L’été se déroulait plutôt bien. Mes journées se résumaient à dormir, manger, bronzer, me baigner, et ne rien faire. Le bonheur tout simplement. Et quand je devais faire quelque chose c’était soit des bêtises, soit des excursions pour découvrir les magnifiques paysages qui nous entouraient. Et c’était mon programme de cette fin d’après-midi. J’avais passé ma journée au bord du lac à prendre le soleil. « Oh la chance, elle va être toute bronzé » me diriez-vous. Et bien non. Je suis rousse, et ça ne bronze pas trop les roux. Qu’est-ce que ça pouvait m’agacer ça. Je restais des heures au soleil et je ne prenais pas cette jolie couleur halée, alors que d’autre sortais à peine dehors, et pouf toute bronzée. Mais bon déjà je ne brulais pas au soleil, les roux sont réputés pour avoir la peau blanche et à rougir vite l’été. Moi au moins j’évitais ça et ça m’allait bien. Je pouvais profiter pleinement de mes vacances sans devoir me couvrir de crème solaire toutes les deux heures. Cette aprem j’avais donc en quelques sortes fini ma nuit sur la plage. Pour être courte elle avait été courte ma nuit. Il y avait eu le festi’witch qui avait duré jusqu’à tard, suivi d’une soirée avec les potes sur la plage autour d’un feu. La lumière du jour ne me dérangeait pas tant que ça, mais la chaleur qui régnait sous la tente et le bruit des autres campeurs oui. J’avais passé ma mâtiné assise devant ma tente, la tête embrumée par le manque de sommeil, a échangé quelques mots avec mes amis, manquant eux aussi de sommeil. Après avoir mangé, on s’était dirigé vers la plage, vers un endroit tranquille où on n’entendait pas les autres, on s’était posé au soleil, avait fermé les yeux, et finis notre nuit tranquillou.
Lorsque j’ouvris les yeux, le soleil avait bien descendu. Il ne faisait pas nuit, loin de là, mais on voyait que l’après-midi était bien avancé voir fini. Je regardais ma montre. 18h. Oh non non non, j’allais être en retard pour mon rendez-vous avec Levy. On devait se retrouver à 18h15 à la sortie du village et je devais retourner à la tente pour prendre des affaires. Me levant rapidement, je m’excusai auprès de mes amies et parti à vive allures en direction du camping. Mais forcément beaucoup de monde revenait de la plage, et il fallait que j’esquive les gens sur mon passage, m’excusant quand j’en bousculais un. J’arrivais enfin à la tente, je devais me changer, je ne pouvais pas me balader en maillot de bain dans la campagne. J’enfilais rapidement un tee shirt et un short, frotta ma peau pour enlever le sable qui y étais collé, attrapa mon sac, que j’avais eu la bonté de préparer à l’avance, et parti rejoindre ma sœur. Elle allait encore râler parce que j’étais en retard. Enfin si elle ne l’était pas elle-même. Mais malheureusement après avoir passé le dernier virage, je pus apercevoir la silhouette de ma jumelle. Mince, elle allait râler, c’était sûr. Accélérant le pas pour ne pas lui montrer que je me dépêchais, j’arrivais enfin à ses côtés.

« Je sais je suis en retard, excuse moi j’ai pas vu l’heure »

Je lui fis un sourire navré avant de me rendre compte qu’elle paraissait essoufflée. Lui lançant un regard je compris rapidement qu’elle c’était elle aussi dépêché pour venir parce qu’elle était en retard.

« On est pas jumelle pour rien » me dit-elle « Mais bon m’en fiche j’ai gagné » finit-elle avec un large sourire sur les lèvres.

Rigolant à sa dernière phrase, je tourna la tête en direction d’un chemin pour indiquer à ma sœur qu’on allait par là. En chemin, on parla de notre journée. Apparemment la sienne avait été aussi productive que la mienne, ça rassurait. Le paysage autour de nous était magnifique. On était habituée au paysage sublime de l’Ecosse vu qu’on était né dans ce pays et qu’on y avait toujours habité. Mais là le paysage avait quelque chose d’envoutant, quelque chose de … magique. Arrivant au milieu de nulle part après s’être écarté des chemins, on avait une vue magnifique du Loch Ness. Mais surtout il n’y avait personne autour de nous. Pas un chat sur tout un périmètre. L’endroit était parfait, personne ne pouvait nous voir.

« Stop. On s’arrête là Levy, c’est l’endroit idéal. »

« Tu es sûr de ça ? Personne ne pourra nous voir ? Parce que sinon tu pourrais avoir des soucis, et j’ai pas envie ça serait à cause de moi en plus »

Alala c’était trop mignon quand elle s’inquiétait pour moi. Ecoutant à moitié ce qu’elle disait, je fourra mon bras dans mon sac. Levy écarquilla les yeux quand elle vit que mon bras entier était dedans.

« Ah mais préviens quand tu fais ça, je m’y ferais jamais moi » Me cria-t-elle.

Levant la tête vers elle je compris ce qu’il se passait. Mon sac avait reçu un sortilège d’extension. C’était Alix et Magnus qui me l’avait offert me disant que vu tout mon bordel que je trimbalais ça me serait utile. Et ils avaient eu raison ces deux-là. Je m’en servais tout le temps, et notamment aujourd’hui.

« Ah oui pardon, excuse-moi. Dans ... l’autre monde, c’est normal ça. Mais j’arrive pas à trouver ce que je cherche par contre. Pourtant c’est assez gros, je devrais pas avoir de mal à le trouver … JE L’AI ! »

Dansant sur place d’avoir enfin trouver ce que je cherchais, je sortis de mon sac mon balai. Oui mon balai de Quidditch. Tout beau, tout propre. Je ne l’avais pas sorti depuis le dernier match de Quidditch en tant que poursuiveur de l’équipe des rouge et or. Cette saison n’avait pas été géniale pour nous, nous avions saisi le vif d’or qu’une seule fois. Mais bon nous étions forts et on ferait mieux l’année prochaine. Et puis nous les Gryffons nous étions fair-play, alors on avait accusé le coup et applaudi les gagnants de la coupe. On était comme ça nous, les élèves de la maison du hardis Godric Gryffondor. Enfin bref aujourd’hui, pas de match, pas de tribune, pas d’arbitre, mais quelque chose de très imprudent. Levy voulait voler, et je n’avais pas pu lui refuser. Nous étions donc là, au milieu de nulle part, mon balai dans la main, nous regardant avec ma sœur.

« Aller c’est l’heure ma grande »

Elle monta derrière moi, s’accrochant à moi. On allait y aller en douceur, on apprend pas à voler comme ça. M’élevant petit à petit, je sentais ma sœur trépigner. Elle adorait ça. Alors que j’allais monter encore un peu, j’entendis une voix et je redescendis immédiatement au sol n’ayant pu voir de qui il s’agissait.

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