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▲ Les deux opposés se haïssent.▲ Bella/Asto

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MessageSujet: ▲ Les deux opposés se haïssent.▲ Bella/Asto ▲ Les deux opposés se haïssent.▲  Bella/Asto 129196351Jeu 29 Mar 2018 - 21:59

Ce matin là, Astora se sentait dans un humeur très joyeuse. Elle s'était levée, heureuse, s'était lavée, enjouée, et s'était habillement avec allégresse. Mais comme toute les bonnes choses avaient une fin, elle s'était aperçue qu'une invitation prenait la poussière sur sa table de chevet, et c'est avec un plaisir indescriptible tellement il était inexistant, qu'elle se rendit compte qu'il s'agissait d'une lettre à donner à Bellatrix Lestrange. Le FESP l'invitait solennement à rejoindre l'association, pour la sixième fois ou quelque chose comme ça, et elle était préposée à ce genre de déplacement. Comme si un hibou n'aurait pas suffi, pensa-t-elle.
Elle transplana jusque devant la « résidence » Lestrange, qui n'avait rien à envier aux huttes qu'habitaient les Weasley, avant de s'avancer sur le perron avec une mine maussade. Elle inspira un grand coup, se força à revêtir son sourire le plus affable, et le plus hypocrite, et frappa à la porte fermement.

Alors qu'elle patientait devant la porte, elle entendit au loin gronder l'orage, et elle sentit une fine pluie s'abattre sur elle. Son sourire vacilla lentement jusqu'à entièrement disparaître alors qu'elle attendait devant la porte depuis désormais plusieurs minutes. D'un geste, elle sortit sa baguette, et frappa la porte avec le manche de celle-ci si violemment, qu'elle eut peur un instant que les gonds rouillés ne cèdent.
Alors qu'elle entendait du mouvement dans le taudis, elle rangea aussitôt sa baguette, et extraya la lettre de son sac, sans pour autant ressortir son sourire.
D'une voix froide, et alors qu'un fillet d'eau parcourait son front, elle salua l'aînée des Black qui avait fini par ouvrir : « Bonjour … Très chère » elle contracta sa mâchoire avant de demander d'une voix doucereuse : « Je peux m’abriter dans ta … ici. J'ai une lettre à te délivrer »
Effectivement, cela serait une délivrance de lui donner la lettre et de repartir bien vite ensuite.
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MessageSujet: Re: ▲ Les deux opposés se haïssent.▲ Bella/Asto ▲ Les deux opposés se haïssent.▲  Bella/Asto 129196351Sam 31 Mar 2018 - 16:51

Bellatrix avait attrapé l'oreille de l'elfe de la famille et le traînait derrière elle, d'un air autoritaire. « Que t'ai-je demandé ? Réponds à la question ignoble chose ! » tonitrua-t-elle en jetant la bestiole dans le salon. L'ancienne Black était folle de rage. Elle avait expressément demandé à l'elfe de pendre les robes qu'elle portait le plus avant les autres, et il n'en avait fait qu'à sa tête. Qu'il se permette certaines libertés l'énervait comme jamais car il n'y avait qu'elle qui pouvait se permettre de telles choses. Dans la société dans laquelle elle vivait et qu'elle adorait, il n'y avait guère de place pour les femmes qui étaient relayées à devoir s'occuper de la maison et des serviteurs. Pourtant, elle, elle avait fait son possible pour sortir de cette caste vulgaire dans laquelle elle avait été jeune enfermée. Et elle était la seule à pouvoir le faire. L'elfe n'avait pas à sortir de sa caste mais devait la vénérer. Bellatrix craignait plus que tout que ces sous-races prennent un jour de la place. Car elle savait bien plus qu'elle ne l'admettra jamais, qu'ils avaient plus de puissance que ce que le prétendaient les sorciers.
De la lumière s'échappait maintenant du salon dans lequel la petite chose de tortillait de douleur. Bellatrix étonnamment, ne prenait pas un profond plaisir sadique à la besogne. Cela l'ennuyait plus qu'autre chose. Elle était de ces lionnes qui aimaient chasser la gazelle dans la cambrousse, la voir s'étirer, s'élancer, essayer de lui échapper sans jamais y arriver. Ces émotions qu'elle ressentait pendant la chasse, elle ne les ressentait pas ici, à torturer une petite chose sans défense et dont les cris étaient pénibles. Puis elle entendit la loquet de la porte et elle soupira en observant son elfe se dématérialiser d'un regard noir. Essoufflée, les cheveux en bataille, elle alla à la porte et se rendit tôt compte qu'il s'agissait de l'horripilante Astora Falwey née Nott. Dédaigneuse au possible, elle décida de ne pas ouvrir tout de suite. Bien tôt, la pluie s'abattit sur le domaine et elle soupira d'aise en se promenant derrière la porte, réjouis de se moquer ainsi de la femme qui était derrière sa porte. Lorsqu'elle toqua à nouveau, elle dû pourtant ouvrir.
Le masque froid avec lequel elle accueillit la veuve ne laissait voir aucune trace de joie, fusse-t-elle moqueuse. « Tient donc, tu viens tuer mon époux dans son sommeil comme tu l'as fais pour le tiens ? » provoqua-t-elle sans guère relever ses lourdes paupières pour la toiser avec un air blasé. « Tu vas tout salir, pour changer » répondit-elle, provocante, en s'effaçant pourtant, davantage par respect parce qu'elle était une aînée que parce qu'elle le désirait sincèrement.Bellatrix ne l'accompagna pas cependant au salon et préféra rester devant la porte. Plus vite cela sera finit, et plus vite cette ignoble personne s'en ira de son paillasson – c'était bien entendu, le meilleur endroit où elle sera jamais, le paillasson – pensait-elle, mauvaise en tendant impérieusement sa main pour recevoir sa lettre. « J'ai toujours su que tu étais une chouette ».

