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Ce dont le destin nous a privé | NEOLINA | CLOS

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Razvan Vacaresco

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MessageSujet: Ce dont le destin nous a privé | NEOLINA | CLOS Ce dont le destin nous a privé | NEOLINA | CLOS 129196351Mer 16 Sep 2020 - 4:59

1959

La vie en Roumanie avait cela de beau qu'elle était simple et auréolée de plaisirs authentiques. C'était une journée d'été en Roumanie, la température ne baissait jamais réellement, même pour la nuit tombante. Calme et agréable. Comme tous les ans, de petites soirées étaient organisées, les plus vieux étaient bien entendu les plus enthousiastes à l'idée de danser que les plus jeunes. Neolina et Razvan avaient bien entendu été forcés de pointer à la soirée. Les sourires étaient assez communicatifs, en réalité. Il y avait de la musique. Il y avait de la danse. Il y avait même un buffet.  « On dansera plus tard ! » assura-t-il à son amie d'enfance avant de la prendre par la main pour s'échapper de la présence de la mère de la jeune femme qui, le temps d'un instant, avait détourné le regard. Ils évitèrent plusieurs personnes d'un certain âge qui discutaient en roumain et au passage, l'adolescent faucha une bouteille non entamée de tuica sur la table avant de déboucher sur la pièce suivante. Il y avait des invités de toutes parts, des gens qu'ils connaissaient ou non. Comme si toute la ville s'était réunie pour danser ce soir. Ni une, ni deux, le jeune homme se faufila sous la table en relevant la nappe pour inviter son amie d'enfance à l'y suivre dessous : « Allez, viens Neo ». Il disparu en dessous, et s'arma de sa bouteille pour en retirer le bouchon. Une bonne odeur forte d'alcool roumain s'en échappa et il grimaça. C'est qu'il n'avait jamais goûté à la tuica de toute sa vie - ses cousins avaient bien essayé de le convaincre, mais il avait toujours rechigné à en prendre un verre. Là pourtant, Razvan avait bien envie de tenter l'expérience : « Tu en as déjà bu ? ». Neolina était plus vieille que lui d'un an, peut-être avait-elle plus d'expérience en la matière. Ou peut-être pas.
   Assit les fesses par terre, l'adolescent regardait attentivement son amie d'enfance. Ils passaient tellement toujours leur temps ensemble que personne ne savait vraiment comment ces deux-là étaient devenus amis. Avait-ce été un coup du destin, ou justement, un hasard parfait ? Aucune idée. Ses plus vieux souvenirs remontaient à elle et il n'y pouvait rien. Razvan la regardait sourire en lui renvoyant le même. Il lui tendit gentiment la bouteille comme pour la mettre au défi de boire la première. « Alors, cap ou pas cap, Domnișoară Siankov ? ».


Dernière édition par Razvan Vacaresco le Jeu 4 Fév 2021 - 22:21, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Ce dont le destin nous a privé | NEOLINA | CLOS Ce dont le destin nous a privé | NEOLINA | CLOS 129196351Mer 16 Sep 2020 - 13:07

C’était jour de fête, et Sibiu était tout en émoi à cette idée. Mais l’épicentre de cet émoi semblait se trouver dans la maison des Siankov, où toute la petite famille trépignait d’impatience à l’idée du bal. C’était le cas aussi de Neolina qui avait eu le droit de revêtir sa robe des grandes occasions d'une joli turquoise qu’elle n’avait, pour ainsi dire, pas encore portée. Qu’elle avait hâte de la faire tournoyer en dansant sur la musique ! Mais à peine arrivée, Neo n’eut pas le temps de faire tourner la jolie tulle, ni même les têtes des garçons accolés au mur. Déjà, une main l’avait attrapée et emmenée loin de la surveillance maternelle avec une rapidité détonnante. Dans la foule, Razvan et Neo arrivaient toujours à se retrouver, comme deux aimants inséparables. « Oui, mais on dansera, hein ? »

Amusée, l’adolescente suivit son ami sans lui lâcher la main, esquivant avec habileté la foule environnante qui avait, pour la plupart, l’habitude de voir ces deux-là traîner ensemble. En réalité, ça aurait plutôt été l’inverse qui aurait été surprenant ! Et aujourd’hui, c’était le jeune roumain qui semblait avoir envie d’initier leur nouvelle aventure, car ça aurait été bien mal les connaître que de croire qu’ils allaient simplement se contenter de fouler la piste de danse. Agrippant sa robe qui allait vite perdre de sa superbe dans la poussière du sol fatigué par les années, Neo suivit Razvan dans leur cabane improvisée. Toujours fourrés sous une table, ces deux-là, et ce depuis leur plus tendre enfance. Aujourd’hui, ils semblaient déterminés à garder cette habitude, en dépit du fait que l’adolescence était passée par là et que Razvan, surtout, devait se contorsionner pour éviter de faire tomber la moitié du buffet en donnant un coup de tête.

Les pied empêtrés dans sa robe - sa mère allait la tuer - Neo remarqua finalement la bouteille dans la main de son ami. L’odeur l’assaillit elle aussi, et elle tourna son nez. Pourtant, la Tuica coulait à flot dans les réunions familiales, mais elle ne s’était jamais vraiment habituée. « Pfff, non. Mămică veut qu’on attende nos 16 ans pour ça. » C’était une piètre excuse car en réalité, si Neo avait voulu goûter, elle l’aurait fait. Mais elle était bien contente que cette règle existe, car ça repoussait l’instant fatidique. Que Razvan semblait vouloir précipiter, hélas. Brave, mais pas téméraire, il lui lança toutefois LE défi pour que ça soit elle qui se lançe. Plantant ses grands yeux noisettes dans ceux de Razvan, elle fit une petite moue comme une bravade. Elle n’allait pas se dégonfler, ça non. Et il le savait pertinemment. Se saisissant de la bouteille, elle bloqua sa respiration pour éviter la catastrophe. « Tu oses me provoquer ? » Bien sûr qu’il osait. Il la connaissait par coeur. D’un geste drôlement décidé, elle s’enfila une longue lampée et sentit immédiatement l’alcool lui brûler les papilles. C’était infect ! Comme elle s’en doutait. Et alors qu’elle avait en tête de faire semblant que c’était bon pour piéger le jeune roumain, elle en fut bien incapable et son visage parla pour elle. Ca pour une grimace, c’en était une belle ! « Erk, ça a le goût de l’odeur ! » On lui avait toujours dit que c’était meilleur que ce que ça sentait : mensonges ! Calomnies ! S’essuyant les lèvres avec dégoût, elle tendit la bouteille à Razvan, une petite larme au coin des yeux. « À toi ! Et si tu te défiles, je te jette une malédiction pour que ta moustache ne pousse jamais, et que tu gardes pour toujours ta peau de bébé ! » Se penchant, elle lui pinça les joues. Pas un poil n’était encore apparu sur les joues du garçon de 14 ans, normal. Mais si on se fiait à sa tignasse désordonnée, ça n’allait pas durer.
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MessageSujet: Re: Ce dont le destin nous a privé | NEOLINA | CLOS Ce dont le destin nous a privé | NEOLINA | CLOS 129196351Mer 16 Sep 2020 - 14:50

