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| A la découverte des fjords • ft. Njal [Norvège] | |
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Auteur | Message |
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| Sujet: Re: A la découverte des fjords • ft. Njal [Norvège] Dim 26 Aoû 2018 - 11:54 | |
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Y avait-il une raison pour que tu sois si prompt à t’éclipser et à laisser Alexandre seul face aux quatre norvégiens qui ne semblaient pas si à l’aise avec la maîtrise de l’anglais ? Peut-être, oui. Après tout, tu étais frustré d’avoir été interrompu dans ces gestes et soupirs qui, pendant deux ans, n’avaient été que des rêves aussi fous qu’inaccessibles. Aujourd’hui, pour la première fois, tout était devenu réel et tu ne t’étais jamais senti aussi entier et vivant mais une fois encore, on réduisait tous tes espoirs à néant. C’était comme si le monde dans sa totalité s’évertuait à briser tes rêves avec méthode et surtout désillusion. Alors oui, tu étais exaspéré et passablement énervé. Alexandre n’y était pour rien et pourtant, une partie irrationnelle de toi le tenait responsable d’avoir accepté le barbecue proposé par les quatre moldus, ce que tu aurais fait de toi-même si tu n’avais pas demandé son avis à Alex. Car même si tu avais eu envie de faire vertement comprendre aux quatre trolls qu’ils n’étaient pas les bienvenues, tu n’aurais jamais eu le courage de le faire. Alors cette disparition soudaine pour aller prévenir ta grand-mère apparaissait comme un moyen plus ou moins réfléchi de se venger de l’impossibilité qu’eut Alexandre de refuser le repas. Néanmoins, lorsque, revenant sur tes pas, tes yeux restèrent accrochés sur les traits soucieux de ton petit-ami et toute la frustration qui t’habitait et dont tu le tenais pour responsable disparut aussitôt, remplacée par un fin sourire peut-être moqueur mais certainement attendri. « Tu en as mis du temps. J'comprends rien à ce qu'ils me disent, » t’informa Alexandre sans que tu comprennes pourquoi il prenait la peine de chuchoter. Tu haussas les épaules, amusé d’une telle situation. « Je suis sûr que tu te débrouillais très bien tout seul. Après tout, le langage des mains, ça te connait, » lui glissas-tu en feignant un sourire innocent que tu dus bien rapidement faire disparaître de ton visage comme les autres vous rejoignaient. L’une d’entre elle t’apprit qu’Alexandre s’était présenté et ils en firent alors de même. Le grand blond s’appelait Øle, tu l’avais déjà compris. Celle qui s’était platement excusée auparavant, Silje, comme la poursuiveuse de l’équipe norvégienne de Quidditch voulus-tu faire remarquer avant de te rappeler qu’ils ne connaissaient rien du monde sorcier. La seconde fille, un peu plus effacée, se prénommait Malin et le dernier d’entre eux Eirik. Ils venaient tous du village proche du fjord. Forts de leur présentation en règle, ils se permirent de te demander comment se faisait-il qu’un allemand et un norvégien parlant tous les deux anglais puissent se retrouver ici. Tu leur expliquas qu’Alex et toi étiez amis, vous étant rencontrés à l’école et vivant tous les deux à Londres. Ils te répondirent avec des yeux ronds et la bouche en cœur, impressionnés par ce fait qui te semblait parfaitement banal. Il semblait évident qu’aucun d’eux ne s’était vraiment éloigné de sa maison. Tu te demandas alors s’ils s’étaient déjà rendus dans d’autres grandes villes norvégiennes que Bergen. Et la discussion continua ainsi. Tu traduisais aussi souvent que possible leurs dires à Alexandre que tu sentais bien distant. Lorsque les quatre trolls allèrent se baigner, vous restâtes sur le bord. Tu ne voulais plus quitter Alexandre mais dus faire preuve de la plus grande force d’esprit pour ne pas rechercher ni son regard ni la chaleur de sa main. Le reste de l’après-midi fut du même acabit : de la frustration de ne pas pouvoir agir comme tu l’entendais avec ton petit-ami alors que la dénommée Silje ne se privait pas pour draguer l’imposant Øle. Lorsque les deux garçons moldus entreprirent d’allumer le feu pour le barbecue, tu pus te permettre d’adresser un regard aussi compatissant qu’amoureux à Alex mais dus te ressaisir bien vite car les filles revenaient vers vous. Ce fut ainsi tout au long de la soirée : des regards à la dérobade et des tentatives de provoquer des contacts à l’insu de tous. La bonne humeur des quatre norvégiens, leurs anecdotes de campagnards et la cuisson parfaite des saucisses ne purent pas éclipser ce sentiment de frustration intense qu’Alexandre ressentait aussi vivement que toi. Comme le soleil commençait à décliner et l’humidité à monter du fjord, il fut décidé plus ou moins unanimement qu’il était temps de se quitter. A ton grand soulagement ! « Vous êtes sûrs de ne pas vouloir d’hébergement ? Bergen, c’est loin et on peut vous accueillir s’il le faut, » s’inquiéta Malin de vous voir partir par la forêt alors que la nuit allait tomber dans une demi-heure tout au plus. Tu fus catégorique. « Ne vous inquiétez pas. Je connais bien cette forêt. En une heure, on sera rentrés. Et puis on a de bonnes lampes-torches. » Les meilleures qui puissent exister à vrai dire ! Alexandre ne semblait pas vraiment rassuré à l’idée de traverser la montagne au crépuscule mais ce n’est qu’une fois que vous eûtes récupérés vos affaires et pris congé de vos nouveaux amis (bien malgré vous) que tu l’informas de ton plan. Alors que vous grimpiez déjà d’un bon train pour profiter des dernières lueurs du jour, tu lui expliquas tout. « On a une cabane de la forêt. C’est assez bien pour y passer la nuit. » Mais tu n’ajoutas rien de plus. Tu ne lui dis pas que tu avais pris des sacs de couchages ni que la cabane, qui paraissait miteuse de l’extérieur, fonctionnait sensiblement de la même manière qu’une tente sorcière. Arrivés à l’entrée alors que les ombres des arbres se confondaient dans la nuit qui s’annonçait, tu cherchas dans ton sac la clé de la porte. Sans la trouver. Bien embêté, tu te confondis en excuses. Néanmoins, Alex ne devait pas croire que vous alliez dormir à la belle étoile, non, car la porte était ouverte. Voilà qui