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"Des mésaventures font de bonnes connaissances" [Cassie & Kierán] [TERMINE]

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Cassiopeia Rosier

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MessageSujet: Re: "Des mésaventures font de bonnes connaissances" [Cassie & Kierán] [TERMINE] "Des mésaventures font de bonnes connaissances" [Cassie & Kierán] [TERMINE] - Page 2 129196351Jeu 26 Oct 2017 - 10:35


"Des mésaventures font de bonnes connaissances"

Cassiopeia Yaxley avait été élevée dans le but de divertir et d'entretenir des conservations avec son entourage, avec son futur époux, et avec toutes personnes au sang convenable. Et pour dire vrai, elle avait toujours apprécié cet exercice, et avait très vite excellé à cela. Mais son apparente conformité n'était qu'une étoffe qui recouvrait avec discrétion un point de vue plus moderne, puisqu'elle n'hésitait pas à donner son avis et à réellement débattre lorsqu'elle partageait une conversation. Elle n'était pas là pour être de l'avis de son interlocuteur, ou de son interlocutrice, et pour tout faire afin de ne pas froisser leur opinion. Étonnement pourtant, elle n'avait pas eu à montrer de réelles contradictions dans la conversation qui se tissait entre elle et le jeune Irlandais. Son esprit lui semblait presque familier, et elle comprenait vite ses propos, sans avoir à le faire éclaircir ses formulations ou ses idées. Elle n'avait pas eu souvent l'habitude de parler à des personnes qui ne partageaient pas le même statut du sang qu'elle. Néanmoins, elle n'avait jamais été franche et proche qu'avec des sangs-pures aux propos et aux idées soit tempérées, sinon progressistes.
La phrase de Kieran, loin de la contredire, l'amena à remettre en question sa phrase. Il était assez évident que les humains étaient divers et que leurs façons de faire ne pouvaient souffrir d'être conditionnées à des généralités. Aussi approuva-t-elle la phrase de son interlocuteur d'un hochement de tête pensif mais approbateur, ajoutant ensuite d'une phrase doucement songeuse : « Vous avez raison, je pense que cela dépend d'une personne à l'autre de façon très radicale. Je ne crois pas qu'on puisse faire de généralité sur ce genre de sujet. »
La réponse du jeune Irlandais à sa phrase, qu'elle trouva trop fière seulement après l'avoir prononcée, la fit sourire sincèrement et relever des pupilles qui pétillaient d'une certaine admiration à son égard. Le fait qu'il la complimente sur ce sujet, présentait bien son ouverture d'esprit sur un sujet que beaucoup aurait jugé avec supériorité et dédain.
« J'espère et je vous remercie, mais vous me faites trop de compliments, je risquerais d'en devenir narcissique et insupportable » répondit-elle avec un petit air joueur, mais lui souriant néanmoins avec gratitude.
Cassiopeia haïssait se courber devant l'autorité, car elle avait trop simulé la docilité dans sa vie, pour ne pas ressentir une vive douleur à devoir encore jouer la douce ingénue alors qu'elle était désormais adulte. Elle n'avait jamais totalement apprécié la notoriété, même si elle aimait qu'on la reconnaisse avec admiration, elle éprouvait une gêne glaçante à l'idée d'être jugée sur son nom. Elle ressentait cela comme l'extension de l'autorité de sa famille, qui par le nom de son père arrivait encore à imprégner la peur dans l'esprit de ceux qu'elle pouvait rencontrer et qui reconnaissait en elle une classe qui la dominait autant que celle ci dominait le monde des sorciers.