« Oui oui, promis ! » répondit Razvan sans s'arrêter alors que tous les deux esquivaient les invités qui souriaient en les voyant passer. Cela n'avait jamais choqué personne de les voir ensemble, et même désormais qu'ils étaient adolescents, les langues se demandaient surtout s'il y avait quelque chose de plus. Enfin, disons plutôt qu'elles se demandaient quand ils réaliseraient qu'il y avait quelque chose de plus. C'était une autre paire de manche, parce que l'évidence était là. Sans doute que tout le monde serait en émoi de les voir danser ensemble, mais l'adolescent ne comptait pas outrepasser son devoir de toute façon. Si Neolina voulait danser, il la ferait danser bien volontiers. Contorsionné sous la table, le roumain tendit à la jeune femme la bouteille de tuica, sans doute aussi, pour voir d'abord la tête qu'elle allait tirer en buvant une gorgée. Il lui paraissait évident qu'ils allaient s'étouffer l'un comme l'autre, l'alcool, de façon générale, ça ne l'intéressait pas vraiment. Mais il se sentait d'humeur taquine ce soir, surtout avec elle. Razvan répondit par un grand sourire quand elle lui demanda s'il osait la provoquer. Pardi, elle avait l'habitude. Ce n'était pas comme si leur relation n'était pas faite de ce genre de moments taquins. Il l'était, elle l'était, et ils passaient leur temps à se renvoyer la balle. Il ne put s'empêcher de faire les gros yeux devant la téméraire et longue gorgée que la jeune femme avala, avant de grimacer comme elle. « Je suis sûr que c'est juste un truc que les adultes aiment boire pour se donner un genre » assura-t-il en haussant maladroitement les épaules dans sa position délicate, « tu sais, comme le café ». Razvan ne comprenait pas vraiment l'attrait des adultes pour certaines boissons, qu'elles fussent alcoolisées ou non. C'était le même principe pour la cigarette. Qui fumait ça, franchement ? D'un air impérieux toutefois, il se saisit de la bouteille qu'elle lui tendait - parce qu'il voulait sa moustache quand même, vraiment. Il fut presque à deux doigts de se signer religieusement avant de regarder l'intérieur de la bouteille. Bon, c'était quand même plus marrant quand Neolina buvait elle-même, mais allez, il était courageux, non ?
Il porta la bouteille à ses lèvres, mais loin de lui l'idée d'en prendre une grande gorgée, il en prit une minuscule qui lui incendia la gorge et le fit tousser. Il se tapa la tête contre la table. « C'est vraiment pas bon » obtempéra-t-il une fois qu'il eut finit de tousser en se massant le haut du crâne. Enfin... Ils n'allaient pas laisser la bouteille, non ? Ni une, ni deux, il reprit une gorgée. Devant la mine de son amie d'enfance, il lui lança : « Faut bien la finir, non ? On va pas la remettre sur une table… ».
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Neolina Siankov

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MessageSujet: Re: Ce dont le destin nous a privé | NEOLINA | CLOS Ce dont le destin nous a privé | NEOLINA | CLOS 129196351Mer 16 Sep 2020 - 15:50

Ah, les adultes… C’était là un mot qui revenait souvent, en ce moment, dans les bouches des adultes justement. Neo et Razvan grandissaient, même s’ils n’en avaient pas tellement l’envie au fond, et on leur posait tout un tas de questions. Il fallait avoir des projets, des envies, notamment en ce qui concernait un potentiel mariage Vacaresco-Siankov. Ca les faisait rire. En réalité, alors que sa mère brodait sûrement déjà le coussin des alliances, Neo et Razvan n’aspiraient qu’à une chose : passer du temps ensemble, sans se soucier du futur qui saurait, ils le savaient, les rattraper un jour. La roumaine aimait l’idée qu’elle verrait bien ce qui l’attendait, et que ce qui comptait, c’était maintenant. Et maintenant, elle était sur le point de se taper ce qui semblait être sa première cuite avec son meilleur ami. « Je crois que c’est ça. Quand tu es adulte, tu dois devenir allergique au sucre, c’est pas possible. » Quelle amertume il y avait dans cette boisson ! Et dire que ça venait de fruits : non, non, elle ne pouvait pas y croire.

Mais il fallait que Razvan soit un homme, un vrai, un qu’on aurait envie d’épouser comme on disait au village et donc, il fallait qu’il boive. Si Neo l’avait fait, ça ne pouvait pas être bien effrayant. Pourtant, le roumain eut la gorgée timide, et Neo pouffa en le regardant tousser, sentant toujours l’odieux goût dans le fond de sa gorge. « T’abuses ! Tu as à peine trempé tes… » Mais le roumain se cogna, ce qui eut l’avantage de lui clouer le bec. Le pauvre ! Les épais cheveux bruns avaient sans doute amorti le choc, mais tout de même. Elle eut une peine moue de compassion. Souvent, on disait que quand Razvan avait mal, Neo aussi. Et inversement, ce qui arrivait bien plus souvent. « Oh non, c’est pas bon ! Et je n’ai pas hâte d’avoir 16 ans maintenant, crois-moi ! » Sans être alcoolique, la famille Siankov était attachée aux traditions et donc, à la Tuica à la moindre occasion un chouia festive. C’était dire si les bouteilles filaient dru !

Les gros yeux de Neolina exprimèrent toute sa surprise en le voyant réitérer la douloureuse expérience. « Mais ! » En entendant sa piètre justification, Neo leva les yeux au ciel, enfin, vers le dessous de la table en somme. Ce qu’ils prenaient pour un défi au goût douteux était en fait un doux chemin vers l’ivresse, et ils ne s’en rendaient même pas compte. Pas convaincue, la roumaine jeta un oeil à la bouteille, qui avait déjà été bien entamée avant qu’elle ne soit chippée. Bon, c’est vrai que la politesse voulait qu’on termine ce qu’on avait commencé, hein. « Tu as vraiment de ces idées, parfois… » Elle reprit la bouteille, en prit une longue gorgée en jugeant que c’était mieux que trois petites, et lâcha un bruit sec une fois la corvée achevée. Il ne restait presque plus rien. Les pauvres, s’ils savaient que la bouteille contenait l’une des Tuica les moins fortes de la soirée… « Cul sec, camarade ! Ca t’apprendra à voler ! »

Et alors qu’ils avaient déjà oublié que le monde extérieur existait, la robe de Neolina qui dépassait de sous la table était un indice flagrant de leur emplacement. Tout à coup, la nappe se releva, et deux têtes frisées firent leur apparition. Les jumeaux Petrescu. Misère. « Hé Razvan, t’as pas le droit de voler Neo comme ça ! » Comme quoi, la réputation de voleur allait lui coller à la peau, hein. Mais au-delà de la blague, Neolina n’était pas bien fan du discours qui commençait à s’installer là. « Allez, fais pas ton jaloux, tu peux nous la prêter un peu ! Elle a sûrement envie de danser ! » Oh ! Alors ça, c’était plus fort que de la Tuica. En rogne, Neolina décocha aux jumeaux un regard aussi noir que le ciel un soir d’orage. Bien qu’élevée dans la pure tradition roumaine, à savoir, les femmes dans la cuisine, et ce sont les hommes qui décident, Neolina détestait qu’on la prenne pour un morceau de papier peint. En l’occurence, là, personne ne lui demandait son avis, personne. Pire, on ne s’adressait qu’à Razvan ! Elle fulminait, ni plus, ni moins. « Elle est là, devant vous, vous savez. Et elle n’est pas un objet ! » Non mais franchement, qu’est-ce que c’était que cette attitude ? En tout cas, heureusement qu’aucun adulte n’assistait à ça, car on aurait encore dit qu’elle n’en faisait qu’à sa tête. Mais qu’on les laisse, elle, Razvan, et leur larcin au goût de feu liquide !
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MessageSujet: Re: Ce dont le destin nous a privé | NEOLINA | CLOS Ce dont le destin nous a privé | NEOLINA | CLOS 129196351Mer 16 Sep 2020 - 20:40

