Hangar & Bottes de Cuir — Octavius

Sujet: Hangar & Bottes de Cuir — Octavius Jeu 10 Jan 2019 - 2:51

Pré-Au-Lard. Jeudi. Encore un soir. Encore un soir que la jeune fille passait hors du château, voulant fuir les murs qui l'étouffaient. Encore un soir qu'elle allait passé aux côtés de sa Triumph Bonneville de 1970. Un bijou du nom de Jay qui lui prenait toutes ses nuits. Ou plutôt celles où elle n'avait rien à faire ce qui était, il fallait l'avouer, très fréquent. Elle avait croisé Lily Evans lors de sa dernière escapade et comptait bien attendre encore quelques heures pour être certaine de ne pas croiser une tiers personne qui pourrait trouver le magnifique passage secret qui menait à la lisière du village sorcier. Dorcas Meadowes n'était pas une délinquante, non. Elle était simplement amoureuse de sa moto et de la mécanique contrairement à ce que les apparences pouvaient montrer, tout du moins à Poudlard, quand elle portait son uniforme. À l'extérieur, c'était complètement différent : veste, pantalon, bottes, tout était en cuir noir. Chaque pièce conçue pour résister à une quelconque chute que son bijou.
Le hangar, ou plutôt le chalet avec un garage plus grand que les pièces à vivre, à la lisière du village était son repaire, son petit coin de tranquillité et personne ne savait. Absolument personne, pas même Marlene. Avoir des moyens importants pouvait parfois se révéler être utile. Que voulez-vous ? Chacun à son jardin secret. La chaleur insoutenable de l'endroit lui avait fait ouvrir la porte du garage, assez pour que la lumière se répande dans la rue et pourtant trop peu pour que l'on puisse discerner l'entièreté de la pièce. C'était donc une silhouette chaussée d'une paire de bottines en cuir allongée sous une moto, tentant de reconnecter les freins neufs que vous pouviez apercevoir si vous passiez par là. Et seulement si vous passiez par-là.

ORDRE DU PHÉNIX · Sujet: Re: Hangar & Bottes de Cuir — Octavius Jeu 10 Jan 2019 - 3:22

En regardant sa montre, Octavius constata qu'il était trois heure du matin passé alors que la charmante propriétaire des Trois Balais commençait à fermer l'établissement. Le jeune homme ne ressentait pas la fatigue qu'il aurait dû ressentir, toujours sobre malgré ses trois verres de whisky pur feu au cours de la soirée qu'il avait passé en compagnie d'une jeune femme très aimable qu'il venait de rencontrer pour la seconde fois, Flora Dawlish. Au vu de l'heure tardive, il était temps pour eux de rentrer chacun chez eux. Après avoir dit au revoir aux deux jeunes femmes, Octavius sortit des Trois-Balais.
Il n'en revenait toujours pas que Pré-Au-Lard ait si peu changé en dix ans. Avant de rentrer, il voulait faire un petit tour du village de nuit, profiter du calme, prendre son temps. Le lieu lui évoquait une époque de sa vie révolue et le rendait presque nostalgique. Tous les commerces étaient fermés à cette heure-ci. Il faisait froid, le sol était recouvert de neige. L'anthropomage s'était emmitouflé dans son écharpe et avait les mains bien enfoncées dans les poches de son trench, le bout du nez rougi. Pourtant, au loin, à l'approche de la sortie du village, il aperçut de la lumière. Intrigué, il s'approchait. Dans ses lointains souvenirs, cette bâtisse était inoccupée. Il y avait de cela un bon bout de temps.
Quand il fut tout près, il vit un bout de corps. Des jambes. Des jambes de femme, vraisemblablement. Le reste du corps se trouvait sous... Une moto ? Allons donc ! Il y avait des mécanos maintenant à Pré-Au-Lard ? Des mécanos nocturnes de surcroît ? Non. Il y avait certainement une autre explication plus plausible. Il s'avança vers l'entrée et toqua à la porte pour manifester sa présence malgré le fait qu'elle soit ouverte.
« Bonsoir ? » dit-il poliment mais avec une certaine hésitation.
Il espérait ne pas déranger cette personne.

