It's gonna be okay. Right ? | Malik

Sujet: It's gonna be okay. Right ? | Malik Sam 29 Mar 2014 - 22:59

It's gonna be okay. Right ?
❝ Je veux pas que ça soit bizarre ! ❞

Nerveuse ? Comme une gamine qui vient de faire une bêtise et qui doit aller l'avouer à ses parents. Marlène sort à peine de la douche et attrape la première robe qui lui passe sous la main – une simple robe noire qui s'arrête à peine au dessus des genoux. Elle l'enfile après avoir mis une paire de bas noirs avec un grain relativement fin. Par dessus cela, elle enfile une veste en cuir rouge, et des escarpins, rouges également. On pourrait penser qu'elle se fait élégante, mais en réalité, c'est juste sa façon de s'habiller habituelle. Elle grogne un peu lorsque téléphone sonne dans le salon. Oui, elle s'est acheté un téléphone : ce n'est pas parce qu'elle est sorcière qu'elle doit se priver de la technologie moldue. Et puis, c'est pratique pour un tas de trucs : commander de la nourriture, par exemple. Elle décroche le téléphone et le place à son oreille.

« - Marlène McKinnon à l'appareil.
- Bonjour mademoiselle ! Nous somme l'entreprise Jaspiretout et nous vendons des- ... »

Agacée, la blonde repose le combiné sur son socle. La pub est vraiment le plus gros désavantage de ce genre de trucs. La dernière foi, elle a même eu de la pub pour un jeu appelé Monopoly qui consiste à acheter des maisons.. Ridicule ! Mais on s'y habitue, à force. Elle va de l'autre côté de la pièce, ses talons claquant contre le bois du sol de son appartement. Elle attrape un vinyle et le place sur le tourne-disque. Le disque du Rocky Horror Picture Show se met alors en route, et c'est en se dandinant qu'elle retourne à la salle de bain pour se maquiller et se détacher les cheveux.

La musique, c'est vraiment génial. Et ça lui fait oublier un peu le stress. Pour la première fois depuis l'accident, elle va revoir Malik. Ils s'étaient écrit, et s'étaient croisé quelque fois, mais n'avait pas passé plus d'une heure ensemble. Là, Marlène avait un jour de congé, alors ils avaient décidé d'aller prendre leur repas de midi ensemble au Ceylan, à Pré-Au-Lard. Depuis la veille au soir, la jeune sorcière ne fait que prier pour qu'il n'y ai pas de tension, et que ça ne soit pas bizarre. Elle tient trop à son amitié avec Malik pour qu'une bêtise due à l'alcool ne gâche tout. Il fallait que tout se passe bien. Tout se passerait bien.

Dehors, une voiture qui klaxonne la fait sursauter et s'activer à nouveau. Elle éteint la lumière de la salle de bain et regarde vaguement par la fenêtre pour voir si il risque de pleuvoir. Le ciel semble dégagé, tant mieux. « You're lucky, he's lucky, I'm lucky, we're all lucky! » comme il serait dit dans le film du Rocky Horror.

Enfin bref, il est temps de partir, elle sera en retard, sinon. Marlène attrape son sac, enfile une longue cape noire à l’extérieur et rouge à l'intérieur et ferme les yeux. Elle transplane alors dans un crac sonore. Quand elle ouvre à nouveau les yeux, elle se sur la place Rufus Oldridge. Elle met un petit moment à se faire à son environnement, inspirant l'air frais de l'extérieur et regardant à l'horizon le château de Poudlard. A présent qu'elle n'est plus une élève, c'est le plus proche qu'elle peut être du château. Chaque fois qu'elle vient dans le petit village de Pré-Au-Lard, une immense nostalgie l'envahie. Finalement, elle se met à marcher jusqu'au restaurant, et une fois devant le bâtiment, elle jette un coup d’œil à sa montre à gousset, attachée au collier autours de son cou. Elle a dix minutes d'avance.

