Octobre 1976. Seconde année d'Auror.

Fin du cours de reconnaissance des poisons et de création des contre poisons. Tu sors en plaisantant avec Lysandre et Fabian. Fin de votre journée de cours. Une matinée en potions ça suffit pour la journée. Week-end maintenant. Vive le vendredi. - Hey Ange c'est pas ta mère là bas ? lance Fabian. Tu arques un sourcil. - Si. Effectivement, elle se trouve un peu plus loin avec Alexander, ton plus jeune frère de huit mois. Laissant les garçons qui décident de rentrer, tu vas voir ta mère. - Ca va maman ? tu t'enquiers, inquiète. En plein milieu de la guerre, il y a de quoi. - Oui oui ne t'inquiète pas. C'est juste que ... j'ai besoin que tu gardes ton frère ce week-end. J'ai besoin ... d'une pause. Tu fronces les sourcils. Tu le vois bien, que ta mère est à bout, qu'elle est fatiguée. Alec n'est pas un bébé difficile mais elle encaisse tout et le fait qu'Aaron soit toujours absent n'aide pas. C'est notre anniversaire à Aaron et moi et je voudrais bien qu'on parte en week-end si j'arrive à l'attraper. Et si j'arrive à le convaincre j'ai peur qu'il ne change d'avis si on met trop de temps à partir. Tu veux bien faire ça pour nous s'il te plaît ? te supplie ta mère. Tu finis par hocher la tête en soupirant. - D'accord laisse le moi. Et profitez bien. Elle te serres contre elle en te remerciant, embrasse le bébé qui gazouille et transplane. Tu lèves les yeux au ciel mais sourit et dépose un baiser sur le front de ton petit bout.

Allant te caler dans le petit café préféré des étudiants à la fac, tu attends que Gardenia est terminé ses cours. Tu as hâte que ta petite soeur de coeur n'arrive ça fait trop longtemps que tu ne l'a pas vu entre la famille, les copains, les cours et l'Ordre. Alec gazouille dans tes bras et tu le poses sur la table, devant toi pour jouer avec lui. Tu adores son rire de bébé. Tu le reposes dans la poussette au moment où Gardenia entre. Tu souris. - Nini ! tu l'appelles avant de la serrer dans tes bras. Ca fait longtemps comment tu vas ? tu demandes en te réinstallant. C'est là qu'elle voit ton frère. Oh oui pardon ! Voici mon petit frère Alexander. Maman avait besoin que je le garde ce week-end. Tu vois sa tête. Elle est si pâle que tu as peur qu'elle tombe dans les pommes. Heu ça va Nini ? tu lui demandes, inquiète.

Octobre 1976. Première année en Sciences des Baguettes.

La journée avait été rude pour la jeune héritière Ollivander qui avait dû s'occuper de l'ouverture de la boutique le matin même puis se rendre à l'ESM pour quatre longues heures d'Herbologie Appliquée si l'on ajoutait à cela le fait qu'elle cachait une foutue grossesse, elle était exténuée. Complètement. La perspective d'un week-end, la réjouissant de plus belle, lui laissant le temps de réfléchir à comment annoncer au reste de sa famille qu'elle portait un enfant à l'âge de dix-huit ans. Elle ne l'avait appris qu'il n'y a qu'une semaine et avait du mal à intégrer ce qu'on lui avait dit lorsqu'elle s'était rendue à Sainte-Mangouste avec le père de l'enfant. « Vous ne pouvez pas avorter. » Cette phrase qui avait scellée sa vie d'étudiante avant même de l'avoir commencée. « Pardon ? » avait-elle répondu. Elle était encore dans les temps et ne comprenait pas la raison de ce refus catégorique. « Vos problèmes de santé d'il y a quelques années aggraverait votre état et risquerait de vous faire subir des séquelles irréversible, Miss Ollivander. » lui avait répondu gravement la Médicomage. Elle se souvenait encore du regard de désespoir qu'elle avait échangé avec l'ancien serpentard, elle en frissonnait encore.