Sans cet ascenseur, la jeune Cassiopeia serait retournée à sa vie monotone sans jamais adresser la parole à Kieran, elle serait rentrée dans le manoir imposant qui servait de demeure aux Yaxley depuis des générations, et aurait sans doute lu jusqu'à ce que le sommeil l'emporte dans des songes plus stimulants que son existence. Des doutes qui l'assaillaient et de ses désirs de libertés, elle n'en avait parlé qu'à sa cousine, Aliénor Fawley, mais même elle ne connaissait pas toutes les turpitudes psychologiques et morales que traversaient Cassiopeia. Parfois, la jeune Yaxley se rendait dans la chambre de sa sœur et s'asseyait sur l'ottomane qui se trouvait contre la fenêtre. Là, elle parlait pendant plusieurs minutes, et partageait avec Lavernia ses doutes et ses tourments. Mais cela faisait bien des années que Lavernia n'avait plus les capacités cognitives pour lui répondre, et elle se contentait seulement d'acquiescer à chacun des mots que Cassiopeia prononçait, bien incapable d'en discerner le sens. Chaque être humain était confronté à un certain degré de solitude, pensait la jeune Yaxley, certain était plus solitaire que d'autres, mais tous l'étaient au moins un peu.
Cassiopeia se réjouit de constater que le jeune Irlandais accueillait sa proposition qu'ils se revoient avec un plaisir évident, et elle se félicita de lui l'avoir proposé. Il nota son adresse sur un bout de papier et elle le récupéra d'un geste de main assuré, avant de le glisser entre les pages d'un livre qui se trouvait dans son sac. Elle releva ensuite bien vite son visage pour laisser échapper un petit rire amusé à sa remarque, répondant au charmant sourire de Kieran, par un autre tout aussi charmeur. « Avec quelques contacts, j'aurais pu essayer de l'avoir un peu plus rapidement. »

Son compagnon d'infortune sembla surpris, et sans doute aussi un peu déçu, qu'elle n'ait jamais pratiqué d'instruments de musique. Pourtant, elle avait toujours été sensible à l'art musical, et plusieurs fois par le passé elle s'était interrogée sur ce qu''elle aurait pu jouer comme instruments si son enfance et son éducation n'avait pas été aussi rigide et austère. Lorsque Kieran lui posa la question, elle resta songeuse quelques instants, tapotant du bout de l'index ses lèvres. « Je crois que j'aurais aimé la harpe, ou le piano. Ces instruments me plaisent, alors j'aurais sans doute aimé en jouer » finît-elle par répondre d'une voix précautionneuse en dirigeant ses prunelles hésitantes vers celles du jeune irlandais.
Tout en gardant son regard dirigé vers lui, elle haussa délicatement ses sourcils d'étonnement, lorsqu'il mentionna sa pratique du piano et du saxophone. Bien que le premier instrument semblait correspondre à l'éducation qu'il avait reçu, le saxophone la laissait étonnée. « Le saxophone est un instrument très particulier, j'en ai déjà entendu, j'avais aimé. Mais dites-moi, comment en êtes-vous venu à connaître cet instrument ? Cela me paraît fort peu traditionnel... » Elle ajouta sa dernière phrase avec un sourire amusé et un ton joueur. Car il était certain qu'elle avait peine à imaginer que le saxophone faisait parti des instruments conventionnellement appris dans un apprentissage classique. Malgré leur proximité par le langage, Cassiopeia restait droite, et gardait le dos droit. Elle n'avait pas l'habitude de se détendre, et même si cela pouvait paraître peut-être un peu ridicule, elle était bien incapable d'être détendue avec une personne qu'elle rencontrait pour la première fois. Néanmoins, Kieran était quelqu'un qu'elle comptait bien revoir, et elle ne doutait pas qu'elle apprendrait bien vite à être plus proche et plus détendue avec lui.

La division des deux Irlande faisaient partie des sujets où tout le monde pensait qu'elle n'y connaissait rien, et où finalement, Cassiopeia avait un point de vue très arrêté. Aussi, n'hésita-t-elle pas à le formuler : « Bien entendu ! Il ne devrait y avoir qu'une seule Irlande, et elle s'appelle Eire. Certains dans mes très très lointains ancêtres auraient bien aimé soulever la Northumbrie pour l'indépendance, mais nous avons fini par nous fondre dans la culture des dominants Anglais. » confessa-t-elle à son tour d'une voix honnête et franche. Elle n'avait pas peur d'affirmer ses opinions, le peu de celles qu'elle révélait, et qu'elle possédait. La jeune Yaxley hocha doucement de son minois tout en écoutant l'analyse parfaite qu'avait fait d'elle son compagnon d'infortune, elle n'aurait pu expliquer mieux que lui ce qu'elle ressentait et comment elle fonctionnait. Néanmoins, elle ne resta pas choquée très longtemps et écouta sa réponse avec un intérêt évident, à laquelle elle acquiesça doucement. Les propos de Kieran résonnaient en elle avec la force de quelque chose qu'elle connaissait déjà, leurs situations étaient similaires, même si la sienne dépendait plus de son entourage que d'elle même dans l'immédiat. « Je comprends ce que vous dites, il faudra me tenir au courant vers où vous pencherez, peut-être que vous saurez me convaincre à vous rejoindre. » Sa réponse était mêlée de sérieux et d'une once de dérision, tout cela bien entendu accompagné d'un sourire charmeur, et elle pensait réellement que s'il rejoignait un côté plutôt qu'un autre, elle aurait envie d'écouter les motivations de ce choix.
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MessageSujet: Re: "Des mésaventures font de bonnes connaissances" [Cassie & Kierán] [TERMINE] "Des mésaventures font de bonnes connaissances" [Cassie & Kierán] [TERMINE] - Page 2 129196351Dim 29 Oct 2017 - 10:54

