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| Sous les branches d'un saule pleureur | FINI | |
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Auteur | Message |
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Moran J. Powell COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 1424 | AVATARS / CRÉDITS : Jack O'Connell | bambieyestuff / madeyesaes | SANG : Sang-pur drainé de son scotch.
| Sujet: Sous les branches d'un saule pleureur | FINI Ven 18 Mai 2018 - 11:59 | |
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Moran était paisiblement assit dans le parc. Il venait souvent par-là lorsqu’il avait besoin de réfléchir, et comme il s’était rendu compte - un peu tard - que la tour d’astronomie était le lieux de réunion des cœurs en peine, il avait changé ses habitudes. Et puis, il attendait Darius. Le jeune homme était habituellement un animal dont le retard était un adjectif, mais pour retrouver son cousin, l’Ecossais était toujours très alerte et très ponctuel. Le Serdaigle devait apprécier cette chance supposait-il, comme il avait trop souvent entendu ses parents râler contre son retard à chaque repas, à chaque réunions de famille. La famille Powell se trouvait être bien trop étendue dans l’Ecosse pour que Moran apprécie pleinement participer à ses repas. Il y avait là de nombreuses familles, qui n’avaient même plus leur nom pour certaines, et demeuraient des cousins et cousines au millième degrés, mais cela comptait pour Arthur, qui prenait toujours soin de les inviter. Quoi qu’il en soit, il avait un grand nombre de cousins germains, dû à la fratrie de son père, et Moran n’y pouvait absolument rien. Il y avait toujours une bonne cinquantaine de personnes dont il avait oublié le nom de la moitié déjà. Généralement, ils se réunissaient pour une naissance joyeuse ou un décès morose. Les naissances arrivaient bien vite, car les membres de leur familles jouissaient d’un corps tout à fait solide. Quelques uns se soustrayaient à la réception, dont son oncle Alaric qui s’en tenait éloigné pour de sombres raisons politiques que le jeune homme n’avait jamais eu le coeur de discuter avec lui. Il pressentait une dispute violente et il ne se sentait pas prêt à se détourner de lui, quand bien même il n’en était pas particulièrement proche, et quand bien même ce dernier ne répondait qu’à un tiers de ses lettres. Alaric avait presque été banni de la famille pour ses penchants extrémistes, et Moran demeurait le seul pont entre lui, et ses frères et sœurs. C’était assez triste.
Mais Darius était un tout autre type d’animal, qui loin de lui tirer une grimace comme lorsqu’il voyait cet oncle, lui arrachait au contraire un sourire tout à fait jovial et sincère. Comme il était dos tourné et qu’il observait paisiblement ce lac qui ne fera plus partit de son quotidien dans quelques mois, il n’entendit pas arriver son cousin.
Dernière édition par Moran J. Powell le Lun 10 Déc 2018 - 22:09, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: Sous les branches d'un saule pleureur | FINI Dim 27 Mai 2018 - 22:58 | |
| Les ASPICS approchaient à grands pas et tu ne pouvais t’empêcher de te dire que tes sept années à Poudlard étaient passées à une vitesse folle. Tu n’avais rien vu venir, comme si tout s’était déroulé en une minute. D’ici quelques semaines, tu allais quitter tout ce que tu avais connu depuis tes onze ans, il y avait de quoi avec la nostalgie du lieu… Tu n’avais jamais été seul, ici. Toujours bien entouré, surtout de tes cousins, eux aussi dans l’école. Tu t’entendais très bien, et de loin, avec Moran, le serpent écossais avec qui tu avais d’ailleurs rendez-vous dans le parc, là où vous aviez l’habitude de traîner un peu lorsque vous aviez le temps de vous parler quelques minutes. Avec les examens, tu avais tendance à rester plus dans les bouquins qu’autre-chose – même si tu savais que tu allais l’avoir ce foutu diplôme – et moins avec tes proches. Tu regrettais beaucoup ça d’ailleurs, mais tu voulais obtenir la meilleure mention possible et imaginable. Cela faisait bien longtemps que tu connaissais pratiquement tout du programme, mais les études et toi… Tu étais studieux avant tout et poussais toujours tes connaissances au plus haut. Tu étais un être assez intéressant, tout le monde se le disait. Tu étais en train d’arriver au Parc lorsque tu vis ton cousin assit sous un saule pleureur – nom qui t’avais toujours fait étrangement rire d’ailleurs. Le lac qui s’étendait face à lui était encore plus impressionnant que d’habitude. Tu aimais bien te reposer sur la berge de cette étendue d’eau, il y avait quelque chose de relaxant. Rien de mieux que cet endroit pour parler de tout et rien. Tu t’approchas à pas de loup, car visiblement le Serpentard ne t’avait pas entendu arriver et, une fois arrivé à sa hauteur… « BOUH ! » Avant d’éclater de rire face à la tronche qu’il tira. Tu t’assis à ses côtés en le regardant un instant avant de reporter ton regard dans la même direction que lui. Ton cousin avait changé, vous aviez tous les deux changé. Physiquement parlant. Vous faisiez déjà plus mûrs et une barbe naissante commençait à pointer le bout de son nez. Vous n’étiez plus des garçons mais bientôt des hommes. Des hommes sur le point de rentrer dans la vie active. « Tu as l’air pensif, cousin, » lâchas-tu au bout d’un moment.
