- Gabriel s'il te plaît va prendre ton bain et t'habiller ! s'écria Carolyn d'un air excédé depuis le bas des escaliers. Son fils, toujours à moitié en pyjama - oui bon elle lui avait autorisé pour aujourd'hui de rester en pyjama, vu le temps qu'il faisait dehors - jouait avec ses figurines volantes qu'il avait eu à Noël et ne semblait pas pressé d'aller sous la douche. Et pourtant, il était plus que l'heure. - Oui oui maman, répondit le garçon depuis sa chambre sans pour autant bouger. Carolyn prit une grande respiration, vérifia que ses mini-cakes et que sa dinde ne brûlaient pas puis monta. - Gabriel Aaron Blackwell, dépêche toi d'aller sous la douche avant que je ne me fâche vraiment et que je te supprime tous tes jouets jusqu'à Noël prochain ! s'écria le professeur d'un air agacé, poings sur les hanches et sourcils froncés. Son fils déglutit d'un air effrayé et fila dans la salle de bain sans demander son reste. D'un air satisfait, Caro redescendit dans la cuisine et continua ses préparations. Elle avait toujours aimé cuisiner mais n'avait jamais vraiment le temps. Entre l'université, Gabriel et tout le reste elle faisait toujours des plats plus ou moins rapides et c'est pour ça qu'elle aimait tant les fêtes. Elle avait du temps, pouvait cuisiner à sa guise, entendait les rires de ses enfants, retrouvait sa famille et ses amis, bref, c'était sa période préférée. Cette année, Ange n'avait pas voulu rentrer et si Carolyn avait été déçue, elle ne lui en tenait pas rigueur pour autant. Sa fille n'était plus un bébé, il était normal qu'elle préfère passer les fêtes avec ses amis. Aujourd'hui était le 31 décembre et pour la nouvelle année, elle avait à sa table, son fils donc, mais aussi Aaron, sa nièce Ariena - Aedhan étant absent - Maëlyn, sa nièce non officielle et son compagnon - tout aussi non officiel si on en croyait Mae - Kingsley.

- Ca y'est maman je suis prêêêêêt, clama son fils en débarquant dans la cuisine d'un air tout fier. Carolyn se mit à rire doucement et s'essuya les mains dans le torchon avant de faire le tour de l'îlot central pour se baisser à la hauteur de son bébé. Elle rentra sa chemise dans son pantalon et essaya de le coiffer mais tout comme son père, il avait les cheveux légèrement rebelle. Déposant un baiser sur sa joue elle se redressa. - Tu es très beau mon amour. Tu peux aller jour, j'ai presque fini. Son fils remonta dans sa chambre et elle vérifia une dernière fois ses cuissons avant de passer dans la salle à manger. Au vu de l'heure, elle attrapa sa baguette et en quelques mouvements gracieux du poignet tout était prêt, beau et scintillant sans trop en faire. Puis elle alla se doucher et passa une jolie robe noire qui dessinait sa silhouette fine et gracieuse. Elle laissa ses cheveux blonds et bouclés cascader sur ses épaules et se maquilla légèrement. Puis elle redescendit et termina de préparer ses plats. A ce moment là, Aaron arriva. Elle lui sourit et déposa un léger baiser sur ses lèvres tout en terminant de poser l'apéritif sur la table ronde du salon qui portait encore les jolies décorations de Noël. - Coucou toi. Les autres ne devraient pas tarder, tu veux bien aller décoller mon fils de ses joueurs de Quidditch s'il te plaît ? demanda t-elle en retournant dans la cuisine. Dix minutes plus tard, voyant que personne ne descendait, Carolyn se posta au pied des escaliers. - Aaron je t'ai demandé de le faire descendre pas de jouer avec lui ! lança t-elle avec amusement. On frappa à ce moment là et elle alla ouvrir.  