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MessageSujet: Re: ▲ Les deux opposés se haïssent.▲ Bella/Asto ▲ Les deux opposés se haïssent.▲  Bella/Asto 129196351Sam 31 Mar 2018 - 17:21

D'une main dégoulinante d'eau, la veuve Fawley enleva son chapeau lentement, avant de l’égoutter avec un grand sourire sur le paillasson de la propriétaire.
« Je ne t'accorderai pas ce plaisir, très chère, le noir ne t'irait vraiment pas. Cela rajouterait beaucoup de lugubre sur … » Elle afficha un sourire convenu, en laissant courir un regard de pitié sur les traits de Bellatrix : « Une apparence qui manque déjà de chaleur ... »
D'un pas souverain, Astora pénétra dans l'antre Lestrange en fronçant les sourcils face à l'arrangement de l'entrée. « Je crois que je suis déjà passée ici plusieurs fois, dans ce cas. » commenta-t-elle avec hauteur, en passant son doigt sur une commode, avant d'inspecter la poussière récoltée sur son index.
Alors que l'épouse Lestrange tendait une main impérieuse pour récupérer la lettre, Astora feint de n'en rien voir, et se retourna pour se diriger vers le salon, par elle-même. Alors qu'elle avançait, elle prononça d'une voix audible : « Je préfère assumer le rôle d'une chouette, que de ressembler à une chouette. »
Elle déposa d'un geste son sac et son manteau sur un siège avant de s'y asseoir confortablement, mais élégamment.
« Comme tu le sais le FESP voudrait que tu rejoignes l'association, pour des raisons qui m'échappent, à un titre honorifique. » commença-t-elle d'une voix sans entrain. « En vertu de tes …. grandes qualités … Et surtout de ton nom … » Elle regarda de haut en bas Bellatrix d'un regard désapprobateur, avant de sortir un papier officiel, qui était une sorte de discours. « Ceci est l'invitation officielle que je suis censée te lire, mais je pense qu'on s'en passera. » murmura Astora d'une voix lasse, en tendant le discours d'une main, tout en gardant l'enveloppe sur ses genoux. Par Merlin, elle espérait que Bella refuse cette invitation.
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MessageSujet: Re: ▲ Les deux opposés se haïssent.▲ Bella/Asto ▲ Les deux opposés se haïssent.▲  Bella/Asto 129196351Dim 1 Avr 2018 - 16:23

Astora Fawley n'était qu'une vulgaire méduse dont les tentacules néfastes s'enroulaient autour des chevilles des petits baigneurs venus faire trempette dans la mer. Mais Bellatrix n'était pas n'importe quelle vacancière farouche et n'allait pas se laisser faire par une immonde créature veuve. Sa vision de son invitée – hum hum – était à peu prêt aussi inexistante que celle qu'elle avait pour son elfe. Elle ne la considérait pas, et ne la respectait pas plus. Sa pique sur son époux était la première d'une longue série, car la Lestrange était maintenant passée maîtresse dans l'art de la provocation outrageuse, et elle s'en amusait beaucoup avec Rodolphus, comme avec Narcissa ou même, avec cette pauvre Astora. Elle se contenta de ricaner à la provocation de sa vieille aînée, qui, elle l'espérait, allait bien vite rejoindre ce bon vieux Fawley. Elle n'avait pas sa place ici, que ce soit derrière sa porte ou sur son paillasson. Sa propriété n'était pas destinée à la recevoir, elle, cette femme vulgaire qui faisait honte à leur sang et leur rang. « Bien entendu, tu n'amènes que la saleté propre à ta personne » railla-t-elle sans guère faire attention à l'ignoble pile de poussière qu'avait récolté le doigt de la femme. Bellatrix n'était pas une grande ménagère, et ce n'était pas totalement le rôle de son elfe de s'y mettre aussi. Leur propriété était si grande, que la petite chose arrivait tout juste à s'occuper d'un quart de la maison dans la semaine et sans s'arrêter. Comme elle ne voulait pas le tuer – car que fera-t-on sans elfe, on se le demande ! – elle le dispensait souvent de s'occuper des meubles d'entrée. Pour le reste, c'était à peu près correct dira-t-on.
« Je te rassure ma chère, tu es les deux » provoqua Bellatrix en la regardant s'avancer vers le salon d'un air courroucé. Elle s'aventura à sa suite et dû férocement lutter contre son impulsivité pour lui signifier que sa seule place était sur le paillasson. Elle croisa les bras tandis que ses deux billes noires lançaient des éclairs à celle qui fut un temps, portait le nom de Nott. Un si beau nom qui avait engendré une si pathétique créature. Il semblait que cette famille se décrépissait à une allure monstrueuse, et il suffisait pour cela, de voir la tête dont avait hérité la pâle héritière actuelle. Dans une autre vie, Astora et Bellatrix auraient pu être amies, femmes flamboyantes, épouses piètres... Il n'était guère utile d'aller plus loin dans la comparaison pour comprendre qu'elles essayaient toutes les deux de sortir d'une caste imposée à elles. La manière dont la veuve toisait l'épouse, ne dérangeait pas l'ancienne Black qui prenait ce dédain pour de la simple jalousie. Aussi se plaisait-elle de se sentir encore plus facilement supérieure à cette fausse blonde. « Non non » répondit Bellatrix en hochant la tête de manière réprobatrice, « lis la donc ». « Petite elfe » pensa-t-elle férocement. Elle ne saisit nullement la lettre et attendait au contraire que la vieille femme s'y mette. « A moins qu'à ton âge, on ai des difficultés de lecture ? ».

