Rencard ou entraînement ? Telle est la question ! — Marly Jolie

En ce magnifique samedi matin du mois d'avril, le Poufsouffle était tout sauf calme, à vrai dire il était si impatient qu'il sautait de marche en marche pour rejoindre la Grande Salle. Et pour cause, aujourd'hui était l'un des plus beaux jours de sa vie, sa dulcinée lui avait demandé de lui apprendre les rudiments du poste de batteur. Lui voyait plutôt cela comme un rendez-vous et avait passé la nuit à trouver des sujets de conversations autre que le Quidditch, comme ses clubs ou autre. Il voulait lui prouver qu'il était plus qu'un ami sur lequel compter, plus qu'un professeur de Quidditch ou qu'un membre de son club.
Le jeune homme avala son petit-déjeuner en cherchant Marlene du regard, il n'y avait presque personne dans la Grande Salle mais il ne la vit pas, et décida de redescendre chercher son équipement pour l'entrainement qui avait lieu à neuf heures précises avec la blonde.

Il attrapa sa batte et une seconde qu'il avait emprunté à Luzia avec son accord plein de sous-entendus. Grillé. Après tout il n'était pas vraiment discret, donc... Passant à la salle de bains avant de partir, il attrapa son parfum à la cannelle et en mis une pichnette avant de courir, un grand sourire sur les lèvres. Ludovic partit à la dérobé, protections, battes, et cognard d'entrainement bien rangés dans son sac de Quid'. Il ne s'était jamais rendu au terrain aussi vite, s'attendant à voir surgir sa douce n'importe quand et n'importe où, il sautillait comme un enfant de onze ans venant de recevoir sa lettre pour Poudlard. "Désespérant" auraient dit certains. Peut-être. Mais il s'en fichait. Il était content et c'était le principal ! Une fois sur le terrain il la vit, elle et sa chevelure dorée au soleil, l'attendant en regardant le ciel. Merlin, qu'elle était belle... Le professeur d'un jour posa son sac et se rapprocha de sa douce avec douceur, lui passant les mains sur les yeux. « Bonjour Mademoiselle, vous êtes resplendissante ! » fit-il tout content et un grand sourire sur les lèvres.

ORDRE DU PHÉNIX

« Ce n’est pas parce que je m’entraîne avec Ludovic qu’on va sortir ensemble, hein ? ». Mais Luzia et Hestia continuaient à se lancer des regards entendus entre elles qui avaient le don d’agacer Marlene. « Tu sais que tu peux t’entraîner avec moi aussi ? » « Non trop tard, tu as été trop méchante ». Et Marlene rougit comme une pivoine car il se pouvait malgré tout, que pour une obscure raison, le garçon ait sa préférence sur sa meilleure amie concernant la dite séance. « Lui il est inscrit à tous mes clubs au moins » fit-elle encore valoir avant de se remplir les bras d’un petit-déjeuner à emporter pour s’éloigner des commentaires outrageux des deux blairelles. Elle leur adressa un sourire complice sur le départ, pour une fois que ce n’était pas elle qui était énervante, c’était de bonne guerre !

Le temps était clair au dehors et le pollen annonçait le printemps - atchoum ! - aussi la préfète se plut-elle à rejoindre le terrain un peu en avance. Rufus, sa petite chouette chevêche, l’avait rejoint sur le chemin. Pour son plus grand bonheur, sa maîtresse avait retrouvé au fond de sa sacoche un paquet à moitié entamé de miamhibou. Marlene s’amusait à faire léviter les friandises du bout de sa baguette jusqu’aux anneaux pour y faire voler son familier. Et le volatile y fusait aussi rapidement qu’un souafle. Elle pouvait deviner que le poste de poursuiveuse lui manquerait, il paraissait pourtant nécessaire qu’elle affronte avant sa peur des cognards. Et quelle meilleur poste que batteur pour se faire ? Ludovic la surprit en lui mettant les mains sur les yeux. Et elle devina au shlong ! qu’elle entendit qu’elle avait dû envoyer la dernière friandise contre un poteau et que Rufus avait dû suivre … oups ! « Je te renverrais bien le compliment mais on m'a lancé un obscuro ! » plaisanta-t-elle gentiment avant de se retourner pour lui adresser un sourire sincère. « Merci encore pour l’entraînement ! ». Sa chouette caractérielle, n’appréciant pas cette perte d’attention, se posa sur l’épaule du garçon pour lui pincer l’oreille. Elle le chassa d’un coup de main. « Va chasser ailleurs ! ». Stupide chouette jalouse, ce n’est pas comme si elle avait flirté, non ? « Hum … on commence par quoi ?! ».

