À la rencontre des elfes de maison. ZOEY

Eden et Zoey revenaient de leurs corvées du jour : pendant trois heures, ils avaient du vider des citrouilles dont leurs langues ne pourront jamais goûter la saveur. Même si voir et toucher des citrouilles toute l'après-midi aurait pu dégouter n'importe qui en temps normal, la faim qui tiraillait le ventre d'Eden n'aurait pas dit non à un bout de citrouille. Seulement, ils étaient surveillés de près et quiconque s'essayait à approcher leurs lèvres des citrouilles étaient durement réprimandés à coup de Doloris. Eden avait vécu un Doloris lancé par un élève une dizaine de jours après leur arrivée à l'institut juste parce qu'il passait par là et il n'était pas prêt de recommencer.
Maintenant, Eden n'avait plus qu'une envie : se poser dans son lit en attendant le maigre repas du soir. Sauf que ce n'était pas de l'avis de sa meilleure amie Zoey qui lui attrapa le bras alors qu'ils étaient encore au rez-de-chaussée pour l'emmener un peu plus loin. Ce n'était ni le chemin du réfectoire, ni du parc de l'asile. C'était le chemin des cuisines, strictement interdites aux impurs.

« On ne peut pas aller là-bas, Zoey, c'est interdit ! »

Vidé de ses forces depuis le premier jour à l'institut, Eden avait à peine la force de résister. La bouillie de pigeons qu'on leur servait à chaque repas lui donnait juste assez d'énergie pour rester éveillé toute la journée.

Zoey a passé l’après-midi avec son copain Eden. Elle est contente d’avoir partagé ses corvées avec lui ! Eplucher les citrouilles, ça lui a rappelé tous pleins de bons souvenirs, lorsqu’elle habitait encore chez ses grands-parents. La différence, c’est que quand elle était petite et qu’elle aidait sa mamie à faire la cuisine, après elle avait le droit de manger ce qu’elle avait fait. Mais pas là ! C’est vraiment bizarre ce camps quand même ! Est-ce que le sang est si important que ça ?!
Quand ils sortent de leurs corvées, Eden s’apprête à prendre le chemin de leur dortoir. Mais Zozo, elle, elle n’a pas envie d’y aller tout de suite ! Après tout, c’est les vacances ! Alors, même s’ils ne sont pas dans un super camping avec des glaces, des feux de camps et des baignades dans le lac, bah Zoey, elle veut s’amuser. Alors elle tire le serdaigle par le bras et l’emmène vers les cuisines. Sauf qu’il ne veut pas y aller, parce que c’est in-ter-dit. Il parait qu’il y a que les sangs puuuurs, qui ont le droit.
« Non, mais sérieusement Deden, c’est quoi l’intérêt du sang en vrai ? Mes parents, c’est des moldus, je les vois jamais d’ailleurs, ‘fin bref. Mais moi j’ai des pouvoirs, comme toi non ?? » répond-elle à sa remarque. « En plus il paraît qu’il y a des elfes de maison ! Ils sont trooop mignons, avec leurs grandes oreilles et leurs gros yeux ! » Ajoute-t-elle, un grand sourire aux lèvres, accélérant le pas vers les cuisines, sa main toujours bien serrée sur le bras de son ami. Inconsciente la Zozo ? Non, non, toujours aussi naïve...

La naïveté et l'excentricité de Zoey avaient toujours étonné Eden. Parfois, il avait envie de la prendre par les épaules, de la secouer comme un saule cogneur pour lui faire comprendre que tout ça, c'était sérieux, que ce n'était pas un jeu et qu'ils pouvaient mourir... Mais il savait que ça n'aurait servi à rien, qu'elle n'aurait pas passé un meilleur été pour autant et que de toute façon, c'était ce qu'il aimait chez elle, même si ça lui tapait parfois sur les nerfs. Chez n'importe qui d'autre, il aurait sûrement déjà étranglé la personne mais avec Zoey, c'était différent. Alors il se laissa guider jusque dans les cuisines mais jetait des coups d’œil réguliers derrière eux pour s'assurer que personne ne les suivait.

