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| The Prince ♚ and the Wise Girl ♠. | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: The Prince ♚ and the Wise Girl ♠. Sam 10 Jan 2015 - 23:40 | |
| Quand Le Prince le plus adulé de tous rencontre La Déesse de la Sagesse, voilà ce que cela donne. En sortant de mon cour d'Histoire de la Magie, au passage je devais bien être la seule septième année qui passait cette épreuve aux ASPICS, je me retrouvais dans un couloir du deuxième étage. Je fronçais les sourcils, comment avais je pu atterrir là, alors que je venais de quitter une salle qui se trouvait elle au première étage. Je secouais la tête, évidemment tête en l'air que j'étais parfois, je marchais plongé dans mes pensées voire dans mes livres et je ne faisais pas attention à où mes pieds m'entraînaient. Je décidais finalement de poursuivre dans cette voie là, marchant en direction de la bibliothèque, et mes yeux étaient rivés sur les parchemins que je tenais, lorsque je sentis une présence. Je m'arrêtais dans ma marche et levais les yeux pour tomber nez à nez avec Ebenezer Alford alias le Prince de Poudlard assis avec une désinvolture étudié sur l'un des rebords de fenêtre. Je ne le considérais personnellement pas comme un Prince, mais ce surnom était si souvent utilisé que tout le monde même moi avait finit par l'adopter. Il me fixait intensément, peut être même depuis que j'étais à l'autre bout du couloir. Je lui lançais un regard plein de mépris avant de baisser de nouveau la tête vers mes parchemins en marmonnant : "Tiens, tiens, Sa Majesté la Folle daigne m'adresser un regard, je peux mourir en paix." Je levais ma tête de cette tonne de paperasses pour avancer après cet arrêt malencontreux quand je compris au moment où je croisais le regard du garçon qu'il avait entendu ma petite remarque désobligeante. Je me mordis les lèvres gêné mais je fut par contre pétrifié lorsque je le vis s'approcher de moi l'air menaçant. J'étais cuite. |
| | | | Sujet: Re: The Prince ♚ and the Wise Girl ♠. Dim 11 Jan 2015 - 3:37 | |
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enfermé dans son vol, il n'a jamais eu d'ombre. Sortant nonchalamment de son cours de défense contre les forces du mal, le fils Alford, se trouvait ennuyé, très ennuyé. Cette matière, d’année en année, l’insupportait au plus haut point, bien qu’il y soit plutôt doué, les sortilèges qu’on leurs apprenait étaient tous aussi inutiles les uns que les autres bien qu’il avait fini par donner l’étrange impression qu’il était présent sans vraiment l’être. Chose qui n’avait pas échappé aux yeux acerbes du professeur qui avait tenté à plusieurs reprises de le piéger en l’interrogeant, pensant naïvement le prendre de cour, pourtant, Ebenezer réveillait sèchement son esprit comateux et exécutait le sortilège demandé avec une agilité impressionnante, personne n’avait donc rien à redire de son comportement puisque aucune failles ne lui avaient encore été trouvées. La était sa grande qualité, il vous laissait croire que vous aviez le dessus et la seconde d’après vous n’étiez plus rien. Et c’était exactement la technique qu’il avait adopté avec la totalité de son entourage, il paraissait silencieux et dénué de toute expression faciale, tandis qu’il avait toujours observé leurs faiblesses, et chacune d’elles, il les attaquait sans états d’âmes, sans faire de remous. Il était devenu la bête silencieuse qui attaque lorsque l’on s’y attend le moins. Il parvenait toujours à rester impassible, d’un calme absolu. Attendant le bon moment pour s’emparer la proie qu’il convoitait pourtant depuis des jours. Il était le fils prodige que papa rêvait d’avoir, le fils que l’on n’aime pas et que l’on n’aimera jamais, le fils qui pourtant fera la fierté, le fils qu’on a élevé, qu’on a forgé d’une main de fer sans jamais lâcher la bride. Le pion sur un jeu d’échec, celui qu’on sacrifiera en premier parce qu’il a été formaté à détruire ou à mourir. Celui qui ne servira qu’une seule et unique cause, celle que l’on a choisi pour lui. Celui qui se sent investi que d’une mission, celui qui vit et qui ne ressens rien. Et Ebenezer était ce pion. On lui le laissait se penser cavalier, on lui permettait de croire qu’il dirigeait alors que la servitude le gagnant chaque jour un peu plus l’empêcherait bientôt de fonder ses propres opinions, d’abandonner, de comprendre le manège doucereux qui se tramait lentement autour de lui. Pour le moment, il croyait au bien-fondé de ses idéaux, il était vide, et avide à la fois, vide de sentiments, avide de connaissances. Il se devait de connaitre le monde dans lequel il évoluait, de connaitre chaque bribe de son histoire, chacune des relations qu’avaient tissés les grands de ce monde, et chacun des sortilèges qu’on ne lui apprendrait jamais dans cet école de malheur, et lâches qui ne savaient pas réellement se battre, qui à coût de petits expelliarmus pensaient gagner une guerre dont Ebe se savait déjà gagnant. Il les détestait tous autant qu’ils étaient. Parfois, afin d’augmenter son dégoût et sa curiosité malsaine il les regardait courir dans les couloirs, les petites sottes après les petits idiots, il les observer tous, ne voulant perdre aucune miette de ce monstrueux spectacle qu’était la vie qu’ils menaient. Ils paraissaient si insouciants, et aussi bêtes que des verres à crasses, avançant langoureusement en masse, leur sueur et leurs paroles se mélangeant dans un brouhaha hors du commun. Il ne les comprenait pas. Ils se contentaient tous de ce que l’on voulait bien leur dire, ou de ce que l’on souhaitait leur enseigner. Il les savait perdu et s’en réjouissait profondément. Mais eux, ils prenaient des risques, ils tentaient de vivre malgré tout ce que l’on pouvait entendre ou lire dans les journaux ou à la radio. Ils étaient vivants.
