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De l'art d'aimer une âme plutôt qu'un corps • Marly

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MessageSujet: De l'art d'aimer une âme plutôt qu'un corps • Marly De l'art d'aimer une âme plutôt qu'un corps • Marly 129196351Mer 14 Mar 2018 - 10:22

Allongée sur ton lit tu regardes le plafond, l'esprit aussi vague et embrouillé que ton regard. Ton histoire avec Mike s'est terminée aussi vite qu'elle a commencé. Et maintenant tout est un peu bizarre avec ton meilleur ami. Quelle connerie de sortir avec un ami. Quand ça foire, plus rien n'est pareil après. Et toi tu te retrouves comme une conne a fixer le plafond neutre au dessus de ton lit en te demandant si maintenant, quand il t'arrivera une embrouille ou une rencontre avec un mec, tu pourras continuer d'aller voir Mike pour lui raconter. Non mais pfff ! Tu te redresses dans ton lit, agacée par toi même et attrape ton cahier de croquis pour dessiner un peu. Autant te changer les idées au point où tu en es. Alors tu te mets à dessiner. Les esquisses se font peu à peu, un visage apparaît. Des ridules de sourire. Un regard malicieux. Un sourire mutin. Un rire au coin de belles lèvres pulpeuses. Un visage rond et doux. Tu souris en constatant qu'inconsciemment, ton esprit a dessiné le visage d'une personne que tu aimes plus que tout. Ta meilleure amie, Marlène. T'aimes bien la dessiner. Tu trouves qu'elle est un très bon modèle, un peu complexe, mais parfait, avec ses cheveux un peu sauvages, ses jolies tâches de rousseur et son air de petite fée espiègle.

La porte s'ouvre brusquement, te faisant redresser la tête vers l'arrivante. Tiens quand on parle du dragon ... on en voit le regard flamboyant. Marlène. Avec un regard non pas flamboyant mais triste, blessé. Un regard que tu détestes voir chez elle. Tu fronces les sourcils. Mais ce qu'elle dégage te fais faire quelque chose qui est à l'opposé de tes réactions habituelles. Au lieu de pinailler, de chercher à savoir, ou même de lui dire "je t'avais prévenu" tu poses ton cahier et ton crayon et tu lui ouvres les bras. Tu la serres fort contre toi. C'est bien parfois quand tu arrives à avoir les réactions normales d'une meilleure amie normale. - Allez raconte moi, tu murmures, allongée près d'elle, la regardant de tes grands yeux tricolores.    
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MessageSujet: Re: De l'art d'aimer une âme plutôt qu'un corps • Marly De l'art d'aimer une âme plutôt qu'un corps • Marly 129196351Mer 14 Mar 2018 - 19:31

Noël était terminé, les sapins de la grande salle dépouillés de leurs attraits avaient été débités en bois de chauffe par le garde-chasse, mais le froid soufflait toujours des flocons dans les couloirs pour rappeler aux élèves que l’hiver ne s’arrêtait pas avec les fêtes. Et alors que les activités associatives autant que les rires de Marlene n’attendaient normalement pas le renouveau de la saison suivante pour refleurir, c’était avec une triste mine qu’elle avait décidé cette année de supprimer nombreux de ses clubs dans l’ignorance générale - comme personne à l’école n’en était membre - tous ses clubs à vrai dire relatifs à la mixité. Le cognard fou, l’épouvantard surprise, l’empoisonnement pendant le bal et l’agression qu’elle avait subi le soir même avaient fait vaciller son courage (surtout sa naïveté prétendait-elle pour ne pas qu’on la prenne pour une poule mouillée !). Elle avait glissé dans ses cheveux un serre-tête noir et répondait avec grandiloquence à qui l’interrogeait sur cette sombre couleur qu’elle ne portait habituellement que contrainte et forcée (sa pétition pour que la couleur de leurs robes d’études passent du noir au rose n’avait pas recueilli un large succès) qu’elle était endeuillée. La situation pouvait prêter au rire comme il était atypique d’observer une période de deuil pour la fermeture d’associations mais l’affliction de la jeune fille était pourtant bien réelle car avec ses clubs de mixité s’éteignaient aussi une partie de son innocence. Elle se heurtait pour la première fois à l’un des plus grands défis que l’âge adulte posait aux adolescents, à savoir comment conserver son idéalisme après avoir perdu son innocence …

La préfète rentra trempée de sa dernière classe de botanique et ignora royalement Sirius et Janice en passant le portrait de la Grosse Dame. Ses deux amis qu’elle ne regardait plus mais sur le couple duquel - inventé ou réel ? - elle fantasmait beaucoup trop pour son propre bien ne se trouvaient certes pas étrangers à son humeur maussade. Elle se heurta malheureusement à la porte fermée de la salle de bain en débarquant dans son dortoir. Bertha Jorkins l’entendit tempêter de l’autre côté. Et Marlene entendit la pression de la douche s’intensifier et sa colocataire chantonner joyeusement. C’était un petit jeu auquel les deux rivales jouaient souvent, de se piquer toute l’eau chaude … Aussi la préfète trouva-t-elle comme d’habitude refuge dans la chambre d’à côté. L’humeur de Moïra était heureusement douce, comme toujours quand la situation le rendait nécessaire, et Marlene se réfugia dans ses bras comme une vraie gamine boudeuse et contrariée. « J’aimerais bien qu'un sorcier invente une machine pour remonter ou avancer dans le temps, ce serait juste chouette de revenir en cinquième année ou bien de passer directement à la septième, c’est tout ! ». Si elle avait su que son camarade Saul Funestar inventerait un jour un instrument similaire ! Elle se laissa tomber à côté de sa meilleure amie mais grimaça en sentant le coin d’une planche à dessin sous son dos. Elle l’extirpa de sous son corps et rendit instinctivement à son portrait le sourire gai qu’il lui envoyait. « Alors je suis toujours ton modèle préféré ? Dans tes dents Mike ! » plaisanta-t-elle.

