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Un échange de bons procédés

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MessageSujet: Un échange de bons procédés Un échange de bons procédés 129196351Jeu 21 Jan 2021 - 20:24

Encore une fois ! Encore une fois je me retrouvais à l’accueil de l’Empire, pour régler un litige sur une erreur de commande, et donc à la réception, il manquait des objets. Il régnait une ambiance électrique, et personne ne s’entendait plus parler. Il allait falloir songer à avoir une discussion sérieuse avec l’équipe chargée des commandes. Cela ne pouvait plus durer. Je réglais ce litige en ordonnant le silence à l’aide d’un sort, et passais une bonne demi-heure dans ce chaos, pour enfin tomber sur un accord, où toutes les parties étaient satisfaites. Commencer sa journée ainsi, vous mettez en forme, je pouvais vous l’assurer !!!! J’espérais fortement que cela serait la seule ombre au tableau de ce nouveau jour déjà bien rempli.

Le fournisseur s’en était retourné à ses occupations. Il avait plusieurs livraisons à effectuer. Quand à moi, j’en profitais pour récupérer les différents courriers importants, et prenais le chemin qui menait à mon bureau, et me préparais à transplaner, lorsque j’entendis des gloussements et des voix qui prononçaient un nom. Mes employées féminines semblaient toutes excitées, à sa seule évocation. Je prêtais une oreille curieuse. Je riais également, et me stoppais aussitôt. Avais-je bien entendu ?

Monsieur Flint était ici. L’auteur à succès, dont je possédais un ouvrage, avait fait le déplacement jusqu’à l’Empire, pour acheter un de nos chaudrons. Je n’en revenais tout simplement pas. J’en étais fière bien sûr. Je ne vendais pas tous les jours un chaudron, à une célébrité. Ce nom faisait également référence à un homme que j’avais côtoyé lors de réunions mondaines, des Familles de Sang-Pur. Il était issu d’une digne lignée, mais nous n’avions pas eu l’occasion d’échanger plus que cela. Aujourd’hui serait l’occasion idéale.
Je possédais l’ouvrage en question, et j’espérais bien repartir ce soir avec une dédicace de sa part. Il était resté dans mon sac. Un client de cette importance, ne devait être traité à la légère, ni par-dessus le balai. Je décidais de m’en charger personnellement. Je revenais donc sur mes pas, et interrogeais les salariées féminines, sur l’endroit exact où il se trouvait. A l’atelier, bien entendu ! Puis j’informais l’équipe œuvrant au sein de ce local, que je m’occupais de cette vente, et de cet homme influent.

Je reposais les courriers à l’accueil, car je savais que mon assistante viendrait les récupérer, comme à l’accoutumée. Pour ma part, je tournais les talons, et transplanais à proximité de l’atelier. Il contenait les chaudrons prêts à être expédiés, à nos divers clients. Ils étaient de toutes tailles, mais d’une qualité irréprochable, reconnue unanimement. Je m’avançais en faisant claquer mes hauts talons sur le sol. J’arrivais à sa hauteur, et le saluais poliment, en lui tendant la main.

- Monsieur Flint bonjour, je suis ravie de vous voir en ces lieux. Je souriais, tout en posant un regard affectif, face à ces derniers, qui je le savais, allaient faire le bonheur de la communauté sorcière.

Je reprenais en les lâchant des yeux, et en les reportant sur mon interlocuteur. Je les couvais bien évidemment. Ils étaient notre fierté, et j’aimais chacun profondément.
- Je vous remercie de la confiance que vous nous accordait, dans le choix de vos chaudrons. Je suis là pour vous aider, et je suis convaincue que nous parviendrons à trouver celui qu’il vous faut. Je ferais ce qu’il est bon de faire, pour arriver à cette conclusion.

Je voulais ajouter qu’il était un bon écrivain, mais je gardais cette constatation pour plus tard. Chaque chose en son temps. C’était la meilleure façon de parvenir au terme de cette vente. Je l’observais quelques instants. Je devais reconnaître qu’il était un bel homme, jeune, et je ne doutais pas qu’il avait nombre de jeunes filles décidées à l’épouser. Mais la n’était pas la question. Nous étions ici pour une chose et une seule : trouver le chaudron parfait, parmi tous ceux exposés. Je les connaissais sur le bout des doigts. J’interrogeais Monsieur Flint, sur ce qu’il désirait vraiment, en matière de taille, d’utilisation, et de prix. Ils étaient différents, et ces précieux renseignements allaient me conduire sur la bonne voie.

