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On dit que dans le lac, il y a des sirènes. [Sean]

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MessageSujet: On dit que dans le lac, il y a des sirènes. [Sean] On dit que dans le lac, il y a des sirènes. [Sean] 129196351Dim 17 Nov 2013 - 0:06

La jeune fille soupira. Elle lâcha sa plume, et se massa doucement le poignet. Cela faisait deux heures qu’elle travaillait sur son devoir d’histoire de la magie, et son dos, comme chacun des muscles de son bras gauche commençaient à la faire souffrir. Elle rejeta sa tête en arrière, et ses longs cheveux blonds coulèrent sur son dos. Nous étions samedi, en fin de matinée, et un soleil radieux balayait les colossales étagères de la bibliothèque. Ce n’était pas dans les habitudes d’Alannah de se lever tôt pour travailler, et pourtant, sous la grande insistance de l’une de ces amies, Clémence, elle avait consentit à quitter l’agréable chaleur de ses couvertures pour les chaises trop dures de la bibliothèque. Elle avait cru que cela serait plus facile, en présence de son amie, et de si bon matin, pourtant son esprit divaguait sans cesse, passant d’une pensée à une autre sans s’arrêter, et elle ne parvenait pas à se concentrer pleinement sur son devoir. Clémence, à ses côtés, était plongée dans un vieux livre aux coins cornés et aux pages jaunies duquel elle tirait quelques informations précieuses à l’avancée de son travail. A nouveau, la jaune et noir poussa un soupir de découragement, attrapa sa plume et s’efforça de suivre l’exemple de sa camarade. Elle parvint à poser encore quelques phrases sur le parchemin, puis, après une nouvelle minute d’effort, elle ferma avec violence le livre qu’elle avait emprunté, reboucha son encrier, et fourra ses devoirs dans son sac. Après quoi, agacée par son incapacité à avancer et son envie pressante de faire un tour dehors pour profiter du soleil, elle sortit de la bibliothèque en promettant à Clémence qu’elles déjeuneraient ensemble plus tard. Ce ne fut que lorsqu’elle atteignit les escaliers qui descendaient aux cachots que son pas devint plus léger. A vrai dire, Alannah était du soir. Elle aimait attendre les dernières lueurs du jour pour se mettre à travailler, elle aimait profiter du calme apaisant du soir et de la nuit pour se mettre à faire ses devoirs. Ce n’était qu’à cette période-là qu’elle était le plus productive, et qu’elle prenait le plus de plaisir à travailler. Si elle était allée à la bibliothèque ce matin-là, ce n’était que parce que Clémence le lui avait demandé, sinon, elle aurait continué à dormir profondément. Son envie de travailler n’aurait alors apparu que le soir-même, quand elle aurait été blottie contre la large cheminée de la salle commune, une fatigue électrisante lui parcourant les veines.

La jaune et noir parcourut les couloirs des cachots en quelques minutes. Elle connaissait le chemin par cœur, pour l’avoir tant emprunté les cinq dernières années. Si on le lui avait demandé, elle l’aurait également retrouvé dans la pénombre, les yeux bandés. Elle savait qu’il ne fallait pas s’aventurer trop loin, car ensuite, c’était l’antre des Serpentards, et la plupart ne toléraient pas que les Poufsouffle s’aventurent sur leur territoire. Parfois, la jeune fille se demandait pourquoi les professeurs avaient choisis de placer dans les soubassements de l’école, trop près l’un de l’autre, deux maisons qui ne se supportaient pas. Les deux maisons étaient certes représentées par des animaux qui aimaient vivre sous terre, mais également qui étaient nés pour s’entretuer. C’était tout de même une drôle de situation, d’autant plus qu’après avoir fait quelques recherches sur les blaireaux, Alannah avait découvert que ceux-ci avaient pour habitude de manger des vipères, et que le venin de celles-ci était sans effet sur le mustélidé, ce que la jeune fille trouvait tout à fait hilarant. Pour sa part, elle trouvait la métaphore tout à fait véritable, elle avait appris à ne pas réagir aux insultes ou aux murmures qui parcouraient les vert et argent lorsqu’elle et ses amies passaient devant eux, comme le blaireau, elle était désormais insensible à leur venin. Quel venin, d’ailleurs ? Leurs mots étaient vides de sens, remplis d’orgueil et de fausseté. Ils n’étaient pas heureux, et de cela, ils ne s’en rendaient pas compte. Toutefois, malgré son caractère enflammé et sa franchise trop grande, la jaune et noir se retenait de dire tout haut ce qu’elle pensait, car elle savait que par les temps qui couraient, cela n’était pas prudent. Après tout, elle avait du sang moldu dans les veines, et cela, c’était un sacrilège… pour eux.