Pour patienter, elle regarde autours d'elle, voit une femme passer en courant, rouleau à pâtisseries dans la main en courant après quelqu'un. La blonde glousse un peu : la vieille femme ressemble à une goule en furie.

Défis :

Spoiler:

« J'dois m'absenter une petite heure, dis-je à l'intention d'Annabeth, mon employée mais aussi mon amie. En mon absence, tu gardes la boutique ? Si t'as le moindre problème, eh bien tu m'envoies un express. »
Je me mets à espérer qu'il y ait un problème, pour rentrer plus vite sur Londres. Puis je chasse cette idée de ma tête. C'est idiot de penser ça et au fond je m'en veux un peu.
J'attrape ma veste en denim, ma planche perso derrière la caisse, et je quitte la boutique, avant de revenir sur mes pas.
« Déjà de retour, chef ? soupire Annabeth, sachant très bien qu'il m'est difficile de lâcher prise deux secondes en ce qui concerne ma boutique.
— Si Ian passe, sa planche est dans l'arrière-boutique. Et s'il te plait, ne fais rien sauter. »
Une fois dans la rue, je transplane en direction de Pré-au-Lard.

Oldrick Street, je laisse tomber ma planche à terre, pose un pied dessus et me laisse guider jusqu'au Ceylan. Un salon de thé. Avec tous les pubs qu'il y a à Londres, elle a choisi un salon de thé. Je ne dis rien, ne soupire même pas et arrive dans la rue du Ceylan. Je jette un coup d'oeil à ma montre, j'ai cinq petites minutes de retard.
Devant l'enseigne, je la vois. En noir et rouge, et sexy à mourir, il est difficile de ne pas la remarquer dans une rue déserte. Je prends une profonde respiration, pose les deux pieds sur le goudron, ramasse ma planche que je garde à la main et décide de faire les derniers pas à pieds. Pour me donner une certaine contenance, peut-être.
Lorsqu'elle se retourne vers moi, je lui souris.
« Salut. Désolé pour le retard » dis-je en lui déposant une bise sur la joue.

It's gonna be okay. Right ?
❝ Okay, everything's fine ❞

Elle n’était pas superficielle, mais elle avait pourtant toujours fait attention à son apparence. Tout d’abord parce qu’elle avait été élevée comme ça, et que cette habitude était restée, mais aussi parce qu’elle se sentait mieux dans sa peau ainsi. Et de toute façon, elle savait pertinemment que les gens proche d’elles savaient tout ça. Peu importait si une poignée de gens étaient persuadés qu’elle voulait juste attirer l’attention.

Peut-être que le Ceylan n’était pas le meilleur endroit pour se retrouver. Peut-être que c’était trop féminin, trop intime ou peu importe. Mais la jeune femme savait que c’était le seul endroit où elle était certaine de ne croiser personne qui la connaissait. Alors même si cela signifiait aller dans un salon de thé plutôt que dans un bon vieux pub, ou un petit resto sympas, et bien elle ferait le compromis.

Elle tourna la tête lorsqu’elle entendit quelqu’un s’approcher et sourit en voyant son ami approcher, sa planche dans la main. Elle lui rend sa bise en souriant. « Pas de soucis, ce n’est que cinq petites minutes. Désolée de t’imposer le Ceylan comme point de rendez-vous, j’ai juste pas vraiment envie de croiser qui que ce soit aujourd’hui. »

Un peu moins de dix-neuf ans seulement, mais elle était déjà une femme. En quittant sa famille et sa maison, elle avait été poussée à grandir d’un seul coup. Elle se prenait très bien en charge au jour d’aujourd’hui, mais elle avait encore du mal à confronter certaine personne. Elle entra dans le petit salon de thé, et ils se firent conduire à une table. « Ça me fait plaisir de te revoir. Ca faisait un moment… » Elle dit avec un petit sourire.