- Arie ? Tu aurais vu mes boucles d'oreilles s'il te plaît ? cria Maëlyn depuis sa chambre. Elle entendit vaguement la voix de sa colocataire suivit d'un cri de stupeur et elle savait parfaitement pourquoi. Sa chambre donnait l'impression d'avoir subit l'assaut d'une tornade voire d'un cyclone. Il y avait des vêtements partout jusque en haut des placards, étagères et même suspendus au lustre. Maëlyn se redressa l'air désespéré alors que sa soeur de coeur se mordait la lèvre inférieure pour ne pas rire. - C'est ça marre toi traîtresse ! Mais moi je trouve pas ça drôle ! J'ai pas eu de relation sérieuse depuis ... depuis un bail et en plus on va fêter le nouvel an chez tante Carolyn, je veux être ... Mae s'arrêta en se rendant compte comment elle parlait. Génial, voilà maintenant que je me prends la tête pour une robe et une paire de boucle d'oreille et que je me mets à ressembler a ces filles dont je me moquais éperdument auparavant, maugréa l'italienne. Elle s'assit sur son lit en soupirant avant de regarder sa meilleure amie qui l'avait rejointe. Mais tu sais j'aime vraiment bien Kingsley et je voudrais vraiment faire en sorte que ça marche, et en même temps je suis terrorisée. J'ai peur de souffrir, j'ai peur de tout faire rater, j'ai peur de ... Ecoute, je sais que c'est complètement ... stupido mais j'ai vraiment envie que ça se passe bien lui et moi même si on est pas vraiment un couple "officiel". Et ça me fait peur, murmura la jeune femme. Elle qui paraissait toujours si sûre de tout, si confiante, tellement grande gueule paraissait à présent si fragile et si pleine de doutes. Mais comme à son habitude, Arie ne la déçue pas et comme la soeur qu'elle était depuis leur première rencontre dans le train, elle fut là, la rassura, l'épaula et lui redonna confiance.

Après cet instant de pur complicité entre les deux jeunes femmes, Maëlyn rangea sa chambre d'un coup de baguette et s'habilla. Elle avait choisie une jolie robe asymétrique noire avec un bustier or pailleté qui soulignait ses jolies courbes sans être vulgaire. Elle y assorti une paire d'escarpins noirs à talons et à bout rond, simples mais classes ainsi qu'un collier fin et des boucles d'oreilles en or. Elle boucla quelques mèches de ses cheveux puis les laissa cascader dans son dos comme une rivière de soie brune. Elle se maquilla légèrement et quand on frappa à la porte d'entrée, elle était prête ! Elle entendit vaguement Ariena lancer qu'elle allait ouvrir, vérifia une dernière fois sa tenue dans le miroir, prit une grande respiration pour se donner du courage ... et sorti de sa chambre. - Bonsoir, lança t-elle avec un sourire envers Kingsley. Tu es très élégant, le complimenta t-elle avec sincérité ... et un brin de nervosité. Ils discutèrent un peu puis ils fermèrent l'appartement et transplanèrent jusqu'à Cork, en Irlande, où se trouvait le ravissant cottage de la famille Blackwell. Ce fut Carolyn, magnifique dans sa robe noire, qui vint leur ouvrir. - Bonsoir tante Carolyn ! lança Mae en l'embrassant sur la joue après Ariena. Je te présente Kingsley, mon cavalier. Le "tante Carolyn" était venu naturellement. Mae la connaissait depuis ses douze ans et la mère de famille l'avait toujours accueillie dans sa famille comme une seconde nièce, elle l'avait toujours soutenue et même si aujourd'hui, elle était aussi sa prof de journalisme, les deux femmes étaient assez complices. Carolyn leur sourit et les accueillit chez elle les conduisant au salon où tout était chaleureux et accueillant. Cette maison respirait la famille, la joie et les rires d'enfant et c'était un vrai foyer chaleureux et aimant comme Mae aimerait en construire plus tard. - Tu as perdu ta mini tornade ? lança l'italienne en riant. Il fallait dire que Gabriel était comme elle, survolté, hyper actif, toujours en train de rire, croquant la vie a pleine dent du haut de ses sept ans.