- Je me permets de vous poser quelques questions, pour vous aider au mieux. Dites moi, quelle taille vous conviendrez ? Et également, quelle utilisation allez vous en faire ? Le prix était une chose fragile, et je la gardais en tête jusqu’à la fin. Une chose intime, que l’on évoquait en privé. Et avec un tel acheteur, cela relevait davantage de la conversation feutrée.

Je préférais l’inviter à me suivre à l’intérieur de l’atelier, au plus près des chaudrons, pour les scruter, et choisir celui qui est fait pour lui. Comme les baguettes, j’avais plaisir à croire que chacun était fait pour une personne, et une utilisation particulière. Mes détracteurs invoqueraient sûrement une folie plausible de ma part, mais l’argument faisait mouche, auprès de la clientèle. En général. Qu’en serait-il auprès de lui ? Allait-il croire en cet argument de vente, allait-il le faire sien ?

- Puis-je vous inviter à me suivre, pour regarder tout cela de plus près, et d’en discuter ensemble ? Je m’avançais donc vers eux, en sentant mon cœur palpiter. J’étais impatiente et excitée, de commencer les festivités.

Cette journée était riche en rebondissements. Elle venait juste de commencer, et j’avais hâte de voir la suite.
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MessageSujet: Re: Un échange de bons procédés Un échange de bons procédés 129196351Dim 31 Jan 2021 - 18:06

Perseus n'aimait pas perdre son temps. Voilà pourquoi il se retrouvait devant l'atelier de chaudrons vendus par les Stomby à une heure si matinale. Il était debout depuis deux bonnes heures et frais comme une fleur. Cigarette au bec, il attendait qu'on lui ouvre pour la vente du chaudron du mois. Cela faisait déjà cinq "rendez-vous" à la fin desquels il était reparti satisfait. Mais ce genre d'objets s'usaient rapidement lorsqu'on créait des poisons de toute sorte. Imaginez bien que ces petites potions mortelles ou nocives s'attaquaient au métal de son contenant. Il avait donc besoin de se ravitailler assez régulièrement. Il ne demandait jamais à Gustaf d'exécuter ce genre de missions. Il lui accordait toute sa confiance quant à la gestion de ses affaires illégales et la protection de ses intérêts, mais au grand jamais il ne lui ordonnerait une telle chose. On lui avait appris de confier ce genre de tâches aux subalternes, dont les elfes de maison. Mais comme toute chose qu'il avait apprise de ses parents, il avait tendance à aller à contrepied. Il relâcha une bouffée de fumée quand un employé vint vers lui et lui annonça qu'il pouvait entrer. Il écrasa le mégot de sa cigarette sous le talon de sa chaussure et le suivit à l'intérieur. Il devait être à peu près 9h01. Il arrivait toujours à l'heure lorsqu'il était question de ses obligations. Jamais, ô grand jamais, il ne manquerait à sa parole. L'employé le mena jusqu'à un lieu qu'il lui semblait connaître. On lui apprit ensuite qu'il devait attendre... ce qui l'ennuya grandement. Il était un sorcier patient, qui ne demandait pas grand-chose sauf d'obtenir ce pour quoi il était venu en un temps record. S'il pouvait expédier l'achat en cinq minutes chrono, il ne s'en plaindrait pas. Mais cette fois-ci se révéla bien différente....

Une femme se pointa devant lui et le salua sans décliner son identité toutefois. Il dut la deviner avec les informations qu'il possédait. Il reconnaissait ce visage pour l'avoir vu quelques fois par le passé à des festivités de sang pur. Mais que lui voulait Selena Stomby ? Cette dernière n'avait jamais fait le déplacement auparavant. Il vint rapidement à la conclusion qu'il y avait hibou sous gravillon et n'appréciait pas tellement cet état des faits. Cela le forçait à garder le silence alors qu'elle parlait en boucle tout en lui posant des questions dont les réponses avaient été données plusieurs mois plus tôt. Soit elle ne se renseignait pas sur ses clients - et dans ce cas, il jugeait cette attitude peu professionnelle - soit elle espérait obtenir autre chose. Il avait l'impression d'être pris au piège et qu'il se refermait peu à peu à mesure qu'il avançait. Quand elle eut fini son petit laïus, il crut bon de conserver le silence encore quelques instants. Il prit le temps de vraiment l'observer analyser les expressions de ses traits. Elle paraissait réellement passionnée de ses chaudrons presque autant que lui de ses livres et potions. “Je vous suis.” Répondit-il avec le sourire.

