La chasse est ouverte! [Bella]

COTÉ DU BIEN

Freya avait beau être une femme pleine de douceur et de bonnes intentions, elle devait parfois se salir les mains. jamais rien de bien grave. Mais certains pourraient trouver cela un peu limite venant d’une personne respectable. Ce qu’elle semblait pourtant être. Alors si il lui arrivait de sacrifier une chèvre, de manipuler du sang régulièrement et d’utiliser des herbes étonnantes, elle faisait tout cela dans un but qui lui semblait louable et pour lequel beaucoup de personnes étaient contente qu’elle prenne la peine de faire tout cela.

Ce jour-là, une fois de plus, elle serait sans doute regardée de travers si on devait la voir. Freya se baladait tranquillement, sans la moindre inquiétude ou précaution, en pleine allée de embrumes. Peu lui importait la mauvaise réputation de l’endroit, elle y faisait son petit chemin. Tranquillement, elle avançait vers cette boutique qu’elle commençait à connaitre. On y trouvait des plantes très particulières dont elle se servait. Le ministère anglais avait limité leur commercialisation. Elle était donc obligée de contourner un peu les règles pour s’en procurer. Mais elle était plus que prête à le faire. Entrant sereine dans la boutique en saluant chaleureusement le tenancier des lieux. Lui tendant la liste qu’elle avait fait, elle s’était accoudé au comptoir en attendant qu’il prépare sa commande. Elle laissa donc vagabonder son regard dans la sombre petite boutique, faisant attention à tout ce qui se trouvait sur les étagères. Il y avait vraiment des choses étranges…

Bellatrix occupait son temps de manières bien différentes. Parfois, elle sortait. Elle ne flânait pas vraiment, à dire vrai elle nourrissait plus son dédain envers les misérables traîtres et les abominations de la nature lorsqu’elle les croisait. Elle nourrissait sa propre haine de manière tout à fait consciente, à l’affût d’une vibration sur son bras qui signifierait que son maître l’appelle. Malheureusement, pour l’instant, elle ne sentait rien. La marque des Ténèbres était vivante sur sa peau, mais rien ne l’appelait près de lui. Parfois, elle ennuyait Rodolphus, son jeu préféré bien qu’il commençait à décliner. L’aînée Black commençait à s’ennuyer de lui, de ses réactions de son indifférence. Cela la froissait et finalement, elle commençait plutôt à éviter celui qui partageait sa couche. C’était comme si elle se lassait de son époux, et se trouvait désolée de l’agacer autant. Bien étrange sentiment ! Parfois encore, elle s’acharnait sur l’elfe de leur maison, elle se moquait de ses courbettes gauches, riait de ses mains brûlées, s’enivrait de le voir se blesser ou de le blesser. Bellatrix en soit, occupait son temps comme elle pouvait. Ce jour-là, elle avait trouvé une nouvelle activité, qui en plus serait utile pour leur communauté - les mangemorts se corrigea-t-elle mentalement. Elle avait entendu dire par Rodolphus qui le savait de Rabastan qui lui-même le savait de MacNair que des choses se murmuraient à propos d’une professeur de Poudlard dont la magie serait presque blasphématoire.

Pour avoir de nombreuses fois fait l’objet de ce genre de remarques, la mangemorte était particulièrement sceptique quand à cela. C’est ainsi qu’elle décida de vérifier par elle-même. Là, cachée dans sa cape dans un recoin de l’allée des embrumes, elle observait une femme brune dont la couleur des yeux lui était inconnue, marcher pour chercher une boutique particulière. La main posée sur son porte baguette, prête à dégainer celle-ci pour s’occuper d’elle, elle la suivait des yeux. Bellatrix s’était tout naturellement dit que si elle pouvait fournir des informations intéressantes sur cette femme, son Lord lui donnerait des missions un peu plus importantes. Non pas qu’elle n’en avait pas, bien entendu, elle avait l’impression qu’il avait un résidu d’affection pour elle - elle rêvait - et elle voulait le rendre fier, du plus profond de son cœur. Jamais elle n’avait ressentie ce besoin viscéral envers Rodolphus et elle doutait de le ressentir un jour. Elle ne revînt à elle qu’en entendant la clochette de la boutique dans laquelle elle venait de disparaître. Bellatrix entra à sa suite de sa démarche de bonhomme avant que la porte ne se referme, et fit tomber sa capuche de sa tête. « Voilà des choses bien étranges, dans ce magasin » fit-elle remarquer en s’approchant pour se saisir d’un pot qui contenait des champignons vénéneux séchés au sang de salamandre, « et cela ne concerne pas que les produits entreposés… ».