« On va avoir de gros problèmes... » murmurait-il.

Zoey trouvait les elfes de maison mignons. Eden était loin d'être de cet avis. Chez les Moriarty, il y avait un elfe de maison qui appartenait maintenant à Eryne et à Eden, maintenant que leurs parents étaient morts et qui était entré à leur service du temps où son grand-père était enfant. Il était néanmoins si discret qu'Eden devait le voir une fois tous les 36 du mois : seule la propreté de la maison indiquait qu'il était encore en vie. Mais quand il le voyait, il lui trouvait une ressemblance avec un vieux pruneau sec tout ridé.

« Mais ces elfes de maison, ce sont ceux des personnes qui nous retiennent ici, ils vont peut-être nous dénoncer ! »

Mais ce n'était pas ça qui ferait reculer Zoey. Déjà, ils arrivaient devant la porte des cuisines et entrèrent dans une pièce qui sentait bon la nourriture et où s'affairaient des dizaines d'elfes de maison.

Eden ne semble vraiment pas décidé à se rendre dans les cuisines. Zoey elle a toujours trouvé qu'il était trop calme son Deden, mais elle l'aime beaucoup, alors elle lui dit rien. De toute façon, elle sait que lui, il la trouve bizarre. Tout le monde la trouve bizarre en fait. Elle est pourtant normale, non ? Le serdaigle ne semble pas trouver les elfes aussi adorables que le dit Zozo. En vrai, il pense qu'ils pourraient les dénoncer. « Mais, eux aussi ils sont retenus là contre leur grès ?! Pourquoi est-ce qu'ils nous dénonceraient ? » Demande-t-elle, toujours persuadée que tous les elfes de maison sont des individus sympathiques.

Les voilà enfin arrivés devant la porte des cuisines. Zoey pousse doucement la porte, et ils entrent en silence. Ou presque... L'odeur est tellement alléchante, que le ventre de la poufsouffle se met à gargouiller tant elle a faim. "Oust, oust, oust ! Vous ne devriez pas être ici, vauriens !" Lance alors un vieil elfe égris lorsqu'il aperçoit leur uniforme. "Mon maître sera au courant, soyez-en sûrs !" Ajoute-t-il en tendant son énorme index difforme dans la direction des enfants.

Zoey grimace... Eden avait raison en fait... Ils ne sont pas si gentils que ça. S'apprêtant à négocier avec l'elfe, Zozo en aperçoit un second, juste derrière lui, lui faisant signe de se taire, un rouleau à pâtisserie entre ses deux petites mains. S'approchant tout doucement, le deuxième elfe assomme le premier avec son rouleau... Travaillant d'arrache pied, les autres individus présents dans la cuisine ne s'aperçoivent de rien...

« Merci, merci Monsieur l'elfe ! » Lance Zoey gaiement, ravie d'avoir échappé à ce premier elfe, tandis que son sauveur s'écrase les doigts avec son rouleau à pâtisserie...

Et voilà, ils étaient vraiment dans le pétrin ! A peine étaient-ils entrés dans les cuisines qu'un vieil elfe de maison les accusa de faudrer les règles, ce qui n'était pas tout à fait faux, menaçant de prévenir son maître de leur présence ici. Eden fit un pas pour faire demi-tour immédiatement : l'elfe ne connaissait pas leurs noms et prénoms, seulement ce à quoi ils ressemblaient. Eden pouvait passer inaperçu mais Zoey et sa chevelure flamboyante auraient du mal à rester inaperçues... Déjà Eden essayait de se souvenir du sortilège pour faire changer les cheveux de couleur. Ou alors, plus simplement, ils pouvaient essayer un sortilège d'Oubliettes. En tout cas, il fallait agir vite ! Mais alors qu'il glissait sa main dans sa poche pour prendre sa baguette, un autre elfe assomma le premier d'un coup de rouleau à pâtisserie sous les yeux étonnés d'Eden.

« Merci... » souffle-t-il, un peu plus méfiant que Zoey.