Il y avait sans doute une première fois à tout. L'alcool, le café, le sexe. Comme quoi, pour l'alcool, Neolina et Razvan partageaient leur première fois ensemble. Et ce n'était pas franchement glorieux. A la grimace de la jeune femme se succéda la toux de son ami qui se paya même le luxe de taper son crâne contre le dessous de table. Il entendit des sursauts des gens qui étaient proches, sans doute surpris par le mouvement des verres et des petits plats où trônaient quelques amuse-gueules roumains. Cela ne l'empêcha pas d'en reprendre une gorgée cette fois-ci avec laquelle il ne s'étouffa pas avant de lui donner la bouteille. Il fut complètement admiratif de la nouvelle grosse gorgée qu'elle s'enfila : « Tu as vraiment une bonne descente. Ou alors, tu es déjà ivre ». Il ne le savait pas encore, mais c'était probable. Il récupéra la bouteille pour en finir le fond en grimaçant avant de la poser un peu plus loin. Razvan allait dire quelque chose lorsque la nappe se releva pour laisser apparaître deux têtes frisées… De garçons qu'il n'appréciait pas. Son expression se renfrogna quasiment immédiatement sans même qu'il ne s'en rende vraiment compte, et il leur lança un regard sombre. Comme si c'était lui qui arriverait à tenir l'esprit libre que Neolina avait déjà. C'était généralement plutôt elle qui l'enlevait que l'inverse. L'adolescent fut particulièrement irrité qu'on les interrompe, allez savoir pourquoi. Et la manière qu'ils avaient d'ignorer copieusement son amie d'enfance, comme si elle était une lampe, ça l'énerva tant et si bien que ses joues prirent une teinte légèrement rosée. « Je crois que Neolina est tout à fait capable seule de savoir ce qu'elle veut faire ou avec qui elle veut danser » répondit-il froidement. La paire de frères allait répondre, mais ils furent interrompus par une grand-mère qui passait par-là : «  Qu'est-ce que vous faîtes sous la table vous ? Allez ouste, emmener une jeune fille sous une table, Razvan, mais vraiment ! » - il se prit une tarte à l'arrière du crâne en sortant de la cachette, sous les rires moqueurs des jumeaux de malheur. Aïe !

« Tu veux pas qu'on sorte un peu ? » lui demanda-t-il, « si tu veux, on danse dehors. Mais là il fait vraiment chaud alors… ». Ou alors il avait chaud à cause de sa poussée de colère ? Il n'appréciait pas lorsque l'on considérait son amie comme un meuble. Non seulement c'était irrespectueux mais en plus, elle ne méritait pas un traitement pareil. C'était une attitude tristement courante qui l'énervait particulièrement. Surtout lorsqu'il s'agissait d'elle. Alors qu'ils se dirigeaient vers la sortie, il eut envie d'ajouter qu'ils étaient vraiment irrespectueux, mais ne le fit pas. Ce n'était pas franchement le genre de Razvan de donner aussi frontalement son point de vue sur des gens de toute manière.
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MessageSujet: Re: Ce dont le destin nous a privé | NEOLINA | CLOS Ce dont le destin nous a privé | NEOLINA | CLOS 129196351Mer 16 Sep 2020 - 21:28

C’était mignon, cette façon qu’avait Razvan de défendre Neolina sans parler à sa place. Oh, à force, il connaissait bien son caractère, malgré sa grande douceur qui donnait d’elle l’image fausse d’une jeune femme qui pouvait faire tapisserie. La seule raison pour laquelle la matronne Siankov ne s’inquiétait pas de caser sa fille, c’était parce qu’elle pressentait Razvan sur le poste. Le nez retourné, prête à répondre à la prochaine imbécilité des jumeaux stupides, Neo attendait. Mais la suite ne fut pas à la hauteur de ses espérances. Point de joute verbale, les amis furent délogés de leur petit nid douillet par une petite vieille - pardon, une ainée - qui encore une fois, s’en prit au garçon plutôt qu’à elle. Bon, d’accord, elle n’avait pas tort, c’était bien Razvan qui l’avait emmenée là. Mais ce qui était sous-entendu était différent et… Ah, le respect dû au ainé la fit taire. Par contre, le regard volcanique qu’elle lança aux ados idiots qui ricanaient parlait pour elle. Il se turent aussitôt et disparurent dans la foule. Bon débarras !

Alors que Neo se disait que c’était peut-être enfin le moment de danser, Razvan semblait d’un autre avis. Dehors, alors ? Pas ravie, elle sourit finalement en l’entendant accéder à sa requête silencieuse. S’ils pouvaient danser, alors elle le suivrait où il voudrait. Se mettant sur la pointe des pieds, car il grandissait drôlement ces derniers temps, Neo lui glissa à l’oreille « Et bien, c’est la Tuica  qui te donne la fièvre ou quoi ? » En effet, la température de la pièce lui paraissait tout à fait normale, si ce n’était au niveau de ses joues où elle sentait qu’elle rosissait. Etait-ce l’alcool, ou la proximité avec son meilleur ami qui lui faisait ça ? « Va pour dehors ! » dit-elle une fois qu’elle était revenue face à lui, son petit air malicieux toujours clairement affiché.

Toujours ravie de choquer la population âgée de Sibiu en se comportant comme une gosse insolente, Neo grimpa sur le dos de Razvan à quelques mètres de la sortie et éclata d’un rire drôlement sonore. La robe était suffisamment longue pour cacher ce qui devait l’être, mais ça n’était définitivement pas l’attitude d’une jeune fille raisonnable. Mais être raisonnable, elle verrait ça plus tard. Sans compter que la Tuica coulait dans ses veines, et que ses longues rasades ne l’avaient pas épargnée. Les bras autour de son cou, elle se laissa emporter là où il avait envie car décidemment, Razvan était bien aventureux ce soir. Sous les quelques lampions fabriqués par des dizaines de mains différentes, ce qui donnait là un bien étrange mélange, il n’y avait pas grand monde. Ah non tiens, il n’y avait personne et pourtant, le ciel était bien clément, la brise se sentait à peine. Doucement, quand son chevelu destrier fut à l’arrêt, Neo se laissa glisser le long de son dos qui commençait à se muscler, merci la puberté.

La musique leur parvenait de l’intérieur, un peu étouffée mais clairement audible. C’était une chouette atmosphère, un peu intime, avec toutes ces petites loupiotes au-dessus de leur tête. Neo ne bougea toutefois pas d’un pouce. Non pas qu’elle soit à cheval sur la galanterie, mais Razvan lui avait promis de danser. Et il semblait être empli de fougue et d’envies d’aventures ce soir, alors c’était à lui de se lancer, et de l’inviter. Non mais ! Et s’il fallait piquer un peu son ego pour ça, elle était prête à le faire. « J’espère que tu tiens encore sur tes deux pieds, 'Van. Parce que si cette robe ne tourne pas de la soirée, j’aurais aussi vite fait de l’enlever ! » Dans sa tête, c’était clair, juré, et même pas si mal tourné. Mais hé, ne serait-ce pas la Tuica qui parlait, dites ?
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MessageSujet: Re: Ce dont le destin nous a privé | NEOLINA | CLOS Ce dont le destin nous a privé | NEOLINA | CLOS 129196351Mer 16 Sep 2020 - 22:11

Une fois sortis de dessous la table, l'aînée partie tout comme les jumeaux infernaux, Neolina et Razvan étaient de nouveaux tous les deux seuls ensemble. La sorcière en profita pour se mettre sur la pointe des pieds et lui glisser une pique à son oreille. « Mm oui, quoi d'autre sinon ? » - joli déni, Razvan. Il aurait pu lui répondre que c'était elle, mais est-ce qu'il s'en sentait le courage ? L'alcool lui montait doucement à la tête mais les degrés ne faisaient pas encore pleinement leur effet sur lui. Il gardait pour l'heure, un semblant de lucidité. Son amie d'enfance, toutefois, ne semblait plus très lucide. Elle était tellement joyeuse qu'il ne pouvait que lui renvoyer un grand sourire, celui de la jeune femme était communicatif. Neolina était jolie lorsqu'elle souriait ainsi, même si elle était de manière générale, quelqu'un de beaucoup plus solaire que lui. Il fallait bien dire qu'ils étaient aussi opposés qu'on pouvait l'être, que ce soit physiquement ou mentalement. Mais ils s'entendaient bien, comme une évidence. Il était évident qu'ils étaient fait pour être amis, certains pensaient également qu'ils étaient fait pour être ensemble. Cette étrange pensée s'imposa dans son esprit alors que la roumaine lui sauta sur le dos et Razvan attrapa ses jambes pour y caler correctement ses mains et sortir dehors sous quelques exclamations scandalisées des plus vieux de la salle de danse.
Le roumain s'attendit à voir plus de monde, dehors en réalité. Mais il n'y avait personne d'autre qu'eux. Un léger bourdonnement dans la tête, on entendait correctement la musique se jouer à l'intérieur de la salle, c'était presque comme s'ils y étaient. Une fois correctement à l'écart des regards peut-être curieux, Razvan la laissa glisser doucement jusqu'au sol et se fendit d'une plaisanterie : « J'espère que vous avez apprécié la course, Madame ».