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MessageSujet: Re: ▲ Les deux opposés se haïssent.▲ Bella/Asto ▲ Les deux opposés se haïssent.▲  Bella/Asto 129196351Mer 4 Avr 2018 - 20:20

« Que j'amène la saleté c'est une chose, mais qu'elle y reste, c'en est une autre. » lâcha Astora avec hauteur en glissant un regard hautain sur l'aînée Black et son entrée poussiéreuse.
Assise royalement dans le siège du salon Lestrange, elle croisa ses jambes avec élégance, lissant du plat de la paume sa jupe en satin. Elle ne réagît pas à la réponse acide de Bellatrix, considérant la remarque de celle-ci si peu inventive dans sa réplique, qu'elle ne méritait pas de réponse ou de considération.  
La relation qui les unissait, avait quelque chose de toute à fait mystérieux. Toutes deux se ressemblaient énormément, mais se haïssaient plus encore. Elles n'avaient pas peur de prendre des décisions ou d'hausser le ton, et leurs mariages respectifs avaient été des désastres. Et pourtant, Astora n'avait que du dégoût pour l'aînée Black. Peut être étaient-elles semblables, mais elle avait surtout conscience d'être la face lumineuse, et Bellatrix la face sombre, d'une même pièce. Et cette opposition ne pouvait rien n'entraîner de bon, et la veuve Fawley comptait bien s'en assurer.

Astora posa alors sa main théâtralement sur sa bouche avec une fausse surprise à la réponse hargneuse de Bellatrix : « Excuse-moi, Darling, j'avais oublié que l'apprentissage de la lecture avait été un échec pour toi. »
Elle toisa l'épouse Lestrange en relevant son menton, avant de déposer ses prunelles sur le texte qu'elle allait devoir lui lire : « Je vais bien articuler pour que tu comprennes chaque mots » ajouta-t-elle en feignant une douceur que ses traits durs démentaient.
Très lentement, en prenant son temps, elle enleva ses gants avant de les déposer sur l'accoudoir du fauteuil. Enfin, elle commença la lecture de l'invitation, en insistant sur chaque mots d'une voix outrageusement distincte et maternelle, comme si Bellatrix avait cinq ans. : « Par laaaa présen-te Invitaatioooon, Madaaame Bellaaatrix Leeestraaangeeee, noootre vénééérable sooooociété vouuuus invi-te à nouuuuus reeeejoindreeee au ti-treeee deeee membreeeee à part en-tièreeee, et ho-noooo-ri-fi-queeeee. Cooooomme vouuuuus le saaaavez le F-E-S-P reeeeegroupeeeee les femmes dooooont le mariage, la vertuuuuu, et le saaaang perme-tteeent de préteeeen-dre à foooor-mer une éli-teeee de noooo-tre mon-deeee. Si noooo-treeeee préseenn-teee lettre sait ravir voooo-treee atteeention, saaaachez que noooo-treee proooo-chaineee réuniooon aura lieu le 5 Juin daaaans la demeuuuu-re d'Annabeth Malefoy, née Nott, au Maaaaa-noir Malefoy »

Elle plia la lettre d'un geste lent, relevant son regard glacial sur la jeune femme. Elle revêtit un sourire hypocrite en lui tendant la lettre cacheté d'une main, ajoutant d'une voix tranchante : « Ma cousine sera ravie de te recevoir, à n'en pas douter. » Ajoutant avec un sourire en coin cynique : « Tu es une personne si charmante, comment cela pourrait-il en être autrement. »
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MessageSujet: Re: ▲ Les deux opposés se haïssent.▲ Bella/Asto ▲ Les deux opposés se haïssent.▲  Bella/Asto 129196351Lun 9 Avr 2018 - 21:59

Astora pouvait bien parler, elle ne valait pas grand chose. C'était à plus de trente ans, une vieille femme sans mari ni enfant. Elle ne valait rien pour personne, pas même pour Bellatrix qui se trouvait en porte-drapeau d'un mouvement révolutionnaire à ses yeux, chez les femmes sang-purs. Sans doute se voyait-elle comme une Emily Davidson ou une Emmeline Pankhurst. Son efficacité néanmoins se trouvait toujours être relative. Mais au moins se plaisait-elle à l'idée de ne pas être aussi oisive que l'ancienne Nott devenue Fawley. Mais elle était provocante, la Fawley. Elle l'était par ses mots et son attitude, se prenant sans doute pour une personne importante alors qu'elle  n'était qu'un vieux cafard qu'elle se serait fait un plaisir d'écraser avec sa godasse. Hélas.
Les gestes théâtraux de la veuve lui donnaient envie de l'éplucher sur place, mais Bellatrix se contenta d'un sourire affable. Si elle commettait un meurtre, Rodolphus ou Rabastan auraient sans doute bien du mal à la couvrir. Et comme elle était éperdument méfiante vis-à-vis de celui duquel elle portait le nom, elle préférait éviter de telles extrémités. « Articuler, ou déchiffrer ? » insinua sournoisement l'aînée de fratrie. Néanmoins, elle perdit vite son petit sourire, parce que le manège de la vieille femme était amusant pendant quelques secondes. Malheureusement, elle ne comprit presque pas son message tant il était lu avec lenteur. « Ce que tu lis mal » dit-elle avec dédain en lui arrachant la lettre qu'elle déchira bien simplement. Elle mit les morceaux au creux de sa main et souffla dessus pour qu'ils s'envolent sur Astora. « Voilà une bonne chose de faîte. Je ne viendrai pas toujours, mais tu auras parfois le bonheur de me voir. Sache que tu verras le jour-même si je me suis décidée » lui confia-t-elle d'une voix amusée. Elle était joyeuse à l'idée de la dégoûter de ces réunions. Mais comme Bellatrix n'était ni une femme charmante ni patiente, elle n'allait certainement pas y aller toujours. Et d'ailleurs, elle n'ira pas à cette prochaine séance. « Dois-je te congédier ? » demanda-t-elle en la fixant de son regard recouvert par ses lourdes paupières. Elle ne voulait pas que la situation s'éternise. Son rôle était fait, Astora pouvait la quitter.
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MessageSujet: Re: ▲ Les deux opposés se haïssent.▲ Bella/Asto ▲ Les deux opposés se haïssent.▲  Bella/Asto 129196351Mer 2 Mai 2018 - 18:22

Fut un temps, où l'épouse Fawley était l’insignifiance même. Écrasée par un mari envahissant et dominateur, elle n'existait pas. Elle n'existait plus. Mais si elle avait été autrefois un cafard, elle était désormais d'une importance bien plus tangible. Directrice de la Gazette des Sorciers, elle s'était hissée avec peine jusqu'aux plus hautes sphères de leur monde. Qu'était Bellatrix fasse à ça ? Une femme au foyer, sans enfants ? Sans foyer ? Qui était incapable d'entretenir un manoir ? Même Astora à l'époque de sa plus profonde déchéance, couverte des bleues de son époux, pouvait se targuer d'avoir eu une demeure resplendissante de milles feux. L'épouse Lestrange n'avait aucune excuse, si ce n'était son égarement et son orgueil.