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MessageSujet: Re: De l'art d'aimer une âme plutôt qu'un corps • Marly De l'art d'aimer une âme plutôt qu'un corps • Marly 129196351Mer 14 Mar 2018 - 21:57

Cet entre deux au niveau du temps te mettait généralement de mauvaise humeur. C'est comme si Mère Nature ne savait quoi choisir. Un coup pluie, un coup un rayon de soleil, le matin beau et doux, l'après-midi gris et froid, la neige en train de fondre, moitié présente moitié eau boueuse, tu ne sais plus si tu dois mettre un pull et des collants ou pas, ça t'énerve, ça joue sur ton humeur déjà maussade. Mais tu aurais du t'en douter. Les couples c'est pas fait pour toi. L'amour avec un grand A, c'est bon pour les autres, pas pour la fille dragons. D'habitude c'est ton caractère qui pose problème, tes envies d'indépendance, pourtant Mike te connaissait bien avant de sortir avec toi, il sait comment tu es. Ce doit être autre chose. Quelque chose ne va pas chez toi. Un truc qui repousses les autres. Tu t'en fiches. Du moment que tu ne perds jamais ta meilleure amie, ta Marlène si pétillante et si espiègle. Mais elle n'ont plus n'a pas l'air en forme. Probablement à cause du fait que Sirius s'est trouvée une nouvelle copine et qu'il ne s'agit pas d'elle. Tu es triste pour elle. Tu en veux un peu à Sirius mais tu ne feras rien. Probablement parce que ces derniers temps, tu as appris que les sentiments ça ne se commande pas. Jany ... c'est plus compliqué. Elle est un peu comme une petite soeur pour toi. Ce qui ne t'empêche pas de ne pas trop leur parler ces derniers temps, du moins quand Marly est là, par solidarité pour elle.

Là, serrée dans tes bras, elle semble fragile. Tu déposes un baiser sur sa tempe, douce et délicate comme tu peux rarement l'être. Et avec des personnes encore plus rares. Trois en fait. Marly, Jany et Mike. Non y a tes cousines et ton père aussi mais ça ne compte pas c'est la famille. Marly trouve ton croquis. Tu rougis discrètement comme si elle venait de voir quelque chose d'intime pourtant, ce n'est pas la première fois que tu la dessines. - Tu seras toujours mon modèle préféré, tu murmures, sincère, en dissimulant ta crispation suite à l'annonce du prénom de Mike évitant plus ou moins habilement le sujet. Tu n'a encore rien dit à personne. Tu es plutôt discrète. Mais ça t'étonne que personne ne soit encore au courant vu les commères vivant dans ce château. Tu réfléchis à ses paroles un peu plus tôt. - Peut-être que quelqu'un en inventera un un jour ... une espèce de ... retourne dans le temps. Tu crois que ça permettrait de changer les choses ? De sauver des gens ? tu demandes en pensant à ta mère. Tu t'allonges sur le lit, tes longs cheveux bruns s'étalant sur ton oreiller. - Tu veux en parler ? tu demandes à ta meilleure amie.
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MessageSujet: Re: De l'art d'aimer une âme plutôt qu'un corps • Marly De l'art d'aimer une âme plutôt qu'un corps • Marly 129196351Jeu 15 Mar 2018 - 14:38

Le sourire que Moïra avait déjà su rendre à Marlene s’élargit rêveusement quand elle évoqua un « retourne dans le temps » … ces quatre dernières années à l’école, elle aurait pu les vivre et les revivre encore et encore ! La dragonnière poussa la réflexion un peu plus loin en évoquant la possibilité que le cours des évènements puisse être changé et la préfète ne se fit aucun nœud au cerveau pour conclure hâtivement. « Oh ! Je n’y avais pas pensé mais j’espère ! - Mais les erreurs superficielles qu’elle entendait corriger n’étaient rien par rapport aux pensées bien plus tristes qu’elle soupçonnait sa meilleure amie d’entretenir vers sa défunte mère - Quel intérêt d’avoir une machine à remonter dans le temps si on ne peut pas sauver les gens qu’on aime ? » bascula-t-elle sur le côté pour lui adresser un regard compatissant. Le sujet était sensible et elle n’insista pas quand sa camarade de maison préféra en changer. Si elle commençait pour sa part à voir son innocence s’émietter comme toute adolescente de son âge, elle n’ignorait pas que celle de la dragonnière avait volé en éclat trop violemment et trop tôt.

Moïra l’interrogea sur ses tourments et elle ne resta muette que le temps d’essayer de traduire les pensées qui se bousculaient dans sa tête en quelques mots. « Je crois que je me suis jamais sentie aussi terrifiée et seule en même temps ! » avoua-t-elle finalement la gorge serrée et à deux doigts de pleurer dans un effort de pudeur avec lequel elle ne s’embêtait habituellement pas (mais sa nouvelle résolution de l’année était qu’il existait des personnes à cause desquelles elle refusait de pleurer). Très longtemps, elle avait été superbement fière d’être une fille de moldue et faisait son intéressante à l’école en subjuguant ses camarades en utilisant des stylos bics plutôt que des plumes. Mais plus depuis cette année et particulièrement plus depuis que Amycus Carrow l’avait attaquée et menacée de recommencer. Elle avait honte du souvenir qu’il lui avait laissé mais avait encore plus honte de l’avoir dénoncé, non pas par devoir de préfète ni pour lui rendre les noises de sa mornille, mais parce qu’il l’avait terrifiée. Et puis elle n’avait jamais eu l’impression d’avoir aussi peu d’amies et ne savait plus à qui se confier hormis son interlocutrice. « Luzia et Maya sortent avec n’importe qui ! - explosa-t-elle finalement de colère plutôt que de tristesse - Je peux plus rien dire à Hestia à cause de Bertha ! Ni à Janice à cause de Sirius ! Ni à Olivia ! - Ni à Sirius se retint-elle d’ajouter en rougissant d’un seul coup car elle réalisait que leurs escapades nocturnes étaient peut-être la bouffé de liberté qui lui manquait le plus - Je pensais simplement que la sixième année serait la meilleure et pas un tel enchaînement d’échecs ! Et t’as vu ma performance lors du dernier match de quidditch ? La honte ! » grimaça-t-elle en se remémorant avec horreur leur défaite contre l’équipe bleue et argent. « Je foire tellement tout qu’on devrait inventer le contraire de l’ordre de Merlin pour me décorer avec ! Genre l’ordre de Archibald Alderton - rit-elle quoi que plus sombrement que d’habitude en pensant au pauvre sorcier qui avait fait exploser tout un hameau en souhaitant cuisiner un gâteau d’anniversaire - parce que j’ai vraiment porté l’échec de ma vie à un rang épique ! ».

