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Serrons nous la main et soyons copains | SUJET CLOS

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Marlene McKinnon*

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La meilleure défense, c'est l'attaque

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MessageSujet: Serrons nous la main et soyons copains | SUJET CLOS Serrons nous la main et soyons copains | SUJET CLOS 129196351Jeu 20 Avr 2017 - 10:58

Au fur et à mesure que les examens approchaient et que les répétitions de Romulus et Julieta s’enchaînaient, Marlene McKinnon disparaissait sous une pile toujours plus haute de bouquins et de parchemins. Les couloirs résonnaient un peu moins de sa voix de crécelle tandis que les premiers rayons de soleil annonçaient la fin prochaine de l’année scolaire. Son fief d’études avait toujours été la Grande Salle dont l’agitation, les bruits de couverts et l’odeur de bons petits plats l’aidaient assurément à se concentrer. Quand elle était plus petite, et avant que sa maman ne devienne une business woman accomplie, elle avait grandi avec elle et son petit frère dans un deux pièces où le salon et la cuisine ne formaient qu’une seule pièce alors elle avait tôt pris l’habitude de travailler dans un espace vivant. Le silence de la bibliothèque ponctué uniquement par le bruit des pages de livres qu’on tourne l’angoissait tout au contraire.

Elle avait travaillé ainsi toute l’après-midi et bailla bruyamment en pressentant que l’heure du dîner approchait. Elle se frotta les yeux et commença à déconstruire la citadelle de bouquins dont elle s’était entourée en les glissant deux par deux ou trois par trois dans le fond de sa sacoche qui avait subi un sortilège d’extension si bien qu’elle put bientôt distinguer la personne qui s’était installée face à elle pour dîner en avance. Fabian Prewett. Elle lui adressa un fin sourire avant de poursuivre son activité plus proche de la maçonnerie que de l’étude. C’était étrange de se dire que depuis le début de l’année le cadet Prewett et elle s’étaient à peine échangés un mot alors qu’il n’y avait pas une seule semaine sans qu’ils rigolent ensemble auparavant. Elle savait bien que cinq années était une durée suffisamment longue pour qu’une amitié évolue et sans doute n’en aurait-elle pas été aussi navrée si cela n’avait pas correspondu au triste évènement que son camarade avait dû affronter. Sa sacoche ne tarda pas à être pleine et il ne lui resta plus sous les yeux qu’une pétition visant à améliorer les conditions d’emprisonnement des sorciers de leur tristement célèbre prison. Elle retourna l’air de rien la pétition sur la table pour la dissimuler en se raclant la gorge et se servit finalement un verre d’eau. Marlene avait la naïve impression que sa relation avec le septième année s’améliorait depuis qu’il s’était inscrit à la pièce Romulus et Julieta car après tout, il ne se serait jamais inscrit, s’il la détestait, non ? Et elle ne tenait pas à rouvrir ses blessures avec des idées progressistes qui l’avaient déjà meurtries par le passé. Elle se souvenait très bien des conseils que lui avaient prodigués sa maman et puis l’auror qu’elle avait rencontré dans l’allée des embrumes. Ensuite, progressivement, aller lui parler d’autre-chose pour qu’elle puisse tourner la page et se raccrocher à un élément qui deviendra important pour l’aider à avancer. Alors en bonne gryffondor qu’elle était, elle se dit qu’il était peut-être temps de prendre son courage à deux mains pour lui parler à nouveau. Il avait après tout fait le premier pas en s’inscrivant à sa pièce, peut-être que son rôle de Lord Moldugu pouvait justement être l’élément auquel se raccrocher pour l’aider à avancer, pensait-elle naïvement. Elle lui adressa un sourire plus large dès qu’elle capta son regard pour cette fois-ci oser créer la conversation. « Ca va, toi ? Entre la préparation des ASPIC, le quidditch, la pièce … ton emploi du temps n’a certainement rien à envier à celui de Jenkins … » commença-t-elle gentiment avec un petit rire dans la voix. Elle commença à se servir de la salade au riz et aux haricots rouges dans son assiette. Qu’est-ce que ce serait chouette quand même de finir l’année en se réconciliant avec Fabian …

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Dernière édition par Marlene McKinnon le Mer 24 Mai 2017 - 15:59, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Serrons nous la main et soyons copains | SUJET CLOS Serrons nous la main et soyons copains | SUJET CLOS 129196351Ven 21 Avr 2017 - 16:44

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Les ASPIC se faisaient de plus en plus proches et, honnêtement, une vague de panique commençait à déferler sur les septièmes années. Même sur moi qui, d’habitude, n’étais pas stressé et plutôt relax. Les événements me touchaient rarement et je me contentais d’accepter les choses qui arrivaient sans vraiment réfléchir. Ça avait toujours été l’instinct plus qu’autre-chose. J’étais pas trop cérébral, même si c’était un peu dévalorisant pour soi-même, dit comme ça.
Les choses bougeaient au château, entre les examens, cette maudite pièce de théâtre organisée par la non moins détestable McKinnon. Un événement où Alexandre avait pris le soin de m’inscrire, même connaissant ma relation plus que tendue avec ma camarade Gryffondor. Super, j’appréciais le coup. Après la première répétition, je n’avais pas hésité une seule seconde pour aller lui en parler. Et vous savez quoi ? Il m’avait ri au nez. La plus grosse blague au monde, quoi. En plus, j’avais un rôle pourri, Lord Moldugu. Il aurait dû m’inscrire à l’éclairage, faire les choses bien quoi ! Là, j’étais en plein dans la scène, et puis j’étais un très mauvais acteur. Rien de pire pouvait m’arriver.

Bon, il était bientôt l’heure de manger. Il fallait que j’aille à la Grande Salle, manger en vitesse et aller m’entraîner sur deux ou trois sorts à la Salle de Duel. Je misais beaucoup sur la DCFM, les Sortilèges ou la Métamorphose. Mes trois matières favorites. Je descendis alors les innombrables  escaliers qui menaient aux étages supérieurs et finit devant la Grande Salle. Quelques élèves y étudiaient encore, mais globalement, la pièce se vidait peu à peu. Après un court instant de réflexion, je finis par m’installer devant une élève qui était entourée de bouquins et qui commençait à les débarrasser. Je me demandais bien qui c’était jusqu’à ce qu’elle enlève la pile de livres juste devant son visage et… Stupeur. McKinnon. Par la barbe de Merlin, fallait-il vraiment que ça arrive ? Et en plus, elle me sourit. Mais je ne lui rendis pas son sourire. Pourquoi m’étais-je installé ici, déjà ? Très bonne question.
L’air de rien, la folle se servit un verre d’eau et me fit un plus grand sourire pour finalement commencer à parler. Pour mon plus grand malheur.

« Ca va, toi ? Entre la préparation des ASPIC, le quidditch, la pièce … ton emploi du temps n’a certainement rien à envier à celui de Jenkins … »

Alors là, elle m’épatait. Vraiment ? Marlene faisait comme si de rien n’était ? Comme si elle avait oublié la distance que j’avais imposé entre sa personne et la mienne ? En plus, elle osa me parler de cette… De SA maudite pièce de théâtre. Et elle était persuadée que je m’y étais inscrit, et puis quoi encore ? Sérieusement, j’avais une tête à jouer dans quoi que ce soit, moi ? Je l’assassinai du regard et me raclai la gorge.

« Bon, Marlene. Je sais pas à quoi tu joues, mais va pas croire que notre relation s’améliore. Va pas croire aussi que je me suis inscris à ta pièce. C’est Alex qui a mis mon nom sans même me demander mon accord. »

Je soupirai un instant en me passant la main dans les cheveux. Je ne voulais pas non plus lui faire de mal, mais je ne voulais pas non plus la supporter, elle et ses tracts ridicules.