Déjà l'elfe se mutile en s'écrasant les doigts avec son rouleau tout en marmonnant des paroles incompréhensibles. Eden distingue juste quelques mots tels que « méchant Dobby », « désobéir », « aider les élèves ». Quand il arrête enfin, ses doigts sont tout tremblants et il les agite avec douleur, sûrement pour vérifier qu'ils ne sont pas cassés. Il salue alors Eden et Zoey en se pliant en deux et le haut de sa tête frôle presque le sol.

« L'elfe se prénomme Dobby. Dobby est heureux d'avoir aidé mademoiselle et monsieur les élèves. »

Dobby, puisqu'il s'appelle ainsi, a l'air d'être un très jeune elfe. Sa peau est toute lisse, sans aucune ride si on ne compte pas les quelques cicatrices qui recouvrent ses doigts, et ses grands yeux sont emplis de naïveté.

« Dobby s'excuse pour Kroko, Kroko était gentil avant mais Kroko a changé de maîtres depuis. »

Kroko, c'est donc l'autre elfe, celui qui est maintenant assommé sur le sol. Eden et Zoey sont toujours arrêtés à l'entrée des cuisines mais aucun autre elfe ne fait attention à eux. Pourtant, le serdaigle n'est pas plus détendu et reste sur ses gardes.

« Ne donne pas ton prénom, peut-être que c'est un piège pour mieux nous dénoncer après ! »

« L'elfe se prénomme Dobby. Dobby est heureux d'avoir aidé mademoiselle et monsieur les élèves. »

Zoey observe ce petit être avec plein de tendresse. Ses yeux ressemblent à deux grosses billes, c'est tellement mignon ! Finalement c'est elle qui avait raison. Les elfes sont de leur côté. C'est vrai quoi, eux aussi ils sont prisonniers ici. Peut-être qu'ils pourraient voler de la nourriture grâce à ce Dobby et fuirent ensuite tous les trois de l'institut. Ils iraient chez ses grand-parents. Grand-mère Mélusine serait ravie d'accueillir Eden et Dobby dans sa forêt.

Tendant la main pour saluer l'elfe, Zoey lui adresse un large sourire. «Bonjour Dobby. Je m'appe... »
Mais Eden ne lui laisse pas le temps de se présenter, la mettant sur ses gardes quant à la confiance qu'elle accorde déjà à Dobby.

« Oh ne vous inquiétez pas Monsieur. Dobby est un gentil elfe. Il ne répétera rien à son maître. Mais Monsieur a raison de ne rien vouloir dire. Il y a des méchants elfes ici. » dit-il en chuchotant, tout en adressant un regard discret aux autres elfes.

Zozo fouille alors dans le fond de ses poches, et en extrait une poignée de pépins de citrouilles qu'elle tend à Dobby. « C'est pour vous monsieur Dobby. Grillés c'est super bon ! » lance-t-elle joyeusement, en espérant secrètement que l'elfe leur donnera à manger.

Dobby leur affirmait qu'il était un gentil elfe mais Eden restait tout de même méfiant, même s'il doutait qu'un elfe de maison soit capable de jouer aussi bien et longtemps la comédie. Et puis dans tous les cas, si Dobby était ici, c'est que ces maîtres étaient des employés du ministère corrompus ou au moins des personnes du côté de Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom et l'elfe avait beau se punir, il pouvait très bien en venir à être torturé pour qu'on sache la vérité sur leur présence ici. Bref, autant garder une assurance.
Zoey sortit alors des pépins de citrouilles de sa poche pour les tendre à Dobby. L'elfe tend ses longues mains pour récupérer le cadeau, referme ses longs doigts effilés sur son précieux pour le rapprocher de son coeur. Submergé par l'émotion de recevoir un tel cadeau de la part d'une jeune sorcière qui n'a presque rien dans cet institut, ses grands yeux se remplissent de larmes alors qu'il fixe la poufsouffle avec émotion.

« Dobby est touché, il remercie mademoiselle du fond du cœur. »

Pendant un instant, le petit groupe se dévisage sans échanger une parole. Eden n'a absolument rien à offrir à l'elfe de maison, ses poches sont absolument vides en dehors de sa baguette et d'un mouchoir. Soudain, Dobby remue la tête et leur fait signe de le suivre. Ils quittent alors l'entrée de la cuisine pour se faufiler jusque dans un coin de la grande salle.