Sujet: Re: Hangar & Bottes de Cuir — Octavius Jeu 10 Jan 2019 - 22:07

Si le froid régnait dans les rues recouvertes de neige du seul village entièrement sorcier du pays, la petite bâtisse acquise il y a trois ans de cela était parfaitement chauffée. Ou peut-être trop. Les vêtements en cuir absorbaient la chaleur environnante pour la retransmettre directement à son corps ce qui expliquait certainement que les vingt degrés ambiant de la pièce lui en paraisse trente. La jeune femme n'entendit pas les bruits de pas lourd résonnant dans le silence qui s'approchait de la porte du garage quelque peu relevée et la voix et brisa le silence royal de la pièce. La Gryffondor releva la tête, surprise, son front rencontrant malencontreusement la béquille de la moto. « Aïe ! Saleté de... Grr. » fit-elle légèrement agacée par sa stupidité, avant de se souvenir qu'un homme (si l'on en jugeait par la voix de l'individu) était derrière la porte. « J'arrive, ne bougez pas ! » dit-elle peu inquiète, elle avait sa baguette dans sa poche droite et les ivrognes du coin la connaissaient tous et inversement. Dorcas fit glisser sa planche à roulette vers l'avant pour sortir de sous l'engin qui était à son propre avis : la plus belle des créatures du monde sorcier bien que celle-ci était purement et simplement moldue.
Replaçant une mèche de cheveux, suie sur la joue et les mains, elle remonta la porte du garage dévoilant petit à petit une odeur d'alcool ainsi un homme qui lui paraissait plutôt jeune sans pour autant l'être trop, très certainement la vingtaine bien entamée. Elle plissa le nez, dérangée légèrement par l'odeur qui se propageait dans le garage. Cet ivrogne là, elle ne l'avait jamais vu, elle se souvenait toujours des bels hommes qu'elle croisait et il n'y en avait que généralement peu qui trainait dans les parages après une certaine heure, elle pouvait donc lui pardonner l'odeur. « Bonsoir, » fit-elle souriante « Je peux vous aider ? » termina-t-elle en s'essuyant les mains dans son torchon déjà bien noir d'huile de moteur.

ORDRE DU PHÉNIX · Sujet: Re: Hangar & Bottes de Cuir — Octavius Jeu 10 Jan 2019 - 23:10

Il y avait dans cette pièce une forte odeur d'essence — Octavius ne sentait probablement pas sa propre odeur d'alcool —. De toute évidence c'était dû au fait que cette femme bidouillait quelque chose sur sa moto. L'anthropomage n'y connaissait pas grand chose en mécanique pour ne pas dire rien du tout. L'inconnue le somma d'attendre sans bouger. « Vous allez bien ? » avait-il demandé après qu'il l'ait entendue se cogner. Ah, il la dérangeait sûrement mais le mal était fait. Après s'être relevé, l'inconnue vint remonter d'avantage la porte du garage. Octavius pouvait alors découvrir le jolie minois de la femme qui se révélait être une demoiselle, toute vêtue de cuir. Il lui adressa un sourire poli et désolé tandis qu'elle le salua en en faisant autant.
Il se retrouva un peu penaud quand elle lui demanda s'il avait besoin de quelque chose. Il élargit son sourire, un peu gêné de la déranger pour une chose aussi triviale que la curiosité.
« Je suis désolé de vous déranger, j'avais juste vu de la lumière depuis la place. J'étais intrigué alors je suis venu voir. » expliqua-t-il en haussant les épaules.
Ces explications avaient l'air très peu plausible alors que c'était la pure vérité. Ça ressemblait à une vieille technique de drague peu convaincante. Il lâcha un rire gêné en se frottant la nuque, regardant aléatoirement le chiffon que tenait la jeune femme. Il n'était pas ivre mais il le sentait passer le verre de trop.
« Je vous promets, je n'essaye pas de vous séduire. Ça fait juste pas mal d'années que je ne suis pas venu à Pré-Au-Lard et auparavant ce bâtiment était abandonné. » se justifia-t-il avec beaucoup de cordialité.
Octavius s'assurait toujours de rester très correct avec ses interlocuteurs, toujours leur sourire. Il avait été éduqué comme cela par sa grand-mère. Il ne les tutoyait qu'avec leur autorisation. Une éducation old school — allant de paire avec son style vestimentaire —. Il aurait paru être un parfait gentleman s'il n'avait pas été aussi gauche. Du genre à recracher sans faire exprès son café en riant. L'anthropomage avait le sentiment d'être un peu dépassé face à cette jeune femme paraissant tout à fait de la nouvelle époque, voire de la nouvelle génération.

Sujet: Re: Hangar & Bottes de Cuir — Octavius Ven 11 Jan 2019 - 0:04

La jeune femme se massa le crâne tout en sortant de sous sa monture, il fallait croire qu'une béquille était plus solide que ce qu'il pouvait y paraitre. L'inconnu devant la porte s'enquit aussi vite de son état qu'elle sur une planche à roulettes. Elle sourit devant la politesse de l'étranger. « Aussi bien que le monde. Et vous ? » dit-elle en ouvrant définitivement la porte du garage, laissant la chaleur et l'odeur d'essence échanger avec celle de l'alcool qui semblait être trop forte pour que le jeune homme se tenant devant elle soit seul responsable de celle-ci. Lorsqu'elle lui demanda la raison de sa visite, il lui sembla qu'il fût gêné et à vrai dire il y avait de quoi : si elle n'avait pas su lire les traits sincères de son invité elle aurait pu effectivement croire qu'il tentait une tentative quelconque de se rapprocher d'elle. Dorcas rit légèrement, revers de la main sur la bouche devant la gêne qu'elle voyait dans ses yeux. Le ton qu'il emprunta par la suite se fit plus poli, mais tout aussi... chaleureux dirons-nous.
Elle se dit qu'il était peut-être bon pour lui de lu faire comprendre qu'elle n'avait pas douté une seule seconde de ce qu'il avançait, après tout si cela faisait longtemps qu'il n'avait pas mis les pieds dans le village : c'était normal qu'il soit intrigué par la présence de lumière. « Ne vous en faites pas, je ne doute pas une seule seconde de la véracité de vos propos. » dit-elle chaleureusement, tout en restant respectueuse de son invité. Le hangar était abandonné depuis plus de vingt ans lorsqu'elle avait décidé d'y investir des fonds et personne ne s'en approchait vraiment. Elle sortit de ses pensées pour voir le sourire plutôt mignon de son interlocuteur, à vrai dire il était en lui-même très bel homme et le fait qu'il soit habillé pour une soirée d'hiver d'une façon plutôt légère la frappa soudainement. « Voudriez vous entrer ? L'odeur n'est pas très agréable, mais il fait plus chaud que devant la porte, Monsieur... » proposa-t-elle en se souvenant qu'il n'était pas non plus bon qu'elle tombe malade, tout comme lui.