Il n'avait pour ainsi dire jamais approché ces chaudrons d'aussi près - à l'exception de celui qu'il achetait. En général, il se contentait de dire ce qu'il voulait, quelqu'un allait lui chercher l'objet et il l'examinait de longues secondes sous toutes ses coutures. Et s'il lui convenait alors il payait et transplanait chez lui. Comme il exigeait toujours la même chose, souvent la commande était prête. Cela avait été le cas des deux dernières fois. Mais là il devait s'adapter aux lubies d'une femme certes charmante mais qui lui était inconnue et cela le faisait grincer des dents doucement. “J'en ai un usage tout à fait personnel. Je fais mes propres potions.” Comment expliquer à quelqu'un qu'il produisait et vendait des poisons de toute sorte ? Il préférait ne pas tenter le Basilic. Et il valait mieux demeurer concis et il choisit d'entrer dans son jeu plutôt que de tenter la carte de la franchise de suite. “Ma demande n'a rien de bien original j'en ai peur. Elle est la même à chaque fois. En cuivre. Grand format. Le prix n'a aucune espèce d'importance si je constate que la qualité de l'objet mérite que je débourse la somme de gallions attendue. ” Qu'elle lui montre ce qu'elle pensait ce qui lui conviendrait le mieux. Après tout c'était son travail. “A vous de me dire, miss Stomby, si vous avez des nouveautés depuis le mois dernier qui pourraient m'intéresser.
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MessageSujet: Re: Un échange de bons procédés Un échange de bons procédés 129196351Mar 2 Mar 2021 - 22:09

Perseus Flint. L’auteur à succès était présent, dans mon Empire de vente de chaudrons magiques, pour en acheter un. J’étais bien sûr flattée, et je m’étais empressée de prendre les choses en main. Je laissais cette tâche aux employés habituellement, mais je voulais rencontrer ce jeune homme, que j’avais pu croise lors de réception de Sang-Pur, mais auquel je n’avais pas eu l’occasion de parler. Cela était le bon moment. Et j’espérais pouvoir obtenir un autographe, sur l’ouvrage que m’avais offert Meredith : Le Chant des Vélanes. Je n’avais lu que quelques pages, et je le trouvais fort intéressant. Je me demandais toutefois pourquoi il traitait de ce sujet, alors que les hommes que je côtoyais, étaient plus enclins à considérer les femmes comme inférieures. Et cela faisait plaisir de voir qu’un homme se rangeait de notre côté.

Arrivée à sa hauteur, je le découvrais une cigarette à la bouche, attendant d’être servi. Je le saluais et lui demander à la suite, des renseignements pour trouver le chaudron parfait. Je lui proposais de me suivre, pour qu’il puisse voir les chaudrons de plus près. J’aimais chacun d’eux, et les couvaient jusqu’à ce qu’ils soient vendus. Ils étaient ma fierté, et une source généreuse de revenus. Le prix était certes élevé, mais la qualité et la tenue dans le temps étaient au rendez-vous. On ne trouvait pas mieux ailleurs, je pouvais vous le garantir. Je faisais les présentations.
- Monsieur Flint, voici mes chers chaudrons. Je suis certaine que nous parviendrons à dénicher celui qu’il vous faut. Ils s’étalaient tout le long d’étagères, et un choix infini s’offrait à lui. De toute taille, matière et de différentes couleurs, il y en avait un pour chaque client. Comme il y avait une baguette pour chaque sorcier. Et cela me plaisais bien.

Je l’avais questionné sur l’utilité qu’il allait en avoir. C’était un détail important, car tous les chaudrons ne convenaient pas pour une même chose. J’apprenais que Monsieur Flint confectionnait ses propres potions. Intéressant. Et cela m’indiquait une catégorie de chaudrons vers laquelle me diriger. Pui sil rajoutait des informations sur le format et la matière. En cuivre et grand format. Très bien, je commençais ma recherche. J’admettais être curieuse, à propos de cette histoire de potions maison. Je m’adressais de nouveau à mon interlocuteur.
[/color=lawngreen] - Je suis admirative je l’avoue, préparer des potions n’est pas donné à tout le monde. Vous aurez besoin d’un chaudron plus résistant. J’ai ce qu’il vous faut.[/color] Je me dirigeais vers l’étagère où était stocké les chaudrons en cuivre, et sélectionnais les grands formats. Par chance, l’atelier était tenu d’une main de maître, par le responsable. Ce que j’appréciais grandement.