La veuve pencha son visage sur le côté, avec un sourire peiné. Les tentatives de répliques de l'aînée des sœurs Blacks lui inspiraient la pitié. Astora resta d'un stoïcisme parfait alors que Bellatrix lui arrachait des mains la lettre, et la déchirait avec un air malsain. La veuve Fawley déposa ses prunelles glaciales dans celles de l'effrontée, en laissant planer un silence lourd de sens. D'un geste de main hautain, elle chassa les fragments qui volèrent jusqu'à elle, se contentant de sortir un second exemplaire de la lettre et de la poser sur le guéridon qui se trouvait à côté du siège. « Figure toi que ta prévenante mère, Druella, avait prévu cet incident. » Lâcha-t-elle d'un ton tranchant, avant de croiser ses jambes gracieusement. « C'était si prévisible, et si peu original. »

La menace de l'épouse Lestrange ne faisait que démontrer la puérilité de ses actions. A quoi pensait-elle ? Astora ne pouvait qu'être ravie que Bellatrix lui épargne sa présence le plus souvent possible. Aussi la veuve gloussa distraitement, comme si tout cela avait été une vaste blague, en déposant une main pudique sur ses lèvres, avant de répondre d'une voix faussement enjouée : « En voilà une attitude frivole. Je ne doute pas que cette surprise ravira chaque membre de notre groupe. » elle poursuivit sa phrase en dessinant un sourire ironique sur ses lèvres : « Vivre dans l’expectative de ta venue, rien de plus réjouissant. »

Le regard bovin que lui adressa Bellatrix suffit à dégouter momentanément Astora de son petit jeu. Elle finissait par s'ennuyer, et le challenge ne lui semblait pas à la hauteur. Elle n'appréciait pas s'acharner sur une créature vulnérable. « Oh, mais tu n'auras pas besoin de me congédier, très chère. » minauda-t-elle en se relevant d'un geste précautionneux, en lissant son tailleur. D'un geste lent, elle sortit ses gants de son sac, et les revêtit. Elle dirigea alors un regard circonspect autour d'elle, avec une moue désapprobatrice sur la tenue du lieu. Car malgré les efforts évidents du vieil elfe, on pouvait apercevoir de la poussière regroupée sous le buffet en ébène. « J'étais ravie de profiter de ce … Salon … Si ravissant. » commenta-t-elle avant d'adresser un sourire tout sauf sincère.

Elle déposa son chapeau sur sa coiffure parfaite, et attendit sagement que comme voulait la coutume, l'hôtesse la raccompagne à la porte de son taudis.
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MessageSujet: Re: ▲ Les deux opposés se haïssent.▲ Bella/Asto ▲ Les deux opposés se haïssent.▲  Bella/Asto 129196351Ven 4 Mai 2018 - 14:13

Bellatrix n’était pas une idiote, et la traiter ainsi serait renier comme son père, son immense talent magique. Mais malheureusement, telle une vache excitée par une mouche, il lui arrivait de ne pas savoir se contrôler, ce qui était grandement dommageable. Elle avait reçu nombre de claques pour son insolence exacerbée lorsqu’elle n’avait pas encore atteint les dix ans, et il lui avait fallut comprendre la portée de son nom pour qu’elle se range, au moins pour les apparences. Car elle ne s’était jamais rangée. L’ancienne Black fomentait sans arrêt de mauvais coups à Poudlard. Des rixes dans un couloir sombre du septième étage, sur de jeunes élèves de deuxième année ? Dans ses cordes, assurément. C’était elle qui mettait en place cela, qui faisait tomber un voile sur les tableaux pour qu’ils ne puissent rien voir. C’était elle qui jetait les sortilèges et qui ressentait au plus profond de son cœur, la fâcheuse joie malsaine qu’elle sentait toujours à la vue d’un corps qui souffre. Bellatrix n’était pas une idiote, mais elle était une sadique. Astora avait mérité ce qui lui était arrivé avec Marcus et l’aînée Black remerciait encore feu Fawley pour ses agissements. Mais de toute évidence, il ne l’avait pas assez maté. Cette journaliste lui donnait l’impression de n’être qu’un rat duquel il fallait écraser la queue pour ne plus jamais le voir. Si l’image rendait l’action simple, face à elle, cela ne l’était pas. Elle avait la parade à toutes ses bravades, mais peu lui importait, finalement. Bellatrix n’était pas là pour se consumer de rage face à une femme qui n’avait rien réussi du tout. Qu’était-elle face à elle ? Un parti déchu dont personne ne voulait, à part cet espèce de coureur de jupon de Carrow. Elle, elle avait été un parti désiré - davantage pour son argent que pour son physique, mais tout de même ! - alors qu’elle ? Qu’était-elle ? Une femme soumise en son temps qui essayait de retrouver de sa superbe. C’était triste et risible. Elle ne lui arrivait pas à la cheville se convainquait-elle avec une rage malsaine.