Heureusement pour elle, ou non, elle avait rendez-vous avec celle qu'elle considérait à présent comme une grande-soeur, Ange. Elle avait toujours été là pour elle et encore plus après la mort de sa mère il y a deux ans de cela. Elle marcha jusqu'au café, faute de pouvoir transplanté à cause du petit bout grandissant à l'intérieur de son ventre. Nia commençait à se faire à l'idée de devoir abandonné la faculté, qui à vrai dire ne lui servait à pas grand chose puisqu'elle avait étudié la plupart des leçons avec son oncle des années auparavant. Lorsqu'elle fit son entrée, elle salua la jeune femme avec un grand sourire sur les lèvres à la suite du petit surnom qu'elle affectionnait tant. « Ange ! » fit-elle en la serrant dans ses bras, doucement, de peur qu'elle ne remarque quelque chose. « Je vais tr... » L'ancienne serdaigle se stoppa avant de pouvoir finir sa phrase, tombant nez-à-nez avec une poussette noire dans laquelle se trouvait un enfant en bas âge. Elle se sentit blanchir lamentablement, il fallait croire qu'elle n'était pas aussi prête que ce qu'elle pensait. Ainsi donc, Ange avait un petit frère. « Oui, je... » elle souffla d'un coup. « Non ça va pas du tout. » finit-elle par dire, aux bords des larmes, ce secret lui pesant lourd sur le coeur.

Tu fronces les sourcils en regardant ta petite soeur de coeur. En voyant Alec elle est devenue si pâle que tu as cru qu'elle allait s'évanouir. Si tu avais su qu'elle n'aimait pas les enfants à ce point là tu aurais confié ton frère à Lyleïa. Elle vacille et tu l'aides à s'asseoir avant de demander au serveur un verre d'eau glacé. Le verre arrivé tu le tend à Gardenia puis t'assois près d'elle. Alec gazouille tranquillement dans sa poussette en jouant avec son hippogriffe en peluche que tu lui as offert à la naissance et qui ne le quitte jamais. Du coup, après avoir vérifié qu'il était bien attaché tu te consacres à ton amie, passant une main sur son front. Elle est brûlante, en sueur, et si pâle. Tu t'inquiète réellement. - Nini tu sais que tu peux tout me dire. Qu'est ce qui se passe ma puce ? Est ce que je peux t'aider ? tu fais d'une voix infiniment douce en la regardant de tes beaux yeux vert-caramel. Voir ton amie dans un tel état te déchirait le coeur et tu espérais que ce ne soit pas si grave que tu l'imagines à ce moment précis.

HJ/ J'ai fais couuuuuuuuurs  

Voir le petit frère de la demoiselle l'avais perturbée, beaucoup plus qu'elle ne voulait l'admettre. Elle s'était durement voilée la face en se disant qu'elle élèverai cette enfant malgré tout, en se disant qu'elle était prête à laisser sa vie d'adolescente normale de côté, qu'elle était prête à être jugée. Mais non. Toutes ces pensées idiotes s'étaient envolées en une épaisse fumée blanche, loin d'elle, à des milliers de kilomètres. Nia s'était imaginée là, à la place d'Ange, son propre enfant à la place d'Alexander dans plus ou moins 8 mois. Elle voulait fuir et se réveiller le plus vite possible. « Merci. » fut tout ce qu'elle fut capable de répondre à celle qu'elle considérait comme sa soeur avant de vider d'un seul trait le verre d'eau qu'elle lui tendait. Dans les yeux d'Ange, elle sentait l'inquiétude, une pointe de crainte peut-être. La bleue s'en voulait terriblement, c'était de sa faute. Les paroles de la future Auror la confortèrent dans son choix, elle devait lui en parler. « Je... Je suis suis enceinte, Ange. » Les mots étaient sortis de sa bouche plus difficilement qu'elle ne l'aurait voulu, d'un murmure, la vérité avait éclaté tandis que ses yeux étaient rivés sur ses mains, triturant sa robe à fleurs.

