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| Premières neiges — Qui veut! | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: Premières neiges — Qui veut! Sam 14 Déc 2013 - 23:56 | |
| * * * Il se sentait plein de nostalgie ces temps. Probablement l'hiver, froid, glacé. Si glacé qu'il avait été impossible d'avoir droit à plus que quelques flocons qui transforment le parc en marre de boue. De plus, un brouillard à couper au couteau semblait envelopper l'Angleterre. Les arbres, nus, dans le parc du château avaient un aspect terrifiant de vieux film d'horreur en noir et blanc des années 20. D'ailleurs, tout avait l'air d'être en noir et blanc ces derniers temps. Il y avait énormément de devoirs, et Keith croulait sous un tas d'exercices sur lesquels il avait de plus en plus de mal. Les entraînements de Quidditch se faisaient plus rares à cause du temps épouvantables et de la vision réduite que cela offrait: Keith suivait toujours Daithe dans ses entraînements de psychopathe, faisant de son mieux, abandonnant souvent malgré les colères de celle-ci. Il était désabusé ces temps, et même ses sentiments pour sa petite poursuiveuse n'arrivaient plus à le motiver. Pourtant, le match de finale arrivait à grands pas. De toute façon, presque tous les membres de l'équipe étaient dans cet état. Et ça ne se limitait pas qu'à eux. Il voyait de moins en moins Talya pour jouer, et ça lui manquait terriblement. Il n'avait pas réussi à voir Sean et Luzia pour ce qu'ils s'étaient promis. Pas de trace de Lola ces temps. Brittany, Gigi et Cherry ne sortaient plus autant qu'avant, et leurs jérémiades au sujet de tel ou tel cours ou tel ou tel garçon, qui amusaient tant Keith, se faisaient plus rares. Même Python avait décidé d'hiberner. La salle commune des Poufsouffle, qui était comme un petit cocon de bois, une mère aimante les préservant du froid glacial du dehors ne lui suffisait même plus. Pourtant, il se sentait autant chez lui ici que dans son foyer à Dartford. À la dernière lettre de ses parents, il avait fondu en larmes. C'est alors qu'il avait décidé de prendre le week-end pour rentrer dans sa famille à Dartford. Sa petite banlieue ouvrière londonienne lui manquait. Il n'avait pris que sa guitare sèche, dans la housse de laquelle il avait flanqué quelques caleçons et chaussettes propres. Le week-end s'était bien passé: Mary Jane lui avait préparé un bon chocolat chaud le samedi après-midi qu'il avait dégusté bien au chaud près des flammes de la cheminée, écoutant les histoires incroyables de Roy. Avoir vu que rien n'avait changé dans son foyer, et que rien ne changerait probablement jamais, lui avait fait du bien. Par la même occasion, Keith avait appris que sa chambre avait parfois servi de cachette pour certains membres de l'Ordre, dont Roy soignait parfois les blessures ainsi et surtout que celles de leurs animaux, dont ils se servaient parfois pour combattre. Ça n'inquiétait pas Keith le moins du monde. Roy s'en tirerait toujours même si il venait à se mettre dans le pétrin. Passer du temps avec ses parents lui avait fait du bien. Il avait même composé un peu pendant ce week-end, dans sa chambre, la nuit du samedi avant de retourner au château le lendemain. À Londres non plus il ne neigeait pas. Dans la nuit, il avait surpris quelques flocons, mais ça n'avait pas duré assez longtemps. Épuisé, le petit sorcier s'était endormi, la joue contre le carreau froid de la fenêtre de sa chambre. Ses parents avaient remarqué un changement notoire dans le comportement de leur fils. Il était plus ouvert et leur parlait plus volontiers de sa vie. Il s'était fait des amis, aussi, ce qui les rassuraient. Mais il avait l'air d'avoir l'esprit occupé. Une fille sans doute? Ils n'étaient pas si loin du compte, finalement. Keith s'en voulait toujours de ne pas avoir réussi à inviter Daithe au bal d'Halloween, malgré Olivia qui avait tout fait pour provoquer l'inverse. Il n'arriverait probablement pas non plus à l'inviter pour celui de Noël. Il commençait à désespérer. Pourtant, il était de plus en plus amoureux. Et c'était pas si bien que ça, finalement, être amoureux. Bref, des problèmes d'adolescents normaux. Dans tous les cas, il n'avait pas le moral. Ce début d'année si mouvementé, pour finalement en arriver là...
