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| "Réveillons nous dans les bois..." [Hestia & Moran] | |
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Moran J. Powell COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 1424 | AVATARS / CRÉDITS : Jack O'Connell | bambieyestuff / madeyesaes | SANG : Sang-pur drainé de son scotch.
| Sujet: "Réveillons nous dans les bois..." [Hestia & Moran] Jeu 7 Déc 2017 - 18:17 | |
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C'était les vacances depuis un peu plus d'une semaine. Et ce soir, c'était un grand jour, puisqu'on changeait enfin d'année pour passer en 1976. Le jeune homme avait trouvé judicieux de faire une rétrospective de son année pour voir tout ce qui avait changé, et tout ce qui s'était passé. Un an auparavant, il se disputé avec Gardenia pour qu'ils ne se reparlent finalement que plusieurs mois plus tard, il sortait avec des Daisy – et faisait même plus que sortir, ses recherches personnelles et entraînements en métamorphose s'étaient considérablement accélérés pour qu'il touche enfin son but. Moran mettrait volontiers sa main à couper que cette année, ce serait la bonne ! Cette année, il allait devenir un Animagus ! Ce jour-là, il avait invité Hestia en Ecosse pour fêter dignement la nouvelle année. Il n'avait invité personne d'autre, parce que chacun vaquait à ses occupations et il n'avait pas très envie de courir derrière tous ses amis et cousins. Il regrettait cependant que Darius ne soit pas présent. Lorsqu'enfin on toqua à sa porte aux alentours de vingt heures, Moran sortit de sa chambre en trombe et manqua de se prendre les pieds dans le tapis – très très vieux tapis, d'ailleurs... « Salut ! » salua-t-il joyeusement en posant ses yeux sur Hestia. Le Capitaine des Serpents prévoyait une soirée mémorable. « Mes parents ont déserté pour aller se rappeler leur jeunesse chez mes oncles et tantes ! » expliqua-t-il tandis qu'il refermait la porte derrière la jeune femme, « nous avons la maison pour nous ! ». La maison de la famille Powell, dont Arthur, le père de Moran en avait été l'héritier, était une très belle maison. S'élevant sur deux étages, elle était cachée dans la forêt du petit village de Callender d'où les Powell étaient originaires. Toujours très joyeux à l'idée de disposer de chaque murs, de chaque meubles, de chaque bouteille d'alcool dans la maison, il poursuivit en la menant au salon : « Tu veux quelque chose ? ».
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| | | Hestia Jones COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 501 | AVATARS / CRÉDITS : Elizabeth Olsen - Bazzart | SANG : Mêlé
| Sujet: Re: "Réveillons nous dans les bois..." [Hestia & Moran] Jeu 7 Déc 2017 - 22:33 | |
| 1975 n'avait pas été une bonne année pour la jeune Hestia. Son petit frère était toujours aussi malade, son père avait subi l'attaque de deux mangemorts et aurait pu y rester, ses nuits étaient depuis agitées par de nombreux cauchemars où elle voyait ses proches morts... Bref, elle n'était pas mécontente de passer à l'année suivante qui, elle l'espérait, serait meilleure ! Quoi que... Plusieurs de ses amis de septième année partiraient de Poudlard au milieu de cette nouvelle année, ce qui chagrinait la jeune fille. Mais elle ne devait pas penser à ça ce soir, car c'était un moment particulier. En effet, elle avait été invitée par Moran chez lui, en Ecosse. Hestia n'avait jamais visité ce pays, alors cela la rendait déjà toute excitée. Mais surtout, ils allaient passer la soirée à fêter ensemble l'arrivée d'une nouvelle année, et elle avait bien besoin de ça ! Cela faisait un moment que les deux amis ne s'étaient pas retrouvés, et elle espérait trouver du réconfort auprès du Serpentard, mais surtout de passer une excellente soirée en sa compagnie. C'était la première fois que ses parents acceptaient qu'elle passe une soirée festive loin d'eux. Bien que sa mère hésitait fortement et n'était pas pour, son père, qui avait déjà rencontré Moran, plaida en faveur de sa fille, et le tour était joué ! Elle était maintenant devant l'immense maison des Powell. Elle était belle, mais ce qui impressionnait surtout Hestia, c'était qu'elle était entourée seulement par une grande et belle forêt. Tout était si calme comparée à chez elle, à Liverpool. Elle hésita un instant avant de frapper à la porte. Et si elle tombait sur Monsieur Powell ? Ou même Madame Powell ? Qu'allait-elle leur dire ? Elle était tout le temps gênée quand elle faisait face aux parents de ses amis. Elle se décida tout de même à toquer. Après tout, il faisait froid et elle n'allait pas passer la nuit là ! A son grand soulagement, ce fut Moran lui-même qui vint lui ouvrir. "Salut !" dit-il joyeusement en l'accueillant. "Salut monsieur le journaliste !" répondit Hestia en souriant et en passant le pas de la porte. "Mes parents ont déserté pour aller se rappeler leur jeunesse chez mes oncles et tantes ! Nous avons la maison pour nous !" expliqua-t-il, enlevant par la même occasion un grand poids des épaules de la jeune femme, elle n'aurait pas besoin de faire attention à tout ce qu'elle dirait ! "Parfait ! Heureusement que mes parents pensent que les tiens sont là, mon père n'aurait jamais réussi à convaincre ma mère de me laisser venir sinon !" dit Hestia en riant. Moran la mena ensuite au salon en lui demandant si elle voulait quelque chose. N'osant pas réclamer quelque chose de trop excentrique, elle se contenta de demander un simple jus de citrouille. Un peu trop sage, pour une jeune fille de son âge à une soirée du nouvel an ! Non pas qu'elle ne comptait pas boire de l'alcool, elle le ferait surement un tout petit peu, histoire de dire qu'elle n'était plus vraiment une enfant, mais elle ne voulait pas non plus commencer directement par de l'alcool. Elle tenait quand même à se souvenir de la soirée. Après tout, comme elle n'avait jamais vraiment bu, à part pour tremper ses lèvres dans le verre de vin de son père, elle risquait d'avoir vite la tête qui tourne. "Qu'as-tu prévu pour cette magnifique soirée ?" demanda Hestia en souriant. Elle attendait beaucoup de cette soirée, et elle était certaine qu'elle ne serait pas déçue. Elle connaissait son ami, et savait très bien qu'il était toujours plein de ressources. |
| | | Moran J. Powell COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 1424 | AVATARS / CRÉDITS : Jack O'Connell | bambieyestuff / madeyesaes | SANG : Sang-pur drainé de son scotch.
