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Moggy Bubblington PRÉFET GRYFFONDORLe courage ne se laisse jamais abattre. | HIBOUX POSTÉS : 369 | AVATARS / CRÉDITS : © lemonart | SANG : ⊰ Mêlé
| Sujet: Jailhouse rock | MELODY Mer 12 Déc 2018 - 11:58 | |
| Les personnes qui connaissaient le lien qui unissait Kierán et Oona n’étaient pas nombreuses. Sans doute l’alcool mal frelaté déliait-il mieux les langues de la fratrie irlandaise car Tom, le tenancier du Chaudron Baveur, en faisait partie. « Un double ? C’est pour la maison ! » invita-t-il la cracmolle avachie sur son bar à se requinquer. La jeune fille fit mine de s’essuyer le nez dans sa manche comme une souillon pour dissimuler le tremblement de sa lèvre inférieure mais ses yeux rouges et gonflés trahissaient la sale journée qu’elle passait. Trente ans d’emprisonnement à Azkaban. La sentence était tombée pour son grand-frère et elle n’arrivait à penser à rien d’autre. Lui aurait cinquante-neuf ans. Elle aurait cinquante-cinq ans. Spartacus serait mort. Mais quelle différence cela ferait-il ? Son frère reviendrait de toute façon de la prison sorcière plus proche d’une coquille vide que d’un humain. Le visage blême de son frère, lorsque les mains invisibles des détraqueurs s'étaient refermés sur ses bras, défilait en boucle dans sa tête et lui arrachait chaque fois un nouveau sanglot. Elle n’avait plus de larmes pour pleurer. « Trente ! » répondit-elle au barmaid sans avoir besoin de relever les yeux vers lui pour deviner sa perplexité. « Trente shots - ordonna-t-elle - Les deux premiers sont pour toi ! ». Oona conserva en dernier souvenir de cette soirée le fond d’un shot vide frappé contre le bar - le combientième ? - avant que l’on n’éteigne la lumière de son cerveau. Une odeur à la fois puante et familière finit par la réveiller ce matin-là. Son bras fendait mollement l’air pour chasser son chien inexistant en train de lui lécher le visage. Une note sonnait pourtant faux, se dit-elle avant de tomber par terre. Le franc juron qu’elle poussa en se réveillant brutalement sur le sol glacé de sa cellule attesta indubitablement de sa massacrante humeur. « Oh ! Tu vas la fermer la sale goule ? » tonitrua un malfrat sorcier enfermé dans une cage diablement plus sécurisée que la sienne. La sienne, qu’elle visitait comme une résidence secondaire, servait de chenil aux créatures errantes quand elle n’accueillait pas de cracmols. « Toi tu la fermes ! » voulut-elle lancer au gros steak sa chaussure qui ne fit que rebondir contre les barreaux en déclenchant l’hilarité de la cible manquée. « NON ! VOUS DEUX ! VOUS LA FERMEZ ! OU JE VOUS LANCE UN SILENCIO ! » le policier magique finit-il par intervenir depuis son bureau avant d’abaisser son chapeau pointu sur ses yeux pour terminer sa sieste. - dragées:
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| | | Melody Fawkes COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 320 | AVATARS / CRÉDITS : Alison Sudol - Bazzart | SANG : Sang-mêlé
| Sujet: Re: Jailhouse rock | MELODY Jeu 13 Déc 2018 - 14:43 | |
| Depuis le procès du jeune et beau Kierán Graves, tous le Ministère de la magie connaissait le lien qui l’unissait à la juriste qui se nommait Melody Fawkes et qui avait pris la défense d’un traître. Autant dire que les journées de celle-ci étaient fort maussades, déjà parce qu’elle ne cessait de penser à l’homme qu’elle aimé, emprisonné dans une prison infernale pour trente-ans, ensuite parce que bon nombre de ses collègues lui lançaient des regards noirs, et enfin parce qu’elle passait ses soirées et tous ses jours de repos à enquêter, encore et encore, inlassablement, pour trouver un quelconque indice ou une quelconque preuve que le condamné était innocent afin de faire appel et le sortir d’Azkaban. Melody n’avait