L’observation, voilà à quoi s’adonnait Ebenezer en ce jour glacial. Il scrutait chaque aller, chaque retour dans le couloir où il avait élu domicile pour quelques heures, assis sur le rebord d’une fenêtre. Mais malheureusement pour lui, la plupart des élèves du château étaient dans leur cours respectifs. Les misérables rayons de soleil qui parvenaient à filtre en travers de la fenêtre lui foutaient le visage, il paraissait impassible, mais son faciès portait les stigmates d’une affolante fatigue. Voilà des jours qu’il ne parvenait pas à trouver le sommeil, il s’étendait sur son lit a baldaquins et froufrous vers qui lui avait toujours donné la nausée, et restait là, les yeux fixés sur le plafond. Il pensait trop. Et ce n’était pas bon. Il se faisait peur et repensait sans cesse aux paroles de son paternel, au chemin qu’il avait tracé pour lui, il ne devait pas le décevoir, il ne le pouvait tout simplement pas. Mais les choses s’embuaient dans son esprit, que pouvait-il faire de plus qu’il ne faisait déjà ? Il s’entrainait dès qu’il le pouvait à Poudlard, tout comme au manoir familial, et ce pendant des heures, il avait acquis cette réputation de garçon à éviter même par ses pairs verts. Il avait fait tout ce qu’il fallait et maintenant, il aurait voulu être dehors aux côtés de ceux qui l’avaient toujours fait rêver. Mais il était là, et dès qu’il y pensait, une colère folle bouillonnait en lui, il était prêt à exploser et pourtant, il devait se faire violence, toujours un peu plus.
Voilà une bonne demi-heure que personne n’avait arpenté les dédales du couloir qu’il scrutait d’un œil félin. Une jeune silhouette à quelques mètres de là, était miraculeusement apparue dans son champ de vision, elle était comme perdu dans le décor qui l’entourait, le nez un peu trop proche de ce qui lui paraissait être un livre. Son regard se posa immédiatement sur elle, et la suivi lorsqu’elle avança en petit pas dans sa direction. Et il l’a reconnu, il avait un mémoire des visages impressionnante, il se souvenait quasi religieusement de chaque visage qu’il avait un jour analysé. C’était une belle jeune femme de son année, dont il ne connaissait absolument pas le prénom mais qu’il avait observé à deux nombreuses reprises. Il ne savait rien d’elle, au premier abord, elle lui avait paru solitaire et sensible, sa maison n’arrangeait pas les choses, d’autant plus qu’il connaissait la nature de son sang pour avoir dressé une petite liste avec un comparse de Serpentard. Cependant, il fut surpris du regard coupant qu’elle lui lança, il ne s’y était pas attendu, il aurait pensé que comme la plupart des gens elle aurait immédiatement baissé le regard ne voulant pas s’attirer d’ennui. Il fut d’autant plus outré que cette petite maligne s’autorisa une remarque qu’elle se voulait surement pour elle « Tiens, tiens, Sa Majesté la Folle daigne m'adresser un regard, je peux mourir en paix. » Mais malheureusement, il avait l’ouïe fine, et lui lança un regard de ses yeux gris aciers, montrant bien qu’il avait tout entendu et qu’il aurait mieux valu pour elle qu’elle tourne sept fois sa langue dans sa bouche. Ebenezer n’en fut pas plus touché que cela, mais le jeu qu’il s’apprêtait à jouer l’amusait déjà. Elle était venue à lui, petite et jolie distraction. Lentement, contrôlant chacun de ses gestes, il descendit de la fenêtre sur laquelle il était installé, le regard insolent, il la fixa un horrible rictus au coin des lèvres. Il s’avança rapidement vers elle, et tout en marchant il annonça d’une voix puissante « Ma jolie, je ne te trouve pas très agréable avec moi… ». D’un ton empli d’ironie il ajouta « moi qui ne t’ai pourtant rien fait, et qui était confortablement installé sur un rebord de fenêtre… ». Il avança encore plus prêt d’elle, il n’était désormais qu’à un mètre ou deux la surplombant de sa taille et son ossature. « Tu trouves que ce sont des manières civilisées de traiter quelqu’un que tu ne connais pas ? Mais il est vrai, que tu peux mourir en paix puisque j’ai daigné t’adresser la parole » ajouta-t-il d’une voix calme qui se voulait menaçante à la fois. Il la scruta encore, tentant de dénicher dans le fond de ses yeux la peur qu’il pourrait faire grandir. Cette journée prenait une tournure qu’il n’espérait plus depuis des heures et qui lui plaisait ardemment.