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| | | Moran J. Powell COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 1424 | AVATARS / CRÉDITS : Jack O'Connell | bambieyestuff / madeyesaes | SANG : Sang-pur drainé de son scotch.
| Sujet: Re: Sous les branches d'un saule pleureur | FINI Lun 4 Juin 2018 - 21:19 | |
| La bagarre avec Evan Rosier après le dernier match des Serpentards avait au moins eut le mérite de le faire beaucoup réfléchir. Tandis qu’il avait les jointures des mains et la joue bleus, le jeune homme avait eut le temps de se remettre en question, en tout cas, assez pour savoir qu’il ne regrettait pas ses actions. Son camarade de dortoir en effet, avait fait tellement pire que lui que le jeune homme ne parvenait pas à s’en vouloir, et demeurait raisonnablement fier d’avoir saboté l’entrée du septième année dans une bonne équipe de Quidditch. Avec un tel comportement, il se démarquait sans nul doute de ses deux parents. Car en effet, il ne serait jamais venu à l’esprit d’Arthur et Honora de faire une telle chose simplement par vengeance. Son oncle Alaric, par contre… Il pensait à lui lorsque Darius lui fit peur, si bien que Moran sursauta et s’écarta de quelques centimètres avant que son cerveau n’analyse la figure de son cousin germain. « Sale gosse ! » le traita-t-il sans ménagement comme il était plus vieux que lui de quelques jours à peine. L’Écossais étira néanmoins sur son visage un sourire amusé et reposa ses yeux sur la nature qui semblait morte sous ses yeux.
Il mit quelques secondes avant de répondre à son cousin. Alaric Powell était un homme particulier, bien différent de tous les autres. Là où dans la famille Powell, on était traditionnellement brun aux yeux noirs, et plutôt grands, Alaric se démarquait par la blondeur de ses mèches, par ses yeux bleus très doux, et par les dix centimètres de moins qui le séparaient de ses frères. Mais c’était surtout idéologiquement qu’il faisait grincer des dents. “Je pensais à mon oncle Alaric” répondit-il en toute sincérité. Il n’avait pas pour habitude de mentir à Darius. Ils se connaissaient suffisamment bien pour n’avoir plus rien à se cacher. “Je me demande s’il va répondre à ma lettre, ou s’il va m’ignorer encore une fois” lui expliqua-t-il en affichant une moue pensive. Alaric n’avait pas répondu à ses deux dernières lettres, mais il savait qu’elles arrivaient à bon port, puisqu’il finissait par répondre en s’excusant, prétextant ne pas avoir trop le temps de rédiger quelques lignes. Moran étant un pacifiste, il se contentait de ne rien dire, et d’attendre un peu pour lui envoyer à nouveau de ses nouvelles. Là où ses correspondances étaient riches et amusantes avec son autre oncle Abass, il avait l’impression d’être un poids inutile pour le frère de son père. Pour autant, il ne voulait pas le laisser tomber. “Mais bon” haussa-t-il les épaules avant de s’étirer vers le haut. |
| | | | Sujet: Re: Sous les branches d'un saule pleureur | FINI Mar 10 Juil 2018 - 17:38 | |
| En voyant ton cousin mettre quelques secondes à répondre à ta simple question, tu te dis qu’il était vraiment ailleurs. Et quand Moran était ailleurs, c’était que le sujet était plutôt préoccupant et important. Après quelques instants de réflexion, le Serpentard te révéla alors qu’il s’agissait de son oncle Alaric. Aïe… Sale histoire. Tu connaissais leur lien à tous les deux, ainsi que celui qui unissait son oncle au reste de la famille, et c’était loin d’être très gai. Moran devait en pâtir de cet éloignement, et tu le savais être assez proche de son oncle pour que cela le touche. Tu fis une petite moue désolée. Les liens familiaux n’étaient pas toujours faciles, parfois même très compliqués. Toi-même en avait fait l’expérience tout petit lorsque tu appartenais encore à cette secte appelée les Sang-Purs. Malgré tout, cela avait été une riche expérience. Tu savais à présent quelles personnes il ne fallait pas fréquenter. « Tu sais Moran, il y a des gens qui prennent parfois des chemins dans lesquels on ne peut plus les suivre. C’est peut-être le cas de ton oncle. Il a fait son choix. Tu fais sagement avant de rajouter précipitamment, attention, je ne dis pas qu’il faut abandonner. Je dis simplement qu’il faut s’attendre à tout. Même au pire… » La conversion en cet extrémisme se faisait généralement en douceur et les proches ne voyaient rien arriver. Lorsqu’ils s’en apercevaient, il était déjà bien tard. « Ça fait combien de temps que vous vous êtes pas vus ? » Peut-être que Moran ne voulait pas en parler, mais il fallait que ça sorte. Ce n’était jamais bon de tout garder pour soi, et tu étais certainement la meilleure personne en qui avoir totale confiance !
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| | | Moran J. Powell COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 1424 | AVATARS / CRÉDITS : Jack O'Connell | bambieyestuff / madeyesaes | SANG : Sang-pur drainé de son scotch.