| Sujet: Re: "Réveillons nous dans les bois..." [Hestia & Moran] Sam 9 Déc 2017 - 16:32 | |
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Moran était habitué depuis bien longtemps aux surnoms d'Hestia. Il fallait bien admettre que leur rencontre n'entrait pas dans le cercle du conventionnel. Lui et sa curiosité mal-placé... Il en aurait presque honte maintenant s'il n'était pas ami avec elle. Ami ami ami, Moran avait même rêvé de quelque chose de plus amical avec elle pendant quelques mois. Lui et son petit cœur à l'époque d'adolescent qui découvre la vie. Il se demanda pourquoi il y repensait maintenant. Ses parents ne savaient pas qu'il avait de la visite ce soir-là, et comme il les connaissait bien – et qu'il savait surtout que son paternel avait prévu la même chose que son fils à savoir boire boire et encore boire –, il savait qu'il avait la paix au moins jusqu'au lendemain dix heures. N'importe qui, qui ne connaissait pas le garçon aurait pensé qu'il s'agissait là d'une ruse pour mettre une fille dans son lit. Mais non seulement il n'en avait pas envie – c'est qu'il n'était plus puceau depuis des années et qu'il avait dépassé le stade de sauter sur tout ce qui bouge – mais en plus, il n'avait d'yeux que pour Daisy Blackstone. Comme il aurait aimé réveillonner avec elle. Impossible, malheureusement. Parfois il en voulait à ses parents de ne pas fréquenter les Sang-Pur. Si cela avait été le cas, peut-être que tous les deux n'auraient jamais eut de problèmes pour se voir et avoir une relation. Toute sa vie aurait été différente. Mais au fond, il ne connaîtrait pas Hestia non plus. Ni tous les autre « sang-impurs » qu'il lui arrivait de fréquenter. Blackwood, Ozores, Jones maintenant... « Je crois lire sur ton visage du soulagement de savoir que mes parents ne sont pas là » s'amusa-t-il sans se départir de son sourire et de son accent qui rentrait plutôt bien dans le décor. Le salon des Powell était assez bien aménagé, il y avait çà et là quelques tableaux, et un tartan vieux de plusieurs siècles, appartenant autrefois au clan Sinclair au dessus d'une cheminée éteinte. « Mes parents sont plutôt cools » lui dit-il comme si elle en avait quelque chose à faire. Il y avait même leur portrait, sur le mur à côté de la porte qui menait à l'entrée de la maison. Il lui dit de rester au salon pendant qu'il allait lui chercher ce qu'elle voulait. Moran lui, en bon écossais qu'il était, passait directement aux choses sérieuses. Il revînt au salon avec la bouteille de jus de citrouille de la jeune fille, une bouteille d'alcool pour lui – piquée dans la réserve du paternel, attention – ainsi que deux verres. D'un geste, il invita Hestia à s'asseoir sur le canapé qui se trouvait en face de la cheminée. Il lui servit son jus de citrouille et en mit un fond dans son verre pour le mélanger à une rasade de scotch. « Qu'est-ce que tu penses que j'ai prévu ? » lui demanda-t-il en portant son propre verre à ses lèvres. Le jeune homme n'avait pas prévu grand chose à dire vrai. Il était juste ravi d'avoir une amie chez lui.
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| | | Hestia Jones COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 501 | AVATARS / CRÉDITS : Elizabeth Olsen - Bazzart | SANG : Mêlé
| Sujet: Re: "Réveillons nous dans les bois..." [Hestia & Moran] Lun 11 Déc 2017 - 14:21 | |
| "Je crois lire sur ton visage du soulagement de savoir que mes parents ne sont pas là" dit Moran, l'air amusé. Hestia rougit quelque peu. Elle était gênée qu'il l'ait remarqué, cela ne faisait guère très poli de sa part... Elle se sentit donc obligée de se justifier "Je ne suis jamais très à l'aise avec les parents des autres... C'est dans ces moments là que ma maladresse se montre généralement !". La maison des Powell était jolie, elle faisait très "noble". Il y avait même des portraits des membres de la famille. Hestia n'était jamais entrée dans une telle demeure et se sentit toute petite. "Mes parents sont plutôt cools" précisa le jeune écossais, mais sans grande utilité, car la jeune-fille l'avait deviné. Non pas que ses parents ne l'étaient pas, mais ils n'auraient jamais accepté de laisser leur fille et un de ses amis chez eux sans être là... Surtout que, de leur point de vue, cela semblait dire que tout deux étaient plus que des amis. Deux jeunes, seuls, dans une maison, avec de l'alcool... Henry Jones n'aurait jamais accepté. Au grand jamais. Moran s'absenta quelques minutes pour aller chercher à boire. Il revient avec du jus de citrouille et une grande bouteille de scotch. Contrairement à Hestia, il commençait directement les choses sérieuses, ce qui la fit sourire. Elle s'assit sur le canapé avec son verre et regarda Moran se servir. "Qu'est-ce que tu penses que j'ai prévu ?" demanda-t-il alors. Bonne question. Elle avait posé la question comme ça, plus pour parler qu'autre chose. Mais elle sentit son humour tout à fait discutable pointer le bout de son nez et elle dit en se retenant de rire "Je t'imagine bien réfléchir à comment me faire boire. Tu serais capable d'inventer un jeu d'alcool rien que pour ça !". Bon, d'accord, son humour était plus que douteux, mais au moins elle essayait ! Elle regarda Moran, cherchant à savoir si sa blague était vraiment nulle ou si elle le faisait rire. Elle ne savait pas pourquoi, mais avec ce verre d'alcool, il faisait très mature, adulte. Elle se rappela alors la première fois qu'elle l'avait rencontré, alors qu'elle n'était qu'en troisième année, et lui en quatrième. Il lui avait fait tout de suite de l'effet : il était plus âgé, plus grand, beau, quoiqu'un peu gênant avec ses questions... Elle se rappela alors les sentiments qu'il avait fait naître en elle et se reprit. Elle avait été stupide d'espérer quelque chose de sa part, il ne l'avait sans doute jamais vraiment vu autrement qu'une passerelle pour sa future carrière, à l'époque. Ses sentiments ayant disparus depuis un moment, elle ne voyait aujourd'hui en Moran qu'un très bon ami, qu'elle ne souhaitait pas voir partir de Poudlard. Elle se sentait toujours bien avec lui, il la faisait rire, et il savait écouter. Même s'ils ne se parlaient pas souvent, à cause des camarades Serpentard du jeune homme, elle l'appréciait vraiment, et trouvait ça vraiment bête et un peu triste de devoir faire comme s'ils ne se parlaient pas à l'école. "Tu me met un tout petit peu de scotch ? Vraiment tout petit peu !" demanda Hestia en tendant son verre. Elle se sentait d'humeur aventurière ! Après tout, ça serait surement la seule soirée qu'elle passerait tranquille avec son ami, donc autant en profiter ! |
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| Sujet: Re: "Réveillons nous dans les bois..." [Hestia & Moran] Mer 13 Déc 2017 - 21:58 | |
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Moran avait toujours prit un malin plaisir à jouer des sentiments des autres et à les mettre mal-à-l'aise. Hestia, bien qu'elle fût son amie, ne faisait pas exception à la règle de vie que le jeune homme appliquait à la lettre. « Tu n'as pas vu mon père » s'amusa-t-il tandis qu'elle passait le pas de la porte, « il ne fait que parler et il serait persuadé qu'on est fiancés ! ». Arthur Powell avait le don de faire honte à son fils, la plupart du temps. Une fois, il avait rencontré Gardenia au Chaudron Baveur, Moran avait tôt fait de mettre fin à leur rencontre, mort de honte devant sa pipelette de père. Sa mère était tellement, tellement différente de lui. L'on sentait bien facilement l'éducation d'une ancienne petite sang-pure. Si Monsieur Powell était un sang-pur également, il n'était pas noble. Le sang n'était resté que pur uniquement par les mariages arrangés de leurs ancêtres, qui non seulement était racistes de tout ce qui n'était pas écossais – et plus racistes envers ces Sassenach-, mais l'étaient quand même aussi envers les moldus. Honora était une belle femme blonde, dont le port altier ne laissait pas de doute sur la manière dont elle avait été élevé. Largement plus réservée que son mari, elle était dotée d'une intelligence fine et calculatrice, de celle dont on doit forcément hériter avec tous les gènes des hautes familles. Le portrait d'ailleurs, qu'il indiqua à la jeune fille, dépeignait assez bien le caractère des deux véritables personnes. Ces deux portraits réunis en un seul tableau les regardait bouger et chuchotaient parfois entre eux. Le menton haut et fier, la blonde Madame Powell ne manquait pas de poser ses yeux bleus sur Hestia qui traversait le salon. Arthur quand à lui, avait tendance à se perdre dans de biens grands gestes.