ORDRE DU PHÉNIX · Sujet: Re: Hangar & Bottes de Cuir — Octavius Ven 11 Jan 2019 - 0:59

« J'imagine que je vais bien. »
En même temps que la jeune femme ouvrait la porte du garage, Octavius pouvait découvrir les traits de son visage. Ce n'était pas dans sa nature profonde d'aller vers les gens. Son périple autour du monde lui avait appris à vaincre la timidité qu'il avait étant adolescent. Les multiples rencontres qu'il avait faites au fil des années lui avait conféré une confiance qu'il n'aurait jamais pu acquérir autrement. Sa nature revenait parfois au galop quand il se rendait compte qu'il ne faisait peut-être pas les choses comme il fallait lors d'une première rencontre mais la gêne ne s'installait rarement longtemps. En tout cas, ses défauts de communication alors qu'il expliquait ce qu'il faisait ici semblaient avoir fait rire son interlocutrice plus que la déranger. En plus de bien vouloir le croire. C'était le principal.
« Je ne vous en aurais pas voulu d'en avoir douté. » confessa-t-il en se penchant légèrement vers elle, toujours en souriant, trahissant sa chaleurosité naturelle.
La jeune femme lui proposa d'entrer car il faisait frisquet. C'était si aimablement proposé. Et puis il ne trouvait pas l'odeur d'essence si désagréable. Il l'appréciait plutôt bien, en fait.
« Appelez moi Octavius. » lui dit-il aimablement.
Il entra dans la pièce où il faisait bien plus chaud qu'à l'extérieur, en veillant bien à essuyer ses chaussures sur le paillasson. Il la balaya du regard en retirant son écharpe d'un geste élégant et naturel. C'était d'avantage un garage qu'une véritable pièce de vie. Sur un établit se trouvait des outils et au centre de la pièce la fameuse moto. Il ne retira pas son trench-coat, n'ayant pas été invité à le faire. Il ne voulait pas donner l'impression à son hôte qu'il voulait s'attarder ici. Cela aurait été malpoli, d'autant plus à cette heure-ci.
« C'est votre moto ? » demanda-t-il en désignant le véhicule. « Vous étiez en train de la réparer ? Elle a un problème ? »
Bien qu'ayant eu un père né-moldu, il n'avait jamais été amené à réparer une voiture ou tout autre moyen de locomotion non magique avec celui-ci. De toute façon, il n'en avait jamais eu l'occasion. Et même depuis Poudlard, il ne prenait qu'à de rares occasions les moyens de transport moldu. Quel sorcier se serait embêté avec cela, si ce n'était par passion ? Ce qui était très certainement le cas de la jeune femme.