| Sujet: Re: Sous les branches d'un saule pleureur | FINI Mer 11 Juil 2018 - 14:05 | |
| Moran avait beau être un garçon joyeux, de nature enjouée et sans prises de têtes, il lui arrivait également d'avoir besoin de parler, de discuter avec ses proches, et d'expier ses peurs du mieux qu'il le pouvait. Il se tournait souvent vers Darius, son cousin, dans ces moments-là. Car son cousin était pour lui davantage un frère que ce que lui disaient leurs gènes en commun. Il n'était, génétiquement, que son cousin germain, et pourtant, il le considérait sans doute comme l'une des personnes les plus importantes de sa vie. S'il connaissait du monde, et appréciait ses amis et ses parents, bien peu finalement pouvaient se targuer de faire parti de son cercle totalement privé. Sans doute par ailleurs, avait-il une relation plus proche avec Darius qu'avec les deux Ollivander réunis. Il y avait probablement aussi là, l'appel du sang Abbot. De ses oncles, l'Écossais n'était réellement proche que d'Abass, et comme il venait de le préciser au Serdaigle, Alaric l'évitait le plus possible. Bien que ses lettres soient cordiales, parfois - seulement parfois - teintées d'une certaine affection, il y avait toujours quelque chose qui maintenait érigé un mur impeccable entre eux : la politique. Le jeune homme ne cachait pas son avis et Alaric non plus. Ce simple sujet pourra-t-il un jour le séparer également de son cousin ? Moran avait peut-être beaucoup de cousins qui portaient le même patronyme que lui, du côté de sa mère, il n'y avait pas grand monde. Tout comme lui et avec une triste prémonition sans doute, Darius était fils unique. Il écouta ses paroles comme un enfant écoute un parent, pourtant, il était bel et bien le plus vieux des deux. Le Serpentard était moins mature que son cousin, et le Serdaigle faisait plus office pour lui de grand frère que de jumeau. "Mmh. C'est la politique plus qu'autre chose qui nous sépare, je trouve ça... Je ne sais même pas si on peut mettre des mots là-dessus. Est-ce que ça veut dire qu'on peut avoir tous les deux une relation similaire juste à cause de ces choix-là ?" demanda-t-il avec une pointe d'inquiétude que personne sans doute ne pouvait remarquer à part Darius. Se pouvait-il un jour que leurs relations ne se limitent qu'à deux lettres dans l'année uniquement parce qu'ils ne pensaient pas la même chose ? Qui, de lui ou de son cousin, allait finir par rejeter l'autre ? Alaric avait presque fait une croix sur toute sa famille. Ses frères et ses soeurs. Ses neveux et ses nièces. Ses parents, également. Tout le monde avait été rayé de la carte le jour où ils s'étaient tous disputés, cette même dispute à laquelle Moran avait assisté derrière une porte. "Plusieurs mois, facile. Je lui ai envoyé une lettre il y a trois semaines et je n'ai toujours aucune réponse. Sachant que celle que je lui ai envoyé à Noël pour lui souhaiter une bonne année est également restée sans réponse" l'informa-t-il en teintant son visage d'un sourire jaune, "ça craint". Le jeune homme s'avança vers les rives du lac et fit passer sa main dedans. Pour lui qui était habitué aux froids lacs des Highlands, l'eau était bonne. "T'as pas envie de faire trempette ?".
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| | | | Sujet: Re: Sous les branches d'un saule pleureur | FINI Jeu 12 Juil 2018 - 11:29 | |
| Vous commenciez à aborder une question un peu philosophique là. Les relations humaines étaient compliquées, beaucoup trop compliquées. Le cerveau était complexe, les personnes, imprévisibles, et le tout mélangé donnait naissance à une espèce de nuage pas bien clair, plutôt un brouillard dans lequel les mortels se perdaient. C’est pourquoi tu ne te prenais plus bien la tête avec tout ça. Tu t’étais rendu compte à quel point les gens pouvaient être vicieux, manipulateurs et prévoyants, certains toujours avec une certaine longueur d’avance, et c’était à cause de gens comme ça que le monde pourrissait petit à petit. C’était triste, c’était pessimiste. Mais c’était un peu comme ça. « La plupart de nos choix dictent nos actes. Deux pensées complètement opposées peuvent difficilement s’entendre puisque les idéologies contraires finissent toujours par poindre le bout de leur nez un moment ou un autre dans la discussion. Mais c’est vrai que lorsque c’est seulement la politique qui sépare les gens, c’est… — tu tentas de trouver le mot approprié — dommage. Bon, tu n’avais pas trouvé mieux. Parce que les liens familiaux, les liens humains sont tellement plus importants qu’une simple idée qui peut germer dans un esprit. Et qu’il faudrait privilégier ça avant toute chose. Tu ne savais pas si tes paroles allaient apaiser son cousin, mais tu voulais lui exprimer le fond de ta pensée. Vous aviez toujours eu des discussions intéressantes mêlées de rire et de blagues. Vous vous entendiez comme des frères et au grand jamais tu ne voulais qu’il s’éloigne de toi. Il faisait bien parti des personnes auxquelles tu tenais le plus. Ces gens-là étaient rares et tu t’en rendais compte avec le temps. Tu avais de l’affection pour tout le monde, un certain attachement envers d’autres, mais le véritable lien, la véritable amitié, le véritable sentiment qui te prenait aux tripes, tu l’apprenais à le connaître. Tu savais qu’après Poudlard, entre ceux à qui tu parlais aujourd’hui et ceux qui allaient réellement prendre le temps de garder contact avec toi et bien… La différence était assez énorme. Tu écoutas avec un certain désappointement les dernières paroles de Moran. Son oncle ne prenait même pas la peine de lui répondre. Cela voulait tout dire, malheureusement. Tu n’étais pas bien sûr de prononcer les mots que tu allais dire, mais il fallait bien que ton cousin ouvre les yeux. Là, il restait dans une espèce d’espoir duquel il n’allait pas sortir sans coup de pouce. Powell Jr devait aller de l’avant et cesser de regarder derrière. « Ma mère m’a toujours dit, fis-tu au bout d’un court instant, que l’on sait quand une personne tient à nous lorsqu’elle prend du temps pour nous. » Tu ne dis rien de plus. C’était à lui d’en tirer sa propre conclusion.
Ton cousin se leva et se dirigea vers le Lac Noir. Trempette ? Ouais, pourquoi pas. Avec cette chaleur, une petite désaltération ne pouvait pas faire de mal. Tu te levas à ton tour, les mains dans les poches et le sourire aux lèvres. Qu’est-ce que tu avais grandi. « Allez. Qui aurait cru qu’il ferait si chaud en Angleterre ? » Puis, sans le prévenir, tu le poussas de tes mains dans l’eau. Bonjour le choc thermique. Mais tu le savais habitué des eaux de sa contrée lointaine, cela ne pouvait pas lui faire de mal. Et, de nouveau, en voyant sa petite bouille choquée et indignée, tu ne pus t’empêcher de rire aux éclats. Profiter de votre jeunesse pendant qu’il était encore temps.