Défis :

Spoiler:

« Désolée de t’imposer le Ceylan comme point de rendez-vous, fait Marlene. J’ai juste pas vraiment envie de croiser qui que ce soit aujourd’hui. »
Je souris, j'acquiesce. Je pose ma main dans le bas de son dos et la laisse entrer la première dans le salon de thé.
« Je peux comprendre, y a pas de souci », je réponds calmement.
Une serveuse s'approche de nous et nous indique une table pour deux dans un coin de la pièce. En même temps, il n'y a quasiment que des tables pour deux. On doit passer pour un couple, ça me fait sourire mais, par précaution, je retire ma main qui était toujours en contact avec Marlene, et je l'enfile dans la poche de mon pantalon. On s'installe, et Marlene prend la parole la première.
« Ça me fait plaisir de te revoir. Ça faisait un moment...
— Ouais, c'est clair... Mais avec le boulot, tout ça, j'ai pas eu une minute à moi, ces temps-ci. »
Mensonge. Enfin, c'est vrai que le travail me prend du temps, mais cet éloignement entre Marlene et moi n'a rien à voir avec tout ça. Ce qu'on a fait... a clairement rendu les choses beaucoup plus difficiles entre nous, même si aucun de nous deux n'ose l'avouer. C'est dommage, vraiment dommage et parfois, Marl' me manque.
« En même temps, tu sais que tu es toujours la bienvenue à la boutique, ou même à la maison », j'ajoute avec un clin d'oeil pour essayer de me rattraper.
C'est grotesque et la gêne qui s'installe au-dessus de notre table l'est encore plus. On ne devrait pas être comme ça. On se connait depuis un moment, maintenant et les choses ne devraient pas être si compliquées.

It's gonna be okay. Right ?
❝ I just want it back, the way it used to be. ❞

Elle tenta de ne pas accorder trop d’importance à la main posée dans le bas de son dos. Même si elle était à présente plus consciente des mains du jeune homme sur lui, elle voulait juste faire taire tout cela et retrouver son amitié avec lui. Elle se gifla alors mentalement. De toute façon, alors qu’ils se faisaient guider vers leur table, il enleva sa main, ce qui, en quelque sorte, soulagea la blonde. Le souci n’était pas que Malik n’était pas un homme beau ou adorable, au contraire. Mais il était celui qui l’avait protégée quand elle était plus jeune, elle le considérait comme son frère, et surtout pas comme un amant ; et elle n’était pas prête à sacrifier leur amitié. Les vrais amis se faisaient trop rares en ce temps de guerre, et elle se refusait à le perdre.

Elle ne lui en voulait pas de ne pas avoir eu le temps, et elle ne lui en voulait pas non plus d’avoir prétendu ne pas avoir le temps. Ils avaient tous les deux eut besoin de temps pour penser un peu et se remettre les idées en place. Maintenant ça devrait aller. – Ne t’inquiètes pas, j’ai été pas mal occupée avec la boutique, moi aussi. Mais bon… Elle sourit un peu maladroitement. – Ça faisait quand même bizarre, j’ai l’habitude de tout partager avec toi. Elle essayait tant bien que mal de dissiper la gêne qui s’était installée. Elle se demandait s’il fallait en parler ou non. Peut-être qu’en mettant les choses à plat, la gêne se dissiperait ? Mais d’un autre côté, ils savaient déjà tous les deux à quoi s’en tenir, alors pourquoi réveiller quelque chose qui commence tout juste à s’endormir ?

Mais elle ne pouvait pas supporter la situation actuelle, cet éloignement entre eux, ces précautions prise. Elle avait pour habitude de ne se soucier de rien quand elle était avec lui, et elle faisait maintenant attention à tout, c’était insupportable. Un léger soupire passa ses lèvres. – Est-ce que tu crois que ça redeviendra comme avant, Mal’ ? Elle ne put s’empêcher de demander. Elle avait décidé qu’elle ne pouvait pas simplement ignorer la situation. – J’aime pas ça, cette gêne, c’est pas naturel, c’est pas nous. Je veux juste que tout soit comme avant. Tu crois que c’est possible ?

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