Sujet: Re: Hangar & Bottes de Cuir — Octavius Ven 11 Jan 2019 - 8:29

Aussi bien que le monde, n'est-ce pas ? Mais le monde n'était-il pas en train de s'enfoncer, petit à petit, dans le chaos ? C'était ce qui semblait à la jeune femme qui avait un mal de Fléreur à se faire à l'idée qu'hors des murs du château, éloignée de Dumbledore : elle n'était plus en sécurité. Le Grand Manitou. Dorcas n'avait jamais aimé cet idée de protection qu'on lui apportait elle n'était pas un pauvre hamster dont on devait prendre soin, mais une jeune femme majeure, vaccinée et dont liberté était le maître-mot. En résumé, rester enfermée sept années dans le château en ne pouvant sortir que les jours de sorties à Pré-Au-Lard ou lors des vacances n'était absolument pas quelque chose qu'elle pouvait envisager passé dix-huit ans, ce qui expliquait sa présence dans le garage de son chalet un jeudi à plus de trois heures du matin. Heureusement pour elle, elle n'avait pas Runes et commençait donc à dix-heures. « Je ne vous en aurais pas voulu de vous offusquez si je l'avais fait. » dit-elle tout sourire, en réponse à son mystérieux invité qui se présenta ensuite. Octavius. Huitième fils. L'était-il réellement ? Elle ne posa pas la question, cela ne la regardait pas.
« Appelez-moi moi donc Dorcas. Enchantée. » fit-elle tandis qu'il s'essuyait les pieds sur paillasson et qu'elle refermait la porte du garage, n'ayant pas l'intention de laisser son invité dans l'endroit sentant l'essence alors que la bâtisse avait été rénovée de fond en comble. Elle en profita également pour le détailler un peu plus. Plus elle le regardait, plus elle se disait qu'il était bel homme, élégant, poli, bien élevé, un tout autre niveau que les garçons de son année, pensa-t-elle trouvant cela désolant.
Dorcas ne s'attendit néanmoins pas à ce qu'il lui parle de sa moto, mais elle su immédiatement qu'il n'était pas porté sur la mécanique : il aurait utilisé la marque pour désigner l'engin si cela avait été le cas. Mais deux possibilité s'offrait maintenant à elle. Le dénommée Octavius était soit un sang-mêlé, soit un né-moldu, son expérience avec les sang-purs connaissant les motos s'arrêtait et se restreignait à Sirius Black qui ne pouvait pas être considéré comme un sang-pur à part entière aux vues des frasques de sa famille.
« Disons que simplement que le monde magique ne lui sied guère et que l'hiver n'arrange rien. » fit-elle en posant son torchon sur la selle de la Triumph. Elle ne voulait pas l'embêter avec des termes techniques auxquels il ne comprendrait très certainement rien. Dorcas lui désigna l'escalier de la main, un salon se trouvait au sommet de celui-ci, plus chaleureux et aux couleurs des Gryffondors. Presque trop semblable à la salle commune de celui-ci où il y avait néanmoins de quoi faire du thé et une cheminée plus conséquente que l'originale. « Puis-je vous proposer un thé, bien que l'heure ne s'y prête pas, Octavius ? » fit-elle sans arrière pensée aucune.

ORDRE DU PHÉNIX · Sujet: Re: Hangar & Bottes de Cuir — Octavius Ven 11 Jan 2019 - 12:40

« Dorcas, c'est un joli prénom. » commenta-t-il avec sincérité.
Comme une gazelle. Une heureuse coïncidence aurait voulu que cela soit le patronus de la jeune femme. Se trouvait-elle être comme cet animal ? Libre, filant comme le vent. Octavius y trouvait une résonance. La moto était un symbole de rapidité mais surtout de liberté chez les moldus. Un engin qui permettait d'aller jusqu'aux limites de la mer. En vérité, il n'y connaissait pas grand chose à ces choses là. Ses connaissances s'arrêtaient à la vieille Vespa que feu son père avait dans sa jeunesse et la Standard Vanguard II de ses grands-parents. Cette jeune femme était pour sûr plus jeune que lui. Mais il ne se prévisualisait pas à quel point.
« Ah oui, il me semble que quand un moteur ne chauffe pas pendant une plus ou moins longue période, il a du mal à redémarrer. Mais je n'y connais pas grand chose. »
Octavius se souvenait juste des longues minutes que son grand-père passait à essayer de démarrer la voiture en hiver après l'avoir dégivrée. Son hôte l'invita à monter des escaliers qui menèrent jusqu'à un salon très chaleureux n'étant pas sans lui rappeler la décoration de Poudlard, présidé par une imposante cheminée. Il regardait autour de lui en retirant son trench — il commençait à faire bien chaud —, dévoilant le fait qu'en effet, il n'était pas bien couvert pour la saison. Pas de pull, de veste ou de gilet. Juste une chemise à manche longue bleu jean.
« Il n'y a pas d'heure pour boire du thé, merci. »
Il gardait son manteau dans ses mains et restait debout.
« Gryffondor, n'est-ce pas ? » demanda-t-il en tournant son regard vers Dorcas, souriant.
Octavius dans son adolescence admirait les élèves de cette maison. Ils étaient tous tellement courageux. Bien qu'à ce jour, il ne trouvait plus rien à leur envier et était très fier d'avoir appartenu à Serdaigle.