jamais été aussi triste, désespérée et déprimée que depuis ce fameux jugement qui avait réduit sa vie à néant, enfin pas vraiment, plutôt à un quotidien morne, terne et profondément triste. Jamais le sourire de la jeune femme n’avait aussi longtemps perdu le chemin de ses lèvres, jamais la joie de ma blondinette n’avait déserté son cœur pendant aussi longtemps, et tout cela n’était pas prêt de se terminer… La cadette Fawkes pleurait pratiquement tous les soirs, seule dans son lit, faisait des cauchemars toutes les nuits dans lesquels elle voyait Kierán souffrir le martyr dans une cellule sombre, froide et humide. Elle le voyait aussi se faire torturer par les détraqueurs. Elle avait tendance à penser que sa vie ne menait plus à rien, qu’elle survivait sans vraiment savoir pourquoi mais ces moments d’égarements ne duraient pas, l’envie de le sauver reprenant rapidement le dessus. Ce matin-là, Melody Fawkes s’était rendue à son travail au Magenmagot, comme d’habitude, avait pris un thé avec son amie avant de monter dans son bureau, comme d’habitude, avait eu le droit à une réflexion de Merrick Carrow, comme d’habitude, et avait trouvé au moins une bonne trentaine de dossiers à traiter sur son bureau, toujours comme d’habitude. La journée commençait donc de la plus normale des manières possibles. Pourtant, le téléphone blanc de la demoiselle sonna à peine fut-elle assise. Bien sûr, elle décrocha. Une voix masculine lui demanda si elle connaissait une certaine Oona Graves, la voix précisant qu’il s’agissait d’une cracmolle. Oona…Evidemment, qu’elle la connaissait, et l’homme le savait très bien, c’était d’ailleurs pour ça qu’elle l’appelait. « Comme elle s’appelle Graves, comme le détenu Kier… » expliqua la voix avant que Melody la coupe sèchement. « Oui, je sais de qui elle partage le nom de famille. Je la connais, en effet, pourquoi ? ». L’homme expliqua qu’elle était en cellule de dégrisement dans une prison de sorciers. Le cœur de la blondinette se serra, imaginant les deux Graves en prison… « J’arrive » dit-elle en raccrochant et en prenant son manteau. Elle envoya balader le jeune Carrow, qui lui demandait où elle allait sur les heures de bureau. Vu le nombre d’heures supplémentaires qu’elle avait fait ces derniers mois, elle pouvait bien s’autoriser une pause ! Elle transplana jusque devant le commissariat et entra. « VOUS LA FERMEZ ! OU JE VOUS LANCE UN SILENCIO ! » La juriste leva les yeux au ciel avant de relever le chapeau du gardien qui avait dit ça. « Non, vous n’en ferez rien, déjà parce que vous n’en avez pas le droit, et ensuite parce que cette demoiselle s’en va avec moi » dit-elle d’une voix douce mais ferme. Melody lui montra alors ses papiers de travail, prouvant sa qualité de juriste, et l’homme se ratatina sur sa chaise, comprenant que si elle parlait de ce qu’elle avait entendu à ses supérieurs il aurait des problèmes. Il libéra la jeune femme. « Bonjour Oona. Prends tes affaires, je te ramène chez toi » dit Melody d’une voix très douce. - Spoiler:
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| | | Moggy Bubblington PRÉFET GRYFFONDORLe courage ne se laisse jamais abattre. | HIBOUX POSTÉS : 369 | AVATARS / CRÉDITS : © lemonart | SANG : ⊰ Mêlé
| Sujet: Re: Jailhouse rock | MELODY Lun 7 Jan 2019 - 15:56 | |