J’actionnais ma baguette, et faisais venir à moi plusieurs exemplaires. Il pourrait ainsi faire son choix en connaissance de cause. Je lui montrais une sélection de six chaudrons, qui pouvaient convenir à ses critères. Je savais qu’ils seraient examinés sous toutes les coutures, et le comprenais très bien. On n’achetait pas un tel objet les yeux fermés. Avec le prix conséquent qui allait avec.
- Voici une première série d’exemplaires, que je vous laisse contrôler. Je pourrais vous en montrer d’autres, au cas où ceux-ci ne feraient pas l’affaire. Je sais que c’est un choix important.
Il avait parlé ensuite des nouveautés rentrées récemment dans l’atelier. Je réfléchissais un instant, et avançais vers le coin des dernières marchandises, réceptionnées hier. Après un rapide regard, je décidais d’en faire venir trois à moi, avec l’aide de ma baguette. Bien entendu, s’il achetait une nouveauté, elle serait alignée au même prix que les autres. Il fallait fidéliser ses clients, et leur donnait satisfaction, afin qu’ils fassent appel à l’Empire.

- J’ai ajouté trois chaudrons issus des nouveautés reçues hier. Ce qui vous offre un choix supplémentaire. Je vous laisse le temps de les consulter. Je vous attends à côté. Je m’écartais légèrement, pour lui laisser de l’espace, et qu’il ne se sente pas épié. Ce qui était fort désagréable.
J’échangeais quelques mots avec le responsable, qui me révélait que Monsieur Flint était un client régulier depuis environ cinq mois. S’il poursuivait sur sa lancée, il serait un client rentable, et privilégié. Il m’expliquait également en me montrant les parchemins d’achats, ce qui lui correspondait. Je comparais tout cela à ma sélection, et songeais qu’il était probable qu’il trouve ce qu’il était venu chercher. Je revenais vers lui en souriant, et l’interrogeais sur son verdict. Avait-il un  coup de cœur, où devrais-je encore continuer à chercher ?

- Qu’en pensez-vous ? En espérant que les chaudrons vous ont plu, et qu’ils ont pu répondre à vos attentes. D’autres pourraient y répondre plus favorablement. N’hésitais pas à m’en faire part.

J’avais à cœur de le satisfaire, et de conclure cette vente. Il en allait de la réputation de l’Empire auprès de la société sorcière, et de la mienne, par extension. Les rumeurs se propageaient à une telle vitesse, qu’en une seconde à peine, tout le monde était au courant. Et il en était hors de question. Donc je ferais ce qu’il faut pour que cela n’arrive pas. J’étais pendue à ses lèvres, littéralement. De ses paroles allaient dépendre la suite. Je souriais en attendant fébrilement.
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MessageSujet: Re: Un échange de bons procédés Un échange de bons procédés 129196351Lun 22 Mar 2021 - 21:56

Selena Stomby lui rappelait les tableaux de Poudlard, ceux qui gardaient les portes des salles communes et qui ne les ouvraient qu'à des privilégiés. Elle veillait juste ses chaudrons comme des niffleurs  sur leurs gallions et objets brillants. C'était sans doute un point commun qu'ils possédaient là. Il écoutait donc avec une attention non feinte ce qu'elle pouvait bien lui dire. Il demeurait méfiant et prudent toutefois. Il avait appris depuis bien longtemps que les gens faisaient rarement quelque chose d'inhabituel par unique envie. Ils voulaient toujours quelque chose. Une cheffe d'entreprise qui se déplaçait pour la simple vente d'un chaudron, c'était quelque chose d'assez peu anodin. Il la devinait occupée. Il ne s'était jamais plaint du travail de ses subalternes. Loin de là. Est-ce que cela avait un rapport avec ses livres, le casino, son statut de sang pur et d'héritier ou peut-être ses poisons ? “Je n'en doute pas une seconde.” Vu le regard qu'elle arborait, il la rangeait largement parmi ces personnes déterminées qui obtenaient toujours ce qu'elles souhaitaient. S'il ne se pliait pas à ses exigences et ne jouait pas le jeu, il était à peu près certain qu'il en paierait le prix d'une manière ou d'une autre. Il n'aimait pas se faire des ennemis, bien au contraire. Il n'était pas timide pourtant. Lorsqu'il s'agissait de haïr quelqu'un, il s'en donnait à cœur joie. Il avait même un côté très bitch qu'il assumait parfaitement mais ne montrait guère peu. Il ne déclarait jamais de guerre ouverte.