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| | | Moran J. Powell COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 1424 | AVATARS / CRÉDITS : Jack O'Connell | bambieyestuff / madeyesaes | SANG : Sang-pur drainé de son scotch.
| Sujet: Re: Sous les branches d'un saule pleureur | FINI Ven 13 Juil 2018 - 20:21 | |
| Même si le jeune homme était plus du genre à ne pas se prendre la tête pour trois fois rien, il lui arrivait de se sentir mal dès lors que les problèmes touchaient sa famille. Qu'ils touchent les Abbot ou les Powell revenait au même, pour lui. Moran aimait que tout aille bien, et tout n'allait pas bien. Rien n'allait plus bien depuis que son oncle s'était séparé du reste de la famille. Alaric ne parlait plus à ses frères et soeurs depuis des années et au début, le jeune homme ne s'était pas posé de questions. Alaric s'était disputé avec eux sur l'importance du sang lorsqu'il n'était qu'un gosse. Il avait surprit la dispute et d'ailleurs, Njal Laensen l'avait vu dans sa tête. Heureusement, il ne l'avait jamais dit à personne, à sa connaissance. Depuis, l'Écossais veillait à envoyer des nouvelles à son oncle, espérait en avoir. Cela faisait des années que ce jeu de chat et de la souris durait. Des années que le garçon ne disait rien parce qu'il ne voulait pas vexer son oncle et c'était d'ailleurs un silence radio également de la part d'Alaric Powell. Il ne disait rien, sans doute pour ne pas repousser son neveu. C'était terrible. Les paroles de Darius apaisèrent un peu Moran, sans pour autant étirer de sourire sur son visage qui en portait généralement un. " Ouais, c'est ce que je me dis aussi" lui répondit-il. Apparemment et vu le silence de son oncle, il était le seul à penser cela. " Enfin, ça me rassure qu'on pense la même chose" ajouta-t-il rapidement. La suite de ses paroles le laissèrent dubitatif et lui firent de la peine. Parce qu'il disait ce qu'il n'acceptait pas depuis des années. Alaric l'évitait mais finissait par lui répondre. Finalement, il prenait du temps pour lui, un tout petit peu, non ? Devait-il le laisser tomber comme tous les autres avant lui ? Arthur ne voulait plus en entendre parler, Abass n'avait jamais été proche de lui, Bianca ne prononçait plus son nom. De tous les cousins qui portaient le nom des Powell ou qui étaient liés à la famille, Moran était le seul à prendre du temps pour lui. Peut-être qu'il ne voulait plus aucun lien également et qu'il le forçait à entretenir quelque chose qu'il avait laissé tomber il y avait longtemps. " Elle a sans doute raison" marmonna-t-il sans ajouter rien d'autre. C'était dur à admettre, tout cela. Il n'allait pas lui envoyer de troisième lettre. Alaric lui répondra lorsqu'il en aura envie, et tant pis. Se baigner dans le lac était un formidable moyen, au contraire, de se changer les idées. Les paroles de son cousin le firent rire aux éclats : " Mais on est pas en Angleterre ici, on est en Écosse. Fais attention à tes paroles, colonisateur !". Darius cependant, ne lui laissa pas le temps de dire "Quidditch" qu'il le poussait dans l'eau. Moran émergea en le regardant d'un air de petit coq courroucé : " Blaigeard*" l'insulta-t-il en sortant la main pour l'éclabousser d'un grand jet d'eau. - Spoiler:
*bâtard
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| | | | Sujet: Re: Sous les branches d'un saule pleureur | FINI Lun 16 Juil 2018 - 15:21 | |
| Ce que tu dis n’avais pas l’air de rassurer ton cousin. En fait, tu disais tout ce qu’il savait déjà mais qu’il ne voulait pas entendre de la bouche de quelqu’un d’autre… Malheureusement pour lui, tu étais franc, et tu préférais l’être plutôt que de laisser Moran dans une bulle d’espoir qu’il avait davantage le tuer qu’autre-chose. À tes yeux, ce n’était jamais bon de rester dans cet état-là. L’espoir faisait vivre, mais l’espoir maintenait aussi dans un scénario sans fin où le meilleur était envisagé. Il empêchait parfois d’être dans la vraie vie, dans la réalité. Il valait mieux vivre au jour le jour plutôt que d’attendre quoi que ce soit de notre destin. Car dans la majeure partie du temps, on finissait toujours par être déçu. La mine de Powell t’attrista. Tu n’aimais pas le voir dans cet état, lui toujours de bonne humeur et souriant à l’accoutumée. Il semblait n’être devenu que l’ombre de lui-même et c’était pas joli à voir. Peut-être que les vacances allaient lui permettre de reposer un peu l’esprit et les idées, car tu savais ô combien cette année avait été difficile pour ton cousin. Daisy en faisait partie même s’il en parlait peu, mais leur rupture avait été difficile pour lui comme pour elle. Injuste que les gens ne laissent pas les couples évoluer et s’aimer comme bon leur semblait et que Moran en ait payé les frais… Tu ris à sa remarque. — L’Écosse va bientôt faire partie de l’Angleterre, tu vas voir. Mes parents se disputent souvent dessus, informas-tu avec un soupir de désespoir. La rivalité entre les deux pays était légendaire et bien que ton père soit écossais, ta mère, elle, était de sang anglais. Les discussions aux positionnements nationaux, tu les avais toutes vécues mais tu ne pouvais pas te positionner. Toi, tu étais né sur le sol du pays au symbole du chardon. Sans crier gare, tu poussas ton cousin dans l’eau qui, tout de suite, t’insultas dans votre langue natale avant de t’éclabousser d’eau. Rire avant les examens, rire avant que les responsabilités du dehors de Poudlard vous rattrapent. Il fallait profiter de temps qui vous restait et de cette insouciance qui vous caractérisait, vous les gens de votre âge, même si tu t’étais montré déjà très mature pour dix-sept ans. Un pas, deux pas, et tu rejoignis Moran, vêtements ou pas vêtements. Il suffisait, de toute façon, d’un mouvement de baguette pour que vous soyez secs en une seconde. Les sorciers étaient de vrais feignants l’air de rien. En barbotant dans l’eau près de lui, tu pris un peu de ses nouvelles. — Alors, tu vas faire quoi l’année prochaine ? Le journalisme t’intéresse toujours ?
