J'avais mangé mon repas et m'étais goinfré à en avoir mal au ventre. Je n'en pouvais plus. La prochaine fois, il fallait que je me retienne. Mais c'était difficile de résister à la tentation : trop de nourriture, trop de choix, trop de choses. A force d'y penser, j'en avais mal au crâne. Nom d'un pitiponk, j'avais mal au ventre. Où était l'infirmière de Poudlard, quand on avait besoin d'elle ? Quand tu voulais à tout prix l'éviter, elle trouvait toujours un moyen pour te coincer et là, personne. Et comme un sombral sans cervelle, je suis passé par une sortie qui mène je-ne-sais-où. Quelle chance ! J'essaye de chercher une porte que je franchis aussitôt après l'avoir trouvée, peut-être par peur de ne rester coincé ? Le réfectoire n'est pas un si mauvais endroit pour rester enfermé n'empêche... En passant le pas de la porte, je tombe nez à nez avec une fille. Qu'est-ce qu'elle fait là ? Pas sûr qu'elle me réponde si je lui demande mais sait-on jamais. « Excuses-moi, je veux pas te déranger mais je crois que je me suis perdu…. » je lui demande penaud en me balançant sur mes talons.

Oups, la boulette… je viens de la rencontrer et je gaffe déjà. « Pardon, pardon Aurora, excuses-moi ! » je lui bafouille tellement, je suis confus et désolé d’avoir écorché son prénom. Bien joué Lewis ! La pauvre doit me prendre pour un imbécile de première… Et puis je lui sors mon excuse bidon et ça a l’air de lui plaire, tant mieux, c’est un bon point pour moi ça. Elle me rend nerveux à me fixer comme ça, alors je tente par tous les moyens de penser à autre chose pour ne plus y penser. Je continue à déballer mon histoire en regardant autour et quand je m’arrête enfin, elle semble réfléchir. J’en profite pour souffler un bon coup et le regarde quand elle me répond. Ces parents doivent être des coriaces s’il leur faut un justificatif. Et c’est là que je bénis le fait d’être ami avec Dowey. C’est aubaine pour elle d’ailleurs. J’ai vraiment pas envie qu’elle pense que je fais ça tout le temps et que je suis un mauvais élève alors je cherche les mots adéquates pour lui répondre sans lui envoyer des mauvaises idées sur moi. « Euh… Eh bien, je crois que je peux t’aider avec ça. » je commence, pour le moment, je l’ai joué prudent. « J’ai un ami qui a dû… qui a reçu un mot de Madame Pomfresh qu’il l’a dispensé des sorties en mer pour au moins deux semaines. » Le mensonge était peut-être un peu gros… la vérité était que j’avais demandé à Dowey de m’aider pour m’éviter les sorties en mer qui me filait la nausée et depuis ma dernière sortie en bateau avec le petit Owen, j’estimais que c’était suffisant pour le reste des vacances. Moi partir à la découverte des monstres… quel comble. En tout cas, j’espère que ça lui irait et puis, pas forcément besoin de quelque chose de très élaborer avec des preuves… si ?