- Tu es sublime, fit Kingsley en déposant un baiser sur la joue de Mae la faisant doucement rosir. - Merci, murmura t-elle toute intimidée. Elle n'était comme ça qu'en présence du jeune homme qui faisait battre son coeur plus vite et lui offrait un peu de cette innocence qu'elle n'avait jamais eu. Tous les trois se rendirent ensuite chez les Blackwell. Mae regrettait l'absence de Ange qui était restée à Poudlard et avec qui elle s'entendait particulièrement bien. Sous sa grande douceur se cachait un coeur de lionne, exactement comme sa cousine Ariena. En arrivant elle serra Carolyn dans ses bras et celle ci le lui rendit bien. La mère de famille l'avait acceptée dans la famille comme l'une des leurs et avait agit comme une mère envers elle. Maëlyn l'adorait. Au moment où elle demandait où se trouvait la mini tornade celle ci arriva à toute vitesse. - Maeeee !! Arriiiiiie !! cria le petit brun en se précipitant sur les deux jeunes femmes. Mae rit en se baissant et en le réceptionnant dans ses bras. - Mince alors t'a grandis champion ! Comment tu vas ? Elle se redressa, s'apprêtant à saluer l'invité de Carolyn mais à ce moment là, elle reçut comme une claque en pleine figure. Son sourire se figea alors qu'elle avait l'impression de revenir plus douze ans en arrière. Elle revit cette nuit là, l'attaque, les Aurors qui attrapaient son père en le traitant de meurtrier, ceux qui attrapait Gabriel l'emmenant loin d'elle et alors qu'elle se précipitait vers son père en l'appelant, quelqu'un l'attrapait au vol. La petite fille se tourna vers lui, le supplia de lui laisser le temps d'embrasser son père, de lui dire au revoir, mais il la regardait d'un air froid et implacable. Et sa voix qui répondait toujours un "Non". Non, non, non, non, ça tournait dans sa tête.

- C'est vous !! lança t-elle. Un cri de rage naquit dans sa gorge et avant qu'elle n'ai pu réfléchir à quoique ce soit, son instinct et sa colère prirent le dessus et elle se jeta sur Aaron. Mais avant qu'elle puisse l'atteindre, quelqu'un la rattrapa au vol. Elle se débattit en criant de rage. - Non !! Meurtrier ! C'est votre faute !! Lâche moi !! cria t-elle sans regarder qui l'avait attrapée. Elle regarda Aaron avec un regard brillant de haine et de douleur, les larmes prêtes à couler. Il était là !! Il était là et il n'a rien fait ! Je n'ai même pas pu lui dire au revoir ! s'écria t-elle en s'effondrant dans les bras de Kingsley. Vous l'avez tué ! accusa t-elle Aaron. Elle savait qu'il n'était pas le seul, que ce n'était pas sa faute, elle savait mais sa raison avait disparu au profit de la rage qui bouillait dans son coeur depuis tant d'années. - C'est à cause de vous et de vos collègues que j'ai grandi dans un orphelinat toute seule, séparée de mon frère ! A cause de vous si mon père n'a pas pu assister à nos vies ! C'est à cause de vous que j'ai tout perdu ! Vous êtes un monstre ! s'écria t-elle les larmes ravageant son visage.

Ou comment un réveillon peut devenir catastrophique en quelques secondes ...  