La jeune fille pénétra donc dans la salle commune des Poufsouffle, joviale, agréable, parée de tissus jaune chatoyants. Elle salua d’un sourire quelques-uns de ses camarades, qui discutaient dans un coin, et pénétra dans son dortoir. Là, elle y déposa toutes ses affaires, puis, son entrain revenu, elle s’arrêta quelques minutes pour discuter avec une de ses camarades. Après quoi, elle remonta des sombres cachots jusqu’à la lumière, elle déboucha dans le hall, et, en simple chemise, sortit dehors. Immédiatement, les rayons de l’astre du jour l’enveloppèrent, et elle ferma les yeux, ravie de sentir sa chaleur bienfaisante sur sa peau. Elle resta ainsi quelques secondes, offrant son corps frémissant aux rayons mordorés. Ses longs cheveux blonds, qui cascadaient sur ses bras et dans son dos s’illuminèrent, et lorsque ses paupières s’ouvrirent à nouveau, ses yeux bleus devinrent plus clairs encore. Alors, heureuse de pouvoir se promener dans l’air d’automne en cette belle après-midi, elle se mit à sourire. Puis, elle descendit doucement vers le lac, profitant de la beauté du ciel, et du paysage autour d’elle. Alannah inspira profondément, gorgeant ses poumons d’une grande goulée d’air frais. D’un pas joyeux, elle se mit à marcher jusqu’au lac. Là, elle s’arrêta quelques instants, profitant de la vue, et contemplant avec un certain intérêt les jeux lumineux que le soleil produisait sur les vaguelettes du lac. La jeune fille prit une nouvelle inspiration, elle se sentait bien. L’atmosphère à Poudlard, ces temps-ci, était plus qu’étrange, avec la montée en puissance de ce mage noir et les remous ténébreux qui se produisaient dans l’ombre du monde sorcier, la jaune et noir était donc parfaitement heureuse d’échapper à ce drôle de sentiment qui la prenait lorsqu’elle croisait le regard certains serpentards, et les frissons qui lui couraient dans le dos à chaque fois qu’elle tournait dans un nouveau couloir.

Là, elle était seule, dehors, avec le soleil et le lac pour seuls amis, et elle était bien. Elle se mit alors à marcher le long du lac, sur la berge légèrement surélevée, réfléchissant à ses devoirs, et aux derniers ragots qu’elle avait entendu, essayant de démêler le vrai du faux. Etait-ce vrai qu’Elle et Lui étaient à nouveau ensemble ? Etait-ce vrai qu’Elle avait eu un piètre en potion alors qu’elle avait de bonnes notes dans toutes les matières. Alannah n’aimait pas juger les gens sur ce qu’elle entendait, elle ne trouvait pas cela juste. Si elle ne connaissait pas la personne, elle ne préférait pas avoir d’avis, ni de jugement à porter sur celle-ci. Après tous, les ragots et les rumeurs étaient d’horribles choses qui pouvaient détruire une réputation, et même parfois des vies. Et la jeune fille savait très bien qu’elle détestait que l’on raconte des faussetés à son sujet, alors elle ne le faisait pas envers les autres. Par respect, et surtout, parce qu’elle trouvait cela juste. C’est ainsi que, alors qu’elle se perdait dans ses pensées, elle marcha trop près de la berge, qui longeait l’eau, deux mètres au-dessus du lac. La terre, effritée et peu solide, se détacha soudainement, et le sol sous Alannah s’effondra. Dans un cri de surprise, elle glissa le long de la berge, s’écorchant les mains dans de vaines tentatives pour empêcher sa chute, et fut engloutie par les flots.