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| | | Moran J. Powell COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 1424 | AVATARS / CRÉDITS : Jack O'Connell | bambieyestuff / madeyesaes | SANG : Sang-pur drainé de son scotch.
| Sujet: Re: Sous les branches d'un saule pleureur | FINI Lun 16 Juil 2018 - 19:28 | |
| Finalement ce qui était bien avec Darius, c'est qu'il ne forçait jamais les gens à parler de ce qu'ils ne voulaient pas parler. Il les laissait venir, leur faisait comprendre ce qu'ils devaient comprendre mais n'insistait jamais. Ce qu'il venait de lui dire était juste et Moran entendait ses paroles, bien évidemment. C'était son cousin, il savait qu'il avait toujours raison - ou presque toujours se rappela-t-il. Il y repensera plus tard, car pour le moment, il devait profiter de Darius. Le jeune homme n'était pas stupide, il savait que la vie d'adulte ne leur permettra plus jamais d'avoir la même proximité que celle qu'ils avaient actuellement. Les deux garçons avaient presque grandis ensemble, puisque leurs familles étaient proches, et soudées. Finalement, Poudlard avait fait figure d'un premier éloignement puisqu'ils avaient été envoyés dans des maisons différentes, tous les deux. Malgré tout, ils avaient toujours tout fait pour rester proche. Il espérait sincèrement que la vie d'étudiant et d'adulte ne leur joue pas de mauvais tours. Mais au moins, ils pourraient toujours se chamailler sur l'Écosse. Darius était Écossais ou tout du moins, moitié-Écossais, ce que Moran ne manquait pas de souligner lorsqu'il le pouvait. "Je savais que je pouvais compter sur mon oncle pour défendre la patrie !" s'exclama le jeune homme en évoquant le père du garçon. La patrie, en tout cas, Darius l'oubliait au point de le jeter à l'eau. Il passait son temps à essayer de l'embêter, mais le jeune homme appréciait cela. Car en effet, cela rappelait qu'ils étaient proches, plus que devaient l'être de simples cousins. Moran fit quelques brasses pour s'éloigner un peu du bord : "Ouais, journalisme, normalement. Si j'ai mes ASPICs en tout cas" répondit-il en souriant. Cette année avait été un peu compliquée, mais il ne s'en sortait pas trop mal, jugeait-il. "Et toi, tu vas te créer une serre pour tous tes cactus ?". |
| | | | Sujet: Re: Sous les branches d'un saule pleureur | FINI Mar 17 Juil 2018 - 18:42 | |
| Depuis tout petit, vous aviez toujours traîné ensemble. Nés la même année, rentrés la même année à Poudlard, en plus dans la même famille, il en fallait peu pour vous rapprocher. Vos parents avaient la bonne idée de ne pas accorder trop d’importance au sang alors des disputes familiales ou des alliances truqués comme chez les autres fous, vous n’y aviez pas trop droit. Et heureusement pour vous. Malheureusement, il arrivait qu’un membre dérape et trouve ailleurs ce qui lui convenait le mieux, oubliant que liens familiaux devaient être prioritaires au reste. C’était peut-être pour ça que Moran et toi étiez si proches, davantage proches en tant que frères qu’en tant que cousins. Parce que vous étiez soudés l’un à l’autre et que tu ne voyais pas bien ce qui pouvait vous séparer. Tu haussas les épaules en riant. — Tu connais les Abbot. Patriotes au possible ! C’était l’histoire d’un Moran qui s’approchait un peu trop près du lac. Quand tout à coup, PLOUF ! Dans l’eau ! Elle était bien fraîche, qui plus est, donc bien rafraîchissante en cette période de canicule. Plus qu’un peu plus de deux semaines et il faudrait prévoir les bouteilles d’eau en quantité pour pouvoir survivre aux examens. En souriant, tu rejoignis ton cousin et abordas la petite question de l’avenir. Comme tu t’en doutais, Moran avait la volonté farouche de persévérer dans le journalisme. Ça lui correspondait bien, tu trouvais. Pour lui, il fallait un métier avec de l’action mais pas trop quand-même. Tu levas les yeux au ciel. — Mais bien sûr que tu vas les avoir tes ASPICs. Je te parie… Trois pintes. T’éloignant un peu de la rive tout en ayant toujours pieds, tu jouas un peu avec l’eau de tes mains. — Ça t’irait bien ce métier. Plus dans l’écrit ou bien sur le terrain à récolter les infos ? Tu le voyais davantage dans la deuxième catégorie que dans la première, mais après tout il pouvait très bien se plaire dans l’un comme dans l’autre. Même si tu le voyais mal s’éclater derrière un bureau à taper à la machine toute la sainte journée. Un autre rire résonna sur la surface lisse du lac. — Je sais pas trop encore, il faut que je concrétise mon projet. Déjà j’ai été pris en Étude de Botanique, puis tu rajoutas, avec un soupir, mais ils voulaient pas que je sois en double cursus avec la filière Potions. Je trouverai bien un moyen. Tu te rapprochas alors de lui le regard un peu perdu dans tes pensées. Je pensais, après les études, ouvrir une boutique à mon compte où je pourrais exposer ou vendre certains croisements de plantes que j’aurais testé. Et puis un petit coin pour les potions. Mais je ne sais pas si le concept plairait, avouas-tu à ton cousin, la mine soucieuse.