Il la regarda en souriant, voyant bien qu'elle attendait qu'il l'invite en bonne et due forme. Très bien. Sacrée Neolina qui obtenait toujours ce qu'elle voulait. Razvan mit une main dans son dos et lui tendit l'autre en se penchant légèrement : « Domnișoară Siankov, m'honoreriez vous de cette danse ? ». Et comme le destin était une chose amusante, une nouvelle musique un peu plus paisible commença à se jouer à l'intérieur de la salle. Il aimait bien danser de temps en temps, Razvan. Quelques danses, pour s'aérer l'esprit, penser à autre chose et se laisser porter par la musique et seulement la musique. Le roumain prit délicatement la main de sa partenaire improvisée et mit la deuxième correctement sur ses hanches en la rapprochant un peu plus de lui. Le jeune homme, qui commençait à être plus grand que son amie d'enfance, ne put s'empêcher, sans doute en raison du sacro-saint alcool roumain, d'offrir un chaste baiser sur le front de Neolina.
Ils dansèrent comme cela un moment, gentiment, doucement portés par la douce mélodie qui s'échappait de la salle. Le jeune homme avait l'impression qu'ils avaient arrêté le temps alors que ce dernier filait correctement, toujours plus rapide à mesure que la musique défilait. Il ne s'était même pas rendu compte qu'un petit sourire satisfait s'était posé sur ses propres traits. Lorsque la musique toucha à sa fin et que finalement elle leva le nez, Razvan, porté par cette soirée, l'alcool, la présence de Neolina ne sut pas empêcher ses mains de quitter leur emplacement pour prendre le visage de la roumaine en coupe. Alors que ses pouces lui caressaient doucement ses joues douces, l'adolescent finalement, brisa la glace pour poser délicatement ses lèvres sur celles de Neolina.

(635)
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MessageSujet: Re: Ce dont le destin nous a privé | NEOLINA | CLOS Ce dont le destin nous a privé | NEOLINA | CLOS 129196351Jeu 17 Sep 2020 - 0:21

Ca n’était pas la première fois que ces deux-là dansaient ensemble. À vrai dire, Neolina avait toujours aimé la danse, avant même de savoir mettre un pied devant l’autre. C’était comme ça, quand elle entendait une musique, elle avait envie de se dandiner, battre le rythme, bouger. Et souvent, elle avait entraîné Razvan avec elle. Ils en avaient fait, des tentatives plus ou moins réussies, s’essayant à des chorégraphies mouvementées et bien mal coordonnées que la maladresse de Neolina n’arrangeait pas tellement. Mais à force, ils avaient fini par trouver leur façon de faire bien à eux, même si ça ne ressemblait à aucune danse connue.

Toutefois, la robe n’allait pas tourner pour l’instant, car les musiciens à l’intérieur avaient décidé de ralentir la cadence. Avec des airs de gentleman qui lui allaient drôlement bien, Razvan invita son amie à danser, avec une forme de courbette s’il vous plait. Il fallait les voir là, légèrement enivrés, à jouer les politesses comme des adolescents bien élevés qu’ils étaient, quand même. À croire que c’était surtout quand personne ne les regardait. Charmée, peut-être plus que d’habitude, la roumaine ne se fit pas prier et attrapa sa main qui la mena tranquillement à lui. « Toujours, Domnule Vacaresco… » Comme s’il avait été fait pour ça, son corps se lova si parfaitement contre le sien que c’était forcément le fruit d’une intervention divine, ou un signe du destin. Sa deuxième main se posa dans le creux de ses reins, comme si ça avait toujours été là sa place, tandis qu’il embrassait son front.

Le robe ne tournait pas, mais eux si, tellement doucement que c’était tendre. Peut-être était-ce pour éviter que la Tuica ne vienne briser le moment en ressurgissant de manière brutale, ou peut-être était-ce parce que c’était le rythme auquel battaient leurs deux coeurs paisibles à cet instant là. Il y avait dans les amours adolescentes une forme de peur, presque toujours, comme un passage obligé. Et si ça ne se passait pas comme prévu ? Et s’il ne voulait pas ? Et si elle le repoussait ? Beaucoup de questions qui créaient l’angoisse mais, l’avantage avec ces deux-là, c’était qu’ils n’avaient pas besoin de se parler pour se comprendre. Aussi, il n’y eut pas de questions qui se posèrent, juste les lèvres de Razvan sur celles de Neolina. Comme si c’était là la chose la plus naturelle du monde.

Cette nuit-là fut donc celle des premières fois. Première gorgée de Tuica. Première fois que Neo portait cette robe. Premier baiser entre deux âmes faites pour s’aimer. Ensemble, ils allaient boire bien d’autres gorgées de cet alcool qui leur avait ravagé la gorge sous cette table. Neo allait souvent mettre cette robe pour sortir avec son beau roumain et lui faire briller les pupilles. Et surtout, oui, surtout, ils allaient s’embrasser encore, et encore, et encore, de bien des manières. Tendrement, follement, passionnément, en souriant, en pleurant même parfois. Mais aucun des baisers qui allaient suivre ne saurait reproduire la beauté de celui auquel Neolina répondit ce soir-là avec une spontanéité telle qu’il lui sembla évident que Razvan Vacaresco était, et serait toujours, l’unique amour de sa vie.
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MessageSujet: Re: Ce dont le destin nous a privé | NEOLINA | CLOS Ce dont le destin nous a privé | NEOLINA | CLOS 129196351Jeu 17 Sep 2020 - 23:57

Juillet 1960.

L’été s’installait doucement sur le petit village de Sibiu, et Neo avait enfilé sa plus jolie jupe qui tressautait au rythme de ses jambes qui dansaient. Voilà qui tapait drôlement sur le système de ses soeurs, qui lui jetaient des coups d’oeil agacés pendant tout le repas alors qu’elle avait à peine touché à son assiette - ça n’était pas très habituel. Mama Siankov ne s’en étonna même pas, elle qui détestait le gâchis. En réalité, Neolina avait les yeux rivés sur l’horloge qui avançait à une lenteur considérable. C’était presque un supplice, de voir cette aiguille qui n’avançait pas !

Par un étrange choix du calendrier, il s’avérait que les élèves de Durmstrang finissaient leur scolarité une semaine plus tard que celles de Koldovstoretz. Déjà, les années précédentes, l’attente avait été pénible pour la roumaine, qui trépignait d’impatience à l’idée de revoir son ami de toujours. Mais cette fois, c’était différente. C’était une ado amoureuse qui attendait de pouvoir échanger un baiser avec celui qui faisait tambouriner son petit coeur. Trois mois, c’était affreusement long quand toutes vos pensées n’étaient dirigées que vers une seule personne. Ils en avaient noirci, du parchemin, pour s’exprimer à quel point ils se manquaient. Les hiboux en avaient parcouru, des kilomètres, les pauvres. Autant d’innombrables kilomètres qui les séparaient.