[spoiler]:


Dernière édition par Alannah Bradfort le Dim 17 Nov 2013 - 20:48, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: On dit que dans le lac, il y a des sirènes. [Sean] On dit que dans le lac, il y a des sirènes. [Sean] 129196351Dim 17 Nov 2013 - 17:30

Sean s’était levé de bonne heure. Il devait rattraper le retard qu’il avait pris avec toute cette histoire de boissons empoisonnées. Il avait tellement eu de fièvre et d’hallucination qu’il avait dû rester au lit pendant quatre jours. En même temps, il aurait mieux fait d’y rester le premier jour au lieu d’aller faire un tour dehors et empirer la maladie. Il savait qu’il n’était pas devenu malade naturellement à cause du temps, mais le fait d’aller en chemise dans l’air frais avec de la fièvre n’avait pas pu lui faire du bien. Maintenant, il se retrouvait à devoir rattraper tous les cours qu’il avait manqué sans oublier les devoirs immenses qu’il devait rendre pour le lundi qui suivait. Il en était à sa dernière année ce qui voulait dire qu’il n’y avait pas le temps de se divertir et de tomber malade. Sinon, il n’y avait plus qu’à travailler deux fois plus pour essayer d’arriver un jour à rattraper les autres. Encore heureux que Sean prenait parfois un peu d’avance sur les autres en temps habituel. Il n’avait plus grand-chose à récupérer sur Dex pour en être à sa hauteur.

Il comptait donc lui piquer son cours de défense contre les forces du mal pour finir sur le devoir complexe que leur professeur avait donné. Il était particulier comme enseignant. Le bleu ne l’avait jamais vu encore mais il avait entendu des rumeurs sur lui. Il n’était pas sûr de vouloir suivre ses cours. Il n’était pas des plus aimables et fréquentables que l’on puisse trouver. Seulement, Sean n’avait pas le choix que d’y aller. D’ailleurs, s’il voulait bien se faire voir, il ne pouvait pas se permettre de louper une seule autre fois cet enseignement. Plus que ça, il devait essayer d’être en avance pour pouvoir répondre correctement aux questions et pouvoir se défendre durant les cours pratiques. Il n’avait pas encore été mis face à des inferis et il ne voulait pas tomber raide évanoui si c’était le cas. Il se prépara donc à grande vitesse pour avoir le plus de temps possible. Alors qu’il revenait de la salle de bain et arriva discrètement près des affaires de son camarade pour prendre son cours sans le réveiller, il sentit une main puissante se poser sur son épaule.

Il se retourna brusquement pour voir Swan lui montrer l’entrée du dortoir. Le serdaigle fronça les sourcils. Il ne comprenait pas vraiment comment son meilleur ami pouvait être déjà réveillé. Il était bien connu qu’il faisait la fête assez tard dans la salle commune et dormait jusque pas d’heure le lendemain. Il ne voyait donc pas ce qu’il pouvait lui vouloir à cette heure-ci un samedi. C’est alors qu’il remarqua sa tenue. Il s’était préparé pour un entraînement de quidditch. Fronçant un peu plus les sourcils, Sean n’arrivait pas à se souvenir de la date pour l’entraînement par équipe. Il était pourtant persuadé que ce n’était pas pour le jour-même. Swann continuait d’insister pour qu’il se prépare malgré le fait qu’il soit perdu. C’est alors qu’il se rappela que son meilleur ami lui avait dit qu’il lui donnerait des cours particuliers pour qu’il s’améliore en vol et en tant que poursuiveur. Il comptait sur lui pour le prochain match.

Alors dans un combat de signes discret, Sean essaya de repousser le cours particulier pour faire comprendre à son camarade qu’il avait des cours réels à rattraper. Il n’y avait rien à faire. Quand Swann avait une idée en tête, on ne pouvait pas la lui enlever. Surtout, il voulait absolument gagner la coupe de quidditch pour sa dernière année et en tant que capitaine. Or, Sean était loin d’être exceptionnel pour le moment. Il était juste une recrue de dernière minute qui avait vu son vertige plus ou moins disparaitre. Le bleu ne put donc que laisser retomber le sac de Dexter et prendre sa tenue provisoire dans sa valise. Il était loin d’être satisfait de ce changement de plan et cela pouvait se voir sur son visage. Il allait devoir passer son dimanche sur ce fichu cours alors qu’il aurait pu être tranquille. Sa mauvaise humeur ne dérangea aucunement Swann. Il en était même plutôt content. Il devait penser qu’il donnerait plus d’énergie dans ses passes et dans ses tirs. Il allait pouvoir lui apprendre à contrôler sa colère, son exaspération et sa panique. Et puis, avec l’énervement, il ferait moins attention au fait qu’ils volaient à quinze mètres du sol.

