances à ceux qui ne la méritait pas. Encore un peu dans ses pensées, et dans l'élaboration du plan qui lui permettrait d'achever ses études sans entraves, elle eut un instant de doute sur l'étage où elle souhaitait descendre lorsque l'homme le lui demanda. Finalement, après un instant de réflexion, elle redressa son regard dans le sien, et lui précisa qu'elle allait rejoindre le Hall. Elle attarda quelques instants ses prunelles sur lui, l'analysant et parcourant son visage et son corps d'un œil attentif. Il était bien proportionné, même très bien selon ses critères, et son visage possédait une assurance et des traits ciselés avec un certain attrait. Cassiopeia tourna son visage discrètement vers les grilles de l'ascenseur alors qu'une phrase de sa tante Margaret lui revenait en mémoire : « C'est bien un homme qui donne envie de souiller son sang » Avait-elle l'habitude de dire lorsqu'elle apercevait un quelconque sang-impur plutôt attirant. La boîte en fer qui les transportait semblait déterminée à les chahuter dans tout les sens, et après avoir affermi sa prise sur une poignée, elle finit par abandonner et se colla aux parois de l'ascenseur, s'assurant ainsi un certain équilibre précaire. Alors que l'ascenseur se rapprochait du grand Hall, celui-ci freina brusquement, et Cassiopeia fut projetée contre la grille. Avec une grimace douloureuse, elle massa son avant-bras, avant de tourner son visage vers l'inconnu, le regard désemparé. Il semblait être d'un calme impérial, et il était évident que ces accidents semblaient fréquents. La phrase que laissa échapper son camarade d'infortune la confirma dans cette supposition. Après une hésitation fugace, elle serra la main qu'il lui présentait, et lui adressa un simple sourire. La politesse du jeune homme compensait sa présentation, qui balayait l'hypothèse bien mince d'un statut du sang élevé. Sans se départir de son sourire, et sans réagir à son nom, elle se contenta de répondre d'une voix douce :
- Cassiopeia Flavinia Merope Augusta, Yaxley ; Elle n'avait dire vrai aucunes idées de l'usage de la famille Graves, et pensait que la politesse du jeune homme allait jusqu'au raffinement de se présenter sous l'ensemble de ses prénoms. C'était vieux-jeu, mais ça ne la choquait pas.
Après avoir précisé son nom, elle attarda ses iris dans ceux de Kierán dans le but de voir une réaction de sa part. Elle n'était pas naïve au point de croire que les gens ignoraient ce que son nom signifiait. Alors que son interlocuteur s'asseyait sur le sol, elle le rejoint, s'installant avec élégance sur le sol, et ne détachant pas ses prunelles de son visage, pour finalement lui demander :
- Qu'est ce qui vous amenait au Ministère ?
Au moins, on ne pourrait pas l'accuser d'avoir sympathiser volontairement avec un sang-impur, seul l'ascenseur pouvait être blâmé.
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Sujet: Re: "Des mésaventures font de bonnes connaissances" [Cassie & Kierán] [TERMINE] Mer 12 Juil 2017 - 19:24
"Des mésaventures font de bonnes connaissances"
La douce créature à côté de Graves n’eut pas le même réflexe que lui et ne se tînt pas à une des poignets. Malheureusement, lorsque l’ascenseur s’arrêta brusquement en pleine course, guère loin du Hall où la jeune femme voulait aller, elle se cogna brutalement contre la grille. L’Irlandais, réagit en lançant son bras pour la rattraper, mais il était trop tard et la pauvre percuta la grille. Il grimaça un instant et se reprit bien vite : « Vous allez bien ? » demanda-t-il, s’enquérant sincèrement de son état.
Il jugea bon de se présenter comme la coutume le demandait et de la manière dont sa famille se présentait toujours. Elle lui répondit de la même manière, lui citant chacun de ses prénoms ce qui le fit légèrement sourire. Il lui glissa un « enchanté », guère plus animé par le doux nom qu’elle portait : Cassiopeia Yaxley. Il était particulièrement satisfait de ne pas s’être trompé. Cette jeune femme, Cassiopeia était l’incarnation même de la délicatesse, dans ses traits comme dans ses gestes et il eut le loisir de le remarquer un peu plus lorsqu’elle s’assit à son tour par terre. Bien entendu, elle avait beaucoup plus de délicatesse que lui qui, le dos appuyé contre le mur, ressemblait sans doute davantage à un garçon de seize qu’à un homme de vingt-sept. Elle se décida à faire la conversation, et Kierán était presque honoré qu’elle converse d’elle-même avec lui, sans qu’il n’ait besoin de forcer la conversation. Sa question néanmoins, quelque peu naïve, le fit franchement sourire et celui qu’il lui lança était magnifique : « Eh bien, j’y travaille. Je suis langue-de-plomb et à en juger par l’heure, je suis désormais en retard » répondit-il, en guettant sa réaction. Il était sincèrement amusé de sa question et au final il se délectait plutôt de son retard. S’il avait été là quelques minutes avant, son ascenseur ne se serait pas bloqué et il arpenterait désormais les allées sombres du Département des Mystères au lieux d’être en si charmante compagnie. Il n’était pas rare qu’il soit en retard, c’était une marque de fabrique chez lui. Rares étaient les fois où il était à l’heure et impossible celles où il était en avance. « Mais je suis flatté que vous me pensiez trop jeune pour travailler ici » lui lança-t-il, un air malicieux dansant sur ses traits. Quelques rides d’expressions apparaissaient sur son visage tandis qu’il lui souriait. Il ne faisait pas son numéro de charme mais si la situation l’exigeait, Graves n’avait aucun problème à utiliser son sourire pour mettre plus à l’aise quelqu’un. Bien que Miss Yaxley ne semblait pas en avoir besoin, elle était suffisamment ravissante pour mériter son sourire gratuit.
Une jambe repliée sur lui et l’autre dépliée, il n’effaça pas son charmant sourire pour lui demander : « Puis-je me permettre de vous retourner la question, Miss Yaxley ? ». Il l’observa quelques instants avant de reprendre : « Sans vouloir vous offenser, vous me paraissez bien jeune pour travailler au Ministère. Qu’est-ce que quelqu’un comme vous vient donc faire ici ? ».
Sujet: Re: "Des mésaventures font de bonnes connaissances" [Cassie & Kierán] [TERMINE] Lun 21 Aoû 2017 - 21:55
"Des mésaventures font de bonnes connaissances"
Les obligations n'emplissaient pas grandement la vie de Cassiopeia Yaxley, à dire vrai. On ne lui demandait pas grand chose depuis qu'elle avait eu ses ASPICS haut la main, peut être un peu plus d'obéissance à la limite, mais c'était bien là la seule chose qui préoccupait son paternel. Pour le reste on lui laissait une certaine liberté, celle qu'on laisserait à une génisse avant qu'on l'enferme. Cela lui plaisait, même si elle savait pertinemment que ce calme ne durerait qu'un temps. De son temps libre elle faisait l'utilisation la plus raisonnée et la plus pragmatique, tentant par tout les moyens à être inscrite dans des études supérieures de droit magique. Pour cela elle avait fait du gringue au doyen de l'école, elle avait manipulé et supplié son père, et mis dans sa poche sa vieille tante. En somme, tout avait été parfaitement orchestré ce jour ci. Mais l’ascenseur lui avait rappelé qu'elle n'était à près tout qu'une femme, une humaine, et que tout pouvait lui échapper d'un instant à l'autre. Et pour dire vrai, cela ne lui déplaisait pas, car dans sa malchance elle avait été accompagné par un homme au physique qui ne lui était pas désagréable, et dont les mots lui semblaient présager une certaine éloquence. Cassiopeia ne feignait pas son intérêt pour son camarade d'infortune, et était curieuse de connaître les raisons qui le faisait parcourir le ministère. Peut être était-il auror ? Ou peut être du département de coopération magique ? Il en aurait eu le physique en tout cas. Néanmoins, elle ne put s'empêcher de laisser paraître la surprise sur son visage lorsqu'elle apprit que son travail n'était autre que langue-de-plomb. Ces gens là étaient mythiques, et leur travail aussi d'ailleurs. Et pour dire vrai, cela lui donnait une aura une peu plus séduisante aux yeux de la jeune Yaxley, sans doute quelque chose comme le côté mystérieux de son travail. Avec une léger sourire amusé, elle répondit du bout des lèvres : « Je n'oserais vous demander à quoi vous étiez en retard, j'aurais trop peur de remuer quelques secrets confidentiels » Elle déposa ses iris dans ses prunelles, s'attardant un instant avant d'ajouter : « En effet, votre visage est votre allié sur bien des points. Je n'aurais jamais imaginé que vous exerciez ce métier, qu'est ce qui vous y a mené ? » Cassiopeia haussa un sourcil intrigué, tout en revêtissant un sourire charmeur sur ses lèvres. Elle l'aurait vu plus jeune, c'était certain, mais cela dit elle n'arrivait pas à lui donner un âge certain. La jeune Yaxley aurait aimé pouvoir poser la question pour le connaître, mais cela n'était pas le genre de phrase qu'on posait à quelqu'un, et encore moi quelqu'un que l'on venait de rencontrer dans un ascenseur. Elle appréciait son sourire plus qu'elle ne l'aurait admis, et un instant elle se dit que finalement, l'immobilité de cette cage de fer était une chose plaisante. Son compère, une jambe repliée sur lui et l’autre dépliée, lui retourna la question avec une certaine habilité qui démontrait un talent dans l'observation des gens. Elle répondit à son sourire par un autre sourire, et lui adressa sa réponse d'une voix douce et honnête : « Vous devez connaître mon père, au Magenmagot ? Enfin, si vous ne le connaissez pas, vous avez de la chance. Je suis venue négocier la poursuite de mes études en droit magique, à dire vrai. » Cassiopeia ne détacha pas ses yeux de ceux de son interlocuteur, avec un air mis sérieux, et mis amusé par le début de sa phrase. Elle poursuivit ensuite : « Il n'y a aucuns soucis, je ne prends pas cela comme une offense, cependant qu'entendez-vous par "quelqu'un comme vous" ? » La jeune Yaxley accompagna la fin de sa phrase d'un petit rire amusé, prenant plaisir à voir comment celui qui partageait l'ascenseur avec elle arriverait à répondre à celle ci.