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| | | Moran J. Powell COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 1424 | AVATARS / CRÉDITS : Jack O'Connell | bambieyestuff / madeyesaes | SANG : Sang-pur drainé de son scotch.
| Sujet: Re: Sous les branches d'un saule pleureur | FINI Mer 18 Juil 2018 - 0:22 | |
| Moran savait la chance d'avoir une famille unie tandis que d'autres se déchiraient. Il savait ce que cela faisait d'être la victime de gens qui ne nous acceptaient pas à cause d'une étiquette dont on était affublé. Il savait maintenant aussi, ce que cela faisait de voir sa vie dirigée par quelqu'un d'autre, et par la peur. Sa relation avec Daisy lui avait appris à la dure, beaucoup de choses auxquelles il ne pouvait pas s'empêcher de penser aujourd'hui. Darius pouvait bien ramener n'importe qui, se disait-il candidement, cela lui serait égal. Peut-être, ou peut-être pas. Dire et faire étaient deux choses bien différentes, malheureusement, mais le jeune homme était prêt à parier pour son cousin, il accepterait n'importe quoi. Même s'il était à moitié Anglais - le traître ! Il frappa sa poitrine comme s'il était un soldat du dix-huitième siècle sans rien ajouter. Fort heureusement, Darius avait aussi les mêmes origines alcooliques que lui. "Trois pintes ? Bien sûr que je vais avoir mes ASPICs, mais comme j'ai bien envie de boire, on a un deal, vieux" lui dit-il en lui tendant la main solennellement. Les ASPICs étaient le dernier rempart avant la vie d'adulte. Les murs de Poudlard les retenaient peut-être encore, mais cela était dur. Moran était bouillonnant à l'idée de sortir et de vivre. La liberté pour laquelle il vivait, grâce à laquelle il était heureux et pour laquelle il avait sacrifié tant, lui tenait terriblement à coeur. Poudlard maintenant, ne lui permettait plus d'assouvir une liberté dont il avait désespérément besoin. Comme son Animagus, l'Écossais avait besoin d'étendre ses ailes. "Ouais, franchement, je crois que je vais me coltiner les deux" plaisanta-t-il avant de plonger sous l'eau pour se tremper la tête. il remonta vite à la surface. Darius devait avoir un projet professionnel plus abouti que lui. En effet, il était plus mature, plus mûr qu'il ne le sera jamais. Bizarrement, s'ils avaient partagés leurs rêves de gosses quand à leurs futurs métiers, maintenant qu'ils se trouvaient face aux faits, ils n'étaient pas trop au courant de la direction de l'autre. "Je suis nul en potion et en plantes tu me connais... Mais je pense que même moi, je serais curieux. Tu pourrais même créer un petit endroit dans la boutique pour faire découvrir aux gosses comment croiser des plantes. Histoire qu'ils soient un peu meilleur que ton cousin en potion et en bota..." sourit-il. Il se baissa dans l'eau jusqu'à ce qu'elle soit plus haut que sa bouche. Il se détourna un peu pour regarder le majestueux paysage que leur offrait le lac Noir. "Tu te rappelles quand on se disait ce qu'on voulait être plus tard ? Dans ta chambre ou dans la mienne ?" lui demanda-t-il lorsqu'il eut émergé de l'eau pour continuer de nager, "ce sont de jolis souvenirs".
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| | | | Sujet: Re: Sous les branches d'un saule pleureur | FINI Jeu 19 Juil 2018 - 23:28 | |
| Tu ris aux éclats et tapas dans sa main offerte. Vous étiez bien de vrais Irlandais, vous deux. Pure souche, et oui. Enfin, toi tu l’étais moins puisque ta mère était anglaise, mais tu étais né sur le sol irlandais, celui des bières et autres joyeusetés des fêtes. Ainsi, ton cousin répondit énergiquement à ton défi, mais tu savais que, de toute façon, vous alliez finir par boire un coup tous les deux. Souvent, vous alliez vous retrouver aux Trois Balais pour décompresser un peu et parler des grenouilles et du beau temps. Mais avec l’approche des examens, tu étais souvent coltiné à la bibliothèque où il faisait frais et où, grâce à Mrs. Pince, le silence régnait, ce qui était plutôt propice à la concentration. Du coup, tu ne voyais plus grand monde depuis. À sa réponse, tu souris. — Je suis sûr que tu t’en sortiras très bien. Faut juste s’accrocher, les études sup’ sont beaucoup plus dures que Poudlard à ce qu’il paraît. Mais tu savais ton cousin bon élève. Cette année avait juste été très compliquée pour lui, mais tu le connaissais et lui faisais confiance. Lorsque Moran faisait une chose qui le passionnait et qu’il y mettait toute son énergie, il arrivait à d’excellents résultats. Tu lui exposas alors ton projet professionnel – certes plus abouti que celui de Moran mais pas grand-chose de concret selon toi – et comme tu l’espérais, ton cousin te donna un avis constructif que tu écoutas avec attention. Ce n’était pas du tout bête ce qu’il disait, loin de là même. L’idée sur les enfants était même carrément géniale, tu n’y avais pas pensé. — Excellent ça ! Toujours de bonnes idées toi. Du coup il faudrait que je mette des plantes inoffensives… Tu réfléchissais déjà à ton projet. À ses paroles, ton regard s’éclaircit à nouveau et tu échangeas un sourire complice avec le Serpentard avant de regarder dans la même direction que lui. Celui de l’avenir. — Je voulais être explorateur, fis-tu d’un air pensif, les temps ont bien changé… On en a vécu des trucs entre temps, hein ? ajoutas-tu en tournant ta tête vers lui.