« Dobby conseille aux jeunes sorciers de s'asseoir. Il revient dans quelques minutes ! »

Avec ses pépins de citrouilles encore en main, Dobby s'éloigne pour ramener une surprise aux deux impurs. Sans un mot, Eden s'assoit à même le sol sans oser espérer qu'il revienne avec de la nourriture autre que de la bouillis de pigeon.

Emu, Dobby remercie Zoey avec chaleur. Il ne doit pas avoir l’habitude de recevoir des cadeaux. C’est d’ailleurs étonnant car, Zozo en est sûre, des elfes aussi serviables que lui doivent être rares. Avant de le rencontrer, la poufsouffle pensait qu’ils étaient tous comme lui, mais les elfes présents dans la cuisine n’ont définitivement pas l’air très aimable.

Dobby propose aux deux compères de s’assoir, après les avoir guidé dans la salle adjacente à l’entrée des cuisines. Il s’éloigne alors d’eux, les laissant seuls à la vue des autres elfes. « Il est trop gentil ce petit Dobby » Murmure Zozio à l’oreille d’Eden, tout en observant avec insistance l’endroit où a disparu l’elfe.

Les deux copains attendent ainsi quelques minutes, puis aperçoivent soudain Dobby, les bras chargés de choses étranges. A première vue il est difficile de mettre un nom sur ces…trucs. Mais, lorsqu’il s’approche davantage, Zoey s’aperçoit qu’il s’agit de sac de patates. Des sacs de pommes de terre pleins à craquer. « C’est un cadeau de Dobby. Les restes des sangs purs. Les restes de ce midi. » Précise-t-il en voyant l’air un peu interrogateur des enfants. Remerciant à son tour le tout jeune elfe, Zozo attrape le sac et l’ouvre. Une odeur de pain et de tarte à la citrouille vient alors lui chatouiller les narines… « Les elfes sont obligés de cuisiner des plats frais à chaque repas pour les enfants des maîtres… » Ajoute-t-il d’une petite voix.
« Mais vous, vous mangez quoi ? » demande Zoey en regardant Dobby dans ses yeux globuleux.

Zoey, toujours très enthousiaste, lui murmura à l'oreille à quel point elle trouvait Dobby gentil mais Eden était un peu plus dubitatif. Non pas concernant sa gentillesse dont il était maintenant persuadé, mais parce qu'il était toujours convaincu qu'être ici était une très mauvaise idée.

« Peut-être un peu trop gentil pour son bien, imagine si quelqu'un apprend qu'on est là ce qu'on pourrait ramasser, mais imagine aussi les problèmes que ça pourrait lui apporter de nous avoir accueilli de cette façon ! »

Mais le petit elfe de maison revint à ce moment là, les bras chargés de sacs de pommes de terre. Eden s'interroge sur leur contenu et espère qu'il ne s'agit pas seulement de patates crues : difficile d'en faire quelque chose dans cette cuisine où ils ne devaient pas approcher les fourneaux où s'agitaient les autres elfes. Mais quand Zoey ouvrit un des sacs, une délicieuse odeur de tarte à la citrouille chatouilla leurs narines. Eden ouvrit à son tour un autre sac dans lequel s'entassaient des tourtes de viande - pas du pigeon ! -, des cakes et autres mets qui donnaient tous envie à Eden. Il avait l'impression que ça faisait des années qu'il n'en avait pas mangé, ses papilles ne reconnaissaient plus que la bouillie de pigeons qu'on leur donnait. Mais bien éduqué, il ne se jeta pas sur la nourriture, attendant le moment propice.

« Les elfes de maison mangent de la bouillie de pigeons, évidemment. Avec parfois des pommes de terre, à l'occasion. » répondit Dobby à Zoey avec un petit sourire, comme s'il était content de ce régime alimentaire, que ça coulait de source.