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Sujet: Re: "Des mésaventures font de bonnes connaissances" [Cassie & Kierán] [TERMINE] Mer 23 Aoû 2017 - 17:58
"Des mésaventures font de bonnes connaissances"
Kierán était un homme à l’esprit vif et fin, qui savait prendre avantage d’une situation simple. La présence de Miss Yaxley en soit, était une situation banale. Mais les années passantes, il avait apprit à quel point il était important de se montrer sous son meilleur jour avec quelqu’un comme cela. Bien qu’il ne soit pas particulièrement loquace dès lors que les discussions le l’y invitaient pas, Kierán répondit à sa question en toute honnêteté et à dire vrai, il ne s’attendait pas à ce qu’elle le croie, du premier coup. Il voulait bien croire qu’il avait un visage peut-être un peu trop juvénile pour être un employé du Ministère, ou bien qu’il n’eût pas forcément le profil pour être langue-de-plomb. Après tout, le domaine de prédilection des Graves avait toujours été le droit magique. « Je m’en voudrais en effet beaucoup de ne pas pouvoir vous répondre » répondit-il en renvoyant la balle avec un léger sourire, charmé aussi par celui dont elle l’avait crédité. Graves pouvait être ennuyant au possible, il savait plaisanter même si bien trop souvent hélas, certains ne comprenaient pas son humour et le prenaient pour un idiot, ce qu’il n’était assurément pas. Plaisanter avec une Yaxley lui donnait l’étrange impression que le monde était à portée de main alors que ce n’était pas forcément le cas. « Mon allié sur bien des points ? » releva-t-il en arquant un sourcil amusé. Mais il ne s’étendit pas dessus et veilla à lui répondre pour ne pas la frustrer : « J’ai voulu me démarquer de ma famille, je suppose. Et par curiosité. » dit-il sans s’étendre, parce qu’il n’était pas dans les habitudes de Kierán de parler de lui-même sur sa vie, surtout à une inconnue, aussi douce et tendre pouvait-elle paraître être. Callaghan Graves était un Auror, et l’immense majorité de ses ancêtres avaient fait leur carrière en droit magique. Juges, Aurors, Policiers Magiques, Membres du Magenmagot… Ce monde-là ne correspondait pas à la personnalité bien trop solitaire de l’héritier Graves.
Il lui avait retourné la question par curiosité parce que si Kierán pouvait-être crédité de quelque trait de caractère agaçant, c’était bien celui-là. Il n’avait pas été un Serdaigle pour rien. Toujours désireux d’en apprendre plus, sur les gens, sur le monde magique. Être langue-de-plomb avait été une évidence, et c’était une évidence pour qui le connaissait un peu. Quoi de mieux que de se diriger vers un département qui était mystérieux aux yeux de tous, lorsqu’on était quelqu’un de curieux ? Elle lui demanda s’il connaissait son père mais n’attendit en réalité pas sa réponse pour continuer, alors, il ne fit qu’hocher la tête. « Le droit magique ? Vous vous rêvez en membre du Magenmagot ? Avocate ? Juge, peut-être ? » essaya-t-il de deviner. Il détourna ses yeux de son visage pour les poser sur les grilles. « Une filière très intéressante néanmoins, qui vous permettra de comprendre mieux le monde » commenta-t-il enfin, la félicitant pour son excellent choix. Si le droit n’avait pas été son choix premier, il était évident qu’il ne pouvait nier les attraits de cette matière sur les individus.
A son grand étonnement, elle releva sa tournure de phrase, et il laissa un rire s’échapper de ses lèvres. Il se plaisait bien à converser avec Cassiopeia. Elle avait un esprit vif, et une capacité analytique qui devait être le fruit de son excellente éducation, celle que quelqu’un de son nom méritait de recevoir. Kierán reposa ses yeux sur elle, ménageant le suspens de sa future réponse. En réalité, la jeune femme devait se douter de ce qu’il voulait dire. Une femme jeune, charmante, de bonne famille. Comment dire cela aussi simplement, sans donner l’impression de la courtiser de quelque manière que ce soit ? « J’entends par-là, Miss Yaxley, quelqu’un de votre stature » dit-il simplement. Mais Kierán se doutait qu’elle ne satisferait pas de cette répondre, aussi il argumenta : « Il est assez évident pour qui a un œil avertit, que vous faîtes partis d’une famille puissante. Vous êtes jeune et ne semblez pas encore totalement dans votre élément ici, sans doute parce que vous n’y travaillez pas. Il serait donc étonnant de vous croiser ici, et surtout pour une raison… Basique ». Il lui sourit gentiment et déplia sa jambe. La famille Graves lui avait appris les convenances, et il veillait à les respecter un minimum en sa compagnie. Mais il lui semblait évident qu’il ne trouvera jamais une position adéquat en étant assis par terre dans un ascenseur de malheur.
Sujet: Re: "Des mésaventures font de bonnes connaissances" [Cassie & Kierán] [TERMINE] Mer 30 Aoû 2017 - 22:59
"Des mésaventures font de bonnes connaissances"
C Un doux rire s'échappa des lèvres pourpres de Cassiopeia à la réponse de Kieran. Le moins que l'on pouvait dire était que la jeune Yaxley avait toujours été une fille curieuse, tout l'intéressait, : La vie des autres, les livres poussiéreux, et les langages mystérieux. De toutes les femmes de son monde, elle était sans doute la plus ambiguë, dissimulant à la perfection son avis et son allégeance, ou sa révolte, face au modèle suprémaciste. Mais là où elle aurait pris la peine de se cacher, ou de ne pas donner trop d'assurance à un sang impur si elle avait été en public, la discrétion de cette ascenseur permettait à la conversation des deux de prendre une tournure qui eut été inenvisageable. Néanmoins, elle entraperçut que son interlocuteur maîtrisait tout aussi bien qu'elle son langage, lorsqu'il releva sa phrase, qui était un compliment voilé. Sans se laisser perturber, Cassiopeia acquiesça avec un fin sourire, haussant délicatement ses sourcils en lui répondant : - Vous en douteriez ? On ne pourrait nier qu'il vous sert sur bien des points, et qu'il soutient s'il n'apporte pas votre charme. La jeune Yaxley n'était pas naïve, l'homme qui partageait cet ascenseur avec elle n'était probablement pas du genre à ignorer ses traits et son attrait. Mais elle n'éprouvait pas de problèmes à reconnaître le charme là où on l’apercevait. - Vous aviez des relations tendues avec celle ci ? Votre famille n'a pas approuvé votre choix ? Quant à la curiosité, je peux comprendre. Ajouta-t-elle avec un sourire amusé. Cassiopeia ne pouvait qu'être sensible à ce genre d'argument, elle même aurait tout fait pour se démarquer de sa famille, et surtout des autres femmes soumises de sa famille. Cette information lui apporte un nouveau regard sur Kieran, lui révélant que derrière ce beau visage et son assurance se cachait sans doute quelque chose de plus similaire à son expérience de vie qu'elle ne l'aurait pensé. De nouveau la jeune Yaxley acquiesçca avec un sourire amusé, et lui répondit d'une voix à la fois douce et taquine : - Vous devinez juste, c'est exactement ça. Tout les hommes de ma famille ont eu leur place au Magenmagot, et je voudrais initier le chemin pour les femmes. On nous restreint bien trop aux tâches familiales. Et ainsi, même si elle est intéressante, c'est bien pour ça que j'ai dû convaincre mon paternel aujourd'hui, tous ne pensent pas qu'il s'agit de la place d'une femme. Sans doute ne se serait-elle jamais autant ouverte à quelqu'un si elle n'avait pas eu la certitude que l'ascenseur serait le gardien de leurs secrets. Ce n'était pas le genre de choses qu'elle disait à n'importe qui, elle appréciait ne pas révéler ses ambitions et ses idées affirmées. Mais étonnement avec ce jeune homme, elle se sentait en confiance, et il avait le talent pour la faire parler, il fallait dire.
Alors que Kierán gardait ses yeux posés sur elle, tout en usant avec efficacité le suspens avant de répondre, Cassiopeia garda son regard rivé dans le sien, attendant sagement la réponse qu'il formulerait avec un charmant sourire. Qu'il l'identifie d'un seul regard, cela ne la surprenait pas, mais elle souhaitait savoir si ce qu'il avait compris sur son statut le rendrait plus distant où ne changerait rien à son comportement. - Ne vous cachez pas derrière vos mots, je n'aurais pas pris cela pour des avances, ajouta-t-elle avec un petit rire complice, avant de poursuire sa réponse : Je vois ce que voulez dire, je ne faisais que voir comment vous réussiriez à le dire sans me froisser ou me porter aux nues. Cassiopeia accompagna sa phrase d'un rire sincère, levant ensuite ses paumes pour se disculper : - Plus sérieusement, je vous remercie pour de tels mots, mais le fait que je ne travaille pas ici n'est cependant que partie remise ! Dit-elle d'un ton enjoué avant de se pencher délicatement vers lui pour lui demander : Et si nous parlions un peu de nos origines familiales puisque je suis démasquée ? A vous l'honneur !
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Sujet: Re: "Des mésaventures font de bonnes connaissances" [Cassie & Kierán] [TERMINE] Jeu 31 Aoû 2017 - 23:04
C’est que Kierán se laissait de plus en plus tenter par la discussion qui se déroulait tout à fait normalement entre l’héritière Yaxley et lui. Il ne savait pas très bien comment désigner le jeu auquel il s’adonnait avec la douce Cassiopeia, mais il ne doutait pas qu’il s’en agissait d’un. Cette conversation légère sous le couvert de la confidence dans un endroit clôt lui paraissait surréaliste mais très intéressante et enrichissante. Car l’Irlandais se faisait ouvert, bien qu’encore un peu secret parce qu’il ne pouvait renier sa nature aussi férocement. La jeune femme à ses côtés pourtant, semblait entrer dans l’inconnu tout comme lui, car il doutait qu’elle se fut permis ce genre de propos, flatteurs, en public. Sa flatterie le fit sourire davantage tant et si bien que de légères pattes d’oies apparurent aux coins de ses yeux bleus. « C’est que vous me flattez » dit-il avec son sourire joueur, « je risque de passer pour un homme bien malpoli si je ne vous renvoie pas le compliment sur votre charme évident, Miss Yaxley ». Il était vrai que le langue-de-plomb était plutôt au courant des charmants attraits de son visage, et il remerciait silencieusement son père et sa mère de lui avoir donnés leurs plus beaux traits. Graves se laissa aller à quelques confidences sur le pourquoi du choix de son métier et sa compagne de malchance fut plutôt réceptive, au point en tout cas de lui poser des questions plus personnelles. En tant normal, sans rien avoir en retour, Kierán aurait ignoré la question avec néanmoins de la délicatesse, c’est-à-dire en esquissant un sourire sans répondre, ni même changer de sujet. Mais il lui semblait à cet instant primordial d’entretenir la conversation et surtout de récompenser la jeune femme qui, elle aussi, semblait ouverte au point de se confier à lui. « De ma famille, je n’ai connu que mon père et je n’ai qu’une sœur. Mais de son vivant, j’étais proche de mon paternel, qui a plutôt bien accueillit ma volonté d’être langue-de-plomb, même si ma famille dans son immense majorité a fait des études de droit magique » répondit-il.