ll y avait bien des adjectifs que les gens utilisaient pour décrire les Irlandais. « Fiers » sans doute, arrivait premier avec le vent en poupe, juste devant « Alcooliques ». Mais outre ces deux adjectifs on disait aussi souvent d’eux qu’ils avaient le sens de l’humour et qu’ils avaient beaucoup de chance. Kierán, ayant trois caractéristiques sur quatre, pouvait se réclamer d’être un Irlandais pure souche. Mais outre cela, il était aussi un homme conciliant et patient. Les longues conversations ne lui avaient jamais posé de problèmes, qu’elles soient agréables ou non. Fort heureusement, Cassiopeia Yaxley savait mener une conversation et répondre aux questions, ce qui faisait d’elle une partenaire idéale pour qui a le malheur de rester bloqué dans un ascenseur. La jeune femme savait elle aussi revenir sur ses paroles, et il était ravi de voir que quelqu’un d’aussi jeune soit pourtant aussi sage. Il hocha la tête d’un air appréciateur lorsqu’elle admis qu’il n’avait pas tort. Sa fierté se sentait galvanisée par l’idée simple d’avoir fait changer d’avis quelqu’un, ou tout du moins d’avoir insinué le doute dans son esprit.
Kierán était un homme sincère qui ne pratiquait ni l’hypocrisie ni la manipulation. Lorsqu’il appréciait quelqu’un, il se sentait le besoin de le montrer, et lorsqu’il trouvait des qualités à un autre être humain, il le complimentait toujours. La jeune femme remplissait les deux options : il commençait à l’apprécier et il lui trouvait des qualités. Il était donc tout naturel pour son interlocuteur de la complimenter, sans que cela ne soit pour autant une technique pour se rapprocher d’elle à des fins moins innocentes que son sourire le laissait entendre. Il n’était pas un homme fou, dont la fierté le laisserait penser qu’il pouvait tout avoir grâce à son joli minois. Bien au contraire. Graves était bien trop au courant des us et coutumes de la haute société sorcière britannique et si son nom n’était aujourd’hui plus associé à celui d’une famille de sang-pur, il restait tout de même clairvoyant sur la mentalité et l’éducation. Il répondit donc par un simple sourire et détourna les yeux vers la grille de l’ascenseur.
Si l’Irlandais se faisait particulièrement bavard dans ce petit espace clôt de cinq mètres carrés, c’était parce que la conversation l’y invitait. Il ne savait même plus de quoi tous les deux étaient partis, et d’instinct, il aurait répondu d’une plaisanterie. Néanmoins son attitude joviale et sociable avait été grandement favorisé par le statut de la jeune femme et par – il faut bien l’admettre – son joli visage. Il n’était habituellement pas un homme que l’on remarque, tant il était discret. Il ne parlait pas la plupart du temps, et se contentait d’écouter discrètement nombre de conversations qui ne le regardaient pas. Kierán était un homme d’écoute plus que d’action, et souvent perdu dans ses pensées, il ne faisait pas attention au monde extérieur. La remarque de Miss Yaxley sur ses relations étira un sourire amusé sur les lèvres de son interlocuteur, qui répondit avec un faux air surprit : « Vous êtes donc une femme très puissante Miss Yaxley. Il n’aurait pas été aisé pour vous de trouver mon adresse, mais je ne doute pas que vous auriez brillamment réussi ».