L’entrainement fut une véritable torture pour les deux meilleurs amis. L’un n’arrivait à rien tandis que l’autre ne pouvait que remarquer l’inutilité du premier. Il y avait de quoi créer une véritable tension entre les deux. Au bout de quatre heures sans véritable réussite, ils décidèrent d’abandonner avant de transformer le stade en une arène sanglante. Il n’y eut que du silence entre les deux alors qu’ils allèrent prendre une douche et se changèrent. Ils savaient qu’il fallait quelques heures chacun de leur côté à ressasser l’entraînement avant de pouvoir se reparler et faire une évaluation nouvelle de l’amélioration de Sean.

Alors, au lieu de suivre le capitaine Jones vers la grande salle, il partit vers les grandes étendues d’herbe du parc. Il savait qu’il ne pourrait pas se concentrer pleinement pour comprendre un cours maintenant. Il était bien trop excité et fatigué en même temps pour être efficace. Il valait donc mieux qu’il se promène un peu et se change les idées. Seulement, même marcher ne semblait pas assez pour se poser. Il continua tout de même sachant qu’aller s’asseoir dans la salle commune serait une bêtise. Il ne voyait personne aux alentours qu’il connaissait. Par contre, il vit au loin une jeune fille se promenant à la limite du lac. Il ne pouvait pas bien voir d’où il était, mais il avait l’impression qu’elle était bien trop près du bord pour que ce soit bon pour elle.

Il se mit à marcher automatiquement vers elle. Il ne savait pas s’il la connaissait ou non. Il ne pouvait que voir ses longs cheveux blonds s’illuminer au soleil. Il connaissait plusieurs filles qui pouvaient être décrire avec de pareils cheveux. Il verrait donc bien en se rapprochant. Plissant les yeux pour mieux l’observer, il put conclure que ses cheveux n’appartenaient pas à une personne qu’il connaissait bien. Il l’avait peut-être déjà aperçu à des cours ou dans des couloirs mais sans plus. Il vit son pied glisser vers le bord boueux de la berge. Sean eut un mouvement de protection, lançant son bras vers l’avant pour la rattraper, mais elle était encore trop loin pour pouvoir la toucher.

Attention !


C’était trop tard. Elle avait déjà dérapé et ne put se rattraper. Elle donna durant un court instant l’impression qu’elle n’avait aucun équilibre. Sean se mit à courir vers l’endroit où elle avait basculé. Il ralentit avant de se rapprocher lui aussi de la berge. Il ne voulait pas faire la même chose qu’elle et ainsi leur enlever toutes chances de s’en sortir sans trop de dégâts. Regardant ses vêtements propres, il hésita un instant mais il finit tout de même par s’allonger sur l’herbe humide et plonger sa main vers elle. Il la tendit autant que possible.
Tiens, attrape-la ! Arrête de gesticuler de partout et prends-la !

Sean s’avança un peu plus vers l’étendue d’eau. Avec toutes les éclaboussures, il n’arrivait pas vraiment à voir où elle était. Il sentait que le sol en dessous de lui était loin d’être stable. Il espérait qu’il réussirait à la récupérer sans plonger à son tour dans les eaux plus ou moins calmes. Enfin pour ça, il fallait qu’elle remarque qu’il soit là, ce qui semblait compliqué avec la gadoue qui devait l’empêcher de retrouver un certain équilibre.
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MessageSujet: Re: On dit que dans le lac, il y a des sirènes. [Sean] On dit que dans le lac, il y a des sirènes. [Sean] 129196351Dim 17 Nov 2013 - 21:34

-Attention ! Fut le seul mot qui parvint à ses oreilles avant que le sol ne s’effondre sous son poids.