Kierán avait été très reconnaissant envers Callaghan Graves pour ne pas le juger pour ses idées. Son père l’avait toujours soutenu, avait été aimant et avec lui, il n’avait manqué de rien, sauf peut-être de la présence de sa mère. Ce manque l’affectait plus qu’il ne reconnaîtra jamais, et avec son père dans une tombe, il ne lui restait bien que sa sœur pour le rattacher au noble nom des Graves. Le langue-de-plomb avait trouvé amusant de l’assaillir de questions sur ce qu’elle désirait faire après ses études de droit magique et comme en écho à la réponse qu’il venait de donner, elle lui dit quelles démarches elle avait dû faire pour parvenir à ses fins. Admiratif de son tempérament et de son courage, Graves arqua un sourcil, lui sourit pour enfin lui dire : « Je ne peux que vous féliciter pour votre hargne, Miss. Il serait bien heureux que votre courage inspire d’autres jeunes filles pour qu’elles s’épanouissent tel qu’elles en ont le droit naturel » lui dit Kierán d’une voix bien douce. Le but de Cassiopeia était louable et l’Irlandais mentirait s’il disait qu’il ne lui souhaitait pas de réussir. Il eut l’agréable surprise de voir que la jeune Yaxley soutenait son regard et il reconnaissait là une éducation où on lui demandait de rester digne et fière, surtout face à quelqu’un qu’elle pourrait juger comme étant inférieur. Kierán ne se sentait pas inférieur à elle, et il n’était pas certain qu’elle le juge inférieur à elle. Elle semblait être une jeune femme clairvoyante et vive et il ne put que lui reconnaître ces deux qualités, lorsqu’elle affirma qu’elle n’aurait pas pris ses paroles pour des avances. Graves ne se risquerait clairement pas à lui faire de telles avances, même si son beau visage en mériterait quelques-unes. « J’en conclus que je ne vous ai ni froissé, ni porté aux nus et que j’ai réussi le test, si toutefois s’en était un ? » lâcha-t-il en finissant par un rire. Elle continua en plaisantant et pour seule réponse, Kierán continua de rire, parce qu’il aimait cette conversation avec la jeune femme.
Il repensa pendant quelques instants à ce qu’elle lui avait dit précédemment, sur son père et ce qu’elle avait plus généralement sous-entendu sur sa famille. La pauvre n’avait pas dû avoir une enfance très valorisante sur son genre. Si Kierán n’avait pas été élevé selon le dogme des Sang-Purs, il en connaissait très bien les coutumes et il n’avait que trop souvent vu les impacts de leur éducation, grandement sexiste et dévalorisante des femmes, qui n’étaient guère que des poules pondeuses, pour parler en langage populaire. Il lui semblait ainsi fabuleux que Cassiopeia ai réussi à convaincre son père et il en vînt à se demander si elle jouait un quelconque jeu avec lui. Parce qu’elle devait être une excellente manipulatrice pour se mettre dans la poche son paternel comme elle l’avait fait. Un si beau visage pouvait-il cacher un côté beaucoup plus sombre ? Mais elle le sortit de ses pensées en lui demandant de lui parler de ses origines et son sourire qu’il jugeait candide l’invita à mettre ses sombres et méfiantes pensées de côté. Il leva une main pour se gratter l’arrière du crâne, ne sachant pas très bien par où commencer. « Ma famille est une très ancienne famille Irlandaise, autrefois rattachée à la Couronne d’Angleterre » dit-il en souriant sincèrement. « Nous avons pendant très longtemps prit une part active dans le monde moldu avant de se restreindre à celui des sorciers, au début du siècle. Mais aussi loin ai-je pu remonter dans les archives, ma famille a toujours prit part aux rebellions, aux gouvernements, à la vie en société en général. Je suppose que c’est pour cela que nous avons fait du droit magique notre spécialité familiale, mon père en son temps, était d’ailleurs le chef des Aurors » dit-il en essayant de se faire très concis. Il n’avait aucun problème à parler de ses ancêtres dont il était particulièrement fier, mais le récit pouvait s’avérer très barbant et long, or, il n’était pas certain que la jeune femme souhaite endurer cela. Les branches de sa famille qui s’éloignaient de la souche Graves, se diversifiait beaucoup plus. Jake était joueur de Quidditch professionnel, par exemple. « Et vous Miss Yaxley ? Y a-t-il quelque chose que vous puissiez m’apprendre et qui ne figure pas dans les livres d’histoire ? » demanda-t-il avec un sourire joueur.
Sujet: Re: "Des mésaventures font de bonnes connaissances" [Cassie & Kierán] [TERMINE] Mer 6 Sep 2017 - 15:21
"Des mésaventures font de bonnes connaissances"
Derrière sa belle façade de porcelaine qu'était son visage parfait, Cassiopeia aimait l'aventure et la nouveauté. Aussi étrange que cela puisse paraître, elle aimait être surprise, mais néanmoins sans que cela puisse remettre en question le contrôle qu'elle exerçait sur son corps et sur sa vie. Cet ascenseur était exactement la situation faite pour elle. Elle ne contrôlait rien, mais elle n'était pas la victime inconsciente de ce mécanisme du ministère. Mieux encore, dans cette surprise appréciable s'était joint le charmant Kieran Graves, source de surprise mais surtout d'une conversation dont le naturel était permis par la l'enfermement impromptue qui les avait réunis. Depuis le début de leur conversation, la jeune Yaxley avait eu du mal à se défaire d'un sourire épanoui qu'elle revêtissait sans aucunes arrières pensées. Elle aimait cette spontanéité, et celle ci lui allait bien, tout comme celle de son camarade d'infortune. De sa courte existence emplie de convenances et de rigidité, elle n'avait jamais eu réellement l'opportunité d'offrir des compliments sincères, et le sourire qu'elle reçut de Kieran la confirma dans la certitude qu'elle appréciait en faire tout comme en recevoir. Les joues de Cassiopeia rosirent délicatement alors qu'elle accompagna son rire à la suite de son compliment. « Je ne me risquerai pas à vous considérer comme un homme impoli, votre allure et votre tenue sont des qualités que tous peuvent constater, je suppose. Tout du moins, ce sont des qualités que je vois chez vous. » La jeune Yaxley acquiesça délicatement à l'écoute de la réponse de Kieran sur l'approbation de sa famille à son parcours professionnel. Le jeune homme lui révélait plus qu'elle n'aurait attendu de lui, et elle put déceler dans ces mots le récit d'une histoire personnelle qu'il ne racontait que peu souvent. La perte d'une mère en bas-âge avait toujours paru à Cassiopeia comme l'une des pires choses qui puisse arriver à un enfant, et entendre que cet homme devant elle, qui semblait le plus stable et le mieux éduqué, avait connu cette souffrance lui faisait prendre conscience que la mère n'était pas la chose la plus essentielle dans la construction de l'enfant. Il était avant tout question de la personnalité de l'être, et celle de Kieran lui paraissait assez forte pour surmonter la plupart des épreuves qu'il avait vécu, et qu'il vivrait. « L'approbation de sa famille est un trésor donc l'on sous-estime parfois trop la valeur. » Approuva Cassiopeia avec un hochement de tête, elle ne pouvait que reconnaître les avantages de ce qu'elle n'avait jamais connu. Et la réussite de ceux qui avait été soutenu par leurs parents avait toujours été plus éblouissante que ses rares succès qu'elle avait arraché au destin. L'approbation de son compagnon d'infortune la toucha plus qu'elle n'aurait imaginé, la spontanéité de son sourire et de son soutien fut une surprise qui la laissa désemparée quelques instants. Jamais à vrai dire quelqu'un de son entourage, à par quelques amies, n'avait approuvé ses ambitions. Si le jeune homme avait voulu monter dans son estime, il n'aurait sans doute pas pu trouver mieux comme manière de le faire, et elle posa un regard admiratif dans les yeux de ce dernier. « Il est rare, mais très agréable d'entendre ce genre d'approbation » répondit-elle en accompagnant sa voix d'un sourire sincère et impressionné. Le regard que Cassiopeia adressait à Kieran ne correspondait pas au regard qu'elle aurait dû avoir à l'égard de ceux qu'on appelait dans son milieu les « Sangs-impurs ». La supériorité dans ses yeux, elle l'adressait à tous, même aux autres sangs-purs. Elle n'avait pas fréquenté durant sa scolarité des personnes qui ne correspondaient pas à son monde pour la simple et bonne raison que ces dernières ne l'avaient jamais approchée. Son nom avait toujours repoussé ce genre de situation. Néanmoins, derrière sa façade policée, demeurait la joie de vivre et la douceur d'une jeune femme qui aimait découvrir les autres, et apprendre d'eux. Son regard rivé dans celui de Kieran correspondait à cette dernière facette, elle était fascinée par ce qu'elle ne connaissait pas, et le jeune Graves était d'une nature intermédiaire entre son monde, et l'extérieur de leur société. Finalement, elle détourna ses yeux avec un rire léger, surprise que la vivacité du jeune homme ait éventé la conclusion de son test. « Vous avez réussi brillamment, je le confesse » laissa-t-elle échapper entre deux rires. Cassiopeia prit conscience qu'en face d'elle se trouvait quelqu'un qui maîtrisait sans doute aussi bien qu'elle le langage, et savait l'utiliser à bon escient. Dans sa vie, elle avait rencontré peu de personnes l'égalant à ce jeu, et elle s'était habituée à cette suprématie qu'elle avait toujours eu, mais il semblait que face à Kieran, cette dernière n'existait plus. Redressant son regard, elle l'écouta avec attention lui parler des origines de sa famille, réellement intéressée par ce qu'il pouvait en révéler. La jeune Yaxley l'ayant trouvé trop concis et vague sur certains passages de son histoire pencha délicatement son visage sur le côté avant de prendre la parole : « Mais que fait un Irlandais de ce côté ci de la mer ? Vos ancêtres ont fui la famine ? Je vois que c'était une histoire de famille, en effet. » Le questionna-t-elle avec un intérêt non dissimulé. Elle avait toujours adoré les histoires de familles dans ce genre, et elle ne s'était pas ennuyée une seconde en écoutant son camarade d'ascenseur.