- En haut, il arrive, répondit-elle à Maëlyn après l'avoir serrée dans ses bras. C'était un tel bonheur de les avoir près d'elle un peu. Arie excusa son frère et Carolyn sourit en serrant sa nièce dans ses bras. En quelques années, la famille Blackwell avait beaucoup perdu mais elle était tout de même restée unie face au monde et aux obstacles. Maëlyn lui présenta son compagnon, Kingsley. Il lui fit remarquer qu'ils se connaissaient et Carolyn acquiesça. - On s'est croisés cet été en Grèce. C'est les anniversaires de ma fille Ange et de ma nièce que nous avons fêtés sur la plage. Et on a du se voir au ministère aussi, je passe de temps en temps histoire qu'Aaron ne disparaisse pas sous les dossiers, plaisanta Carolyn en serrant la main du jeune homme. Elle l'appréciait déjà bien ce qui était une bonne chose parce qu'elle veillait sur Maëlyn comme une mère sur son enfant. Mae n'avait pas eu une enfance facile, elle avait été trimballée de foyers en foyers et d'orphelinats en orphelinats mais grâce à Ariena et Aedhan elle avait enfin eu l'impression d'avoir sa place dans ce monde et Carolyn avait fait en sorte qu'elle en soit sûre. Elle l'avait même aidé à retrouver son petit frère.  

Gabriel débarqua à ce moment là en hurlant de joie sautant dans les bras de Arie et de Maëlyn qu'il adorait. Carolyn sourit et prit la main d'Aaron en les regardant d'un air attendri. Au bout de quelques secondes, Mae se redressa et elle se prépara à présenter Aaron mais à ce moment là, le monde sembla s'écrouler. Le sourire de l'italienne disparu pour faire face à un masque de rage, de haine et de douleur et elle se jeta sur Aaron. Elle vit retenir Kingsley retenir Mae dans un pur réflexe mais elle vit ce que d'autres ne virent pas. Jamais Carolyn n'avait vu tant de colère et de douleur dans un regard. Elle en eu le coeur brisé. Mais elle ne comprenait pas. - Attends Mae', de quoi tu parles chérie ? De ton père ? Mais Aaron n'a rien a voir là dedans. Elle regarda son compagnon. N'est ce pas ? demanda t-elle moins certaine pour le coup. - Dites lui ! fit alors Mae dans les bras de Kingsley, son regard meurtrier posé sur Aaron. Dites lui ce que vous avez fait ce soir là ! Carolyn se tourna de nouveau vers l'Auror. - Aaron ?

Tout se passait pourtant bien. Presque toute sa famille venait, elle les aurait autour d'elle, elle avait préparé un bon repas, Gabriel et elle avait décoré toute la maison - avec un peu d'aide d'Aaron - tout était parfait. Et puis soudain, tout avait basculé dans les cris, les larmes et la souffrance. Une souffrance telle qu'elle paraissait presque aussi vive que le jour où elle était née. Il y avait tant de douleur dans le regard de Maëlyn, tant de colère, que Carolyn en eu le coeur brisé. Elle remarqua à peine que sa nièce emmenait un Gabriel bouleversé dans la cuisine alors que Kingsley retenait une Maëlyn déchaînée face à un Aaron un peu surpris. Finalement King les envoya dans la cuisine tous les deux et elle suivit le mouvement sans trop faire attention, le visage impassible. - Caro ? appela Aaron. Mais la sorcière leva une main pour le faire taire et se baissa, trouvant son fils sous la table. - Mon chéri tu veux être mignon ? Va donc dans ta chambre pour jouer avec tes joueurs de Quidditch et je t'appellerai pour manger d'accord ? Ne t'en fais pas mon amour, Mae et Aaron vont finir par s'entendre tous les deux. Gabriel lui offrit un regard triste. - Promesse de sorcière ? demanda t-il d'une petite voix. Carolyn sourit tendrement. - Promesse de sorcière ! Gabriel hocha la tête et monta dans sa chambre.