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MessageSujet: Re: De l'art d'aimer une âme plutôt qu'un corps • Marly De l'art d'aimer une âme plutôt qu'un corps • Marly 129196351Jeu 15 Mar 2018 - 15:42

Tu n'aimes pas du tout voir ta meilleure amie dans un état pareil. Elle semble au fond du seau elle qui est toujours si optimiste, si pétillante. Tu te souviens, lors de ta première année, Marlène et Bertha t'avais prise sous leur aile et vous étiez devenues inséparables toutes les trois. De vraies meilleures amies. Toi qui n'avait jamais connu ça avec quiconque autre que tes cousines, elles étaient ta bouffée de fraîcheur, elles te faisaient sortir de ton cocon. Puis elles s'étaient disputées et le trio s'était transformer en famille divorcée avec en toi dans le rôle de l'enfant qui fait le lien entre ses parents fâchés. Ca avait duré bien trop longtemps. Des années. Et puis cette année, ça s'était intensifié. C'était devenu pire. Tu avais commencé a rester neutre, a aller vers l'une et l'autre, à ignorer leurs crises de jalousie mutuelle puis Bertha avait commencé a devenir réellement méchante et tu t'étais éloignée d'elle. Comme si tu avais senti que Marlène avait plus besoin de toi que Bertha. Et effectivement ça semblait être le cas. Plus elle énumérait ses amis et plus ça semblait la catastrophe. - Hé ! Et moi ? Je suis là moi, tu lui murmures en prenant sa main. Tu ris un peu lorsqu'elle te parle de l'Ordre contraire à celui de Merlin. Et elle te sort le nom d'un sorcier catastrophe, se comparant à lui. Ou plutôt comparant sa sixième année. Tu serres un peu plus sa main.

- Ecoute Marly c'est normal ce qui t'arrive ok ? Il ne vous reste plus qu'un an ici, inconsciemment, la vie fait le tri. Après Poudlard, certains d'entre nous ne se croiseront plus jamais. Et puis peut-être que ça n'est qu'une période ! Pourquoi tu dis que Luzia et Maya sortent avec n'importe qui ? Bon je dis pas pour Luzia avec Rosier, je ne comprendrais jamais son choix mais pas plus que toi avec Wilkes j'te signale ! Quand a Maya ... il est plutôt sympa Alexandre ... enfin je crois, je ne le connais pas bien mais ... Tu hausses les épaules avec désinvolture l'air de dire que tu réservais ton jugement mais que de base, il n'était pas négatif. Tu ne fais aucun commentaire sur Hestia et Bertha. Tu adores la première mais tu sais qu'elle est un peu comme la seconde parfois. Tu sais, Janice et Sirius ce n'est qu'une rumeur, pareil il n'y a rien ... J'suis sûre que c'est Bertha qui a lancé ça ! Tu sais bien comment elle est ... Tu essayes de rassurer ta meilleure amie sans être très douée. Mais tu sais que tu n'aimes pas la voir comme ça. Ca va s'arranger Marly, ce n'est qu'une passade. Tu n'as que seize ans, ta vie ne peut pas être un échec à seize ans ... allez fait moi un sourire ... tu es tellement plus belle quand tu souris ... on dirait un vrai soleil ... Tu lui fais un bisou sur la joue en espérant que ça lui rend son si beau sourire. Ca va aller, j'te le promets. Tu n'est pas douée pour consoler les gens mais tu es douée pour offrir ton soutient d'une loyauté sans faille à ceux que tu aimes. Et tout en te perdant dans ses beaux yeux, tu lui souris doucement presque timidement.
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MessageSujet: Re: De l'art d'aimer une âme plutôt qu'un corps • Marly De l'art d'aimer une âme plutôt qu'un corps • Marly 129196351Ven 16 Mar 2018 - 13:35

Les saisons et les années passaient à l’école mais l’amitié des deux griffonnes avait toujours été aussi explosive que pérenne. Marlene serra instinctivement la main de Moïra, heureusement que la dragonnière était là ou ça aurait été la fin des haricots magiques (si seulement tout le reste avait été aussi simple). L’idée que la vie balaye sur son passage les amitiés fortes liées entre ses murs l’angoissaient. Le monde en dehors et après l’école l’angoissait. Moïra lui rappela néanmoins très justement que l’erreur commise par ses amies - si tant est que la relation épanouissante que vivait présentement l’aiglonne se révèle en être une - avait également été commise par elle. La honte, se fustigeait-elle maintenant, d’être sorti avec un garçon aussi intolérant ! « Justement, ça me rend dingue de pas pouvoir les protéger ! - tenta-t-elle une dernière parade le visage contrit par la culpabilité car l’idée la rendait folle que ses amies puissent souffrir - Mon club de mixité a été une grossière erreur, une invitation à se prendre des baffes ». S’y étaient inscrits uniquement des serpentards dont la définition de la mixité se trouvait plus physique. Et puis il y avait eu un élève de première année du nom de Sanjay au début de l’année mais, une fois qu’il avait mieux maîtrisé leur langue, il avait avoué à la préfète ne s’y être inscrit que parce que ‘mixité’ ressemblait apparemment à ‘obligatoire’ en tamoul.