Le jeune homme était aux anges, bien qu'il observa attentivement un hibou, qu'il reconnaissait comme étant celui de sa douce, glisser le long du poteau de Quidditch. Charmant. Vraiment. Mais il fut vite rappeler à l'ordre par la jeune femme et son magnifique sourire se retournant vers elle. « Même avec un obscuro, tant que je peux te voir ça me suffit ! » fit-il en lui rendant son sourire, enlevant ses mains de son visage avec douceur. La chouette de la demoiselle se posa sur son épaule se qui lui fit plus que plaisir... jusqu'à ce qu'elle lui mordre l'oreille. « Aïe ! Je suis content de te donner un coup de main, mais cette demoiselle n'a pas l'air du même avis...». fit-il en se frottant l'oreille droite. Mais la douleur n'était rien face à la superbe matinée qui les attendait tout les deux, il allait pouvoir profiter de sa compagnie et lui apprendre toute les ficelles du poste de batteur qu'il affectionnait tant. Les deux choses, qu'il aimait le plus au monde, quoique Marlene n'était pas une chose mais la meilleure des personnes. « Je te présente ta nouvelle amie ! » sourit-il en lui tendant l'une des deux battes se trouvant à proximité. Il était décidément le plus heureux des hommes à l'instant.

HJ:

ORDRE DU PHÉNIX

La grande confiance que Marlene entretenait en sa personne l’empêchait généralement de se gêner face aux compliments. La griffonne se surprit néanmoins à rougir un peu quand son camarade admit qu’elle était plaisante à observer. Ce n’était pas autant le compliment qui avait fait mouche que le sourire qui l’avait accompagné. Il se pouvait que, à force de tricoter ensemble des bonnets pour les elfes de leur école, la préfète commençât à envisager Ludovic Verpey autrement que comme un fidèle ami. Quelque chose - ou quelqu’un ? - l’empêchait pourtant de le considérer autrement que comme un petit-ami également. « Il n’y a que les garçons pour être aussi jaloux - se trouva-t-elle bien prophétique - Ludovic, Rufus. Rufus, Ludovic » présenta-t-elle l’homme et la chouette mâle.

Marlene s’empara aussi joyeusement de sa première batte que de sa première baguette. Elle corrigea son maintien entre ses deux mains car elle s’était attendue à ce que l’objet soit plus léger. « Oh ! Elle par contre je suis flattée que ce soit une demoiselle ! Je peux lui donner un nom ? » plaisanta-t-elle avant de s’amuser, encore, à battre doucement l’air avec au-dessus de son épaule. Mais une boule d’angoisse se logea vite au creux de son estomac en imaginant le cognard qui se trouverait bientôt au bout. « Désolée, je me déconcentre, comment je dois faire ? » se tourna-t-elle vers son professeur particulier.

hors jeu:

La rougeur sur les joue de la demoiselle était certainement l'une des plus jolies qu'il lui ait été donné de voir, non pas qu'il en ait vu beaucoup, mais tout ce qui la concernait était d'une beauté qui faisait battre son coeur pour elle de plus en plus. Le jeune homme passa sa main dans ses cheveux, gêné de s'être trompé sur le sexe de la chouette. Quel idiot, tu fais ! « Désolé, Rufus ! J'espère qu'on s'entendra bien ! » fit-il en se penchant en peu plus sur la chouette pour lui caresser la tête ce qui fut une tâche ardue puisqu'il voulait éviter que le dit Rufus ne lui enfonce un peu plus les griffes dans l'épaule sur laquelle il était perché.

Le volatile envolé, il passa aux choses sérieuses et tendit une batte à la jolie blonde. Tu sais très bien que ce n'est pas un entraînement de Quidditch que tu veux. Le jeune homme passa ses deux mains sur sa taille pour l'aider à corriger sa posture. « Fais attention. » fit-il souriant. « Si tu te penches trop, que ce soit en avant ou en arrière tu risques de te blesser ou de tomber. » termina-t-il avant d'approuver la demande de nom pour la batte en se gardant bien de lui dire que la sienne s'appelait Marly de peur de la faire fuir. Il remarqua que la jeune fille était préoccupé par quelque chose ce qu'elle avoua elle-même. Il la lâcha pour se remettre en face d'elle. « Avant tout... Il y a quelque chose qui ne va pas ? » dit-il inquiet. Inquiet ? Mon oeil, plutôt transit !