Bellatrix avait toujours nourri une certaine compétition à l’égard de toutes les autres figures féminines de sa vie. Astora fort heureusement, n’était pas proche d’elle, mais le problème restait le même. L’aînée Black avait la volonté d’exister sur tous les tableaux et en tant que seul personnage. Il n’y avait guère qu’Alecto pour s’attirer son bonheur et sa presque gentillesse. Mais Narcissa ? Andromeda ? Sa mère ? Elle ? Des vermines au sang-pur à qui il fallait rappeler ce que c’était de se battre pour exister. Comme elle aurait désiré que Narcissa soit combative comme elle. Comme elle aurait désiré qu’Andromeda ne soit pas une traître et marche dans ses traces. Comme elle aurait désiré que sa mère soit fière - elle ne l’était pas. Bellatrix ne réagit donc que par un faux sourire affable. Les attaques si basses d’Astora ne touchaient pas son remarquable plumage, et elle se contenta de marcher silencieusement en direction de l’entrée dans l’idée de lui casser le nez en fermant sa porte.

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MessageSujet: Re: ▲ Les deux opposés se haïssent.▲ Bella/Asto ▲ Les deux opposés se haïssent.▲  Bella/Asto 129196351Mer 6 Juin 2018 - 18:11


Derrière ses sombres cils, le regard perçant d'Astora parcourait la démarche, les traits et le corps de l'aînée des filles Black. Elle se souvenait encore du jour où Druella avait donné naissance à sa fille, et de sa déception de n'avoir pas mis au monde un fils. Comme si la nature avait pris un certain plaisir à punir l'orgueil de l'épouse Black, sa progéniture n'avait été que féminine, et jamais elle n'avait mis au monde l'héritier Black que Cygnus désirait. Astora avait pris un certain plaisir à observer la détresse de l'insupportable fille Rosier, mais elle avait pu aussi voir son attitude avec chacune de ses filles. L'aînée n'avait jamais été à la hauteur aux yeux de Druella, la cadette ne l'avait jamais intéressée et l'avait trahie, et la benjamine qui avait été sa préférée n'avait jamais supporté sa mère trop sévère.

Bellatrix portait encore cette éducation où l'on aurait préféré qu'elle soit un fils, et Astora ne la jugeait pas vraiment pour ça, mais plus pour son caractère tout bonnement insupportable. L'aînée Black avait toujours eu un complexe de supériorité sur ses sœurs, et même sur la plupart des femmes de son monde. La veuve Fawley était passée par là elle aussi, mais pas pour les mêmes raisons. Elle avait dû se battre pour exister, face à l'annihilation. Déjà jeune, le péril d'être éliminée pour son caractère indépendant avait été en filigrane, et plus tard les menaces de son mari l'avait confronté à la mort. Bellatrix s'affirmait pour être la meilleure, pour être adorée ou être crainte. Astora s'affirmait et s'était affirmée pour vivre, et dans un désir de vie et d'amour, que jamais l'aînée des Blacks n'avait compris, ou d'ailleurs, eu.

Alors qu'elle avançait dans le couloir qui menait à la porte d'entrée, elle repassa devant la commode poussièreuse sur laquelle était posée une multitude de lettres à peine ouverte et différent objets. Son regard dériva vers un des tiroirs qui semblaient entrouvert, et elle suspendit sa marche en y percevant un éclat familier. En fronçant ses sourcils, elle l'ouvra en grand d'une main gantée pour en dévoiler le contenu.
La jeune veuve posa sa main sur sa bouche, stupéfaite, en croisant le regard moqueur de son époux. « Qu'est ce que ... » murmura-t-elle à mi-voix, en écarquillant ses yeux « Chère épouse ! » lui répondit le portrait miniature d'une voix guillerette et clairement malsaine « Par Merlin ... » lâcha-t-elle en se tournant vers Bellatrix, qu'elle pointa d'un doigt inquisiteur. « Tu es venue mettre tes sales petits pattes griffues dans le coffre de Gringotts de Marcus le jour de l'héritage ! » Elle cracha sa phrase d'un air dégoûté, avant de poursuivre en saisissant le portrait d'une main colérique : « Pernicieuse goule ! Comment as-tu osé ! » La veuve Fawley adressa un regard de haine vive à l'épouse Lestrange, se demandant bien ce qu'elle avait pu voler d'autres dans le coffre-fort de son époux.  
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MessageSujet: Re: ▲ Les deux opposés se haïssent.▲ Bella/Asto ▲ Les deux opposés se haïssent.▲  Bella/Asto 129196351Ven 15 Juin 2018 - 12:54

Bellatrix considérait l'entrevue comme close et comptait bien jeter cette immonde personne en la tirant par les cheveux s'il le fallait. Elle ne pensait pas que son époux ou son beau-frère la querellent pour aussi peu. Astora était peut-être encore une femme acceptable, elle n'en demeurait pas moins une veuve sans progéniture. Cela mettait la mangemorte d'excellente humeur  à chaque fois qu'elle y songeait, d'ailleurs. Car si elle-même ne souhaitait pas avoir d'enfant - bien que l'idée de transmettre ses glorieux gènes la tentait - elle savait que ce n'était souvent pas le cas pour tout le monde. Si elle n'était guère très perspicace, elle était cependant prête à mettre sa main à couper que cela remuait la vieille peau de Fawley. "Pour qui te prends-tu ?" s'écria Bellatrix en la regardant ouvrir un tiroir. Elle fut bien tentée  de lui arracher sa trouvaille des mains avant qu'elle ne puisse la voir, mais le portrait de feu Marcus Fawley semblait ravi de voir le visage de son épouse bien vivante. Les billes rondes de l'aînée Black allaient du portrait à celle qui le tenait, dans une expression mi-ahurie mi-furibonde. Le doigt inquisiteur de la veuve la rendit cependant folle de rage : "Espèce de folle !" l'insulta Bellatrix à plein poumon lorsqu'elle l'accusa d'être venu voler un portrait de son mari, "il me la donné de son gré !". Ce n'était pas totalement faux. Elle avait toujours considéré Marcus comme un modèle et non comme un ennemi. A sa manière, il lui avait rendu son admiration.  Mais sa veuve, toujours aveuglée par la rage - ne l'était-elle pas elle aussi ? - la traita de pernicieuse goule et la mangemorte essaya d'arracher le portrait d'un geste sec : "Sale veuve noire !". Voilà, c'était dit. Elle l'avait toujours accusée en privé d'avoir tué son époux sans elle-même y croire et sans n'avoir aucune preuve, car la lionne qu'elle était aimait voir ses ennemis ramper pendant qu'elle s'emparait du mâle dominent. Bien qu'il n'y ai jamais rien eu de la sorte avec feu Fawley, Bellatrix était intimement persuadée qu'Astora la jalousait parce qu'elle avait tout ce qu'elle n'avait pas. "Je t'ordonne de me le rendre et de déguerpir" asséna finalement la plus jeune, "tu es chez moi et tu n'es pas la bienvenue dans cette maison".
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MessageSujet: Re: ▲ Les deux opposés se haïssent.▲ Bella/Asto ▲ Les deux opposés se haïssent.▲  Bella/Asto 129196351Dim 17 Juin 2018 - 17:18