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Ses méthodes ne plaisaient pas toujours d’accord. Dans sa façon de pratiquer la magie cela se continuait. Si les plantes qu’elle venait chercher ici aujourd’hui étaient contrôlées, ce n’était pas pour rien. Mais chez elle, c’était la meilleure façon de procéder. Il fallait savoir être efficace. Et puis, c’était ainsi qu’elle avait appris. Chez elle, les plantes étaient cultivée directement à la maison. Mais au château, difficile de se faire son potager avec de telles herbes. Même elle savait que cela serait sans doute une mauvaise idée. Alors elle prenait le temps de venir les chercher ici. Et pourtant, certains pourraient considérer qu’il s’agit de magie noire. Il était assez compliqué de voir pour Freya la limite entre la magie classique et ce qu’on lui disait être de la magie noire. Tout ce qu’on lui avait appris en Norvège, c’était sa forme de magie la plus naturelle. C’était comme cela qu’on la pratiquait depuis des siècles. Enfin, comme cela que certains moldus la pratiquaient. Et c’était peut-être ça aussi le problème. Les moldus avaient leurs méthodes, qui n’étaient évidemment pas réglementées. Freya était donc entre les deux… Et elle piochait allègrement dans les deux d’ailleurs!

Elle avait donc confié la liste de ses achats au tenancier de la boutique et attendait patiemment d’être servie, laissant son regard vagabonder. Peu de temps après elle, une jeune femme était entrée dans la boutique. Freyala salua d’un signe de tête avant de repartir dans ses pensée.

- Voilà des choses bien étranges, dans ce magasin

Certes. C’était la raison pour laquelle elle venait ici en même temps. Elle avait d’ailleurs repéré les champignons que la jeune femme tenait entre les mains mais pas pour aujourd’hui.

-et cela ne concerne pas que les produits entreposés…

Ah… Bien… Il était possible qu’elle ne colle pas toujours avec la clientèle du lieu. Ce n’était pas cette jeune inconnue qui irait contre visiblement. Avec sa belle robe et cette cape qu’elle avait laisser tomber de sa tête. Elle n’étaient visiblement pas du même monde. Elle ne se laissait pas pour autant démonter.

-L’étrange à parfois un certain attrait. Tout dépend de notre ouverture.

Un léger sourire aux lèvres elle entendait bien éviter de répondre à ses provocations. Ou en tout cas pas directement. Parce que si Freya avait bien compris la petite pique, là elle venait un peu de répondre quand même… Un chouille… Et en même temps elle n’était pas du genre à se laisser faire totalement.

-Et puis ces produits sont bien moins étranges une fois qu’on sait s’en servir. J’imagine que c’est une question d’habitude… comme pour le reste.

Son accent norvégien et sa bonne humeur ne quittaient pas ses mots, de même que son sourire. Peut-être que cela calmerait un peu son interlocutrice.