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Dernière édition par Ebenezer Alford le Mar 13 Jan 2015 - 14:36, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: The Prince ♚ and the Wise Girl ♠. Dim 11 Jan 2015 - 12:53 | |
| Je ne serais pas l'un de tes nouveaux jouets Alford. Mon cœur se mit à battre à une vitesse hallucinante. J'aurais dû tourner ma langue sept fois dans ma bouche avant de prononcer ces mots, et dorénavant je ne pouvais plus faire marche arrière. Je me sentais tellement rabaissé par ce Serpentard méprisant, arrogant et clairement plus intéressé par la valeur du sang que par ce que contenait réellement le cœur des gens. Ma respiration s’accéléra et je vis à son sourire entendu que de là où il était, il pouvait très bien voir à quel mal être j'était en proie. Il n'était désormais plus qu'à un petit mètre de moi, et sans savoir pourquoi, je décidais de raccourcir encore la distance qui nous séparait. Il sembla surpris par cette audace et haussa un sourcil au moment où mon visage fut si près du sien que je pus voir à quel point ses cils étaient longs pour un garçon. Il semblait aussi me scruter, mais garda un visage de marbre ne me laissant pas deviner ce qu'il pouvait bien se tramer en lui. Je lui adressais un sourire mauvais avant de commencer :
"Je ne serais pas ton jouet Alford. Je sais ce que tu vaux, et il est hors de question que je m'excuse. Je ne t'ai en aucun cas insulté, je me suis contenté d'énoncer des faits. Et pour précision, continuais je en m'approchant encore un petit peu afin qu'il puisse entendre et lire sur mes lèvres ce que je m'apprêtais à lui dire, je ne t'apprécies pas, ne m'adresse pas la parole, n'ose même pas me regarder alors que toi et tes compères tenaient des listes sur la qualité du sang des individus de cette école. Nous ne sommes pas du même monde alors ne pense pas que je vais me laisser intimider par toi. Je suis loin d'être idiote, je vois comment tu me fixes au détour des couloirs, je vois comment tu m'assassines du regard dans la grande salle, ne pense même pas que cela puisse me faire quoique ce soit. Tu me répugnes, espèce de pseudo prince. "
Je m'éloignais de lui, prête à exploser. Je devais être rouge pivoine, puisque c'était toujours ce qui m'arrivait lorsque je m'emportais contre quelqu'un. Je n'aurais jamais penser pouvoir prendre mon courage à deux mains et allez lancer à la figure d'un Serpentard ses quatre vérités. Je n'étais pas peu fière de moi mais mon cœur se serra pour une raison inexplicable. C'est vrai Alford ne m'avait rien dit, d'ailleurs c'étais moi qui avait commencé et puis j'aurais pu me taire et m'en aller. Je secouais la tête, non il l'avait mérité, c'était un sale type et il était de mon devoir de le remettre à sa place. D'ailleurs, il était vrai que depuis un moment, il ne cessait de me regarder, et je trouvais cela parfaitement insupportable. Je scrutais ses yeux espérant que le message était bien passé et qu'il allait enfin me laisser en paix, mais ce que je lus, me déconcerta. Ses yeux d'habitude si froids semblait briller en proie à une fièvre, à une excitation que je n'aurais jamais soupçonné. Il me reluquais clairement, un sourire en coin, les sourcils froncés comme s'il essayait de résoudre un problème d'arithmancie supérieur. Et sans que je m'y attende, il éclata d'un rire sonore inattendu et plus surprenant encore joyeux. Je reculais encore, certaine que ce jeune homme venait de perdre la tête. |
| | | | Sujet: Re: The Prince ♚ and the Wise Girl ♠. Lun 12 Jan 2015 - 19:57 | |
| C’était comme si tout disparaissait autour de lui, comme si plus rien n’existait, il sentait son sang battre dans ses tempes. Son regard était devenu encore plus dur qu’à l’accoutumée, il détestait qu’on lui tienne tête, que quelqu’un d’autre que son cher paternel lui dise ce qu’il avait à faire. Il détestait le regard qu’elle posait sur lui, elle tentait de lui tenir tête, peut-être ne savait-elle pas à qui elle avait à faire ? Petite idiote. Si tout le monde l’évitait à Poudlard, ce n’était pas pour rien, elle aurait dû le savoir. Il sentait la colère naître en lui, elle bouillonnait dans ses veines qui se faisaient plus épaisses à chaque mots que la jeune courageuse qui se tenait face à lui prononçait. Mais il lui en fallait bien plus, pour le faire sortir de ses gongs. Il avait une telle maîtrise de lui, que l’on finissait par se demander s’il ressentait réellement quelque chose, si les mots le frappaient comme ils pouvaient le faire avec un autre. Il restait toujours impassible, l’interlocuteur en question en était souvent stupéfait. Il gagnait toujours. Et la voilà qui continuait un flot de parole discontinu, il pensait qu’elle ne s’arrêterait jamais, elle déversait sa colère sur lui, il ne savait ni pourquoi, ni comment cela avait pu tourner aussi court. Mais indiscutablement, il s’en fichait pas mal, la situation le faisait doucement rire intérieurement. Elle était là, face à lui, toute énervée à ne plus pouvoir en respirer, tandis que lui la fixait toujours intensément, trouvant la colère noire de la jeune femme assez ridicule. Ils se comportaient tous comme ça ces petits sangs impurs, toujours colériques et sans aucune maîtrise d’eux même. Ils ne savaient pas se défendre, ils piétinaient toujours de rage lorsqu’on avait le malheur de leur lancer le plus infime regard. Après tout, il l’avait bien cherché, mais il n’aurait pas pensé être ainsi pris sur le fait dans son observation malsaine, habituellement, personne n’osait lui adresser la moindre remarque.