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MessageSujet: Re: Serrons nous la main et soyons copains | SUJET CLOS Serrons nous la main et soyons copains | SUJET CLOS 129196351Lun 24 Avr 2017 - 10:33

Marlene manqua bien de recracher tout le contenu de son verre d’eau quand elle nota le regard assassin que lui lança Fabian. Si elle avait eu sous la main un retourneur de temps, elle aurait bien souhaité remonter deux grains de sable en arrière pour éviter la confrontation qui se profilait. A la place, elle avala le contenu de ses joues tout rond et grimaça en se faisant mal à la gorge. Elle reçut toutes les informations en fronçant les sourcils et était foutrement partagée entre l’incompréhension et la vexation. Pourquoi s’être inscrit à sa pièce si sa présence lui était toujours intolérable ? Alexandre ? Se pouvait-il que Alexandre ait souhaité améliorer leur relation ? Si elle appréciait la bonne intention du garçon de souhaiter les réconcilier, sans doute s’était-il montré ici un peu trop audacieux dans l’exécution de son idée. Elle ne soupçonnait évidemment pas qu’il ait pu faire ça juste pour s’amuser. « Ah d’accord … » acquiesça-t-elle un peu tristement en baissant les yeux vers son assiette. Elle joua distraitement avec son contenu en séparant les grains de riz collés les uns aux autres du bout de sa fourchette. Ses joues étaient toutes rouges et elle avait envie de pleurer.

Mais ce n’était pas dans son caractère de se laisser aussi facilement abattre et puisque Fabian était en face d’elle pour la première fois depuis un long moment - et peut-être pour la dernière fois même car il quittait bientôt le château - et qu’il tenait en plus à adopter une position franche à son égard, sans doute était-ce l’occasion d’affronter leur problème. Elle porta finalement une fourchette de salade à sa bouche et la mâchonna tranquillement en relevant ses yeux de griffon plissés vers lui. Revigorée par cette simple bouchée, elle reposa aussitôt son couvert pour le désigner d’un coup de tête. « Tu sais, même si c’est Alexandre qui est à l’origine de ton inscription, c’est peut-être pas une si mauvaise chose … Je trouve ça bien que tu participes à la pièce ! » lâcha-t-elle dans un haussement d’épaules nonchalant. Depuis l’effroyable perte de ses parents, il semblait à Marlene que Fabian avait une vision plus manichéenne que la sienne - qu’il partageait pourtant auparavant - de leur monde. Et si sa réaction était sans aucun doute naturelle, elle trouvait cela malgré tout enrichissant de la confronter à l’idéalisme de mixité de Romulus et Julieta. L’amour avant la vengeance. « Moi j’suis contente de te voir toutes les deux semaines en tout cas ! » ajouta-t-elle avec un léger sourire et un regard sévère à la fois avant de se réintéresser au contenu de son assiette. Il pourrait râler autant qu’il voudrait et ne pas supporter sa présence, elle ne s’amuserait certainement pas à changer l’attribution des rôles. Fabian jouerait dans une pièce qui condamnait la guerre et vantait les mérites de l’amour et supporterait ses messages positifs qu’il le veuille ou non. Sa troupe de théâtre était une McKitature de bons sentiments et lui, plus que n’importe quel élève, n’y échapperait pas. Elle y veillerait.

Elle se mit à chantonner un petit air très pacifiste de son chanteur favori Mick Jagger en se servant un nouveau verre d’eau et lui en proposa naturellement un. « J’te sers ? ».

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Dernière édition par Marlene McKinnon le Mer 26 Avr 2017 - 17:31, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Serrons nous la main et soyons copains | SUJET CLOS Serrons nous la main et soyons copains | SUJET CLOS 129196351Lun 24 Avr 2017 - 15:49

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Elle semblait visiblement touchée et triste de ma réaction et de ma réponse. Je ne voulais pas être un sans cœur, mais je ne pouvais pas non plus continuer à supporter ses manifestations pour l’égalité de je ne sais quoi. Pas après ce qu’il s’était passé à mes parents. Peut-être que j’exagérais, mais depuis leur assassinat, je ne voyais plus le monde de la même manière. Les Mangemorts qui avaient fini à Azkaban, pour ceux qui n’étaient pas innocents, méritaient ce qu’il leur arrivait. Ils avaient enlevé la vie à d’autres personnes sans une once de pitié, rendu des enfants orphelins, rendu une famille entière malheureuse. Mais ça, ils s’en fichaient. Voilà pourquoi aussi je voulais devenir Auror. Pour pouvoir faire éviter cette peine et cette douleur à d’autres enfants, à d’autres familles. Pour qu’ils n’aient pas à vivre le même calvaire que moi j’avais vécu pendant neuf mois et que je continuais parfois à vivre lorsque j’étais seul. J’étais à peu près arrivé à aller de l’avant, mais le concept restait toujours aussi dur, pour moi. Quand j’y pensais je… Je ne sais pas, j’avais l’impression de ne plus avoir de forces. Et revoir tous ces tracts de McKinnon… Ça éveillait tout ça en moi. Voilà pourquoi je ne pouvais plus traîner avec elle, ni même lui parler ou lire ce qu’elle distribuait aux autres élèves. Parce que c’était trop dur.

« Tu sais, même si c’est Alexandre qui est à l’origine de ton inscription, c’est peut-être pas une si mauvaise chose … Je trouve ça bien que tu participes à la pièce ! »

Elle haussa les épaules, l’air de rien. Par Merlin, mais on aurait vraiment dit qu’elle ne voyait rien ou qu’elle ne comprenait pas ce qu’on lui disait. J’avais pourtant été clair sur mes propos précédent, et voilà que Marlene me sortait que c’était une bonne chose ? Mais une bonne chose de quoi ? Cette fois, c’était moi qui ne comprenais rien. Tout cela… N’avait aucun sens. Alex m’avait inscrit à cette pièce simplement pour se venger de la soirée, ni plus ni moins. Même s’il était au courant de ma relation glaciale avec Marlene, il n’avait pas cherché une espèce de paix entre nous deux, non. C’était une simple vengeance. Ça aussi, ça m’exaspérait.

« Moi j’suis contente de te voir toutes les deux semaines en tout cas ! »

Ah, elle était contente ? Et bah pas moi. J’étais même loin d’être content. Si elle osait encore agiter ses petits papiers devant moi… Qu’elle aille voir ailleurs. Je n’étais pas venu ici pour m’amuser avec elle, pire encore, tendre la main et faire la paix juste pour que tout aille mieux. J’étais venu ici pour manger, par Merlin ! Par pour… papoter avec une pie qui ne savait pas se taire, qui était naïve au plus haut point et qui semblait ne rien comprendre à ce qu’on lui disait. Si j’avais su… J’aurais attendu Scroutty à la Salle Commune avant d’aller n’importe où. Quelle idée, aussi, de m’installer pile devant elle… Il fallait être aveugle quoi, pour ne pas la voir !

« Ce plaisir n’est pas partagé », répliquai-je, en rogne.

Si, après ça, elle n’avait toujours pas compris que je ne voulais pas la voir, on n’était pas sorti de l’auberge. Il fallait être vraiment pas fut-fut pour pas comprendre le sens de mes paroles. Alors soit elle arrêtait de parler, soit c’est moi qui partais. Et Marlene savait que j’étais capable de me lever et de me barrer à des mètres de sa personne juste pour ne pas l’avoir dans mon champ de vision. Vraiment, qu’est-ce qu’elle était fatigante…

« J’te sers ? »

Je levai les yeux en l’assassinant du regard, avisai le pichet d’eau qu’elle me tendait et reposai ma fourchette.

« J’peux me servir tout seul, merci. »

Ma voix était sèche et sans appel. Je ne désirais pas qu’elle me réponde. Je ne voulais pas non plus qu’elle fonde en larmes ou je sais pas quoi. Tout ce que je voulais, c’était qu’elle me fiche un peu la paix. Je me servis en eau, reposai le pichet et soupirai.

« Écoute Marlène… J’veux pas te faire de la peine ou quoi, mais entre nous, c’est pas possible. C’est plus possible. Pas après tout ce qu’il s’est passé. Y’a plus d’amitié ou quoi qui tienne, et je pense avoir été suffisamment clair là-dessus. »

Encore une fois, j’avais balancé cette phrase presque plus sèchement que je ne l’aurais voulu. Mais si lui dire clairement les choses pouvait lui faire une prise de conscience… Alors c’était un risque à prendre.