Elle aurait brillamment réussi cela, tout comme il ne doutait pas qu’elle avait dû brillamment réussir sa scolarité à Poudlard, et comme elle réussira sûrement tout aussi brillamment ses études supérieures. Il y avait des gens que rien n’arrêtait jamais, et il était intimement convaincu que la musique ne l’aurait pas plus arrêté. Lorsqu’elle lui confia son désir – ou son regret – de ne jamais avoir appris la harpe ou le piano, Kierán répondit tout naturellement : « Il n’est jamais trop tard pour s’y mettre et il n’est jamais trop tard pour effacer un regret de sa vie ». À sa confidence, lui aussi lui avait admis savoir jouer du piano comme du saxophone et la réaction étonnée voire curieuse de Cassiopeia l’amena à sourire un peu plus. Il est vrai que le second était beaucoup plus étonnant. Graves pourtant se rappelait très bien de ce jour où il avait dit à son père sa volonté de toucher à autre chose. C’était une journée agréable pendant laquelle le jeune homme angoissé qu’il était à l’époque s’inquiétait de la réaction de son paternel. « Mon père a été aussi surprit que vous » sourit-il de prime abord, « j’aimais le piano mais il me manquait quelque chose. C’est comme si je n’avais jamais été totalement satisfait. J’avais entendu du saxophone un jour dans une rue lors de vacances à Limerick, et j’ai eu comme une espèce de révélation ». C’était vrai. Ce jour pluvieux à Limerick n’aurait pas dû le faire s’arrêter en pleine rue pour écouter un talentueux vieillard jouer sous un perron. Pourtant, contre le vent et la pluie, il s’était arrêté et l’avait écouté jusqu’au bout. L’homme était vraisemblablement un moldu, et malheureusement Graves n’avait rien à lui donner pour le féliciter de son talent. Tout ce qu’il lui avait laissé avait été un sourire gentil. Un léger sourire nostalgique planait sur les lèvres de l’irlandais tandis qu’il repensait à la réaction de son père en le voyant rentrer trempé. Pourtant, il laissa de côté le visage mature de son paternel pour se rencontrer sur celui, encore jeune de l’héritière Yaxley dont la conversation avait dévié sur leurs volontés farouches d’indépendances. « Il me semble que nous sommes animés par la même vision lorsqu’il s’agit des Anglais, Miss Yaxley » s’amusa Kierán qui n’avait pu s’empêcher de trouver le terme « dominants Anglais » assez péjoratif. « Peut-être qu’un jour, dans nos deux régions un soulèvement se produira et nous fera à tous oublier des siècles de galères et de famines » ajouta-t-il avec une espèce d’espoir candide. Il doutait malheureusement que cela arrive, ou qu’il soit encore là pour voir cela.

Pencher d’un côté de la balance ou de l’autre aurait pu amener un espoir plus farouche et réaliste à Kierán. Malheureusement, il doutait d’en être capable. Prendre part à un conflit, c’était choisir un camp et voir ses chances de victoire diminuer de cinquante pourcents. Oscar, Aloysius, Pádraig… Que de grands noms dans sa famille qui avaient penché d’un côté de la balance en faveur de l’Irlande libre. Que de noms qui s’étaient battus avec la fierté et l’ardeur que l’on accordait bien volontiers aux Graves. Mais s’il avait hérité de leurs gênes, son côté prudent ne le fera jamais sans doute pencher ouvertement d’un côté ou de l’autre. Il se complaisait dans une neutralité provocante et un silence assourdissant. « Je vais finir par croire que vous oseriez me suivre peut-importe le chemin tortueux que j’emprunterais » s’amusa le langue-de-plomb, ses yeux bleus animés d’une lueur aussi joyeuse que malicieuse. Il était évident pour lui que le chemin qu’il suivra sera forcément suivit d’embuches et de dangers. Il n’avait jamais fait les choses à moitié et bizarrement, son calme froid et son pragmatisme presque anglais parvenaient toujours à lui attirer des ennuis.