« Merci beaucoup, j'apprécie aussi le votre. » La jeune fille sourit poliment, flattée que son prénom soit apprécier par l'homme se tenant en face d'elle. La liberté qu'il inspirait lui avait toujours plu et profondément guidée dans sa vie, faisant d'elle ce qu'elle était jusqu'à en devenir son essence, son patronus. Le prénom de son interlocuteur, lui était marquant et original, datant d'un autre âge, mais c'était ce qui faisait tout son charme. Elle appréciait l'histoire des noms anciens qu'employaient souvent les sorciers contrairement aux moldus.
« On dirait pourtant que vous connaissez les bases. » rit-elle doucement avant de reprendre. « C'est assez rare, vous savez ? » Souriante, elle couvra l'engin d'une bâche chauffante déniché chez le brocanteur vivant près de la maison familiale, du côté moldu. Elle voulait éviter que les réparations qu'elle avait apportée à la moto ne servent à rien au vu du froid qu'il faisait à l'extérieur et qui règnerait jusqu'au lendemain soir. Réparer, bichonner, cajoler, couvrir. C'était une sorte de routine qui s'était installée dans son quotidien d'élève, presque chaque soir depuis maintenant quelques années.
Après avoir proposé à son invité de la suivre à l'étage, elle ne pensa pas instant que la décoration puisse poser question. Elle n'y avait jamais réfléchit et avait tout simplement décorée la pièce en voulant se sentir chez elle. À Poudlard. Sa seconde maison depuis maintenant sept années. « Effectivement, la décoration est peut-être trop équivoque ? Et vous ? Laissez moi deviner... » dit-elle un léger sourire au lèvre. D'un coup de baguette, elle raviva le feu, majorité sorcière dépassée depuis bien longtemps, elle avait cette possibilité qui la satisfaisait totalement. La chose qui l'avait certainement le plus frapper chez l'homme qui se trouvait dans son salon était très certainement le fait qu'il avait cette lueur d'intelligence et de calme dans le regard. Serpentard lui semblait être la mauvaise réponse au vu du sourire se trouvant sur son visage, Poufsouffle ne convenait pas non plus, bien que cela aurait été plausible. Mais quelque chose clochait. Griffonner n'aurait pas été une question mais une affirmation si il l'avait été, ne restait alors qu'une seule possibilité. « Serdaigle, n'est-ce pas ? » dit-elle toujours souriante en retirant la bouilloire du feu. « Oh pardon. Vous devriez vous asseoir, je vous en prie ! » dit-elle en se rendant compte de son impolitesse. Quelle idiote. C'était pourtant l'une des bases lorsque l'on recevait quelqu'un...

ORDRE DU PHÉNIX

Octavius, dans sa jeunesse, n'avait jamais eu la chance de faire de la mécanique avec son père ou grand-père. En fait, il arrivait aux deux hommes — aujourd'hui décédés — de réparer ensemble la voiture ou la vespa mais il préférait ne pas avoir la jolie petite tête blonde dans leurs pattes. Par conséquent, il se retrouvait à boire son verre de lait avec sa mère et sa grand-mère qui l'ignoraient allègrement en buvant le tasse de thé, parlant tantôt de chiffon, tantôt d'éducation. Dorcas semblait étonnée qu'il s'y connaisse un minimum bien que ce ne fut rien de bien fou fou. Il esquissa un léger sourire.
« Mon grand-père avait une Vanguard assez capricieuse. » expliqua-t-il brièvement en la regardant couvrir la moto.
Celle-ci se trouvait par ailleurs toujours dans le garage. On n'avait pas dû faire marcher le moteur depuis quelques années: elle prenait la poussière étant donné que le jeune homme ne savait pas conduire. Peut-être devrait-il songer à s'y mettre. Si cette chose roulait encore.
Il suivit alors son hôte dans les escaliers qui menèrent directement à un petit salon aux couleurs évoquant la maison de Godric Gryffondor. Ce qu'il lui fit remarquer. Celle-ci confirma avant de tenter de deviner de quelle maison était issu notre homme qui la regardait, les mains dans les poches de son pantalons, avec un sourire malicieux tandis qu'elle réfléchissait en s'affairant à raviver le feu et préparer le thé.
Au bout de quelques secondes, elle opta pour Serdaigle. En même temps, Octavius estimait que ce n'était pas difficile à deviner car lui-même avait du mal à s'imaginer dans une autre maison, sauf peut-être à la limite Poufsouffle.
« Exact. » confirma-t-il.
Sur invitation de Dorcas, il s'assit sur le canapé, le dos bien droit, les jambes croisées, la remerciant poliment au passage. Tandis qu'elle servait le thé, il en profita pour l'observer d'un œil courtoisement discret. C'était vraiment un joli bout de femme à la peau basanée. Elle ne lui semblait pas si vieille — plus jeune que lui, ça c'était sûr. Les traits de son visage était fin et son grain de peau avait l'air lisse. Il aimait ce qu'elle dégageait.
« Vous venez ici depuis longtemps ? » demanda-t-il, curieux. « Vous semblez avoir refait la bâtisse à neuf. Je trouve que cela rend bien. »
Il se souvenait de cette vieille friche peu accueillante. A son époque, quand il était élève à Poudlard, certaines personnes s'amusait à y entrer comme si elle était hantée par un fantôme fou d'un ancien serial killer ou d'autres choses complètement fantasmagoriques. C'était de bien vieux souvenirs. Il ne savait pas du tout si après son départ de l'école, ces rumeurs avaient persisté. Il ne pensait sincèrement pas. Sûrement que Dorcas n'en avait jamais entendu parler, même.