Caro se redressa puis fixa Aaron un instant avant de se mettre à vérifier les plats qu'elle avait préparé et dont certains cuisaient encore. - Un jour où elle n'allait pas bien j'ai dit à Maëlyn qu'elle pouvait tout me dire si elle avait besoin. Et Merlin qu'elle semblait en avoir besoin. De parler. De se confier. Elle m'a raconté que quand elle était enfant, son père avait été arrêté pour un crime qu'il n'avait pas commis et mit à Azkaban après un procès bâclé. Elle remuait la purée de pomme de terre tout en parlant d'une voix calme et douce comme à son habitude. Cette fois là je lui ai demandé si c'était pour cette raison qu'elle détestait les Aurors. Elle m'a dit que pas tout à fait, qu'ils ne faisaient que leur boulot même si l'enquête avait été mal faite. Non, elle les détestait parce qu'ils l'avaient empêché de faire la chose la plus importante : dire adieu à son père. Elle se pencha pour récupérer la dernière fournée de gâteaux de Noël tout en parlant. Elle dit qu'ils étaient plusieurs mais qu'un homme en particulier l'avait retenue, l'avait éloignée alors qu'elle criait, qu'elle le suppliait de lui laisser une dernière minute avec lui, le temps d'un baiser, d'un dernier adieu. Et que cet homme n'avait rien fait. Elle a dit que c'était à cause de lui qu'elle haïssait les Aurors et qu'elle n'oublierait jamais le visage de cet homme. Elle cessa de cuisiner pour regarder son compagnon. Est ce que cet homme, c'était toi ? demanda t-elle.    

La rage qui l'envahissait, toute cette douleur, ce sentiment profond d'injustice, Maëlyn se sentait perdre pied, elle criait et se débattait, elle avait l'impression d'être de retour cette nuit là, cette nuit cauchemardesque alors qu'elle n'avait que huit ans et que cet homme l'emmenait loin. Loin de son père, loin de son frère, loin de son foyer. Sa vie avait été détruite cette nuit là et elle en avait bavé, tellement bavé les années suivantes. Tous ces foyers, ces orphelinats, toutes ces familles qui ne l'avaient jamais acceptée, toutes ces années où elle s'était sentie rejetée, où elle avait l'impression de ne pas avoir sa place dans ce monde, de ne pas être normale. Elle aurait tout donné à cette période pour être comme tout le monde. Des parents, une famille, pas de souci autre que les boutons, la robe qu'elle allait mettre au bal de Noël et quel garçon allait l'y accompagner, ses examens de fin d'année. Au lieu de ça, elle s'était battu toute son adolescence pour arriver à s'en sortir, à garder la tête hors de l'eau. Il n'y avait qu'Ariena et Aedhan à ses côtés. Et même là, quand Arie avait quitté Poudlard, elle s'était retrouvée seule.

Elle senti Kingsley la rattraper, la retenir, l'entendit vaguement envoyer Aaron et Carolyn dans une autre pièce. Eux essayaient de la calmer. Ariena la regarda. - Mae calme toi s'il-te-plait. Tu devrais laisser Aaron s'expliquer, fit alors sa meilleure amie. Maëlyn la foudroya du regard. - Expliquer quoi ?! Il a détruit ma vie ! De quel côté tu es au juste ? Même pas diplômée que tu deviens déjà aussi pourrie qu'eux ?! hurla t-elle avec haine. Puis elle se rendit compte de ce qu'elle venait de dire et pâlit brusquement en se calmant immédiatement. - J'suis désolée, c'est pas ce que je voulais dire. Pardon, pardon ... murmura t-elle. Elle enfouie son visage dans ses mains et se mit à pleurer, incapable de résister à ce cyclone d'émotions qui l'envahissaient en lui serrant le coeur, lui donnant envie de vomir, lui tournant la tête. Elle s'appuya contre Kingsley, tremblante, comme si, par sa simple présence, il pouvait éloigner les fantômes qui semblaient vouloir revenir l'agresser. - J'voulais juste lui dire adieu ... j'voulais juste qu'il me rassure une dernière fois ... je l'ai plus jamais revu ... murmura t-elle en pleurant.