Peu de choses faisait perdre patience à Astora. La jeune veuve  pouvait se targuer de garder son sang froid dans la majorité des circonstances. Et même lorsqu'elle avait réglé son compte à Marcus, elle n'avait été surprise que durant quelques secondes, avant de se reprendre en main. Néanmoins, voir réapparaître un visage craint dans les affaires d'une personne qu'elle haïssait avait l'étrange capacité de fragilisé sa maîtrise d'elle-même.
« Et qu'est ce que tu as fait pour qu'il te le donne de son plein gré, petite dévergondée ? » susurra avec hargne Astora en dardant des prunelles ardentes sur l'aînée des filles Black « Tu n'étais peut être pas si pure qu'on le pensait lors de ton mariage. … C'est peut être pour ça que ton mari te déteste ? » Elle vint déposer une main sur sa bouche, faussement désolée : « Oups, peut être que tu ne savais pas que c'est de notoriété commune ... » Elle étira son sourire en coin, le visage pâli par la colère, et le souffle court.

Elle agita le portrait dans sa main gantée, avec un regard de défi : « Veuve noire ? Parce que tu crois que si je l'ai tué, j'aurais quelques difficultés à te faire taire ? » Elle accompagna sa phrase d'un rire surjoué, jouant le plus délicieux des amusement.  « Mais ne t'inquiète pas pour ça, ma douce, vous êtes assez idiots pour vous tuez vous-mêmes. » Minauda-t-elle, en resserrant sa poigne sur le portrait. Ses doigts crissèrent sur le verre qui protégeait l'image, alors que Marcus semblait tétanisé par la scène.  La jeune veuve desserra sa prise, et joua avec le portrait dans sa main, lâchant d'un air distrait. « Peut être que je devrais le donner à Rodolphus … Peut être qu'au cours d'une conversation avec mon défunt époux, il apprendrait certaines choses sur toi ... » Elle fronça ses sourcils, affectant un air soucieux : « Mais ce serait bête d'en arriver là, tu ne penses pas ? »
Quelle mouche avait piqué l'épouse Lestrange ? Voilà que désormais elle lui ordonnait des choses ? Mais pour qui donc se prenait-elle ? La veuve Fawley lui adressa un regard des pieds à la tête, avec un dégoût palpable, une moue outrée sur ses traits. « Tu n'as pas d'ordre à me donner, méprisable vipère ! » lâcha-t-elle d'un ton supérieur et agressif, avant d'asséner ensuite : « Moi, je ne demande qu'à sortir de ton taudis, crois moi. »
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MessageSujet: Re: ▲ Les deux opposés se haïssent.▲ Bella/Asto ▲ Les deux opposés se haïssent.▲  Bella/Asto 129196351Mer 20 Juin 2018 - 23:02

Bellatrix n'était peut-être pas prude, mais elle n'appréciait certainement pas d'être jugée par une moins que rien et pire encore, par une femme qui ne valait pas mieux qu'elle. Car oui, la jeune femme avait un amant, ou deux, selon la saison et son humeur. Puisque le lit conjugal qu'elle partageait avec Rodolphus ne connaissait que peu de passions, il fallait qu'elle en trouve ailleurs. La Lestrange ne lésinait pas sur les moyens, mais savait être discrète. Si son époux se doutait de quelque chose, il ne lui avait jamais rien dit, et elle prenait cela comme un aval très gentil. Non, elle ne pensait pas qu'il la déteste, contrairement à ce que pouvait insinuer sa grossière invitée. Bellatrix analysait cela comme un mécanisme de défense idiot qui consistait à attaquer pour éviter de défendre. Qu'elle insinue qu'elle s'était amusée avec Marcus Fawley, cela, elle ne pouvait guère le tolérer. "Si Marcus avait besoin d'aller voir ailleurs, c'est que tu devais mal faire le travail pour lequel on t'a élevé" cracha l'héritière sans se défendre de la liaison. Si elle voulait le croire, pourquoi l'en empêcher ? Ce n'était certainement pas ses pleurs et ses cris qui la feraient changer d'avis si elle en avait un. Astora la veuve pouvait bien cracher sur elle qu'elle ne dira rien. Les gens, s'ils parlaient sur eux, n'avaient guère le courage de venir régler leur compte devant les Lestrange. Ils n'étaient pas n'importe qui, quoi que cette sotte puisse penser.
"Tu penses, perfide veuve, que tu me fais peur ?" s'étrangla Bellatrix en riant de son rire de folie, "donne le à Rodolphus si tu le souhaites. Tu imagines qu'il ne sait pas que je l'ai ?". Quelle sainte naïveté se dit hargneusement la jeune femme. Elle tenait cependant trop au portrait de Marcus pour essayer quoi que ce soit, car elle savait qu'elle s'en voudrait si elle le cassait. Non pas qu'un sortilège ne puisse pas le réparer, mais l'héritière ne voulait pas faire de frayeur au tableau. Dans la mort, cet homme qu'elle avait apprécié méritait mieux que la poigne violente de sa femme. Le dégoût avec lequel la fixait la journaliste n'était rien en comparaison du regard de haine que lui renvoyait la Lestrange. "Eh bien alors, va t'en. Tu me donnes l'impression de vouloir camper ici avec tes grands airs de goule décharnée" la provoqua-t-elle en tendant sa main d'un air autoritaire : "Et je te conseille de ne pas partir avec ce qui ne t'appartiens pas".
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MessageSujet: Re: ▲ Les deux opposés se haïssent.▲ Bella/Asto ▲ Les deux opposés se haïssent.▲  Bella/Asto 129196351Jeu 21 Juin 2018 - 11:40