Quand enfin l’horloge sonna quatorze heures, Neolina se précipita en dehors de leur petite maison, courant sur les pavés au risque de s’y casser le nez. Mais ça en valait la peine. Sauf que l’amour lui donnait des ailes, et elle atteignit la gare sans une égratignure, le souffle court pour bien des raisons. Nouvelle horloge, nouvelle attente. C’était bien long. Au loin, elle entendit le sifflet du chef de gare, annonciateur de la bonne nouvelle. Il y avait foule sur le quai, et malgré son petit gabarit, la jeune roumaine se fraya un chemin pour être au premier rang, face au wagon de queue. C’était là qu’il serait, elle le savait, il lui avait dit.  

Les secondes s’égrenèrent, s’étirant comme à l’infini, quand enfin le géant de fer se montra, rouillé comme tout, mais qui amenait enfin à elle le garçon qu’elle désespérait de voir depuis si longtemps. La foule s’agita, mais Neolina restait étrangement calme, contrastant avec l’attitude qu’elle avait affiché depuis qu’elle s’était levée ce matin là. Les wagons défilèrent, défilèrent, les portes s’ouvrirent et… une multitude d’élèves descendit du train. Grrrr… Maudite politesse de Razvan ! À coup sûr, il allait être le dernier à montrer sa tête. Neo attendit, attendit, tandis que les embrassades alentours, même celles de mère et fils, la rendait verte de jalousie.

Et finalement, les mèches brunes et ébouriffées apparurent tout à coup. Le bel adolescent eut à peine le temps de poser son pied sur le quai que Neolina lui sautait déjà au cou, s’emparant de ses lèvres au risque de les déséquilibrer tous les deux. Il n’y eut pas de place tout de suite pour les mots dans leurs retrouvailles. Les mots, elle les lui avait écrit. Désormais, elle voulait sentir ses cheveux sous ses doigts, son souffle se mêler au sien. Il avait grandi, elle le remarqua. Finalement, au prix d’un effort considérable, Neolina parvint à se décrocher des lèvres dont elle s’était tant languie et cala sa tête contre le torse de Razvan, le serrant fort, comme si cette étreinte avait le pouvoir de le garder toujours près d’elle. « Enfin, enfin, enfin… » souffla-t-elle doucement, incapable de murmurer autre chose que ça. Le train était parti quand elle le lâcha enfin, ses mains toujours calées contre ses hanches. Que ces yeux lui avaient manqué. Les siens pétillaient comme un feu d’artifice, vous imaginez. « Ca y est, on a tout l’été ! » La joie transparaissait dans sa voix tandis que son sourire illuminait tout le reste. « On commence par quoi ? »


Dernière édition par Neolina Siankov le Lun 21 Sep 2020 - 1:41, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Ce dont le destin nous a privé | NEOLINA | CLOS Ce dont le destin nous a privé | NEOLINA | CLOS 129196351Ven 18 Sep 2020 - 2:02

Le front posé contre la vitre d'un compartiment vide, Razvan regardait le paysage défiler sous ses yeux noirs sans broncher particulièrement. Son regard ne s'arrêtait pas sur les branches de sapins qui défilaient au dehors, il avait l'esprit qui divaguait ailleurs. Quelques fois dérangé par d'autres étudiants, le roumain détournait vaguement ses yeux pour les regarder avant qu'ils ne filent. Etudiant solitaire, il était finalement assez logique que personne ne soit assit dans son compartiment à ses côtés. Sa valise hissée dans le filet à bagage au dessus de lui, il regarda ainsi, pendant de très très très longues heures, les paysages d'Europe de l'Est se promener au delà de la vitre. Les très jolies régions qui étaient traversées par le train, il les connaissait bien depuis le temps. Aucune jolie couleur n'attirait plus son regard, non. Et son esprit était monopolisé, peut-être malgré lui, par Neolina.

Razvan n'avait même pas de sourire idiot fiché sur le visage. Austère comme à chaque fois qu'il y avait des étudiants de son école non loin, rien ne semblait présager combien il était ravi, en réalité de retrouver la sorcière. Trois mois, c'était long. Le jeune homme était, cette année, rentré plus souvent que prévu en Roumanie chez sa grande tante. Cela ne l'avait pas surprise plus que cela. Elle était ravie de savoir que son petit-neveu fréquentait une jolie fille et elle était toujours prête à l'accueillir chez elle s'il voulait rentrer pour la voir. Et pour Neolina, il était rentré, alors même qu'il appréciait arpenter son école alors qu'il n'y avait presque aucun étudiant pendant les vacances. Il était rentré en octobre là où il ne revenait quasiment jamais d'habitude, sauf si on le lui demandait impérieusement. Il était rentré pour Pâques aussi, inhabituelle chose qui avait fait sourire du monde au village. Mais tant que ça la faisait sourire elle, alors Razvan était heureux. Le crissement des roues sur les rails le sortirent de ses pensées toutes dirigées vers la même personne et les cheveux bien coiffés, il se les ébouriffa machinalement avant de descendre sa valise du filet à bagages. Il laissa passer d'autres étudiants, échangea vaguement quelques mots avec l'un d'eux qu'il connaissait de vue et qui faisait-là son dernier voyage. Razvan le laissa passer devant lui poliment, il était finalement le dernier à descendre. Et c'était tant mieux, puisque Neolina lui sauta dans les bras. L'air austère qu'il avait souvent se fissurait constamment au contact de son amie d'enfance et cette fois-ci n'y manqua pas. Il laissa sa valise glisser au sol alors que ses bras se refermaient tendrement sur elle. Elle lui avait tant tant manqué. Dans cette école sombre et violente, la douceur de la sorcière était un luxe qu'il n'avait qu'en pensées. « Tu m'as tellement manqué » lui dit-il alors qu'elle le serrait contre lui et qu'il faisait de même, quoique moins fort parce qu'il avait plus de force dans les bras. Razvan la berçait tendrement alors que ravie comme toujours, elle s'emballait déjà :  « Déjà » commença-t-il en levant une main pour replacer une mèche de cheveux blond derrière son oreille, « il faut que j'aille déposer ma valise chez ma tante. Et après, je suis tout à toi ». Le jeune homme, bien entendu, souriait de toutes ses dents. Il glissa sa main dans celle de sa petite-amie en entrelaçant ses doigts aux siens et prit sa valise pour se diriger avec elle vers la sortie de la gare : « Alors raconte moi ta semaine. Elle a sûrement été plus sympathique que la mienne ». La dernière semaine était surtout consacrée à l'attente des résultats mais Durmstrang étant Durmstrang, au plus il y avait de temps libre et au plus on risquait de faire de mauvaises rencontres au détour d'un sombre couloir.


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MessageSujet: Re: Ce dont le destin nous a privé | NEOLINA | CLOS Ce dont le destin nous a privé | NEOLINA | CLOS 129196351Ven 18 Sep 2020 - 2:47

Le manque avait été plus que réciproque. C’était une sensation nouvelle pour la jeune fille, qui en réalité, ne manquait de rien dans sa vie. Certes, sa famille n’était pas la plus riche du village, et les Siankov vivaient sobrement. Mais elle avait tout ce qu’il lui fallait pour être heureuse, ayant appris depuis son plus jeune âge à se contenter de peu. Ses soeurs, sa mère, un joli petit coin de Roumanie et surtout, un bien bien précieux ami. Qui était aujourd’hui son amour aussi. Mais à la rentrée, la jeune femme avait dû faire face à cette terrible sensation de vide, intensifiée par ses sentiments nouveaux à l’égard de celui avec qui elle partageait tout depuis son plus jeune âge. Retrouver ses amies à l’école n’avait su combler ce petit trou dans son coeur, que les lettres échangées peinaient à remplir. Aussi, les vacances étaient devenues ce qu’elle attendait avec la plus grande impatience. Et celles de l’été étaient les plus longues. Elles seraient aussi celle de leur premier anniversaire, le début d’une longue série. Elle l’ignorait encore, certes, mais l’espérait si fort.