Bellatrix avait la passion farouche des Black, qui faisait d’elle un bien dangereux personnage. Car si la passion pouvait être le plus agréable sentiment en manitère amoureuse, il pouvait être diablement dangereux dès lors qu’on le sortait de là. Sa passion malsaine pour le groupuscule dans lequel elle évoluait, la rendait par le fait malfaisante, et nuisible. Elle était nuisible à la société, à sa famille, à son époux et son beau-frère, à ses sœurs et plus particulièrement à la traîtresse de la famille. C’était à cause de gens comme elle, se disait-elle, que ce genre d’accidents arrivaient. La professeure de Poudlard à la magie prétendument profane, pervertissait les esprits de tous. Heureusement qu’Andromeda n’était que folle sur le plan social. L’aînée Black aurait bien mal vécue qu’elle s’adonne en plus à ce type de magie vulgaire. C’était d’ailleurs pour cette magie vulgaire qu’elle était là, dans la boutique, à espionner cette femme. Sinon, elle serait ailleurs pour occuper son temps, et elle s’amuserait sans doute un peu plus.
Car si la Lestrange adorait la provocation par les mots, elle aimait plus particulièrement se servir de sa baguette, comme une véritable sorcière. Ce qu’elle était, de toute évidence. De l’attrait disait-elle ? Cela arracha un ricanement vulgaire à la mangemorte qui fit voler ses boucles brunes en s’intéressant à un autre flacon. Une vraie pimbêche. Cette professeure désirait la diplomatie. Il était bien dommage qu’elle ne soit pas aussi désireuse de discuter ainsi. Bellatrix sentait ses doigts fourmiller tandis qu’elle changeait d’objets pour les observer avec attention. Lequel pourrait s’utiliser contre cette femme ? se demandait-elle tout naturellement. « L’ouverture » commença Bellatrix en reposant un flacon de cervelle de paresseux, « est un mot que beaucoup beaucoup de gens ont à la bouche ». Elle fit une pause pour se retourner en s’adossant contre l’armoire pleine de poussière qu’il y avait non loin d’elle : « A ne pas confondre avec stupidité, bien entendu ».

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Freya savait avoir un certain contrôle d’elle-même et faisait souvent preuve de diplomatie. oui, surprenant de sa part pour certains. Mais elle savait quand une situation était sans issue. Et pour le coup, il semblerait que la jeune sorcière qui était entrée avec elle dans cette boutique n’ait envie de la provoquer. C’est donc sans se départir de son sourire et de son calme que Freya lui répondait. Elle n’avait pas même pris la peine de se séparer du comptoir où elle s’appuyait. La jeune femme ne tenait pas en place, touchait à tout, riait, s’esclaffait même parfois. Quelle jeune femme étrange… Oui, et c’était bien Freya qui le pensait!

-L’ouverture est un mot que beaucoup beaucoup de gens ont à la bouche

Une phrase bien amer dans une si jeune bouche. Au moins le décor était planté. Elle n’était certainement pas amicale. Et là où Freya se contenterait facilement d’un échange verbal courtois, la miss semblait bien plus agressive. Ce n’était pas comme si Freya n’était pas habituée. Elle avait toujours été à mi chemin entre sorciers et moldus. Les moldus trouvaient ses rite païens dangereux, la traitaient de sorcière, de folle. Le monde sorcier pas beaucoup plus clément la trouvait impure et indigne de cette magie. Alors au final, une certaine agressivité à son égard était courante. Elle ne s’en formalisait plus tellement.

-C’est sans doute qu’il ne faut pas perdre la notion de vue…

Elle ne devrait sans doute pas rentrer dans ce jeu. Mais c’était tout de même trop tentant. Sans perdre sa courtoisie, Freya répondait encore.

-A ne pas confondre avec stupidité, bien entendu

Freya baisse brièvement la tête dans un sourire amusé. Elle revient ensuite rapidement vers sa jeune interlocutrice. C’était assez tentant… Le ferait-elle? Oui sans doute…

-De la même façon faites attention de ne pas confondre. Votre assurance pourrait cacher une grande naïveté. Votre jeunesse doit avoir son rôle dans l’affaire.

Son accent toujours bien présent tout comme son sourire, elle n’a pas pu s’en empêcher. Et en même temps, est-ce qu’elle avait réellement tord?