Tout de même, les élèves impurs avaient le même repas que les elfes de maison, à l'exception des patates. Eden trouvait ça assez vexant mais d'un côté horrible pour les elfes de maison qui devaient préparer ces repas sans pouvoir les goûter. Au moins, si les impurs plumaient les pigeons qu'ils mangeaient, ils ne touchaient pas aux repas des élèves purs : peut-être qu'ils avaient peur de l'empoisonnement.

« On peut... manger ça ? » demanda Eden d'une petite voix, comme s'il avait peur que Dobby change d'avis et ramène les sacs.

Sujet: Re: À la rencontre des elfes de maison. ZOEY Ven 19 Sep 2014 - 20:35

Dobby explique à Zoey que les elfes mangent eux-aussi des plats à base de pigeons. Et, visiblement, il en a l’air content. « Mais vous aimez ça ? Je veux dire, pour de vrai ? » Elle demande, un peu choquée par cette nouvelle. Mais le petit elfe hausse les épaules, un peu indifférent à ce régime alimentaire.

Zozo reste tout de même septique, mais n’insiste pas. S’il est content de manger du piaf, tant mieux pour lui après tout. Reconcentrant son attention sur le sac de nourriture, la poufsouffle essaie de contrôler sa faim, histoire de ne pas se jeter sur les aliments. D’un autre côté, après avoir passé autant de temps sans se nourrir à sa faim, avaler une quantité normale de nourriture mangeable risque d’être difficile. Il faudra probablement un certain temps avant de réhabituer leurs estomacs à autant de nourriture.

« On peut... manger ça ? » Demande timidement Eden. Zoey pose sa main sur l’épaule du Serdaigle. Ils sont tellement maltraités ici que le jeune homme se montre méfiant à chaque instant. C’est lui qui a raison, bien sûr. Mais au fond, Zozo essaie de garder une part d’espoir dans son cœur, se montrant toujours aussi naïve que d’ordinaire, afin de ne pas affronter la réalité en face. Parce que cette réalité, elle lui fait carrément peur et, mentalement, elle ne se sent pas prête à affronter quelque chose de la sorte.
« Oui, bien sûr que vous pouvez manger. » annonça Dobby de sa petite voix fluette. « Mais vous ne devriez pas rester ici. Mr et Miss devraient retourner à leur dortoir. » Chuchote-t-il en poussant les deux élèves en dehors des cuisines.

Désolée pour tout ce retard ♥

Sujet: Re: À la rencontre des elfes de maison. ZOEY Dim 26 Oct 2014 - 22:05

Dobby confirme à Eden qu'il leur offrait réellement cette nourriture et le jeune serdaigle se sent aussi heureux à l'idée de pouvoir manger quelque chose d'autre que du pigeon qu'un gamin qui apprendrait que Noël sera également fêté au mois de juillet. Eden qui n'était pourtant pas du genre gourmand essayait déjà de se remémorer le goût de chacun des mets qu'il avait aperçus dans le sac remis par l'elfe de maison. Impatient, il aurait voulu déguster quelque chose dès maintenant mais Dobby les pressa vers la sortie. En moins d'une seconde, la petite créature les avait repoussés dehors avec leur sac de provisions.

« Et surtout, ne parlez à personne de Dobby, l'elfe de maison sinon Dobby, Mr et Miss auront tous les trois des problèmes... »

La porte se ferma devant leur nez et ils se retrouvèrent dans le couloir vide, loin de la chaleur des cuisines où mijotaient les petits plats que seuls les sangs purs pouvaient manger.

« On ne peut pas retourner dans le dortoir avec un sac rempli de nourritures, Zoey. On se fera tuer à la première personne rencontrée... sans compter que tout le monde va en vouloir et qu'il n'y en aura pas assez pour chacun des impurs... »

Ils devaient faire un choix. Eden voulait en ramener au moins à sa soeur et à Prue, il se fichait un peu des autres qui pouvaient bien se débrouiller tous seuls - après tout, dans le même cas, peu de personnes iraient le voir pour lui offrir à manger. Ils pouvaient glisser une partie de la nourriture dans les poches de leurs robes mais il leur faudrait surement abandonner une partie du contenu du sac.