Bercée par la voix de Razvan autant que par ses bras qui l’enveloppaient, Neo se sentit plus à sa place que jamais. Alors qu’elle était un petit soleil sur pattes, elle ne rayonnait jamais autant que lorsqu’elle était en présence de son amoureux. Le changement avait été flagrant, naturel pourtant, mais tout le monde avait pu constater à quel point elle s’était épanouie depuis cette fameuse nuit où, sous les lampions, leurs lèvres avait scellé leur amour naissant, qui pourtant avait sans doute toujours été là, au fond d’eux. Alors même qu’elle ne pouvait voir son visage, Neolina ressentait la joie de Razvan, imaginait son sourire qu’elle avait à peine eu le temps d’apercevoir avant de l’embrasser.

Le pragmatisme du jeune garçon lui arracha un sourire amusé. Razvan était Razvan, il ne fallait pas l’oublier. Alors qu’elle s’imaginait déjà l’emmener dans un petit coin de verdure pour profiter de lui, et seulement lui, il s’encombrait d’un détail certes imposant - quelle grosse valise ! - mais qui n’avait aucune importance. Neolina cachait quelque chose, et elle avait hâte que cela fasse son petit effet. En attendant, se mordant la joue pour éviter de vendre la mèche, , elle glissa sa main dans la sienne et marcha tranquillement à ses côtés, sa tête frôlant son épaule car elle était bien incapable de rester à une distance raisonnable de lui. Leur scolarité les avait déjà assez séparés comme ça. « Ma semaine ? » Elle rit doucement. « Interminable, je dirai. Mes mini étaient contentes, tu penses. » Neo aimait parler ainsi de ses deux cadettes qui n’avaient pas encore l’âge d’aller à l’école, et dont elle était séparée une bonne partie de l’année. « Mais j’ai eu l’impression que c’était les sept plus longs jours de ma vie ! » Ah, les adolescents et leurs adorables exagérations… « Et toi alors ? Personne ne t’a ennuyé, j’espère ? » Ca aurait été un coup à assombrir son regard, imaginer que quelqu’un puisse chercher des crasses à Razvan ! Elle avait envie de garder les paillettes qui y brillaient, s’il vous plait.

Une fois le seuil de la gare franchi, le mignon petit couple tomba nez à nez avec Iléana, la soeur ainée des Siankov. Cette fois, Neolina ne put cacher le petit air mutin qu’elle retenait depuis qu’il avait parlé de son détour chez sa tante et d’autorité, prit la valise des mains de Razvan. Enfin, essaya. Bon sang, ce que c’était lourd ! « Bonjour Razvan. » salua poliment la grande soeur de Neo, un sourire timide et attendri flottant sur ses lèvres. Guettant la réaction de Razvan, Neo le fixait avec malice. Elle avait tout prévu, bien sûr. « Ta tante attendra ! » Elle claqua une bise sur sa joue, laissant ses lèvres près de son oreille pour lui murmurer la suite. « Comme ça, tu seras tout à moi… » La formulation l’avait émoustillée. Entraînant Razvan par la main, elle adressa un petit clin d’oeil à sa soeur qui allait devoir se dépatouiller avec le bagage lourd comme un âne mort avant de détaler loin de la petite place où il y avait des gens. Au bout de quelques mètres, elle se retourna vers lui, tout sourire, pétillante, amoureuse. « Ferme les yeux. » Elle attendit à peine. « Ferme les yeux, allez ! » Le roumain allait devoir faire confiance à ses pieds et à sa mémoire pour trouver leur destination, voilà tout. Neo étant un livre ouvert, il n’allait toutefois pas être difficile de deviner où elle l’emmenait. Quelques minutes plus tard, parsemés des rires de Neo qui ne tenait plus en place et guidait Razvan pour éviter les quelques passants qu’ils croisaient, ils s’arrêtèrent finalement devant une petite façade pourpre qui, l'été dernier encore, était couleur pistache. Leur glacier préféré. Ravie comme tout, elle lui vola un baiser avant de s’exclamer « Regarde, ils ont osé changer la couleur ! Tu te rends compte ? » Effectivement, les choses changeaient. Autrefois, quand ils franchissaient la petite porte au son de la clochette, ils n'étaient qu'amis. Et regardez-les qu'aujourd'hui...
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MessageSujet: Re: Ce dont le destin nous a privé | NEOLINA | CLOS Ce dont le destin nous a privé | NEOLINA | CLOS 129196351Ven 18 Sep 2020 - 16:16

Le tempérament solitaire de Razvan trouvait sa rupture avec Neolina. Il avait passé toute son enfance avec elle, toute son adolescence également. Maintenant qu'ils se fréquentaient assidument, les choses n'avaient pas tant changé. Peut-être s'échangeaient-ils plus de hiboux, dont le contenu des lettres avait changé. Il était néanmoins celui qui répondait le moins rapidement, la faute au cadre de son école. Il avait beaucoup de choses à faire, et préférait le calme de la réflexion avant de prendre sa plume pour lui répondre. Cela ne signifiait pas qu'elle ne lui manquait pas au contraire, elle lui manquait toujours. Mais ils n'avaient pas le même tempérament. Les adolescents avaient souvent tendance à trop en faire et à être théâtraux. La faute aux hormones, probablement. Quoiqu'il en soit, cela n'empêcha pas le jeune homme de glisser sa main dans celle de sa petite amie. Ensemble, ils se dirigèrent en papotant vers la sortie de la gare. Razvan se contenta d'un léger sourire à l'entente des paroles de la sorcière. Les sept jours les plus longs de sa vie, quid des trois derniers mois, alors ? Il ne releva pas, répondit seulement à sa question finale par un sobre : « Bien sûr que non » - bien sûr que si… Mais il n'allait pas lui dire. Le roumain était particulièrement secret pour tout ce qui concernait sa scolarité. Neolina ne connaissait pas grand chose de plus que la plupart des gens sur Durmstrang. Il n'avait, simplement, pas très envie d'en parler la plupart du temps. Il n'aimait pas cette école et ne voulait pas y songer lorsqu'il n'y était pas. Ce n'était pas pour rien que, deux ou trois décennies auparavant à peine, Gellert Grindelwald avait fait ses études dans l'école scandinave. Et ce n'était pas pour rien non plus qu'une telle réputation de mage noir lui collait à la peau depuis sa cellule. Durmstrang était une école dure, perchée dans les hauteurs glaciales. On y élevait pas des botrucs, clairement. Les étudiants étaient, pour la plupart, à l'image de leur école. Et Razvan n'avait plus que deux ans à l'arpenter avant d'enfin, pouvoir la quitter sans regrets.

   Ils quittèrent la gare et tombèrent sur la sœur de Neolina : « Bonjour Ileana » répondit-il en miroir en affichant un sourire poli, alors qu'il se faisait subtiliser sa valise. Il avait toujours eut l'impression qu'elle était la plus rigide. Peut-être se trompait-il. Mais aucune des sœurs de Neo ne semblaient être aussi solaires qu'elle. « Qu'est-ce que tu… » ; « Ta tante attendra ! ». Razvan afficha un air ouvertement surprit alors qu'elle lui claquait un bisou sur la joue en ajoutant une phrase à son oreille. Un petit sourire succéda à l'air surprit de l'étudiant roumain et il ne répondit rien. Soit ! Puisqu'elle avait déjà tout en tête, tout ce qu'il pouvait faire, c'était la suivre. Le jeune homme fit un signe de main à la sœur de sa petite-amie et se fendit d'un « Merci Ileana ! » avant de suivre une Neolina bien déterminée à ne pas le laisser s'échapper comme cela. Il eut une vague peine pour la grande sœur, la pauvre, sa valise pesait trois tonnes - il avait bien eu du mal à la hisser dans le filet à bagages - vite dissipée par l'enthousiasme de la roumaine. Amusé, il ferma les yeux en se faisant guider par la sorcière à travers la ville. Ce ne fut pas l'entreprise la plus facile, mais ils y parvinrent. Lorsqu'elle l'arrêta - enfin ! - en lui volant un autre baiser, Razvan pu constater qu'ils étaient devant le glacier dans lequel ils allaient tout le temps. Un léger rire s'échappa de ses lèvres : « J'espère que tu leurs as fait un procès » plaisanta le roumain alors qu'il ouvrait la porte pour qu'elle s'y engouffre la première.
   Lorsqu'ils en ressortirent avec un cône chacun et deux boules bien dégoulinantes, ils se mirent d'accord pour aller se poser ensemble dans le parc. Assis sous un grand sapin, Razvan étendit ses jambes dans l'herbe avant de tourner la tête vers la jeune femme pour la regarder. Il se pencha vers elle pour goûter ses lèvres parfumées au goût de la glace qu'elle avait avalé. « Dis moi » commença-t-il en affichant un coin de sourire, « où donc ta sœur a-t-elle emmené ma valise ? Chez ma tante j'espère ? Elle va me tuer si elle n'a pas de signe de vie ». Oh, ne vous méprenez pas, il adorait sa tante et vice-versa. Mais forcément, elle veillait à ce que son neveu soit en bonne santé et surtout en vie. Ne pas le voir arriver en sachant l'heure du train allait lui faire claquer son rouleau à pâtisserie contre la table de la cuisine dès qu'il mettrait un pied dans le séjour. Un joli soleil illuminait la ville aujourd'hui, malgré quelques nuages dans le ciel qui se promenaient paresseusement, égarant çà et là, des formes que seules les imaginations fertiles sauraient voir.