Bellatrix faisait preuve d'une patience tout à fait surprenante dans cette boutique. Son gérant n'était toujours pas revenu avec les ingrédients de la liste, et il fallait dire qu'il avait fuit bien vite en reconnaissant son visage. Dans l'Allée des Embrumes, il n'était pas rare que les gens soient au courant des petites affaires de Monsieur et Madame. Tout se savait, et tous supportaient, ou presque ce que promettait le seigneur des Ténèbres. Cette annexe du Chemin de Traverse était presque réservée à ceux dont les idées noires avaient déjà pollués le cœur. Il n'avait pas fallu à la Lestrange de se rendre dans l'Allée des Embrumes pour voir son cœur s'envelopper d'une couleur de suie. Ne pas perdre la notion de vue, disait l'intruse. Le visage indélicat de la jeune femme s'empreint d'un sourire mauvais. "Sans doute..." laissa-t-elle sa phrase traîner sans guère la continuer. L'hypocrisie était une espèce de langue de bois que l'ancienne Black parlait bien mal. Elle était plus accoutumée aux langages violents que lui permettait sa baguette.
Mais la Professeure se permit de lui faire comme une leçon de morale et les traits de l'héritière se durcirent violemment. Pensait-elle que parce qu'elle était jeune, elle pouvait la sous-estimer ? Pensait-elle qu'elle n'était pas dangereuse ? Elle dû se faire violence pour ne pas se saisir de sa baguette pour lui coudre la bouche avec sauvagerie. "Nulle naïveté dans mes paroles, ma chère" minauda Bellatrix en se rapprochant d'elle, "elles sont bien pensées". Bien mieux pensées que les vôtres voulut-elle ajouter avec hargne. "Mais qu'est-ce qui vous amène donc dans ce magasin ?".

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N’importe qui pourrait se rendre compte que Freya n’était pas tellement à sa place dans cet endroit. A vrai dire, elle y était assez peu souvent. Elle faisait un bon stock et ne revenait pas pendant un bon moment. On y croisait de drôle d’individus pas toujours amicaux. Elle ne se laissait pas démonter pour autant. Ce n’était pas son genre à vrai dire. Elle était plutôt calme et pacifiste. Mais cette jeune femme qui lui faisait face. C’était sans doute une autre histoire. Jusqu’à maintenant elles se contentaient de se sourire cordialement en échangeant de petites piques. Cela durerait combien de temps encore? Et cet homme qui ne revenait pas… Freya avait demandé beaucoup de choses mais tout de même. Est-ce que cela justifiait tout ce temps? Difficile cependant de réellement évaluer.

-Sans doute..

Il y avait quelque chose de dérangeant chez cette femme. Quelque chose de malsain. Pas besoin de seconde vue pour le comprendre. Freya continuait pourtant. Enfin… sans doute un peu trop. Elle avait tenté de couper court à la conversation avec un argument un peu plus violent. Cela avait eut l’effet inverse. Le visage dur de son interlocutrice lui fit rapidement comprendre.

-Nulle naïveté dans mes paroles, ma chère, elles sont bien pensées

La jeune femme s’était approché d’elle en disant ce paroles, laissant planer une aura assez étrange autour d’elle. Toutes les alertes possibles que Freya pouvait posséder de ses maigres donc étaient en éveil. Il était probable qu’avec une concentration même moindre et un contact même bref avec la jeune brune, Freya aurait sans doute vu des choses qu’il valait mieux qu’elle ne voit jamais. Toujours droite bien qu’ayant un peu laissé tomber le sourire, elle tenait bon pour le moment face à ce qui était clairement une menace.

-Mais qu'est-ce qui vous amène donc dans ce magasin ?

Si en temps normal elle l’aurait sans doute fait, il devenait clair que parler de Blot, Seidr et autres Beltane ici serait assez mal vu… Freya se retint donc bien de le faire pour donner une réponse bien plus commune.

-Sans doute comme vous. Je magasine, je refais mes stocks. Est-ce vraiment surprenant?

Bellatrix avait l'habitude des taupes qui se cachaient pour ne pas avouer leurs méfaits. Elle avait l'habitude de ces êtres rampants qui réclamaient la paix et qui imploraient le pardon. Sa réaction était toujours la même, violente, humiliante. Qu'ils soient adultes ou enfants, qu'ils soient moldus ou sorciers, ceux qui n'adhéraient pas à leur magie ou à leurs traditions méritaient de subir le fléau. Son absolutisme touchait tout le monde sans distinction car Bellatrix était une femme intolérante, dont l'âme noire pas encore tout à fait mâture, contrôlait tous les gestes et toutes les pensées. La gentillesse gratuite ne pouvait pas exister se répétait-elle comme une maxime à garder en tête. C'était ainsi qu'elle avait été élevée, et si Andromeda faisait tâche dans sa fratrie, Narcissa maîtrisait à la perfection les piques discrètes et les injures silencieuses. L'aînée savait lire dans les yeux de la cadette depuis longtemps maintenant. Ce n'était pas elle le problème, mais davantage l'autre sœur, l'humiliante, et abominable créature, qui lui ressemblait tant physiquement et avec qui parfois, on la confondait. Elle avait envie de mettre à mort tous ceux qui la dénommaient par le prénom ou le patronyme de sa jeune sœur, qui avait abandonné le nom des Black pour prendre celui du roturier Tonks. Cette femme, si elle ne ressemblait pas physiquement à sa sœur, était finalement comme elle. Une pécheresse ."J'entends parler de vos activités" lui répondit l'air désapprobateur de la jeune femme qui faisait claquer sa langue dans sa bouche comme un métronome parfait, "le gérant ne va pas revenir de sitôt". C'étaient l'assurance de la jeunesse et la langue de vipère de la mangemorte qui parlaient, pas l'optimisme ridicule de quelque étrangère aux mœurs ignobles.