Le jeune écossais s'amusa à provoquer Hestia. En réalité, comme il n'avait rien prévu de spécial, il avait espoir que la jeune femme ne lui donne des idées pour animer la soirée. C'est que Moran pouvait s'animer tout seul avec un peu d'alcool et un feu ronflant dans une cheminée, alors si Hestia avait des idées, c'était encore mieux ! Ainsi donc, elle tomba dans le piège sournois du Serpentard qui étira sur son visage un sourire mauvais : « Ca c'est une idée » affirma-t-il d'un air plus solennel que nécessaire, « dès que cette bouteille est vide, on s'y met ! ». Il ne tarda lui même pas à finir son verre d'une traite : « Au fier peuple écossais » s'exclama-t-il en se saisissant de la bouteille pour s'en remettre. Il arrêta son geste lorsque la jeune Poufsouffle lui demanda de lui en mettre un fond de verre. Moran lui lança un regard taquin. « C'est très mignon, mais c'est pas très bon pour les enfants » dit-il en balançant la bouteille sous son nez. Il disait ça alors qu'il avait prit son premier verre à neuf ans, dans le dos de son père ! « Heureusement que tu es en Écosse et qu'ici parfois, des enfants piquent les bouteilles » claironna-t-il enfin en versant quelques millilitres de scotch dans le verre tendu de la jeune fille. « A la tienne ! ».
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| Sujet: Re: "Réveillons nous dans les bois..." [Hestia & Moran] Ven 15 Déc 2017 - 9:36 | |
| Lorsque Moran évoqua le caractère, visiblement agréable, de son père, Hestia ne put s'empêcher de sourire. "Nous deux, fiancés ? Si c'était le cas, tu risquerai ta vie auprès de tes chers camarades de Serpentard !" dit-elle en riant. "De ce que tu m'en dis, il a l'air plutôt sympathique, papa Powell !". Hestia appréciait les gens bavards, ils étaient souvent très sympathiques et il était généralement plaisant de les écouter parler. Peut-être était-ce le cas du père de Moran ? Le portrait qu'elle avait vu de lui semblait l'indiquer, en tout cas, mais elle n'en saurait surement jamais rien. Par contre, Madame Powell... Son portrait l'avait fixé un long moment, comme si elle tentait de percer les mystères de la jeune fille et de sonder son âme. Un peu théâtrale comme impression mais il fallait dire que le regard glacé du tableau n'aidait pas à rester calme. Moran eut l'air enchanté lorsqu'il entendit les mots jeu et alcool dans la même phrase. "Dès que cette bouteille est vide, on s'y met !". Quoi ? Hestia avait-elle bien entendu ? Cette bouteille était immense ! Si déjà ils buvaient tout ça, elle avait bien peur qu'ils ne soient plus en état de faire quoi que ce soit ensuite ! "Tu rigoles ?" demanda-t-elle, presque suppliante. Mais son ami était déjà en train de boire son verre et de porter fièrement un toast à son pays natal. Dans quoi c'était-elle lancée ? Quelle idée idiote elle avait eu en proposant un jeu d'alcool ! Elle s'était senti pousser des ailes, mais la chute serait surement terrible : elle ne tenait pas l'alcool. Enfin, c'est ce qu'elle supposait, puisqu'elle n'avait jamais vraiment bu. Cette soirée allait être unique, et la maison Powell allait être la spectatrice de bien des choses... Hestia leva les yeux au ciel lorsque son serpent d'ami se moqua gentiment d'elle en parlant d'enfant. Oui, ils avaient un an d'écart, mais ce n'était pas grand chose, si ? Après tout, la blairelle avait quinze ans, ce n'était plus un enfant. De toute façon, peut-on vraiment rester une enfant quand on voit son père se faire attaquer par des mangemorts ? Refoulant ses pensées noirs, elle prit le verre et le fit doucement passer d'une main à l'autre, regardant le liquide bouger au rythme des secousses. D'un coup, sans répondre à toast de Moran, le bu d'une traite. Lorsqu'elle vit le regard de Moran, elle s'empressa de s'excuser "oh ! Pardon." Elle regarda ensuite son verre vide. Avait-elle vraiment fait ça ? Elle ne s'en croyait absolument pas capable, mais elle l'avait fait. La preuve était ce petit verre complètement vide. "Je voulais faire honneur à l'Ecosse !" dit-elle en riant et en faisant un clin d’œil à son hôte. "La petite fille peut avoir la même chose ?" demanda-t-elle, un brin de malice dans le regard, en tendant de nouveau son verre à Moran. Ce soir, Hestia avait envie d'oublier. Oublier la ruelle sombre, oublier St Mangouste, oublier ses cauchemars, oublier que l'année prochaine beaucoup de ses amis partiraient loin et l'oublieraient surement, juste oublier... Elle en avait besoin. Et surtout, elle avait besoin de parler avec Moran, de l'entendre la charrier, de rire avec lui. |
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| Sujet: Re: "Réveillons nous dans les bois..." [Hestia & Moran] Sam 16 Déc 2017 - 23:56 | |
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Moran rit jaune face aux paroles d'Hestia. En effet, il risquait gros vis-à-vis de ses camarades. Rosier aurait tôt fait de le torturer dans leur dortoir s'il était fiancé à une sang-mêlée. Il avait déjà suffisamment de problèmes en fréquentant des sang-pur traîtres – ce qui, par extension, le rendait tout aussi traître quoi qu'il en dise – il était inutile d'en rajouter pour lui mener la vie un peu plus dure. Il s'était fait aux crachats et aux lancés de parfums qui amusaient beaucoup la rejetonne Travers et son acolyte Rosier. « Mes parents sont assez ouverts... Mon père était un Serdaigle et ma mère, une Poufsouffle, même si elle a plus l'air d'une Serpentard traditionaliste sur le portrait familial » répondit-il de manière tout à fait objective. C'est qu'Honora était de très mauvaise humeur le jour où on l'avait peinte et elle n'avait pas su faire un effort pour laisser son sourire se faire prendre. « Mais oui, tu adorerais mon père. Moi, il me fait plutôt honte la plupart du temps » s'amusa-t-il à l'informer. Arthur et ses connaissances et ses discussions à tout va, c'était quelque chose. Moran soutenait corps et âme qu'il avait plutôt hérité du côté réservé de sa mère, mais en réalité, il avait hérité du sérieux autant que d'un côté bavard. Il ne se l'admettra jamais. Tout comme il ressemblait plus à son père sur le caractère, il lui ressemblait tout autant sur l'alcool. Il bénissait ses gènes qui lui conféraient l'immense pouvoir de bien tenir les boissons alcoolisées et cela venait assurément du côté paternel. Monsieur Powell était un amateur de scotch écossais tout comme son fils, et maintenant qu'il était majeur il avait accès à toutes les planques de la maison dont Honora déniait l'existence. Mais Hestia