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MessageSujet: Re: Ce dont le destin nous a privé | NEOLINA | CLOS Ce dont le destin nous a privé | NEOLINA | CLOS 129196351Sam 19 Sep 2020 - 23:34

Devant cette petite façade qu’ils connaissaient par coeur ou presque, Neolina dévorait Razvan du regard. Pour la glace, elle verrait ça après. Sous le doux soleil de l’après-midi, elle le trouvait plus beau que jamais. Était-ce tous ces mois passés sans le voir qui lui faisait cet effet, ou ses sentiments qui ne faisaient que s’amplifier, et donc la rendait plus amoureuse que jamais ? La véritable raison se cachait sûrement dans le fait que Neolina et Razvan étaient dans l’âge où en 3 mois de temps, on changeait plus que jamais. Les traits enfantins du roumain se durcissaient un peu, tandis qu’il faisait chaque jour un pas de plus vers l’âge adulte. Sur ses joues autrefois imberbes commençaient à apparaître ça et là l’ombre de ce qui faisait la virilité de beaucoup d’hommes. Razvan avait toujours été un adorable garçon. Aujourd’hui, il était beau, plus beau que jamais, et son sourire ne faisait qu’accentuer cet effet. Et que dire de la transformation qui s’opérait sur Neo chaque fois qu’elle ne faisait que penser à lui ! Alors quand elle était là, tout à côté, à le regarder, jouant avec son pouce sur sa paume, elle était radieuse et sans doute plus belle qu’elle ne l’avait jamais été.

Son rire éclatant fendit l’air. « J’attendais que tu reviennes pour qu’on dépose une plainte collective. Je parle, tu fais les gros yeux, ça te va ? » C’était souvent comme ça que ça marchait de toute façon. Neolina parlait bien souvent pour deux, et Razvan la soutenait en toute circonstance. Du moins, en public. Quand ils n’étaient qu’à deux, Razvan déliait bien plus sa langue, dans plusieurs sens du terme d’ailleurs. Après lui avoir adressé un petit clin d’oeil, ils pénètrent tous les deux dans la boutique et après avoir hésité pendant environ huit minutes exactement sur son propre parfum, la jeune roumaine paya à son amoureux sa glace avec une part de ses maigres économies. « Pour fêter ton retour ! » Ça n’était pas toujours au garçon de payer, non mais !

Posée dans le parc, les doigts légèrement collants à cause de la glace qui coulait doucement à cause de la chaleur, Neolina dégustait sa petite douceur goût violette en savourant cet instant privilégié avec son petit ami, même si elle trouvait cette terminologie affreusement réductrice. Razvan avait toujours été un grand ami, le meilleur de tous, alors pourquoi le fait qu’ils soient ensemble aurait du minimiser cette jolie chose ? « Mais oui, ne t’inquiète pas. Et je suis passée la voir dans la semaine, pour la prévenir que j’allais te voler. » La sévère femme appréciait Neolina, semblait-il, et n’avait pas tellement été opposée à la proposition, imposant juste un couvre-feu. L’adolescente avait accepté, estimant qu’il ne fallait pas trop pousser le bouchon. « Tu dois juste rentrer avant la tombée de la nuit. Ca nous laisse encore quelques heures… » Son regard se fit plus brillant, et alors qu’elle mourait d’envie de se coller à lui, elle focalisa tous ses efforts sur la glace qui s’amenuisait au fur et à mesure de ses coups de langue. L’amour, c’était sérieux, mais la gourmandise aussi ! Mais sa précipitation lui causa un gel de cerveau, et elle fit une petite grimace en plissant les yeux, attendant que ça passe. Rouvrant un oeil, elle le posa sur lui, évidemment. « Ne te moque pas ! »

Lorsqu’elle eut englouti la dernière miette du cône gaufré, Neo s’allongea un peu contre Razvan, son corps rassurant et protecteur, comme toujours, et fixa le ciel et ses nuages en posant ses pieds sur les grandes bottes de la tenue réglementaire de Durmstrang. De ses doigts, elle caressait le lainage épais de son haut rouge qui le rendait encore plus séduisant, si c’était possible. Dans cette tenue, il lui faisait l’effet d’un soldat revenu de la guerre. Tout à coup, quelque chose la frappa, et elle s’en voulut de ne pas l’avoir réalisé avant. « Oh, mais ! » Redressant sa tête, elle la releva à son niveau, accoudée dans l’herbe qui laisserait une petite tache sur son haut blanc, au grand dam de sa mère. « Tu dois mourrir de chaud là-dedans ! » Les températures polaires de Durmstrang étaient adaptées à pareille tenue, ou plutôt, c’était l’inverse. Mais à Sibiu, le temps était doux, voire chaud même cet après-midi. Sans réfléchir, ses doigts délièrent la lourde ceinture noire qui relâcheraient au moins le tissu. Quand aux deux sangles près de sa nuque, de l’autre côté… Elle y pensa mais n’osa pas. Le lieu était public, bien qu’ils étaient éloignés de tout, et surtout, l’été dernier, leur amour en était resté à une étape bien chaste. Non pas que l’idée ne lui ai jamais traversé l’esprit - loin de là ! - et durant les vacances d’avril, les deux adolescents avaient été aptes à un peu plus se rapprocher sans trop oser aller bien loin. Souvent, ici, on attendait le mariage. Mais Neolina jugeait qu’elle n’avait pas besoin d’alliance autour de son doigt pour découvrir ce qui se cachait sous la veste couleur sang. Y balader ses doigts. Explorer lentement et avec délectation ce que ses hormones mourraient d’envie qu’elle découvre. Le mariage, franchement, quelle drôle d’idée ! Mais malgré ses penchants féministes, Neolina était tout de même élevée dans la tradition. Razvan, c’était bien pire. Mais souvent, elle se disait que ces carcans auraient bien du mal à retenir les ardeurs de deux adolescents…
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MessageSujet: Re: Ce dont le destin nous a privé | NEOLINA | CLOS Ce dont le destin nous a privé | NEOLINA | CLOS 129196351Dim 20 Sep 2020 - 2:34