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MessageSujet: Re: Serrons nous la main et soyons copains | SUJET CLOS Serrons nous la main et soyons copains | SUJET CLOS 129196351Mer 26 Avr 2017 - 18:03

Marlene avait l’habitude de se faire autant d’amis que d’ennemis partout où elle allait. Beaucoup lui reprochaient d’être pénible, alors sans doute avaient-il un peu raison, ce qui ne l’empêchait certes pas de continuer. Ca lui avait toujours assez plu de pousser ses interlocuteurs dans leurs retranchements et de répondre aux profusions de haine par des profusions d’amour. C’était encore une toute autre chose avec Fabian et, malgré son apparence égale, elle souffrait de leur altercation et son coeur tendre d’artichaut était serré dans sa poitrine. Elle se forçait à donner un coup de fourchette par ci et à hausser les épaules par là pour ne rien montrer de son affliction mais ses joues rougissantes et ses yeux luisants la trahissaient car elle était une bien piètre menteuse en matière de sentiments. Elle cessa finalement de chantonner et retint un sanglot en reposant la carafe d’eau qu’elle lui tendait en gage de paix. La haine de Fabian à son égard avait tellement été soudaine qu’elle ne l’avait jamais compris et se trouvait très peu à son aise en face de lui … Elle inspira une grande bouffée d’air et baissa les yeux vers le contenu de son assiette avant de la repousser. Elle n’avait plus faim du tout.

Elle releva des yeux brillants à la fois de tristesse et d’espoir quand il l’interpella à nouveau sans méchanceté. Mais cela ne rendait pas moins dur le fond des propos qu’il souhaitait partager, bien au contraire, ce qui lui arracha un froncement de sourcils tout à fait circonspect. Pas après tout ce qu’il s’est passé lui disait-il ? Ses propos la blessaient tant ils étaient similaires à ceux qu’il aurait pu adresser au mage noir qui avait assassiné sa famille. Il la condamnait, elle et ses idées de mixité, encore plus douloureusement qu’un Avery ou un Mulciber ne l’avait jamais fait. Et la rage se dessinait insidieusement parmi la palette des douloureux sentiments qu’elle ressentait car les pensées positives n’étaient malheureusement pas les les seules contagieuses. « Mais par Merlin, écoute-toi Fabian ! Tu me dis exactement ce que tu pourrais dire à … » s’énerva-t-elle avant d’interrompre sa phrase en serrant dans son poing une innocente miche de pain. Ils n’avaient jamais discuté de la tragédie qui avait touché le septième année et Marlene se sentait trop pudique pour ne serait-ce que prononcer le mot de mangemort. « Je suis désolée de ce qui t’es arrivé, et je suis désolée de t’adresser mes condoléances aussi tard … » souffla-t-elle plus doucement et tout aussi sincèrement en maintenant son regard. « Mais je trouve ta réaction stupide et injuste ! » reprit-elle plus durement sans peser ses mots. « Tu me rejettes pour mes opinions ouvertes ? Tu veux les noms des autres élèves qui font ça à Poudlard ? Avery, Mulciber, Travers, Rosier … Bienvenue dans la liste ! Faut croire que le registre de Nott a bien une raison d’être finalement ! ». La colère avait fini par prendre le pas sur la tristesse et elle attira de nouveau jusqu’à elle son assiette dans laquelle elle planta durement sa fourchette pour reprendre le cours de son dîner. Son estomac était toujours aussi noué et elle n’avait pas retrouvé son appétit mais elle préférait de loin exprimer sa violence avec ses molaires plutôt qu’avec ses mots.

Elle venait d’avoir pour Fabian des mots qu’elle savait être durs mais après tout il avait décidé de lui montrer son jeu, alors pourquoi n’en ferait-elle pas de même ? Elle l’avait préservé et ignoré toute l’année et cela n’avait mené à rien car il avait toujours les mêmes regards noirs pour elle. S’il souhaitait à ce point la rayer de la liste de ses amis, elle préférait autant qu’il le fasse après une franche engueulade dans laquelle ils pourraient exprimer chacun leurs ressentiments. Et quelque chose lui disait que ceux de Fabian à son égard étaient nombreux ...

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MessageSujet: Re: Serrons nous la main et soyons copains | SUJET CLOS Serrons nous la main et soyons copains | SUJET CLOS 129196351Mer 26 Avr 2017 - 21:57

Serrons nous la main et soyons copains | SUJET CLOS Tumblr_inline_ngjnhmfuc71r5fuhf

J’aimais pas faire du mal aux gens. Mais genre vraiment pas. C’était pas du tout mon truc. En plus, je prenais vraiment les choses à la légère, je blaguais tout le temps, je n’étais jamais en véritable dispute avec quelqu’un. Ça me gonflait, en fait. J’avais horreur de me prendre la tête ou quoi que ce soit, je préférais rester en bon terme avec quelqu’un. Sauf quand la situation m’obligeait à tenir tête à quelqu’un. Comme là, par exemple. Avant, Marly je l’appréciais bien. Mais vraiment. On se tapait des barres tout le temps, on riait pour un rien… Ah, je pouvais presque regretter cette époque où tout semblait être tranquille. Presque. Depuis cet été, tout avait changé. Tout. De ma relation avec les autres, mais aussi mon rapport avec moi-même. Je remarquais que je m’énervais beaucoup plus facilement qu’avant. Que j’avais un peu du mal à prendre le contrôle de moi-même. Et ça me plaisait pas. Il fallait que ça passe, probablement. Que c’était juste une mauvaise période.

L’attitude de Marlene ne m’échappait pas. Je savais que je l’avais blessée. Et pas qu’un peu. Je voyais son regard brillant, à la fois triste et déçu. Sa mine déconfite, son sourire envolé. Je m’en voulais de la rendre dans un tel état, elle qui, d’habitude, respirait la joie de vivre. Mais ceci devait cesser. Pas notre querelle, simplement mettre les choses au clair. Pourquoi je lui en voulais, et elle, ce qu’elle me reprochait. Qu’on se quitte en de bons termes. Enfin. Presque.

« Mais par Merlin, écoute-toi Fabian ! Tu me dis exactement ce que tu pourrais dire à … »

À ? À qui je pourrais dire ça, hein ? Elle me provoquait, la McKinnon. Elle était pas à Gryffondor pour rien. Mais elle ne termina pas sa phrase et se contenta de serrer une miche de pain entre ses doigts alors que mes yeux brûlants de colère l’incitaient à continuer. Et bah quoi, elle en perdait les mots ?

« Je suis désolée de ce qui t’es arrivé, et je suis désolée de t’adresser mes condoléances aussi tard … »

Alors là. Là, elle battait tous les records. Elle était sérieuse, là ? Me balancer ça après tous ces mois ? Ça faisait quoi, peut-être bien dix mois qu’elle aurait pu me dire ça, mais non, elle décidait de me dire qu’elle était désolée aujourd’hui ? C’était la potion qui se foutait du chaudron là, non ?

« C’est peut-être un peu tard pour ça, McKinnon, » lançai-je, aigre.

Pendant que je fondais en larmes au début de l’année, est-ce qu’elle était venue une seule fois me voir ? Me consoler ? Me parler ? Non. Peut-être parce qu’elle avait préféré que je libère ma colère, ma douleur, mon incompréhension avant de tenter quoi que ce soit. Peut-être parce qu’elle avait préféré que tout ça se calme avant de m’approcher. Mais non. En fait, ça n’avait pas du tout marché. Ça avait été encore pire. Peut-être bien qu’elle venait de s’en rendre compte, maintenant.

« Mais je trouve ta réaction stupide et injuste ! »

J’haussai un sourcil. Pardon ? Qu’est-ce qui était stupide et injuste ? Moi ? J’avais bien entendu ? Il semblait bien que oui parce que ses yeux me lançaient des éclairs. Mais loin de me faire peur, au contraire, cela alimentait plutôt toute cette rage contenue que je stockais en moi depuis trop longtemps maintenant.

« Tu me rejettes pour mes opinions ouvertes ? Tu veux les noms des autres élèves qui font ça à Poudlard ? Avery, Mulciber, Travers, Rosier … Bienvenue dans la liste ! Faut croire que le registre de Nott a bien une raison d’être finalement ! »

Alors là. Là, c’était trop. Là, ça allait trop loin. Elle aurait pu m’insulter, me traiter de tous les noms. Elle aurait pu me menacer, me maudire. Mais me comparer à… à ces vermines, ça non. C’était la seule chose que je n’acceptais pas et que je n’étais pas prêt d’accepter. Elle me comparait à ces autres sang-pur qui avaient une haine contre les moldus, les nés-moldus, ceux qui n’étaient pas de Serpentard. Et ça… ça, ça dépassait de loin la pire des insultes. Marlene était allée trop loin.