Elle s’approchait rapidement de lui, gravissant les derniers mètres qui les séparaient encore, tout en lui crachant au visage son venin acerbe. Elle commençait sévèrement à lui taper sur le système, étrangement les rôles s’étaient inversés puisque d’habitude c’était lui qui cherchait, qui provoquait. Mais peut-être avait-elle peu apprécié ses regards insistants ? Il s’en fichait, il se détachait de tout et de n’importe qui. Rien ne parvenait à le toucher. Les mots rebondissaient sur lui plus que jamais. Cependant, il avait une longueur d’avance sur Athena, il la connaissait bien plus qu’elle ne pouvait l’imaginer. Il l’avait observé, il avait vu ses réticences envers les hommes qu’elle évitait, elle lui avait paru seul, un petit agneau mangé par le loup qu’il était. Elle l’avait partiellement agacé, avec ses petites remarques, et ce surnom qu’il détestait mais qui le flattait foncièrement. Il éclata d’un rire grave, réveillant les oiseaux qui avaient élu domicile sur le rebord de la fenêtre extérieure profitant du soleil, réchauffant leur plumage. Un rire féroce, presque dangereux, il ne put le réprimer et il savait qu’elle n’apprécierait surement pas qu’il se moque ouvertement d’elle, il détestait son insolence. Puisqu’elle tentait de se jouer de lui, il allait se jouer d’elle, et ces paroles ne viendraient surement pas à la sauver de l’emprise qu’il aurait aujourd’hui sur elle. Et puis pourquoi ne pas en profiter, Athena était franchement belle, elle se tenait droite, avait un port parfait et un caractère de feu. Alors lentement, il s’approcha d’elle tout en plongeant ses yeux gris dans ceux de la jeune femme, la fixant tout en avançant. Elle avait tenté de s’éloigner la petite maline. C’est alors qu’il ouvrit la bouche, dévoilant ses dents blanches parfaitement alignées. « Ne dis t’on pas des gryffondors que leur courage est…comment vous qualifiez vous déjà ? Effronté ? » Il marqua une courte pause, étouffant le sourire narquois qui naissait doucement au coin de ses lèvres. « Alors pourquoi cherches tu à mes fuir après avoir balancé tes petites mièvreries ? » Question rhétorique, elle commençait à avoir peur, il le sentait en elle. Il s’approchait encore plus, tandis qu’elle reculait à sa mesure, si bien qu’elle avait fini par buter contre le mur droit du couloir toujours désert. Le regard brulant, il avança en direction de la jeune femme, leurs lèvres n’étant qu’à quelques centimètres l’une de l’autre, elle pouvait sentir le souffle chaud du jeune homme lui balayer le visage. Il plaça sa main droite au-dessus de la tête d’Athena, créant une prison dont elle aurait du mal à se dégager. « Alors comme ça je te répugnes ? » avait-il fini par lâcher dans un souffle. « C’est dommage, tu aurais dû être plus gentille… ».- Spoiler:
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| | | | Sujet: Re: The Prince ♚ and the Wise Girl ♠. Mar 13 Jan 2015 - 23:48 | |
| Je ne suis qu'une poupée de chiffon, alors vas y, n'hésite pas à me détruire.
Son souffle chaud sur mon visage, et sa main droite créant une prison dont je ne pouvais m'échapper, voilà tout ce qui m'inquiétait. Il était grand, bien bâti, séduisant, et il était à Serpentard. C'était pour toute ces raisons que je ne devais pas rester une minute de plus dans cette position si embarrassante, avec lui me contemplant de la pire manière qui soit. Ses yeux ne cessaient de scruter chaque parcelles de mon corps, détaillant mon anatomie de la manière la plus lubrique qui soit. Je ne pouvais le regarder dans les yeux, j'avais tellement peur de cette proximité de nos deux corps, qui me mettait dans un état impossible. Il ne cessait de presser son corps au mien, et posa sa main gauche sur ma hanche, sa main droite toujours posée sur le mur. Je n'avais qu'une envie, lui hurler de partir, de ne plus me toucher et surtout de disparaître à jamais. Je haïssais ce genre d'homme, je haïssais cette facilité qu'ils avaient à s'approprier le corps des femmes. Je haïssais cette sensation de mal être qui saisissait tout mon corps ainsi que le rictus mauvais d'Alford. J'avais peur, si peur que doucement mes larmes se mirent à couler sur mes joues.
"- S'il te plaît, le suppliais je, lâche moi.
Il ne répondit pas, il semblait insensible à mes larmes et à mon corps tremblant de peur et de fureur. Il était beaucoup trop occupé à frotter son nez au mien, et à promener ses lèvres sur mes cheveux. J''étais complètement terrorisée à l'idée qu'il puisse décider d'aller plus loin. Comme si ces contacts qui en générale étaient plaisants pour la majorité des filles ne me mettaient suffisamment pas à mal.