ne semblait pas aussi motivée que lui à la finir. Mais voyons ! « Ce n'est que de l'eau ! » affirma-t-il métaphoriquement alors que la boisson ambrée était tout, sauf de l'eau des montagnes. Néanmoins, la Poufsouffle l'étonna en buvant d'une traite le contenu de son verre et sans tousser s'il vous plaît. C'est avec des yeux ronds comme des vifs d'or, que le jeune écossais à l'accent incompréhensible, lui lança : « Eh beh ! T'es digne de cette demeure, t'es digne de ce scotch et t'es digne de l'Ecosse, Jones ! ». A son tour, il porta son verre énorme à ses lèvres et le bu d'une traite. Elle lui en redemanda et qui était-il, après tout, pour refuser à une jeune fille l'agréable liquide qu'était le scotch ? Personne. « Ce scotch est fait au village, un peu plus haut, tu sais Callander » lui expliqua-t-il en versant généreusement le liquide dans son verre, « c'est un veuf qui le fait et il a pour lui la manière unique de le faire, comme son père avant lui, et son grand-père avant lui encore... McTavish est un sacré buveur ! ». C'est qu'il avait eu l'occasion de goûter pour lui son alcool et Moran avait hâte que ce petit moldu le lui demande encore. C'était marrant de parler avec des moldus. McTavish était un vieil homme sympathique avec un nez rouge et un accent encore plus barbare que celui du rejeton Powell. Il reposa son verre et fit une grimace l'air de dire qu'il ferait mieux de se calmer pour ne pas péter la bouteille en une demi-heure, avec la généreuse participation de son amie. « Alors Hestia... Des histoires à raconter, des secrets à confier ? » s'amusa-t-il à demander avec son air de garçon curieux qui sait ce qu'il veut. Moran ne voulait pas être journaliste pour rien, après tout. Mais avec ses amis, les secrets étaient bien gardés. Ceux d'Hestia seront siens pour l'éternité.
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| Sujet: Re: "Réveillons nous dans les bois..." [Hestia & Moran] Lun 18 Déc 2017 - 15:52 | |
| Lorsque Hestia entendit que maman Powell était chez les Poufsouffle, elle se tourna vers le portrait avant d'hocher la tête. "Poufsouffle ?" murmura-t-elle pour elle-même. En effet, elle ressemblait plus à une Serpentard : le visage fermé, le regard froid et le sourire inexistant. Peut-être était-elle plus joyeuse à l'époque de Poudlard ? Lorsque Moran évoqua la honte que lui provoquait son père, Hestia sourit. De son côté, c'était plus sa mère, qui parlait beaucoup et souvent de manière assez maladroite... "Tu es dur avec lui ! Je suis sûre que c'est un monsieur charmant !". Elle aurait bien rajouté qu'elle voudrait volontiers le rencontrer, mais c'était peut-être un peu trop présomptueux, et étrange qui plus est. Quand on présente quelqu'un à ses parents, c'est qu'il y a quelque chose de plus sérieux qu'une amitié, généralement. Bien sûr, Moran avait rencontré Henry Jones, mais c'était pour quelque chose de particulier. "Ce n'est que de l'eau !" La jeune Poufsouffle leva les yeux au ciel. Qu'est ce qu'il ne fallait pas entendre comme bêtise ! Lorsqu'elle but son verre d'une traite, et après que Moran la complimente en lui disant qu'elle était digne de ce manoir, du scotch et de l'Ecosse, Hestia rougit d'un coup. L'alcool chauffait aussi bien sa gorge que son visage. Peut-être que le compliment qu'elle recevait y était aussi pour quelque chose. "Merci, Powell, je suis touchée que tu le dises bien que je ne vois pas pourquoi tu en doutais !" dit-elle en riant. Elle l'écouta ensuite lui expliquer d'où venait la bouteille en se demandant si elle n'allait pas passer en prendre une pour son père, afin de le remercier d'avoir accepté qu'elle aille passer le Nouvel An chez Moran. Quoiqu'elle devrait trouver une raison d'offrir celui-là plutôt qu'un autre, et elle préférait éviter de lui dire qu'elle avait bu... Elle abandonna donc rapidement cette idée. "McTavish est un sacré buveur !". Hestia ne put alors s'empêcher d'ajouter "Comme toi, finalement. Tout le monde sait à Poudlard que le plus grand buveur de scotch est Moran Powell !" avec un sourire malicieux sur les lèvres. Lorsque Moran remplit son verre de nouveau, il n'y alla pas de main morte. La jeune fille rajouta du jus de citrouille, afin de diluer un peu tout cet alcool. Son ami demanda ensuite si elle avait des choses à raconter, ou encore des secrets à lui confier. Que répondre à cela ? Oui, elle en avait. Après tout, cela faisait tellement longtemps qu'ils ne s'étaient pas parlé qu'il y avait forcément des choses qu'ils ne savaient pas l'un de l'autre. Hestia but une gorgée, qui lui brûla la gorge, avant de réfléchir à sa réponse. Devait-elle lui parler des mangemorts, de son père et de l'attaque ? On ne gardait jamais un secret bien longtemps, à Poudlard, il devait l'avoir su par un moyen ou un autre... La voix tremblante, elle demanda "Tu as su, pour mon père ?L'attaque, son séjour à Ste Mangouste...". Non, elle n'avait pas vraiment envie de repenser à tout ça. Mais peut-être qu'en parler avec Moran la délivrerais d'un poids ? Cela faisait maintenant des semaines que des cauchemars hantaient ses nuits. Elle en avait parlé au moins de personne possible pour se préserver, mais ce n'était visiblement pas la bonne méthode. Elle se sentait encore beaucoup trop mal par rapport à ça, il fallait que ça sorte. |
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| Sujet: Re: "Réveillons nous dans les bois..." [Hestia & Moran] Ven 22 Déc 2017 - 13:47 | |
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Madame Abbot, maintenant appelée Powell, avait toujours été une femme discrète qui brillait pourtant pas sa vivacité d'esprit. Si elle n'était pas effacée, elle n'attirait pourtant pas sur elle une attention immérité. Son sang-pur aurait pu l'envoyer à Serpentard comme nombre de ses ancêtres auparavant, mais sa loyauté et sa générosité avaient eu raison de son sort. Les reliquats pourtant d'une éducation assez stricte restaient ancrés sur ses traits, quand bien même elle était mariée à un homme dont le sang n'était pas noble mais écossais. La surprise d'Hestia étira un sourire sur les lèvres du septième année qui acquiesça. « Ce jour-là, mon oncle avait fait une plaisanterie douteuse qu'elle a mal-prit » lui dit-il, « elle a fait cette tête toute la journée et mon père essayait de la dérider un peu en faisant le pitre ». Ils en étaient venus à la conclusion qu'ils auraient dû repeindre leur portrait pour qu'il soit plus fidèle à la réalité. La jeune femme avait tout l'air de préférer l'aspect