Voilà qu'elle le complimentait à présent. Elle le brossait dans le sens du poil et voilà quelque chose qui le tendait, l'irritait toujours. Il était habitué à ce genre de situation. Depuis l'enfance. On l'avait toujours érigé en enfant prodigue et prodige. Perseus ci. Perseus ça. "Perseus connaît très bien sa généalogique". "Oh qu'il est si bien éduqué votre garçon". L'enfant parfait jusqu'au bout des ongles. Maintenant, en tant qu'adulte, il arrivait qu'on le critique, ouvertement ou non. Il se fichait bien d'ailleurs qu'on le juge "arrogant" ou "irascible". Il était doué pour faire l'inverse de ce qu'on attendait de lui. Dans ce cas précis, il resta silencieux et pinça discrètement les lèvres. Il attendait de savoir à quelle sauce elle comptait le manger. Il lui laissait bien volontiers l'impression de mener la conversation si cela l'amusait. Il préférait se concentrer sur les chaudrons qui lui étaient présentés. Morgane qu'il aimerait avoir une cigarette ! Les bras croisés, une main sur le menton, il donnait sans doute l'illusion de réfléchir. Et c'était vrai quelque part. Il observait bel et bien ces petits bijoux - car ils étaient tout de même ses outils de travail - pour décider lequel il prendrait. Du coin de l'œil, il la voyait discuter avec le responsable, ce sorcier auquel il avait à faire habituellement.  

Il prit la décision de tenter la nouveauté... Non pas que cela soit vraiment déroutant, mais cela ne faisait pas non plus partie de ses habitudes. Il reporta son attention sur la jeune femme qui s'approchait à nouveau de lui. Elle ressemblait à une sorte de reine dans son petit royaume. Elle était sur son territoire, ça, il ne dirait pas le contraire.  “Je vais vous en prendre deux.” Annonça-t-il comme s'il s'agissait là d'une nouveauté qu'il fallait absolument mettre à la Une de la prochaine gazette. N'était-ce pas ce qu'elle désirait après tout ? Lui montrer qu'elle avait cœur à respecter ses engagements et qu'il faisait partie de ses meilleurs clients ? Qu'il était important pour mieux entretenir une bonne relation avec lui ? “Ma commande habituelle. Et pour le second, je vous laisse déterminer celui qui vous semble le plus approprié.” Il lui faisait suffisamment confiance pour lui fournir un chaudron de qualité. Il ne faisait évidemment pas partie de ces machistes qui traitaient les femmes de pouvoir avec mépris. Il avait tendance à les encourager. Un complexe d'Œdipe inachevé peut-être ? Une volonté de se détacher de son père sans doute qui méprisait toutes celles qu'il considérait comme le sexe faible. Il n'était pas tout à fait féministe pour autant. Il faisait juste plus que les autres hommes. Rien de particulièrement glorieux. “Prouvez moi que j'ai raison de vous faire confiance et je ne dois pas aller chercher chez l'un de vos concurrents. ” Il ne lui rendait pas forcément la tâche facile. Car, il était tout à fait capable de pinailler s'il le fallait. Il inclina légèrement la tête sur le côté. Il doutait pourtant peu de son professionnalisme...
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MessageSujet: Re: Un échange de bons procédés Un échange de bons procédés 129196351Ven 28 Mai 2021 - 22:35

Ma journée avait débutée sur les chapeaux de roues. Habituellement, je m’enfermais dans mon bureau, pour traiter les affaires courantes, et envoyer des courriers par hibou. Rien de très exceptionnel. Mais ce matin, ma routine avait changée, pour se transformer en une chose beaucoup plus amusante. Rencontrer la clientèle. Enfin, pas n’importe laquelle : Perseus Flint était un homme influent dans notre société sorcière, et je comptais bien le fidéliser, et faire de lui un client privilégié. Je m’y emploierais de tout mon être.  Il me faisait confiance pour lui trouver le chaudron idéal. Je ne savais toujours pas l’utilisation exacte qu’il en ferait, mais cela ne changeait pas le but de ma présence à l’atelier.