- Je t'en supplie, vas t'en, je suis désole pour ce que j'ai dis, fiche moi la paix maintenant, chuchotais je. Mes larmes coulaient sur mes joues, donnant l'impression que je venais de plonger la tête dans l'eau. Ma réaction aurait pu paraître excessive de l'extérieur, mais trop de souvenirs affluaient et j'étais incapable de le gérer.
Et alors que je martelais des poings le torse d'Alford, ce dernier saisit de sa main droite mon menton, me forçant à le regarder dans les yeux. Il avait les sourcils froncés, se mordait les lèvres et affichait une mine étonné. Je savais ce qu'il devait penser de moi ; la petite sang mêlée au passé trouble, à la réputation de fantôme et au comportement de folle, qu'on devrait par tous les moyens enfermer à Sainte Mangouste. Ils le pensaient tous, pourquoi est ce que ce Serpentard prétentieux dérogerait à la règle.
- S'il te plaît, murmurais je, en réprimant un sanglot, alors que ma bouche n'était désormais plus qu'à quelques millimètres de celle d'Alford.
Et c'est là, qu'il décida de me lâcher, mais il n'avait pas prévu qu'en lâchant mon menton, tout mon corps s'affaisserait par terre avant de se recroqueviller, me donnant l'aspect d'un elfe de maison qui aurait abusé de Bièraubeurre. J'étais anéantie, totalement, et alors que je continuais à pleurer, inondant ma jupe, je sentis que le Serpentard était resté debout. Je ne savais pour quel raison, mais je ne comptais pas attendre qu'il m'ait vu faire une crise d'angoisse encore plus impressionnante et qu'il aille le raconter à ses amis Serpentard, pour lui demander de me laisser seule :
- Je pense que tu en a assez fait pour aujourd'hui. Vas t'en, je n'ai plus la force d'entendre que je suis une moins que rien, impure, laide et incapable de contrôler ses démons intérieures."
Je levais la tête vers lui, espérant qu'il se contenterait de me jeter un regard méprisant avant de s'en aller, mais à ma grande stupéfaction, il se colla au mur et se laissa glisser, se retrouvant assis à côté de moi. Je pense qu'à ce moment là, j'aurais certainement dû pleurer de plus belle, ou lui ordonner de s'en aller mais je n'en fis rien, parce qu'au fond, je ne voulais pas être seule. |
| | | | Sujet: Re: The Prince ♚ and the Wise Girl ♠. Jeu 15 Jan 2015 - 20:23 | |
| Elle le frappait de ses petits poings si fragiles, elle le martelait de coups sans parvenir à obtenir une grimace de douleur du jeune homme. Il était bien trop obnubilé par ce qu’il était en train de faire, il faisait d’elle son pantin, l’objet de ses désirs et de sa colère. Il s’était saisi de son menton, la forçant à le regarder dans les yeux, à y voir ce qu’il y ressentait. Mais il ne ressentait rien, et il contemplait son regard peureux, perdu. Elle était jolie, c’était indéniable, mais il ne parvenait pas à avoir un comportement correct avec elle et il n’y arriverait surement jamais. Ce besoin de destruction de l’autre lui était propre, c’était son signe distinctif auquel il ne dérogerait pas. C’était si dur pour lui de la laisser partir, sans lui faire aucun mal, il ne parvenait pas réellement à contrôler ses pulsions que l’on s’était acharné à lui enseigner. Mais, à contrario, il ne prêtait pas non plus attention aux rumeurs qui courraient sur elle à Poudlard, la fille étrange et solitaire qu’on prétendait qu’elle était. Il s’était toujours fichu de ça, mais son besoin de contrôle d’autrui était si puissant qu’il le dépassait totalement. Il n’avait jamais réellement compris quel besoin il avait de faire ça et aujourd’hui il le comprenait encore moins. Cela aurait ému n’importe qui, et qui n’aurait pas été touché aurait eu forcément une appréhension de s’approcher d’Athena à cause de ce qui courrait sur elle.
Elle le suppliait, elle le suppliait et il avait l’habitude. Elle ne le touchait même pas. Les larmes qui dévalaient ses joues ne l’importaient pas. Il la fixait toujours de son regard amusé. Il sentait en elle toute la peur qu’il lui inspirait et s’en délectait tout en reniflant le doux parfum de ses cheveux bruns. Elle pleurait et son corps se soulevait bruyamment aux secousses que lui inspiraient ses respirations. Il ne bougeait toujours pas la scrutant copieusement. Elle était parfaitement incapable de le repousser. Elle n’était plus la rouge de courage qu’elle avait été l’espace de quelques minutes. Elle n’était plus rien et il s’en délectait. Comme s’il se nourrissait de la crainte qu’il lui inspirait, respirant chaque sueur froide que l’horreur faisait naître en elle. Mais rien n’était grave, tout était pourtant si simple pour lui. Il n’avait fait que ce qu’il pensait être bon pour lui, parce qu’il se refuserait toujours d’être remis à sa place comme elle avait tenté de le faire. Par honneur et aussi par lâcheté peut-être. Ebenezer avait cette patience de l’observation, pour ensuite frapper fort là où ça faisait mal, très mal. Et il en était toujours empli d’une certaine satisfaction qui ne le quittait que quelques heures plus tard lorsqu’il en devenait passif, presque blasé de ce qu’il avait fait. Passer tant de temps à scruter du regard chaque fait et gestes que ses potentielles cibles pouvaient faire, et ainsi parvenir au but ultime de les humilier sans vergogne était si glorifiant.