Son coeur marqua néanmoins un bond, cette fois-ci bien enthousiaste, lorsque Moïra démentit la rumeur qu’elle ne parvenait plus à ignorer depuis le bal de fin d’année. « Tant mieux ! - souffla-t-elle sincèrement soulagée avant de se reprendre et de préciser - Pour Janice ! ». Cela avait surpris une bonne partie de leurs camarades que Sirius et Marlene ne se rendent pas au bal ensemble et c’était suffisamment embrassant sans qu’elle se montre également étonnée. « Il faut être bête pour vouloir sortir avec un garçon juste parce qu’il est beau, populaire, intelligent, doué au quidditch et embrasse comme un dieu … enfin il paraît … pffff ! » secoua-t-elle la tête sans parvenir à chasser le pourpre de ses joues. « Les garçons de notre âge ne connaissent absolument rien au respect des femmes et veulent juste les collectionner comme des cartes de chocogrenouilles ! Ils sont à fond quand tu représentes un challenge et pop, ont des compétences secrètes de transplanage dès que tu t’abandonnes un peu … comme si tu n’étais pas intéressante » conclut-elle plus tristement. « Ou peut-être que je ne suis pas intéressante ; toi tu es la fille la plus intéressante que je connais et ton copain est fou amoureux de toi, non ? » releva-t-elle des yeux intimidés vers sa meilleure amie, ça en jetait carrément plus d’être la fille du feu que la fille de la moldue du coin. La loyauté autant que le baiser tendre de Moïra étaient réconfortants et donnaient au moins envie à la préfète d’essayer de forcer un sourire. Elle n’avait en effet que seize ans et devait apprendre la relativité, la tâche n’était pas aisée pour un esprit aussi absolutiste que le sien. Elle essaya néanmoins. « Ca pourrait être pire. On pourrait être mortes ». Okay, non, sans doute toujours trop absolu. « Ou sexuellement actives ». Oui, voilà, ça c’était bien, quoi que représentant une fatalité aussi terrible que la première lui semblait-il.

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MessageSujet: Re: De l'art d'aimer une âme plutôt qu'un corps • Marly De l'art d'aimer une âme plutôt qu'un corps • Marly 129196351Ven 16 Mar 2018 - 16:02

Tu arques un sourcil, sceptique en regardant ta meilleure amie. Voulait-elle protéger Luzia et Maya ou était-elle simplement jalouse parce qu'elle s'était foiré avec Wilkes alors que les filles semblaient s'en sortir ? Tu évites néanmoins tout commentaire à l'idée que Marly soit jalouse ... ou à propos de son club de mixité d'ailleurs. Tu adores ta meilleure amie mais elle a tendance à ouvrir des clubs pour tout et n'importe quoi, elle possède un caractère aussi volatil et distrait qu'une fée et elle a un peu tendance à te rendre complètement dingue. Il y a des fois où vous êtes fusionnelles, inséparables, hyper complices; et des fois où vous vous foutez tellement sur la gueule que les gens se carapatent de votre entourage de peur de prendre un coup perdue ... ou une boule de feu dans la tronche. Ouais vous faites pas dans la douceur toutes les deux ...

Et te revoilà en train d'arquer ton sourcil lorsque son soulagement que le couple Janice/Sirius ne soit qu'une rumeur, soit tellement visible que tu trouves ridicule qu'elle essaye de nier. Cela dit, tu ne peux arriver à dissimuler l'éclair de jalousie qui traverse ton regard lorsqu'elle parle de Sirius et tu en es la première surprise. C'est juste que tu ne comprends pas ce qu'elles lui trouvent toutes à Sirius ! Il n'a rien d'extraordinaire, ce n'est qu'un beau-parleur, un coureur de jupons comme un autre. Et que Marlène tombe dans ses bras ça t'agace prodigieusement ! Ouais ça n'est que ça ... tu as juste envie de protéger ta meilleure amie. Situation ironique lorsque tu doutais de sa position identique envers Luzia et Maya peu de temps auparavant. - Ou peut-être que je ne suis pas intéressante ; toi tu es la fille la plus intéressante que je connais et ton copain est fou amoureux de toi, non ? fait alors Marlène. Tu ne peux empêcher des larmes d'apparaître dans ton beau regard mais tu les refoule bien vite. - Bien sur que tu es intéressante ! Tu es drôle, chaleureuse, intelligente et belle comme un coeur ! Les garçons sont trop bêtes ! C'est tout, tu fais d'un ton catégorique en évitant de répondre à sa question. Avant tu aurais raillé quelque chose sur le fait que ton copain est tellement fou amoureux qu'il a préféré aller voir ailleurs mais t'as même pas l'envie d'être sarcastique. Tu ne veux pas parler de Mike maintenant. Tu le savais pourtant. Que tu finirais avec le coeur brisé. Tu lui a dit. Il s'était moqué de toi à l'époque. Et voilà où vous en êtes maintenant ! Deux meilleurs amis qui s'évitent dans les couloirs.

Sexuellement active .... Et là ... tu piques un far. Réellement. Tu ne peux pas t'en empêcher tu deviens aussi rouge que les rideaux de ta chambre. Tu baisses le regard et fais mine de te concentrer sur ton dessin. - Moui ... c'est sûr ce serait l'anarchie ... tu maugréés, allant dans le sens de Marlène surtout pour éviter qu'elle s'étende sur le sujet. Quand tu sens que tes joues ont plus ou moins retrouvées leur couleur normale, tu relèves la tête vers ta meilleure amie ... et tu as un sursaut de recul en la voyant si proche de toi. - Quoi ? tu t'enquiers, surprise. Qu'est ce qu'il y a ? Pourquoi tu me regardes comme ça ?! tu t'étonnes.
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MessageSujet: Re: De l'art d'aimer une âme plutôt qu'un corps • Marly De l'art d'aimer une âme plutôt qu'un corps • Marly 129196351Mer 21 Mar 2018 - 10:40

Merlin en soit témoin, Marlene n’aimait rien de plus que de recevoir des compliments sauf peut-être des cadeaux ; pourtant tous ceux que lui adressèrent Moïra lui passèrent au-dessus de ses boucles blondes. La benjamine lui avait lancé un regard voilé de tristesse l’espace d’une courte seconde mais ce temps était largement suffisant pour distraire la préfète de leur présente conversation. Est-ce que Michael Thickey n’était plus amoureux d’elle ? Est-ce que c’était pour cela qu’elle était triste ? Elle aussi se trouvait aussi peu digne d'intérêt qu'un véracrasse ? Mais la frayeur prit bientôt le pas sur la curiosité. Non, non, non, tout mais pas ça, sa copine n’avait pas pu commettre une pareille bêtise. Elle lui en aurait parlé avant quand même ?!