amusant d'Arthur Powell et son fils voulait bien le concevoir. Au fond, il était lui-même très détendu avec ses amis comme son père, mais était définitivement plus calme en public, comme sa mère. Après tout, n'était-ce pas ce que devaient être tous les enfants ? Un peu de leur mère, un peu de leur père mais jamais ou l'un ou l'autre ? Moran était devenu sociable avec le temps, il avait travaillé dessus. Enfant solitaire, jeune adolescent renfermé, il ne parlait pas à grand monde et se contentait de se chercher une place dans la société et plus particulièrement dans sa propre maison. Il rasait les murs et continuait de le faire pour s'éviter des problèmes. Comme sa mère l'avait fait en son temps. Mais sur l'alcool, Moran était définitivement un Écossais pur souche, contrairement à la pauvre Hestia qui ne savait pas sans doute, dans quoi elle s'était embarquée. Toutes les blagues douteuses des Sassenach sur les Écossais s'avéraient souvent tristement justes. Mais au moins, ils avaient un foie en béton armé ! La jeune femme d'ailleurs lui dit que tout le monde le voyait comme le plus gros buveur à Poudlard. Moran répondit par un rire joyeux de prime abord : « Figure toi que j'ai bu ma première gorgée à neuf ans ! Toutes les rumeurs que tu as pu entendre sur mes frasques d'alcooliques sont vraies ! ». Il s'amusa silencieusement de la voir remettre du jus de citrouille dans son verre de scotch, mais il ne fit aucun commentaire, bien qu'il en mourrait d'envie. Le ton de la conversation pourtant si guilleret à cause de l'alcool s'assombrit lorsque la jeune femme évoqua son père. Moran comprenait son envie d'en parler, parce que Moran était le type de garçon éponge qui écoutait tout ce qu'on lui disait. Il posa sa main sur celle de la jeune femme en acquiesçant d'un air grave : « J'ai voulu t'envoyer un hibou pour te demander des nouvelles, mais je me suis ravisé en me disant que ce serait maladroit et mal-avisé de ma part » l'informa-t-il sincèrement. Elle avait dû recevoir mille et un hibou et il ne voulait pas rajouter une lettre à sa pile. « Il va comment ? » lui demanda-t-il finalement. Moran aimait bien Henry Jones, il était gentil, et il avait gracieusement accepté de répondre au petit garçon qu'il fut un jour, tout curieux et lourd. Hestia était compréhensive, comme son père au fond, il savait qu'elle ne le lui en voulait pas et qu'elle comprendrait. Enfin, il l'espérait.
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| | | Hestia Jones COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 501 | AVATARS / CRÉDITS : Elizabeth Olsen - Bazzart | SANG : Mêlé
| Sujet: Re: "Réveillons nous dans les bois..." [Hestia & Moran] Ven 22 Déc 2017 - 16:20 | |
| Hestia arqua un sourcil lorsque Moran lui raconta l'histoire du tableau. "Quel genre de plaisanterie peut créer ce genre de réactions ?" demanda Hestia tout haut sans pour autant attendre de réponse. C'était d'ailleurs plus une réflexion personnelle qu'une réelle question. Le but d'une plaisanterie est de faire rire les gens, et même si certaines sont ratées, cela ne mène que très rarement à une réaction aussi négative ! Lorsque le père Jones faisait des jeux de mots idiots qui ne faisait rire personne, un silence suivait sa chute, mais rien de grave ou de très négatif. Comme quand Hestia lâchait une blague stupide au beau milieu d'un repas, dans la Grande Salle, et que toutes ses amies faisaient comme si elles n'avaient rien entendu afin de ne pas la vexer en lui disant que c'était nul... Dons, les réactions des gens n'appréciant pas ses blagues, elle connaissait ! C'était parfois dur d'être une blagueuse incomprise, donc Hestia comprenait un peu ce que le père de Moran pouvait ressentir. Moran lui raconta ensuite une part de son enfance à laquelle elle ne s'attendait pas : la première fois qu'il avait bu de l'alcool. "A neuf ans ?" répéta-t-elle bêtement. C'était très jeune ! "C'est comme ça que vous baptisez les enfants en Ecosse ? C'est original écoute !" dit-elle en riant. Quand avait-elle prit sa première gorgée d'alcool ? Bien plus tard, c'était sûr. "J'avais treize ans quand mon père a accepté que je prenne une gorgée de son vin blanc, et c'était la première fois que je buvais de l'alcool !". Hestia se souvenait particulièrement bien de cette journée : c'était le mariage de sa tante, Lidya, avec un non-mage français, Arnaud. La cérémonie avait été magnifique, et la fête qui s'en suivit avait duré jusqu'au bout de la nuit. Quoi qu'on en dise ou qu'on en pense, une chose était sûre : les moldus savaient bien faire la fête ! Sa tante était tellement belle et heureuse, ce jour-là... Hestia espérait connaître cette joie-là un jour, elle aussi. Hestia but une gorgée de son verre, et frissonna lorsque son ami posa sa main sur la sienne. Elle leva les yeux vers lui, tentant de retenir ses larmes. Non, elle n'allait pas craquer. Pas devant lui. Pas ce soir. Elle secoua la tête de droite à gauche lorsque celui-ci s'excusa de ne pas lui avoir envoyé de hibou. "Ne t'en fais pas, Moran, je comprends parfaitement." dit-elle en tentant de lui sourire, ce qui ne fonctionna pas vraiment, mais l'attention était là. Comment va-t-il ? C'était une bonne question. Comment résumer simplement l'état de son père ? "Eh bien... Les premiers jours ont été difficiles. Il souffrait terriblement, et surtout il était encore sous le choc. Il ne parlait pas, il ne bougeait pas, il ne mangeait pas... Depuis, ça va mieux, physiquement il a reprit des forces et tout est redevenu normal. C'est mentalement que ce n'est pas encore ça...Il a peur de repartir sur ses fouilles, il ne veut plus nous laisser seuls et il s'en veut de ne pas avoir pu me protéger, alors qu'il m'a prévenu qu'il fallait me cacher ! Mais cela ne suffit pas, pour lui... ". Hestia inspira un grand coup. Cela faisait du bien, de lâcher tout ça. Elle retint les larmes qui perlaient au coin de ses yeux et prit une grosse gorgée pour se donner du courage. "Je ne sais pas quoi faire. Pour être honnête, moi aussi j'ai peur maintenant. Ils sont de plus en plus nombreux...". Elle secoua la tête. "Mais ce n'est pas le moment de parler de la montée de ce foutu mage noir et de ses idiots de sbires !" s'exclama-t-elle en se levant. "Ce soir, nous portons un toast à la nouvelle année qui vient, et à l'Ecosse !" |
| | | Moran J. Powell COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 1424 | AVATARS / CRÉDITS : Jack O'Connell | bambieyestuff / madeyesaes | SANG : Sang-pur drainé de son scotch.
