ϟ la répartition

NOM - Prewett PRENOMS - Fabian DATE DE NAISSANCE - 26 août 1957, l'année où Hamish MacFarlan devient capitaine des Pies de Montrose ! AGE - 17 ans, majorité sorcière, et ouais VILLE D'ORIGINE - Loutry Ste Chaspoule, y'a rien à faire là-bas, même les gnomes veulent bien se laisser dégomer pour qu'on puisse passer le temps... CLASSE - Septième année, vive les ASIPC SANG - Sang-Pur Prewett, et oui

Mon caractère ? Par quoi commencer... Vous êtes durs, on ne peut pas se juger soi-même ! Enfin bon, juste pour vous, je vais le faire. Je vais essayer, plutôt, c'est pas évident...

Je suis un élève plutôt... Comment dire ? Pas concentré avec du répondant ? Ouais, ça doit être ça. Je me débrouille assez bien partout, et je sais que j'ai des capacités mais... La flemme, en fait. J'ai autre-chose à faire qu'aller réviser des page entières de parchemin ou apprendre des théories qui, concrètement, ne vont pas vraiment m'aider dans la vie active. C'est vrai quoi, apprendre que tel sortilège a été inventé par tel sorcier à telle époque, ben... Merci, monsieur le sorcier, mais... Le plus important, c'est de le maîtriser le sort, non ? Dans un combat, on ne va pas sortir "Hé ! Le sort que je viens de te lancer a été créé par machinchose à l'époque des bidules !" Vous trouvez ça class, vous ? Bah moi, non. J'ai besoin de mettre les choses en pratique, donc toutes les matières comme Histoire de la Magie ou Divination... Non merci, ce n'est pas pour moi. Par contre, les Sortilèges, la Métamorphose, la DCFM ou même le Quidditch, là oui, je suis dans mon élément ! Et quand je suis investi... Autant dire qu'il ne vaut mieux pas me déranger. J'ai le sang chaud, et quand je suis énervé, me provoquer est à vos risques et périls...

Ça, c'était à Poudlard. Passons maintenant au moi en général.

Certaines personnes de mon entourage vous diraient que je suis têtu et obstiné. C'est peu dire. Quand j'ai quelque chose en tête, je le fais jusqu'au bout. Peu importe ce qu'il pourrait y avoir sur le chemin, je finirai forcément par arriver là où je veux aller. Je suis quelqu'un qui n'est pas stressé. Ni par le temps qui passe, ni par les études, ni même par les filles. Sorry darling. Je suis un mec plutôt relax qui aime rigoler, s'amuser, passer du bon temps avec ses amis, parce que oui, je suis quelqu'un d'hyper sociable. Toujours fourré dans les coups bizarres, je suis ce qu'on pourrait qualifier de "tête brûlée". J'ai besoin de bouger, qu'il y ai de l'action, du mouvement, mais malgré tout, je veux me sentir utile pour protéger ceux que j'aime. Ma famille et mes amis, ce sont ceux auxquels je tiens le plus, et pour rien au monde je ne les abandonnerai. Malgré la mariole ou le pitre que je suis, j'ai des valeurs et je les respecte. Certes, les Prewett sont des sang-purs, mais je ne trouve pas que ça ait une grande importance. Et puis, ma famille s'est toujours comportée de façon amicale avec les autres "types de sang", alors je fais de même. Je n'ai pas peur de dire haut et fort tout ce qui me passe par la tête, aussi bien les idées farfelues que mes opinions propres. On pourrait m'en vouloir, mais je m'en fiche. L'important c'est que les gens savent où je me positionne. J'écoute très peu les conseils que les autres me donnent. Sauf les personnes de mon cercle proche, à savoir mon frère et ma sœur, même si je vois moins cette dernière depuis qu'elle a emménagé avec Arthur Weasley au Terrier, à Loutry Ste Chaspoule, et mes amis. Mais malgré les avertissements de mon frère, Gid', cela ne m'a pas empêché de rejoindre l'Ordre. Me battre contre ces crapules de Mangemorts et pour moi inévitable, et j'ai l'impression de servir une noble cause. Rien ne pourra me dévier de mon objectif, à savoir : éliminer totalement cette menace en collaborant avec les plus grands sorciers de notre temps. Si c'est pas la classe, ça !