Astora n'avait pas besoin de se défendre, puisqu'elle se savait intouchable. Si Marcus s'était si mal comporté, les raisons étaient à chercher dans son éducation et sa psychologie instable. Elle avait toujours fait son devoir, plus d'ailleurs qu'elle n'aurait dû, et avait tenu son rôle de ménagère et d'épouse avec assiduité. La jeune veuve avait réellement tenté de faire fonctionner ce mariage, mais tout les efforts du monde ne pouvaient réussir à assembler de êtres si dissemblables. « C'est vrai qu'en travail mal-fait, tu t'y connais, darling. » lui répondit distraitement l'ancienne Nott, en laissant dériver son regard sur sa tenue. Elle ne pouvait pas dire que Bellatrix s'habillait mal, mais tout du moins elle n'avait clairement aucuns sens de l'esthétisme et de la mode, aux yeux d'Astora. Elle redressa un regard de glace sur l'aînée des filles Black, sans se départir de son sourire. Elle resta silencieuse quelques instants, avant de choisir d'ignorer les propos de la félonne. Finalement elle lui demanda d'une voix douce : « Mais dis moi, ma colombe, est-ce que ton Rodolphus t'a déjà raconté comment la première épouse de son père avait disparu ? » Elle pencha son visage sur le côté, son sourire s'étirant en coin, amusée par l'ignorance de Bellatrix. La naïveté de la jeune femme la terrassait, se croyait-elle réellement inatteignable ? « Chaque matin, c'était une femme active, elle sortait de chez elle pour se rendre dans différents salons de la bonne société. » commença la jeune femme posément, poursuivant après un court silence « Un jour plus ensoleillé que les autres, elle a été attaquée sur le perron de cette maison, et elle a disparu pour ne jamais réapparaître. » Elle désigna d'un geste de main la porte devant laquelle se tenait l'épouse Lestrange « Quelques mois plus tard, ton beau-père épousait sa cousine, son deuil a été de courte duré. » conclut-elle fraîchement ;

« Tu te demandes quel est le lien entre elle et toi, ma douce ? » La question d'Astora sortit d'entre ses lèvres avec la légèreté d'un papillon, alors qu'elle faisait tournoyer le portrait de Marcus entre ses doigts. « Son ventre était aussi vide d'héritier que le tien, et le sang black qui coulait dans ses veines ne l'a pas protégé de la dureté des hommes » lâcha-t-elle avec un calme olympien, avant d'affecter une mine inquiète pour la femme qui la toisait. « Peut être que toi aussi tu disparaîtras mystérieusement sur ce perron ? Après tout les chiens ne font pas des chats ... » Astora passa une main sur son menton, faussement songeuse : « Je me demande avec qui il se remariera ... Bien sûr il reste encore quelques jeunes héritières … Plus fraîches, plus dociles … Et définitivement plus fertiles que toi. » Elle répondit au regard de haine de Bellatrix par un grand sourire hypocrite, en tapotant avec son pouce sur la vitre protectrice du portrait de Marcus. L'orgueil et la fierté de l'épouse Lestrange serait la cause de sa perte, il n'était pas nécessaire d'être voyante pour le savoir, et il était fort probable qu'elle mourrait de la main d'une personne qu'elle avait sous-estimé. Astora fronça ses sourcils avec consternation à la réponse de l'aînée des Black. Goule décharnée ? Par Merlin, dans un autre contexte la jeune veuve aurait été très heureuse d'être complimentée sur son poids, elle qui était convaincue de s'être laissée aller sur les chocogrenouilles ces derniers temps, et de n'être plus si mince qu'elle l'avait été. « Je vais faire simple, pour que tu puisses comprendre Bellatrix. » asséna Astora en posant une main sur sa hanche : « Ce portrait, je l'ai fait fabriqué, et il me revient de droit d'en reprendre possession. » A la suite de ses propos elle jeta un regard au tableau, une moue dégoutée sur le visage, avant de reporter son attention sur l'épouse Lestrange : « Qui crois-tu que les gens vont croire ? L'acromentule hystérique qui se fait haïr de tous, et que même sa sœur et sa mère fuient comme la peste ? Ou l'innocente veuve éplorée qui veut juste récupérer le portrait de son défunt mari qu'une pathétique harpie lui a volé ? » Le sourire d'Astora s'évapora, les traits figés dans une expression de pure indifférence : « Tu es seule comme le poulpe de Poudlard, personne ne veut prendre ta défense » lâcha-t-elle froidement, avant de préciser en serrant sa main sur le portrait de Marcus : « Et par conséquent, tu es faible. »
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MessageSujet: Re: ▲ Les deux opposés se haïssent.▲ Bella/Asto ▲ Les deux opposés se haïssent.▲  Bella/Asto 129196351Lun 25 Juin 2018 - 23:19