La terre dérapa brusquement sur une couche plus faible, et durant un instant infime, elle eut la singulière impression de flotter dans le vide. Etourdie par cette impression, qui était renforcée par son vertige sévère, elle eut le réflexe de se raccrocher à la paroi terreuse. Ses ongles rentrèrent dans la terre friable, quelques-uns se cassèrent brusquement en rencontrant des pierres, tandis que ses doigts pâle se striaient de fines rayures rouge, écorchés par les quelques cailloux tranchants présent dans la pente. Le bout de ses chaussures raclèrent la berge, freinant légèrement sa chute certaine vers les eaux sombres du lac. Puis soudainement, elle parvint à s’accrocher à une fine plante qui avait poussé à cet endroit-là, et elle crut pouvoir éviter le pire. Toutefois, le petit végétal n’était conçu que pour résister à la gravitée exercée sur son corps, et non pour le corps d’une jeune femme, et ses racines cédèrent. Avec un léger cri de surprise, la jaune et noir se sentit tomber à nouveau, et quelques secondes plus tard, ses pieds percutaient la surface calme du lac. Elle s’enfonça dans l’onde, et un violent frisson parcourut son corps, lorsque les flots glacés l’entourèrent toute entière. Pendant un instant, incapable de faire le moindre mouvement, elle garda ses yeux fermés.

Sous l’eau, tout était subitement très différent. Les sons n’étaient plus, ou très peu distincts, ses mouvements, bien plus lents, et la jeune fille s’imagina être dans une bulle. Autour d’elle, il n’y avait plus rien. Seules ses pensées subsistaient, car tout s’était éteint. Elle n’avait plus d’image, plus de son, et ses mouvements étaient quasi inexistants. Elle se sentit presque… bien. Il n’y avait plus ce brouhaha incessant qui régnait dans Poudlard, il n’y avait plus ces regards soupçonnés lancés à chaque coin du château, il n’y avait plus cette ambiance étrange qui lui donnait envie de se réfugier dans sa couette. Non, sous l’eau, il n’y avait plus rien. Il n’y avait qu’elle, et peut-être quelques créatures cachées non loin, effrayées par son entrée brusque dans le monde aquatique. Elle n’osa ouvrir les yeux. Peut-être parce qu’elle ne voulait troubler ce calme singulier qui s’était installé en elle… ou alors elle avait peur de trouver devant elle un être diaphane aux longues dents pointues. Elle ne le savait guère, mais ne daigna pas lever un seul instant ses paupières irrémédiablement closes.

Puis, ses poumons commencèrent à la bruler doucement, lui rappelant qu’elle avait besoin d’oxygène pour vivre, et qu’elle n’avait pas la capacité de respirer sous l’eau. Alors, remise de sa chute brusque dans les eaux froides du lac de Poudlard, elle se mit à battre vigoureusement des pieds, et fit de grands mouvements avec ses bras. Elle parvint à se hisser hors de l’eau quelques secondes plus tard. Elle inspira profondément, remplissant ses poumons avides de l’air extérieur, si précieux. Cependant, pour garder la tête hors de l’eau, et flotter correctement, elle dû continuer ses mouvements précipités, projetant quelques gerbes d’eau autour d’elle l’empêchant de voir correctement, et surtout d’entendre correctement. Elle tenta de s’approcher de la berge, et de prendre appuie sur les roches plus solides dans l’eau, mais lorsqu’elle arriva enfin à se tenir à peu près debout, elle céda brusquement, et elle plongea de nouveau dans le lac. Dans un réflexe qu’elle avait peu à peu acquis à Poudlard, elle plongea sa main dans l’eau pour saisir sa baguette, mais ses doigts n’embrassèrent que le vide. Paniquée, elle tâta ses poches à la recherche de son précieux instrument, mais ne le trouva pas. Elle commença alors à regarder tout autour d’elle, enfilant ses doigts dans tous les creux de la berge qu’elle trouvait. Elle plongea même plusieurs fois sous l’eau froide, ouvrant grand les yeux, pour tenter d’apercevoir le fond du lac. Toutefois, ses mouvements frénétiques avaient soulevés la boue et la vase qui était restés bien en place tout au fond de l’étendue, rendant l’eau trouble. Il lui était donc impossible de chercher sa baguette dans de telles conditions.