VOTRE PATRONUS - Un fier Berger Suisse !
VOTRE EPOUVANTARD - Un Doxy, mais il ne faut pas le dire. Je me suis fait mordre quand j'étais petit, depuis ça me fout les jetons...
VOTRE COULEUR PRÉFÉRÉE – Rouge, Gryff oblige
VOTRE ANIMAL PRÉFÉRÉ – Le lion, roi des animaux
VOTRE PARFUM DE BERTIE CROCHUE PRÉFÉRÉ – Mmmh... Toutes ? (À part vomi ou crotte de nez, non merci  )
VOTRE COURS PRÉFÉRÉ – Sans hésiter ? DCFM. C'est peut-être l'un des seuls cours où je suis véritablement concentré...
VOTRE SORTILÈGE PRÉFÉRÉ – Expelliarmus. Ou Stupéfix. Hé, elles sont dures vos questions !
VOTRE BOUTIQUE PRÉFÉRÉE SUR LE CHEMIN DE TRAVERSE – La boutique d'Ollivander et le Magasin d'Accessoires de Quidditch. Oui, j'en ai pas qu'une, et alors ?

AUTRE CHOSE A AJOUTER ? - Je porte des lunettes, des fois, comme mon frère. Mais c'est un secret... J'ai aussi une montre en or, un héritage des Prewett d'après mon père, elle est toujours avec moi.

Explications : Tu te trouves dans le Poudlard Express, en route vers ta Première Année. Soudain, une élève un peu plus âgée entre dans ton wagon et commence à te poser des questions.

« Salut, je peux m'installer ici ? Moi c'est Penny Clearwater, je suis Préfète, et toi tu t'appelles comment ? Tu vas faire ta première rentrée à Poudlard, on dirait. Faut pas t'inquiéter, ça va aller. Tu sais déjà dans quelle Maison tu voudrais aller ? »

Salut Penny ! Oui, bien sûr, fais comme chez toi. Moi c'est Fabian. Fabian Prewett. Je ne suis pas trop inquiet, après tout ce n'est pas ma première rentrée, ma sœur et mon frère sont allés à Poudlard avant moi, je les ai déjà accompagné jusqu'à la Gare de King's Cross. Concernant les Maisons... Je ne sais pas, peut-être que j'irai à Gryffondor comme Molly, ou à Serdaigle comme Gideon ! En réalité je m'en fiche, tant que je m'y plais !

« Je vois, je vois. Ben verdict à la cérémonie de Répartition, alors ! C'est le Choixpeau qui décide, après tout. Mais j'espère que tu iras là où tu veux. Au fait, ton nom me dit quelque chose, t'as déjà des frères et soeurs à Poudlard ? Et tes parents, ils font quoi dans la vie ? »

Bien sûr, qui ne connaît pas la famille Prewett ? Ma sœur, Molly, a passé ses ASPIC l'année dernière, elle était chez les Rouges et Or. Et mon frère, Gideon, il rentre dans sa deuxième année à Poudlard. Tu devrais le reconnaître, il porte des lunettes la plupart du temps et il est à Serdaigle. Après il y a mon père, mais tu n'as pas dû le connaître, il travaille au Ministère avec ma mère. Moi, je suis le dernier de la famille !

« Ah oui non en fait, j'ai dû confondre avec quelqu'un d'autre. Bref ! Sinon, comment tu vois ton futur, à ta sortie de Poudlard ? Tu dois bien avoir des projets d'avenir, tu sais ce que tu veux faire plus tard ? »

... T'es sûre que ça va ? Quand-même, ne pas connaître les Prewet... Enfin bref. Je ne sais pas exactement ce que je veux faire après Poudlard, mais un métier où l'on peut être utile aux gens, je suppose. Par exemple travailler au Ministère pour le Département de la Justice Magique, mais quelque chose avec de l'action, surtout. Je m'ennuie assez facilement. Et toi, tu sais ce que tu veux devenir ?