| Sujet: Re: "Réveillons nous dans les bois..." [Hestia & Moran] Ven 22 Déc 2017 - 23:15 | |
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Forcément. Hestia était une jeune fille enjouée qui n'était pas très au fait de la manière de vivre des sang-pur. Elle ne connaissait pas très bien la réserve que l'on enseignait souvent aux jeunes filles, la fierté qu'elles devaient arborer. En soit, cela ne le dérangeait pas de l'initier. C'était sa mère qui s'était chargée de son éducation, et il restait quelques marques. S'il avait tendance à s'affaler sur sa chaise de cours, il se tenait bien droit à table et mangeait correctement – beaucoup, certes, mais avec une certaine délicatesse dans ses gestes. De plus, Hestia ne l'avait jamais vu dans des dîners importants, où là, le jeune homme alcoolique qu'il était se tenait correctement et parlait avec un vocabulaire tout à fait soutenu et appréciable. Il devait d'ailleurs être bien rares les fois où elle l'avait entendu jurer, parce que cela n'arrivait presque jamais. En tout cas, pas en anglais. Moran jurait en gaélique de manière assez commune. Il avait tôt prit cette habitude pour que sa mère ne le reprenne pas. « Mon oncle a un humour particulier et ma mère une fierté que nul ne peut égaler » ricana-t-il avant d'ajouter : « Il y a des sujets par ailleurs, sur lesquels on ne plaisante pas, surtout chez les Sang-Pur ». Le respect d'une certaine étiquette était important, pour eux. Honora Powell ne supportait pas de voir son fils boire depuis qu'il avait atteint la majorité, comme ses alcooliques ancêtres le faisaient avant lui. Elle avait fait promettre à son époux de cacher toutes les planques d'alcool, mais c'était sans compter sur la curiosité malsaine de son fils qui avait très tôt, découvert la plupart d'entre elles. Hestia s'étonna elle-même de sa propension précoce à l'alcool et le jeune homme lui offrit un sourire : « En fait, mon oncle me gardait et comme il me gardait très bien, je lui échappais souvent. Je voyais souvent mon père s'approcher du mur du salon... » lui dit-il en liant le geste à la parole pour se lever et s'approcher du mur, « et un jour, j'ai décidé d'aller voir par moi-même ce qu'il y avait vraiment, près de ce mur ». Moran sortit sa baguette et marmonna un « Revelio ». Apparu alors que le mur une petite trappe à peine visible, qu'il ouvrit avec un air amusé. « Tadam ! Mon père n'avait pas jeté le sortilège pour que la trappe me soit cachée, du coup, j'ai pris la bouteille – une tout à fait similaire à celle-ci, d'ailleurs – et hop ! Cul sec ! » s'exclama-t-il en rangeant la bouteille. « Il ne la jamais su, bien entendu, sinon, cette planque n'en serait plus une ! » précisa le jeune homme en revenant vers le canapé. Une fois assit, il relança le sortilège pour que ce soit ni vu, ni connu. Mais Moran malheureusement savait mieux que personne qu'un verre d'alcool dans le contexte actuel était une exception. Les temps se faisaient plus sombres et l'on sentait que l'issue de ce qui allait probablement être une guerre, ne serait pas joyeuse pour tout le monde. La Poufsouffle en avait elle-même fait directement les frais. Il écouta silencieusement son amie secrète de Poudlard. Il comprenait ses peurs et à ses yeux, elles étaient tout à fait justifiées. L'attaque du Musée de l'année précédente avait faillit lui enlever son père. Elle avait enlevé la mère de Gardenia. Les temps n'étaient plus sûr pour personne. « Je pense que c'est un cycle » lui dit-il tout simplement. « Avant c'était Grindelwald, maintenant cet homme... On passera à travers cela, comme bien d'autres sorciers avant nous ». C'est sur une note plus joyeuse qu'elle décida de porter un toast et qui disait toast disait verre, verre que Moran avait abandonné sur la table, malheureusement. Il s'en saisit et le leva pour le faire tinter avec celui de la jeune femme. « A l'Ecosse ! » s'exclama-t-il, parce que Moran en bon descendant de highlanders, ne se lassera jamais de porter un toast à son glorieux pays. Il bu son verre et le reposa vide sur la table avant de mieux s'asseoir pour être plus à l'aise. « Cette année à été loooooongue ». Il n'attendait pas particulièrement de réponse, mais il était content d'arriver en 1976. Pour le pire peut-être, mais il l'espérait, pour le meilleur.
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| | | Hestia Jones COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 501 | AVATARS / CRÉDITS : Elizabeth Olsen - Bazzart | SANG : Mêlé
| Sujet: Re: "Réveillons nous dans les bois..." [Hestia & Moran] Sam 23 Déc 2017 - 15:54 | |
| Lorsque Hestia entendit qu'il y avait des sujets dont il ne fallait pas s'amuser chez les Sang-Purs, deux émotions surgirent. Tout d'abord, le sentiment de mise à l'écart. Non pas que ça l'ait déjà touché, mais la jeune Poufsouffle savait très bien que sa famille, notamment son père, avait été gentiment invité à ne plus venir aux réceptions des Sang-Purs depuis qu'il avait choisi de se marier avec une Sang-mêlée. Hestia et son frère Will avait toujours grandit dans le monde des moldus, tout en fréquentant des sorciers, les cousins et cousines, les oncles et tantes, les grands-parents, les amis des parents... Bref, elle connaissant bon nombres de sorciers, mais pas les sorciers. Après la réflexion de Moran, elle eut aussi soudain envie d'en savoir plus. Sans s'en rendre compte, il avait piqué sa curiosité. "Avec quels sujets ne rit-on pas, chez les Sang-Purs ?" demanda-t-elle, avide d'en apprendre plus sur ce monde dont elle ne connaissait rien. "Et d'ailleurs, maintenant que je peux te le demander puisque le sujet est sur la table... Comment c'est, d'être élevé en tant que Sang-Pur ?" interrogea-t-elle Moran. Cela l'amusait, cette situation. La situation était inversée : généralement, et cela c'était passé comme cela lors de leur rencontre, s'était le jeune Serpentard qui posait les questions, et Hestia qui y répondait. Moran aimait tout savoir, il aimait enquêter et fouiner, mais cette fois-ci, c'était au tour d'Hestia de jouer ce rôle de journaliste ! Hestia écouta Moran parler de son oncle, qui ne semblait vraiment pas doué pour garder des enfants, et fut surprise lorsqu'il révéla le sortilège cachant la trappe où se trouvaient les bouteilles d'alcool. Elle applaudit Moran avec douceur en disant "Bravo, Sherlock Powell ! Quel grand investigateur tu fais !". C'était intelligent, de cacher des choses comme cela. Hestia n'y avait jamais pensé, et mit cette idée dans le coin de son esprit. Elle ferait ça pour les affaires que son frère lui volait souvent, au moins elle serait sûr d'être tranquille. Lorsque le nom du Mage Noir Grindelwald fut prononcé, Hestia frissonna. Cet homme était une personne affreuse et rien que son nom mettait mal à l'aise. Mais tout ceci était en train de se reproduire, Moran avait raison. La boucle reprenait et tout se réalisait de nouveau. Les morts reprendraient, elles avaient déjà repris. Si c'était vraiment le cas, si tout devait recommencer encore, mais cette fois en Angleterre, alors Hestia avait raison de s’inquiéter. "Un cycle... Certains passeront au travers, c'est vrai. Mais pas tous." murmura Hestia. Elle but deux gorgées de son verre avant d'imiter son ami écossais et de se rasseoir. Elle sourit quand il décrit l'année qui allait se terminer comme terriblement longue, vu comme il insista sur ce mot. "Longue ? Et pourquoi donc ? Que s'est-il passé cette année dans ta vie pour que tu sois aussi content d'en changer ?" demanda Hestia, cherchant les confidences de son ami. Après tout, ils avaient si peu la chance de se voir, que tout ce qui se passait dans leur vie était un vrai mystère pour l'autre. Des amis devraient pouvoir partager leurs secrets, leurs joies, leurs peines et tout ce qu'il voulait ! Et là, c'était leur chance de faire enfin comme de vrais amis : discuter simplement, alors autant la saisir.