| Avec les jappements des détenus et du gardien qui se répercutaient contre les murs, le poste de police sorcier se rapprochait de seconde en seconde d’un chenil. Puis la voix douce - quoi que non dépourvue d'autorité - de la nouvelle venue s’éleva d’une manière si étonnante qu’elle parvint à rétablir le silence. Le sorcier ouvrit la porte de la détenue d’un simple alohomora mais la cracmolle ne sortit pas immédiatement. Elle paraissait inspecter sa sauveuse avec méfiance sous ses sourcils froncés. Il s’agissait de la première fois que ce n’était pas son grand-frère qui la tirait de prison mais une étrangère. Elle récupéra son escarpin rouge vernis et passa d’une démarche maladroite - forcément avec un pied à plat et l’autre perché sur neuf centimètres - devant la petite-amie de son aîné en grognant entre ses babines. « Ca ira Melody Nelson, je connais la route, je vis à côté … ». Ce n’était certes pas la première fois que la jeune fille se retrouvait enfermée ici. Elle n’appréciait de plus guère transplaner et n’acceptait ce moyen de transport que contrainte ou forcée. Cendrillon glissa finalement soulier à son pied pour pouvoir monter les escaliers sans se casser la binette. Elle n’adressait pas un regard à la blonde mais identifiait, au son de ses talons, leur nette proximité. « Tu aurais dû envisager une carrière dans la police magique, tu es drôlement plus efficace ici que dans un tribunal ! » finit-elle de l’agresser en enroulant autour de son cou son écharpe qui sentait le tabac froid. La cadette et l’aîné étaient différents sur bien des points mais partageaient au moins ce terrible point commun, celui de savoir se rendre (et sans le moindre effort) complètement antipathiques lorsqu’ils ne désiraient pas se laisser approcher par un tiers.
Les deux jeunes femmes passèrent enfin l’accueil et retrouvèrent la lumière du jour et le froid mordant de l’hiver en poussant la porte. Le déshabillé de la cracmolle, vêtue comme une prostituée sous son écharpe et sa veste en cuir, ne la dérangeait guère. Elle aurait même souhaité assortir sa tenue de lunettes de soleil pour se protéger. Elle plissa férocement des yeux pour se protéger des rayons du soleil qui rebondissaient partout sur la neige blanche. Combien de temps cela faisait-il qu’elle n’était pas sortie au grand jour ? Sans doute autant de jours depuis le dernier où elle avait ingéré quelque aliment solide ! Elle s’accrocha au lampadaire glacé qui éclairait de nuit la devanture du dépôt qui dissimulait le lieu magique aux yeux des moldus en sentant une douleur aigüe s’installer dans son flanc gauche. Elle préférait accuser son triste mode de vie pour expliquer cette douleur que le souvenir de son frère qu’elle croisait partout où elle se rendait. Tous deux s’étaient retrouvés ici, après une longue absence, il y avait à peine plus d’une année. Elle se souvenait même de ce qu’il lui avait dit. Je crois savoir que tu sais te débrouiller seule. A quel point aurait-il été déçu de savoir que, depuis son départ, elle avait fini par toucher le fond ? « OH ! » se recroquevilla-t-elle sous l’effet de la douleur. Et, penchée en avant, elle dégobilla dans un sacré jet sur la blanche neige, la dernière partie de son alcool de la nuit mal digéré. Elle était prise d’une furieuse envie de hurler ou de pleurer mais ne semblait plus être capable que de vomir. « Désolée … » lâcha-t-elle finalement d’une voix morne à l’égard de la blonde dans ce qui devait bien s’apparenter aux premières excuses sincères de toute son existence - c’était nul de ma part » finit-elle par cracher un reste de bile sans élégance entre ses pieds. La vérité était que la cracmolle n’en voulait pas à la sorcière qui avait livré un féroce combat pour libérer son frère, elle lui était au contraire reconnaissante, le sentiment était simplement … nouveau pour elle. - dragées:
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| | | Melody Fawkes COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 320 | AVATARS / CRÉDITS : Alison Sudol - Bazzart | SANG : Sang-mêlé
| Sujet: Re: Jailhouse rock | MELODY Jeu 21 Fév 2019 - 10:37 | |