Les piques d'Astora sur le rangement ou le ménage ne pouvaient pas toucher Bellatrix Lestrange qui se sentait nullement concernée par ces questions-ci. Elle revendiquait fièrement son indépendance vis-à-vis de ces choses qui polluaient l'esprit des femmes pour les empêcher de réfléchir par elles-même. La vieille femme devant elle, par ailleurs, était passée par-là et ne pouvait bénéficier d'aucune excuse. Elle, elle n'était pas n'importe qui, et elle ne s'abaissera pas à faire les tâches d'un elfe de maison. La jeune femme, adulte mais pas mère, allait justement lui répondre cela lorsque son "invitée" reprit la parole, sans doute pour l'effrayer. Cela aurait sans doute fonctionné sur sa mère, sur sa jeune soeur Narcissa qui allait s'empresser de donner un héritier à la sangsue Malefoy, ou même sur Andromeda, qui sait. Mais elle, oh non. Cette femme avait disparu ? Tant pis pour elle, et tant mieux pour Bellatrix, non ? Sa piètre tentative pour lui arracher un demi-sourire, ou un regard faible, se concluait par un éclat de rire virulent et autrement plus sincère. Tel était le tempérament de la Black, épouse Lestrange. "Tu m'en diras tant" soupira-t-elle, grandiloquente, "qu'espères-tu, au juste ? Des pleurs ? Un regard craintif, oh, un pas en arrière sans doute, bouleversée par la nouvelle ?" enchaîna Bellatrix en ponctuant ses paroles de gestes. "Que j'ai un enfant ou non, ce n'est pas ton affaire, n'est-ce pas Fa... Nott. Tu ne portes plus ce nom depuis la mort de Marcus. Regarde ce pauvre homme que tu tiens entre tes vulgaires doigts de gobeline" disait-elle alors qu'elle était bien mal placée pour parler avec ses doigts osseux, "ton ventre après tout, est resté tout aussi vide que le mien, et je m'en réjouis pour nous deux, figures-toi".
Mais Astora venait d'aller trop loin. Elle l'insultait à chaque phrase et cela, elle ne pouvait le supporter. D'un geste vif - elle n'avait que trop attendue et ne s'était que trop bien tenue - elle sortit sa baguette et ouvrit la porte d'entrée en grand pour y pousser Astora sans ménagement : "La prochaine fois que tu reviendras pour me voler, car c'est ce que tu fais, tu finiras comme la première Lestrange" lui dit-elle d'un ton impérieux. La folie pure, dure et violente de l'enfant terrible des Black venait d'envahir ses yeux noirs tandis qu'elle agrippait fermement le portrait du pauvre et tendre Marcus Fawley qui venait de se taper la tête contre son cadre.


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MessageSujet: Re: ▲ Les deux opposés se haïssent.▲ Bella/Asto ▲ Les deux opposés se haïssent.▲  Bella/Asto 129196351Ven 10 Aoû 2018 - 23:02

Astora replaça ses gants sur ses mains avec application, elle aplanie l'ourlet de satin blanc du plat de la paume avant de redresser un visage totalement lisse d'expression. Le rire de la jeune femme vint troubler la quiétude simulée de ses traits, mais elle se contenta d'hausser des sourcils hautains emplis d'un jugement tranchant. La petite Black se croyait meilleure que les autres, meilleure que les autres femmes, alors même qu'elle en était une. Il ne fallait jamais oublier nos privilèges, et nos oppressions. Bellatrix pensait pouvoir échapper au traitement que tout son sexe recevait, et imaginait qu'elle pourrait vivre la vie d'indépendance qu'elle rêvait, alors même que sa mère, ses sœurs, et toutes ses connaissances sombraient dans l'avilissement de la domination masculine. La pauvre petite épouse Lestrange était plus aveugle qu'un rat-taupe-nu.

« C'est avec un orgueil sans cesse renouvelé que j'ai retrouvé mon nom de jeune fille. » précisa-t-elle d'un ton cinglant, avant de prononcer d'une douce voix avec un grand sourire :« Nott. » Elle s'attarda sur son nom, le laissant résonner dans le hall, avant de poursuivre : « Ce nom te rappelle mon rang, et le respect que tu me dois. » Astora rebroussa ses traits en poursuivant sa phrase avec lenteur « Après tout, le sang des Black n'est plus ce qu'il était ... » elle dépeignit une moue attristée et superbement dégoûtée, alors même qu'au fonds d'elle-même, elle admirait Andromeda pour son coup d'audace. « Je suppose que ça rendra les choses plus simples pour ton époux, quand il n'aura plus besoin de toi. » soupira-t-elle en hochant de la tête pour elle-même « Le mien est resté vide, certes, mais tout le monde s'en fout. Mais toi, petite colombe, tu sais très bien que les Lestranges n'en ont pas fini avec toi. » répliqua-t-elle à Bellatrix. Pensait-elle sincèrement que tout le monde n'en parlait pas ? Cela faisait déjà plusieurs années qu'elle était mariée à l’héritier des Lestranges, et la probabilité d'une progéniture semblait s'écarter chaque jour un peu plus. « Et puis, là dehors, tu ferais quoi ? » questionna-t-elle d'une voix tranchante. « Que sais-tu faire ? La belle ? La pimbêche ? Il n'y a qu'un seul métier qui t'irait, et il n'est pas des mieux considéré. » Elle pencha son visage sur le côté, avec une intense pitié dépeinte sur ses traits. Oui, Bellatrix lui faisait de la peine. Car derrière sa carapace de cafard renforcé, elle savait que la jeune Black courrait à sa perte. Le chemin qu'elle prenait jamais ne lui donnerait jamais le bonheur, car l'épouse Lestrange avait trop soif de liberté pour survivre dans le monde patriarcal qui les étouffait.

« Ne fais pas des promesses que tu ne pourras pas tenir, Bella chérie. » murmura-t-elle d'un ton tremblant de rage, alors qu'elle plantait sans pitié ses ongles dans la main de la jeune femme pour lui faire lâcher prise. De l'autre, elle effleurait sa baguette, car prudence est mère de sûreté, surtout face à la folie. « La prochaine fois que je reviendrais ici, ça sera pour écrire un article sur l'incendie de ta maison. » Avec un sourire doucereux, elle murmura d'une voix suave alors à son adversaire : « Je suis très douée pour les incendio.» Profitant de la vulnérabilité temporaire de Bellatrix qui prenait ça comme un aveu de sa culpabilité, Astora arracha de ses griffes le portrait de Marcus. Elle recula de quelques pas, le jeta sur le perron, et sortant finalement sa baguette, prononça vivement d'un tour de main : « Reducto. » La miniature de feu son époux se désintégra dans un petit nuage de poussières, et la veuve en profita pour prendre le large et transplaner aussitôt.
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