Nous marchions a une allure plutôt régulière, symétrique, et à la même vitesse. Et en silence. Il n'y avait pas grand monde dans les couloirs et les rares personnes que nous croisions étaient des gosses de première ou deuxième années qui pouvaient se permettre de profiter du temps libre. Ils passaient bien vite à côté de nous, désireux de se faire tout petit pour ne pas avoir de retenue ou de points en moi. Je n'étais pas un préfet très sévère, il fallait l'admettre mais je n'avais pas vu Daisy à l'œuvre, pour l'instant. Ca ne saurait tarder, de toute évidence. Je ne voulais pas briser le silence, j'étais trop perdu dans mes pensées pour cela. Ce devait être pareil pour mon homologue. Elle aurait eut cent raisons de se moquer de moi et de la manière dont le suçait mon doigt comme un gosse. La Daisy d'avant l'aurait fait... Y avait-il seulement un avant et un après ? N'était-ce pas parce que je la connaissais mieux que j'avais cette impression là ? Ou bien avait-elle vraiment changé ? Pourquoi était-elle différente avec moi ?
L'épisode de cet été nous avait mit dans une position étrange. Je n'avais plus de ressentiment pour elle c'était certain je m'en étais aperçu. Je réalisais même que je pensais à elle des fois. Intempestivement. J'avais même la vague impression d'avoir envie de lui parler et de passer du temps avec elle. Comme si j'étais un peu attiré par Daisy Blackstone. Mais je ne savais pas ce qu'elle pensait. Parce que peut-être qu'elle s'était juste calmée. Ou qu'elle ne voulait pas me provoquer, de peur que je dise tout ce que j'avais apprit cet été.
Nous étions finalement arrivés devant l'infirmerie. Son au revoir, bref, fut néanmoins ponctué par un souvenir. Un souvenir de ma bêtise et du surnom carrément débile que je m'étais trouvé. Je souri d'un air moqueur, davantage pour moi que pour elle.
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Capitaine Moran nous a sorti de deux situations périlleuses. Mais si elle se rappelait de cela je n'étais pas certains qu'elle se souvienne de ce qui m'avait poussé à dire cette bêtise. Posant la main sur la poignet je lui répondis simplement :
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A plus tard Daisy. Et je rentrais dans l'infirmerie avec l'espoir que le vautour Pomfresh ne me tombe pas dessus comme si j'étais la première proie de la journée.
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Ah ! Encore vous Monsieur Powell ? Qu'est-ce qui vous ait arrivé cette fois ? Ce n'est pas encore un accident déplorable en cours de potion, rassurez-moi ? Bon. Apparemment si, j'étais sa première proie de la journée. Tant pis.
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