« Répète ce que tu viens de dire, un peu ? »

Je me levai brusquement, manquant de faire basculer le banc sur lequel j’avais été assis un instant auparavant. Mon visage était à présent cramoisi. Elle avait eu tort de me chercher. D’autant plus qu’elle m’avait trouvé. Et ce que j’avais à dire n’allait pas lui plaire.

« Me mêle pas à ces gens, Marlène ! C’est à cause de personnes comme eux que mes parents sont morts, ok ? C’est à cause de LEURS idéologies qu’ils ont perdu la vie ! À cause de LEURS principes qu’ils se sont fait assassinés ! À cause de LEUR mentalité de MERDE qu’ils ont dû se battre ! Et tu oses me mettre dans le même panier qu’eux ? »

Je me rendis alors compte que j’avais haussé la voix et que quelques personnes me regardaient un peu intrigués, à présent. Je soufflai un bon coup.

« Jm’en fous de tes opinions ouvertes, Marlene, je m’en fous. Tu fais ce que tu veux, ça m’intéresse plus. »

Je retournai alors le tract posé entre nous. Parce que ouais, je l’avais bien vu quand elle l’avait caché. Qu’elle prenne des cours de discrétion, tiens, ça vaudrait mieux pour tout le monde ! De là aussi était venue ma colère. Presqu’avec rage, je mis mon doigt sur la feuille et la fixai, hors de moi.

« Tu vois ça ? Tu vois ? Et bien regarde bien Marlène, parce que je vais te dire un truc. Je me rapprochai d’elle. Ces gens-là méritent d’être là où ils sont. Après avoir torturé, séquestré et tué des gens, ils méritent leur sort. Alors viens pas me dire que t’aimerais que leurs conditions soient améliorés, parce qu’après ce qu’ils ont fait à mes parents, ils méritent plus que la mort. Que les Détraqueurs leur prenne leur âme, je m’en fous ! Eux, ils ont pris la vie de mes parents, ça vaut toutes les punitions du monde ! »

Punaise. J’en avais marre d’être dans cet état. Marre, marre, marre. Pourquoi personne me laissait tranquille, à la fin ?  

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MessageSujet: Re: Serrons nous la main et soyons copains | SUJET CLOS Serrons nous la main et soyons copains | SUJET CLOS 129196351Ven 28 Avr 2017 - 11:49

Savoir comment se comporter avec Fabian, c’était devenu compliqué. Et Marlene était très mal à l’aise avec son ami depuis le début de l’année. Qu’est-ce qui pourrait l’aider ? Sa compassion ? Son soutien ? Elle n’osait pas braver les regards froids qu’il lui adressait et respectait pour une fois la pudeur de l’un de ses camarades. Mais tandis qu’ils commençaient à se disputer, l’Écossaise se disait que cette tentative de préserver son ami était sans doute le pire effort qu’elle aurait pu fournir. Il s’enfermait dans une colère qu’elle trouvait dangereuse. Aussi sursauta-t-elle et laissa-t-elle tomber sa fourchette pleine dans son assiette quand il se leva d’un seul coup en lui demandant d’oser répéter ses propos. Elle maintint son regard en fronçant les sourcils car il avait très bien entendu et, si elle ne répéterait pas ses propos, elle ne les retirerait pas non plus.

Avec ses idéaux de mixité, elle pensait sincèrement que les sorciers suprémacistes étaient le triste symptôme d’une maladie plus profonde de leur société. Elle était rassurée de savoir que des aurors combattaient chaque jour des mages noirs pour leur protection, mais ce n’était pas ce qui l’intéressait le plus. Le vrai combat, il fallait le mener en tendant la main à des personnes vulnérables. Alors certes, tous ne correspondaient pas à la définition et jamais on aurait vu Marlene tendre la joue à Avery, Mulciber ou Rosier - elle avait un minimum d’attachement à la vie ! - mais qu’en était-il des autres personnalités de la maison verte et argent comme Joseph Wilkes ? Il ne lui semblait pas qu’il soit judicieux de les enfermer tous dans un rôle de méchants. A de nombreux égards, elle trouvait la manière dont Fabian commençait à la traiter elle et ses idées similaire à celle des sorciers les plus fermés d’esprit et elle s’était permis de le lui faire savoir d’une manière un peu provocante.

« Ce n’est pas à cause d’eux que tes parents sont morts Fabian ! » s’emporta-t-elle à son tour. Il parlait d’élèves de Poudlard dont les idées étaient tout à fait arriérés mais ils n’avaient pas pour autant assassinés ses parents. « Et si tu veux combattre leur idéologie, ce n’est pas en me hurlant dessus et en me foudroyant du regard dès que je porte un badge pour la mixité que tu vas y arriver ! Ca ne fera qu’empirer les choses ! MERLIN SOIT LOUE, POUDLARD EST ENCORE UN LIEU DE PAIX ET DE LIBERTÉ ! ». Elle s’était à son tour levé de son banc et avait les poings enfoncés sur la table. Elle s’était à son tour mise à hurler.

Son coeur battait la chamade et elle était vraiment une boule de nerfs prête à craquer. Elle ne répondit pas à la considération de ses opinions et se disait que peut-être l’orage était passé. Elle ouvrit la bouche mais la referma aussitôt sans savoir quoi dire. Elle ne pouvait pas lui demander d’être d’accord, pas après ce qu’il avait enduré, tout comme il ne pouvait pas lui imposer sa pensée … Quand il commença à retourner son tract pour améliorer les conditions de vie des prisonniers à Azkaban, elle se jeta dessus trop tard, et se mit instinctivement à rougir. Elle maintint farouchement son regard mais ses lèvres commençaient à trembler tandis qu’il bafouait tout ce en quoi elle croyait. Cela lui faisait mal au coeur de l’entendre aussi haineux, cela lui faisait mal au coeur également pour tous ceux qui étaient enfermés. « Tu étais là pendant le cours avec le détraqueur ? Tu le sais Fabian, tu le sais ce qu’on ressent ! ». Il avait suffit qu’elle évoque cette effroyable sensation pour se mettre à pleurer. « Comment peux-tu soutenir après l’avoir éprouvé que d’autres hommes le méritent ? C’est … C’est pire que la mort ! Je ne dis pas que je peux ressentir la même chose que toi, et j’espère ne jamais le ressentir, mais notre justice ne doit pas devenir le relais de nos instincts les plus bas ! Et ton envie de vengeance provient de là ! Regarde toi enfin ! Tu te renfermes tellement sur toi-même que tu rejettes notre amitié de cinq ans sous prétexte que mes idées te dérangent ! Alors oui, je me fous complètement de le répéter, tu ne vaux pas mieux que tous les idiots qui appellent les Prewett des traîtres à leur sang en raison de leurs idées ! Et garde toi de t'enrôler chez les Aurors si c'est par par pur désir d’offrir pire que la mort à d’autres hommes, tu ne vaudrais alors pas non plus mieux que les assassins de tes parents !  ».