| Oona, comme à son habitude, ne semblait pas enchantée de voir la juriste. De toute façon, elle ne l’avait jamais été, ce n’était visiblement ce jour-là que ça allait changer. La jeune fille grogna qu’elle connaissait la route, et donc qu’elle n’avait pas besoin qu’elle la raccompagne chez elle. Melody secoua doucement la tête avant de passer suivre la jeune femme, qui ne portait qu’une seule chaussure. « Je sais bien, mais laisses-moi te raccompagner. Tu as du mal à tenir droite, et je n’aimerai pas qu’il t’arrive quelque chose… » dit-elle en lui souriant avec beaucoup de douceur. Revoir la jeune femme lui faisait du bien, elle devait bien l’admettre, même si elle n’aurait jamais cru dire ça. Peut-être avait-elle des nouvelles de Kierán ? Peut-être été elle allée le voir à Azkaban ? « Je pourrai même te cuisiner un bon petit déjeuner, si tu veux » proposa-t-elle, sentant que la jeune Graves avait encore la gueule de bois et qu’on vrai bon repas lui ferait du bien. Oona passa sa seconde chaussure, avant de dire des choses que Melody mit un petit moment à enregistrer. Les mots de la brune claquèrent dans l’air comme si elle avait donné une claque puissante à la juriste, qui se stoppa net dans les escaliers. Sa main serrait fort la rampe, au point que ses jointures devenaient blanches. Elle se senti défaillir, mais resta droite comme un i. Melody déglutit difficilement, ses yeux devenant légèrement humides. Son ventre lui faisait mal, son cœur aussi. Oona avait raison. Elle lui en voulait, c’était certain, et elle pouvait tout à fait le comprendre. Elle s’en voulait à elle-même, de toute façon. Elle avait échoué, et même si elle continuait à se battre, elle avait l’impression de n’arriver à rien. Kierán pourrissait dans une cellule, et elle n’avait rien pu faire pour empêcher ça. Elle avait essayé, pourtant, elle avait vraiment essayé… La juriste se reprit et descendit finalement les marches pour revenir aux côtés de la jeune femme qu’elle venait de sortir de cellule, et dont elle voulait tenter de prendre soin. Une fois dehors, la blondinette pris une grande inspiration et tentant de se calmer. Soudain, elle remarqua la cadette Grave se recroqueviller, surement sous l’effet d’une certaine douleur. Melody se précipita à ses côtés et lui pris les cheveux lorsqu’elle vomit ses tripes. La cadette Fawkes caressait doucement son dos, espérant ainsi la calmer. La jeune femme, mal en point, fini par s’excuser, disant que c’était nul de sa part. Un très fin sourire étira les lèvres de Melody, qui continuait à lui caresser le dos. « Ne t’excuse pas, je comprends… » dit-elle en cherchant dans son sac. Elle en sorti finalement un mouchoir et le tendit à Oona. « Maintenant que tu as vomis, tu devrais te sentir un peu mieux » déclara-t-elle en lui souriant doucement. « Rentrons, que je te fasse à manger » dit-elle en reprenant sa route vers l’appartement des Graves, dans lequel elle n’avait pas mis les pieds depuis si longtemps…
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| | | Moggy Bubblington PRÉFET GRYFFONDORLe courage ne se laisse jamais abattre. | HIBOUX POSTÉS : 369 | AVATARS / CRÉDITS : © lemonart | SANG : ⊰ Mêlé
| Sujet: Re: Jailhouse rock | MELODY Ven 1 Mar 2019 - 9:55 | |
| Contrairement à Kierán, Oona n’avait jamais connu leur mère. Les gestes maternels que Melody entretenait pour elle ne ravivaient aucun souvenir mais tombaient dans les limbes de son étrange enfance. Ils n'étaient pourtant pas sans apporter un peu de chaleur et de réconfort. La cracmolle plaqua le mouchoir que la sorcière lui tendit sur ses lèvres non pas autant pour s’essuyer que pour empêcher tout autre mot de gratitude de les franchir. Elle se contenta d’acquiescer vivement aux propos de la juriste pour lui signifier aller un peu mieux au moins physiquement. Sa forme demeurait plus proche de celle d’un inferius que d’un joueur de quidditch mais au moins n’avait-elle plus rien qui tanguait au fond de son estomac.