« Rien que vous ne désiriez réellement savoir. » Répondit-elle d'un ton concis lorsqu'il fut son tour de répondre, les secrets de sa famille étaient teintés de sang et de tragédie, et elle n'était pas sûre que Kieran soit intéressé par ce genre d'informations. Finalement, elle ajouta « L'originalité n'a jamais été une particularité familiale, ainsi notre histoire ne se démarque pas tant des livres qui la raconte. Néanmoins, il y a bien quelques détails croustillants, comme l'époux Malefoy de ma grande tante qui fut écrasé par un géant … Elle répète continuellement qu'il était aussi doué au lit qu'il le fut à la chasse aux géants » Cassiopeia ne put s'empêcher de s'esclaffer à la fin de sa phrase, laissant échapper un rire spontané et complice.
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Sujet: Re: "Des mésaventures font de bonnes connaissances" [Cassie & Kierán] [TERMINE] Jeu 7 Sep 2017 - 18:13
Kierán n’avait jamais trouvé d’intérêt dans le mensonge. Il trouvait la chose déplacée, irrespectueuse et odieuse. Néanmoins, c’était un homme qui savait avoir ses secrets pour ne jamais les partager à personne. Il privilégiait donc l’omission à la fausseté d’une information. Et l’omission, il était vrai qu’il la partageait avec tout le monde, même avec les membres de sa famille. Enfant incompris, adolescent solitaire, l’Irlandais s’était toujours plût à ne vivre que par lui-même. Mais alors, au bout de vingt-sept années d’habitudes, qu’est-ce qui le poussait donc à partager son histoire, ses sentiments avec une jeune femme, certes délicieuse mais qu’il venait à peine de rencontrer ? Il n’était même pas tout à fait certains de divulguer autant de chose à la charmante Melody Fawkes si elle venait à accepter enfin de sortir le temps d’une soirée avec lui. Peut-être était-ce le visage de porcelaine de Cassiopeïa, son innocence feinte et sa gentillesse évidente. Peut-être aussi était-ce à cause de cet endroit clôt et de ce besoin viscéral de tuer le temps. Les deux partenaires de malheur jouaient ensemble en se renvoyant la balle aussi habilement que leur permettait leur répondant. La jeune femme était une adversaire coriace, et Kierán ne pouvait qu’admettre que les compliments de la fille Yaxley sonnaient doux à ses oreilles. Il se dit néanmoins qu’il serait plus judicieux pour lui de ne rien répondre à cela, alors il lui offrit un gentil sourire en coin qui valait tous les remerciements qu’il pouvait lui fournir. Le langue-de-plomb savait mieux que personne qu’un sourire sincère valait plus qu’une parole fausse. Son éducation lui avait appris à ne jamais trop en faire, à toujours rester sur la retenue, et même s’il était relativement détendu avec la jeune femme, il veillait à ne pas se laisser endormir par ses enivrantes paroles pour garder un esprit vif et formuler donc, des réponses correctes. « En effet et l’on en sous-estime bien souvent l’importance lorsque l’on a eu le soutien de sa famille » répondit-il sérieusement, « la plupart du temps, ceux n’ayant pas vécu un rejet de la part d’un parent, ou qui n’ont pas eu de problèmes avec eux, ne comprennent pas le ressentiment et parfois la haine que certains peuvent éprouver pour les leurs ». La spontanéité de la réponse de la jeune fille lui avait plût et le reste de la conversation laissait bien entendre que la pauvre devait se battre pour avoir ce qu’elle voulait.
Kierán était toujours admiratif de ce genre de tempéraments. Il appréciait les combatifs et ceux qui se battaient pour leurs idées, et il lui semblait évident que si la jeune femme semblait aussi fragile qu’une tiare, elle était en réalité aussi redoutable qu’une reine. Le sourire sincère qu’elle répondit à son admiration força le sourire du jeune homme qui se plaisait à contempler celui de la jeune femme en face de lui. « Il est toujours nécessaire d’obtenir d’une manière ou d’une autre ce genre d’approbations » dit-il, « cela nous rappelle constamment que l’on doit se battre pour ce que l’on veut et ce que l’on veut changer ». Il lui semblait que la jeune femme entrait directement (et miraculeusement) dans son cercle de connaissances. A sa réussite au « test » improvisé par l’héritière Yaxley, Kierán se contenta de répondre qu’il « était ravi » et qu’il « ne verrait pas de problème à en passer un autre si elle le désirait ». Il ne faisait quant à lui, pas passer ouvertement de petits tests loufoques à la jeune fille, il se contentait de l’analyser calmement et discrètement au fil de ses réponses, qui étaient plus révélatrices qu’elle ne le pensait sans doute. Cependant, ses pensées, l’analyse qu’il faisait d’elle, il ne se gênait pas pour la lui livrer tandis qu’elle semblait garder majoritairement pour elle, son point de vue sur lui. Il était ravi qu’elle soit curieuse sur sa famille et il l’écouta lui poser des questions en lâchant un rire : « Je me doutais que vous seriez cultivée, Miss Yaxley, néanmoins, je ne dois ma place en Angleterre que grâce au poste que j’ai pourvu au Ministère. J’ai grandi en Irlande et l’Irlande reste mon pays ». Il fit une brève pause, avant de reprendre : « Cependant, vous avez l’esprit éclairé, et je vous confirme que les famines nous ont poussés pour certains à fuir. Ainsi, en 1744, une partie de ma famille a émigré aux Etats-Unis, et sont devenus Aurors, pour la grande majorité, voire pour certains, Directeur de la Sécurité Magique, tandis que d’autres, plus tard, sont partis en France ». Il lui semblait normal de satisfaire son agréable curiosité. Pourtant, elle ne contenta celle de Kierán qu’à moitié, et sa très légère déception dû se voir sur son visage. Il n’était pas compliqué de reconnaître l’âme toujours insatisfaite d’un Serdaigle qui n’avait pas eu la réponse de trente centimètres de parchemin qu’il attendait. Néanmoins, il joignit son rire à celui de la jeune femme de sorte qu’un écho devait sûrement parvenir au-delà des grilles. « Je ne suis pas certain que ce que disait votre tante fut un réel compliment pour son époux » glissa-t-il entre deux sourires.
Sujet: Re: "Des mésaventures font de bonnes connaissances" [Cassie & Kierán] [TERMINE] Ven 8 Sep 2017 - 0:15
Cassiopeia était une femme paradoxale. Elle détestait les mensonges et la déloyauté, et pourtant, dans son éducation faite d'ombres et de dissimulation, elle n'avait eu le droit qu'à ça. Elle-même, avait été obligée d'user de certains silences et de certaines omissions lorsque la situation l'exigeait. Seul quelqu'un d'invincible et qui ne craint personne, peut se permettre une honnêteté à toutes épreuves. Et en effet, la jeune Yaxley n'était pas invulnérable, et avait une tendance prononcée à chercher à ne pas révéler ses pensées. Pourtant, la situation dans laquelle elle se trouvait, et l'attitude de son compagnon d'infortune, faisait qu'elle laissait apparaître une facette d'elle-même qu'elle avait rarement eu l'occasion de montrer. Sa vraie nature. Elle ne savait pas à quel jeu elle jouait avec Kieran, ou même si eux deux jouaient un quelconque jeu, mais une chose était certaine, leur conversation et le temps qu'ils passaient ensembles étaient pour elle un plaisir aussi improbable qu'agréable. Ce moment était comme une fenêtre hors de son monde, une ouverture qui lui montrait qu'autre chose était possible, et que derrière les tensions qui montaient dans leur monde, ils étaient tous des êtres humains faits de sentiments et de qualités. Cassiopeia approuva doucement avec un sourire approbateur, formulant d'un ton pensif : « C'est certain, dès qu'on naît avec une certaine forme de privilège, l'argent, le sang, ou le talent magique, cela demande une certaine force de caractère pour le remettre en question, et comprendre que tous n'ont pas cette chance, et qu'ils ont le droit d'en éprouver du ressentiment. » La jeune Yaxley laissa planer un silence, gardant ses yeux dirigés vers ceux du jeune Graves, avant d'ajouter d'un ton plus sérieux et affirmé « Je pense que ça fonctionne de la même façon pour le soutien familial, comme vous le disiez. » L'esprit de celui qui partageait l'ascenseur avec elle lui semblait issu de la même matière combattante que la sienne, et elle pressentait qu'il la comprenait dans ses propos. Peut être même qu'il la comprenait mieux qu'il ne le laissait paraître, le jeune homme l'écoutait sagement, mais elle ne pouvait que se douter qu'il analysait finement ses mots pour en tirer une certaine synthèse sur sa psychologie. Il était une langue-de-plomb et au vue de ses capacités intellectuelles, et il était fort probable que son esprit agile l'ait cernée plus qu'elle n'arrivait à le déceler. Néanmoins, elle n'était pas gênée qu'il cherche à lire en elle et dans les mots qui s'échappaient de sa bouche. Aussi, elle répondit encore une fois à sa phrase avec une voix approbatrice, en ajoutant ses propres pensées. Comme s'il avait s'agit d'étoffer un bouquet de fleur, chacun ajoutant des éléments pour le rendre plus complet. « La vie est une lutte constante contre la mort, et le commun des mortels doivent se battre pour obtenir le droit légitime au bonheur. Et avec l'approbation de ceux qui nous donnent naissance, nous partons avec des armes plus acérées face à l'adversité. »
Un instant, elle hésita à lui répondre qu'elle ne voyait aucuns problèmes à le revoir sous prétexte d'autres tests, était-ce réellement intelligent de montrer un quelconque intérêt à un inconnu qui n'était pas réellement de son monde ? D'un revers de pensée elle balaya finalement cette considération, et répondit d'une voix enjouée et joueuse : « Si vous y tenez, je pourrai vous fournir ce prétexte » Elle accompagna sa phrase d'un rire léger, avant de poursuivre : « Peut être arriverai-je à vous mettre en difficulté ? Mais j'ai comme le pressentiment que ce genre d'ambition est vaine. » Elle déposa un regard de complicité dans les iris du jeune Irlandais, glissant subtilement un compliment qu'elle pensait réellement.