HJ:

ORDRE DU PHÉNIX

Ludovic se rapprocha d’elle pour l’aider à corriger son maintien de batteuse en herbe et lui conseilla de ne pas se pencher. Marlene qui était déjà sortie avec un adolescent aux hormones capricieuses - et à leur incontrôlable expression ! - ne s’y serait certes pas risquée vu la faible distance qui les séparait. « Dans le meilleur des cas … » marmonna-t-elle face aux risques de chutes. C’est qu’elle préférait faire une chute mortelle que de revivre le traumatisme de son premier baiser. Aussi se trouva-t-elle bien gênée lorsque son professeur l’incita à partager ses pensées les plus intimes. « Non, non, rien … - commença-t-elle à se défendre de plus en plus écarlate mais il semblait en attendre un peu plus - Je me demandais juste … à quel point ça fait mal ? » reprit-elle ses esprits en faisant tournoyer la lourde batte entre ses mains peu aguerries. « Et aussi … Existe-t-il un sortilège pour faire repousser les dents si un cognard les casse toutes ? ». Et malgré le léger rire dont se tintait son interrogation, elle tergiversait quand même. Elle avait perdu depuis quelques années ses derniers boutons d’acné, cela aurait été terrible de finir édentée si tôt. Le sport préféré des sorciers était sacrément violent de son point de vue. « Mais c’est secondaire tout ça, vive le quidditch et youpi ! » força-t-elle son enthousiasme d’une voix un peu plus aigüe qu’à l’accoutumée. Être poursuiveuse lui faisait moins peur qu’être batteuse ! Comment son talentueux camarade faisait-il pour voler sans crainte ?!

Le jeune homme sourit doucement à son amie. Amie seulement ? Il voulait la rassurer avant tout. « Je n'ai jamais vraiment pris de coup de batte, mais si tu veux que je te réponde... je t'autorise à m'en mettre un, vraiment. » fit-il avec entrain. Il ne mentait pas, il n'avait jamais reçu de coup de batte, par contre les cognards avaient été un passage presque qu'obligatoire en match. Il fallait dire que les Serpentards n'étaient pas tendres avec leurs adversaires. Surtout l'année dernière. Le rire forcé de la demoiselle se fit ressentir tout comme la peur qu'elle ressentait. Il s'assit au sol et l'invita à la rejoindre, ils ne pourraient pas avancer tant qu'elle ne lui faisait pas confiance. « Tu sais, Pompom est une crème ! Tu n'as pas à avoir peur pour ton joli sourire. » dit-il le plus naturellement du monde, en mettant de côté le fait que ses oreilles aient commencées à rougir pour avoir avouer cela.

« Le Quidditch a sa part d'inconvénients et de problèmes, comme tout les sports. Mais si tu fais confiance à tes partenaires, si tu prends le temps de les connaître, tu verras que la confiance est le maitre-mot de ce jeu. Ils te font confiance pour renvoyer les cognards, ils comptent sur toi pour ne pas à avoir besoin de rejoindre Pompom à la fin du match ou même au milieu du match. tout comme tu comptes sur eux pour gagner le match et sur ta paire pour t'éviter à toi aussi de finir à l'infirmerie. » dit-il doucement dans un de ses rares moments de sagesse.

HRP:

ORDRE DU PHÉNIX

Lorsque Ludovic l’invita à lui mettre un coup de batte, Marlene se trouva forcée de se tourner vers lui pour considérer le sérieux de sa proposition. Et sérieux, il semblait tout à fait l’être. Elle pouffa de rire en retour. « Je ne frôlerai même pas un seul de tes cheveux avec cette batte, tu es fou ! ». Il n’y avait décidément que les sorciers pour être aussi peu soucieux de leur intégrité physique. Elle se dégagea finalement de son étreinte, pas si désagréable, pour plaisanter en fendant doucement l’air autour de lui avec sa batte sans jamais le toucher à aucun moment. « Les cognards par contre, si tu me formes bien … » flirtait-elle gentiment avec lui.