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| | | Moran J. Powell COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 1424 | AVATARS / CRÉDITS : Jack O'Connell | bambieyestuff / madeyesaes | SANG : Sang-pur drainé de son scotch.
| Sujet: Re: "Réveillons nous dans les bois..." [Hestia & Moran] Sam 23 Déc 2017 - 21:02 | |
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Moran ne s'étonnait plus des frasques et des idées étranges que propageaient les sang-purs. Après tout, il en était un, moins noble que les autres, mais figurait quand même malgré tout sur les arbres généalogiques de certaines grandes familles du registre des Nott. Il avait beaucoup de cousins à Poudlard, qu'il le veuille ou non, mais qu'il ne connaissait majoritairement que de vue. Ceux portant le nom des Abbot en réalité étaient ceux desquels il était le plus proche. La question d'Hestia, pertinente, relevait son ignorance en la matière. Il oubliait souvent que la plupart des élèves ne connaissaient pas du tout leur communauté et ne la comprenaient pas. S'il était ouvert, il savait pourquoi les autres ne l'étaient pas. Un sourire passa sur le visage de Powell qui mit ses mains dans son dos pour lui répondre : « Eh bien, tu dois savoir que les sang-purs sont tous cousins, à différents degrés et qu'ils se marient souvent entre eux. Les plaisanteries sur la consanguinité sont très très mal reçues » lui répondit-il tout d'abord, « et globalement, les plaisanteries sur leur famille. La famille, le nom et la réputation sont importants et ce ne sont pas des sujets sur lesquels on se permet de plaisanter ». Hestia rebondit en lui demandant ce que cela faisait d'être éduqué comme un sang-pur. Difficile de lui répondre, puisqu'il n'avait connu que cela. « Je ne peux parler qu'en mon nom, et je n'ai pas reçu l'éducation la plus difficile. Je dirais que c'est très strict. On enseigne des règles très précises que l'on doit appliquer dans divers dîners, la façon de se tenir, la politesse, le respect, la manière de tourner ses phrases selon notre interlocuteur. On essaie de nous rendre adaptable. Ma mère n'a jamais été violente, mais je sais que c'est une exception, la plupart des enfants de familles figurant sur le registre des Nott n'ont pas une éducation très agréable » conclut-il simplement. C'était normal pour lui, mais il comprendrait qu'Hestia soit un peu étonnée, voire même choquée. La plupart des élèves se contentaient de cracher sur les racistes sang-pur sans savoir ce qui se passait derrière. On ne naissait pas bête ou intolérant. On le devenait. Certains d'ailleurs, le devenaient après de grosses corrections. Mais ça, c'était l'envers du décor dont on ne parlait pas. Tout comme, chez les Powell, on ne parlait pas d'alcool. Alcool dont la planque avait été découverte il y a une dizaine d'années par le rejeton d'Arthur et Honora. Hestia le félicita lorsqu'il lui montra la trappe et la bouteille, mais il ne comprit pas du tout sa référence : « C'est qui, Sherlock ? » lui demanda-t-il, se sentant un peu bête pour le coup. Il n'aimait pas trop la littérature sorcière, mais il était prêt à parier sa plus belle batte que cette référence n'était pas sorcière. Et comme pour ne pas aider, il n'allait pas en cours d'étude des moldus. Il n'était pas assez fou pour y mettre un pied avec le blason qu'il arborait. Les Serpentards étaient les plus violents, et ceux qui risquaient le plus de rejoindre le nouveau mage noir qui sortait de l'ombre. Moran était persuadé qu'Evan Rosier faisait partis de ceux-là. Il y avait chez son camarade de dortoir une espèce d'aura inquiétante qu'il n'avait jamais pu expliquer. Il acquiesça aux paroles de son amie mais ne rajouta rien. Inutile de lui faire penser à de si mauvaises choses ! Grindelwald était loin, ce mage noir n'était peut-être qu'un cancre, que personne. Peut-être. A la question de savoir ce qui s'était passé dans sa vie pour que l'année lui paraisse si longue, le jeune homme souri. Oh, il n'était passé bien des choses. Il soupira en se demandant s'il pouvait s'autoriser des confidences avec Hestia Jones. Moran lui faisait confiance, là n'était pas la question. Le tout était de savoir s'il était prêt à en parler. « Ce fut une année chargée » commença-t-il guère sûr de savoir où il mettait les pieds, « je suis des cours de métamorphose avancée, avec ma marraine » l'informa-t-il sans lui dire qu'il était bien proche maintenant de devenir un animagus, « je me suis disputé avec Gardenia en début d'année et on a mit un moment à se reparler... » continua-t-il, toujours plus incertain, « et je suis en couple ».