Durant un instant, affolée, elle envisagea toutes les solutions possible : crier à l’aide le plus fort possible, nager jusqu’à la rive la plus proche, puis courir au château pour demander à quelqu’un de faire un accio sur sa baguette. Elle hésita quelques secondes, puis, soudainement alors qu’elle commençait à perdre ses forces et son courage, une voix se fit entendre au-dessus de sa tête. Elle leva le visage, une lueur d’espoir au fond des yeux, et ses prunelles s’accrochèrent à celles du jeune homme, qui tendait sa main vers elle. Elle faillit éclater de rire sous le soulagement, et remercia Merlin pour cette aide tout à fait bienvenue. Cependant, pour parvenir à attraper le bras du jeune homme, qui n’était pas à portée de main, elle devait se lever suffisamment haut. Elle tenta par deux fois de se hisser sur le sol boueux, et échoua à chaque fois, le sol trop glissant pour qu’elle puisse prendre le moindre appui valable. Après un troisième essai, tout aussi infructueux que les deux premiers, elle jura et frappa l’eau de toutes ses forces, énervée par son incapacité à attraper la main tendu du jeune homme. Puis, elle inspira profondément, et fronça les sourcils. Elle allait y arriver, ce n’était pas une pente boueuse qui allait la retenir !

Rassemblant ses forces, elle choisit de placer son pied droit à un endroit plus stable qu’elle avait repéré un peu plus tôt. Elle vacilla un instant, puis, sentant que la terre tenait à peu près, elle se tendit brusquement vers la main du jeune homme, et attrapa son poignet au moment où son appui cédait sous son poids. Elle poussa un léger cri, tandis qu’elle sentait ses pieds battre dans le vide, ses doigts fermement verrouillés autour du poignet de son sauveur. Elle se contorsionna légèrement, tentant de caler  le bout de ses chaussures sur la paroi terreuse, et y parvint plus ou moins. Toutefois, elle n’était pas stupide. Elle savait que le jeune homme –sauf s’il était doté d’une force extraordinaire- ne parviendrait pas à la hisser seul hors de ce fossé. Elle était plutôt mince, et la plupart des autres filles la jalousaient parfois à cause de son poids et de ses courbes, mais, cela ne lui servirait à rien dans le vide, où la gravité décuplait sa masse et la rendrait impossible à soulever. Sa main terreuse, et luisante de vase glissa sur le bras du jeune homme, et elle descendit de quelques centimètres. Le cœur battant, elle tourna à nouveau son visage suppliant vers l’inconnu, et lui cria
:

-Je t’en supplie, ne me lâche pas !

Elle tremblait de toute part, frigorifiée par le vent léger qui s’était levé. Sa chemise blanche, trempée, lui collait au corps, et ses jambes seulement vêtue d’un fin collant, étaient totalement exposées à l’air frais qui la frôlait. Inspirant à nouveau, sentant que ses doigts luisants glissait sur le bras du jeune homme, elle tenta de prendre appuis sur ses jambes, et de se hisser un peu plus, permettant peut-être à son sauveur de la porter plus facilement jusqu’en haut.

-Ne me lâche surtout pas ! Répéta-t-elle, légèrement paniquée. Je vais essayer de monter, attends… Ses pieds trouvèrent des appuis sur une très mince fente, et elle parvint à monter un peu plus haut. Sa main droite, s’accrocha fermement à une touffe d’herbe grasse qui poussait au bord de la berge, elle tira de toutes ses forces, montant légèrement plus haut, lui permettant de raffermir sa prise sur le bras du jeune homme.


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MessageSujet: Re: On dit que dans le lac, il y a des sirènes. [Sean] On dit que dans le lac, il y a des sirènes. [Sean] 129196351Mer 20 Nov 2013 - 23:55

Sean essayait de voir ce qu’il se passait quelques mètres plus bas. Tout semblait flou avec les éclaboussures dues à la chute. Il n’arrivait pas à voir si elle arrivait à rester à la surface ou si elle commençait à couler sous ses yeux. Il ne savait pas quoi faire. S’il plongeait, il risquait de ne pas réussir à la remonter sans son aide. Il risquait juste de les coincer tous deux dans le lac gelé. Mais il n’arrivait pas à se résoudre d’attendre inlassablement jusqu’à ce qu’elle donne signe de vie. Il avait beau se pencher de plus en plus vers l’eau agitée, rien n’était plus net.

Et puis ce fut le silence, le plat. Plus rien ne bougea. Les vaguelettes diminuèrent jusqu’à disparaître. On n’entendait plus que le vent souffler dans l’herbe. Il n’y avait aucun signe de vie dans l’étendue en dessous de lui. Le calme plat avait envahi les lieux. Le serdaigle retint son souffle. Sa vision s’améliora nettement mais il ne voyait pas encore la jeune fille dans l’eau trouble. Petit à petit, ses cheveux blonds apparurent au milieu de la boue remuée. Ils semblaient plus brillants et soyeux que jamais à travers l’eau. Sa tête bascula en arrière, laissant apparaître un visage posé, sans soucis. Il rendait moins nerveux. Il transmettait sa tranquillité. Le bleu pouvait sentir ses muscles se détendre sur le sol instable. Il se sentait glissé vers le lac sans pour autant s’en soucier. Il regardait juste ce visage de paix dans cette eau pure. Il était envouté par ce charme déroutant.

D’un coup, son point d’équilibre se retrouva dans le vide. Il sentit tout son corps basculer vers l’avant, les pieds en l’air. Son champ de vision changea totalement pour se retrouver face à un terrain boueux et griffant. Il agrippa violemment l’herbe et se tira en arrière tout en tournant la tête vers la jeune fille. La vie les avait repris au même instant. Sans même s’en rendre compte, il recommença à respirer au moment où elle sortit la tête de l’eau. C’était comme s’il ne pouvait pas le faire tant qu’elle était piégée. Il continua de décaler son corps en arrière. La respiration courte et coupée, il regardait l’avancée de sa nouvelle protégée. Elle semblait se croire seule. Elle essaya de grimper à quelques pas de lui, sans succès. Secouant sa tête dans un signe désespéré, il allait l’appeler mais il la vit partir en furie vers la terre mouillée. Elle cherchait férocement un objet quelconque d’après ce qu’il pouvait deviner.

Elle plongea de nouveau sous l’eau et Sean eut peur qu’elle recommence son manège de paix et solitude. Il ne voulait pas prendre le risque de finir coincé avec elle maintenant qu’il savait qu’elle était en vie. Et puis, elle n’allait pas lui faire le coup du suicide raté et recommencé maintenant. Il avait assez à penser que de sauver une fille de sa propre bêtise. Surtout qu’avec la chance qu’il avait, il risquait de se le reprendre directement pour lui. Elle ne réussirait qu’à lui reprocher son geste plutôt que de le remercier. Alors, lorsqu’il sut qu’elle pourrait l’entendre ou du moins entendre un son, il lança :

Eho ! Ici !

De nouveau, il tendit son bras en avant pour lui montrer qu’il pouvait l’aider. Il ne savait pas s’il serait assez fort pour mais ce serait toujours plus facile que de foncer vers la pente et toujours retomber. Son visage en semblait transformer. La panique laissa tout de suite place au soulagement. Le jeune homme eut un petit sourire. Au moins, il n’aurait pas à la sauver d’une mort incertaine. Il avait juste besoin de la remonter tant bien que mal vers la vraie vie. Avant, il fallait tout de même qu’elle attrape son bras. Elle eut beau essayer, rien n’y faisait encore une fois. Sean essaya de se pencher un peu plus, mais il savait maintenant qu’il risquait de tomber très facilement. Il fallait qu’elle fasse l’effort. Il ne pouvait rien faire de plus.

Au moment où il pensait abandonner cette option, il sentit son bras être saisi par une poignée franche. Elle ne comptait pas lâcher sa main de suite. Un petit cri aigu vint percer ses tympans. Sean dû tourner légèrement la tête pour ne pas se crisper. Son bras s’agita alors qu’elle gigotait en dessous. Il ne voyait pas ce qu’elle essayait de faire. C’était à se demander si elle ne voulait pas qu’il lâche. Sa main ne put que glisser sur son bras découvert. Dans le mouvement, il tourna le sien à travers sa poigne pour attraper lui aussi son bras. Il ne savait pas à quel point serrer sans lui faire mal. Il hésita à vraiment la tenir. Mais en voyant son visage et en écoutant sa voix, il se décida à être plus ferme.