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Freya savait quand il fallait laisser tomber. Cet endroit, cumulé avec cette femme, ajouté à cette expression faciale des plus explicites. C’est bon, elle l’avait. Pour autant elle ne pouvait pas se permettre de faire autrement que de garder la tête haute face à cette attitude pourtant inquiétante. cela serait lui donner bien trop de crédit et quelque part la laisser gagner totalement. Cette jeune femme sans doute issue d’une très bonne famille devait avoir comme tant d’autres quelques idées bien ancrées qui faisaient d’eux des gens moins que tolérants. Elle ne serait pas la première que rencontrerait Freya, et sans doute pas la dernière non plus, c’était certain.

- J'entends parler de vos activités

Clair et explicite dans le genre. Par prudence, Freya glissa doucement sa main vers sa baguette. On ne sait jamais. Bien qu’il serait sans doute assez peu prudent pour cette femme de lancer une attaque dans un magasin, en pleine journée, et visiblement seule. Oui, Freya avait vérifié par un rapide coup d’oeil aux alentour. Mais au moins elle savait de quoi il s’agissait. Restant pourtant assez calme, la dominant malgré elle de 10 bons centimètres, la belle attendait d’en savoir plus sur les intentions de sa jeune interlocutrice.

-le gérant ne va pas revenir de sitôt

Cette façon de claquer la langue, c’était d’un impertinence… Mais les choses étaient claires comme cela. Avant que les choses ne dérapent réellement, Freya prit donc la décision cette fois de réellement lâcher l’affaire. Elle n’avait aucune envie de rentrer un peu plus dans ce conflit qui se terminerait sans doute mal pour quelqu’un. Alors soupirant légèrement dans un sourire à moitié réel et à moitié un peu nerveux, elle se détacha de ce comptoir qui lui avait offert un bon support durant cette histoire.

-Bien.. j’imagine que mes emplettes devront attendre dans ce cas.

Contournant tout de même prudemment la jeune femme, Freya finit par arriver à la porte.

-Je vous souhaite tout de même une bonne journée Miss… En espérant ne pas vous revoir trop vite.

L'atmosphère venait de changer. Bellatrix l'avait senti, son interlocutrice aussi, et le gérant du magasin sans doute également puisqu'il restait cloîtré dans le fond de sa boutique en attendant que la conversation finisse. Le changement, c'était elle qui l'avait provoqué et elle en était bien consciente. Ajoutez à cela un peu de fierté devant le sourire crispé de la femme qui lui faisait face. Car elle était bel et bien crispée pour la plus grande joie de la mangemorte, qui ne releva cependant pas. Cette conversation à double langage excitait la curiosité de la Lestrange qui avait envie de l'enlever pour l'enfermer dans une cave et savoir ce qu'elle avait dans le ventre. Mais elle saurait se montrer patiente. Elle ne répondit rien aux diverses phrases de la professeure et se contenta d'un hochement de tête hypocrite assorti d'un sourire totalement ironique en sa direction lorsqu'elle lui confia ne pas espérer la revoir trop vite. Une fois qu'elle fut dehors, elle lança : "Vous pouvez sortir Monsieur Forth, et merci pour les plantes" dit-elle en mettant dans sa poche le pot de champignons vénéneux séchés au sang de salamandre qu'elle examinait plus tôt.

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