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Dernière édition par Marlene McKinnon le Jeu 4 Mai 2017 - 13:36, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Serrons nous la main et soyons copains | SUJET CLOS Serrons nous la main et soyons copains | SUJET CLOS 129196351Lun 1 Mai 2017 - 20:57

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Aujourd’hui, j’avais eu envie de tout, sauf de tomber sur McKinnon. On ne s’était pas adressé la parole depuis le début de l’année, et j’en avais nullement l’envie. Il fallait croire que tout le monde voulait me faire chier, ici. Que les gens ne comprenaient pas que je voulais être tranquille. Déjà qu’Alex avait abusé en m’inscrivant à la pièce de la lionne, mais il avait fallu, en plus que je tombe sur elle ! Et que je lui parle ! Alors là, c’était le most du most. La cerise sur le gâteau. Je n’étais pas dans mes beaux jours en ce moment avec les ASPICs qui arrivaient, donc j’étais d’humeur particulièrement exécrable. Et bah c’était comme ça, fallait faire avec ou non. Je savais qu’il fallait que je me calme, hein, je le savais. Et pourtant, je n’arrivais pas à me contrôler.
Je m’étais levé quand elle m’avait mis dans le même panier que ces autres sang-pur. Pire qu’une insulte à mes yeux, et pourtant elle avait osé. Cette fille avait osé. Tout ce que je ne voulais pas. Elle l’avait fait. Et ça m’avait mis hors de moi. Maintenant, il fallait plus qu’elle assume, moi je n’allais pas le faire à sa place. Ok, je savais que je la blessais énormément. Que je disais des choses qui n’étaient vraiment pas sympas, mais je ne m’en voulais pas. Marlene n’était pas une de mes ennemies, non. Mais elle n’était pas mon amie non plus. Elle était… Je ne savais même pas où la classer. Elle était hors catégorie. Comme toutes ses idées, quelles qu’elles soient. Ça lui faisait juste du mal qu’on la comprenne pas, et elle se rabattait sur ceux qui étaient dignes de ses idées de mixités. Un peu comme Xenophilius, en fait. Quoique, ce mec était encore plus hors-catégorie qu’elle, parce que le Serdaigle s’en rendait même pas compte que les gens ne le prenaient plus au sérieux. Il était ailleurs tout le temps. C’était là qu’il y avait une grande différence.

« Ce n’est pas à cause d’eux que tes parents sont morts Fabian ! »

Ouais, je le savais, merci de l’information. Je n’étais pas bête, non plus ! Et je n’avais jamais rien dit de tel ! J’avais dit, les gens comme eux ! Ouais, je jouais sur les mots. C’était bien le comble pour un mec qui sortait des blagues à longueur de journée. La lionne s’était levée à son tour et commençait à s’emporter. Aaah, là on voyait ton vrai visage, hein Marlene ? Derrière tes airs guillerets avec la joie de vivre !

« Et si tu veux combattre leur idéologie, ce n’est pas en me hurlant dessus et en me foudroyant du regard dès que je porte un badge pour la mixité que tu vas y arriver ! Ca ne fera qu’empirer les choses ! MERLIN SOIT LOUE, POUDLARD EST ENCORE UN LIEU DE PAIX ET DE LIBERTÉ ! »

Plus pour très longtemps, ma petite. Avec tout ce qu’il se passait à l’extérieur, Poudlard n’allait plus être un gage de paix. C’était quelque chose dont j’avais pris conscience récemment. Au château, on était mis à l’écart. On vivait dans une bulle d’insouciance, loin de la dure réalité de la vie. On était tenu au courant de rien, ou alors que ce qu’on voulait bien nous faire croire. Mais quand on mettait un pied dehors, et bah là on se rendait compte que ça n’avait rien à voir avec l’intérieur de Poudlard. Et c’était vraiment une idiotie, à mes yeux. Il ne fallait pas non plus rendre les gens pessimistes, non, mais il fallait être réaliste et ne pas cacher les faits réels.

« Tu étais là pendant le cours avec le détraqueur ? Tu le sais Fabian, tu le sais ce qu’on ressent ! »

Et elle commença à pleurer. Par Merlin, manquait plus que ça. La faute allait être reportée sur qui, après ? Sur moi, youpi ! Elle n’avait pas besoin d’être là pour me faire rappeler la sensation que c’était de se retrouver face à l’un d’entre eux.

« Comment peux-tu soutenir après l’avoir éprouvé que d’autres hommes le méritent ? C’est … C’est pire que la mort ! Je ne dis pas que je peux ressentir la même chose que toi, et j’espère ne jamais le ressentir, mais notre justice ne doit pas devenir le relais de nos instincts les plus bas ! Et ton envie de vengeance provient de là ! Regarde toi enfin ! Tu te renfermes tellement sur toi-même que tu rejettes notre amitié de cinq ans sous prétexte que mes idées te dérangent ! Alors oui, je me fous complètement de le répéter, tu ne vaux pas mieux que tous les idiots qui appellent les Prewett des traîtres à leur sang en raison de leurs idées ! Et garde toi de t'enrôler chez les Aurors si c'est par par pur désir d’offrir pire que la mort à d’autres hommes, tu ne vaudrais alors pas non plus mieux que les assassins de tes parents !  »

Ce fut la réplique de trop. Le genre de choses que je ne voulais pas entendre, que je refusais d’admettre, je ne savais pas. Mais elle avait dit les choses qu’il ne fallait pas me dire. Elle avait dépassé les bornes et elle se permettait, en plus, de dicter mes choix d’avenir ? Alors là. Elle allait en voir des belles. Cependant, je restais estomaqué par sa dernière phrase. McKinnon n’avait rien compris.

« Tu crois vraiment que je veux m’enrôler chez les Aurors pour donner pire que la mort à des gens ? répliquai-je, le souffle court. Tu me prends pour un assassin, si j’ai bien compris ? »

Je laissai quelques secondes de silence planer entre nous avant que je reprenne, la voix blanche.

« Si je veux faire ce métier, Marlene, c’est pour pas que d’autres enfants deviennent orphelins, c’est pour pas que d’autres gens souffrent comme j’ai souffert et endurent ce que j’ai enduré. C’est pour sauver des familles, par pour enfermer des gens, qu’ils le méritent ou pas. »

J’espérais avoir été clair sur ce point-là.

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MessageSujet: Re: Serrons nous la main et soyons copains | SUJET CLOS Serrons nous la main et soyons copains | SUJET CLOS 129196351Jeu 4 Mai 2017 - 14:15

La classe de défense contre les forces du mal où ils avaient fait la rencontre d’un détraqueur avait été une vraie claque pour de nombreux élèves et notamment Marlene. Alors qu’elle était d’habitude plutôt douée dans cette classe, elle s’était retrouvée pétrifiée devant la funeste créature. Cette sensation la hantait encore et un frisson à l’évocation de ce souvenir la traversa encore avant qu’elle ne s’essuie grossièrement ses larmes en reniflant. Quand Fabian la questionna sur ce qui animait sa volonté de s’enrôler chez les Aurors, elle ne savait honnêtement pas quoi lui répondre. Elle n’était plus sûre de rien en ce qui concernait le sort de son ancien ami. Après tout, si un jour on lui avait dit qu’il cesserait de lui adresser la parole du jour au lendemain, elle n’aurait pas cru le corbeau de mauvais augure … et pourtant ! « Je ne te traite pas d’assassin ! » se défendit-elle ardemment. « Mais concernant ta motivation à entrer chez les Aurors, après ce que tu viens de dire, évidemment que j’te le demande ! ». Il avait bien dit que les prisonniers de la prison sorcière méritaient leur sort et elle le pensait bien prompte à vouloir le leur offrir.

