"Tant que considèrera Sirius comme étant de ta famille, considère que nous ne faisons plus partit de la même Romansky ! Garde tes cadeaux, je n'en veux plus" Les phrases tournaient en boucle dans la tête de Lyleïa qui regarda Regulus s'éloigner. Et chaque pas qui le rapprochait du château, qui l'éloignait d'elle était un nouveau coup de couteau en plein coeur. Il venait de la tuer. Regulus avait été un de ses derniers piliers. Ils avaient toujours été ensembles, ils s'étaient toujours épaulés, soutenus, ils avaient grandis ensembles, ils s'étaient construit ensembles, il ne pouvait pas juste partir comme ça et balancer toutes ces années comme si il n'y avait rien. Non il allait se retourner, revenir vers elle, s'excuser. Il allait revenir. Elle pria, le souhaita si fort. S'en creva les yeux et le coeur à attendre. Mais il ne fit rien. Il disparu. Tout simplement.

Soudain, la réalité sembla la rattraper et elle s'effondra littéralement. Elle se mit à trembler, les sanglots étreignirent sa poitrine, serrèrent sa gorge, les larmes se déversèrent de ses yeux comme des torrents de perles salées. Une poigne puissante l'empêcha de tomber alors qu'elle trébuchait. Vitali la serra contre lui, caressa son dos, sa nuque, la tint fermement serrée dans ses bras alors qu'elle s'écroulait, s'accrochait à lui, pleurait toutes les larmes de son corps, tremblante. - Shh, shh. Allez Lyl, calme toi, voilà, doucement. Ça va aller ? finit par lui demander son cousin. Et Lyl explosa. - Non ! Non ça ne va pas aller ! Ma vie est en train d'exploser Vita ! Plus rien ne tient, tout s'écroule ! Je suis en train de tout perdre ! Je vire cinglée ! Je vais en crever si ça continue comme ça ! cria la jeune fille hystérique. Elle se remit à pleurer en s'accrochant à son cousin. - Dis moi qu'il n'est pas parti ! Dis moi qu'il ne m'a pas abandonnée lui aussi ! pleura t-elle. Puis elle le regarda, les yeux noyé de larmes. - Je t'en prie jure moi que tu ne partiras pas toi aussi ! Que tu ne m'abandonnera pas ! Ils l'ont tous fait ! Pitié ... pitié ... supplia t-elle en enfouissant son visage contre son torse, tremblante, incapable de garder sa carapace en place. Elle avait trop mal. Elle avait le coeur à vif et l'impression que rien ne pourrait l'aider à guérir.

Elle allait devenir cinglée. Non rectification, elle était en train de le devenir. Ou elle l'était déjà. Tous ces fantômes qui la hantaient, ces cauchemars qui l'achevaient, cette pression qui l'étouffait. Elle se noyait. Et un jour, elle le savait, elle se lèverait sans plus aucune force pour se battre avec juste l'envie d'en finir et elle en finirait. Elle abandonnerait définitivement. Et elle partirait. - Ne dis pas ça. Ne dis pas ça ! hurla à son tour son cousin, comme paniqué à l'idée que sa cousine abandonne et finisse folle comme leur tante Leda. Finalement, Lyl' s'accrocha à son cousin, pleurant toutes les larmes de son corps. Elle n'arrivait pas à s'arrêter et peu importe le nombre de gens qui commençait à s'intéresser à eux. En ce moment, les crises d'hystérie étaient fréquentes pour Lyl'. Depuis juin précédent on avait l'impression qu'elle rattrapait le seize années précédentes où elle n'avait pas bronché. - Ça suffit ! Jamais. Je. Ne. Te. Laisserai. Seule. Mets-toi bien ça en tête ; si quelqu'un sur cette terre ne t'abandonnera jamais, c'est bien moi, lança Vitali en l'obligeant à le regarder. Lyl' s'accrocha aux yeux si clairs de son cousin. Je ne veux pas que tu perdes la tête, ni que tu vires cinglée, encore moins que tu crèves. Pas pour un gars aussi minable que Black. Tu as vu comment il te traite ? Et tu voudrais crever pour lui ? Tu vaux tellement mieux que ça Lyl, tu es tellement plus forte. Où est passée la battante que je connais ? Celle qui remonte toujours en selle après une chute, et qui se coupe les cheveux pour prendre un nouveau départ ? Lyl' secoua la tête. - Ce n'est pas pour Regulus. Tout. Il y a tout Vita'. Ca, c'était juste la goutte qui a fait déborder le chaudron. Je n'ai plus aucun contrôle sur rien Vita'. Tout m'échappe. Je ne sais plus comment y arriver, fit la jeune fille en se passant une main sur le visage. Elle passa une main dans ses courts cheveux blonds, ayant encore du mal à s'y habituer. Je ne sais pas si je vais y arriver Vita'. Il faut que tu m'aide. Je sais que je t'en demande beaucoup. Mais tu as toujours été mon roc, mon pilier. Je sais qu'il faut que je me batte Vita'. Mais la vérité c'est que, au jour d'aujourd'hui, je me demande pourquoi. Pourquoi je dois me battre ? A quoi ça sert ? demanda t-elle comme une enfant perdue, une fleur fragile ballottée par des vents trop puissants pour elle.  

Spoiler:

HJ/ Théoriquement Lyl' n'a pas encore les cheveux courts mais c'est pas grave je te suis