Perseus semblait être en proie à une profonde réflexion. Ce n’était pas une décision qui se prenait à la légère. J’étais sûre de la qualité de mes chers chaudrons, mais je comprenais tout à fait qu’il puisse éprouver une certaine hésitation, entre les modèles, et qu’il ai le désir d’en voir davantage. Je patientais en attendant sa réponse, poursuivant ma propre réflexion. J’aimais anticiper et avoir un coup d’avance, pour ne pas me retrouver dans l’embarras. Je m’étais renseignée auprès du chef de l’atelier, et avais consulté le registre. Alors que je revenais vers mon interlocuteur renommé, j’entendais qu’il avait décidé d’acheter deux chaudrons, au lieu d’un. Voilà qui devenait très intéressant. ..
 -  Vous m’en voyez ravie, Monsieur Flint. Je l’étais vraiment. Un sourire prenait place sur mon visage, et une certaine excitation commençait à m’envahir.  Néanmoins, je la gardais pour moi, comme on me l’avait appris, lorsque j’étais enfant. Ne pas montrer ses émotions, maîtriser ses nerfs.  Pour cette dernière action, j’avouais avoir des lacunes. Mais à cet instant, il ne s’agissait pas de cela.

J’avais ajouté des chaudrons reçus la veille, pour étoffer son choix. Ils n’étaient pas encore à la vente, mais une exception était faite pour lui. J’étais aiguillée pour le premier chaudron, et j’avais carte blanche pour le second. Il était hors de question que je rate cette vente. Je prenais quelques instants pour déterminer celui avec lequel il allait repartir. Une décision importante.  Je reportais mon regard sur l’atelier, et ses étagères de chaudrons bien rangés, les uns à côtés des autres.  Un silence flottait dans l’air, aussitôt brisé par le son de mes talons sur le sol. J’avançais dans leur direction, et me saisissais de ma baguette, pour faire venir à moi un récipient, qui avait toutes les qualités pour satisfaire son désir. Je le déposais délicatement à ses pieds, afin qu’il puisse l’examiner sous toutes les coutures.
 -  Je vous remercie de m’accorder votre confiance. L’Empire se fait une vocation de répondre aux attentes, et aux besoins de nos clients. Notre panel est large, et nos chaudrons sont présents dans un bon nombre de foyers, ou de boutiques de notre société sorcière. Leur qualité est un gage de professionnalisme.

Puis je reprenais d’un ton des plus sérieux.  -  En voici un autre, qui je le pense conviendrait à ce que vous voulez en faire. Il est robuste, épais et la matière est résistante. Et ce qui ne gâche rien, il a un bel esthétique ! Glisser un petit trait d’humour n’était pas coutumier pour ma personne, mais en une telle situation, cela était toujours agréable. Et puis il fallait savoir flatter son interlocuteur.

Perseus Flint me mettais au défi de lui prouver qu’il pouvait me faire confiance.  Bien évidemment, il n’aurait pas à aller chercher son récipient, chez la concurrence. Je n’avais pas de doutes sur mes produits. C’était les meilleurs, un point c’est tout. Et je n’autoriserais personne à évoquer le contraire. Je tenais à le rassurer. Mon attention était troublée par un hibou qui survolait l’atelier, pour se rendre directement à l’endroit où les courriers étaient réceptionnés. Je le suivais des yeux un instant, m’interrogeant sur la teneur de cette missive. Je la lirais plus tard. L’heure était à la vente.  Revenant vers mon interlocuteur, je lui répondais d’un ton calme.
 -  Vous n’aurez pas à aller voir ailleurs, je puis vous le garantir. J’étais des plus sérieuses.  