Avant même de répondre, le jeune homme trouva un moyen de la complimenter, et ne n'arriva pas à réellement dissimuler le plaisir que cela lui procurait de recevoir des compliments sur ses connaissances. Elle avait toujours aimé le savoir, et être complimentée sur cela revenait à la confirmer dans sa nature, ce qu'elle ne pouvait qu'apprécier. « Vous me flattez trop, j'en finirais par rougir » Le taquina-t-elle avec un sourire de connivence, avant de lui rendre la pareille « Et je suis convaincue que votre culture n'a rien à envier à la mienne » Après lui avoir adressé un clin d’œil élégant, elle l'écouta répondre, et répondit à son tour : « Je comprends, il est vrai que votre prénom sonne assez patriotique envers vos origines gaéliques. » Cassiopeia le laissa terminer sa phrase, avant de réagir avec surprise à ce qu'il lui apprenait sur sa famille, à dire vrai le concept de branche cadette et éloignée lui était totalement étranger. Cela faisait bien longtemps que les branches annexes de la famille Yaxley s'étaient éteintes. « Vraiment ? Voilà qui est passionnant, et vous êtes restés en contact avec ces branches éloignées ? » Néanmoins elle ne put que constater la déception de son interlocuteur alors qu'elle tentait d'esquiver ses questions sur sa propre famille. Prise de remord, elle se décida à l'éclaircir et à satisfaire sa curiosité après avoir ri avec lui de l'annecdote de sa grand mère, et avoir répondu « Je ne suis pas certaine qu'aucuns homme eut pu prendre cela pour un compliment » avec complicité.
« Vous êtes un homme curieux. Vous aimez la connaissance n'est ce pas ? » Glissa-t-elle avec un sourire amusée, avant d'ajouter : « Je vois bien que vous en attendez plus sur ma famille, je vais vous en dire plus, mais sachez que ce qui n'est pas écrit dans les livres est tâché de sang ou de magie noire. » L'avertit-elle avec un air sérieux, avant de poursuivre d'une voix plus posée et agréable à l'écoute « Mes ancêtres descendent des premiers migrants anglo-saxons venus en Northumbrie au cinquième siècle, et l'un deux fut celui qui couronna le premier roi de cet ancien pays. Après cela, les Yaxley sont restés entre eux, à se marier entre cousin et à préserver cette pureté dont ils sont si fiers. Dans leur folie des grandeurs, le sang a coulé, et de nombreux Cracmols et traîtres à leur sang de ma famille en ont payé le prix. Celui de la mort. » La jeune femme s'interrompit, un frisson parcourant ses épaules avant qu'elle ne poursuive « Les Yaxley ont toujours été du parti de la tradition, et du conservatisme. Sur le statut des femmes, comme sur le statut des moldus. Là encore, des femmes sont mortes, et des moldus sont morts de la main de mes ancêtres. » D'une main délicate, Cassiopeia lissa sa jupe. « Après ça ne l'a pas empêché d'être des défenseurs de la culture et de la langue Northumbrienne, ainsi que des promoteurs de l'indépendance de l'ancien royaume. » Dit-elle d'une voix se voulant d'un certaine relativité, ajoutant d'un ton ironique : « Barbare et impulsif, mais ils n'avaient pas que des mauvaises intuitions et de mauvais buts. Comme tous les humains, je suppose » La jeune Yaxley revêtit une petite moue dubitative, consultant du regard Kieran, demandant avec un petit sourire : « Ce n'est pas très joyeux n'est ce pas ? Pensez-vous qu'il existe des personnes fondamentalement bonne ? »
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Sujet: Re: "Des mésaventures font de bonnes connaissances" [Cassie & Kierán] [TERMINE] Sam 9 Sep 2017 - 20:53
Il semblait assez improbable que deux personnes issus d’un monde bien différent partagèrent autant de points communs que Kierán en voyait. S’ils avaient eu une enfance de toute évidence bien différentes, il était évident qu’ils raisonnaient tous les deux sur leur environnement et sur les attitudes des gens. Là se rejoignaient leurs éducations, qui leur apprenait à ne pas prendre tout pour acquis, notamment en ce qui concerne autrui. Les deux sorciers en effet se rejoignaient sur le même point de vue, et y ajoutaient chacun une réflexion ce qui alimentait grandement la conversation. Il aimait ces conversations-là, les seules qui le faisaient réellement parler et s’intéresser aux autres. Pourquoi donc parler pour ne rien dire ? Le langue-de-plomb se faisait présentement très bavard, parce qu’il appréciait les thématiques dont tous les deux discutaient, et qu’il se plaisait à écouter l’avis d’une jeune femme beaucoup plus jeune que lui, et ayant donc possiblement un avis divergent. « Je suppose que vous avez raison » répondit-il en calquant sa tournure de phrase finale. La jeune femme continua et évoqua très justement sans les nommer, ceux qui étaient favorisés. « Je pense que l’on peut ajouter que c’est particulièrement injuste, mais que la vie est injuste dans tous les cas de figure, et pour tout le monde, au final » poursuivit-il d’un air pensif. Personne n’avait une vie parfaite, certainement pas ceux qui semblaient l’avoir. Les problèmes pointaient toujours le bout de leur nez un beau jour.
La conversation avait beau être tout à fait sérieuse, les deux compagnons d’infortune trouvaient tout de même le moyen de sourire, même si ce n’était pas de leur malchance. Il semblait que le courant passait plutôt bien entre eux, et finalement Kierán baissa ses yeux vers sa montre pour voir qu’ils étaient déjà ensemble depuis une demi-heure. Il n’était pas pressé de sortir de là pour retrouver les allées sombres du département des Mystères, surtout pas lorsqu’il avait à ses côtés le sourire si lumineux de Cassiopeia Yaxley. « Je constate que le temps passe agréablement vite en votre compagnie, Miss » commenta-t-il en sortant néanmoins sa baguette, parce qu’ils ne pourraient pas rester là toute la journée. Il risquait d’avoir des problèmes avec son chef de département. « Spero Patronum » dit-il en levant sa baguette. De son extrémité surgit un petit aigle à ventre roux, qui ne resta que le temps de deux battements d’ailes dans la cage d’ascenseur avant de filer avec le message mental qu’avait délivré le langue-de-plomb. Il aimait bien voir son patronus. Tous les Graves à une ou deux rares exceptions près avaient un rapace pour patronus. Peut-être était-ce dû à un trait de caractère ou une caractéristique physique qu’ils avaient tous ? Cassiopeia émit l’hypothèse de ne pas arriver à le mettre en difficulté et il sourit. Il ne se considérait pas comme quelqu’un de supérieur, quand bien même son QI prouvait qu’il l’était. À force de le voir si seul et renfermé, en avance sur ses camarades, Callaghan Graves avait fini par envoyer son fils consulter un psychomage, qui en avait conclu que le rejeton Graves était un surdoué. Le patriarche Graves était aussi fier que triste de voir que son fils était différent des autres. Sa différence l’empêchait de se mêler à la couche lambda de la population. Oui, mais voilà, Cassiopeia ne faisait pas partie de cette couche de base. Elle était autre chose, peut-être et sans doute (Kierán y mettrait sa baguette à casser), était-elle plus intelligente que la moyenne. « Je ne doute pas que vous y parviendrez » sourit-il, « comme je pense pouvoir dire sans m’avancer que je parviendrai peut-être à vous désarçonner aussi ? ». Il fit une pause : « Dans la vie, il faut persévérer pour tout, apparemment ».
La jeune femme plaisanta en disant qu’il allait finir par la faire rougir, et Graves hésita pendant un instant à lui dire que c’était ce qu’il cherchait : « Non, je n’oserai pas. Ou peut-être ne l’avouerai-je pas ? Les deux sont possibles, à vous de voir » répliqua-t-il, taquin à son tour. « Je ne suis pas particulièrement cultivé sur l’histoire des autres pays » admit-il à demi-voix, « j’ai du mal à m’intéresser à certaines choses, mais je pense pouvoir dire que j’ai une assez bonne culture musicale globale » finit-il, parce qu’il ne voulait pas donner l’impression de tout savoir sur tout. Il ne se destinait pas à devenir une encyclopédie, pas encore. Il lui semblait en réalité que la jeune femme était beaucoup plus cultivée que lui, malgré son jeune âge. Mais il ne lui fit pas part de ses pensées et acquiesça silencieusement lorsqu’elle dit que son prénom était en fait sacrément patriotique. Et elle n’avait pas entendu celui de sa frangine. Cassiopeia avait l’air sincèrement intéressée par l’histoire de sa famille et Kierán devait bien admettre qu’il appréciait constater autant d’intérêt. Le sourire ne quittait définitivement plus ses lèvres. « Oui, j’échange des lettres avec quelques oncles et tantes éloignés. Nous avons toujours veillé à garder contact entre nous, quand bien même nous ne nous sommes jamais vu. Nous sommes toujours les premiers au courant d’un heureux évènement comme d’un plus sombre et souvent, ce genre de journées spéciales font office de rencontres » commenta-t-il. C’était particulier, mais leur famille marchait comme cela depuis trois siècles. La jeune femme comprit facilement qu’il était un homme curieux, et à dire vrai, il n’avait jamais cherché à refouler ce trait de caractère. Il aimait découvrir, apprendre, comprendre. Il comprenait vite, fort heureusement. Il sourit, presque ravi de s’être fait démasquer et répondit tout naturellement : « J’ai été réparti à Serdaigle immédiatement ». Mais contrairement à ce que l’innocente Cassiopeia pensait, les histoires de sang ne faisaient pas peur à Kierán. Ses propres ancêtres n’étaient pas en reste pour les machinations et coups d’états, et les meurtres ont un jour fait partie du quotidien des Graves. Il écouta avec attention son histoire, se contentant d’hausser vaguement un sourcil lorsqu’elle racontait un détail glauque. Elle finit par lui demander s’il existait selon lui des personnes fondamentalement bonnes. Kierán fronça cette fois-ci les sourcils : « Existe-t-il des personnes fondamentalement bonnes ? Fondamentalement mauvaises ? En réalité, je crois que ces deux questions montrent bien à quel point le monde n’est ni tout noir, ni tout blanc, comme les gens. Nous avons tous une part d’ombre et de lumière, et l’une de ces parts prends nécessairement plus de place que l’autre pour nous dicter des choix de vie. Mais je ne pense pas qu’elle occulte forcément et intégralement l’autre. Qu’en dîtes-vous ? ».
