Maddy buvait sa tisane gorgée par gorgée. Elle s’était installée à sa place favorite, celle située juste en face de la cheminée où elle pouvait fixer les flammes danser avec frénésie. Déjà, ses paupières se faisaient lourdes et commençaient à se fermer doucement. Elle songea alors à rejoindre son dortoir une fois le contenu de sa tasse avalé. Mais à peine eut-elle le temps de prendre une nouvelle gorgée, que Shadow, son sacré de Birmanie, vint se lover tendrement sur ses genoux. La Poufsouffle était folle de son chat de cinq ans, qu’elle trouvait vraiment trop adorable. Aussi, elle ne pût se décider à le déranger pour aller se coucher. Serrant son félin contre sa poitrine, elle posa son visage contre la petite tête de son animal afin d’entendre davantage son ronronnement qui résonnait dans toute la pièce. Durant cet instant elle n’entendit pas la jeune Gryffondor, d’un an son ainée, pester dans la salle commune. Ce n’est qu’après quelques minutes, et de nombreux passages de la demoiselle, que Maddy se rendit compte de sa présence lorsque celle-ci s’exaspéra sur l’odeur que la tisane répandait dans la salle commune.
La métamorphomage ne comprenait d’ailleurs pas une telle réaction. En fait, elle ne comprenait pas que l’on puisse ne pas aimer les plantes. Selon elle, la présence de végétaux sur Terre était primordiale pour la préservation de la vie humaine et animale. Grâce à de nombreux bouquins, tous plus intéressants les uns que les autres, qu’elle avait littéralement dévoré, elle avait beaucoup apprit sur l’usage que faisaient les êtres vivant des plantes et ce, de la préhistoire à nos jours. Elle avait, entre autre, découvert qu’à l’époque elles étaient indispensables pour la préparation de remèdes contre les maladies, ce qui, d’après elle, était en quelques sortes, les ancêtres des potions que les élèves de Poudlard apprenaient à réaliser. D’ailleurs, elle avait remarqué que les plantes étaient nécessaires dans beaucoup de matière à Poudlard. Tout d’abord en botanique, naturellement, mais aussi en cours de potions, quelques fois en divination, et même en métamorphose.
Pour en revenir au cri de désespoir que lançait Marlène quant à l’odeur –soit-disant- nauséabonde de la tisane de notre chère Maddy, il mit la jeune Poufsouffle assez mal à l’aise. En effet, elle se trouvait dans la salle commune des Gryffondor, et à y repenser, elle trouvait ça légèrement déplacé d’envahir la salle d’une odeur qui n’était pas forcement appréciée de tous. Elle leva alors timidement la main pour se dénoncer, et se perdit en excuses…
« C’est moi, je suis désolée, je pensais être seule. » Dit-elle d’une voix frêle.