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MessageSujet: Re: "Des mésaventures font de bonnes connaissances" [Cassie & Kierán] [TERMINE] "Des mésaventures font de bonnes connaissances" [Cassie & Kierán] [TERMINE] - Page 2 129196351Dim 3 Déc 2017 - 11:55


"Des mésaventures font de bonnes connaissances"

On n'avait pas d'adjectifs pour parler de ceux qui vivaient en Northumbrie. Ils étaient regroupés avec tout les autres gens du nord de l'Angleterre. « Ceux du Nord de l'Angleterre » étaient vus comme au mieux des paysans naïfs, et au pire comme des dépressifs ne parlant pas très bien anglais. Néanmoins, Cassiopeia n'avait jamais eu à souffrir de ces stéréotypes, son origine était compensée par son sang, et sa classe sociale. Toutes les élites, qu'elles soient sorcières ou moldus, tendaient à se conformer à l'identité la plus prestigieuse possible. Et cela faisait bien longtemps qu'une identité northumbrienne n'était plus prestigieuse aux yeux de l'élite britannique, aussi sa famille l'avait bien vite délaissée pour adopter avec ferveur le snobisme londonien. L'honnêteté avait toujours été un concept que Cassiopeia avait critiqué, et particulièrement peu utilisé. Son éducation, et le parcours de sa vie, lui avait démontré à de nombreuses reprises que son existence, que l'existence de tout les êtres humains, n'était rien de plus qu'une représentation théâtrale où chacun avait son rôle et son masque.
Que le masque de quelqu'un puisse être la franchise, elle ne remettait pas en cela en question, mais il ne fallait pas subir d'oppressions et de domination pour avoir le luxe d'être honnête. La franchise était à ses yeux une caractéristique que seul les hommes des classes aisés pouvaient se permettre dans leur monde. Son père pouvait être honnête, car qui pourrait bien le lui reprocher ? Personne. On ne pouvait pas en dire autant des sangs-impurs, et des femmes aux sangs-purs. Ni elle, ni Narcissa ne s'étaient trompées sur cela, personne ne voulait réellement les entendre formuler leurs opinions, alors elles n'avaient d'autres choix que d'obtenir ce qu'elles souhaitaient par des moyens détournés, qui n'impliquaient pas la franchise. A Poudlard, elle avait entendu beaucoup de serpentards se plaindre de la manipulation que les filles aux sangs-augustes étaient parfois capables d'appliquer, mais c'était bien là une critique d'un dominant. Auraient-ils été satisfaits de voir ces mêmes jeunes-filles être honnêtes ? Probablement pas.
Néanmoins, Cassiopeia n'appliquait pas ce genre de procédés avec tous. Elle n'affectionnait pas de se cacher, et appréciait de se révéler à ceux qui le méritaient à ses yeux. Cela était une prise de risque pour elle, elle se mettait en danger, mais elle pensait le faire à bon escient. En cela, elle n'avait pas longtemps hésité avec Kieran, car il avait fait preuve de la même franchise à son égard, qui sans le mettre tout à fait en danger, ne lui simplifierait certainement pas la vie.
Elle avait bien conscience que prétendre que les barrières de son monde avaient disparu dans cet ascenseur n'était ni sage, ni bien prudent. Cependant, cet état de fait restait malgré tout dans leurs esprits, et elle-même gardait un maintien guindé, ne pouvant se laisser tout à fait aller. Là où elle appréciait le jeune Irlandais, était qu'elle pouvait deviner sans être tout à fait sûre qu'ils partageaient une même attitude en société. Elle n'était pas une femme d'action, et aimait à observer et enregistrer ce qu'elle pouvait entendre et voir, et elle semblait sentir un tempérament similaire chez lui. Peut être était-ce pour cela qu'ils s'entendaient si bien ?  
Elle fut agréablement surprise de le voir rebondir sur sa plaisanterie, et lui adressa un sourire tout autant amusé que le sien avant de laisser échapper un rire distrait. « Disons que je connais les bonnes personnes, je n'ai pas beaucoup de mérite. »