Dragées:
1000 mots (1106) : 4 dragées Expression sorcière : 2 dragées lancer un sort : 1 dragée
Sujet: Re: "Des mésaventures font de bonnes connaissances" [Cassie & Kierán] [TERMINE] Ven 15 Sep 2017 - 21:19
"Des mésaventures font de bonnes connaissances"
Cassiopeia Yaxley avait pris conscience de son environnement et avait appris à ne pas prendre tout pour acquis seulement parce qu'elle n'avait pas eu le choix, personne ne l'avait jamais encouragée à cela. Dans sa famille et dans son entourage, elle faisait figure d'exception, tous semblaient plongés dans leur avantages et leurs privilèges, sans avoir conscience de la chance qu'ils avaient. Étonnement, c'était en dehors de tout ces codes qu'elle avait trouvé quelqu'un d'égal à elle, quelqu'un qui la confrontait sans s'en rendre compte à la vacuité de sa petite existence.
Oui, la jeune Yaxley savait que tout dépendrait d'elle, tout dépendrait d'elle pour savoir si ils se reparleraient un jour. Oserait-elle briser des tabous millénaires ? Oserait-elle fréquenter et parler à quelqu'un d'un autre monde ? Devrait-elle encore faire une croix sur une amitié, pour la seule raison du sang qui coulait dans ses veines ? Cassiopeia Yaxley doutait de réellement vouloir cela, elle avait soif de liberté. Mais sa valeur était si intrinsèquement lié à son statut du sang, qu'elle doutait tout autant d'être capable de s'affranchir de son monde. La jeune Yaxley ne put qu'approuver d'un hochement de tête à la réponse précautionneuse de Kieran, qui mieux qu'elle pouvait savoir que la vie était injuste, même avec les meilleurs avantages ? « Mais ce n'est pas parce qu'elle est injuste que nous ne pouvons rien y faire, quand bien même cela serait vain, prendre sa revanche sur ceux qui la rendent injuste me semble un objectif satisfaisant. » formula-t-elle d'un douce voix songeuse, son regard plongé dans un lointain rêve. Elle n'était pas une douce victime qui se laissait persécuter ou dominer. Elle avait soif de vengeance et de justice, car si elle devait être détruite alors elle aurait à cœur de faire en sorte que le responsable en paie le prix.
Le regard de la belle héritière au sang trop pur suivit des yeux le geste de main du jeune irlandais, alors que les mots qu'il avait prononcés résonnaient encore. En effet, le temps passait vite, si vite qu'elle en avait presque oublié qu'il ne s'agissait que d'un entracte dans leurs vies respectives. « En effet, très agréablement, seulement peut être un peu trop vite. » Ajouta-t-elle avec un sourire distrait à l'égard de son camarade d'infortune. Devant elle se trouvait un dilemme flagrant, elle savait très bien qu'une fois sortis de cet ascenseur elle n'aurait pas les mêmes libertés à l'égard de ce jeune homme, et lui même était assez intelligent pour savoir qu'une amitié de quelque nature qu'elle soit le mettrait en danger. Mais, peut être par une poussée soudaine de tempérament, ou par une inconscience spontanée, elle finit par prendre sa décision. « Nous devrions rester en contact, attendre que cet ascenseur retombe en panne me semble être une idée un peu trop hasardeuse ? Car je dois encore tester vos connaissances » Commenta-t-elle, avant de poursuivre d'une voix où perçait l'amusement : « Je n'en doute pas, comme tous j'ai des lacunes et des points faibles, je les camoufle juste un peu. Et je compte bien persévérer, comptez sur moi » Cassiopeia accompagna sa dernière phrase d'un clin d'oeil à la fois élégant et amusé.
Avec un sourire distrait et peut être un peu joueur, elle écouta le jeune Irlandais lui répondre. S'il cherchait à la faire rougir ? Elle même ne saurait dire si cela était son but. Mais lui même laissait entendre que c'était à elle de choisir lequel était le plus probable. Avec un rire délicat, elle lui répondit d'une voix amusée : « Une réponse digne d'une langue-de-plomb » Elle détourna son regard ensuite, prenant conscience qu'elle aurait apprécié rougir. Aussi étonnant que cela puisse paraître, elle appréciait cela plus qu'elle ne se l'avouait elle-même. La jeune Yaxley haussa un sourcil surpris lorsqu'il admit ses quelques lacunes, ajoutant à la suite de ça : « Si ce sont les seules choses de ce monde que vous ne connaissez pas, je crois pouvoir dire que vous êtes cultivé » Un beau sourire taquin accompagna sa phrase. Néanmoins elle acquiesça doucement lorsqu'il confessa avoir une culture musicale satisfaisante. Sa curiosité était piquée, elle qui n'y connaissait pas grand chose, si ce n'est les musiques classiques approuvées par ses parents. « Vraiment ? J'adorerais que vous m'en appreniez plus, j'avouerais ne pas y connaître grand chose. » Cassiopeia adorait apprendre, elle adorait savoir. Pour elle, le savoir était le pouvoir, et surtout un moyen de fuir sa vie. Se plonger dans un livre lui permettait d'oublier sa situation, même si ce livre parlait d'une guerre inintéressante ou d’événements rébarbatifs, cela valait toujours mieux que son quotidien. De plus, si dans cette entreprise, elle pouvait tirer quelques connaissances utiles, c'était encore plus profitable. A défaut de posséder des libertés ou des droits, elle trouvait dans la connaissance le moyen d'exercer un certain rôle, de posséder une certaine puissance, qu'elle ne pouvait qu'apprécier.
La jeune Yaxley aimait entendre les histoires de famille, les contes familiaux étaient les premiers à avoir été contés, bien avant qu'on ne pense à inventer d'autres histoires. Aussi, celle de Kieran lui semblait intrigante, si ce n'était plus encore d'ailleurs que celles des autres. L'entendre raconter qu'il échangeait encore des lettres et des nouvelles avec sa parentèle lui sembla tout à fait passionnant, elle n'avait jamais eu l'idée qu'on puisse avoir des branches cadettes dans une famille, et interagir avec. Elle hocha doucement avec son minois, constatant ensuite d'une voix aux agréables intonations : « Vous êtes une famille modèle, cette solidarité par delà les mers et les obstacles me paraît tout bonnement stupéfiante. » poursuivant ensuite : « C'est un avantage certain pour votre famille, d'avoir un réseau aussi fidèle. » Cassiopeia ne fut pas surprise lorsqu'il lui dit avoir été réparti à Serdaigle, elle commenta d'ailleurs l'information avec un petit rire : « Cela ne me surprend guère, cette maison vous correspond beaucoup. » ajoutant avec un sourire un peu gêné : « J'ai été répartie à Serpentard pour ma part. » Néanmoins, elle fut surprise de constater le calme impérial qui empreint les traits du jeune irlandais alors qu'elle racontait le sang qui maculait les mains de ses ancêtres, il semblait même habitué à ce genre de propos. Ce manque de réaction était-il lié au contrôle de lui même, ou sa propre famille n'était pas en reste ? Elle n'aurait su le dire.
Elle pencha délicatement son visage lorsqu'il débuta sa réponse, haussant ses sourcils alors même qu'il les fronçait. En effet, elle doutait qu'il puisse exister une personne entièrement bonne, ou entièrement mauvaise. Et cela rendait les choses plus difficiles, car comment haïr entièrement une personne ? Ou comment l'apprécier entièrement ? Elle cilla un instant, se demandant si sa part de lumière la dictait, ou sa part d'ombre. Elle s'était constituée de tant d'ombre et de brume pour envelopper son âme et la protéger, que parfois elle ne parvenait pas à discerner son vrai fond. Après avoir laisser planer un silence, durant lequel elle resta songeuse, elle finit par acquiescer doucement, formulant sa réponse : « Je crois que vous avez raison. Parfois, on ne parvient pas à distinguer de quel côté penche la personne. Mais je pense que c'est bien parce que nous avons chacuns nos motivations et nos buts, que nous ne sommes ni bons ni méchants, ni cruels ni saints, nous sommes seulement humains. Rien de plus. » Elle enroula une mèche autour de son doigt, ajoutant ensuite d'une voix douce et songeuse : « Généralement nous luttons simplement pour survivre. »
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Sujet: Re: "Des mésaventures font de bonnes connaissances" [Cassie & Kierán] [TERMINE] Lun 18 Sep 2017 - 19:47
Kierán écoutait attentivement les belles paroles que prononçait Cassiopeia Yaxley. Il ne pouvait s’empêcher de se demander si elle osait vraiment tel qu’elle semblait le faire. Appliquait-elle d’abord ses propres mots à elle-même ? Ou bien étaient-ils un objectif de vie qu’elle essayait désespérément d’atteindre, luttant chaque jour un peu plus contre l’étaux qui se refermait sans doute sur elle ? Les spéculations du langue-de-plomb le troublèrent pendant quelques instants, si bien qu’il ne répondit pas immédiatement. La jeune femme ne sembla pas relever son silence, le regard perdu dans ce qui constituait peut-être des rêves pour elle. « Cela est vrai » articula-t-il enfin de sa voix songeuse, « mais il faut beaucoup de détermination pour cela. Je ne pense que l’on puisse dire que tout le monde en a suffisamment ». En avait-elle suffisamment ? Sa condition devait être injuste, même s’il ne la connaissait pas trop. Une fois encore, il se surprit à se poser des questions sur elle, des questions qu’il ne pouvait hélas pas poser. Pas assez proches, pas assez noble, Kierán ne pouvait se résoudre à lui demander si elle trouvait une quelconque injustice dans sa vie. Alors, pour éviter de poser la douloureuse question à la jeune femme, il se l’appliqua silencieusement à lui-même. Sa vie était-elle injuste ? Il n’en avait pas l’impression. En tout cas, pas en comparaison de sa sœur, qui n’avait pas eu la chance de naître avec des pouvoirs magiques. Oui, il avait perdu sa mère enfant, et oui son père plus tard. Mais au final, ce n’étaient que des faits courants. Il avait un travail, une maison, un chien. Il vivait plutôt bien. Ce qui était davantage injuste au final, c’était l’insatisfaction qu’il trouvait dans tout cela. Fort heureusement néanmoins, le temps qu’il passait ici lui plaisait, la compagnie lui plaisait. Il se sentait bien et il en informa la jeune Yaxley. Etait-ce aussi un but pour la complimenter une fois encore ? Lui-même ne saurait le dire. Les compliments se faisaient toujours faciles lorsqu’ils étaient pensés. « Le temps est immuable, malheureusement » répondit-il en ramenant au sol sa main qui s’était perdue pendant quelques instants dans ses cheveux châtains. « C’est une thématique très complexe, d’ailleurs. Certains travaillent dessus, et je crois savoir qu’ils ne peuvent se mettre d’accord que sur l’idée qu’ils y passent le même temps à réfléchir sur la question ». Elle le prit cependant par surprise en lui disant qu’elle souhaitait qu’ils restent en contact. Au fur et à mesure de sa réponse, le sourire joyeux de Kierán s’élargissait. Il avait tant de mal à parler avec des gens qui en valaient réellement la peine, des gens qui le suivent dans des conversations complexes, que savoir que cet interlude qui se jouait entre eux plaisait à Cassiopeia ne pouvait que le rendre heureux. « Figurez-vous que ces ascenseurs tombent souvent en panne » plaisanta-t-il avant de reprendre, « néanmoins, je ne souhaiterais pas attendre que vous soyez un membre du Magenmagot pour avoir la chance d’être à nouveau bloqué avec vous. Vous comprenez donc que j’accepte avec plaisir ! ».