« Standard Motor Compagny a fait de très bonnes voitures, mais j'avoue volontiers que les Vanguards ont toujours été des adolescentes. » dit-elle en laissant échapper un léger rire. Comparer des voitures et leurs problèmes de transmissions à des adolescentes aux hormones en ébullition était une chose que les personnes calées en mécanique faisait trop souvent, malheureusement. Les voitures sont telles des femmes capricieuses avait un jour dit son père qui s'était pris par la suite la plus belle raclée de sa vie par sa propre femme qui avait entendu la conversation. C'était certainement l'un des moments les plus drôles de sa vie. Sans hésiter.
Le bolide couvert, elle proposa de monter à l'étage. La discussion qui s'en suivit fut des plus ludiques, elle avait l'impression de retourner en troisième année lorsqu'elle essayait de deviner la couleur du caleçon de James en pariant avec sirius qui bien évidemment gagnait avec une tricherie sans précédent. Il lui sembla néanmoins que ce n'était pas le genre de son invité, qui lui paraissait plus posé que les jeunes maraudeurs. Quoi que ce n'était pas bien compliqué. « Vraiment ? » dit-elle heureuse d'avoir trouvé du premier essai. Il n'était jamais facile de juger les gens et ce n'était pas quelque chose qu'elle appréciait faire plus que de raison. Mais les paris étaient une autre chose. Serdaigle était une bonne maison, elle était souvent impressionné par certains de ses membres parfois excentriques, mais à l'âme profondément bonne et intelligente. « C'est une très bonne maison. » finit-elle par dire, en repensant à tout les gens qu'elle côtoyait ou avait côtoyé et qui étaient passé par la maison des Aigles. La jeune fille servit le thé en lui précisant qu'il s'agissait d'un Earl Grey, ne sachant pas si il apprécierait d'un boire un à cette heure si matinale, elle l'interrogea du regard. Un regard qui malgré elle se voulait plein de malice et empli de joie de vivre. Un regard qui la représentait, au final. Elle avait également de quoi préparer un Darjeeling si celui-ci ne convenait pas.
Elle s'interrompu dans sa tâche lorsqu'il lui posa question à propos de la bâtisse, souriant rêveusement. Elle avait rêvé pendant des années de refaire le bâtiment et de se l'approprier, si les parents de la demoiselle étaient porté sur les étoiles, elle avait toujours été porté sur la mécanique et avait flash sur cette bâtisse au grand espace dès sa première sortie au village. « Et bien... cela doit faire environ cinq ans que l'on a commencé à rénover et trois ans que je viens passer la plupart de mes nuits ici.» dit-elle en se remémorant les supplications faites à ses parents durant de longues et interminables semaines pour l'achat de la bâtisse et sa rénovation. Elle laissa échapper un sourire au souvenir de la lettre qu'elle avait reçue accompagné du titre de propriété. Comme quoi, son ascendance avait parfois du bon. « Je suis ravie que vous appréciez les changements. Il faut dire que cela n'a pas été compliqué de l'obtenir pour un bon prix étant donné les dégâts et les rumeurs qui couraient... » grimaça-t-elle avant de terminer de se servir une tasse et de s'asseoir aux côté du blond. Quels dégâts... La maison avait dû souffrir de l'abandon de très longues années, voire décennies. Entre araignées et colonies de créatures en tout genre, des générations d'élèves avaient dû voir la bâtisse comme un parallèle à la Cabane Hurlante. Elle en frissonnait rien que d'y penser. Un lieu rempli d'histoires en tout genre. « Pardonnez ma curiosité, mais, je ne vous ai jamais vu dans les dédales de Pré-au-Lard. Et comme on croise difficilement de nouvelles têtes, je me disais que vous ne deviez pas avoir mis les pieds ici depuis longtemps. » dit-elle gênée de posé une question aussi intimiste. Elle n'était pas du genre à fouiner, mais il fallait avouer qu'elle connaissait presque tout le village et ses réguliers. La présence du blond et la personne qu'il était l'intriguait plus qu'elle ne le voulait.