devait le déconcerter. Pourquoi vouloir chercher la clé s’il n’y en avait pas besoin ? Sans un mot, tu l’invitas à rentrer dans la petite pièce où vous alliez dormir. Il n’y avait guère de mobilier : deux lits une place de part et sans matelas et d’autre de la pièce et un poêle à bois. Tu fournis des explications à Alex tout en sortant de ton sac à dos plus de choses qu’il n’aurait pu en contenir, notamment deux duvets bien chauds. « Cette cabane nous appartient mais on la laisse à disposition des randonneurs qui peuvent utiliser le poêle et être à l’abri s’ils se font surprendre par la nuit. Normalement, y’a un sortilège d’agrandissement pour nous mais il faut tourner la clé dans la serrure. C’est pour ça que je la cherchais avant. Désolé, mais on aura pas la cabane grand luxe ce soir. » Tu défis alors les deux sacs de couchage et les disposas au milieu de la pièce que les deux lits auraient pu vous accueillir séparément sans problème. Tu ne le voulais simplement pas. Maintenant que personne ne pouvait plus vous déranger, tu ne souhaitais que profiter de cette première nuit véritablement aux côtés d’Alexandre. - Citation :
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| Sujet: Re: A la découverte des fjords • ft. Njal [Norvège] Mar 28 Aoû 2018 - 1:18 | |
| - Je suis sûr que tu te débrouillais très bien tout seul. Après tout, le langage des mains, ça te connait. Alexandre était un garçon d'un naturel expressif et tactile. Donc Njal savait parfaitement ce qu'il en était du "langage des mains" de son ami, pour l'avoir même brièvement testé dans ses rapports sociaux. C'était une partie de son corps qu'il contrôlait difficilement, à vrai dire. Elles avaient toujours besoin d'être occupées. D'une quelconque façon. Quand Njal et lui étaient en compagnie des norvégiens, l'allemand ne disait pas grand chose, se contentant de répondre comme il pouvait et vaguement aux questions qu'on lui posait sans avoir l'envie de parler d'avantage. En groupe, il était toujours plus effacé que quand il était seul à seul avec quelqu'un ou en plus petit comité. De temps en temps, il se forçait à sourire, à rire à ce qui ressemblait à des blagues parce que les autres riaient alors même qu'il n'avait rien compris. Et surtout, la façon dont il triturait ses doigts trahissait son ennui et peut-être aussi son impatience qu'il essayait de dissimuler. Une autre manifestation du langage des mains d'Alexandre. Ce dernier s'étonnait de l'ignorance de leurs interlocuteurs. Ils ne connaissaient manifestement pas le concept d'immigration. Njal aurait beau dire le contraire, ils demeuraient tout deux des enfants de l'immigration. Tu en étais un à partir du moment où l'un de tes parents -ou les deux- n'habitaient pas dans leur pays d'origine. A l'école, Alexandre l'avait toujours ressenti ainsi. Quand les moldus allèrent se baigner dans l'eau du fjord, il préféra rester aux côtés de Njal même s'ils n'avaient échangé pas plus de dix mots. Il aurait voulu n'aurait-ce été que lui prendre la main pour soulager la solitude des siennes. Il lui lançait des regards. Il avait envie de stupefixier cette fille dont il n'avait même pas pris la peine de retenir le prénom -c'était peut-être Malin ? Il ne savait pas.- qui n'arrêtait pas de glousser bêtement en collant bien sa poitrine opulente contre le torse de l'autre gars qui s'appelait Øle. Puis ils se décidèrent à allumer le barbecue. Alexandre avait faim mais il n'était pas du tout un grand fan de grillade. Donc de barbecue. On pouvait alors dire qu'il n'avait pas l'air dans son assiette. Mais il mangeait quand même. Il devait réellement passer pour un gars maussade -et un peu débile aussi-.
Tandis que le soleil se couchait sur la surface du fjord, il fut temps pour les deux amis de quitter le groupe de moldus norvégiens. Alexandre comprit juste que ces derniers proposaient quelque chose -peut-être de les héberger ?- mais que Njal déclina la proposition. Il ne fut pas compliqué pour l'allemand pour comprendre qu'ils allaient devoir traverser la forêt la nuit durant. Il lança un regard peu rassuré à son ami. Vraiment ? Ce n'était pas un tout petit peu dangereux ? Mais avaient-ils vraiment le choix ? Une fois qu'il eurent dit au revoir aux quatre moldus et repris leur sac, ils partirent de leur côté. Ce fut à ce moment que Njal lui expliqua qu'ils allaient passer la nuit dans une cabane. - Une cabane ? dit Alexandre, un peu sceptique. Il avait un mauvais pressentiment. Son petit doigt lui disait que c'était loin d'être un hôtel cinq étoiles, cette cabane. Après quelques minutes de marches, ils arrivèrent face à cette fameuse bâtisse qui en toute honnêteté ne vendait pas du rêve. Son aspect miteux était assez repoussant. La porte était ouverte et pourtant, Njal semblait chercher des clefs. Le jeune homme le regardait faire, d'un air déconcerté alors que son ami se confondait en excuse avant de l'inviter à entrer. Un peu réticent, il s'exécuta, regardant autour de lui tandis que le norvégien lui fournissait des explications. - Je me disais bien que cela n'allait pas être un hôtel luxueux, dit-il à la fois pour plaisanter et parce qu'il le pensait vraiment. Mais c'est cool quand même. Tu viens souvent ici ? Au final, s'il était là, ce n'était pas pour connaître le tout confort auquel il était habitué. Et puis Njal était là. N'était-ce pas le plus important ? Alors autant prendre ce toit rudimentaire pour la nuit d'une façon légère. Le plus vieux avait tout prévu, apparemment. Il installait les deux duvets l'un contre l'autre au centre de la pièce quand bien même il y avait des sommiers aux deux côtés de la pièce. Il faisait frais dans la pièce. Alexandre jeta un coup d'oeil au poêle. - Tu sais comment ça fonctionne ? demanda-t-il distraitement Il prenait ses marques, il explorait la pièce, se familiarisait avec, touchait le bois du mur du bout des doigts. Il lui fallait un petit temps d'adaptation. Le fait de n'entendre rien que le bruit de la respiration de Njal et sa voix ainsi que les bruissements des arbres aux alentours lui faisaient se rendre vraiment compte d'une chose: ils étaient seuls. Pour de vrai. Aucune autre voix à l'horizon.