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| | | Moran J. Powell COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 1424 | AVATARS / CRÉDITS : Jack O'Connell | bambieyestuff / madeyesaes | SANG : Sang-pur drainé de son scotch.
| Sujet: Re: Sous les branches d'un saule pleureur | FINI Jeu 26 Juil 2018 - 13:25 | |
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Les conversations concernant les études n'étaient pas des choses qui motivaient Moran fondamentalement. Certains réalisaient leur retard et se mettaient à travailler pour s'en sortir, d'autres paniquaient et finissaient par se rater, et d'autres avaient suffisamment confiance en eux pour savoir qu'ils allaient quand même avoir leur diplôme. C'était notamment le cas du jeune homme. S'il connaissait bien ses faiblesses dans certaines matières, il connaissait aussi ses qualités dans d'autres. Les ASPICs semblaient loin de lui, et même s'il y pensait de temps en temps - et rarement avec crainte - il avait confiance en sa bonne étoile, ou en ses ancêtres, à voir. "Aye c'est ce qu'on m'a dis. Mais bon, on verra bien, si ça se trouve, on s'en sortira beaucoup mieux" répondit-il en écho à la phrase de son cousin qui se portait garant des témoignages des autres sur les études supérieures. Sans doute que le lac Noir pourtant avait le mérite d'apaiser même les plus vilaines discussions. Celles sur leur avenir pouvaient paraître sympathiques, mais en réalité, ce n'était pas pour rien que Moran était nul en divination. Bien que sa destinée professionnelle était claire dans son esprit depuis de nombreuses années déjà, il avait depuis quelques temps une intraitable boule au ventre en pensant à son avenir. C'était à cause de ce qu'il s'était passé avec Daisy, c'était-il dit. Il savait qu'elle serait mariée dès la sortie des cours, et il culpabilisait en plus qu'il angoissait. Sans doute ne comprendra-t-il jamais que cette boule au ventre concernait plutôt son destin d'autant plus funeste dans les années qui allaient suivre. "C'est maintenant que tu comprends que je suis un génie, cousin ?" demanda le jeune homme en esquissant un léger sourire en coin, "pour les plantes inoffensives, je ne sais pas, tente un bégonia et une mandragore, avec un peu de chance, elle arrêtera de gueuler quand on essaie de la planter". Il n'était pas certain que cette idée soit aussi bonne que l'ancienne. Lorsqu'il était enfant, Moran avait très tôt voulu être journaliste, sans doute qu'il s'agissait d'une vocation. Mais il avait un peu tâté le terrain, avant, tout comme Darius, qui se rappelait de ses rêves. "On voulait trouver une pièce secrète dans une pyramide, à un moment !" se souvînt justement Moran qui avait toujours été proche du Abbot au point d'avoir des rêves similaires aux siens. "On peut dire ça" répondit-il, "ce doit être ça, la vie".
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| | | | Sujet: Re: Sous les branches d'un saule pleureur | FINI Lun 8 Oct 2018 - 22:23 | |
| Les études, tu ne les voyais pas vraiment comme quelque chose de contraignant comme la plupart des élèves, bien au contraire. Elles étaient source pour toi de motivation, d’inspiration et d’enrichissement. Il est vrai que Poudlard mettait certaines limites que tu n’approuvais pas totalement, car pour toi elles empêchaient tes capacités d’aller au bout des choses, mais avoir un cadre n’était pas si mal que ça au début pour pouvoir aller au-delà par la suite. Chaque en son temps comme tu disais souvent, même si tu étais en avance sur les programmes à chaque fois. Cependant, parler études ne semblait pas remplir ton cousin de joie, comme tu t’en étais douté. Mais ce qui était bien entre vous, c’était que vous vous compreniez comme personne. Tu étais tellement heureux d’avoir ton cousin à tes côtés, tellement heureux d’avoir pu être dans sa classe pendant ces sept longues années à le voir tous les jours et pouvoir s’éclater avec lui. En somme, depuis que vous étiez nés, vous ne vous quittiez plus. Les études supérieures allaient marquer la première année où vous n’alliez plus beaucoup vous voir. Cette simple perspective t’attristait beaucoup. Tu lui envoyas une gerbe d’eau en souriant. — Bien sûr qu’on s’en sortira beaucoup mieux ! On a le sang Abbot en nous. Et puis… Tu esquissas un petit sourire triste. Tu me donneras de tes nouvelles, hein ? Tu ne voulais pas t’embarquer dans une grande discussion sentimentale car tu n’étais jamais bien à l’aise dessus, mais cela se voyait dans tes yeux que tu allais moyennement accepter la séparation avec tous ceux que tu avais fréquenté à Poudlard. Un tantinet sensible ? Cela devait être dû à tes nombreuses lectures de roman d’aventure ou à l’eau de rose. Auparavant, tu pensais aux ASPICS comme une délivrance, la clé pour quitter Poudlard. À présent que tu te rendais compte ce que tu allais quitter aussi, ta réflexion sur le sujet changeait. Évidemment que tu pensais à ton projet d’avenir, c’était normal, mais même si tu étais fin prêt à te lancer à l’abordage de ta vie de jeune adulte, tu savais que les années de ta jeunesse allaient déjà te manquer. Tu levas les yeux au ciel en souriant. — Ouais je viens de le remarquer, c’est un crime ? Avant de rire aux éclats puis de retrouver un peu de ton sérieux. Car on pouvait rigoler de tout, sauf des plantes. Crois-moi, faire un croisement quelconque avec une mandragore se révèle compliqué. Elles sont terriblement féroces comme tu le sais, et têtues de surcroît… Réussir à en faire un relèverait de l’exploit. Bon, ce qui était bien avec toi, c’est que même en étant une tête tu arrivais à adapter tes explications pour qu’elles soient compréhensibles aux oreilles de tout le monde. Tu avais une bonne pédagogie en plus et le métier de professeur ne te dérangeait pas plus que ça. En revanche, ce statut t’intéressait davantage à l’École Supérieure qu’à Poudlard car les élèves choisissaient cette matière par envie, contrairement à l’École de Sorcellerie. Et vous voilà en train de vous embarquer dans vos rêves d’enfants, l’époque où vous étiez encore plus insouciants que maintenant et où vous pensiez que tout était possible dans ce monde incroyable de surprises. Tu jouas avec l’eau autour de toi à l’aide de tes mains. — On va dire que les passages secrets de Poudlard auront remplacé notre fantasme de la pièce secrète d’une pyramide, proposas-tu avec l’ombre d’un sourire. Les paroles de ton cousin flottèrent dans les airs avant de s’éteindre sur la surface de l’eau. Tu profitas de cet instant où vous n’entendiez rien d’autre que le vent qui effleurait les arbres et formait de petites ondes sur le lac. Que cet instant était paisible, tu aurais voulu qu’il ne s’arrête jamais. Et pourtant… — Tu as des nouvelles de Daisy ? C’est ta voix qui résonna dans les airs, perturbant ainsi le vide qui s’était accaparé de l’endroit. C’était un peu brutal comme question, mais tu n’avais pas su comment formuler ça autrement. Et puis, avec ton cousin, tu avais l’habitude d’être direct. Vous vous disiez tout, sans détour. Tu étais au courant de ce qu’il s’était passé en fin d’année avec elle. Et tu voulais t’assurer que Moran allait bien.