ORDRE DU PHÉNIX

Quand Dorcas assimila la Vanguard à une adolescente, Octavius esquissa un sourire poli sans répondre. A vrai dire, il ne comprenait pas vraiment ce qu'elle avait voulu dire. Ce devait être un truc de mécano. Il n'était pas du tout dans ça. Depuis sa sortie de Poudlard, il avait toujours privilégié les moyens de locomotion autres, parfois insolites. Mais de tous ces moyens, il préférait le bateau. Depuis tout petit, il se sentait attiré par l'océan. Son premier voyage en mer avait été une révélation. Ou dans un genre plus accessible, il aimait le train. Le bon vieux train. Par contre, les moyens de transports aériens étaient toujours une dure épreuve pour lui.
Enfin, ils montèrent à l'étage. « Je suis tenté de dire que Serdaigle est la meilleure des maisons mais je ne serais pas très objectif. » avoua-t-il alors qu'il s'asseyait sur le sofa, Dorcas vint lui servir un Earl Grey bien chaud. « Merci beaucoup » la remercia-t-il très poliment avec un sourire chaleureux. C'était parfait pour cette heure-ci en sachant que dès qu'il allait rentrer chez lui il allait se glisser sous ses draps. Il croisa le regard pétillant de son hôte. Elle avait une bonne âme.
Octavius complimenta sincèrement la remise à neuf de la bâtisse qui était moderne sans pour autant jurer avec le reste de l'architecture du village. Il écouta attentivement les explications de Dorcas, véritablement intéressé. Cela se ressentait. Il eut un sourire nostalgique quand elle évoqua les rumeurs.
« Au début de mes études à Poudlard, cette maison me faisait tellement peur. » confessa-t-il en se remémorant lui-même à cette époque avec le recul de nombreuses années.
Elle vint s'asseoir à côté de lui. Il pivota légèrement pour lui faire face tout en commençant à siroter sa tasse de thé. La jeune femme se montra alors curieuse par rapport au fait qu'elle ne l'aie jamais vu dans les rues pavées de Pré-au-Lard. Elle lui sembla très gênée de poser cette question et il pouvait la comprendre. Il y avait un tas de raisons qui pouvaient justifier son absence. Il lui adressa un sourire rassurant et bienveillant en la regardant dans les yeux.
« C'est vrai. Je ne suis pas venu à Pré-au-Lard depuis la fin de mes études à Poudlard. Cela doit faire quelque chose comme... » Il réfléchit en plissant les yeux pendant quelque seconde. « Plus ou moins neuf ou dix ans. »
Dit comme ça, cela semblait remonter à très loin. Pourtant, Octavius avait l'impression que cela ne représentait pas tant de temps que cela. A l'échelle de l'histoire de l'humanité, une décennie, ce n'était rien. Il se doutait bien de la question que Dorcas allait lui poser. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'il avait décidé d'aller s'enterrer à l'autre bout du monde.
« Pendant cette période j'étais à l'étranger parce qu'à dix-huit ans j'en avais marre de rester chez moi et que je voulais découvrir de nouveaux horizons. » expliqua-t-il brièvement.
Les choses étaient bien plus profondes que cela mais Octavius préférait rester en surface sur ce sujet là. Il aurait bien demandé à Dorcas si elle habitait dans le coin ou ce qu'elle faisait dans la vie mais il jugeait ces questions assez indiscrètes étant donnés qu'ils venaient à peine de se rencontrer.

« Disons qu'elle a le mérite d'être plus calme que Gryffondor. » dit-elle en soupirant. « Nous n'avons que peu de calme ces derniers temps... » fit-elle exaspérée en repensant aux Maraudeurs dont faisait partie Sirius et James. La pakistanaise avait beau soupirer ou regretter de les connaître personnellement, elle avait du mal à se faire que sa dernière année entre les murs du château avait commencé et que la cérémonie des diplômes se profilait déjà à l'horizon. Lorsque la bâtisse entra dans la conversation, elle ne fut guère surprise de savoir qu'il n'avait pas connu le hangar tel qu'il était aujourd'hui. Il était plus âgé c'était un fait et elle ne pouvait pas le contredire, assez âgé pour qu'elle ne l'ai jamais croisé à Poudlard, elle se serait souvenu d'un style aussi particulier. « Vous effrayait-elle à ce point ? » fit-elle en riant légèrement. Elle ne se moquait pas, non, mais elle se demandait toujours ce que les gens avaient bien pu trouver d'effrayant dans cette sombre maison tandis qu'elle avait toujours été attirée par elle. Puis ce fut le choc. Ce n'était pas sept, pas huit, mais bel et bien dix ans de plus qu'elle que son invité avait à son actif. Vingt-huit années, donc si elle comptait juste. Un chiffre bien plus élevé qu'elle ne l'aurait cru et si elle s'était nommée Bertha Jorkins, il aurait été fort à parier qu'elle lui aurait demandé avec avidité quels étaient ses soins pour la peau. En comparaison, même un gnome de jardin était plus intelligent...
Ainsi donc cela faisait dix ans qu'il n'avait pas remis les pieds ici et elle était certaine que bien des choses avaient changé depuis son départ, dont la maison, entre autre. La Gryffondor ne fit pas l'affront de poser la question légitime, mais pourtant trop intrusive à son goût qu'était "Pourquoi ?" Tandis qu'il lui exposait brièvement les faits, la demoiselle but une gorgée de thé, légèrement tournée vers l'ancien Serdaigle pour être plus à même de l'écouter. Voyager donc ? Elle sourit quelque peu rêveuse. « Je rêverai de voyager, mes études terminées. Ou peut-être partirais-je à l'étranger pour les continuer ? » dit-elle le regard plonger dans sa tasse de thé, avant de revenir croiser celui de son interlocuteur. « Avez-vous voyager dans plusieurs pays durant ce laps de temps ? » dit-elle tout à fait curieuse et intéressée par le sujet. Dorcas signifiant gazelle, un nom aspirant à la liberté et c'était tout à fait ce que la demoiselle recherchait. La liberté.