Razvan avait toujours soutenu Neolina, peu importait ce qu'elle décidait. Il la suivait gentiment, elle parlait pour eux, et c'était suffisant. Sa plaisanterie sur le glacier était finalement la continuité logique de ce qu'ils avaient toujours été : deux amis soudés comme les doigts d'une main. Le jeune homme savait qu'il ne la laisserait jamais tomber, quoiqu'elle fasse ou quoiqu'elle dise. Il était pragmatique, il n'excluait pas qu'ils s'accrochent pour quelques broutilles. Mais c'étaient des broutilles, justement. Ils ne s'étaient jamais réellement disputés, le caractère résigné de Razvan le poussant, le plus souvent, à ne pas insister. Et puis, de toute manière, il ne voulait pas la contrarier, jamais. Sa petite-amie, décidément, exerçait un bien grand pouvoir sur son cœur.
Une fois de retour dehors, ils purent apprécier la douceur du temps qui planait sur Sibiu. Les habits de Razvan, taillés et inventés pour le froid du grand Nord, ne convenaient guère aux températures roumaines. Mais pour voler quelques moments avec Neolina, pourquoi pas ? L'adolescent se sentait prêt à tout encaisser, y compris la chaleur de l'été que la glace payée par la jeune femme retardait néanmoins, et sa tante à l'accent fortement hongrois. Razvan s'inquiétait qu'elle se fasse du soucis pour lui. Il l'appréciait beaucoup, c'était elle qui l'avait sorti de l'orphelinat. Elle avait de la chance, il était relativement facile à vivre comme enfant, bien qu'il arrivât qu'il soit grondé à cause de certaines frasques dont toutes impliquaient Neolina. Sa vieille grande tante, qui cuisinait le goulash comme personne d'autre, avait aussi la fâcheuse tendance à faire claquer son rouleau à pâtisserie contre la table lorsqu'elle n'était pas contente. Finalement, si elle ne l'avait pas élevé, il n'aurait jamais rencontré Neo. Il était né à Turda, pas à Sibiu et la première était une ville beaucoup plus au nord que la seconde. Razvan lui devait une bonne éducation, un toit, une famille, et Neo. Il fut particulièrement rassuré de savoir qu'elle était au courant et pire, qu'elle avait cautionné. Alors qu'il laissait son regard se reposer sur elle et sur les coups de langues qu'elle assénait, il eut envie de la lui voler. Ce qu'il ne fit pas. Le roumain se contenta de finir la sienne, plus rapidement que la jeune femme alors qu'assit, les jambes étendues, appuyé sur une main, il pouvait laisser l'autre glisser tendrement sur le bras de la roumaine. Il la vit brusquement réagir à son propre empressement et lâcha un léger gloussement devant l'air qu'elle affichait : « Tu es devenue un Mister Freeze » se moqua-t-il gentiment d'elle.

   Razvan la suivit du regard alors qu'elle se collait contre lui, les pieds sur les siens et les doigts courant sur son torse. Il y avait là une promiscuité qui avait déjà été entre eux en avril. Le regard du jeune homme était, presque malgré lui, attiré par les jambes dévoilées de la jeune femme et oh - il faisait bien chaud dans ce pays ? Bien qu'il eut particulièrement envie de caresser sa peau, il refreina ses propres ardeurs pour se concentrer sur Neo qui bondissait tout à coup, catastrophée. « Ah... Un peu. Mais ce n'est pas bien grave tu sais » - c'était bien entendu à cause de ses vêtements et non pas parce que Neolina était collée à lui en jupe, qu'il avait chaud. Bien entendu. Ça crevait les yeux d'Œdipe. Le roumain déglutit lorsqu'elle lui défit la ceinture et suivit son regard jusqu'à celle située beaucoup plus haut. Celle-là, il la délia tout seul. Légèrement gêné sans trop savoir pourquoi, il s'éclaircit la gorge sans délivrer un mot. Il préféra, tout au contraire et dans un silence de plomb, la ramener davantage vers lui pour lui décocher un de ses fameux bisou sur le front. Le roumain avait été élevé par une vieille dame dont les mœurs étaient sans doute arriérées. Mais il ne perdait pas de vue que ce qu'elle lui avait enseigné mettait aussi à supplice son propre corps. La tension qui transparaissait parfois entre eux, comme dans cette situation-là, rendait leurs bavardages plus compliqués, entravés par ce besoin terrible de proximité physique. Razvan avait envie de l'embrasser partout où c'était possible de l'embrasser, il avait envie de la caresser de la même façon. Mais ils ne pouvaient pas se laisser aller à leurs amours. Ils étaient adolescents, pas mariés, en Roumanie et actuellement dans un parc public, certes désert mais parfois traversé hélas de quelques regards curieux.


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Neolina Siankov

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MessageSujet: Re: Ce dont le destin nous a privé | NEOLINA | CLOS Ce dont le destin nous a privé | NEOLINA | CLOS 129196351Dim 20 Sep 2020 - 15:39

Quand Neolina avait délivré sa phrase teintée d’innocence, elle avait été aussi pragmatique que Razvan l’était 97% du temps. Il fait chaud, tu portes de lourds vêtements, donc tu dois suffoquer. Promis, elle n’avait aucune autre idée derrière la tête. Mais le fait de penser à sa tenue avait réveillé autre chose : son imagination qui ne pouvait s’empêcher de divaguer quant à ce qui se cachait dessous. Malheureusement pour elle, l’épaisseur de ces habits l’empêchaient de deviner la musculature de Razvan au-dessous, qui pourtant devait être plus dessinée maintenant qu’il approchait des seize ans. La Roumanie étant tout de même pays prude, Neolina n’avait pas vu beaucoup de peau dévoilée dans sa vie, aussi ses images mentales étaient un peu floues, et ne demandaient qu’à s’éclaircir un peu. Mais ça, elle serait morte de honte de l’admettre.

Ainsi donc, ce n’était pas bien grave. Oh, si bien sûr, Neo s’en voulut un instant d’avoir tout anticipé, de l’avoir kidnappé sans le consulter. Peut-être que chez sa tante, il aurait pu troquer sa tenue de Durmstrang contre un peu de légèreté, qui l’aurait fait se sentir mieux. Une chemise toute simple sous laquelle elle aurait pu glisser ses doigts aussi, entre deux boutons, sans pour autant les défaire. Quitter aussi le carcan de son école, qui le pesait, elle le savait, malgré ses mensonges pour atténuer la dure réalité. La Russie n’était pas terre accueillante pour de jeunes âmes innocentes comme eux, même si Neolina s’épanouissait bien plus dans sa scolarité qui allait bientôt s’achever. Il serait alors temps de se demander : et après ? L’avenir était une zone d’ombre qui ne l’effrayait pas plus que ça, mais que tout le monde lui demandait d’éclaircir. Elle verrait, disait-elle. La seule certitude qu’elle avait, c’etait que Razvan serait là, toujours, à ses côtés. Quelles que soient ses décisions, les leurs même, ils feraient un bout de chemin ensemble, et en regardant l’horizon, Neo n’en voyait pas la fin.

Une chose était sûre, dans cet avenir là, lui ou elle aurait sans doute le courage de passer la barrière des tissus inutiles pour découvrir d’autres délices. Pour l’instant, la timidité et le reste les en empêchaient et déjà, retirer une ceinture lui avait paru bien audacieux. Elle se cacha derrière le fait que c’était pour le confort, et pas autre chose, mais ses joues s’étaient légèrement teintées de rose et, pour qu’il ne le voit pas, elle se cala à nouveau contre le haut de son corps, le sentant fébrile alors qu’elle même respirait plus fort. Comme chaque fois qu’il ne savait que dire, il se racla la gorge. Et comme chaque fois qu’elle ne savait que dire, elle se tut. Le silence dura un peu, et les doigts de Neo continuaient à parcourir le lainage, jusqu’à remonter suffisamment pour sentir la peau tendre de son cou. Ils s’y arrêtèrent un instant avant de continuer leur lente exploration, douce, presque timide. Se glissant sans même le réaliser, elle se retrouva finalement nichée dans son cou aussi, enveloppée par son odeur, comme dans une bulle d’intimité. Sentir sa peau contre la sienne était un délice, tout comme un supplice. Elle y déposa un baiser avant de soupirer tranquillement, les yeux toujours clos. « Rien ne sera jamais grave tant qu’on sera à deux… »
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