A l'écoute de la réponse de Kierán, elle acquiesça distraitement. En effet, il n'était jamais trop tard pour apprendre les choses qu'on lui avait refusé. Apprendre à jouer d'un instrument lui sembla alors un objectif parfaitement atteignable, et qui effacerait certain regret. Si elle avait trouvé dans le maquillage une forme d'art, cela n'était qu'un palliatif à un manque de discipline artistique dans sa vie. Et elle comptait bien combler ce manque. En déposant ses prunelles dans celle de son camarade d'ascenseur, elle lui demande d'une voix agréable mais néanmoins plus amicale que charmeuse : « Vous m'apprendriez à jouer du piano ? »
Elle ne fut pas étonnée d'apprendre que son père eut la même réaction qu'elle. Le saxophone semblait une dangereuse invention américaine à ses yeux d'aristocrate britannique, et même si elle avait l'ouverture d'esprit de ne pas juger, elle ne pouvait qu'être décontenancé par ce choix d'instrument, tout comme sans doute le père de Kierán avait dû l'être. Néanmoins, elle acquiesça doucement à l'écoute des circonstances de la rencontre du jeune irlandais avec un saxophone. Cette anecdote sembla lui révéler plus encore la personnalité observatrice et sensible du jeune homme. Il lui paraissait que l'enfant qu'avait été l'irlandais avait été un enfant à l'écoute des charmes de son monde. Elle trouvait cela presque poétique, comme façon d'agir, et elle appréciait cela tout en s'en sachant depuis longtemps totalement dépourvue.
Sur les lèvres de Cassiopeia fleurit un sourire amusé lorsqu'il constata leur point de vue similaire sur les questions identitaires et indépendantistes, il était rare qu'elle entende quelqu'un aller dans son sens, et pour tout avouer elle n'en parlait quasiment jamais dans son entourage. Ce sujet reflétait bien l'intérêt qu'elle trouvait dans cette discussion, elle pouvait parler de tout en sa compagnie. La jeune Yaxley hocha distraitement de la tête au vœu pieu qu'il formula, elle trouvait à vrai dire dans l'utopie le réconfort nécessaire pour conserver l'espoir dans un monde meilleur. « Tant de choses mériteraient de changer ! Garder espoir dans un avenir nouveau est essentiel. » formula-t-elle avec une certaine conviction. En cela, garder espoir s'appliquait à bien des choses, et à bien des injustices de leur société, et non pas seulement à l'Irlande ou à la Northumbrie.
Tout sa famille, et la grande majorité de ses proches connaissances, penchaient du côté le plus sombre de la guerre à venir. La position de neutralité apparente de Cassiopeia était quasiment intenable, car elle avait des gens à perdre dans les deux camps, mais c'était aussi pour cette raison qu'elle ne souhaitait pas prendre parti dans une guerre qui ne l'intéressait que peu. En dardant ses prunelles fauves dans celles bleutées du jeune irlandais, elle laissa échapper un rire léger et distrait. La malice derrière les propos du jeune homme montrait l'assurance qu'il semblait avoir trouvé dans une certaine mesure dans leur conversation. « Je pense que vous suivre serait une décision à la fois sage, et agréable. » lui répondit-elle avec une malice égale à la sienne, ajoutant ensuite avec un sourire distrait « Mon propre chemin ne serait pas forcément moins tortueux que le vôtre. »
Alors qu'elle finissait sa phrase, elle entendit un bruit mécanique résonner autour d'eux, et elle sentit des vibrations parcourir l'ascenseur. Nul doute qu'il se remettait en marche. Aussi se releva-t-elle en comptant sur l'aide que la main tendue de Kieran pourrait lui apporter, avant de constater avec un sourire énigmatique et ravissant « Je crois que notre petite entrevue a touché à sa fin, mais je me ferai une joie de vous revoir. » En relevant ses yeux dans les siens, elle maintint un sourire honnête, preuve qu'elle pensait réellement ces mots.

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MessageSujet: Re: "Des mésaventures font de bonnes connaissances" [Cassie & Kierán] [TERMINE] "Des mésaventures font de bonnes connaissances" [Cassie & Kierán] [TERMINE] - Page 2 129196351Lun 4 Déc 2017 - 16:18

Kierán avait toujours été insatisfait de la manière dont le monde tournait, dont les gens s’agençaient autour de lui en ne se concentrant que sur leur misérable vie tranquille. Le monde n'était pas sensible à la réalité de la vie et à toutes les beautés de l'existence ou en tout cas, il ne l'était pas autant que lui semblait l'être. Le jeune homme s'était toujours senti plus proche des choses auxquelles personne ne semblait accorder d'importance. Certains diraient qu'il en faisait trop, d'autres qu'il avait trop de principes. Peut-être qu'ils avaient raison, mais à ses yeux en tout cas, il fallait des gens comme cela pour façonner un monde meilleur. Pourtant et paradoxalement, Kierán ne faisait rien pour changer le monde, il se contentait d'avoir un avis et une analyse dessus. Il n'était pas et n'avait jamais été un homme d'action contrairement à son père ou ses ancêtres. Il était un intellectuel, pas quelqu'un prêt à prendre les armes pour défendre une cause. Il fallait paraît-on, de la diversité pour faire un monde. Cassiopeia bien que très agréable et ouverte, semblait un peu comme lui. Était-ce de la passivité involontaire ou calculée ? Le jeune homme mettrait volontiers sa main à couper qu'il s'agissait d'un comportement prévu, qu'elle pensait être le meilleur pour elle. Discuter avec quelqu'un d'assez clairvoyant pour se mettre ainsi en sécurité lui plaisait particulièrement, lui qui se retrouvait toujours face à des gens d'une incroyable réactivité et impulsivité. Il semblait à Kierán que Miss Yaxley avait un nombre incalculable de qualités, à commencer par son charmant physique qu'il ne détaillait pourtant pas parce qu'il était poli. La jeune femme, par ses paroles sages et son sourire doux lui semblait être un rayon de lumière bienvenue dans cet ascenseur. Il était absolument ravi à la perspective de la revoir, et c'était en tout cas ce que laissait suggérer le bout de discussion que tous les deux avaient depuis quelques minutes. Kierán lui répondit par un simple sourire.

Il n'était pas étonnant qu'une fille de bonne famille ai autant de relations. Son nom était Yaxley, son nom était connu même dans les plus lointaines contrées d'Irlande. A défaut d'avoir entendu parler d'elle, Kierán avait entendu parler de ses ancêtres, de la noble famille Yaxley. La noble famille à l'éducation tout aussi flamboyante que leur histoire et que leurs progénitures. Oui, Kierán restait étonné qu'on lui ne lui ai pas enseignéla musique. La question de la jeune femme lui arracha un sourire joyeux. Bien entendu qu'il lui apprendrait volontiers. Sa sœur ne pratiquait plus depuis des années, et il fallait dire que tout ce qu'Oona pouvait rejeter de leur éducation, elle le rejettait. Y comprit la musique. « Avec plaisir, Miss » répondit-il. Il ne dira jamais non à un esprit curieux concernant un instrument de musique qu'il connaissait bien. Il fallait partager ses connaissances et non les garder comme un gobelin gardait l'argent, lui avait-on souvent répéter. On pourrait facilement se dire que Kierán, par son métier, n'appliquait absolument pas cette maxime. Après tout, il était langue-de-plomb, et la première ligne de son contrat avec le Ministère stipulait qu'il devait respecter un stricte secret professionnel. Fort heureusement, l'Irlandais était un homme qui respectait les règles, et il s'employait toujours à respecter scrupuleusement celle-ci. L'ombre d'Azkaban l'inquiétait bien trop pour qu'il ne se risque à y faire un long séjour. Kierán était un homme à la soif d'apprendre et de faire des découvertes. Dès lors, lorsque Cassiopeia lui avait apprit qu'ils venaient en réalité de Nothumbrie, le jeune homme avait eut l'impression d'être mit au secret sur une information d'une importance capitale. Ce qui n'était bien évidemment pas le cas.  Mais le jeune homme avait quand même plus d'expérience qu'elle sur tous les sujets de l'univers, sans doute. A cela il fallait chercher comme explication l'âge et prendre compte de ses propres expériences personnelles. Kierán, à la triste mort de son paternel, avait dû mûrir sans finir de grandir. Il avait dû sauter toutes les étapes nécessaires au bon développement d'adultes normaux. Peut-être que Cassiopeia sentait chez lui un recul différent, une maturité certaine et une sagesse évidente et que c'était à cause de ces qualités là qu'elle ne refuserait pas de le suivre sur un chemin hasardeux. S'ils avaient tous les deux eut cette conversation autour d'un verre dans un bar, il aurait prit cela pour un désir beaucoup moins innocent que ce que cela était réellement. « Vous me faîtes beaucoup d'honneur » affirma-t-il tandis que sur son dernier mot, l'ascenseur se remit en marche. Il offrit gracieusement sa main à la jeune femme pour qu'elle se relève avec l'élégance que l'on attendait d'elle. Les grilles de l'ascenseur s'ouvrirent tandis qu'il répondait à sa dernière affirmation avec un sourire qui ne l'avait plus quitté depuis un moment déjà : « La joie sera naturellement partagée, Miss Yaxley ». Il lui sourit gentiment et appuya sur le bouton du département des mystères tandis que d'autres employés du Ministère entraient dans l'ascenseur sans jamais le calculer.

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Année 1975-1976
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