Elle écouta attentivement son raisonnement qui était plus noble que celui qu’elle avait supposé mais ne se calma pas pour autant. Il avait mis une pièce dans le jukebox de Marlene, combien de personnes s’étaient retrouvées à danser aussi sûrement que si elle leur avait lancé un tarentallegra jusqu’au bout de la chanson avec elle ? Eh bah des tas ! Elle s’enfonçait toujours dans ses principes et n’était jamais embêtée de les pousser jusqu’à l’absurde, pas plus qu’elle n’était embêtée par l’idée de pousser ses interlocuteurs à la fureur. « Si tout ce qui t’importe c’est de secourir la veuve sans mari et l’orphelin sans parent … » n’hésita-t-elle pas à le railler en usant de pléonasmes  « … enfin avant qu’ils le soient du coup m’bref … » s’embrouilla-t-elle en même temps. « Alors qu’est-ce que ça peut bien te faire que je milite pour améliorer les conditions de vie des prisonniers d’Azkaban à la fin ? » s’exclama-t-elle finalement en levant les yeux et la paume des mains au plafond magique. Ne venait-il pas de s’exciter sur son petit prospectus ? Marlene ne comprenait plus du tout où Fabian voulait en venir ! S’il s’en foutait tant que cela de ses idées, pourquoi prétextait-il ne plus lui adresser la parole pour ce motif ? Elle croisa finalement ses bras en l’invitant d’un regard provocant à lui fournir une explication. « Qu’est-ce que ça peut te faire ? Vraiment ? Je propose pas de les libérer et d’aller élever avec eux des boutefeu jusqu’en Chine ! Par Merlin ! » Encore que ça aurait pu être une chouette idée de réinsertion mais elle n'était pas débile et n'en souffla mot. « Je condamne juste comme inhumain le fait qu’ils soient gardés par des détraqueurs ! Poudlard, Gringotts … il en existe pléthore des lieux sûrs qui ne recourent pas à ces sales créatures ! Même dans le monde non magique, on est capable de faire des prisons sûres sans torturer l’âme des prisonniers ! Alors pourquoi ? Pourquoi ça te casse autant les cognards que je milite pour ça ?! ». Ses yeux se baignèrent de nouveau de larmes avant qu’elle n’ajoute d’une petite voix étranglée. « A moins que ce soit moi qui te les casse les cognards ? ». En cet instant, forcément qu’elle devait les lui briser, et à grands coups de batte pouvait-on supposer … mais elle s’exprimait d’une manière plus large. Fabian ne lui parlait plus du tout et n’avait pour elle que des regards noirs depuis le début de l’année et elle se demandait naturellement si ce n’était pas sa personnalité exubérante avec laquelle il entretenait un problème. C’est que ça n’aurait après tout pas été la première fois. Elle pouvait être aussi écœurante qu’un sorbet à la patacitrouille en matière d’amitié. Il lui était même arrivée de taper sur les nerfs de Maya Andrews - certes déjà pas vraiment réputée pour sa grande patience - qui était encore aujourd’hui l’une de ses meilleures amies. Alors pourquoi pas après tout ? Elle voulait savoir ce qui ne marchait plus entre Fabian et elle et ne le lâchait plus du regard.

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MessageSujet: Re: Serrons nous la main et soyons copains | SUJET CLOS Serrons nous la main et soyons copains | SUJET CLOS 129196351Mar 9 Mai 2017 - 22:03

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Je ne comprenais pas. Je ne comprenais plus rien à ce qu’il se passait dans ma tête. J’étais déchiré entre rage, haine, fureur, culpabilité, incompréhension, tout ça à la fois. Cette belle explosion à l’intérieur de moi me donnait le tournis, et chaque paroles, chaque mot, chaque syllabe que prononçait McKinnon me donnait envie de la faire taire. Tout de suite. Pour qu’elle puisse garder ses idées pour elle et qu’elle ne les fasse pas partager à tout le monde. Monde qui s’en serait bien passé, d’ailleurs. Tout comme moi. Et dire que tout avait commencé à cause d’Alex… À deux mois de quitter Poudlard, il fallait encore que je m’explique avec des gens, c’était pas croyable ça. Et pourtant, ça n’arrivait qu’à moi. Super. Manquait plus que ça. D’habitude, je prenais tout un peu à la légère et je me moquais bien de ce que pouvaient penser les autres. Mais avec certaines personnes, c’était… Je ne sais pas, différent. Et insupportable. Comme avec elle, en fait.

« Si tout ce qui t’importe c’est de secourir la veuve sans mari et l’orphelin sans parent … enfin avant qu’ils le soient du coup m’bref … »  

C’était. Une. Grosse. Blague. Nan mais sérieusement ! Est-ce qu’elle s’écoutait parler, au moins ? Et bien elle devait ! Juste pour se rendre des absurdités et des bêtises qui sortaient de sa bouche. Ça allait lui coûter très cher, un jour. Très, très cher. Et elle allait perdre beaucoup. Un moment ou un autre, la lionne serait bien obligée de se rendre compte que tous ses amis commençaient à partir et qu’il n’allait plus rester qu’elle. Parce que c’était actuellement ce qu’elle était en train de faire, c’était exactement ce qui était en train de se passer. Marlene m’avait perdu. Elle avait probablement perdu Maya, d’après les bruits qui circulaient dans le château. Qui allait être le prochain ? Grand nombre d’élèves de Poudlard ne pouvaient pas se la piffrer, elle et ses idées utopiques qui n’allaient jamais voir le jour de manière concrète. Elle espérait en quelque chose de tellement vain que je me demandais comment elle faisait pour continuer à balancer tout ça. Probablement son côté niais. Ou bien elle ne voulait pas écouter les autres, persuadée que ses idées allaient vaincre. Une lionne jusqu’au bout, hein. Et ben moi aussi, ça tombait mal. Moi et la fierté, on se connaissait bien.

« Alors qu’est-ce que ça peut bien te faire que je milite pour améliorer les conditions de vie des prisonniers d’Azkaban à la fin ? »

Je secouai la tête de droite à gauche en baissant la tête. Par Merlin, mais… McKinnon. J’avais l’impression d’avoir à faire à une petite enfant, là. C’était moi ou elle n’avait aucune logique ? Non. Elle n’avait aucune logique. C’était aussi simple que bonsoir. Je ne savais même pas si elle avait déjà connu ça, mais là était la preuve que non. C’était assez fatiguant, en fait. J’en avais marre de ma lancer des explications. Je lui en avais pas demandé, je voyais pas pourquoi je devais lui en fournir, moi aussi. C’était le monde à l’envers.
Je me rassis, un peu calmé.

« Écoute. Ces gens-là, ils ont choisi de rejoindre le Lord, ok ? Ils ont fait un choix et ont préféré assassiner des innocents plutôt que sauver des vies. C’est leur problème, pas les miens. Alors qu’ils les assument quand ils sont en cellule. Les Détraqueurs font ce qu’ils ont à faire. »

Je soupirai encore une fois, agacé.

« Les gens qui perdent les gens à cause de ces mages noirs, tu crois qu’ils sont aidés par la communauté sorcière ? Tu crois qu’on les aide à reconstruire une nouvelle vie ? Et ben nan. Après la mort de mes parents, on s’est démerdé comme on a pu. Je vis chez ma sœur qui a déjà ses deux enfants à s’occuper et je dors chez mon frère quand il est là. J’ai même plus de maison, Marlene. Gid est juste allé à Gringotts pour des affaires administratives, mais à part ça, on a eu droit à rien. Rien du tout. »

Je me tus un instant, assez pour la laisser parler sans que je n’écoute réellement de quoi elle parlait. J’étais, pour le moment, plongé dans mes réflexions.

« A moins que ce soit moi qui te les casse les cognards ? »

Je levai les yeux vers elle, le visage absent de toute expression. Mes yeux étaient vides, mon faciès ne portait aucune marque de colère, de tristesse ou de rancœur. Il y avait simplement… Un calme olympien. Étrange. Tout s’était envolé d’un coup. Comme par magie (bah quoi). Elle me fixait de ses yeux étrangement déterminés, je lui en renvoyais un totalement impassible. Ça ne me ressemblait pas. Je n’étais pas de nature à laisser partir ma colère comme ça, aussi facilement. Quelque chose clochait. Quelque chose ne tournait pas rond, chez moi. Comme s’il y avait ce truc qui avait entraîné un déclic. Un passage à l’étape supérieure. À son image, je maintins son regard.

« Au lieu de te focaliser sur des gens qui ont choisi de torturer et de tuer, tu devrais te concentrer sur ceux qui ont tout perdu du jour au lendemain. »

Cette phrase n’était pas un appel au secours déguisé en une maxime. J’avais dit ça de manière très calme, contraste insolite avec mes réactions précédentes. Dans ma tête, tout avait changé du tac au tac. Je ne savais pas si c’était à cause de McKinnon avec ce qu’elle m’avait dit. Peut-être qu’au fond, je n’avais aucune raison de lui en vouloir pour quoi que ce soit. Peut-être qu’en fait, je m’étais mis à la détester pour ses idées, pas pour sa personne. Et que du coup, j’avais fini par tout mélanger. Mais je maintenais que ce n’était pas totalement de ma faute. Quand j’en avais eu besoin, elle n’avait pas été là et avait continué de brandir ses tracts ridicules. Sur ça, elle était la seule fautive.