Cependant, il sentait une peur malsaine en elle, il avait compris qu’il pouvait la contrôler elle grâce aux sentiments presque horribles qu’il lui inspirait, mais jamais il ne pourrait contrôler la peur elle-même, décidant ou pas de la faire s’évanouir. Et enfin, il la lâcha, comprenant qu’il ne pouvait pas réellement tout maîtriser. C’était la première fois qu’il se posait ce genre de question, et sa colère prendrait encore plus d’importance lorsque qu’il réaliserait que c’était de sa faute à elle. La jeune femme semblait perdre pieds, il s’attendait à ce qu’elle s’en aille lorsqu’il l’aurait lâché. Mais ce ne fut pas le cas, tout son corps s’affaissa, elle ne tenait plus sur ses jambes, tombant d’un poids de plume sur le sol. Il ne comprenait pas. « Oh tais-toi ! » lui avait-il intimé. Mais quoi ? C’était vrai, il commençait à légèrement perdre patience à l’entendre pleurnicher sans cesse comme elfe de maison face aux remontrances de son maître. Et puis ce n’était pas le moment, tout l’agaçait dans cette situation. Elle n’avait cessé de se plaindre comme si le monde lui en voulait personnellement et c’était agaçant. « Ceci dit… » Ajouta-t-il « tu as un réel don pour dépeindre la triste personne que tu es ». Son esprit se vida totalement, il se sentait partir, un brûlant mal de crâne était entré en lui on ne sait comment, et lui martelait la tête comme jamais. Il se laissa alors glisser contre le mur, s’accrochant désespérément pour ne pas tomber. Elle ne remarqua rien, seulement qu’il venait de s’assoir à ses côtés. Il ne disait rien plus rien. Elle continuait à pleurer, et il la trouvait ridicule de montrer ses faiblesses devant lui, son propre détracteur, elle ne connaissait pas les règles. « Et arrête de pleurer, ce ne sont pas des vrais larmes, les vraies ne devraient jamais couleur. Tu ne comprends donc pas qu’à montrer ainsi tes faiblesses tu es à la merci de n’importe qui tu devrais t’estimer heureuse, les pleurnicheuses ce n’est pas mon fort. ». Il marqua une courte pause après avoir insinué que si elle avait continué à le tenir tête, il aurait pu aller beaucoup plus loin. « Et j’attends toujours mes excuses ». Il tentait de gagner du temps, parce qu’il ne se sentait pas la force de se relever, pas encore. « Je crois savoir que tu me les dois ». - Spoiler:
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Dernière édition par Ebenezer Alford le Sam 24 Jan 2015 - 17:13, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: The Prince ♚ and the Wise Girl ♠. Lun 19 Jan 2015 - 13:25 | |
| S'il te plaît ? Je pensais pouvoir m'en sortir, en me voilant la face. Je pensais sincèrement que quelques larmes allaient tous résoudre. Qu'après avoir fini de pleurer tout s'arrangerait comme dans les contes de fées. Alors j'ai entamé ce processus. Quand tout allait mal, je me réfugiais, je pleurais jusqu'à assécher mes yeux et puis je retournais à mes activités. Mais Alford ... Non Ebenezer, avait raison. Aucune des larmes que j'avais versé jusqu'ici n'était vraie. Elles étaient toutes le fruit de ma haine, de ma peur, ainsi que de ma solitude. Il avait raison, je ne cessais de pleurnicher, comme une enfant capricieuse que la vie aurait gâtée mais qui continuerait à se plaindre. J'enviais tellement Ebenezer, pour sa capacité à se contrôler et à garder la pleine maîtrise de ses sentiments. Ce dernier attendait des excuses, alors je comptais les présenter. Je ravalais mes sanglots, essuyais mes joues rouges et m'emparais d'un mouchoir dans ma poche pour soulager mes yeux gonflés. J'inspirais avec force le plus d'air possible pour ainsi me calmer. Je ne pouvais pas me permettre un tel manque de contrôle et qui plus est devant Ebenezer Alford.