Ce petit jeu cachait néanmoins une plus grosse crainte que la sensibilité du batteur star décela bien rapidement. Elle s’assit en face de lui et ferma pour une fois sa bouche car elle sentait que la prochaine leçon serait importante. « Wahow et moi qui pensais que la pression, c’était de faire face à des anneaux quand tous les regards de l’école sont rivés sur toi … » répondit-elle sérieuse à son tour. Voilà que tout bien considéré, elle trouvait que devoir protéger ses camarades, se trouvait être une mission bien plus importante. Poursuiveur, c’était un petit peu un poste de frimeur à côté. « Tu es un garçon beaucoup plus sérieux que tu en as l’air à l’école » le considéra-t-elle en plissant des yeux comme s’il était un livre dans lequel elle décryptait une écriture en patte de mouche. C’est que, au tout début de leur relation, la griffonne n’appréciait pas du tout le garçon. Elle l’avait longtemps pris pour un énième dragueur uniquement soucieux de la brillance de ses cheveux. Il s’agissait de déformations logiques quand on partageait la salle commune des maraudeurs. « Et tu aimes vraiment le quidditch non ? - était-elle soudainement curieuse d’en apprendre plus sur lui - Je veux dire … plus qu’un hobby entre deux classes … ou un moyen d’être populaire et de draguer facilement … ». Et se disant, elle tourna son regard vers le sol pour se concentrer sur l’arrachage de quelques brins d’herbe.

hors jeu :

Si le jeune homme était tout à fait sérieux dans sa proposition, il fut surpris d'entendre son rire cristallin. Fou ? Ça c'était uniquement sa faute. Elle le rendait complètement dingue. Il fit semblant d'esquiver à chaque fois les coups dans le vide de celle qui était son élève, pour finir par se laisser glisser au sol théâtralement comme si il avait été touché par la batte de la demoiselle, sourire aux lèvres. « Tu seras assurément une très bonne batteuse, j'en suis convaincu ! » fit-il avant de se lancer dans une leçon plus sérieuse et essentielle à la formation de batteur. La confiance. La confiance en soi, en les autres et des autres. Le ton sérieux qu'adopta sa douce en lui répondant le fit sourire, poursuiveur était un poste qui attirait l'attention pendant que les attraper se faisaient le plus discret possible et que les batteurs faisant tout pour soit éviter à leur coéquipiers une blessure, soit en infliger d'autres. « Et... de quoi est-ce que j'ai l'air ? » fit-il, curieux d'entendre la réponse. Il avait toujours eu l'impression d'être fidèle à lui-même, bien qu'il lui arrivait parfois d'en faire des tonnes avec ses amis. Comme lorsqu'il avait demandé son meilleur ami en mariage lors du bal de l'an passé et il l'avouait volontiers. Mais qui n'avait pas son grain de folie ? Il fut néanmoins surprit, mais ravi, que Marlene essaie d'en apprendre plus à son sujet, il souriant comme un enfant de huit ans devant son premier balais. Il n'eut pas besoin de réfléchir pour répondre à sa question dont la réponse lui semblait pourtant évidente. « J'aime vraiment le Quidditch. » fit-il sincèrement en regardant les nuages. « J'aime la sensation de liberté quand on vole sur un balai, j'aime protéger mes camarades et voler avec eux. Vraiment. » dit-il sourire aux lèvres, yeux fermés, en savourant les derniers rayons de soleil de l'automne. Avant de baisser la tête et de se redresser pour écouter Marlene. Elle n'était pas la seule à être curieuse. « Et toi ? » dit-il malicieusement. « Qu'est-ce qu'une jolie fille comme toi fait sur un balai avec une batte ? »