« Quelle ambition ! Moi je veux devenir joueuse de Bavboules pro, mais apparemment c'est super-compliqué. C'est un peu mon rêve, tu vois. Tu as peut-être entendu parler de ce conte moldu, dans lequel un génie sort d'une lampe et te propose d'exaucer trois de tes vœux. Si un tel génie se présentait à toi, qu'est-ce que tu demanderais, toi ? »

Ah ouais ! C'est particulier quand-même... Mais si ça te plaît, tant mieux. Euuh... Non, jamais entendu parler. Ils ont une sacré imagination, ces moldus... Je lui demanderais sûrement de faire gagner ma Maison pour la Coupe, un nouveau balai de Quidditch et... Je ne sais pas, la paix dans le monde ? Ça me paraît pas mal.

Avez vous d'autres personnages, si oui dans quelle maison ? You know me   Où avez vous connu le forum ?  Google, my best friend Avez vous lu le règlement et vous engagez vous à le respecter : Bien sûr ! Nous sommes mardi et je promets de ne pas cacher de manticore chez moi.

Vous avez la possibilité de reserver les droits de votre avatar (personne ne pourra le prendre), rendez-vous dans la galerie des avatars. N'oubliez pas non plus de faire votre biographie RPG.
BIENVENUE PARMI NOUS, ET BON RP !

Euphorie. Excitation. Bonheur. Fête et danse. Cette soirée était juste à couper le souffle. Je ne m'étais jamais autant éclaté, et pourtant Merlin savait tout ce que j'avais pu vivre à Poudlard, tous ces rires à m'en faire mal au ventre après avoir, maintes et maintes fois, fait je ne sais plus quels coups fourrés avec mes amis. J'en ai encore des souvenirs plein la tête, et pourtant le Festi'Witch me faisait vibrer et redresser chaque poil le long de mes bras. Certains artistes me donnaient la chair de poule et me serraient le cœur. J'étais rarement allée à un festival ou à un concert auparavant et celui-ci ne me décevait pas du tout. Comme il durait sur plusieurs semaines, Gideon avait eu le temps de s'occuper des places pendant que moi je traînais à droite à gauche chez des amis. Il faut dire que j'avais un niveau de responsabilité proche de 0, donc il ne fallait pas me laisser garder les places au risque de voir quelques Gallions jetés par la fenêtre... La date avait donc été fixée le mercredi 20 juillet au soir. Ça tombait bien, je n'avais rien prévu de spécial. Et puis, profiter de ce moment unique avec mon frère que je ne voyais pas souvent était l'occasion en or pour nous rapprocher encore plus que d'habitude. La famille chez moi, c'était sacré. Bon, les parents étaient restés seuls à la maison, mais ils avaient l'habitude de l'être pendant l'année entière. Entre Molly qui habitait à présent avec Arthur, Gideon qui était à l'école supérieure en tant qu'apprenti Auror et moi qui était à Poudlard... Notre maison familiale était bien vide pour deux personnes.

Des dizaines et des dizaines de chanteurs passaient chacun leur tour, mais ce fut surtout Jick Magger et Lady Babayaga qui avaient marqué les esprits. Il fallait dire que leur passage avait été époustouflant et, sans conteste, sûrement les meilleures prestations de tout le festival. C'était la première année qu'ils organisaient ça, mais vu le succès, nul doute qu'ils allaient faire la même chose l'année prochaine. Bientôt, cette période allait être entourée en rouge dans mon calendrier. Mes parents n'avaient pas intérêt à vouloir partir en vacances. De toute façon, j'avais déjà décidé que cette date serait réservée. Pas moyen de me faire changer d'avis.

Enfin bon, cette soirée avait été magique. Le dernier morceau annonça la fin de la journée et le chanteur sortit sous un tonnerre d'applaudissements, y compris les miens. Mes mains devaient être toutes rouges à force. Très vite, les gens s’éparpillèrent en parlant entre eux, imitant parfois un artiste qui avait fait rire la galerie. C’était quand-même dingue d’avoir assisté à un événement comme ça, et je me dis que j’avais sacrément de la chance d’y être allé. Certains parents étaient assez réticents quant à ce genre de festival, et leurs enfants ne pouvaient qu’être déçus. Après tout, ils rataient vraiment quelque chose, mais bon. Mes parents auraient pu ne pas m’autoriser à y aller, aussi. Mais ils savaient que j’étais en compagnie de Gid, donc tout allait bien. Gid, c’était vraiment le grand-frère protecteur qui se souciait beaucoup des personnes autour de lui, avec qui j’étais très proche. L’aîné qui jouait le rôle du protecteur à la perfection.

« C’était génial ! Tu trouves pas ? »

Alors qu’il allait me répondre, deux personnes nous interpellèrent. Deux grands hommes. Des sorciers, bien évidemment. Mais quelque chose dans leur attitude ne me disait rien qui vaille. Avec un froncement de sourcils, je suivis Gid qui marchait plutôt rapidement. Je ne savais pas qui étaient ces gens qui tenaient absolument à nous parler, mais je… Des Aurors. Je le voyais à leur insigne. Nous vînmes à leur rencontre et, rapidement, nous échangeâmes des poignées de main. Simple formalité. Ils semblaient en panique, ne sachant comment annoncer la chose. Quelque chose de grave était arrivé ? Poudlard avait été attaqué ? Qu’y avait-il, par Merlin ! L’un d’entre eux sortit alors un sac que j’identifiai comme étant un Portoloin.

« Vous devez immédiatement nous suivre, fit-il. Ce Portoloin mène chez votre sœur. »

Quoi ? Mais… Attendez, pourquoi devions-nous aller chez Molly ? Je devais rentrer chez mes parents là, en fait… Tout comme Gideon, d’ailleurs ! Celui-ci n’avait pas l’air de comprendre plus que moi, et aucun de nous deux fit un geste vers le sac ensorcelé. Il nous fallait des explications.

« Attendez, il se passe quoi là ? »

Ma question avait franchi mes lèvres comme ça, sans prévenir. Mais pour venir nous chercher à la fin d’un festival, c’était que la chose devait être urgente. Le deuxième Auror me regarda l’air grave, le regard attristé.

« La maison de vos parents a été attaquée. Nous devons vous mettre en sécurité. »

C’était une blague ? Une mauvaise plaisanterie, certes, mais ce n’était pas vrai. Non, ce n’était pas mon anniversaire, et vu la tête que les deux hommes faisaient, ils n’étaient pas là pour faire les bouffons. Est-ce que mes parents allaient bien ? Étaient-ils blessés, à Ste Mangouste peut-être ? Je jetai un coup d’œil à Gideon et mon regard croisa le sien. Il était tout aussi inquiet que moi. D’un accord commun, nous posâmes nos mains sur le sac et, quelques instants après, je sentis le paysage tourbillonner autour de moi.

J'étais sur le canapé, la tête basse, les mains pendant mollement entre mes jambes. Je ne disais pas un mot. À quoi bon, de toute façon ? Cela ne servait plus à rien. Je sentais encore la sensation des larmes couler le long de mes joues, des hoquets et des spasmes des pleurs. Mon bras avait toujours cette marque humide que j'avais tracée en m'essuyant les yeux. Yeux qui, même après des minutes et des minutes d'attente, restaient indéfiniment rouges et gonflés. Pourquoi, par Merlin ? La soirée avait pourtant si bien commencé... Molly était allée coucher Bill et Charlie. Mes neveux. Ouais, à 17 ans j'étais déjà tonton, c'est pas fou ça...? À d'autres moments, je serai allé les voir discrètement, sans que leur mère ne remarque que j'étais partie de la pièce, et on aurait fait les fous, tous les trois. Bill et Charlie, c'était un cadeau pour la famille. Mais là, non. Je n'étais pas monté les voir et j'étais resté sur le canapé à garder les lèvres closes. Ce soir, il n'y aurait pas de tonton qui allait faire le pitre. Il allait y avoir un Fabian qui allait faire son deuil. C'est tout.