Avant d’exploser en hurlements ou en pleurs - voilà l’effet que la perte de virginité faisait à cette coincée - elle approcha son visage de celui de sa meilleure amie pour y déceler le moindre indice de sa perte d’innocence. Elle n’était plus rouge mais était encore triste. Aussi Marlene lui immobilisa-t-elle la tête sans répondre à la question pour lui inspecter les yeux comme un maître de divination inspecte de brumeuses boules de cristal. « Oh non Moïra, tu n’as pas … - se pinça-t-elle les lèvres en pressentant que c’était l’un de ces moments où le choix de ses mots se devait d’être judicieux - dis moi que tu ne lui as pas offert la précieuse fleur de ton innocence ? » finit-elle prudemment car elle ne savait parler du sexe qu'en mots fleuris et non crus sans rougir. Pas avec lui, aurait-elle voulu s’indigner ! Marlene s’était fâchée avec de nombreuses amies sur le terrible choix de leur petit-ami, elle ne s’était pas fâchée avec Moïra. Elle n’aimait pas du tout ce machiste de Michael mais il était le petit-ami de Moïra alors c’était une plate bande sur laquelle elle n’avait pas posé un seul orteil. Et pourtant, si elle avait deviné que leur relation irait plus loin, diable elle l’aurait fait. Michael n’était pas laid … mais complètement idiot ! Ca allait pour un premier baiser et boire des bièrraubeurres à l’œil … mais c’est tout ! On embrasse les idiots, on ne couche pas avec ! Moïra l’aurait su si elle avait assisté à la dernière réunion du club de virginité. Superbement effrayée par la réponse de son amie, la préfète n’y tint plus et plaqua par avance ses mains sur ses lèvres - elle devinait qu’il allait falloir qu’elle se bâillonne pour éviter de mettre les pieds dans le plat sur ce coup-là - en ouvrant de grands yeux exorbités. Ewan et Luzia avaient le même âge qu’elle. Moïra était encore plus jeune. Comment se pouvait-il qu’elle soit la seule à ce point terrifiée par le sexe ?!
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MessageSujet: Re: De l'art d'aimer une âme plutôt qu'un corps • Marly De l'art d'aimer une âme plutôt qu'un corps • Marly 129196351Dim 29 Avr 2018 - 22:40

- La "précieuse fleur de mon innocence" ? Tu fixes Marlène d'un air ahuri puis finalement tu te mets à rire. Un vrai rire. Un fou rire. Le genre qui monte doucement en soi avant d'éclater comme un feu d'artifice et s'épanoui comme une fleur. Tu ris, tu ris si fort que tu es obligée de serrer tes mains sur ton ventre qui te fais mal, tu ris à en être obligée de t'allonger sur le lit, tes cheveux brun s'éparpillant autour de ton visage éclatant. Après plusieurs minutes d'intenses efforts pour arriver à t'arrêter tu finis par prendre une grande respiration. Le souffle court, les joues rosies et les yeux brillants de larmes de rire, tu te redresses pour fixer Marlène. Alors premièrement, tu es ridicule à appeler ça comme ça. J'suis très loin d'être innocente vierge ou pas vierge. Il va falloir te décoincer ma chérie, tu l'es beaucoup trop pour ton bien. Deuxièmement, ce n'est pas quelque chose de si précieux que ça, il faut cesser de mettre cette bêtise sur un piédestal. Tu as un air exaspéré. Mais tu n'as pas fini. Et troisièmement, non je n'ai pas offert à Mike "la précieuse fleur de mon innocence", tu fais en te marrant. Mais tu perds ensuite ton sourire. Non je lui ai offert quelque de bien plus précieux. Ma confiance. Tu baisses les yeux et laisse une larme rouler sur ta joue. Il avait promis de ne jamais me briser le coeur et je lui ai fais confiance. Tu essuies rageusement les larmes qui coulent mais maintenant que tu as commencé tu n'arrives plus à t'arrêter. J'suis trop bête ! Vraiment trop bête !! tu t'exclames. Tu voulais être là pour ta meilleure amie, la consoler et c'est toi qui te retrouves à pleurer comme une enfant abandonnée. Tu ne sais même plus si tu dois être en colère ou malheureuse. Tu te blottis contre Marly et tu lâches enfin toutes ces larmes que tu as retenues depuis trop longtemps. Toi qui ne pleures jamais, te voilà à laisser sortir tes premières larmes depuis la mort de ta mère.

Après un long moment, vous vous allongez blottie l'une contre l'autre sur le lit. Tu fixes le plafond. Ca craint un max, tu lances d'une voix rendue rauque par le chagrin. Puis tu la regardes elle. L'amour ça craint quoiqu'il se passe. Si la personne part, tu as mal. Si elle te trahit, tu as mal. Et si elle reste tu as quand même mal quand elle meurt. En fait t'es piégée quoiqu'il se passe. Tu fais la moue. Pourquoi tu veux tellement tomber amoureuse Marly ? Je te promets ... ça craint un max, tu répètes. Sauf si ça ne concerne que les mecs. Tu crois que ça ne concerne que les mecs ? Tu fais la moue. Et t'allonge sur le dos pour de nouveau fixer le plafond, pas beaucoup plus avancée sur la situation. Ton coeur continue de battre douloureusement dans ta poitrine mais la chaleur de Marly près de toi apaise un peu le gouffre que le départ de Mike a laissé en toi. Heureusement qu'elle est là elle. Tu tournes la tête vers elle et tu lui souris avec douceur. Ses tâches de rousseur se dessinent sur sa peau délicate à travers la lumière du coucher de soleil. Tu as toujours aimé ses tâches de rousseur. Ca lui donne un petit côté mutin, comme une petite fée espiègle. Et tu adores ses boucles blondes et rebelles. Elle est si différente de toi. Si douce, si ouverte et si extravertie ... Toi ... toi tu n'es que la si terrible et si associable fille des dragons. Tu fais pas le poids. Ca craint, tu répètes une troisième fois en te redressant comme pour échapper à quelque chose de troublant.
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MessageSujet: Re: De l'art d'aimer une âme plutôt qu'un corps • Marly De l'art d'aimer une âme plutôt qu'un corps • Marly 129196351Mar 1 Mai 2018 - 12:18

Moïra explosa d’un seul coup de rire aussi Marlene fronça-t-elle les sourcils en se demandant ce qu’elle avait bien pu dire de si drôle car le sexe, lui semblait-il, était un sujet grave et sérieux qui ne se prêtait pas à l’hilarité. Mais elle rougit tout à fait quand son amie impliqua qu’elle pouvait être coincée. Elle était vexée comme à chaque fois que quelqu’un révélait un point de sa personnalité dont elle n’aimait pas se vanter. « Mais pas du tout » incarna-t-elle la mauvaise foi prête à soutenir mordicus que la virginité avait un sens politique. Un débat dans lequel elle ne se lança pas. Moïra pleurait et, comme ce spectacle rare lui brisait le coeur, sa fierté se rangea d’elle-même dans son placard. « Non c’est lui qui est trop bête ! » préjugea-t-elle sans grande difficulté. Elle fit apparaître du bout de sa baguette plusieurs mouchoirs pour commencer à sécher les larmes de son amie. « Qu’une dragonne comme toi s’intéresse à un troll comme lui, c’était la chance de sa vie » affirma-t-elle encore en lui coinçant le visage dans les mains pour qu’elle cesse de douter d’elle, si seulement son amie pouvait se voir aussi forte que elle la voyait. Ce n’était pas parce qu’elle avait besoin de pleurer qu’elle ne l’était pas. Marlene accueillit naturellement son amie dans ses bras pour la consoler et lui caresser le dos. « T’es pas obligée de me dire ce qui s’est passé si tu veux pas » la rassura-t-elle en la gratifiant de sa loyauté la plus aveugle. C’était terrible de sentir les spasmes de tristesse de Moïra, elle aurait voulu autrement l’aider, plutôt que de se sentir impuissante. « Je te promets que ça va passer ! ».

Et si la tristesse ne s’éteignit pas, les larmes s’asséchèrent au moins. La brune parlait avec cynisme, la blonde avec optimisme et les choses commençaient à rentrer dans l’ordre. « Tu as mal parce que ça valait sûrement le coup - la reprit-elle avec un coup d’épaule complice pour qu’elle arrête de broyer du noir - même si ça paraît compliqué à voir maintenant ». Elle ne put s’empêcher d’étouffer un rire devant la question de Moïra. « Hein ? Mais je veux tomber amoureuse de personne - plus avant quelques années en tout cas, elle estimait méritait un peu de répit - par contre j’aimerais trop qu’un garçon tombe amoureux de moi ! Mike a peut-être fait son crétin, mais la manière dont il te regardait au bal, c’était comme s’il ne voyait personne d’autre ! ». Et se disant, elle se redressa pour serrer son coussin contre son ventre et expier un soupir d’amoureuse transie de l’amour. Il est vrai qu’elle avait un véritable problème avec le concept. Il était beaucoup plus évident de répondre à la seconde question et elle fronça les sourcils en adressant finalement un regard circonspect à son amie. « Évidemment que le problème c’est les garçons ! Tous les problèmes de cette terre c’est les hommes ! » recracha-t-elle les discours à bâtons rompus de sa mère. « On sera libres que quand on s’émancipera de leurs regards et de leurs désirs, quand on arrêtera de les laisser dicter les règles du jeu ! » affirma-t-elle en totale contradiction avec ses propos précédents. « Je suis sûre qu’on vivrait beaucoup mieux entre femmes ! ». Moïra s'était redressée et Marlene la suivit d'un même mouvement. « Han ! Tu sais ce qu'on devrait faire ? ».

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MessageSujet: Re: De l'art d'aimer une âme plutôt qu'un corps • Marly De l'art d'aimer une âme plutôt qu'un corps • Marly 129196351Mar 1 Mai 2018 - 16:19

Tu pleures. Toutes les larmes de ton corps. Tu n'as pas pleuré depuis la mort de ta mère. Ca fait un paquet d'années que tu les retient ces perles d'eau salées que tu hais par dessus tout. Tu déteste te montrer faible, tu détestes pleurer, tu détestes craquer comme ça. Et surtout devant quelqu'un même si ce quelqu'un est ta meilleure amie. Marlène te serres fort dans ses bras, le plus fort possible et elle essaye de te consoler en te disant que c'est Mike qui fait une connerie, que c'est un troll et toi une dragonne, qu'il était chanceux de t'avoir et que ça passera. - Y a rien à en dire. On a merdé. On aurait jamais du se mettre ensemble. Maintenant j'ai perdu à la fois mon petit ami ET mon meilleur ami, tu fais en essayant de calmer tes sanglots. Mais ils mettent longtemps à s'apaiser, cela faisait si longtemps que tu les retenais. Ca passera ... Tu ignores pourquoi mais cette douleur qui te broie de l'intérieur te fais mourir autant qu'elle te rend vivante. Comme si elle te rappelait que parfois, tu vis trop à l'écart du monde, que tu ne t'y investis pas assez et qu'il faut que tu vives. Et en même temps ... tu ne veux jamais revivre ça. Jamais. Jamais. Jamais.

- J'sais pas si ça valait le coup Marly, maintenant j'ai perdu Mike et j'sais pas si ça en valait la peine ... tu murmures. Toi tu es cynique. Pessimiste. Le monde t'apparaît terne et sans couleur. A contrario, Marly est un vrai rayon de soleil qui perce tes nuages sombres pour mettre un peu de couleur dans ton existence. Tu ris presque quand elle s'offusque de vouloir tomber amoureuse alors qu'elle n'attend que ça. Ah non d'accord en fait elle veut que quelqu'un soit amoureux d'elle. Ca te fait marrer. Marly est complètement cinglée. Mais vraiment. C'est une des choses que tu aimes le plus chez elle. Tu la regardes s'enflammer à propos des garçons et de leur chromosome de la connerie, du fait que les femmes devraient s'émanciper d'eux, de leurs regards, de leurs désirs. - C'est beau un regard d'homme n'empêche ... tu le disais ... tu as raison ... la manière dont Mike me regardait au bal ... je me sentais si belle. Unique au monde. Comme s'il n'y avait que moi qui comptait. Tu fermes les yeux pour t'empêcher de pleurer à nouveau, repensant à vos instants d'amour. Tu te sentais si bien dans les bras de Mike, en sécurité, aimée. Comme si rien ni personne ne pouvait t'atteindre. Et maintenant qu'il n'est plus là, pour la première fois tu as l'impression d'avoir froid et d'être seule et vulnérable dans un monde cruel et injuste.

Vivre entre femmes. Tu grimaces. - On serait capable de toutes s'entre tuer. Les femmes ne sont pas faîtes pour vivre ensemble, elles ne s'entendent pas ! tu lances. Bien sûr, certaines peuvent être amies et proches mais d'autres ne sont réellement pas faites pour s'entendre. Comme par exemple Bertha et Marlène, au hasard ... - Han ! Tu sais ce qu'on devrait faire ? lance alors ta meilleure amie en se redressant à côté de toi. Tu la regardes, curieuse. Non quoi ? tu souffles.
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MessageSujet: Re: De l'art d'aimer une âme plutôt qu'un corps • Marly De l'art d'aimer une âme plutôt qu'un corps • Marly 129196351Mar 1 Mai 2018 - 18:06

A la plus grande surprise de Marlene, Michael Thickey semblait avoir été un petit-ami réglo jusqu’à la fin avec Moïra. A croire que souffrir d’un ‘machisme bienveillant’ n’empêchait pas le garçon d’être - justement ! - bienveillant. Elle se retint de soupirer et de lever les yeux au ciel car le moment était mal choisi pour enfoncer le garçon. « Vous vous réconcilierez, le contraire serait trop injuste ! » affirma-t-elle comme si elle l’avait lu dans une boule de cristal. L’amitié, puis l’amour, les avait rapprochés. Il ne semblait pas y avoir de place pour des sentiments négatifs dans leur relation. D’un certain point de vue, la dragonnière avait même de la chance que sa première expérience amoureuse se termine sur une note de tristesse plutôt que de honte. Marlene était désireuse de lui remonter le moral mais sembla faire pire en lui rappelant le bal, mille gorgones ! « Je peux te regarder pareil si tu veux, c’était comment déjà ? » souhaita-t-elle la faire rire même faiblement en lui prenant les poignets. « Ô dragonnière de mon coeur - singea-t-elle l’amoureuse transie battant des cils avant de réciter un passage de la pièce Romulus et Julieta - renie ton père et abdique ton nom ou, si tu ne le veux pas, jure de m'aimer, et je ne serai plus un gros crétin ! ». Elle se releva d’un seul coup prise par un sentiment d’emportement et se raccrocha de justesse aux rideaux du baldaquin pour ne pas s’écrouler mais eux lui tombèrent bien sur la tête. Et bim ! La barre en fer avec ! Elle s’extirpa de cet amas de tissus en se massant le crâne. C’est qu’elle était toujours plus douée pour faire rire à ses dépends …

Moïra opposa encore à son idéalisme un obstacle né de l’empirisme. Il n’y avait qu’à voir les conflits qui agitaient le dortoir des filles pour redouter une pareille société … « Mmmmh … okay pas toutes … on triera ! » trancha-t-elle en se disant que Bertha Jorkins en serait d’office exclue. Mais son idée folle se concrétisa bientôt par une application pratique presque aussi folle. « On devrait devenir gays ! - lâcha-t-elle de but en blanc avec excitation, persuadée que c’était l’idée du siècle, que sa meilleure amie ne pourrait être que emballée - Je veux dire pas gays heureuses mais gays comme Amycus ! ». C’était du moins ce que disaient les rumeurs du château, partager son dortoir avec la commère, ça avait aussi quelques avantages non négligeables. Mais elle grimaça en se disant qu’elle avait bien mal vendu le visage de son nouveau club exclusif. « La version améliorée et libre de toute évidence, pas la version refoulée et violente ! » tint-elle quand même à souligner l’évidence d’un air très intellectuel.
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MessageSujet: Re: De l'art d'aimer une âme plutôt qu'un corps • Marly De l'art d'aimer une âme plutôt qu'un corps • Marly 129196351Mar 1 Mai 2018 - 23:02

- On verra ... tu murmures en réponse. Clairement, à ce moment précis, tu n'as aucune envie de te réconcilier avec Mike. Tu lui en veux. Et tu t'en veux à toi. Parce que tu a cédé alors que tu savais, tu SAVAIS, qu'il ne fallait surtout pas que tu te laisses aller. Mais Marlène décide de te rendre le sourire et elle y arrive exceptionnellement bien avec sa théâtralité habituelle. La voilà en train de te faire des yeux doux en récitant du Romulus et Julieta. Les larmes laissent bientôt la place au rire. Et encouragée par ce dernier, Marly en rajoute un peu plus, s'élançant dans sa réplique de théâtre tout en s'emmêlant dans les rideaux qui finissent par lui tomber dessus. Tu plaques une main sur ta bouche. - Oh par Merlin ! Ca va Marly ? Mais elle se redresse toujours aussi vaillante et tu te retrouves à rire aux éclats devant son air ébahi. Elle est si extravertie, si pétillante, elle est si vivante comparée à toi. Tu la fixes, si jolie dans l'éclat du coucher de soleil.