Sujet: Re: À la rencontre des elfes de maison. ZOEY Dim 23 Nov 2014 - 10:25

Zoey salut chaleureusement le petit elfe lorsque celui-ci les entraîne vers l’extérieur des cuisines. Trop heureuse de pouvoir manger quelque chose de la sorte grâce au courage de Dobby, elle pose une bise sur le haut de son crâne pour le remercier. Fière comme un pape, l’elfe referme alors la grande porte, tout en amenant son doigt squelettique à ses lèvres pour leur indiquer de se taire.
Eden lui indique alors qu’il serait peu intelligent de se pointer dans le dortoir avec autant de nourriture. « Et si on l’accrochait en haut d’un arbre ? » Demande-t-elle en donnant un coup de tête vers le parc, pour désigner l’orée des bois. Elle faisait souvent ça avant, quand elle habitait chez ses grand-parents. C’était papy Robert qui lui avait apprit. A la façon moldue, bien entendu. Mais de toute façon, coincés ici à l’institut avec les surveillants, il était impossible d’utiliser la magie sans se faire prendre. « Il nous suffit d’utiliser la corde qui sert d’attache au sac » Ajoute-t-elle en attrapant le lien entre ses mains. Le seul souci serait de rester discret, sans se faire prendre par les méchants…

Si ça n'avait tenu qu'à lui, Eden aurait rempli ses poches et son ventre de tout ce qu'il pouvait et il aurait abandonné le sac de nourriture ici, tant mieux pour celui qui tomberait dessus, tant pis si c'était un mangemort qui punirait les elfes de maison. Mais le fait était que ce n'était pas dans l'idée de Zoey. Eden aurait fait n'importe quoi pour que sa meilleure amie conserve sa candeur ici : elle n'avait pas besoin de se rendre compte de la dureté de la réalité ici où ça la tuerait à petit feu de perdre sa naïveté.

« Bonne idée, Zoey. En haut d'un arbre... »

C'était de la folie. Même s'ils arrivaient à sortir de l'enceinte de l'institut sans se faire prendre, il leur faudrait encore atteindre un arbre et hisser le sac à l'aide de la corde sans qu'on les voit depuis une des fenêtres du bâtiment. S'ils se faisaient prendre, c'était direction l'isoloir pour un moment. Eryne y était allée, Prue aussi, et toutes les deux n'étaient pas revenues dans un bon état. Un garçon, Raphaël Febvre, n'en était toujours pas revenu depuis leur arrivée ici et de plus en plus les gens murmuraient qu'on l'avait tué là-bas. L'image d'une Zoey torturée s'imposa à l'esprit d'Eden.

« Je prends le sac. Tu vas devant, tu me dis si la voie est libre. Discrète comme une souris, Zoey. »

Le couloir des cuisines jusqu'au hall était en principe désert, le plus difficile venait après. Eden se saisit du sac et tenta de le dissimuler tant bien que mal dans ses robes de sorcier : il avait perdu du poids depuis début juillet et nageait un peu dans ses tenues néanmoins pas suffisamment pour planquer un sac de cette taille.

Sujet: Re: À la rencontre des elfes de maison. ZOEY Sam 31 Jan 2015 - 18:04

« Je prends le sac. Tu vas devant, tu me dis si la voie est libre. Discrète comme une souris, Zoey. » Zozio glousse doucement à cette comparaison. Elle obéit alors à Eden, et se dirige vers le jardin, en sautillant silencieusement, tournant sur elle-même de temps à autres, bien trop heureuse d'avoir vécue une si belle journée. « Bonjour ! Je cherche un arbre pour cacher à manger. » Dit-elle à une petite fée posée sur une fleur. « C'est bon, Deden, y'a personne ! » Elle marmonne à son ami, si bas, qu'il est peu probable qu'il ait entendu quoi que ce soit.

La petite fée, qui est inventée de toute part par l'imagination de Zoey, les guide alors tous les deux vers la forêt, les aidant à choisir une route sauve, à l'abris du regard des méchants...

Sujet: Re: À la rencontre des elfes de maison. ZOEY

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À la rencontre des elfes de maison. ZOEY

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