«- Je te prie de m'excuser, murmurais je comme toute fille bien élevé, en tournant mon visage vers lui, je suis sincèrement désolé. Je crois comprendre d'après les propos que tu viens de tenir que tu as sans doute souffert plus que moi. Peut être que je me trompe mais tu as pourtant l'air de t'y connaître. Je sais que tu n'as sans doute pas envie de m'écouter te raconter ma vie, à l'heure actuelle surtout après ce qui vient de se passer, et moi même je trouve cette situation extrêmement gênante, et ridicule. Passer de la haine aux confidences. On se croirait dans un téléfilm moldu de seconde zone. Mais c'est plus fort que moi, je pense qu'il est important que je justifie cette situation parce que je pense que c'est important, et cela pour nous deux quoique tu en penses. »
Je jetais un regard dans sa direction, pour voir s'il m'écoutait. Il fixait un point sur le mur en face de nous et son beau visage d'albâtre impassible comme ceux des dieux grecs ne semblait nullement me prêter attention. Pourtant quelque chose dans sa posture le trahissait, en effet son buste et ses jambes semblaient légèrement pivoter vers moi. Prise soudain d'une bouffée de confiance, je continuais ;
«- Je sais que tu as sans doute fais des recherches sur moi, je pense même que tu me connais plus que quiconque dans cette école. Evidemment, que cela m'énerve que tu me regardes, mais quand tu le fais , et bien je me sens existé comme si j'avais ma place quelque part, au delà du fait que ce ne soit que dans ton esprit. Je sais que te dire tout ça à toi, c'est vraiment insensé et je ne peux pas mentir en déclarant avoir pris du Veritaserum mais faut que ça sorte. J'ai besoin de te dire tout ça parce que je sais que tu n'ira pas le répéter. D'ailleurs je me demande même si tu n'étais pas déjà au courant de tout cela et de tout ce que je vais te raconter par la suite. Je suis une sang-mêlée. Je suis à moitié souillée d'après ce que l'on dit. Et j'essaye de passer au dessus de tout cela, mais je me demande s'ils n'ont pas raison. Et quand je dis "Ils" je parle bien entendu des Serpentard. Mais tu n'es pas un Serpentard comme les autres je le sens. Et je sais que c'est ridicule mais je crois que je peux aussi comprendre ce qui t'arrive, c'est pour cela que je pense qu'on devrait arrêter de se méfier l'un de l'autre.»
Ma respiration était saccadée. Jamais je n'avais autant parler à quelqu'un. Jamais je n'avais ouvert mon cœur de cette manière. Ni Tal, ni Anna qui étaient mes plus proches amies de Gryffondor, n'avaient jamais entendu tout cela. Et de toutes les personnes présente à Poudlard, mon cœur et ma personne ont choisi de se dévoiler à Ebenezer Alford. Pourquoi lui ? Pourquoi maintenant ? Mon sang chaud battait dans mes veines et mes joues se mirent à rougir violemment. Ebenezer s'était rapproché et de là où j'étais je pouvais sentir son parfum. Sans que je ne puisse rien contrôler, ma main se saisit de celle d'Alford. Le Serpentard, murmura quelque chose d'imperceptible mais je n'y prêtait pas attention, trop occupé à sentir la chaleur que dégageait sa main douce et rassurante. Cette main qui n'avait rien à voir avec celle qui avait saisit mon menton, quelques instants plus tôt. Je devais perdre la tête ; en effet comme si pleurer devant lui n'était pas suffisant, il fallait qu'en plus je me mette à éprouver quelque chose pour cet homme de glace, pour ce dieu grec. Je levais mes yeux, m'arrachant à la contemplation de sa main pour le regarder dans les yeux.
«- Sil te plaît, montre moi et apprend moi comment tu fais. Pour ne plus être touché par quoique ce soit, pour ne plus rien ressentir, pour pouvoir affronter le monde sans peur et sans regrets. Il faut que tu m'aides parce que tu es le seul qui en est capable. Je t'en supplie, tu es le seul qui peut m'aider à soulager tout cela, je suis certaine que tu connais le moyen. Je t'en supplie, je te donnerais tout ce que tu veux en retour et ma fortune familiale est suffisamment conséquente pour répondre au moindre de tes désirs. »
Ma lèvre inférieure tremblait alors que des larmes recommençaient à couler sur mes joues. Je m'étais promis de plus pleurer mais cette fois ci, les larmes étaient réelles, tellement réelles qu'elles s'arrêtèrent aussi rapidement qu'elles étaient venues. Je me fichais pas mal, qu'il puisse me trouver pathétique, repoussante ou encore faible. Tout ce que je voulais c'était qu'il m'aide à me débarrasser de ce cœur si encombrant. |
| | | | Sujet: Re: The Prince ♚ and the Wise Girl ♠. Ven 23 Jan 2015 - 0:28 | |
| Elle s’excusait, il aurait presque pu jubiler s’il avait encore eu cette hauteur qu’il avait eue sur elle avant de glisser le long du mur. Son mal de crâne s’amplifiait peu à peu, à croire que plus il poussait le vice, plus il serpentait de lui à elle, plus sa migraine augmentait. Le mal était dissident, peut-importe que la jeune femme le rejette, il allait commencer à pénétrer en elle sans qu’elle ne s’en rende réellement compte. Il s’attaquerait doucement à son cœur, le paralysant d’abord, après il en noircirait chaque parcelles petit à petit, en prenant tout son temps, mettant le soin de n’oublier aucun millimètre d’amour en elle. Et son cœur, oui son cœur, finirait par devenir aussi noir que la terre et aussi dur que la roche. Et il se briserait, ne supportant plus le poids qui pèserait sur lui. Elle pensait qu’il était son voyage, qu’il la sauverait de tous les maux qui la hantaient, qu’il parviendrait à faire d’elle la femme qu’elle voulait être, oubliant tout ce qui faisait qu’elle était-elle. Mais elle se trompait. Il n’était pas celui qu’elle pensait avoir en face d’elle, il n’était qu’une image vivante, qui la regardait sans compassion et la laisserait souffrir en silence. Rien n’avait pourtant été prévu, elle lui était tombée dessus comme ça, sans comprendre, sans le connaître. Et il avait décidé de faire d’elle celui qu’il avait toujours été. De lui transmettre ce manque de liberté, de la contraindre à une servitude sans limite, et de se débarrasser inconsciemment de celle qui le tenait en bride depuis des années. Il en devenait complétement dingue, mais il suivait son chemin, par devoir, par honneur et en quête d’un ultime pouvoir qu’il n’obtiendrait surement jamais.