La solitude avait toujours été sa meilleure compagne quand son grand frère avait été son meilleur compagnon. Maintenant que ce dernier ne faisait plus partie de sa vie, la compagne s’était transformée en ennemie. La seule idée de rentrer seule dans son foyer - qui n’en était aujourd’hui plus un - aurait pu lui tirer une nouvelle salve de larmes, aussi acquiesça-t-elle encore à la nouvelle proposition de Melody. Celle de la raccompagner pas celle de la restaurer et elle ôta finalement le mouchoir de ses lèvres gercées par l’alcool et le froid. « J’ai pas faim » se défendit-elle la silhouette pourtant plus famélique que jamais. Et de ses maigres baguettes chaussées d’escarpins d’été, elle commença à se dessiner un chemin dans la neige sans paraître sensible à l’emprise de la glace. « Ca fait … ça fait combien de temps ? ». Combien de temps depuis que la terrible sentence était tombée ? Cela avait-il duré une nuit ou une semaine ? Ou plus encore ? Trente ans. Trente shots. La cracmolle ne se souvenait de rien d’autre. La période que répondrait la juriste paraîtrait de toute façon trop courte par rapport à la peine de son grand frère. Il s’agissait maintenant de son seul repère temporelle, et comme elle même n’avait pas encore vécu si longtemps, cette peine lui paraissait durer le temps d’une vie. Elle se souvenait vaguement de s’être fâchée avec Baldr et d'avoir rendu son tablier au Tsarducks. Les derniers jours qui avaient précédé le procès - et les condamnations de son grand frère - se trouvaient également flous. Tous ses souvenirs étaient entourés de brouillard comme s’ils ne lui appartenaient pas. Sa mine perplexe et ses sourcils froncés étaient baissés vers l’épaisse couche de neige dans laquelle elle continuait à se dessiner inlassablement un passage sous les regards hagards des passants moldus. |
| | | Melody Fawkes COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 320 | AVATARS / CRÉDITS : Alison Sudol - Bazzart | SANG : Sang-mêlé
| Sujet: Re: Jailhouse rock | MELODY Mar 5 Mar 2019 - 19:24 | |
| Melody continua de caresser doucement le dos d'Oone, le temps qu'elle finisse de vomir. La jeune blonde avait toujours eut un instinct maternel très développé, alors qu'elle ne se souvenait quasiment pas de sa génitrice... Aujourd'hui, elle savait très bien qu'une grossesse était à exclure de sa vie. Son petit ami, enfin si elle pouvait encore le considérer comme ça puisque celui-ci ne répondait même pas à ses lettres, était en prison et visiblement pour longtemps. Et, même s'il sortait, il serait changé à jamais. Déjà qu'il n'était pas très paternel avant, elle n'osait même pas imaginé ce qu'il se passerait après tout ça, parce que oui il y aurait un après, oui Kieran allait sortir de cette prison, Melody en était encore sûre et certaine et jamais elle ne cesserait de se battre pour ça. En bref, la juriste était bien contente d'avoir quelqu'un à materner, et Oona semblait en avoir besoin. Sans son frère pour veiller sur elle, la jeune femme semblait perdue, comme Melody l'était... Si elles se soutenaient, deux âmes perdues pouvaient se retrouver, non ? La blondinette pris la jeune et jolie cracmolle par les épaules pour la soutenir et marcha en direction de chez les Graves. Cela faisait si longtemps que Melody n'avait pas emprunté ces rues... La cadette Fawkes secoua la tête. "Quand on a la gueule de bois, il faut manger Oona, alors je vais te cuisiner quelque chose, et hors de question que tu ne manges pas !" dit-elle en lui faisant un petit clin d'œil. De toute façon, personne ne pouvait résister aux petits plats de la juriste, qui cuisinait à merveille. La jeune Graves demanda ensuite une chose à laquelle Melody ne s'attendait pas : combien de temps ? Combien de temps cela faisait que Kieran