HRP:

Tu t'inquiétais vraiment pour Gardenia. Ce n'était pas dans son habitude de se rendre malade comme ça. C'était qu'il s'était probablement passé quelque chose de grave et en plein milieu de cette guerre qui vous déchirez, tu avais peur d'une très mauvaise nouvelle. Mais ce fut un tout autre genre de nouvelle qu'elle te balança d'une voix tremblante. Enceinte. - Oh ! fut tout ce que tu pu prononcer au début. Mais loin de la juger ou de la rejeter, ton regard se fait encore plus doux et un sourire se peint sur tes lèvres. Tu prends sa main et la serre fort. C'est une bonne nouvelle une grossesse Nini mais je comprends bien que ce n'est pas le moment pour toi. Tu as déjà décidé de ce que tu voulais faire ? Et tu en as parlé au papa ? tu lui demandes doucement. Tu ne lui demandes pas qui est le papa en question. Si elle veut te le dire elle le fera d'elle même, tu n'est pas du genre à mettre la pression aux gens. En tout cas, quoique tu décides tu pourras compter sur moi ma puce, tu finis en la prenant dans tes bras et en la laissant s'appuyer sur ton épaule aussi fort qu'elle a besoin.
 

Penser qu'elle allait mettre un enfant au monde, qu'elle renoncerait à sa vie d'adolescente, qu'elle devrait lui subvenir, pour tout ça, elle pensait être prête. Pensait. A la vue du petit Alexander, tout s'était envolée loin d'elle dans une épaisse fumée blanche. Le plus loin et le plus rapidement possible. Le regard d'Ange la rassurait en quelque sorte, elle se sentait rassurée, peut-être pas comprise, mais elle savait qu'elle pouvait compter sur elle. Quoi qu'il arrive. « Je pense que je vais le garder... » dit-elle légèrement plus posée. Elle préférait ne perdre aucune vie plutôt que deux. Ce ne serait pas juste pour ses amis ou sa famille dans ces temps obscurs. Elle n'avait pas le choix. « Il est au courant, oui. Il m'a accompagné à Sainte-Mangouste. » fit-elle plus blème, si on lui avait dit un jour qu'à dix-huit elle serait enceinte de son meilleur ami, elle aurait certainement jeter un stupéfix à la personne en question et l'aurait jeter dans le forêt interdite. Le souvenir de la pâleur extrême de Moran l'avait perturbée bien plus que nécéssaire. « Merci, Ange. Infiniment. » dit-elle pleine de gratitude. Avant de regarder le petit Alexander et sa peluche. « Quel âge a ce petit bout ? »

Ok donc il faut que tu encaisses le fait que ta petite soeur de coeur qui a un an de moins que toi, va avoir un bébé qui n'aura qu'un an de moins que ton petit frère. Tu respires un peu sonnée. Des fois tu as vraiment l'impression de vivre à l'écart du monde. Ou au moins de regarder ta vie défiler comme dans une pièce de théâtre. Toi en spectatrice bien sûr. Puis tu souris à ton amie. - Alors je serais la super tatie gâteau qui lui fera tellement de cadeaux que je pourrirais toute ton éducation !! tu lances dans une tentative de la faire rire ou au pire sourire un minimum. Apparemment le père est au courant. Tu hoches la tête. Il sera là ? Ou il est parti en courant ? tu demandes sans arriver à retenir une légère grimace. Gardenia te remercie et tu poses un baiser sur son front avec douceur. Elle fini par te demander quel âge à Alec. Tu regardes ton frère qui vous fait un grand sourire trop craquant avec ses petites dents blanches seulement sorties en haut puis en bas. - Huit mois demain, tu fais en caressant la petite tête du bébé qui tend les bras pour que tu le prennes. Tu le cales sur tes genoux et il tend sa petite main vers Gardenia. Comment tu vas faire pour tes études ? Je ne suis pas dans la même branche mais si jamais j'ai une copine qui est une année plus haut que toi, j'pourrais lui demander de t'aider quitte à te filer ses cours ou te faire du tutorat, tu lui proposes.
 

Il fallait avouer qu'Ange avait toujours eu ce don de la rassurer, quelque soit la situation elle avait toujours eu le petit mot pour la faire sourire. La demoiselle imagina son aînée en train d'acheter des montagne de cadeaux et de faire des gâteaux au large, décidément c'était impossible. Si elle avait été d'humeur elle lui aurait lancé une dizaine de petites piques à ce sujet, mais tout ce qu'elle pouvait faire pour le moment c'était lui sourire calmement. « Dans tes rêves seulement, Ange, dans tes rêves. » La discussion partit rapidement sur la condition du père, elle hésitait à lui révéler l'identité de celui-ci. Après tout ce n'était pas un tabou. Le baiser qu'elle posa sur son front en signe de réconfort la persuada. Elle le lui dirait, mais pas pour le moment. « Il sera là. » lui dit-elle un léger sourire sur les lèvres. Nia avait douté, beaucoup douté, après tout Moran n'avait pas signé pour cela, il aurait très bien pu partir en courant et ne plus lui donner signe de vie. Mais non, il était resté et elle le remerciait silencieusement tout les jours que Merlin faisait. Le petit Alec était mignon, à croquer même. Elle se demandait si tout les bébés l'étaient ainsi et elle l'espérait sincèrement. Nia tandis le petit doigt vers le bébé qui l'attrapa ce qui ne la fit que sourire encore plus. « C'est très gentil à toi, mais je pense que je vais les arrêter quelque temps. Et puis, mon oncle peut remettre mes qualifications et stages pratiques au directeur pour obtenir une équivalence donc... » fit-elle, concentrée sur la petite bouille du futur tombeur de ses dames.

Bien sûr que tu seras là pour elle. Ca sert à ça les amis non ? Et puis Gardenia fait partie de ta famille à tes yeux du coup, tu prévois déjà d'être la super tata gâteaux qui pourrit l'éducation des parents en offrant trop de cadeaux. Tu plaisantes bien sûr, tu voulais seulement remonter le moral de ton amie. Elle essaye de renchérir sur ta plaisanterie mais c'est à peine sa répartie habituelle. Et puis si le père est là aussi, elle ne sera réellement pas toute seule. Tu poses un baiser délicat sur son front avant d'attraper ton frère qui réclamait doucement les bras. Tu l'installes sur tes genoux et il se cale confortablement tout en attrapant le doigt que lui tend Gardenia et en la regardant de ses magnifiques yeux caramel. Tu caresses ses cheveux bruns tout en regardant ton amie alors que la discussion dérive sur les études. Tu hoches la tête. - D'accord, si tu as besoin tu n'hésites pas. Tu sais que je serais toujours là pour toi. Alec gigote sur tes genoux, tu le sens s'agiter et regarde l'heure. Ah ça va être l'heure du bibi. Tu veux bien le tenir deux minutes le temps que je réchauffe son bibi ? tu demandes à Nia attendant sa réponse avant de lui donner ton frère. Tu attrapes ensuite le sac, prépare rapidement le bibi d'un air habile et le réchauffe d'un coup de baguette. Tu regardes ensuite ton amie. Tu veux lui donner ? Ou tu préfères que je le fasses ? tu lui demandes doucement. Si elle doit avoir un bébé, autant l'y habituer. Mais tu ne veux pas la brusquer d'où les questions sans aucune pression.
 

Il était vraiment mignon. Nia se demandait comment un enfant pouvait être aussi à craquer quand il commença à s’agiter doucement. Lorsque Ange lui demanda de le tenir, elle eut quelques doutes avant de finalement acquiescer. « Sûre ? Et, et si je lui fais mal ou... tenta-t-elle n’ayant pas le temps de terminer qu’elle se retrouva à enlever sa veste, découvrant son ventre arrondi, avec le nourrisson dans les bras, le creux de son coude sous sa nuque. Elle se retrouva face à face peut-être plus tôt que prévu avec ce qui allait être son futur. Nia sourit, attendrie par le bourreau des cœurs jouant avec ses cheveux tandis que sa sœur de cœur préparait le biberon. Néanmoins la question de son amie la surprit plus qu’elle n’y aurait pensé. « Je veux bien essayer. finit elle par dire en sentant Alec s’agiter dans ses bras à la vue de son repas. Elle se voyait 8 mois plus tard, dans la même position, avec un enfant dont elle avait encore du mal à accepter l’existence. Nia attrapa le biberon tout en essuyant une larme qui menaçait de couler sur ses joues. « Je le fais correctement ? » s’inquièta-t-elle.