Et puis elle grimpe à nouveau à côté de toi et part dans un nouveau délire de société exclusivement féminine. Tu lui opposes le fait que les femmes ne sont pas faites pour vivre ensemble. Y a qu'à les voir elle et Bertha. La guerre assurée en moins d'une semaine. Marlène te concède ce point là et te dis que vous trierez. Tu ris doucement jusqu'à ce qu'elle te sorte une idée genre ... de dingue. Gay ? - Je veux dire pas gays heureuses mais gays comme Amycus ! lance t-elle te faisant écarquiller les yeux. Il y a un grand blanc de ton côté quand Marlène se lance dans une nouvelle idée - de club certainement - sur la liberté et la mode hippie. Toi tu te sens très très ... bizarre. - Genre ... Marly ... t'es même pas capable de parler de sexe sans dire le mot en lui même et tu veux ... devenir lesbienne ? Elle va juste te tuer cette nana c'est un truc de malade. Mais du coup tu n'est pas capable de t'empêcher de la regarder sous un autre jour. Avec ses jolies boucles blondes, ses adorables tâches de rousseur et ses lèvres pulpeuses. Marlène est une très belle fille et elle a ce grain de folie en plus qui t'attire inexorablement. Mais jusque là tu n'avais jamais pensé à elle comme ... ça. Ton coeur accélère alors que tu plonges dans ses magnifiques yeux. - Je ... heu ... c'est ... une ... idée. Tu ne sais pas quoi dire d'autres, trop troublée pour ça. Mais heu... Non en fait tu te tais. T'as rien à dire. Tu laisses faire. Curieuse. Et troublée. Le coeur battant. Le souffle court. Et les idées qui s'emmêlent.
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MessageSujet: Re: De l'art d'aimer une âme plutôt qu'un corps • Marly De l'art d'aimer une âme plutôt qu'un corps • Marly 129196351Jeu 3 Mai 2018 - 18:03

Depuis cinq années, Moïra était l’amie de Marlene et rien n’avait jamais semblé de nature à la perturber. En cet instant pourtant elle paraissait presque … gênée ? Se pouvait-il qu’elle soit homophobe ? C’est que la vision encore puérile du monde par la préfète manquait encore de nuances et particulièrement sur les points qu’elle se vantait parfois de connaître sans pourtant ne rien en savoir. Mais elle perdit vite le fil de ses pensées pour s’offusquer de l’accusation dont elle fut bientôt victime et, souhaitant s’en défendre, ne fit malheureusement que la confirmer. « Justement, ça règle un problème de … - de ? de ? de quoi ? dis le mot ! - de taille … » conclut-elle sans mauvais jeu de mot en rougissant comme un rapeltout tombé dans une meule de gruyère, la terrible entrevue qu'elle avait eu un jour avec Moran Powell à ce sujet lui revint en tête à point nommé !

Si Moïra était une très jolie fille, Marlene n’avait jamais pensé à elle autrement que comme une amie. Aussi était-elle à mille lieux de s’imaginer qu’elle était susceptible de susciter chez la dragonnière autre chose qu’une connivence amicale. Elle ne réalisa que son idée se trouvait grandement saugrenue que lorsque Moïra en confirma son bien fondé. Et à son tour, son coeur s’emballa de panique. Elle n’avait pas vraiment envie de l’embrasser. « Mais ? » l’interrogea-t-elle. Si c’était elle qui se rebiffait, c’était sûr qu’elle se ferait encore traitée de coincée, ah quel enfer ! Et puis, peut-être était-ce normal de paniquer comme cela. Elle n’avait pas non plus été ravie d’embrasser Joseph la première fois. Peut-être que Moïra avait raison, peut-être qu’elle se posait trop de questions, peut-être que les actes constituant les relations n’étaient pas « si précieux », peut-être qu'elle avait projeté beaucoup trop de choses dans le baiser de Sirius, peut-être qu’il fallait juste se lancer. Alors sans plus réfléchir, et après avoir fermé les yeux et prit une grande inspiration, Marlene se laissa guider par son brave coeur de griffonne et se pencha vers les lèvres de sa meilleure copine pour l’embrasser.
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MessageSujet: Re: De l'art d'aimer une âme plutôt qu'un corps • Marly De l'art d'aimer une âme plutôt qu'un corps • Marly 129196351Dim 6 Mai 2018 - 12:27

Clairement vous étiez aussi cinglées l'une que l'autre. Elle pour avoir eu une idée aussi dingue et toi parce que tu la laisse faire. Tu la vois s'approcher. Hésiter. Essayer de te convaincre. De se convaincre. Problème de taille hein ? Tu es fascinée par ce qui se déroule sous tes yeux comme si tu étais spectatrice en dehors de ton propre corps. Peut-être que le chagrin et la douleur d'avoir perdu à la fois ton premier amour et ton meilleur ami te font perdre la tête. Mais tu as toujours été curieuse des choses de la vie. Et c'est pour que ça que tu ne repousses pas Marlène alors qu'elle s'approche doucement de toi, comme pour te laisser le temps, le choix de reculer, de t'échapper de son emprise. Mais tu ne le fais pas. Tu restes, le coeur battant et le cerveau tournant à mille à l'heure. Soudain tu sens les lèvres de Marlène sur les tiennes. Elle sont douces, chaudes. Pressantes juste ce qu'il faut. Tu finis par fermer les yeux et par t'abandonner au baiser qu'elle t'offre. Ce n'est pas comme avec Mike. Ce ne sera jamais comme avec lui mais la blessure dans ton coeur s'apaise doucement. Tu poses une main sur la nuque de Marlène pour la rapprocher de toi tout en approfondissant votre baiser. Et puis soudain tu réalises ce que tu es en train de faire.

Tu embrasses ta meilleure amie.


Brusquement tu t'écartes d'elle en la lâchant les yeux écarquillés. Tu recules si loin que tu tombes presque du lit. - Je suis ... je ... désolée je ... Tu poses tes doigts sur tes lèvres. Tes yeux brillent à la fois d'incompréhension et ... d'autre chose. Tu as aimé ce baiser tu ne peux pas le nier. Il faut que je ... j'y aille. J'ai ... un truc à faire. Tu n'as qu'à ... ouais ... à plus tard, tu bafouilles en essayant de t'enfuir de la chambre, tremblante, bouleversée. Sur le lit, le dessin que tu as fais de Marlène se dresse comme un écran entre vous. Et ton trouble si visible n'aide en rien pour t'apaiser. Tu n'est plus maître de toi même, tu ne contrôle plus ... et tu as horreur de ça. 
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