Je ne pouvais m’empêcher de toucher mon cher chaudron du bout des doigts. Ils étaient comme mes enfants, des petits êtres fragiles sur lesquels il fallait veiller, et les protéger. J’étais leur mère, en quelque sorte. Et mon devoir était de trouver pour chacun d’eux, leur propre destin.
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MessageSujet: Re: Un échange de bons procédés Un échange de bons procédés 129196351Dim 25 Juil 2021 - 22:08

Sous la surface et les courtoisies professionnelles, il se cachait quelque chose. Mais il manquait à Perseus une variable pour mettre le doit sur la réponse possible. Ce n'était pas une question d'argent ou plutôt cela allait au de delà de cet échange commercial. Un chaudron contre des gallions. Donnant donnant. Et elle soignait très bien sa présentation. Elle le traitait avec politesse et vantait le mérite de ses produits. N'importe quel homme en serait sûrement flatté. Elle se déplaçait de sa tour d'ivoire pour gérer cette rencontre. Rien ne laissait supposer que cela se produisait souvent. d'autres hommes penseraient sûrement que c'était le minimum. Mais Perseus n'était d'aucune des deux écoles présentées ici. Il faisait partie de la troisième, les plus prudents, ceux qui se méfiaient. Il avait envisagé plusieurs scénarios : il s'agissait d'une fan - et la solution la moins gênante - elle voulait un partenariat commercial - allez savoir ce qui se tramait dans cette jolie tête - et la possibilité la plus désagréable, elle avait bougé son royal derrière pour une proposition d'ordre matrimonial. Malheureusement, on l'approchait encore pour cette raison. De plus en plus, depuis qu'il avait rencontré la célébrité. Mais il optait davantage pour une des deux premières. Si elle désirait simplement un autographe, il en serait assurément soulagé.

Pour le moment, elle lui présentait les derniers articles comme une mère fière du dernier optimal de son enfant. Il y avait quelque chose de malaisant à cela. Mais dans son esprit parfois très tourmenté, il comprenait ce sentiment. Il voyait ses livres comme une extension de lui-même. Et parfois, il les aimait. Parfois, il les détestait. Ce que cela voulait dire de lui, il préférait ne pas creuser. Il écoutait et contemplait son interlocutrice avec attention et curiosité. A l'entendre, elle lui vendait du rêve et était aux chaudrons ce qu'était Ollivander aux baguettes : maître en la matière. Et il pouvait bien la croire sur la question. Quand elle lui laisse l'occasion d'observer l'objet, il ne se fit pas prier. Ainsi, dans un silence de cathédrale, il tourna autour du chaudron et l'apprécia comme l'amateur avisé qu'il était. Il se présentait comme tel en tout cas. Il savait parfaitement qu'il était bien davantage. Après une bonne minute, il reporta son attention sur son interlocutrice. Elle représentait tout ce qu'un sang pur dépréciait chez une femme : de toute évidence intelligente, parfaitement indépendante et courageuse. “Je crois que nous avons trouvé un accord.” Dit-il avec un sourire satisfait. En vérité, elle avait surtout prêché un convaincu. Il n'y avait eu aucune raison particulière de lui vanter la qualité des chaudrons. Il n'en avait jamais douté. Mais il avait choisi - tout à fait volontairement - d'entrer dans son jeu. Histoire de ne pas foncer dans le tas.

Contrairement à la coutume - et il avait la nette sensation qu'elle ne le laisserait pas partir comme ça - Perseus décida de ne juste signer la vente, prendre ses clics et clacs et rentrer chez lui. Non, cette fois-ci, il prendrait le temps - dans la mesure du possible - pour discuter et apprendre ce qu'elle lui voulait. “Je vous remercie de vous être penchée personnellement sur mon cas.” Le pensait-il réellement ? Il lui laissait la possibilité de choisir la réponse qui lui convenait le mieux. “Rares sont les chefs d'entreprise qui se donnent cette peine.” Là cette fois, il s'agissait de la vérité. S'il détestait déléguer, il lui arrivait de demander à Ambre, son assistante, de gérer les rencontres professionnelles qu'il jugeait superflues. Il fronça les sourcils et demanda finalement avec toute la courtoisie du monde dans la voix : “Que puis-je faire pour vous rendre la pareille ?” Pour de si beaux yeux, il était prêt à rendre un service ou deux, tant que la demande restait dans la limite du raisonnable. Car après tout... avec son petit manège, Perseus Flint avait perdu un temps précieux. Ironiquement, il était prêt à lui en accorder davantage si elle en venait au fait.
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MessageSujet: Re: Un échange de bons procédés Un échange de bons procédés 129196351Jeu 2 Sep 2021 - 20:58