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MessageSujet: Re: Serrons nous la main et soyons copains | SUJET CLOS Serrons nous la main et soyons copains | SUJET CLOS 129196351Dim 14 Mai 2017 - 14:42

Marlene avait toujours été férue d’histoire de la magie et son intérêt pour la célèbre prison et le sort de ses détenus lui avait pris, comme la plupart des autres causes qui lui tenaient à coeur, au cours d’une classe de Mr Binns. Mais forcément, comme la plupart des autres élèves profitaient de ces deux heures pour roupiller, ça lui donnait toujours l’air de sortir de folles idées de sous son chapeau quand elle relayait simplement ce que Tourdesac et consœurs lui avaient appris. Le grand Eldtrich Digorry lui-même, alors Ministre de la Magie, avait ouvert une commission pour trouver des alternatives aux fonctions des détraqueurs comme geôliers. McKinnon avait évidemment lu tous les travaux qui avaient été conservés et se retint difficilement de balancer à son camarade de maison qu’il était encore moins moderne dans sa manière de penser que les sorciers du dix-huitième siècle … Elle poussa à la place un profond soupir de désespoir quand il s’exonéra complètement de la question en répondant qu’il ne se sentait pas concerné par leur sort. Il lui rendit soupir pour soupir. « Bien sûr que c’est ton problème en tant que citoyen du monde magique ! C’est notre problème et notre responsabilité à tous ! » lui opposa-t-elle en montant une nouvelle fois sur ses grands palominos ailés.

Elle l’observa d’un œil circonspect et méfiant tandis qu’il déplaçait le débat sur le terrain de l’indemnisation des victimes car c’était un sujet sur lequel elle était certes moins à l’aise. Est-ce que les victimes étaient aidées ? Elle n’en savait rien du tout ! Elle finit par baisser les yeux en ressentant de la peine quand il évoqua pour la première fois les épreuves qu’il avait dû endurer. « Je … Je savais pas ! » bafouilla-t-elle pas vraiment à l’aise sans relever ses prunelles humides. « Je pensais qu’il y avait peut-être un fonds d’aide ou bien … ». Elle étala distraitement du bout du doigt une tâche d’eau qu’il y avait sur la table en réfléchissant, comme Fabian le lui suggérait, au sort de ceux qui avaient perdu leur famille. Elle fronça les sourcils et eut finalement le courage d’affronter son regard pour lui délivrer une nouvelle fois le fond de sa pensée. « Mais tu n’as pas tout perdu Fabian même si je comprends que tu puisses en avoir l’impression … » ajouta-t-elle à voix basse car elle ne souhaitait certainement pas attenter à sa pudeur tandis que les élèves se rassemblaient pour le dîner. « Tu as perdu tes parents mais tu n’a pas perdu ton futur, ton frère ou tes amis ! Ce n’est pas ceux qui t’ont attaqué qui me poussent hors de ta vie, crois-moi, tu le fais très bien tout seul ça ! ». Elle s’était montrée sévère dans ses derniers propos mais préférait lui dévoiler ce qu'elle ressentait plutôt que de continuer à jouer à ce jeu de dupes qui les opposait depuis le début de l’année.

Une partie de la vérité était que Marlene n’était pas franchement douée de compassion. Elle craignait de se mettre dans les bottes de Fabian et d’imaginer qu’elle puisse un jour perdre sa famille et ses repères à son tour. Peut-être était-ce dû à la lande sauvage dans laquelle elle avait grandi ou bien à l’indépendance de caractère que lui avait transmis sa maman mais toujours est-il qu’elle était plus à l’aise quand il s’agissait de combattre les idées - aussi bien celles véhiculées par les mages noires que par le gouvernement - plutôt que pour pleurer les morts. Aussi se trouvait-elle bien embêtée tandis que Prewett se dévoilait ainsi car elle ne savait vraiment pas quoi lui répondre. Elle ouvrit et referma à plusieurs reprises la bouche et renifla finalement en essuyant avec le dos de sa main ses nouvelles larmes qui se mettaient à couler. Son coeur se serrait douloureusement dans sa poitrine et elle souffla plus qu’elle n’articula. « Est-ce qu’on ne peut pas simplement oublier ce qui nous oppose et rester amis ? Comme avant ? S’il te plaît Fabian … ». Son menton tremblait et elle baissa la tête pour lui dissimuler sa détresse car cela lui brisait vraiment le coeur de perdre un ami en raison de ses idées … c’était quelque chose de nouveau qu’elle éprouvait.

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Dernière édition par Marlene McKinnon le Mer 24 Mai 2017 - 15:15, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Serrons nous la main et soyons copains | SUJET CLOS Serrons nous la main et soyons copains | SUJET CLOS 129196351Lun 22 Mai 2017 - 22:19

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Sincèrement, j’en avais rien à faire que les Mangemorts se fassent voler leur âme par les Détraqueurs. Ils l’avaient bien cherché et ils avaient fait bien pire ! Après avoir enlevé la vie à des innocents, voilà qu’on les plaignait parce qu’on les punissait ? C’était le monde à l’envers ou alors je n’y comprenais plus rien. Et dire que  McKinnon faisait partie de ceux qui voulaient qu’ils « aillent mieux »… Que les moldus utilisent des méthodes différentes, certes. Cependant, ils avaient certainement d’autres moyens pour se venger. La torture, entre-autre. On avait aussi cette méthode avec le Doloris, mais les moldus devaient avoir des manières plus… physiques. Je ne m’intéressais pas à ce domaine donc je ne pouvais rien dire de plus que de simples suppositions. Dans tous les cas, rien de ce que pouvait me dire ma camarade de Maison pouvait me faire changer d’avis sur le sujet.

« Bien sûr que c’est ton problème en tant que citoyen du monde magique ! C’est notre problème et notre responsabilité à tous ! »

Je ne répondis rien à cette remarque, mais elle savait très bien ce que j’en pensais. Il ne fallait pas être très intelligent pour saisir l’information. C’était marrant, ironiquement, bien sûr, qu’elle dise que ça devait justement être la responsabilité à tout le monde de s’intéresser au cas des prisonniers. Parce que le cas des vivants, eux, qui s’en occupait ? Ben. Pratiquement personne, en fait. Il y avait quelques aides par-ci par-là, mais rien de vraiment concret. Le pays était en guerre, qu’on le veuille ou non. Il y avait des mouvements de révoltes, des incidents meurtriers un peu partout, tellement souvent que le moindre sorcier était mobilisé, alors pourquoi s’embêter à venir secourir une famille qui venait de perdre ses piliers les plus importants ? Ce n’était certainement pas dans l’ordre des priorités. C’était d’ailleurs une chose que je venais de lui exposer et, vu sa tête, il était évident qu’elle semblait un peu moins maîtriser le sujet. Ce n’était pas pour la mettre mal à l’aise –quoique-, je voulais simplement qu’elle comprenne qu’il y avait des choses un peu plus…. Quoi ? Importantes ?

« Je pensais qu’il y avait peut-être un fonds d’aide ou bien … »

La Marlene avait baissé la tête et n’osait même plus affronter mon regard. Peut-être parce qu’elle avait saisi cet écho de rancœur qu’il y avait eu au fond de ma voix juste un instant auparavant. Peut-être parce qu’elle enfin saisi que tout ce que j’avais vécu après la mort de mes parents, sans compter le deuil, avait été difficile, autant dans l’administration que dans la vie de tous les jours quand j’allais dormir chez ma sœur. Et là, y’avait pas beaucoup d’arguments pour lutter face à ça.

« Y’a bien des aides, mais pas beaucoup. Ils préfèrent employer tous les gros moyens pour lutter contre l’ennemi. »

Et je trouvais ça tellement… Triste. D’être obligé d’ignorer des personnes en détresse pour aller aider d’autres gens qui allaient être en détresse s’ils n’intervenaient pas. On était dans une période où chacun allait devoir faire des sacrifices, qu’ils soient durs ou qu’ils le soient moins. Et ça n’allait pas s’arrêter de sitôt. Moi, j’avais fait ma part de sacrifice. J’estimais avoir trop donné. Voire, tout donné. Parce que nos parents, même si on les ignorait parfois, ils étaient tout pour nous, non ? Des piliers, des personnes importantes qui faisaient partie du paysage de notre vie. C’est comme si… Du jour au lendemain, il y avait deux arbres en moins. Deux arbres qui avaient cette place centrale au milieu du tableau. La veille, ils y étaient. Le lendemain, ils n’étaient plus, laissant un vide énorme dans cette petite forêt qui baignait auparavant dans la sérénité et le calme le plus parfait, sous ce beau soleil qui rendait agréable leur petite existence. Beau portrait, n’est-ce pas ? Mais cela était terminé. Deux mots. Juste deux. Et cela nous enlevait tout.