Il semblait au langue-de-plomb que la jeune femme avait bien des choses à lui apprendre, malgré son jeune âge. Après tout, si elle cherchait à faire des études de droit magique, cela signifiait qu’elle était tout juste diplômée de Pourdlard. Kierán ne se risquera pas à lui demander son âge, d’autant plus que le calcul était vite fait dans sa tête. Il allait d’ici peu gagner une nouvelle année, et tous les deux seraient donc séparés d’une dizaine. « Détrompez-vous Miss Yaxley, un homme ou une femme après tout peut-il ou peut-elle se targuer de tout savoir sur tout ? » lui demanda-t-il sans perdre son air malicieux. Au fond, tous les deux avaient des choses à s’apprendre et des choses sur lesquelles ils devaient débattre. « Il me semble étonnant que vous n’ayez pas été formée à la musique » dit-il tout sincèrement, « il était de coutume que nous ayons tous un apprentissage musical, dans ma famille. Peut-être était-ce trop vieux jeu ? ». Les Graves étaient très traditionnels, quand bien même ils n’étaient plus purs depuis quelques générations. Apprentissage musical, apprentissage de l’histoire familiale, grandes connaissances magique, l’idée de faire honneur au nom… Rien que leur manière de se présenter, pour ceux en tout cas qui respectaient la règle, était traditionnelle. Alors bien entendu, malgré les mers et les océans, les Graves restaient une famille unie quoiqu’il arrive. « Je vous remercie, mais chaque famille réussit à mettre de l’ombre sur le tableau qu’elle peint » répondit-il, en laissant l’ombre d’un sourire s’étirer sur son visage, « Disons que nous n’oublions jamais de là où nous venons. Nous avons une éducation traditionnelle, vieillotte sans doute, mais qui nous rappelle que nous étions à la base tous d’Irlande et que nos ancêtres communs ont donnés jadis, de la gloire à notre nom ». Elle lui dit qu’elle était passée par la maison de Salazar mais Kierán n’en fut pas étonné. Tous ses questionnements sur elle laissaient supposer qu’elle menait très bien son gouvernail, et quoi d’autre qu’une Serpentard pour y arriver aussi bien ? Il lui accorda un sourire gentil : « Cela ne m’étonne pas particulièrement » confia-t-il doucement. Il n’avait jamais compris pourquoi certaines maisons se détestaient plus que d’autres. Peut-être aussi était-il trop solitaire pour comprendre, trop déconnecté de tous les préjugés que tous les autres élèves avaient. Chaque maison a ses qualités et ses défauts. Terminer dans l’une ou l’autre ne doit logiquement pas influencer la personne en elle-même. Elle développe simplement ce qu’elle est au plus profond d’elle, et l’accompagne dans une phase d’apprentissage où on doit se chercher, et finalement se trouver. Il écouta attentivement sa réponse, parce que la question de savoir si chacun est foncièrement bon ou mauvais l’intéressait réellement. « Nous sommes simplement des hommes » répondit-il en acquiesçant d’un mouvement de tête. « Puis-je vous demander où vous vous situeriez ? » demanda-t-il en coulant vers elle ses yeux bleus, pour la regarder jouer avec ses beaux cheveux. « Si je peux donner un avis sur vous, Miss Yaxley, je dirais que vous vous situez exactement au milieu. Après tout, pour être équilibré il ne faut pas qu’un côté penche plus qu’un autre. Mais je ne me hasarderai pas à me prononcer concernant le côté qui dicte vos choix de vie ».
Sujet: Re: "Des mésaventures font de bonnes connaissances" [Cassie & Kierán] [TERMINE] Dim 24 Sep 2017 - 21:32
"Des mésaventures font de bonnes connaissances"
Cassiopeia acquiesça délicatement à l'écoute des propos du jeune Irlandais. En effet, il fallait beaucoup de volonté pour prendre sa revanche sur n'importe quel système oppressif. Mais elle n'était pas certaine qu'il ne soit que question de détermination. Il était facile pour elle de s'imaginer comme une personne meilleure que les autres, parce qu'elle avait du recul sur son milieu, et un point de vue critique sur celui ci. Mais sa détermination n'était pas faite de courage, non, sa détermination était basée sur un instinct de survie que tout les animaux avaient. Pris dans une cage, pris au piège, ils mordent et griffent. Elle était de cette trempe là, mais elle ne se trouvait ni intelligente, ni déterminée dans cette posture. Aliénor était déterminée, et Narcissa était intelligente, elle n'avait que le pragmatisme et un désir de revanche pour elle. « Je ne sais pas s'il est question de détermination, c'est aisé d'être déterminée lorsqu'on a rien à perdre. Quand on peut tout perdre, lorsqu'on a des enfants, on pense d'abord aux conséquences plutôt qu'aux idéaux. » formula précautionneusement la jeune Yaxley, ajoutant ensuite « Je crois que tout le monde n'est pas fait pour la révolte ouverte, il est parfois plus simple, et aussi plus judicieux de se soumettre. » A ces mots, la jeune fille adressa un regard à Kieran, poursuivant avec un rire « Même si pour ma part, je n'aime pas trop ça. » Sa vie était-elle assez injuste pour la mener vers une révolte ouverte ? Elle n'en était pas même sûre. Elle avait des privilèges, des facilités, du confort. Elle ne pouvait pas le nier. Néanmoins, la liberté de choix lui manquait cruellement, cet état de minorité dans lequel elle était plongée l'insupportait. Mais était-ce suffisant pour se révolter ? Elle n'en était pas convaincue. Dans l'immédiat, elle tentait surtout de prendre l'ascendant sur son milieu, sur son père, sur ceux qui possédaient des moyens de décisions dans son monde. Car malgré tout, dehors, loin des statuts du sang, des mariages arrangés et des conventions, elle n'avait pas la même valeur. Là, à sa place, elle était admirée, complimentée. Mais en dehors de tout ces codes, elle n'était qu'une fille parmi tant d'autres, et peut être moins bien que les autres, elle était une oisive et n'avait jamais su faire grand chose par elle-même. Comment prétendre être une femme indépendante, lorsqu'il vous faut deux elfes de maison pour vous coiffer ?
Cependant, lorsqu'elle émergea de ses pensées, elle croisa le regard de son compagnon d'infortune, et elle ne put s'empêcher de lui adresser un sourire dont elle ne comprit pas vraiment l'utilité, mais qu'elle ne retint pas. Étonnement, cet irlandais lui donnait envie de sourire sans réel motif, ou sans véritable raison, et elle ne put qu'acquiescer avec conviction lorsqu'il déclama les caractéristiques du temps. En effet, celui ci était à la fois immuable et imperturbable, rien n'arrêtait le cours du temps. Néanmoins elle l'écouta avec attention parler des recherches de certains sur le temps, et ne put que laisser échapper un petit rire à sa conclusion, avant d'ajouter d'une voix amusée « Je ne sais pas si ces recherches donneront des résultats, mais le sujet est fascinant. » Alors qu'elle aurait eu peur que son interlocuteur soit trop occupé, ou trop effrayé pour répondre à sa proposition, elle fut agréablement surprise de voir un grand sourire joyeux éclairer les traits du jeune irlandais. Elle appréciait sa conversation et le moment qu'ils avaient passé ensembles, il n'y avait pas de raisons pour qu'ils ne se revoient pas. Cassiopeia rit à sa plaisanterie avec bonne humeur, ces ascenseurs devaient être dotés d'une intelligence propre et celle-ci cherchait sans doute à faire lier des relations entre des personnes tout à fait improbables. Elle acquiesça doucement à la deuxième partie de sa réponse, ajoutant ensuite « Je pense que cela serait plus sage, à moins que vous ne comptiez patienter une décennie ? » La jeune Yaxley accompagna sa phrase d'un sourire taquin, avant de poursuivre « Rien ne me ferait plus plaisir en tout cas . »
Cassiopeia revêtit un sourire amusée devant l'enième preuve de la modestie de Kierán. Et elle lui répondit sans l'ombre d'une hésitation « En effet, nous ignorons plus de choses que nous n'en connaissons, mais sur l'échelle de l'ignorance, vous êtes en haut. » lui adressa-t-elle avec un sourire tout autant malicieux que le sien, poursuivant ensuite « J'ai été formée à la musique qui convenait à mes parents, et les Yaxley ont toujours été d'une certaine … Austérité. » Il était certain que sur ce sujet là, son éducation avait été lacunaire, mais l'art n'avait jamais été quelque chose que sa famille avait valorisé, bien au contraire. Elle acquiesça distraitement à sa réflexion sur sa famille, et lui répondit « C'est fort possible, les bonnes familles enseignent ce genre de connaissances à leurs enfants, néanmoins je pense qu'au niveau traditionalisme il est probable que les miens soient plus extrêmes » Aux yeux de Cassiopeia, il était assez difficile de voir une famille plus traditionnelle que la sienne, dans tout les sens du terme. Conserver les acquis du passé, et les vieilles règles étaient le maître mot et la raison d'être de sa famille depuis des siècles, voire au moins un millénaire. Elle ne put ainsi qu'acquiescer aux propos de son compagnon d'emprisonnement, toutes les familles faisaient tremper des pans entiers de leur histoire dans le sang. Comme si les mots du jeune homme correspondaient exactement à ce qu'elle pensait de son monde, et de ce qui devrait être fait pour le préserver et pour l'adapter, elle opina du minois avec conviction et approuva d'une voix emplie d'approbation « C'est une bonne chose, savoir aller de l'avant tout en préservant les souvenirs et les attaches du passé. Après, mes ancêtres doivent se retourner dans leurs tombes, la Northumbrie qu'ils ont aimé et habité n'existe plus depuis des siècles, les vôtres sont sans doutes plus heureux depuis l'indépendance. » Elle prononça ses mots avec un sourire et une voix à mi-chemin entre l'amusement et le sérieux, ce genre de sujet étant toujours difficilement amusant. Néanmoins, la jeune Yaxley fut véritablement surprise qu'il ne soit pas étonné qu'elle ait fait partie de cette maison de Poudlard, et elle lui adressa un sourire en réponse. En tant que Serpentard, elle avait éprouvé les aprioris que pouvaient avoir certains élèves envers sa maison. Et même si la plupart étaient partiellement vrai, elle n'avait jamais apprécié être rangée dans une case, et encore moins détestée pour cette raison. Elle approuva doucement d'un signe de tête à la réponse du jeune Irlandais, avait de hausser des sourcils surpris par sa question. Où se situait-elle ? Même elle, elle n'aurait su dire. Cassiopeia cachait trop souvent ses idées et ses pensées pour prendre le temps de les déconstruire et de les analyser, néanmoins, elle tenta de formuler une réponse « Je suppose que vous n'avez pas tord, mais je vais tenter de vous donner une réponse. Je crois que par sensibilité, par empathie, je pencherai vers un respect et un amour de l'autre, de l'humain ; mais que par pragmatisme, et parce que je dois bien survivre dans mon milieu, ma famille, je penche d'un côté plus sombre. » Avec un sourire peu assuré, et un peu hésitant, elle ajouta « Cependant, j'apprécie que vous me pensiez au milieu, j'aimerais être sûre d'y être » Elle resta un instant en silence, ses yeux plongés dans ceux de son interlocuteur, avant d'adresser un sourire au jeune homme et de lui demander « Et vous ? Où donc vous situeriez-vous ? »