ORDRE DU PHÉNIX

Soucieuse de réserver son jugement quelques secondes de plus, Marlene écouta plutôt Ludovic lui parler de son sport préféré. Il était impossible de ne pas le trouver séduisant tandis qu'il souriait en profitant avec nonchalance des rayons du soleil. « Je te trouve sincère » finit-elle par répondre avec un simple haussement d’épaules comme si elle ne faisait pas grand cas de cette qualité. Il s’agissait pourtant de celle qui revêtait le plus d’importance à ses yeux. Surtout depuis qu’elle avait essuyé des défaites amoureuses et des promesses non tenues de la part des derniers garçons qu’elle avait fréquenté. « Et sensible aussi » ajouta-t-elle avant de relever la tête avec un fin sourire pour s’ouvrir un peu à lui en échange. « La plupart des garçons cherchent à dominer les filles plutôt que de prendre le risque de s’ouvrir à elles, alors ce sont les plus belles qualités que je puisse t’accorder ». Il l’interrogea à son tour sur ses motivations sur un balai et la griffonne se trouva légèrement gênée. C’était un peu dur de répondre après lui à cette question. Elle aimait beaucoup la sensation de liberté qu’elle ressentait sur un balai, cette dernière pourtant, semblait être suscitée par autre chose que de la vitesse. « La liberté aussi je pense. Je suis très proche de ma mère et je lui dis tout depuis que j’ai l’âge de parler. Mais elle considère que le monde sorcier est trop dangereux, elle ferait vraiment une crise de me savoir sur un balai ! » ne put-elle s’empêcher de rire malgré un petit sentiment de culpabilité. « Je crois que ça me donne simplement l’impression de renouer avec … l’autre côté de mes origines » finit-elle par admettre plus sérieuse. Son père avait fait partie de l’équipe de quidditch. L’un de ses grands frères également. C’était après les avoir rencontrés pour la première fois l’année passée qu’elle avait à son tour décider de postuler.

Le jeune homme ne pouvait s'empêcher de sourire. Les plus belles qualités qu'elle pouvait lui trouver, hein ? Il était heureux, définitivement heureux de partager ce moment avec elle. Il ne répondit pas. Pouvait-on réellement répondre à cela ? Rien. Si ce n'était un sourire, ce qu'il fit, évidemment accompagné d'une danse de la joie intérieure. Il aimait répondre aux questions de celle qu'il aimait, mais voulait tout simplement mieux la connaître à son tour. La découvrir sous un autre jour, plus privé. Plus libre de sentiments. Il la regarda chercher ses mots, un sourire doux posé sur le visage. Il était touché qu'elle se livre à lui aussi sincèrement, des choses comme celle-ci étaient généralement réservées à un cercle d'ami plus proche, plus restreint. Il avait l'impression de se rapprocher d'elle, petit à petit. « Le monde sorcier est dangereux. Surtout quand on voit ce qu'il s'est passé à l'inauguration du musée des arts moldus, Marlene. » fit-il compréhensif. Sa mère avait raison. Mais voler sur un balai était... « Différent. Je veux dire. C'est différent de voler sur un balai. Le danger n'est pas du tout le même. Tu ne ressens pas la peur, mais l'adrénaline. » finit-il par dire avant de se tourner vers elle pour mieux écouter ce qu'elle avait à dire. L'autre côté de ses origines ? Il savait Marlene sang-mêlé, mais dans sa voix, elle semblait parler d'une tout autre chose. Un sujet plus difficile peut-être ? « Si tu veux m'en parler, tu sais ou me trouver ! » finit-il par dire d'un ton doux qu'il ne se connaissait pas encore. Il voulait être là pour elle si elle en ressentait le besoin. Il voulait être l'épaule sur laquelle elle pouvait se reposer. Tout simplement. « Quoi qu'il en soit ! On s'y met ? » dit-il en se levant, lui proposant sa main pour se relever avec plus de facilité. Ils étaient là pour s'entrainer, non ?

Hors-jeu:

ORDRE DU PHÉNIX

Lorsque Marlene était entrée à Poudlard, le monde magique lui était apparue mirifique. La sorcière avait appris petit à petit qu’il revêtait sa part de noirceur et ce que l’insulte d’impure signifiait. Elle n’aimait pourtant pas qu’on le lui rappelle. Les attaques commises - comme celles du musée des arts moldus - naissaient de la peur. Il lui semblait encore que la meilleure réponse était de ne pas céder à son tour à la peur. Il était encore permis de rester insouciant derrière l’enceinte du château. Aussi la griffonne se trouva-t-elle plutôt soulagée lorsque, dans la bouche de son interlocuteur, l’éveil de l’adrénaline chassa la paralysie de la peur. « Je n’hésiterai pas ! » reçut-elle son invitation en se trouvant encore trop timide pour l’accepter. Elle ne rechigna par contre pas à saisir sa main pour se relever à son tour. Ludovic était très certainement le garçon le plus compréhensif qu’elle n’avait jamais eu la chance de croiser. « Oui, tu as très peu de temps pour accomplir ta mission de me transformer en déesse de la batte ! » plaisanta-t-elle en montant sur son balai, un clin d’oeil, un coup de pied, la griffonne s’envolait déjà dans le bleu du ciel.

dragées:

hors jeu: