| Sujet: Re: Psychomagie et conseils d'orientation | SUJET CLÔT Lun 18 Juin 2018 - 15:19 | |
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Bien sûr, ta remarque était aussi futile qu’infantile. Ce n’était là que l’expression de l’idéalisme adolescent d’un garçon qui, trop critique sur le moindre de ses faits et gestes, avait l’impression que le monde était contre lui et que l’erreur était à chaque coin de rue, menaçant de lui tomber dessus à chaque instant. Tel était le lot des angoissés et des méticuleux. Et à ton grand dam, tu faisais aussi bien partie des uns comme des autres. Peut-être faudrait-il qu’un jour, tu te rendes à nouveau dans le cabinet de Madame Croupton non pas pour prendre place face à son bureau de sorte à ce qu’elle t’illumine le sombre chemin de l’avenir mais bien pour t’installer dans son divan afin qu’elle exorcise ces peurs maladives qui t’empoissonnaient la vie chaque jour un peu plus sans que tu ne parviennes à t’en défaire. La réponse de la psychomage te fit légèrement tiquer. Tu le savais tout cela. Les vertus de l’erreur, le gain d’expérience, blablabla. Peut-être avait-elle raison et tu souhaitais réellement qu’elle l’ait. Pourtant, il était difficile de voir les bienfaits de nos erreurs lorsque l’on était accablé constamment par celles-ci. Le problème était que ce que tu considérais être des erreurs sans que vraiment ce le soit te pourrissait la vie. Tu n’étais pas heureux, du moins pas autant que tu l’aurais voulu et cela était le fait de ton obsession de toujours bien faire sans pourtant être capable de te contenter de ce que tu étais capable, effectivement, de faire. Tout sonnait à tes oreilles comme une erreur et cela t’importait bien peu de pouvoir en tirer une quelconque expérience par la suite si tu n’étais pas heureux sur le moment. « Car après tout, si nous étions des êtres parfaits sans besoin d'expérience, la vie vaudrait-elle la peine d'être vécue ? » te questionna alors avec bienveillance Madame Croupton. Tu lui adressas en réponse un regard fugace avant de te perdre en contemplation devant le massacre qui s’opérait sur le plateau d’échec. Que voulais-tu répondre à ça ? Personne ne pouvait donner une réponse tranchée à une telle question. Beaucoup de choses dans la vie ne dépendaient pas du hasard ou des erreurs que nous faisions et valaient pourtant la peine d’être vécue, non ? Ce ne fut qu’une minute plus tard que tu relevas le nez pour poser une question bien plus personnelle à Madame Croupton, éloignant par la même ce sujet embarrassant que tu avais lancé sans le vouloir. La réponse de la psychomage ne t’étonne pas tant que cela. Les quelques dizaines de minutes que tu avais pu passer en sa compagnie t’avaient permis de cerner, du moins en partie, la personnalité qu’était Madame Croupton. Une altruiste, une bienveillante. En somme, une personne comme il était rare d’en trouver en ces temps troublés. Qu’elle ait toujours été capable d’être une oreille attentive pour les autres, de les écouter sans les juger ne te surprit pas. Que ce soit la rencontre avec un garçon qui la fit se décider, si. Mais après tout, n’était-ce pas cette conversation fort plaisante et enrichissante à laquelle tu participais qui, chaque instant, te confortait un peu plus dans l’idée d’entamer des études de psychomagie ? Ton regard se posa alors sur une pendule que tu n’avais pas remarquée jusqu’à alors. A ton grand étonnement, elle indiquait vingt-et-une heure trente passé. Tu ne pensais pas que cela faisait si longtemps que vous discutiez, tu n’avais jamais eu l’intention de retenir autant Madame Croupton. Un peu malaise, tu te permis de couper court à une conversation qui n’était pourtant pas déplaisante. Mais Moïra McLane était une mère intransigeante et tu lui avais promis de rentrer avant vingt-deux heure. La ponctualité était une vertu qu’elle plaçait en haute estime dans l’éducation de ses enfants et tu ne souhaitais pas le moins du monde la contrarier. « Je suis désolé, Madame Croupton, mais je vais devoir rentrer. Merci pour m’avoir accordé votre temps et m’avoir donné tous ces renseignements. Et merci pour la tasse de thé, » annonças-tu avec un sourire sincère en te levant de ton siège. « J’espère ne pas trop avoir empiété sur votre soirée. » - Citation :
- Bon du coup ça se termine un peu brusquement mais voilà Merci d'avoir permis à Njal de faire son petit bout de chemin
- Faire un post de plus de 500 mots - 2 dragées
- Faire un post où le prénom de votre personnage n'apparait pas - 2 dragées
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