Je sentis une main me caresser le dos d'un geste de la main qui se voulait rassurante. Molly. Elle était toute aussi détruite par la nouvelle et ne savait pas comment l'exprimer autrement. Mais elle savait que, pour moi, le plus jeune de la famille, pas encore tout à fait sorti de l'adolescence, ça allait être difficile. Molly allait pouvoir s'occuper avec ses fils et son boulot. Elle allait reprendre la routine de la vie, quoi. Moi, j'allais avoir les cours. Et le regard des autres. À chaque instant, tout allait me faire rappeler leur absence. Je n'allais plus avoir de lettres. Plus de Beuglantes. Plus de pulls en laine rouge que je portais seulement pendant l'hiver dans la Salle Commune parce que sinon, c'était la honte de se faire voir avec. Plus de regard tendre, de bras aimants et protecteur. Plus de tout ça. Seulement le vide.

Gid était assis à ma droite. Lui non plus, ne disait rien. En même temps, que dire ? Rien. Rien de ce qu'on pouvait tenter d'exprimer ne pouvait définir ce qu'il se passait réellement à l'intérieur de nous. On était là, trois pauvres idiots assis sur un canapé à se tenir la main. Seuls face au monde. Seuls face au deuil. Seuls face aux condoléances dans le regard des gens. Mais on allait se serrer les coudes, hein ? On allait continuer à être une famille unie comme on l'avait toujours été ? On allait pas se lâcher, pas vrai ? J'avais besoin d'eux, moi. Mon frère, ma sœur, Arthur, les enfants... Ils étaient tout ce qu'il me restait. Arthur, je l'aimais bien. Il était gentil et puis, il faisait rire avec son intérêt pour le monde moldu. Mais il savait aussi quand venait le moment de se taire, alors il nous avait laissé seuls et était monté voir ses garçons. Un bon père, Arthur. Un bon père...

« J'ai besoin de sortir... »

J'avais murmuré ça comme ça, d'un coup, sans prévenir, sans brusqueries. Sans faire attention aux réactions que j'aurais pu créer. Mais il n'y eut pas de réactions. Ils étaient sans doute trop affectés pour réagir avec colère et sévérité. Ce fut Gideon qui me parla le premier. Comme quoi c'était risqué, qu'il valait mieux rester à l'intérieur de la maison, que les Aurors nous l'avaient vivement conseillé, qu'ici on était en sécurité, blablabla. Tout ça, je le savais déjà. Mais je m'en foutais. J'avais juste besoin de sortir. Après, ce fut au tour de Molly. Qu'il fallait se serrer les coudes, ne pas se séparer et rester unis. Que ça aurait été ce qu'ils auraient voulu. Ouais, ça aussi je le savais. Et elle continua. Je ne devais pas sortir. Par mesure de sécurité. Que des mages noirs pouvaient venir à tout moment. Mes mains se crispèrent un instant et je me levai d'un bond. J'étais furieux. Par contre eux, non. Contre le destin. Contre cette vie de bouse de Sombral. Contre le camp d'en face. Contre tout ça à la fois. Je ne pouvais pas accepter ce qui m'arrivait. Ce qui nous arrivait.

« Je sors », lâchai-je brusquement, faisant fi de leurs avertissements.

En quelques pas, j'atteignis la porte. Il y avait bien Gid qui avait crié quelque chose, je crois, et Molly qui lui avait dit de baisser le ton. Peu importe, je ne les avait pas écouté. Je refermai la porte derrière moi et fit face à la nuit. Il faisait un peu frais, j'aurais dû prendre une veste. Tant pis. Je marchai un instant, les yeux perdus dans le vague. Je ne comprenais pas. Pourquoi ? Pourquoi maintenant ? Et dire que nous avions été épargnés parce que nous avions été à un festival... Le destin se moquait bien de nous, au final. Quelle ironie... D'un coup, mes jambes me lâchèrent et les larmes retombèrent. C'était un cauchemar, un vrai cauchemar. Je levai la tête en arrière et observai la lune ronde, les dents serrées. Je leur en voulais tellement... Ce soir-là, je me promis d'agir le plus tôt possible contre leurs actions. Que j'allais tout faire pour protéger la population, pour que personne d'autre ne vive ce que je vivais en ce moment-même. Un cri sortit du fond de mes entrailles et résonna dans l'air. Un cri puissant. Un cri déchirant. Un cri de souffrance et de douleur. Un cri de rage et de haine. Mes parents étaient morts.