Il entendait sa voix résonner dans sa tête, comme un écho, tels des éclats le frappant sans cesse, s’enfonçant sans vergogne sur son crâne bouillonnant. Elle parlait sans arrêt, presque aux bords des larmes mais elle était parvenue à se reprendre. Il ne la regardait même pas, projetant son regard vide en direction de la fenêtre, il contemplait le paysage qu’offrait Poudlard en cette saison neigeuse, sans vraiment le voir. Il tentait de ne rien laisser paraitre, alors qu’il écoutait d’une oreille tendue les paroles de la jeune femme qui déballait sans presque aucune gêne ses états d’âmes. Il avait gagné la première partie, elle se sentait exister lorsqu’il le regardait, il aurait pu s’arrêter là, oui il aurait pu. Il jouait avec ses plus profondes blessures, s’en servait et il allait continuer parce qu’il sentait monter en lui une bouffée de confiance ultime. Mais au fond, oui dans les tréfonds de son âme ses mots l’avaient touché, il s’était renseigné, elle avait entièrement raison. Il connaissait de nombreux points sur la vie de la jeune femme et il n’avait pas eu le courage de s’en servir réellement alors qu’habituellement il aurait sauté sur l’occasion. Il était parvenu à se renseigner par le biais de son paternel qui avait tout de suite accepté voyant en elle une prochaine victime de son fils, qui le ferait basculer un peu plus vers le mal. Il ne disait toujours rien, les mots ne parvenaient pas à sortir, mais les idées fusaient dans son esprit, il imaginait déjà ce qu’il allait pouvoir faire d’elle, et plus il y pensait plus il lui était impossible de tenter de se relever. Peut-être aurait-il dû ? Parce que la jeune femme se saisit de sa main chaude et rassurante, tandis qu’elle n’avait habituellement rien de rassurant, il ne s’y était pas attendu. Etrangement, il ne la retira pas.
Elle plongea son regard dans le siens, qu’il soutenant une lueur toujours féroce et qui ne le quittait jamais au fond des yeux, mais elle était moins perceptible, moins effrayante. Et avant qu’il ne se rende compte de quoi que ce soit, elle lui demanda de l’aider à devenir aussi froide que lui pouvait être, aussi insensible, mais elle ne se rendait surement pas compte de ce que ça impliquait et il se garderait bien de lui dire. Jamais les choses n’avaient été aussi simples. Elle lui facilitait la tâche et son visage d’ange allait tellement bien cacher le vice qui prendrait possession d’elle. Oh jamais il n’aurait cru ça possible, elle lui présentait tout sur un plateau d’argent. Il décrocha de cette emprise qu’avait leurs regards l’un sur l’autre. Et se replongea dans cette contemplation du paysage bien moins beau que le doux visage d’Athena. Il ne pensait désormais plus, ça viendrait plus tard, toutes ces tergiversions pour savoir comment il allait s’y prendre, parce qu’elle se rebuterait encore à certains actes, certaines émotions, il le savait et pourtant l’idée qu’elle avait émise était bien plus qu’alléchante. « Je n’ai pas besoin de ton argent Athena et je crois que tu le sais », il marqua une pause, presque taquin, plus les secondes passaient plus elle devenait la proie qu’il avait toujours rêvé de posséder sur son tableau de chasseur des bonnes consciences. « Tu n’as rien à m’offrir…non et pourtant je vais t’aider. Tu es une sang de bourbe, tu ne seras jamais appréciée, mais si tu fais les efforts nécessaire pour devenir celle que tu aimerais être, tu pourrais finir par être acceptée. Pour cela, tu devras faire exactement tout ce que je te demande de faire et tu te rendras bien vite compte que tu ne seras plus seule si tu y parviens. » Il jouait encore sur les points faibles de la belle, cette presque solitude qui la rongeait et qui la minait parfois il l’avait compris. Mais malheureusement pour lui, il ne savait pas dans quoi il s’embarquait. Il tenait encore sa main dans la sienne sans même s’en rendre compte. « Tu vas devoir apprendre à leur mentir, à tes pseudos amis, parce qu’ils finiront pas nous détester s’ils l’apprennent, ils ne doivent rien savoir Athéna. Ils tenteront de faire de toi cet être faible pour mieux t’écraser ensuite, tu m’entends ? C’est ce qu’ils ont toujours fait. Mens leur et si tu ne t’en sens pas le courage je n’aurais rien à t’apporter, ils auront déjà tué la véritable personne que tu es. » Elle pleurait, mais elle avait l’air d’avoir retenu la leçon, ses larmes cessèrent de couleur rapidement, elle avait déjà commencé à changer. « Je te donnerais rendez-vous par hiboux, et fais toi belle, c'est ton point fort. » avait-il ajouté le regard presque rieur, tandis que sa bouche s’ouvrit lentement en un sourire séducteur. Il se releva rapidement, Alford lui lança un dernier regard et longea silencieusement le long du couloir, disparaissant bien vite au détour d'un virage. Il n'était qu'une ombre, elle n'était que lumière. SUJET CLOS. |
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