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Sujet: Re: "Des mésaventures font de bonnes connaissances" [Cassie & Kierán] [TERMINE] Mer 27 Sep 2017 - 21:34
Kierán n’avait jamais eu aucun problème à comprendre et à soutenir de longues et périlleuses conversations. Celle qu’il tenait avec l’héritière Yaxley avait la qualité d’être riche, instructive et dépaysante. Riche, parce qu’il n’y avait aucun racisme sur les sujets abordés, Instructive parce qu’il aiguisait sa pensée en en écoutant une autre qui possédait certaines variations en comparaison de la sienne, et enfin Dépaysante parce qu’il n’avait tout simplement pas le loisir de pouvoir discuter ainsi avec n’importe qui. Lui qui aimait tant ces conversations complexes où s’entremêlaient des sujets difficiles à saisir et à définir, se voyait finalement restreint la majorité du temps à devoir parler travail ou vie sentimentale inexistante. Kierán écouta la réponse de la jeune femme et se sentit partagé parce qu’elle dit. Il n’était pas complètement d’accord, mais en même temps, pas complètement en désaccord. « Je ne sais pas trop… » admit-il en se passant une main sur la barbe qui mangeait son visage, « je pense surtout que cela dépend des gens. Certains ont tout à perdre et pourtant, leur tempérament les pousse à tenter le tout pour le tout ». Il offrit un léger sourire à la jeune femme qui lui confia ne pas aimer devoir courber l’échine. Cela se voyait par l’attitude qu’elle avait. Elle lui semblait être une jeune femme affirmée mais intelligente, et sans doute ces deux traits de caractères la perdaient-ils. « Cela ne veut pas dire que vous aurez à faire cela toute votre vie » commenta-t-il de prime abord, « à mes yeux, cela souligne surtout votre discernement et à fortiori, votre intelligence ». Car à ses yeux, prendre délicatement sa revanche sur la vie, sans que celle-ci ne s’y attende, était la plus belle preuve d’intelligence. Savoir patienter jusqu’au bon moment, savoir souffrir pour un jour être heureux, était à ses yeux la marque d’un courage certains et d’un discernement épatant. Car les gens souvent étaient soit capable de l’un, soit de l’autre. Lui-même, serait-il capable d’une telle chose ? Il y penserait sûrement. Mais tiendrait-il ? Sans doute. Kierán avait la patience comme qualité et l’écrasement comme défaut. Il n’était pas homme à s’affirmer, à revendiquer une quelconque place dans la société. Peut-être même ne s’agacerait-il pas de la situation. Il courberait sûrement l’échine en attendant que l’orage passe, sans cette volonté de révolte louable qui semblait animer Cassiopeia Yaxley toute entière. D’une nature discrète, Kierán s’était tellement fait oublier pendant sa scolarité qu’un de ses camarades de dortoir, Roderic, n’avait jamais retenu son prénom ni son nom. Certains se seraient révoltés de cela, mais cela ne dérangeait pas l’Irlandais. Savoir son identité après tout, n’était pas très important, surtout lorsque l’on a pas pour but de lier une amitié durable. Cassiopeia connaissait la sienne parce qu’un événement avait provoqué leur rencontre. Sinon, ils ne se seraient pas adressés la parole, la jeune femme serait descendue au rez-de-chaussée tandis que lui aurait pénétré dans les abysses du Ministère.
Les abysses du Ministère, si mystérieuses pour tant de gens. Elles furent mystérieuses pour lui aussi, avant qu’il ne commence ses études pour devenir langue-de-plomb. Finalement, il était très satisfaisant de savoir enfin ce qui se passait dans les couloirs sombres du Département des Mystères, mais il était aussi très frustrant de ne pouvoir en parler à personne. Être le gardien de secrets immenses était aussi grisant qu’agaçant. Aurait-il résisté à l’envie de tout dire à son père, après son premier jour ? Kierán ne le saura de toute manière jamais, puisque Callaghan Graves était décédé avant qu’il ne finisse ses études à l’école supérieure de magie. Ce qui était formidable avec le Département des Mystères, c’était la diversité des recherches qui y étaient faites. Comme le futur, sa salle. Le temps, qui en était une autre. La salle des cerveaux… Tant de matière, pour si peu d’élus pouvant y accéder. Kierán ne s’occupait que de sa salle, et n’avait que de vague échos de ce qui se passait dans les autres. Le temps n’était donc pas sa thématique préférée, bien qu’elle soit très intéressante. Et pour connaître des langue-de-plombs travaillant dans cette salle, Kierán savait qu’ils auraient débattu avec plaisir sur le temps qu’ils passaient tous les deux dans cet ascenseur. Il ne fit qu’acquiescer avec un léger sourire à la remarque de l’héritière Yaxley. Il était plaisant de pouvoir être lui-même, ou presque avec une parfaite inconnue. C’est pour cela qu’il accueillit avec plaisir son envie manifeste de le revoir. De la poche intérieure de sa veste, Kierán sortit un bout de papier ainsi que sa baguette, lequel il tapota dessus pour y inscrire son adresse. Il le lui tendit, et en profita ainsi pour répondre à la boutade de la jeune femme : « C’est pour éviter d’avoir à patienter une décennie que vous ne trouviez mon adresse » commenta-t-il avec un sourire charmant.
L’Irlandais finit par comprendre qu’il ne viendra jamais à bout de l’esprit de contradiction de la jeune fille, qui détruisit la modestie qu’il tentait vainement de se construire. Il n’avait pas le caractère téméraire d’un Gryffondor, et ne pouvait pas infirmer les propos de Cassiopeia une fois encore. Il la remercia d’un hochement de tête et écouta ce qu’elle avait à dire sur la musique. Il fronça les sourcils, parce qu’il trouvait bien dommage qu’une jeune fille qui n’avait rien d’austère et tout de délicat, n’ai pas été initiée à l’art musical. Il se plut pendant un instant à l’imaginer tantôt pianiste, tantôt violoniste, et en vînt finalement à la conclusion que sans doute, tous les instruments classiques lui iraient parfaitement. « Qu’auriez-vous aimé apprendre à jouer ? » lui demanda-t-il pour mettre fin aux spéculations de son imagination. Elle rajouta que sa famille surpassait sûrement la sienne sur le traditionalisme et Kierán eu un léger sourire. Il était vrai que les Graves étaient traditionnels dans leur éducation, mais pas forcément dans leur état d’esprit. Il suffisait de voir sa manière de se tenir en comparaison à celle de la jeune femme. « Je suis pianiste, pour ma part » l’informa-t-il avant d’ajouter : « et saxophoniste. Je préfère le deuxième, largement ». Il laissa ses yeux se balader sur le visage à la peau d’ivoire de la jeune femme en se disant qu’il était bien dommage qu’elle ne semblât pas aussi détendue que lui. Elle l’était, dans la conversation, mais physiquement, elle restait rigide et Kierán se surprit à vouloir la voir totalement détendue avec lui. Elle n’avait pas à l’impressionner. Elle n’avait pas à essayer de tenir son rang.
Son rang, était sans doute la matrice de toute son éducation. Comment faire honneur à son nom, à ceux qui l’ont forgé… Au final, il s’agissait de discours similaires chez les Graves. Très similaires, d’ailleurs, mais chaque famille avait son éducation et chaque éducation avait son degré de sévérité. « Certes il y a une certaine satisfaction vis-à-vis de celle-ci » confessa-t-il avant de rajouter de manière polie : « mais certains n’apprécient pas la division des deux Irlandes ». Les sujets politiques étaient souvent difficiles à aborder et s’ils ne le dérageaient pas, il se demandait souvent comme pouvaient réagir ses interlocuteurs. Sans doute, les membres de sa famille qui voyaient cela d’un mauvais œil penchaient plus d’un côté de la balance. Celle plus fière, plus revancharde. Celle plus dangereuse, au fond. Kierán avait finalement demandé à la jeune Yaxley où elle se situait, par simple curiosité et pour voir aussi si elle avait pris la peine de s’analyser. Il écouta sa réponse attentivement, et en vînt silencieusement à la conclusion qu’elle ne savait pas avec exactitude où elle se situait. Il lui répondit donc : « Les circonstances vous font pencher plus d’un côté que d’un autre, mais votre vous profond vous invite à aller à l’opposé. C’est une dualité très intéressante, et un jour sans doute, vous devrez intervenir et prendre parti pour l'un ou l'autre ». Il fit une pause et fronça légèrement les sourcils lorsqu’elle lui retourna la question. « Je pense me situer à peu près au milieux… Mais si les circonstances ne me font pas encore pencher d’un côté ou de l’autre de la balance, je sais qu’elle finiront par me pousser d’un côté ou de l’autre. Vous dire de quel côté je pencherai m’est cependant impossible parce que je n’en ai honnêtement pas la moindre idée ».
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