était enfermé ? Depuis combien de temps sa petite soeur était livrée à elle même ? Depuis combien de temps Melody n'était plus que l'ombre d'elle-même ? Trop longtemps à con goût... La juriste comptait les jours, depuis que l'homme qu'elle aimait avait disparu de sa vie... Elle soupira tristement et se contenta de répondre "Trop longtemps...". Les deux jeunes femmes arrivèrent dans l'appartement des Graves, accueillies par le chien de Kieran. Melody lui accorda une caresse avant de se tourner vers Oona. "Vas prendre une bonne douche chaude, moi je vais te préparer à manger" déclara-t-elle avant de poser son manteau sur une chaise et de se diriger vers la cuisine. Elle ouvrit les placards pour se rendre compte qu'il n'y avait pas grand chose... Heureusement que la sorcière conservait toujours de la nourriture dans son sac plus grand à l'intérieur qu'à l'extérieur. Elle commence donc à cuisiner d'un air absent. |
| | | Moggy Bubblington PRÉFET GRYFFONDORLe courage ne se laisse jamais abattre. | HIBOUX POSTÉS : 369 | AVATARS / CRÉDITS : © lemonart | SANG : ⊰ Mêlé
| Sujet: Re: Jailhouse rock | MELODY Mer 13 Mar 2019 - 10:48 | |
| Spartacus - gras comme un jambon - accueillit les deux jeunes femmes en leur faisant toute une fête. L’appartement empestait la croquette et les excréments et tira un nouvel haut le coeur à la cracmolle malade. Un large paquet de nourritures pour chien était éventré dans un coin … quant à l’autre coin … « Oh merde ! » fit-elle à bon propos. Mais sans doute l’odeur du cadavre de leur représentant canin aurait-elle été encore pire. Un temps trop long avait en effet dû s’écouler depuis la condamnation de son grand frère et depuis la dernière fois qu’elle avait poussé la porte de leur appartement.
Elle se réfugia prestement dans la salle de bains pour échapper à la tâche du nettoyage - autrement plus ingrate pour une cracmolle que pour une sorcière. Et obéissant aux bons conseils de la juriste, resta sous l’eau chaude jusqu’à ne plus trembler de froid. Le reste de l’appartement se trouvait superbement propre lorsqu’elle en sortit et seules quelques brosses s’agitaient encore pour finir de nettoyer la vaisselle. Et la cracmolle de couler un regard ahuri vers la sorcière. Elle lui faisait soudainement penser à Samantha de ce show américain Ma sorcière bien-aimée dont les moldus raffolaient. « Eh bah ! » lâcha-t-elle, emmitouflée dans une couverture qui sentait aussi bon qu’une fraîche rosée matinale, en laissant tombée ses fesses sur un tabouret. Une belle assiette apparut devant elle, et malgré sa défense de ne rien manger, son estomac gargouilla à son seul fumet. « Qu’est-ce que c’est ? - renifla-t-elle tout de même son contenu à la manière d’un animal méfiant - Pas de potion anti gueule de bois hein ? ». C’est qu’elle était plus maligne que le chien au moins à ce niveau là et ne se laissait pas empoisonner - ou soigner - à son dépourvu. Ce dernier qui avait enfin terminé de japper comme un dément en courant partout dans l’appartement ronflait tranquillement dans son panier.
Elle planta enfin sa fourchette dedans, et le regard toujours dirigé droit vers la juriste, fit enfin part de gratitude. « Merci » marmonna-t-elle sans sourire ce mot qui étonnamment ne provoqua pas chez elle une combustion spontanée. La dernière fois que les deux jeunes femmes s’étaient trouvées autour de cette même table, la cracmolle avait eu un comportement immature et intolérable avec la sorcière. Kierán n’était plus présent et sa petite soeur s’était étrangement radoucie depuis cette époque. « Tu deviens quoi ? » l'interrogea-t-elle la bouche pleine. Il semblait qu'elle acceptait enfin, non pas uniquement ses délicieux petits plats, mais de lier amitié. |
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