Il avait pris le train tôt le matin, le jour ne pointait même pas encore son nez quand sa mère lui avait déposé un baiser tendre et aimant de maman sur la joue avant de l'expédier dans un wagon. Et puis, il s'était assoupi, sa housse de guitare posée entre ses deux jambes, sans prendre le temps de sortir son nouveau numéro de Martin le Moldu Fou que Roy lui avait acheté dans le week-end. Et lorsqu'il s'était réveillé, il était arrivé à quai. Il descendit du wagon, et... Magie. Tout autour de lui était blanc immaculé. Émerveillé, Keith prit le chemin classique pour rentrer au château. Puis, décida de faire un détour par les étendues de neiges. Il se sentait comme le premier astronaute à avoir posé le pied sur la lune. Enivré par la sensation, il activa le pas. Se mit à courir. S'enfonça dans la poudreuse jusqu'aux hanches. C'était une sorte de course, de lutte contre la nature. C'était réellement grisant. Il avait l'impression de vivre ses premières neiges, de redécouvrir la vie après une période aussi sclérosée, comme figée dans la glace et le froid. Ses joues, rouges et froides, lui faisaient mal, son pantalon allait être trempé, mais il s'était mis à rire alors qu'il avançait contre la neige qui tombait toujours. Jusqu'à arriver sur une petite colline, avec, au loin, Pré-au-Lard. C'est vrai qu'il avait failli se perdre...
Il décida de marcher en direction du village. Le sentiment qui venait de l'envahir. À mi-chemin entre l'hystérie et le soulagement. Il déboucha après avoir erré le village désert en ce dimanche après-midi, sur la place Rufus Oldrige. Il avait croisé un chien errant, mais celui-ci s'était enfui avant même que Keith aie eu le temps de l'approcher. Ce devait être environ seize heure, le soleil derrière le brouillard dans le ciel aussi blanc que la neige entamait sa descente. Keith s'assit sur un banc sous le kiosque central. Il sortit sa guitare de son étui et commença à frotter les cordes de ses mains engourdies que ses mitaines ne réchauffaient qu'à moitié. Quelques accords mineurs, simples, à la folk, sortirent. Keith s'écouta jouer quelques minutes. La musique l'apaisa, avant que son état d'esprit négatif du moment revienne de plus belles. Que quelqu'un vienne, pensa-t-il, n'importe qui. Merlin, faites-moi revenir en automne...
Il priait rarement.
Mais il était désespéré.
Et concrètement, il ne savait même pas pourquoi. - Spoiler:
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Dernière édition par Keith R. Burdon le Mar 24 Déc 2013 - 15:34, édité 2 fois |
| | | | Sujet: Re: Premières neiges — Qui veut! Dim 15 Déc 2013 - 21:17 | |
| L'adolescent jura, laissant une trace pourpre dans la neige immaculé, quand Marius arriva. Il sortait de l'impasse du borgne, comme à son habitude, avec des articles utiles pour des potions aussi douteuses que la rue. Le dimanche, certaines boutiques étaient encore ouverte et le peu de population qui passé à Pré au lard le dimanche avantager beaucoup Marius pour ses petites courses personelles. Un élève, sans doute un deuxième ou troisième année, se relevait, tout crotté par le nid de poule boueux dans lequel il avait atterrit et que masquait la neige, le nez entre ses doigts, "pissant" le sang. "Pissant" parce que, projeter du sang de cette façon, cela tient plus de l'urée sortant de l'urètre que le filet d'eau du rocher, mais moins puissant qu'une cascade canadienne. Enfin bref. Marius s'approchât, sortie sa baguette, regardant autour, seul. Les auteurs de l'agression avaient du fuir et l'élève grognait trop pour savoir comment il s'était fait ça. Il posa ses paquets, attrapa l'élève qui faisait deux têtes de moins que lui par l'épaule, chassa les mains ensanglantées de l'élève et examina le nez. Marius sourit, sortie sa baguette, marmonnat une formule et dans un crac sinistre et un gémissement de cabot, le nez fut de renouveau droit et le sang arreta de couler. Marius ramassa ses affaires, sourie une dernière fois à l'élève.
" Va quand même voir l'infirmière, sait on jamais. "
Son accent français était comme à son habitude, à couper au couteau. Il continua à se diriger vers la place, tranquilement et s'avança vers le kiosque pour réorganiser ses affaires avant de repartir pour Poudlard. Quelques accords de guitard, jeté au vent, froid, un tantiné triste, fit hausser un sourcil au Français. Il s'approchat, à pas de loup et vit un élève. Cette fois, sur de pas se tromper. Poufsoufle, gardien dans l'équipe de Quidish. Il avait du se renseigner après s'être fait enroller de force dans l'équipe de Serdaigle. Son nom ? Impossible à dire. Il s'avança un peu plus bruyamment, s'assit ni à coté, ni en face, un peu en biai, dans un soupir d'aise.
" Fan dit ! C'te neige un peu, ça m'étonnera toujours ! "
Les mots en français étaient sortie naturellement, mais il s'était rattrapé avec son anglais bien particulier. Il sourit gentiment, puis vérifiat qu'il avait bien tous dans ses paquets. Il devait à tous prix refaire ses stocs. Il avait trop tardé et il sentait arriver à grand pas les differents problèmes qui allaient agiter l'école. Cela faisait bien quatre jours que personnes n'étaient venu le voir et il trouvait ça louche. Il n'y a pas encore si longtemps, il avait de la visite au moins quatre à six fois par semaines, voire même le double, pour des broutilles ou pour des choses plus graves. Mais là, calme plat. Il avait même eut le temps de faire de la confiture de figue au somnifère pour certains élèves souffrant d'insomnie, des lotions aux baies de sureaux pour certaines filles qui se taignent les cheveux en noir... Pour dire a quel point il s'ennuyait ! Calme, tout était trop calme et, bien que Marius ne soit pas un agitateur, ce calme ne présumer rien de bon. Il s'imaginer le pire et pour juger à quel point il psychotait, un élève désosser était pour lui, sa peur la moins grande, même si la potion de repousse os était difficile à obtenire (et encore plus à faire). Il s'attendait vraiment à un élève mourrant, vomissant des flaques de sang et de pus, se vidant de ses organnes dans les toilettes des filles du second étages (son infirmerie)... Et je vous passe des détails gloques. Il avait presque arreté de dormir la nuit et les deux heures de someille qu'il arrivait à tirer lui marqué les yeux de petites rougeures et lui faisait de large cernes. Il se rappela qu'il n'était pas tout seul. Il releva la tête vers l'inconnu.
"Je dérange pas ? T'attendais personne ?"
Il posa ses provisions sur le sol, entre ses pieds. De là où il venait, il néiger un peu, mais pas plus d'un centimètre par an. la neige, ça avait était pour lui, une vraie découverte. Les premières fois, il n'était pas vraiment préparer a affronter le froids, mais après cinq ans, il s'était habituer. Il avait un gros pull gris tricotté main, une veste noir en tissu qui lui donné encore plus une carrure de buffle, une grosse écharpe verte crocheté a la main, comme le pull, des gants de cuire élimés marron qu'il avait trouvé dans une brocante, bottine défoncer, mais toujours pratique, par le temps et les differentes utilisations, gardant quand même, une certaine élégance d'objets chiné. |
| | | | Sujet: Re: Premières neiges — Qui veut! Ven 20 Déc 2013 - 14:02 | |
| Fan dit! C'te neige un peu, ça m'étonnera toujours! Ça suffit à tirer Keith de ses pensées. Bon Merlin, c'était quoi cet accent?!! Liverpool, cockney? Non, même pas... Ça sonnait dur aux oreilles. Mais quelque part, il y avait une musique indéniable dans les sonorités de cet accent. Même si c'était difficilement compréhensible! Élevé dans la banlieue ouvrière de Londres, avec une mère se mettant à parler un cockney caractéristique lorsqu'il se retrouvait en famille, et toute cette branche de la famille qui faisait pareil, Keith était habitué aux parlers incompréhensible. Enfin là, ça battait des records quand même. Mais ça suffit à le faire sourire. Il n'avait pas souri aussi sincèrement depuis la dernière bêtise de Dowey... Et ça remontait. Dowey. Encore une bonne raison de l'enfoncer dans sa déprime. Son ami, son mentor. Il semblait éteint ces temps. Avec ce qui lui arrivait, en même temps... Le sourire de Keith disparut comme il était venu. Il compatissait pour son ami. Si il s'était retrouvé dans la même situation, il aurait certainement pété les plombs. Il savait que Dowey se murait derrière des blagues débiles en masse. Et il l'admirait, pour ne pas afficher tout le temps une mine triste... Comme lui, qui n'avait aucun vrai problème concret. Il en aurait été incapable. Il en était d'ailleurs incapable. Mais personne ne semblait le remarquer, à l'inverse de Dowey, pour qui tout le monde était plus ou moins aux petits soins. Mais c'était vrai, Dowey était une personnalité, à Poufsouffle et plus largement à Poudlard. Son charisme étincelant était la bonne humeur quotidienne de beaucoup. Et ça lui manquait aussi. Terriblement. Keith, c'était un peu l'ombre de Dowey. Mais Dieu sait si l'ombre a besoin de la lumière pour être, et c'est pour ça qu'il était très affecté par le moral de son ami. Je dérange pas? T'attendais personne? Il regarda son interlocuteur des pieds à la tête. C'était tout son contraire, physiquement. Gigantesque. Enfin du moins imposant. Il faisait du rugby ou bien?... Et il se les pelait sûrement vu comme il était habillé. On aurait dit qu'il avait au moins quatre pulls sous sa veste! Keith ne savait pas quoi lui répondre, trop intimidé par cet énorme gus. Il resta la bouche ouverte quelques secondes avant de faire "non" de la tête. Faut croire que ses prières avaient été exaucées, parce que vu sa dégaine, le gars allait mettre un peu d'action dans sa journée...
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| | | | Sujet: Re: Premières neiges — Qui veut! Dim 29 Déc 2013 - 19:47 | |
| Le jeune homme en face de lui ne semblait pas répondre... Timide ? Surement... Quel journée chiante il allait passé s'il restait avec lui ! Marius apprécier les gens timides et discret dans le cadre purement scolaire, mais en dehors, ça pouvait le mettre en rogne en quelques instants. Il arca un sourcil, soupira discretement, levant les yeux au ciels. Il rangea ses courses, détournant son attention du jeune homme. Il avait fallut 10 secondes pour entendre des bruits de pas. Il se retourna pour voir un élève de Grifondor approcher. Tête blonde, yeux marron, nez discret, menton fuyant, petite face de rat... Et ouvertur abdominal avec métal rouillé. Superflux, juste une potion pour accèlerer la cicatrisation et du désinfectant, il suivait de très près le jeune homme pour voir s'il avait eut le tétanos ou pas, ce jeune homme en question avait "oublier" de savoir s'il était vacciné contre. Le griffondor s'approcha, nerveux, il se glissa a coté de Marius et parla d'une voix rapide et légèrement paniqué mais basse.
"C'est rouge et ça pique quand je me lave"
Marius fronça les sourcils, il jeta un regard vers le poufsoufle. Il le regarda droit dans les yeux, se leva, attrapa sa tête entre ses mains et planta son regard de givre dans les petites orifices noirs du jeune hommes, leurs visages presque collés.
" J'espère que tu sais te taire."
Sa voix avait était seche, dans un anglais presque parfait, l'accent français était encore là, mais très léger. Il continua à regarder le jeune homme droit dans les yeux avant de le délaisser. Il alongea le griffondor sur le dos, et enleva la veste de ce dernier, souleva les épaisseurs de tissus. Une large cicatrice rouge barré le ventre du 2e année. La rougeur était, ma foi, normal, cicartisation bonne, pas d'odeur de pus, un peu enflammé, comme tout début de cicatrisation.
"Des douleurs à la nuque ? Spasme nerveux ?"
Le Griffondors fit non de la tête, tout en jetant des regard méfiant envers le Poufsoufle.
" C'est normal, ça fait toujours ça quand on cicatrise. Ce soir, passe me voir je te donnerai un baume a appliquer sur l'inflamation et ne frotte pas trop fort la cicatrice, parce que si ça se ré-ouvre, tu seras dans une bouse de troll pas possible. T'as demander a tes parents pour le tétanos ?"
Le blondinet semblat moins paniquer. Il répondit qu'il avait bien envoyer une lettre à ses parents, prétextant une possible sortie a pré-au-lard, mais que la réponse n'avait pas était reçut.
" Bon, revient me voir régulièrement, mais au toilette, pas ici, si quelqu'un nous voit, je suis mort. N'oublie pas que les baumes que j'utilise sont..." Il jeta un regard sévère a Keith. "Enfin bref, ce soir, passe me voir. Je te dirais à ce momen là. "
Il griffondor se rhabillat, lançat un regard noir au Poufsoufle, saluat le serdaigle et partie avec une démarche rapide et suspect d'un mioche qui cache de la drogue dans son sac au milieu de policier avec des chiens. Comme si de rien n'était, Marius reprit son inventaire en pensant qu'il devrait bien insister sur le fait que ses patients devraient être discret quand ils se voyaient et ne pas l'interpeller dans des lieux publiques... Surtout s'ils étaient d'années et de maisons differentes. C'était louche. Et en ce moment, les professeur était sur le qui-vivent.
" Si j'apprend que t'as parlé à un prof ou à un prefet ou à toutes figures d'autorités, de ce que tu as vu. Tu passes par la fenetre de la tour d'astronomie. As tu compris ?"
Il avait dit ça sans regarder l'inconnu, sur un ton froid mais pas si menaçant que ça. Il finit par relever la tête, faire un grand sourire et tendre la main vers le poufsoufle.
"Marius Rey, Serdaigle, 5e année, comme tu l'entends, je suis pas anglais, Français, et toi ?" |
| | | | Sujet: Re: Premières neiges — Qui veut! Dim 9 Fév 2014 - 12:53 | |
| Keith prit peur lorsque le grand Serdaigle planta presque littéralement ses yeux dans les siens. C'était terrifiant. Ce mec qui avait l'air si doux au premier abord pouvait vite se révéler dangereux, il en avait la certitude. Il avait l'air d'une personne très ambiguë. Pas intérêt à s'en faire un ennemi. De toute façon, Keith était une personne de confiance, un Poufsouffle pur jus, qui saurait tenir sa langue. Il hocha donc la tête. Keith n'en revenait pas. La scène qui venait de se jouer sous ses yeux fit remonter en lui des souvenirs. Son père était vétérinaire, et bien souvent, Keith l'avait secondé. Il aimait apporter des soins aux animaux, et il se débrouillait souvent bien. La vue du sang ou autre ne le dérangeait plus depuis longtemps. Il analysa la cicatrice du petit Gryffondor en même temps que le Serdaigle, faisant lui-même son diagnostique qui s'avéra être le même que celui de son acolyte. La tour d'astronomie n'avait pas l'air d'une blague dans la bouche du Serdaigle, même si elle pouvait en avoir l'air. T'inquiète, répondit simplement Keith en baissant la tête, trop intimidé pour pouvoir supporter le charisme de celui qui se présenta quelques minutes après comme Marius. ...Je parle peu, donc ça devrait être facile. Il rendit la poignée de main à son interlocuteur. Burdon, Keith Burdon. Londonien d'origine... Je pense que ça s'entend un peu. En effet, Keith avait un petit accent cockney, discret, qui témoignait de son enfance à Dartford, dans la banlieue de Londres. Mon père est vétérinaire pour animaux magique, je l'aide souvent, j'ai l'habitude de ce genre de trucs... Et puis, il avait aussi l'habitude de tenir sa langue. Parce que les activités de Roy frôlaient l'illégal, surtout lorsqu'il s'agissait de réparer les compagnons de batailles des sorciers de l'Ordre... Je pense que ce petit gars a surtout besoin d'être rassuré, finit-il par lâche à Marius en parlant du Gryffondor qui les avait interrompus plutôt. Keith remit sa guitare dans sa housse qu'il mit sur son épaule grâce la sangle. |
| | | | Sujet: Re: Premières neiges — Qui veut! Jeu 13 Fév 2014 - 22:20 | |
| Marius rit de bon cœur. Rassuré ? La crevette griffondor ? Ça oui ! Mais il n'en avait pas envie, pas vraiment. Surtout comme ce dernier lui parler. Autan la jouer infirmier froid et pas très rassurant. Il se leva avec le Poufsoufle, prit son sac dans un bras et de l'autre se tapota la fesse. L'air était toujours aussi froid et la neige tombait paisiblement, comme si, suspendu sur une fil. Il se plaça près de l'étudient.
"Je t'ai pas fait peur au moins ? J'ai tendance à être un peu trop sérieux, mais je suis pas trop flippant sinon. Tu rentres à Poudlard ? On peut faire le chemin ensemble ! Tu bosses un peu avec ton père ? Ça doit être cool ! T'es de quelle maison ? Quelle année ? "
Il lui fit un grand sourire avant de fronçait un peu les sourcils. Il reprit un air très sérieux. Il posa son sac, attrapa le visage du jeune garçon a deux mains et rapprocha son visage. Il écarta rapidement la paupière basse, souleva la babine du jeune homme, attrapa le bras, en fil le tour avec ses pattes d'ours français. Il s'écarta, l'air penseur, pris ses affaires, ne fit quelque pas dans la neige, se retourna, ouvrit la bouche, la referma et regarda le jeune homme d'un aire un peu suspicieux.
"Malade ? T'es maigre comme un clou. Ton tein est très blanc, même pour un rosebeef. Tu n'as pas l'air très bien... Voir... Fatigué... Tu te sens bien ? Des problèmes respiratoires ? As tu dans ta famille des gens qui font des anémies pernicieuse ? C'est déjà arriver à Poudlard pour une jeune personne... Ou... Anémie férriprive... Tu fais des vertiges ? Des problèmes de respiration à l'effort ? "
Il fronça encore les yeux, avant de lui passer le bras par-dessus son épaule et commencer a marcher, ou plutôt le force un peu à marcher. Avant toute réponse, il émit un petit rire.
"Ou sinon, t'es juste maigre et blanc comme un linge. Faut manger plus, tu trouveras pas de demoiselle si tu continues comme ça mon p'tit... Mais réponds quand même à mes questions... Ça peut être un peu plus grave, vaut mieux pas prendre de risque."
Il se dégagea et fit quelques pas. Il se retourna vers lui, haussa un sourcil.
"Bah chichai, tu viens ?" |
| | | | Sujet: Re: Premières neiges — Qui veut! Lun 17 Fév 2014 - 12:27 | |
| Keith n'eut pas le temps de répondre à la nuée de question dont le dénommé Marius l'accablait. Ce mec pouvait changer du tout au tout visiblement: il était passé de presque menaçant et taciturne à un vrai moulin à paroles en à peine deux secondes! Pour avoir côtoyé des amis de son grand-père dans son cercle d'amis anciens combattants de la Seconde Guerre Mondiale, il se figurait les soldats avec un caractère pareil. Humeur changeante du tout au tout pour masquer des troubles et des traumatismes profonds. Keith ne le savait pas et même si il le pressentait, Marius était réellement comme un soldat. Il avait vu autant d'horreurs qui ceux-ci en tant qu'infirmier clandestin, et même dans son passé. Ceci inspirait au petit Poufsouffle naïf une sorte de profond respect naissant. Keith donc, n'eut pas le temps de répondre aux questions de Marius car celui-ci se mit à l'ausculter sous toutes les coutures, comme s'il était un sujet d'expérience médicale ou un animal malade au cabinet de son père. Ce n'est pas que Keith refusait d'être un sujet, au contraire, il avait tendance à se laisser faire et à donc être souvent la victime, mais venant d'un inconnu, ça le surprit et l'agaça un peu. Là encore, sans avoir eu le temps de répondre quoique ce soit, Marius revint à la charge avec une série de questions encore plus rapides, vraiment à toute allure, et c'était presque incompréhensible avec le fort accent français du jeune homme. Keith comprit quelque chose au sujet des filles qu'il n'attirerait pas avec sa dégaine de petit oiseau malade, et il se vexa légèrement. Il bredouilla quelque chose une fois que Marius eût fini son speech, presque effrayé par le débit de parole impressionnant dont faisait preuve son camarade. Mais ce qui terrorisa encore plus Keith, c'est quand son interlocuteur lui dit un mot en français en lui intimant de venir. "Chichai". L'accent et la langue causèrent à ses cheveux de se dresser sur la nuque. C'était si étranger pour lui, et ça sonnait si dur, et si latin à la fois... Le français était décidément une langue bizarre. Keith suivit son nouveau compagnon sur la route au château. C'était étrange, et il n'aurait pas craché pour un peu de solitude, mais bon, Keith était un sujet du destin et sa philosophie consistait à aller dans le sens des choses sans se poser trop de question. Après un moment de silence où on n'entendait que la neige crisser sous leurs chaussures alors qu'ils marchaient, Keith repensa à ce que venait de lui dire Marius. Les filles... C'est bien le problème. Il regretta instantanément ce qu'il venait de dire. Il ne connaissait pas ce type, et en plus il avait l'air louche, bien que sympathique. Pourquoi se sentait-il tellement en confiance avec lui? |
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