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| | | Moran J. Powell COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 1424 | AVATARS / CRÉDITS : Jack O'Connell | bambieyestuff / madeyesaes | SANG : Sang-pur drainé de son scotch.
| Sujet: Re: Sous les branches d'un saule pleureur | FINI Sam 13 Oct 2018 - 14:01 | |
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Darius et Moran étaient peut-être cousins, se ressemblaient peut-être un peu, étaient peut-être très proches, ils n’en étaient pas moins très différents sur bien des plans. Là où l’Écossais pur souche était un garçon moins stable, son cousin faisait preuve d’une régularité dans sa vie que lui avait toujours envié Moran. En effet, le Serdaigle était un individu au potentiel intéressant, à l’intelligence vive et fine, tandis qu’à côté, son cousin paraissait plus normal et plus simple. Sans doute que leurs différences se valaient dans le poids des qualités et des défauts, mais force est de constater qu’un peu de stabilité ne déplairait pas au Serpentard. Les derniers mois difficiles qu’il avait passé, autant sur le plan sentimental qu’au sujet des études, en témoignaient. Il y avait là une page qu’il avait du mal à tourner, tout en agissant comme s’il y arrivait. Fichue fierté d’écossais. Moran fut un peu surprit que Darius s’inquiète de ne plus avoir de nouvelles de lui. Comme il le lui avait fait remarquer un peu plus tôt, les liens familiaux comptaient pour lui, autant qu’ils comptaient pour son cousin. Il n’y avait aucun moyen pour qu’il ne lui envoie pas une lettre, ou pour qu’il ne lui donne pas rendez-vous dans un pub pour festoyer comme deux étudiants normaux. “Bien sûr cousin ! Il n’y a qu’avec toi que boire de l’alcool prend tout son sens !” s’exclama-t-il en souriant de ses dents de travers. C’est qu’ils avaient les mêmes vices et que cela ajoutait un point commun à la longue liste déjà évoquée. Il n’y avait bien que l’alcool ces temps-ci pour le faire sortir de sa torpeur, et malheureusement, il ne pouvait pas en profiter correctement. L’école le restreignait par ses règles, et sans doute était-ce mieux. Mais le jeune homme ne savait pas encore quel serait son avenir, ni comment il allait vivre les mois qui allaient suivre. S’il avait besoin de boire, cela ne ferait que le conduire vers la déchéance. Il était ironique que ce dont il avait le plus envie soit quelque chose qui allait modifier durablement son existence. Les conversations sur les plantes intéressaient certes plus son cousin que lui, Moran trouvait malgré tout mignon de le voir ainsi passionné par quatre fleurs en pot. Sans doute avait-il une sensibilité que lui-même ne possédait pas, en bon batteur de Quidditch qu’il était. Il lui servit un geste obscène lorsque Darius lui confia ne réaliser que maintenant qu’il était un génie. “Justement, tu en es largement capable” nuança le jeune homme lorsque son cousin lui affirma qu’il relèverait de l’exploit d’arriver à croiser une mandragore avec une autre plante. S’il y avait bien une personne dans le château - à part Dumbledore ! - pour qui il ne doutait pas des capacités intellectuelles, c’était bien Darius. Il était plus intelligent que lui-même ne le sera jamais et c’était une conclusion à laquelle il était arrivé il y a bien longtemps. “T’as une affinité avec les feuilles” ajouta-t-il philosophiquement d’un air sage. Puis, il éclata de rire, en éclaboussant son cousin germain. Moran avait toujours eu un tempérament plus enfantin que celui de l’autre Abbot, en témoignait leurs rêves d’enfant, qui bien que similaires, semblaient être davantage regrettés par le capitaine des serpents. “C’est vrai, j’ai même laissé mes initiales sur le mur d’un passage secret, à côté de centaines d’autres…” avoua-t-il son pêché, avec un grand sourire affiché sur le visage. Il se détourna de lui pour nager un peu avant de s’arrêter brusquement lorsqu’il lui demanda s’il avait des nouvelles de Daisy. Darius ne le vit pas comme Moran était dos à lui, mais son sourire avait disparu instantanément et son visage, avait légèrement blanchit. Il prit la voix la plus neutre qu’il avait pour lui répondre sans rien laisser paraître : “J’sais pas, on s’ignore royalement depuis février…”. (698) |
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