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| | | | Sujet: Re: A la découverte des fjords • ft. Njal [Norvège] Dim 2 Sep 2018 - 15:18 | |
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En toute franchise, tu t’en voulais clairement d’avoir oublié la clé de la cabane à la maison. Il ne servait à rien de mentir : tu n’avais pas fourré les deux duvets dans ton sac à dos juste "au cas où". Tu avais prévu d’emmener Alex dans cette cabane avant même de lui proposer de passer la journée au fjord. Toutefois, ce n’était pas à même le sol poussiéreux de la masure que tu avais imaginé passer la nuit avec lui. La clé. La clé, c’était tout ce à quoi tu aurais dû penser mais tu l’avais oubliée ! Tu te détestais ! Vous pouviez dire adieu à un sommier confortable et à quelques couvertures duveteuses … Néanmoins, Alexandre ne sembla pas s’en formaliser outre mesure, ce qui te remit un peu de baume au cœur. S’il t’en avait tenu rigueur, il aurait certain que tu aurais passé ta pire soirée depuis le départ d’Abritius Carrow de votre dortoir. « Tu viens souvent ici ? » demanda-t-il avec intérêt. Tu haussas les épaules en finissant de déplier les sacs de couchages et de les aligner au milieu de la pièce, ta baguette entre les dents pour t’apporter un peu de lumière. « Ça fait longtemps que je n’y suis pas venu, » expliquas-tu en reprenant ton bout de bois en main. « Mais quand j’étais plus petit, Bestefar nous emmenaient dans la montagne. Tu sais, pour découvrir notre beau pays, » continuas-tu avec un sourire nostalgique sur les lèvres. « Du coup, il nous est arrivé de dormir ici. Et puis, quand on a fini par habiter à Londres, j’y retournais l’été avec Nina et Sven pour jouer. » Comme le soleil se couchait, la forêt plongea dans un profond silence nocturne et ce fut comme si, même à l’intérieur de la cabane, tout bruit, du bruissement de l’étoffe des sacs de couchage à votre respiration, était amplifié. La voix d’Alex emplit la pièce lorsqu’il te demanda tout en désignant le poêle de fonte simple. « Tu sais comment ça fonctionne ? » « Je suppose qu’il suffit d’y mettre du bois, » répondis-tu d’un air circonspect. A vrai dire, au manoir, c’étaient les elfes de maison, Grisnìr et Jòstr, qui s’occupaient d’entretenir le feu dans la grande cheminée qui réchauffait toute l’immense bâtisse. Et puis, au vu du poêle, qui semblait des plus rudimentaires, tu avais l’impression que c’était de toute façon la seule chose que vous puissiez faire. Tu te mis alors en quête de quelques bouts de bois pour ne serait-ce que combattre l’humidité qui allait forcément s’inviter durant la nuit. Mais, s’il y avait quelques bûches à côté de l’âtre, il n’y avait en revanche pas de petits bois pour faire prendre le feu. Tu soupiras longuement avant d’annoncer avec défaitisme : « Y’a pas de quoi allumer un feu. Sauf si t’as envie d’aller ramasser des branches mortes maintenant … » Nouveau soupir. Tu allas t’asseoir sur le pied d’un des vieux lits et passas une main sur ton visage. Tu te sentais idiot. En plus de ne pas passer la nuit dans une cabane grand luxe, vous alliez en plus vous les peler. Ceci dit, peut-être qu’il fallait y voir le bon côté, non ? Cela ne voulait-il pas dire que vous alliez devoir vous rapprocher pour trouver un peu de chaleur ? Cette pensée fit naître un petit sourire sur ton visage. Finalement, ce n’était peut-être pas plus mal. « Je crois qu’on va devoir se coller l’un contre l’autre, » lanças-tu d’un air faussement innocent en recherchant la main d’Alexandre. Tu entremêlas tes doigts avec les siens dans l’espoir qu’il se rapproche et t’offre à nouveau l’un de ces baisers aussi tendres que chaleureux. Peut-être était-il temps de reprendre là où les quatre moldus vous avaient interrompus ? - Citation :
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| | | Dame Desmarais-de-Cheshir
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| Sujet: Re: A la découverte des fjords • ft. Njal [Norvège] Jeu 6 Sep 2018 - 16:25 | |
| Alexandre écoutait distraitement Njal parler brièvement de ce qui avait constitué une partie de son enfance en prenant connaissance des lieux. Cela lui rappelait ses propres vacances d'enfance en Allemagne. Ses parents et ses grands-parents l'emmenaient très souvent aux alentours de Blankensee pour lui faire voir les plantes, les animaux. Ce n'était pas ce qui manquait à la campagne ! Ce qu'il adorait faire quand il était petit, c'était donner du pain aux canards -la satisfaction de les voir tous s'attrouper autour de lui- et aller voir les moutons -et les moutonnes- Une fois, ils l'avaient emmené voir un élevage de botrucs. - Puis elle est tombée dans l'oubli en grandissant ? L'allemand comprenait qu'il ne s'agissait pas d'un lien insignifiant pour Njal et à vrai dire, cela ne le laissait pas insensible. Tout le monde avait un lieu, un objet ou même une phrase qui signifiait beaucoup dont on ne souhaitait pas partager l'histoire à la plupart des gens. Une partie de notre jardin secret. Alexandre aussi avait un objet de la sorte qu'il portait la plupart du temps et dont il ne parlait pourtant jamais -même à Njal-. On en finissait par carrément en oublier la présence tellement qu'elle était devenue insignifiante aux yeux des gens. Parce qu'on ne parlait pas d'un objet sans intérêt.
Il faisait déjà frais dans la cabane alors le regard d'Alexandre était inévitablement attiré vers le poêle massif en fonte. Il demanda naturellement à Njal comment on s'en servait. Il trouva sa réponse quand même très incomplète. Y mettre du bois, c'était bien. Mais les bûches n'allaient pas s'enflammer toute seule. Et donc le coeur de la question était d'avantage: comment faisait-on du feu ? En sachant que lancer un incendio, c'était un coup à foutre le feu à la cabane. - Merci Merlin, sans toi je n'aurais jamais deviné qu'il fallait mettre du bois, le taquina l'ancien préfet. Le norvégien lui annonça qu'il n'y avait pas de quoi faire un feu avec un air dépité, s'asseyant sur un pied de lit. Alexandre se tourna vers lui pour le regarder sans même aucun soupçon contrariété à la perspective de passer une nuit au frais. En fait, il prenait les choses comme elles venaient parce qu'au point où ils en étaient, ils pouvaient difficilement faire pire -sinon c'était vraiment de la malchance à l'état pur-. Par conséquent, une idée particulièrement positive pour l'allemand, les choses ne pouvaient que s'améliorer. Quand on était au fond d'un puit, on ne pouvait plus tomber mais seulement stagner ou remonter. Alors autant chercher mieux -ou au moins un peu moins pire-. D'un pas léger et lent, il se rapprochait de son (petit-)ami pour arriver en face de lui, le surplombant en terme de hauteur. Ce dernier esquissa soudain un sourire avant de déclarer tout innocemment en capturant les doigts d'Alexandre entre les siens. - Je crois qu’on va devoir se coller l’un contre l’autre. Cette remarque fit sourire l'ancien préfet, légèrement amusé en lui laissant manipuler sa main comme bon lui semblait. - C'est vraiment grave d'en arriver là, feint-il de s'offusquer d'un air peu sérieux. Mais a-t-on vraiment le choix si on ne veut pas se réveiller glacé demain ? Assez subtilement, son timbre de voix s'était fait plus bas. Il s'abaissa pour être à peu près à la même hauteur que Njal, étant donc en réel face à face avec lui. Malgré la pénombre de la cabane -tout juste éclairer par la lueur pâle de la Lune-, il pouvait tout de même deviner les traits de son visage et voir encore le bleu de ses yeux qui le faisait chavirer. Un silence s'installa quelques secondes, seulement perturbé par le bruissement des arbres et leurs respirations. Lentement, Alexandre vint poser ses lèvres sur celles de Njal et l'entraîna dans un baiser tendre et amoureux tout en serrant ses mains dans les siennes. Quelques longues secondes plus tard, il interrompit le baiser. Peut-être pour essayer de calmer son coeur qui battait beaucoup trop fort ? - Njal... Qu'est-ce que tu mets dans mon jus de citrouille depuis quelques temps ? demanda-t-il presque en chuchotant d'un air faussement soupçonneux. Il l'accusait gentiment de glisser régulièrement quelques gouttes d'amortensia dans son verre, en somme.
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| | | | Sujet: Re: A la découverte des fjords • ft. Njal [Norvège] Mar 11 Sep 2018 - 17:13 | |
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« Puis elle est tombée dans l'oubli en grandissant ? » « Ouais, c’est ça, » acquiesças-tu en hochant les épaules. Tu aimais réellement cette cabane et les moments que tu y avais passés. Toutefois, depuis votre départ de Norvège, vous reveniez très peu à Bergen et lorsque c’était le cas, l’envie de profiter du manoir et de la présence de tes grands-parents était plus forte que celle de revenir dans ce petit abri éprouvé par la météo changeante de la côte. Aussi cela expliquait pourquoi tu étais particulièrement heureux de revenir ici et plus encore de faire partager le lieu à Alexandre. Toutefois, sans petit bois pour allumer un feu dans le poêle rustique, tu craignais que ton petit-ami garde un très mauvais souvenir de son passage dans la cabane. Vous étiez peut-être en Juillet mais ici, en altitude, les nuits étaient fraiches et surtout humides. Sans feu pour la chasser, vous seriez rapidement transi de froid, même dans les deux duvets que tu avais pris soin de préparer. Il ne vous restait alors qu’une unique option qui, n’allons pas mentir, était loin de te déplaire : dormir l’un contre l’autre. Tu en fis part à Alexandre tout en agrippant ses doigts comme pour attirer son attention. Il te répondit, d’un air que tu sus faussement offusqué, que cela était mal d’en arriver à de telles extrémités. « Mais a-t-on vraiment le choix si on ne veut pas se réveiller glacé demain ? » « Ou même pire, » rétorquas-tu d’une voix mystérieuse et d’un air d’outre-tombe. Toutefois, tu ne réussis pas à masquer le fin sourire satisfait que s’empara de tes traits en disant cela. Tu trouvais le sous-entendu tout à fait bienvenu et t’attendis à ce qu’Alex le relève. A la place, il se plongea dans le bleu argenté de tes yeux et toi dans les siens. Plus un mot, plus un bruit dans la cabane que le bruissement des feuilles au dehors et votre respiration qui s’accélérait imperceptiblement comme si vous appréhendiez ce qui allait se passer et ce qu’Alexandre ne tarda pas à faire en déposant ses lèvres sur les tiennes. Vous vous embrassâtes longuement, jusqu’à ce que l’allemand ne se retire. Tu étais hors d’haleine mais ne le quittas pas des yeux et toujours jouais avec ses doigts entre les tiens. « Njal... Qu'est-ce que tu mets dans mon jus de citrouille depuis quelques temps ? » « Tu n’as pas senti d’étranges odeurs depuis qu’on est arrivé ici ? » le taquinas-tu en évoquant la possibilité que, depuis deux jours, tu aies pu lui faire boire une potion amortensia sans qu’il n’en remarque les effets. Il fallait dire qu’au Manoir Lænsen, la fragrance forestière se mêlait parfaitement aux embruns marins ou à l’odeur poussiéreuse des pages des nombreux livres de la collection de ton grand-père. Ce n’était pas ici que le parfum de ton amortensia allait se dégager des senteurs ambiantes. « Ça a des avantages d’être bon en potions, » continuas-tu à le faire mijoter en lui rappelant que tu étais, à son contraire, tout à fait capable de réaliser une potion complexe à la perfection. Tu lâchas d’une main celles d’Alexandre pour la placer au creux de son épaule, la pulpe de tes doigts au contact des petits cheveux de sa nuque. « J’ai simplement décidé d’être moi-même, » lui avouas-tu alors avant de tendre le cou et de réitérer le geste de ton petit-ami, scellant vos lèvres en un langoureux baiser pendant que tes doigts passaient et repassaient dans ses cheveux. Une chose était certaine : Alexandre n’avait pas besoin d’amortensia pour que tu sois fou de son odeur, de ses gestes et de son corps. - Citation :
- Désolé je trouve pas ça fou
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| | | Dame Desmarais-de-Cheshir
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| Sujet: Re: A la découverte des fjords • ft. Njal [Norvège] Dim 16 Sep 2018 - 16:31 | |
| - Je dois avouer que je n'ai pas été très attentif aux odeurs anormales, depuis que je suis arrivé... Ce n'est pas très vigilant de ma part, avoua-t-il avec un petit sourire. De toute manière, il ne lui semblait pas avoir senti une odeur suspecte de parchemin neuf mêlé à un soupçon d'adoucissant dans ses boissons ou ses plats. Il n'était pas assez nul en potion pour ne pas savoir que l'amortensia avait une odeur variable selon le sorcier. Et une odeur de linge propre dans son verre de jus de citron, ce n'était pas anodin. Soit on essayait de l'empoisonner en le faisant ingurgiter quelque chose de non-comestible, soit c'était de l'amortensia. Il ne croyait pas réellement Njal capable de lui faire boire une potion à son insu, même en bon Serpentard qu'il était. - Tu es peut-être bon en potion, mais tu es trop maladroit, fit-il remarqué tendrement. A tout les coups, tu aurais mis la potion dans le gobelet de quelqu'un d'autre. En admettant que tu ne l'aies pas renversé en cours de route. Même s'il s'était pas mal amélioré en potion, Alexandre aurait toujours été incapable de préparer une potion aussi complexe. Il n'en aurait pas la patience alors qu'il suffisait simplement de suivre la recette, en soi. C'était ennuyeux, tout ça. C'était tellement plus distrayant d'inventer soi-même ses recettes. Il sentit une de mains de Njal se détacher de la sienne pour venir se loger au creux de son cou. - J’ai simplement décidé d’être moi-même, dit le norvégien avant de l'entraîner dans un baiser langoureux. L'ancien préfet sentit un agréable frisson lui parcourir tout le corps tandis qu'il suivait le mouvement et que son ami passait ses mains dans ses cheveux. Sa main libre s'aventura à la rencontre du torse chaud de ce dernier. Est-ce qu'il en avait envie ? Quelle question. Est-ce que c'était raisonnable ? Probablement pas. Mais qu'est-ce qu'ils en avaient à faire ? Il rompit le baiser. - Il fait froid. Nous devrions nous mettre au chaud, dit-il en se levant, sans lâcher la main de Njal. En marche arrière, il l'entraîna vers les deux duvets mis côte à côte sur lequel il s'assit, toujours en entraînant le norvégien avec lui. Il retira ses chaussures et ses chaussettes avant de mettre ses pieds sur les très fins matelas d'appoint. Il prit ensuite une couverture dont il se servit pour les recouvrir tout les deux après avoir tiré Njal plus proche de lui -malheureusement, la couverture n'était pas très large, il fallait se serrer-. - Ce n'est pas mieux là ? demanda-t-il avec un petit sourire et un regard plein de malices, particulièrement proche du norvégien. Ses deux mains étaient posées à plat sur son torse.
- Spoiler:
Je trouve pas mon post top non plus
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| | | | Sujet: Re: A la découverte des fjords • ft. Njal [Norvège] Jeu 27 Sep 2018 - 22:42 | |
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Tu ne pensais qu’à lui. Il n’y avait que lui. En cet instant, à cet endroit. Il était si près de toi, il emplissait tes pensées et ton cœur. Tu avais tant réfléchi, appréhendé, redouté ce moment. Tu avais eu peur de ce qui pouvait se passer, qu’il puisse te rejeter, que votre amitié, après cela, ne puisse tout simplement plus être. Tu avais eu peur qu’il s’offusque des sentiments que tu nourrissais à son égard, qu’il soit choqué et même blessé. Tu avais imaginé les pires scénarii jusqu’à même celui où il se serait vengé et aurait propager la rumeur de ton orientation dans tout le château. A présent, il n’y avait plus lieu de douter et sentir sa nuque sous ta main te faisait pousser des ailes. Ce baiser que tu lui offris, passionné et langoureux, était une véritable libération aussi bien du corps que de l’esprit. Dans la fraiche et exigüe cabane, tu pouvais enfin être toi-même et le lui faire partager à lui qui, déjà, connaissait beaucoup de toi. Alex répondit à ton baiser de la meilleure des façons. Sous la paume de sa main, il put sentir les battements fous de ton cœur. Tu l’embrassas alors avec plus de fougue encore jusqu’à ce qu’il rompe votre baiser pour susurrer quelques doux mots à ton oreille. « Il fait froid. Nous devrions nous mettre au chaud. » Tu ne pus réprimer un sourire amoureux et amusé de naître sur tes lèvres. Tu laissas ta main lentement descendre le long de son échine pour venir la caler au creux de ses reins. « Je suis bien pourtant, moi, là. » Néanmoins, Alex ne voulut rien n’entendre et te mena jusqu’à vos lits de fortune sans te quitter du regard. Après avoir retiré tes chaussures et tes chaussettes, tu te glissas à ses côtés sous la maigre couverture. » Nouveau sourire de ta part. Sans un mot d’abord, tu passas ta main sous le t-shirt d’Alexandre. « Il manque quelque chose … » Puis tu l’embrassas une énième fois sans toutefois te lasser de cette sensation qui, jusqu’à peu, était inouïe et toujours aussi exquise. « Voilà ce qu’il manquait, » minaudas-tu avant de recommencer encore et encore. La couverture avait beau être trop petite et les duvets bien peu confortables, il était certain que tu allais passer la meilleure nuit de ta vie. *** Le soleil perçait faiblement entre les arbres mais de doux rayons parvenaient tout de même à entrer dans la petite cabane par l’une de ses fenêtres crasseuses et mal isolées. Réveillé par la lumière solaire, aussi chaleureux que bienveillante, tu ouvris faiblement un œil. L’esprit encore embrumé, tu ne bougeas pas et écoutais avec attention la respiration paisible d’Alexandre à tes côtés. Il dormait encore. Quelle heure était-il ? Tu n’en avais aucune idée. Il était tôt, certainement. Tu passas alors tes bras et le haut de ton corps nu par-dessus ta tête pour t’étirer en un bâillement long. Tu restas alors plusieurs minutes ainsi, couché sur le dos, à regarder le plafond miteux de la cabane, un sourire béat sur le visage. Tu repensais à ce qu’il s’était passé sans parvenir toutefois à distinguer le rêve de la réalité. Puis tu te tournas sur le côté pour observer Alex. Les yeux clos, il dormait à point fermé. Ne voulant le réveiller, tu résistais difficilement à la tentation de faire courir tes doigts le long des courbes de son corps. Mais cela ne tint qu’un temps et finalement, tu te rapprochas de lui pour l’embrasser. « Bonjour … » murmuras-tu en posant ta tête tout contre la sienne. « Bien dormi ? » - Citation :
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| | | Dame Desmarais-de-Cheshir
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| Sujet: Re: A la découverte des fjords • ft. Njal [Norvège] Lun 8 Oct 2018 - 22:10 | |
| Alexandre se fit doucement réveiller par des doigts parcourant tout le long de sa hanche montant en direction de ses côtes, succédé par un léger baiser sur les lèvres qui le fit définitivement émerger du sommeil. Lentement et tout groggy, il ouvrit les yeux, d'abord ébloui par les rayons de soleil matinaux avant de ne s'accoutumer à la la lumière et de pouvoir deviner le visage de Njal tout près du sien qui lui disait bonjour dans un murmure. Il pouvait sentir son souffle sur sa peau. Il esquissa un léger sourire en retour. « Comme un bébé et toi ? » Sa voix semblait encore un peu endormie. Alexandre avait passé toute la nuit contre le corps de Njal sans le quitter un seul instant. Il était toujours aussi nu que la veille au soir. Mais au lieu de ressentir un relent de pudeur, il se sentait très à l'aise. Il s'étira longuement pour réveiller ses muscles endormis. Le réveil était toujours assez long chez Alexandre. Souvent difficile mais il semblait là s'y accommoder plutôt bien. Doucement il prit la main de Njal entre les siennes dont il manipulait les doigts distraitement. Il avait entendu tellement de gens en faire tellement un chaudron de cette histoire de "première fois". Comme si le faire allait changer du tout au tout leur vie voire même la face du monde. Au final, se sentait-il différent, plus adulte ? Définitivement pas. C'en était presque décevant. Mais il ne le regrettait absolument pas pour autant. Parce que si cela ne lui avait pas apporté plus de maturité, de raison pour fanfaronner devant ses potes -au contraire, ça allait rester sagement dans une petite boîte à secret- ou plus de confiance en soi, il en avait tout de même retiré une expérience (dont il n'était pas contre l'idée de la réitérer) et le sentiment d'avoir vécu quelque chose de spécial avec Njal. Et c'était le plus important. Le reste était insignifiant. « Comment tu te sens ? » demanda-t-il avec une voix toujours aussi petite en le regardant dans les yeux avec un léger sourire tendre. Alexandre tenait à avoir son ressenti sur la question. Comme s'il avait peur que ces sentiments ne soient, au final, pas réciproques. Et peut-être qu'il vivait la chose différemment de lui ? Il voulait aussi s'assurer que ce n'était pas lui le problème s'il se sentait inchangé contrairement à tout ce qu'on aurait pu lui dire. Et Njal était bien la seule personne avec qui il pouvait en parler. C'était ce à quoi servait partiellement un meilleur ami. Mais si notre meilleur ami était largement en passe de devenir notre petit-ami, qu'était-on sensé faire ? Et s'ils venaient de tomber dans une impasse ? C'était bel et bien ce qui allait passer par la tête d'Alexandre quand ils allaient devoir s'éloigner à la fin de son séjour en Norvège, quand il allait y réfléchir à froid.
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| | | | Sujet: Re: A la découverte des fjords • ft. Njal [Norvège] Mar 16 Oct 2018 - 19:43 | |
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Lentement, le doux toucher de tes doigts sur son torse et le baiser que tu lui offris tendrement tirèrent Alexandre de son sommeil. Tu n’avais pu résister à l’envie de le réveiller même si tu avais apprécié observer avec bienveillance son visage paisible, profondément endormi. Vos deux visages étaient proches, si proches que, comme quelques heures auparavant, vous pouviez sentir le souffle chaud de l’autre sur vos joues. Alex te sourit et pour unique réponse, un large sourire aussi candide que béat s’étala sur tes lèvres. Tu avais l’air aux anges. En vérité, tu l’étais et ne souhaitais pour rien au monde que cet instant hors du temps cesse. « Comme un bébé et toi ? » murmura l’allemand d’une voix encore un peu groggy de la nuit. Avec la souplesse d’un chat, tu t’écartas un peu pour lui permettre de s’étirer durant de longues secondes, secondes durant lesquelles tu répondis de la même intonation que lui. « Je n’aurai pas dit mieux. Je crois que j’ai rarement aussi bien dormi. » Tu ponctuas ta phrase d’un sourire insondable qui se voulait très certainement malicieux. Tu te laissas alors tomber à ses côtés et vins te coller à lui car vos deux corps nus, malgré la couverture, n’étaient plus aussi ardents que la veille au soir. Alexandre prit alors ta main et tu le laissas jouer avec tes doigts sans un bronchement. Dans un silence uniquement troublé par vos deux respirations, tu repensais à la nuit que vous veniez de passer. Maintenant qu’Alexandre était réveillé, tu n’avais plus aucun doute, tout cela était bien réel et la sensation de plénitude qui t’emplissait ne cessait alors de prendre de l’ampleur en toi. Tu avais souvent fantasmé ce moment entre lui et toi. Cependant, la réalité n’avait eu aucun pareil avec tes rêves. Ce n’était pas plus mal. Ce n’était pas meilleur. C’était différent et étrangement, tu étais heureux que cela fût différent. « Comment tu te sens ? » s’enquerra alors ton petit-ami comme s’il eut été inquiet que tu puisses ressentir la moindre gêne ou honte par rapport à ce que vous aviez vécu l’un et l’autre, corps contre corps. Tu trouvas sa question légèrement amusante. Si ç’avait été le cas, tu ne te serais certainement pas tenu plus nu qu’un troll à ses côtés ! Tu l’aurais plutôt abandonné à son sort en quittant la cabane et en priant pour qu’il ne retrouve jamais le chemin du manoir, pas plus que le chemin de Poudlard ! Un sourire niai sur les lèvres, tu te tournas sur le côté pour lui faire face, le laissant toujours manipuler ta main avec douceur. « Je me sens comme sur un nuage ! » avouas-tu en pouffant légèrement de rire face à l’énormité de ce que tu venais de dire. Tu avais l’impression d’être un gamin qui venait de réussir à faire du vélo pour la première fois. Tu soupiras de contentement avant de reprendre. « Je ne me sens pas différent. Enfin … tu comprends. Je me sens juste bien. Et heureux. » Ce fut alors à ton tour de prendre les doigts d’Alexandre entre les tiens et de caresser doucement du pouce sa main. « Et toi ? » te sentis-tu obligé de demander non pas par politesse mais bien parce que tu étais soucieux de savoir comment il avait vécu cette " première fois". - Citation :
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| | | Dame Desmarais-de-Cheshir
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| Sujet: Re: A la découverte des fjords • ft. Njal [Norvège] Mer 24 Oct 2018 - 23:27 | |
| Ses gestes n'avaient jamais été aussi hésitants que cette nuit là. Et pourtant, paradoxalement, il n'avait jamais été aussi sûr de lui et de ce qu'il voulait. En se réveillant aux côtés de Njal, dont le corps dégageait une chaleur agréable dans la fraîcheur matinale norvégienne, il était dans un état de félicité. Il avait tellement bien dormi, malgré le sol peu confortable. Il s'étira longuement en écoutant le bilan sur le sommeil de son ami -N'était-ce pas un peu étrange de le définir ainsi à ce stade ?- puis il sourit. « Tu as toujours aimé dormir dans une cabane rustique et poussiéreuse avec un faux allemand. » commenta-t-il en le regardant de façon complice comme s'il parlait d'une chose aussi banale qu'une promenade en forêt tandis que le norvégien venait se réinstaller auprès de lui. Alexandre vint poser sa tête sur son épaule, à défaut d'avoir un véritable oreiller assez ferme et épais à son goût, cela faisait parfaitement l'affaire. Ils laissèrent régner le silence pendant de longues secondes. Un silence seulement troublé par le bruissement des branches d'arbre sous l'effet d'une légère brise alors que l'allemand s'emparait distraitement de la main de Njal. Rien que ce petit contact réchauffait son petit coeur heureux. Il aimait bien ses mains. Elles étaient douces. Alexandre rompit le le silence pour lui demander ses sentiments du moment, véritablement intéressé. Le concerné se tourna pour lui faire face, toujours un sourire ancré sur son visage qui rit de sa propre niaiserie. Heureux. Il était heureux. Que fallait-il de plus pour rendre Alexandre encore plus heureux qu'il ne l'était déjà ? Ce fut au tour du norvégien de prendre ses doigts tendrement. Il lui retourna la question. « Je suis aux anges. » Il reprenait une expression parente et aussi niaise que celle qu'avait employé son cher et tendre avec un sourire épanoui et malicieux. Quelque chose le taraudait mais il préféra garder ça pour lui, de peur de ne pas savoir l'exprimer et surtout de rompre la magie du moment. Il avait passé la nuit avec son meilleur ami. Cette situation le déroutait encore beaucoup, malgré le bonheur qu'elle engendrait chez lui. Quelques mois, voire semaines, auparavant il n'aurait jamais pensé vivre quelque chose de la sorte. Faire ça avec un garçon n'était pas dans la conception de l'amour que son éducation lui avait donné. Ce n'était pas normal. On ne lui avait même jamais présenté cette éventualité, si ce n'était pas sous une vision négative. Et c'était un point de vue qu'il commençait à peine à remettre véritablement en question. « J'ai faim... Mais j'ai pas envie de bouger... C'est grave, tu penses ? » Il était bien dans les bras de Njal. Mais ça faisait déjà quelques heures qu'il n'avait rien mangé. Trop d'heures.
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| | | | Sujet: Re: A la découverte des fjords • ft. Njal [Norvège] Dim 11 Nov 2018 - 13:00 | |
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« Un cadre charmant, n’est-ce pas ? » ironisas-tu lorsqu’Alexandre fit une description peu envieuse de cette cabane perdue au milieu des bois qui vous avez vu devenir, cette nuit-là, des hommes. « On aurait su rêver mieux. » Ton ton et ton sourire étaient moqueurs mais uniquement envers toi-même. Finir dans une cabane poussiéreuse, à même le sol, n’avait pas été ton objectif premier. Si tu n’avais pas oublié la si précieuse clé magique, vous auriez très certainement passé une nuit plus divine encore, sur un véritable matelas et sans la compagnie de quelques araignées. Toutefois, rétrospectivement, tu n’avais rien à regretter de tes étourderies. Après tout, Alexandre était là à tes côtés, ne cherchant pas à fuir la froideur et l’austérité du lieu et aussi heureux que tu l’étais. Peut-être que cela aurait été mieux dans d’autres circonstances. Ou peut-être pas. Tu ne le savais pas et ne voulais pas le savoir. Seul comptait l’instant présent et la présence de ton meilleur ami à côté de toi. Au dehors, le vent soufflait doucement dans les branches des arbres, produisant un bruissement léger et apaisant comme seul il pouvait en exister durant la saison estivale. Le silence régnait dans la cabane, comme si le temps lui-même était complice de ce moment qui n’appartenait qu’à vous. Tu laissais Alexandre jouer distraitement avec tes doigts tout en repensant aux évènements de la veille avec un sourire songeur. La rencontre avec les quatre moldus auraient grandement pu compromettre toutes les espérances que tu avais placées en cette petite randonnée et à l’instant où tu les avais vu paraître sur la plage, tu avais bien cru devoir renoncer à absolument tout. Néanmoins, il fallait avouer que leur rencontre avait plutôt été bénéfique Ils t’avaient offert la meilleure des raisons pour mener Alexandre dans la cabane. Alors si tu avais passé le plus agréable des nuits, c’était bien en partie grâce à eux. Alexandre te tira de tes pensées niaises d’une manière dont lui-seul avait le secret. « J'ai faim... Mais j'ai pas envie de bouger... C'est grave, tu penses ? » Il n’y avait que lui pour avoir de telles pensées à un moment si saugrenu. Ne pouvait-il pas se contenter de l’instant présent et d’une manière s’en délecter ? « Si c’est une façon de me faire comprendre que je dois t’apporter le petit-déjeuner, je t’arrête tout de suite, » répliquas-tu d’un air faussement indigné. « Moi aussi, je veux rester là. Ceci dit … » Tu te redressas pour que ton visage surplombe le sien de quelques dizaines de centimètres. « J’ai peut-être quelque chose pour toi. » Tu l’embrassas alors, tout d’abord avec délicatesse puis plus ardemment, emporté par une fougue qui ne te connaissait guère. Jusqu’à ce que ton ventre ne vienne interrompre cet instant dans un formidable grondement de protestation. Alex n’était pas le seul à avoir une faim d’ogre. Un peu gêné par le bruit que ton corps venait de produire, tu te détachas de ton petit-ami avant de déclarer, tout penaud : « On ferait peut-être mieux de rentrer. Ma famille va finir par se demander ce qu’on fabrique. » Quel bon prétexte pour ne pas avoir à avouer que tu n’avais, pour seul petit-déjeuner, que deux barres chocolatées au fin fond de ton sac à dos ! - Citation :
- Peut-être serait-il temps de conclure ?
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| | | Dame Desmarais-de-Cheshir
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| Sujet: Re: A la découverte des fjords • ft. Njal [Norvège] Ven 16 Nov 2018 - 22:45 | |
| Pendant ce long silence, Alexandre se demanda l'espace de deux secondes si Njal n'avait pas tout planifié ? Si ça se trouve, l'objectif de ce dernier était de le mener jusqu'à la cabane pour ce qu'il se passe ce qui s'y était finalement passé. Sinon, pourquoi aurait-il voulu emmener cette clef qui était sensée transformer ce lieu en un endroit tout à fait confortable, alors que ce n'était pas sensé se passer comme ça ? Cela aurait voulu dire qu'il avait prévu ça dès le matin en partant. Il voulait que cette première journée débouche éventuellement sur ça et avait délibérément agi en ce but. Ou bien n'avait-ce été que le fruit d'un hasard qui tombait à pic ? Cette hypothèse se défendait bien. Ils avaient passé l'après-midi ensemble, il s'était passé des choses entre eux. Les quatre norvégiens avaient débarqué. Ils étaient restés avec deux jusqu'à ce qu'il soit trop tard pour rentrer, donc Njal l'avait emmené à la cabane pour y passer la nuit dans l'espoir d'avoir la clef sur lui. Sauf que comme il n'avait pas prévu cela, il ne l'avait pas sur lui. Et puis Njal ne l'aurait jamais forcé à faire quelque chose qu'il n'aurait pas voulu faire. Il avait beau être un Serpentard, jamais il n'aurait osé manipuler son meilleur ami de la sorte. Et puis il fallait avouer qu'ils en avaient fichtrement envie tous les deux et qu'ils avaient sûrement la même idée en tête. Donc voilà, c'était une pure coïncidence. Il ne fallait pas lui laisser l'occasion de réfléchir trop longtemps parfois. Alexandre se résolut à ne plus avoir de pensée de ce genre. C'était juste son esprit qui doutait pour quelque chose d'insignifiant. L'allemand savait qu'il pouvait faire confiance à Njal. Et il venait de passer une des nuits les plus agréables de son existence. Il lui fallait profiter de l'instant présent et ne pas se confondre en réflexions stériles. Même si la conclusion à laquelle il venait de se convaincre le rendait d'autant plus heureux, qu'il ne pouvait douter de Njal.