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| | | Hestia Jones COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 501 | AVATARS / CRÉDITS : Elizabeth Olsen - Bazzart | SANG : Mêlé
| Sujet: Re: "Réveillons nous dans les bois..." [Hestia & Moran] Mar 26 Déc 2017 - 11:42 | |
| Hestia écouta attentivement Moran lui parler des Sang-purs. Ce monde l'avait toujours intriguée, voire fascinée. Non pas qu'elle était envieuse de le fréquenter, mais il y avait une part de mystère autour de ce monde et cela lui donnait envie d'en savoir plus, et Moran n'était pas langue de bois ! Les histoires de cousins qui se marient entre eux firent sourire la jeune Poufsouffle. Cela pouvait expliquer bien des choses... Amycus Carrow, enfin son cerveau digne d'un petit pois, devait surement être le résultat, désastreux soit-dit en passant, de ce mélange de sangs plus ou moins identiques. Lorsque vint la question de l'éducation, Hestia resta interdite face aux paroles de son ami. Comment peut-on être violent avec son enfant ? C'était une chose que la jeune fille ne pouvait ni comprendre ni imaginer. "Oh..." murmura-t-elle, choquée de ce qu'elle venait d'entendre. "Heureusement qu'il n'en est rien de ton côté... Je ne pensais pas que c'était comme ça, chez les Sang-purs...". Hestia imaginait plutôt des enfants pourris gâtés, des parents autoritaires, bien-sûr, mais pas à ce point. C'était étrange de penser que toutes ses personnes venant de grandes familles étaient, pour la plupart, des enfants battus... Lorsqu'Hestia félicita son ami, celui-ci la regarda avec des yeux ronds d'incompréhension et lui demanda qui était Sherlock. La jeune femme se tapa le front avec sa main. Quelle idiote, c'était évident qu'il ne pouvait pas connaître cette série littéraire moldue ! "Oh oui, pardon... C'est un détective privé dans une série de livre, très doué ! C'est très connu, chez les moldus. C'est bien écrit et très intéressant !" expliqua-t-elle. Elle l'écouta parler de son année. Elle fut impressionnée d'entendre qu'il prenait des cours de métamorphoses en plus des cours à Poudlard. C'est que le jeune homme était travailleur et motivé à réaliser ses objectifs. "Des cours de métamorphoses ? C'est super ça ! Déjà que tu débrouillais très bien , tu veux dépasser le professeur ou quoi ?" s'exclama-t-elle en riant. Elle n'imaginait pas à quel point elle avait raison... Pour Gardenia, elle al'avait remarqué, dans les couloirs de Poudlard. Après tout, ils étaient meilleurs amis, et ils s'évitaient soigneusement pendant quelques temps ! Hestia hocha la tête en prenant une gorgée de son verre. L'alcool commençait à faire effet, et la tête de la jeune fille commençait à s'embrumer un peu, mais elle n'arrêtait pas de boire pour autant. "En couple ?" s’écria-t-elle. "Mais quel cachottier tu fais ! Depuis quand ? Et qui est la grande et belle chanceuse ?". Elle était curieuse et était impatiente de tout savoir. Les histoires d'amour, elle les vivait un peu par procuration grâce à ses amis : Maya et Alexandre, Bertha et Peter, Moran et..? Qui ? Qui avait pu prendre le cœur du gentil Moran Powell ? Hestia aurait donné cher, quelques années en arrière, pour être celle qui ferait battre le cœur du Serpentard, mais elle ne lui avait jamais dit, de peur d'être rejetée, mais surtout de perdre son amitié qui était plus que précieuse pour elle Malheureusement pour elle, l'alcool délierait surement sa langue... |
| | | Moran J. Powell COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 1424 | AVATARS / CRÉDITS : Jack O'Connell | bambieyestuff / madeyesaes | SANG : Sang-pur drainé de son scotch.
| Sujet: Re: "Réveillons nous dans les bois..." [Hestia & Moran] Mar 26 Déc 2017 - 20:10 | |
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Moran savait, avant même de le voir, l'effet que ses paroles auraient sur les traits de la jolie Hestia Jones. Les gens, et plus particulièrement les gens qui n'avaient jamais évolués dans leur milieux, pensaient injustement que les sang-purs traditionalistes n'avaient pas de cœur, parce que leur vision politique gâchait tout le reste. Ils pensaient que parce qu'ils étaient stupides, ou étaient racistes, ils l'étaient pour rien. C'était bien faux et Hestia réalisait peut-être en ce moment même que tout ce en quoi elle croyait n'était pas si fort que cela. Le jeune homme ne disait pas qu'il fallait tout pardonner, tout ignorer. Il pensait simplement qu'il ne fallait pas caricaturer. « Je sais que tu n'en savais rien » lui dit-il tout d'abord, « les gens ne voient que la réputation et l'argent. L'enfance dans une des vingt-huit familles est souvent l'équivalent d'une triste prison dorée. Et c'est sans parler des mariages arrangés ». Il se sentait particulièrement concerné. L’Écossais savait qu'il aimait Daisy Blackstone. Mais que pouvait-il faire face à un homme à la réputation irréprochable et qui, de toute manière, était l'ami de son père ? Déjà engagée, le destin de la jeune femme était scellé sans qu'il ne veuille réellement l'accepter. Il ne l'acceptait tellement pas qu'il se permettait de sortir avec elle au nez et à la barbe d'Edgar Blackstone. Comme pour passer à autre chose, il finit son verre avant de s'en resservir un autre. Il espérait que l'enivrant alcool allait le faire passer à autre chose. Malheureusement, cela risquait plus de lui délier la langue que de lui faire oublier ce qu'il essayait désespérément d'ignorer. Moran sentait dangereusement l'échéance de la fin d'année se rapprocher. Daisy allait se marier. Que sera-t-il alors ? L'amant que l'on rejoint par une nuit orageuse après une dispute où chacun fait bande à part ? Le jeune homme avait l'impression sans l'accepter, qu'il devenait adulte et que les histoires de cœur n'étaient plus aussi simples que celles des autres collégiens. Peut-être qu'il enviait un peu leurs innocentes situations. Un peu à l'ouest, il poursuivait pourtant la conversation avec Hestia, dont les références moldues lui échappait totalement. « Je vois » répondit-il simplement, toujours pensif. Il espérait que l'année qui arrivait serait meilleure mais au final, son approche ne faisait que semer des doutes supplémentaires dans la tête du jeune homme. Mais il ne doutait pas être prêt à tout pour permettre à sa chère et tendre de n'avoir aucune conséquence vis-à-vis de son père. Il préférait encore être malheureux loin d'elle plutôt que de la voir souffrir à cause de lui. Parler de la métamorphose aurait dû l'aider à se sentir mieux, et il sourit néanmoins à Hestia qui lui demanda s'il voulait surpasser le professeur McGonnagall. L'esprit légèrement embrumé par l'alcool, il lui répondit : « Il y a des champs que l'on ne peut étudier en cours... Et c'est ce sur quoi je me concentre désormais ». Il avait dit à suffisamment de monde qu'il voulait être un Animagus. Daisy, bien entendu, était au courant, comme elle était au courant de toute sa vie, Luzia aussi, l'avait surprise. Et Maya l'avait deviné, à son grand désarroi. Mais Daisy personne, absolument personne ne savait. Moran ne savait pas pourquoi il déliait sa langue. Lui qui clamait tant que les secrets étaient bien cachés, il démentait furieusement ses propres affirmations. Sans doute que les deux ou trois verres de scotch faisaient leur effet. Hestia semblait très étonnée. « Tu es la seule au courant, et cela doit rester entre nous » lui dit-il tout d'abord en s'autorisant un léger sourire. Même Gardenia ne savait rien. « Daisy Blackstone, elle est dans ma maison et de mon année » lui expliqua-t-il parce qu'elle ne pourrait peut-être pas replacer son visage. « Elle était dans l'équipe de Quidditch, l'an dernier ». Et elle n'avait pas pu jouer le premier match de l'année, au grand désespoir de son petit ami de Capitaine. « Et ça doit faire depuis... Février ? Je crois ? » lui dit-il comme si elle allait pouvoir répondre à sa place. Daisy et Moran avaient bien fait attention à ce que personne n'ai de soupçons. Si Evan se doutait que le jeune homme avait des vues sur elle, il n'irait pas s'imaginer qu'elle sympathiserait avec un traître, un sous-Serpentard. « Voilà, tu sais tout » conclut-il pour faire passer son malaise tandis qu'il se replongeait dans son verre, beaucoup trop plein pour que ce soit celui d'un noble écossais. Moran ne sera jamais avec elle. Cette évidence lui paraissait beaucoup trop claire pour qu'il ne l'accepte sans lutter. Il avait la triste impression d'être un héro d'une romance banale. Il s'en voulait presque de s'être mit dans cette situation. Mais ça, il n'en parlera pas à Hestia. A moins qu'elle ne lui pose des questions, bien entendu.
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