Il sentit son corps trembler à cause du sien. Son ventre glissa de quelques centimètres vers elle. Ils ne pourraient pas rester longtemps comme ça. Mais il ne pouvait pas le lui dire. Elle risquait de paniquer et de gigoter pour leur malheur commun. Il plaça son autre main sur le côté, essayant de s’agripper à l’herbe de nouveau. Leurs bras glissèrent l’un contre l’autre. Il était tellement concentré sur son équilibre qu’il n’entendit pas son avertissement. Il sentit juste une force tirer sur son bras et la vit monter vers lui dans un effort intense. Alors qu’elle parvint à la hauteur du sol, elle poussa en même temps l’adolescent vers l’avant. Son torse glissa sur la terre sans aucune force de ralentissement. Il faillit se retenir à elle pour empêcher sa chute mais parvint à se retenir au dernier moment. A l’inverse, il rejeta son bras vers le haut et s’exclama :

Lâche-moi ! Je tom…

Sa phrase fut avalée par une éclaboussure de terre. Il cracha, toussa, cligna des yeux. Il ne voyait plus rien. Il sentait tout on visage le brûler. Il essaya de se retenir avec les mains mais il sentit juste des cailloux saillants sous ses doigts. Perdu, il se cogna la tête contre une bosse rocheuse. Sonné, il la releva pour recevoir violemment le choc d’eau froide. Son cerveau se congela dès l’instant où il toucha l’étendue. Il était complètement raide. Sa gorge s’enflamma d’un coup. L’instinct de survie lui dicta de remonter à la surface. Seulement, il ne fit que s’enfoncer un peu plus dans les profondeurs. Il sentit ses mains toucher la vase alors qu’il commençait à manquer sérieusement d’air. Secouant la tête, il réussit étrangement à se remettre droit et à se pousser vers le haut. Ouvrant la bouche un peu trop haut, il avala une grande goulée d’eau boueuse. Ce fut une catastrophe totale pour reprendre un minimum de souffle. Il n’arrivait même plus à comprendre ses gestes.

Quand il eut fini de cracher et de remplir ses poumons, il essaya de se repérer. Tout était flou. Il ne savait pas si la jeune fille avait réussi à remonter ou si elle était de nouveau tombée avec lui. Il passa une main sur son visage pour enlever les gouttes, sans succès bien sûr.

Je suis un super héros ! T’as vu ! Toujours efficace et magnifique !

Il ne put que rire désespérément de ses mots. Elle risquait de le prendre pour un fou, mais qu’importe. Ce ne serait pas nouveau qu’on le fuit. Il préférait ne pas penser dans quel état il était. Vu comment la pente se présentait, ça ne risquait pas d’être joli. Ses vêtements devaient être couverts de petites déchirures. Il sentait des courants froids passés à travers et le geler petit à petit. Il ferait mieux de retrouver la chaleur au plus vite. Seulement, il ne pouvait pas compter sur elle pour l’aider. Il ne risquait pas de réussir à grimper tout seul non plus. Trempé comme il était, il pouvait être sûr de glisser et se blesser. Il ne restait donc qu’une option. Cherchant sa baguette dans sa poche avant, il put constater avec effroi que celle-ci avait disparue. Une grande coupure barrait son jean, laissant échapper tous les objets contenus dedans. La panique l’envahit immédiatement.

Il tourna la tête partout pour essayer de voir autour de lui. Rien à faire, l’eau était totalement brouillée. Soudain, il revit la blonde et ses gestes précipités. Il comprit d’un coup ce qu’elle avait ressenti. Cela n’avait rien à voir avec l’envie pressante de mourir bien au contraire. C’était la survie qui était en jeu. Alors, comme elle, il plongea la tête la première vers les profondeurs. Les yeux fermés pour ne pas trop être brûler, il tata le fond du lac. Il se griffait à chaque geste. Il se demanda même un instant si l’eau ne devenait pas rouge avec ses bêtises. Il finit par sentir un long morceau de bois et le saisit brusquement. Remontant à la surface, il le tint bien haut pour montrer sa trouvaille fabuleuse : un vieux morceau de bois moisi !

Et ben… Je sens que ça va être d’une efficacité incroyable ! Je crains que tu doives chercher une autre personne pour être le sauveur de l’année !
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On dit que dans le lac, il y a des sirènes. [Sean]

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