La faim se manifesta, ce dont Alexandre fit part à Njal. S'il y avait bien une chose qui le poussait à se lever le matin, c'était bien ça. Son compagnon, l'air faussement offusqué, lui fit comprendre qu'il n'allait pas lui donner le petit-déjeuner au lit. L'allemand le regarda avec un air outré et blessé théâtral. « Tu ne sais pas à quel point tu me brises le cœur Njal. » dit-il de la même manière. Le concerné se redressa pour que son visage soit tout proche du sien, légèrement au dessus, laissant entre eux un espace d'à peine une dizaine de centimètre. Alexandre esquissa un sourire espiègle en le regardant dans les yeux. Le norvégien l'embrassa alors tendrement tandis que l'allemand passa ses bras autour de son cou. Sans transition, le baiser devint plus fougueux, les mains d'Alexandre en même temps devenaient plus aventureuses, glissant le long du dos de Njal, venant ensuite se placer sur son torse. Tout à coup, au moment où elles atteignirent son ventre, celui-ci produisit un léger grondement caractéristique d'un estomac vide. Tout gêné, Njal interrompit le baiser tandis qu'Alexandre se mit à exploser de rire. Bizarrement, son ami voulait rentrer. « Tu sais que les baisers, ça remplit pas l'estomac, hein ? » fit remarquer l'ancien préfet en se redressant d'un air à la fois attendri et moqueur. « Sinon le mien serait plein. » Il embrassa brièvement Njal au coin des lèvres avant de se lever et commencer à se rhabiller avec ses vêtements de la veille. « On t'a jamais dit qu'on commençait à séduire un homme par son estomac ? » dit-il distraitement en enfilant son T-shirt. Il mit ensuite ses chaussettes et ses chaussures. Il passa la veste de son petit-ami, également. Plus vite ils allaient être rentrés, plus vite ils allaient mangé pour pouvoir repartir.
Durant le trajet pour rentrer au Manoir Laensen, Alexandre ressemblait à un enfant joyeux. Il se la jouait à équilibriste sur les racines des arbres, s'éloignait des sentiers battus pour aller vers les passages d'avantage sinueux et périlleux -sans trop s'éloigner du chemin que montrait Njal-. Mais à mi-chemin, la faim se faisait vraiment ressentir. Alexandre commençait à devenir grognon et pressait le pas.
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| | | | Sujet: Re: A la découverte des fjords • ft. Njal [Norvège] Ven 28 Déc 2018 - 20:19 | |
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Dire que tu n’avais rien planifié de tout ça aurait été faux. Dire que tu t’en étais remis au hasard aussi. En proposant à Alexandre cette après-midi au bord du fjord, tu avais bien sûr espéré provoquer le destin. La veille, tu avais senti quelque chose chez ton meilleur ami que tu n’avais jamais senti, faisant naître en toi une sensation nouvelle qui t’emplissait d’espoir. Il avait fallu que tu en aies le cœur net et, connaissant Alex mieux que son propre père, tu savais qu’une conversation même à l’abri des oreilles indiscrètes, au sein de l’imposant manoir familial n’aurait jamais abouti. Et après tout, tu voulais bien plus qu’une conversation. Tu l’avais voulu lui, pour toi tout seul, seul à seul. L’arrivée des quatre moldus n’avait fait qu’accélérer ton plan. Un coup de pouce du destin, un signe des dieux. Devant la porte de la cabane et même malgré l’oublie malencontreux de la clé magique, tu n’avais plus douté car tu savais, au fond de toi, faire ce qu’il fallait. Tu ne doutais pas plus à présent, ni ne regrettais quoique ce soit. Que ce soit d’avoir planifié tout sauf innocemment cette sortie ou bien d’avoir suivi les signes du destin. Si c’était à refaire, tu le referais et tu savais qu’il en était de même pour Alexandre. Même si ce dernier était plutôt ronchon de ne pas avoir de petit-déjeuner au lit … S’il en voulait vraiment un, tu demanderais à Grisnìr de le lui apporter au saut du lit le lendemain matin. Six heures devrait être un horaire convenable ! « Mais que vais-je bien pouvoir faire pour en recoller les petits bouts ! » répliquas-tu d’un ton faussement atterré avant de te pencher au-dessus de lui et de lui offrir un énième mais toujours aussi agréable baiser. Sentir les bras d’Alex s’enrouler autour de ton cou te fit pousser des ailes et tu t’emparas de ses lèvres avec plus d’ardeur encore. Alors que ton petit-ami faisait glisser ses mains sur ton torse, tu sentis qu’il allait falloir repousser l’heure du départ. Mais c’était sans compter sur ton estomac qui protesta aussi vivement qu’avait pu le faire Alex ! Plus gêné que si tu venais d’écraser un boursouflet, tu interrompis ce moment hors du temps en faisant face bien malgré toi au rire tonitruant et moqueur d’Alexandre. « Tu sais que les baisers, ça remplit pas l'estomac, hein ? » Sinon le mien serait plein. » « Dommage … j’en ai à revendre de ça. Pas comme mes deux pauvres barres de chocolat ! » Comme tu décidas qu’il était temps de rentrer au manoir, vous vous habillâtes avec vos affaires de veille. Alexandre n’en finissait pas de te charrier, adoptant un ton badin. « On t'a jamais dit qu'on commençait à séduire un homme par son estomac ? » « J’en sais rien. C’est pas franchement à moi que ma mère donnerait des conseils pour séduire un homme, tu sais, » répliquas-tu avec un grand sourire accroché aux lèvres alors que tu étais en train de nouer tes lacets. Puis de lancer avec indignation une fois relevé : « Hé, c’est ma veste ça ! » Mais Alex ne semblait pas vouloir te la rendre. A dormir trop près de toi, il devait être devenu encore plus frileux ! Tu ne t’en formalisas pas plus que ça. Après tout, il faisait bon au-dehors, même malgré l’altitude. Ton pull suffirait amplement. Fin prêts, vous quittâtes la cabane et prîtes le chemin du retour comme deux enfants. Alex gambadait autour du sentier et jouait les équilibristes sous ton regard attendri. Un sourire béat et véritablement niai ne semblait vouloir quitter tes traits. Bientôt, le manoir fut en vue et tu fus pris d’un doute immense. Comment alliez-vous faire à présent ? Et si tes grands-parents étaient trop curieux ? Ou trop intrusifs ? Deviez-vous faire comme si de rien n’était ou bien vous afficher sans honte ? Non. Non non non. Ton grand-père ne pouvait pas souffrir d’un tel spectacle. Terriblement angoissé, tu te rapprochas d’Alexandre et, sous le couvert des arbres, tu l’embrassas une fois encore pour te donner du courage. « Peut-être serait-il mieux qu’on agisse normalement, » décidas-tu sans oser le regarder dans les yeux. « Je t’aime, Alexandre. » Puis tu pris le chemin de la clairière. - Citation :
- Oups, Njal a sacrément pris la poussière là Désolé du retard
On s'arrête là et on réfléchis à un petit RP à Poudlard ?
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