C'était risqué de lui confier Alec alors qu'elle était si fragile mais tu avais confiance en ton amie. Et puis Alec n'était pas en sucre, il avait déjà huit mois, se tenait bien assis, courrait même partout à quatre pattes depuis qu'il avait découvert que ça allait plus vite que de ramper sur le ventre et était un véritable casse-cou, exactement comme sa soeur. - Bien sûr que j'ai confiance ! Tu feras ça très bien ! tu acquiesces en lui confiant ton frère. Le bébé fait de grandes risettes à Gardenia, aussi charmeur que son père. Tu prépares le bibi rapidement, connaissant ton frère. C'est un gourmand, s'il n'a pas son repas rapidement, il va hurler. Tu proposes à Nia de le lui donner alors que ton frère s'agite en tendant les mains. Ton amie hésite puis elle accepte non sans effacer une larme auparavant. Et alors qu'Alec se cale contre elle pour prendre son biberon tu souris à Nia. - Oui tu le fais très bien. Prends confiance ma chérie, ce n'est pas si horrible d'avoir un bébé. Ca demande des sacrifices certes mais tu es l'une des personnes les plus fortes que je connaisses. Je sais que tu peux y arriver. Et tu ne seras jamais seule. C'est juré. Tu souris à ta petite soeur de coeur tout en caressant la petite main de ton frère qui attrape ton doigt et le serre son autre main posée sur celle de Nini qui lui donne le biberon. Il la regarde de ses grands yeux dont on peut lire toute la magie de l'univers. Regarde comme c'est beau un enfant. Ca aime d'un amour infini et inconditionnellement. Et ta vie n'est pas finie pour autant. Tu devras peut être grandir un peu plus vite que la moyenne mais je te promets que tout ira bien. Tu lui offre un tendre sourire pleins de promesses et d'amour. Ne pleure pas petite soeur. Tout ira bien ... tu répètes en caressant sa joue.
 

Le mini Aaron dans les bras, la jeune fille se disait que la famille Blackwell-Lucas ne cesserait d'accueillir de grands séducteurs. Les sourires et les gazouillis s'enchaînaient, te faisant baisser ta garde et s'envoler la peur de le blesser. Tu avais presque cette impression de naturel, sans vraiment comprendre d'où cela venait. L'enfant qu'elle portait était-il responsable de cette aisance ? La jeune fille commença à donner le biberon au jeune Dom Juan caler dans ses bras tandis que sa soeur de coeur la réconfortait. Elle ne savait plus vraiment quoi dire, elle ne se considérait pas comme forte elle en était même loin. Si tant de gens ne s'étaient pas trouvés à ses côtés ses dernières années, elle n'en serait peut-être pas là aujourd'hui, ou tout simplement pas là, du tout. « Forte ? J'en doute sérieusement, il y a beaucoup plus fort que moi, tu sais ? » dit-elle en essuyant une goutte de lait sur le visage du nourrisson, un sourire moqueur apparaissant sur son visage. « Comme... les gens qui me supportent depuis des années ? ». Son regard se perdait dans celui d'Alec, deux grands yeux si innocents et inconscients des dangers qui pouvait le guetter. Insouciant. Elle aurait tout donner pour revenir à ce moment là de sa vie, où tout était plus simple, plus joyeux, plus saint. Ange lui promettait monts et merveilles, choses dont elle ne pouvait qu'être persuadée. Elle voulait la croire et le ferait. Elle était certaine de ce qu'elle lui disait. Nia se posait néanmoins des questions sur l'avenir de cet enfant qui grandirait sans avoir été désiré au départ. Elevé par deux parents qui ne pensait qu'à quelqu'un d'autre. « Je l'espère, Ange, je l'espère. » fit-elle en souriant à ce petit bout qui se nourrissait, affamé. « Et toi ? Comment vas-tu ? »