Perseus Flint observait sa marchandise, sous toutes les coutures. Choisir un chaudron, n'était guère aisé, et ne se faisait pas, dans un claquement de doigt. Certains n'y consacrait pas plus de cinq minutes, lorsque d'autres pouvaient y passer des heures. Une troisième catégorie, envoyait une personne chargée de faire l'achat, en leur absence. J'attendais patiemment, espérant qu'elle serait à la hauteur, de ce qu'il en voulait. Il était bel homme, élancé, et très élégant. Les jeunes femmes devaient se bousculer, sur son passage, ou lors d'une apparition publique. Meredith pouvait être fière, de son célèbre parrain. Ce dernier finissait par donner son verdict : un accord pouvait être trouvé. Accompagner d'un sourire ravageur.
- J'en suis ravie, soyez en sûr. Je vais demander au responsable, de vous les préparer, pour le transport. Avec le plus grand soin. Je faisais signe à ce dernier, qui demeurait non loin de nous. Il s'approchait, et je lui donnait les instructions. Prendre une infinie précaution avec ces chaudrons, la moindre éraflure, ne saurait être tolérée. Et je ne plaisantais pas. J'avais confiance en cet homme, qui œuvrait pour l'Empire, depuis de nombreuses années. Il les aimaient autant que moi, et veillait sur leur sort, de très près.

J'étais surprise. Je ne m'attendais aucunement, à ce que Monsieur Flint me remercie pour la gestion de cette vente. Il n'avait pas tord. Les chefs d'entreprise, restaient entre les quatre murs de leur bureau, au sommet. Mais je m'étais donnée la peine de me déplacer jusqu'à lui, et il fallait avouer, que je ne le regrettais pas. J'étais touchée. Habituellement les hommes auxquels j'avais à faire, ne daignaient pas m'adresser la moindre parole, après avoir réalisé leurs achats. Une femme à la tête d'une société, était inenvisageable, dans notre société. Mais il semblerait que l'auteur à succès, ne soit pas de leur côté. La preuve en était, ces paroles polies. Je lui souriait à mon tour.
- Ce fut un plaisir. Et je vous remercie à nouveau, pour votre confiance, et votre patience. Vous avez frappé, à la bonne porte. Assurément, il n'y en avait pas de meilleure. Un gage de qualité, à n'en pas douter. Une renommée au-delà des frontières britanniques, ne laissait pas indifférent.  

A son tour, de demander, ce qu'il pourrait faire pour moi. Décidément, cette vente ne ressemblait à aucune autre. Je ne réfléchissais pas longtemps cependant. Je savais ce que je voulais, depuis le départ. Sa filleule m'avait offert un des ses ouvrages, et j'aimerais y voir figurer, un autographe, de sa plume. Je ne l'avais pas terminé, mais les quelques pages que j'avais lues, m'avais convaincue de finir le livre. Il y parlait des femmes, comme rarement un homme le ferait. Cela méritait de plus amples informations. Je reportais mon regard sur lui, et lui répondait d'un air amusé.
- Il n'y a rien de compliqué, là-dedans. J'ai eu la chance de rencontrer votre charmante filleule, Meredith Hawthorne, qui m'a offert un de vos volumes : Le Chant des Velanes. Et je dois dire, qu'il est tout à fait fascinant. Je n'en suis pas encore arrivée à la fin, mais j'aimerais un autographe, de votre part. J'en serais extrêmement heureuse. J'avais justement l'ouvrage en question avec moi. Ma plume nous attendait dans mon bureau. Je ne confierais pas cela, à la première venue. Et dans ce sens, cette vente ne pourrait pas se terminer ici, à l'atelier. Comme une vulgaire tractation, chez les Moldus. Inconcevable, tout simplement. Et un homme de son rang, méritait plus de classe.

- Monsieur Flint, puis-je vous proposer de terminer tout cela dans mon bureau ? Il y a des documents que je dois vous remettre, entre autre le certificat d'authenticité des chaudrons, l'acte de cessation, et peut-être prendre un verre de votre choix. Shirley mon assistante, va s'en occuper. Un cadre plus privé, serait plus propice à cet échange. Il y avait des choses, qui n'avaient pas à être exposées au grand jour. Et songeait dans cet élan, qu'il pourrait y être sensible.
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