ORDRE DU PHÉNIX

Octavius tiqua sérieusement aux paroles de Dorcas concernant la maison Gryffondor. Est-ce qu'il avait bien entendu ? Est-ce qu'il avait bien compris ? Elle venait d'utiliser le prénom, le pronom nous et un complément circonstanciel de temps qui instauraient un sérieux doute dans l'esprit du jeune adulte. Elle était encore à Poudlard. Quel âge avait-elle donc ? Il espérait fort qu'elle ne fût pas mineure. Il essayait de faire en sorte à ce que ses questionnements ne se lussent le moins possible sur son visage souriant. Il décida juste de laisser la conversation filer. Si cela s'avérait vrai qu'elle était toujours élève à Poudlard, cela allait bien finir par se confirmer.
« A 12 ans, oui ! C'était un défi d'y entrer. Mais au fil des années, ce lieu a été progressivement démystifié. »
Forcément, plus les gens s'y aventuraient, plus ils se rendaient compte que cette bâtisse n'avait rien de dangereux ou d'effrayant. Juste une affreuse odeur de renfermé et quelques doxies. Avec le recul, ce n'était pas fou fou, il devait l'admettre.
Octavius eut vraiment le sentiment que sa scolarité entre les murs de Poudlard remontait à très loin dorénavant en se retrouvant face à une probable étudiante de cette école. Ce n'était plus du tout la même époque. Les lycéens ne devaient plus du tout écouter les mêmes chansons qu'à son époque, probablement. Il ne prenait un sacré coup de vieux. Ceci dit, il le vivait très bien. C'était la trentaine qui allait être le plus difficile. Il amena sa tasse de thé à ses lèvres alors que Dorcas lui fit par de ses idées pour sa future poursuite d'étude. Donc elle était bien encore à Poudlard ? Il voulut en définitif lui poser la question mais celle-ci ne lui laissa pas le temps d'avaler sa gorgée avant de la formuler. Il hocha la tête en baissant sa tasse.
« Oui, bien sûr. Je ne vais pas faire une liste exhaustive mais oui. En particulier l'Afrique. »
Il avait visiter à la fois beaucoup de pays mais pas tant que cela. En dix ans, il aurait pu en faire d'avantage. Mais cela aurait sous-entendu l'étude des mœurs et des coutumes bien trop superficielles. Octavius prenait le temps d'apprendre à comprendre les habitants des pays qu'il visitait. Il ne faisait pas tellement de tourisme. Il essayait d'un rester au moins un mois mais cela n'était pas toujours possible. Et encore, il estimait que c'était très loin d'être suffisant pour une étude. Le plus longtemps qu'il était resté auprès d'une même communauté, c'était plus de trois ans. Cela aurait pu durer plus longtemps si cela n'était pas arrivé.
« Excusez-moi de vous poser cette question mais elle me trotte dans la tête depuis déjà quelques minutes.... Quel âge avez-vous ? J'ai cru comprendre que vous étiez encore étudiante à Poudlard ? » demanda-t-il finalement avec un sourire embarrassé.
Le vouvoiement ne commençait pas un peu à devenir étrange ? Enfin ! Elle ne devait même pas avoir vingt ans !
« Et est-ce qu'on peut se tutoyer, par ailleurs ? »

Sujet: Re: Hangar & Bottes de Cuir — Octavius Sam 16 Mar 2019 - 17:06

La jeune fille ne pouvait que s'imaginer l'enfant de douze ans tremblant comme une feuille à l'idée d'entrer dans la vielle bâtisse, qui avait à présent l'allure d'une maison tout à fait digeste tandis que La Cabane Hurlante était devenu son digne successeur. Un rire s'échappa de ses lèvres, sans qu'elle ne fasse pourtant de commentaire, ses rêves prenant place à la lumière du feu de cheminée. Des rêves de voyage, d'aventure, de liberté, une fois encore. Les pays éloignés, proches, orientaux ou occidentaux, tout la faisait rêver, à cet instant elle aurait aimé être dans la tête de son invité ; ne serait-ce que pour pouvoir explorer chacun de ses souvenirs de voyages. « L'Afrique... Comment est-ce ? » chuchota-t-elle en regardant les flammes danser, des étoiles pleins les yeux. Un continent riche en traditions plus étranges les unes que les autres. Elle avait rêvé d'un échange scolaire à Ouagadou, mais celui-ci lui avait été refusé à cause de ses nombreuses frasques dans le château. Car oui, si par moment la jeune fille pouvait paraître plus mature que son âge réel, il était certain qu'il n'en était rien par d'autres. Elle sortit de ses pensées lorsque la voix du blond la rappela à l'ordre. Un éclat de malice passa dans ses yeux, ainsi donc il doutait de son âge réel. La Pakistanaise laissa un sourire fendre ses lèvres, elle se demandait encore pourquoi cette question n'était pas tombée beaucoup plus tôt alors qu'elle aurait pu. Utilisant le tutoiement qu'il proposait alors, elle répondit avec bonne foi. « Tutoyons-nous, dans ce cas ! » dit-elle avant de s'assoir plus convenablement sur le canapé rouge. « Je vais me représenter en bonne et due forme. Dorcas Meadowes, née le 12 septembre 1958, groupe AB-, en dernière année au Collège de Sorcellerie Poudlard. Enchantée ! » fit-elle souriante en tendant sa main à son invité. Il était temps qu'ils fassent des présentations correctes, elle était convaincue qu'il n'était pas une mauvaise personne. C'était même plutôt le contraire en fait.

Sujet: Re: Hangar & Bottes de Cuir — Octavius

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Hangar & Bottes de Cuir — Octavius

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