« Tu as perdu tes parents mais tu n’a pas perdu ton futur, ton frère ou tes amis ! Ce n’est pas ceux qui t’ont attaqué qui me poussent hors de ta vie, crois-moi, tu le fais très bien tout seul ça ! »

Je n’avais même la force de lui lancer un regard noir ou quoi. J’étais fatigué. Fatigué de me battre avec tout le monde, fatigué de me prendre la tête pour rien. Ce n’était pas moi, j’étais pas comme ça normalement. Je n’avais pas toutes ces… Ondes négatives en moi. Je me posais pas toutes ces questions inutiles et je pardonnais tout le temps aux gens. Enfin, presque. Est-ce que le départ de mes parents m’avait changé, transformé à ce point ? Sûrement. Et même carrément, en fait. Mon visage avait mûri, pris en gravité. En expérience douloureuse de la vie. Ici et là on pouvait presque voir une petite ride de douleur, gravée à jamais dans le coin de mes yeux.
Je n’avais même plus la force de répondre.

« Est-ce qu’on ne peut pas simplement oublier ce qui nous oppose et rester amis ? Comme avant ? S’il te plaît Fabian … »

Je la regardais de nouveau, au même où elle baissa la tête. Je ne savais pas quoi répondre et mon visage restait tellement neutre… Après avoir passé presqu’un an à la détester, à la regarder de travers, à la critiquer lorsque j’en avais l’occasion… Je ne savais plus où j’en étais exactement. Lui dire oui ? Lui dire non ? Tout oublier, tout effacer et passer à autre-chose ? Est-ce que… Est-ce que c’était aussi simple que ça ? Aucune idée. Faire la paix avec Marlene… C’était aussi faire la paix avec Alex. Et ça… Ça, ça n’allait pas être aussi simple.

« Je… J’hésitais vraiment et je ne savais pas quoi dire. J’en sais rien, Marlène, je t’avoue franchement. Je pense que… »

Je pris le temps de réfléchir un instant avant de balancer tout et n’importe quoi que je pourrais regretter par la suite. Après tout… On apprenait de nos erreurs, non ?

« Je pense que je ne t’ai jamais vraiment détestée pour toi, pour ta… Personne. Simplement pour tes… idées. Je m’empressai de mettre mes mains devant moi en position défensive pour éviter qu’elle réplique la seconde d’après. Comprends-moi ! Tout ce que tu disais, je le voyais plus pareil après ce qu’il s’était passé, je pense que… que quand on perd quelqu’un, mes… parents, en l’occurrence, on voit plus les choses de la même manière, tu sais… »

Je la regardai un instant, peiné.

« Et j’espère pour toi que tu connaîtras jamais ça. Que tu garderas cette vision-là que tu as du monde, parce qu’elle est unique. Je secouai la tête en fermant les yeux. Mais pour moi c’est plus possible, désolée. Je ne peux plus entendre des manifestations pour un monde utopique alors que j’ai affronté si durement la réalité. Dans la vie, on ne peut pas faire un pas en arrière quand elle nous balance la vérité à la gueule. »

Je lui fis un petit sourire triste. Envolé le garçon énervé et colérique. J’étais vraiment hyper calme.

« Je ne te détesterai pas et je te respecterai, mais… Je ne pense pas qu’il sera possible pour nous qu’on soit amis. Je suis désolé. »

Ça me faisait un peu mal au cœur de dire ça, mais il le fallait bien après tout, non ?

« J’espère que tu comprends, Marly. »

Marly… Ce surnom que j’utilisais si souvent avec elle lorsque nous nous parlions encore, quand nous rigolions encore dans la Salle Commune. Des bons moments. De si bons moments… Ce surnom sonnait un peu comme une dernière fois. Comme pour rappeler le temps passé et les souvenirs partagés. Il sonnait comme un adieu, comme ce que l’on dirait pour un ami avant de le quitter. Je posai ma main sur la sienne et, d’une pression, me levai de mon banc. Je lui fis un dernier sourire, retirai ma main et sorti de la Grande Salle. C’était fini. Il n’y avait plus de tension avec qui que ce soit. Enfin, si. Alex…

Fiche de RP (c) Miss Yellow


Citation :
Tu clôtures du coup ? Coeur

• 1000 mots ▬ 4 dragées ▬ Sans le nom du personnage ▬ 2 dragées ▬
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Marlene McKinnon*

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ORDRE DU PHÉNIX
La meilleure défense, c'est l'attaque

ORDRE DU PHÉNIXLa meilleure défense, c'est l'attaque
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MessageSujet: Re: Serrons nous la main et soyons copains | SUJET CLOS Serrons nous la main et soyons copains | SUJET CLOS 129196351Mer 24 Mai 2017 - 15:56

Lutter contre l’ennemi, voilà bien une expression qu’on entendait de plus en plus sans qu’elle ne gagne pourtant du sens aux oreilles de la Gryffondor. Lutter contre des idées armé d’une baguette s’assimilait pour elle à frapper l’océan avec une épée. Du haut de ses quinze ans et issue du plus mêlé des alliages entre une moldue et un sorcier, Marlene pensait sincèrement que les « gros moyens » auraient trouvé un meilleur usage a être employés dans la formation plutôt que dans la répression. Elle était attristée que les enfants des victimes ne soient pas aidés tout comme elle pouvait l’être qu’on envoie les prisonniers dans la déchetterie qu’était Azkaban. Le monde semblait manquer d’humanité ces derniers temps et cette pensée fugace ne manquait jamais de lui tirer des larmes de détresse. Elle essaya pourtant d’insuffler un peu d’espoir à son camarade en lui rappelant la vie inestimable ainsi que celle de ses proches qu’on ne lui avait pas ôté. Elle lui offrait humblement et maladroitement son amitié car c’était tout ce qu’elle avait en sa possession pour l’aider.

Fabian sembla un instant vaciller devant sa proposition et Marlene se tut pour démêler les pensées qu’il partageait avec elle. Mais elle n’était pas sûre de tout comprendre. Il ne la détestait pas pour sa personne mais pour ses idées mais qu’était-elle sinon la somme de ses idées ?  Elle acquiesça vivement au reste de ses propos pour lui montrer qu’elle agréait pleinement au fait que sa vision des choses ait pu changer. Elle n’était pas une victime directe de cette guerre et ne prétendait pas qu'elle puisse comprendre tout ce qu'il traversait. Mais il ne lui semblait naïvement pas qu’elle ait besoin de le comprendre pour soutenir son ami. Elle s’essuya ses larmes moins mollement et une lueur brillait derrière ses yeux humides car il lui semblait qu’ils étaient en train de se réconcilier. Elle laissa même un bref sourire traverser ses lèvres quand il lui souhaita de conserver ses idées et voulut crier qu'elle les tairait pour lui ces idées s’il le fallait ! Mais la fin du speech de Fabian la laissa sans voix. Alors ils ne pouvaient pas être amis ? « Oh … d’accord ! » lâcha-t-elle d’une petite voix prise au dépourvu en accusant douloureusement le coup. « Oui, oui, je comprends … ça va ! » mentit-elle sans ne plus croiser son regard sans craindre de craquer une nouvelle fois. Elle regarda curieusement la main qu’il déposa un instant sur la sienne en fronçant les sourcils. Leur discussion n’avait certes pas reçu la conclusion qu’elle espérait.

Mais elle était trop abattue pour le poursuivre - bien que cela ne soit pas dans ses habitudes - et le laissa partir avant de retomber assise sur son banc. La chaleur de la grande salle et les rires qui éclataient autour la réjouissaient habituellement mais ne faisaient aujourd'hui que accentuer le décalage de sa propre humeur. Alors elle se leva finalement à son tour de table sans un mot et s’enfuit d’un pas rapide dans la direction opposée à celle que Fabian avait empruntée pour être sûre de ne plus croiser son chemin. Il l’avait blessée et elle ne voulait plus le croiser avant la fin de l’année.

dragées:
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