Octavius n'avait jamais de sa vie envisagé la possibilité de devenir auror. Si cela avait été la profession de ses chers parents, elle ne l'avait jamais attiré. Il admirait les sorciers pratiquant cette profession. Vraiment beaucoup. Ils faisaient preuve d'un tel dévouement pour assurer la sécurité dans le monde magique mais aussi moldu. Lui-même n'en était pas capable. Aujourd'hui, il tenait beaucoup trop à sa liberté. S'engager dans l'Ordre du Phœnix avait déjà été une chose énorme pour lui. Peut-être qu'il était simplement égoïste. Il s'en faisait souvent la réflexion.
« C'est vraiment une bonne chose. J'espère pour toi que cela va rester longtemps le cas. » répondit-il avec un sourire sincère.
Il fallait des gens dévoués comme Flora. Ils participaient à rendre le monde meilleur.

Octavius confia à la jeune femme qu'il avait toujours voulu aller sur les Îles Canaries rien que pour leur nom évoquant un oiseau. Elle lui fit remarquer, taquine, qu'il était étrange qu'il n'y eut jamais mis les pieds.
« La peur de briser un fantasme d'enfant, j'imagine. » répondit-il en haussant les épaules.
La jeune femme prit le temps de réfléchir quelques secondes pour trouver un pays dont le nom lui faisait envie. Octavius rit en entendant les Îles Galapagos. « Pas mal ! » commenta-t-il joyeusement. Il n'y avait même pas pensé !
Cependant, leur rendez-vous toucha à sa fin. Flora avait du travail à effectuer au Ministère de la Magie, très certainement. Il était vrai qu'ils avaient parlé longtemps.
« Oui, bien sûr. Je ne vais pas te retenir plus longtemps. C'est vrai que tu as du travail et des obligations, toi. » répondit-il en se levant pour lui dire au revoir. « C'était un grand plaisir pour moi également. Si cela te dit, on se planifiera autre chose la prochaine fois. »
Il lui adressa un sourire très... Parlant. On pouvait dire qu'il minaudait un peu. Il s'approcha d'elle. « Je te fais la bise, comme on fait en France. » Il l'embrassa sur les deux joues chaleureusement en lui mettant la main sur l'avant-bras mais tout en restant très cordial et respectueux. Ce n'était pas un geste anodin au Royaume Uni qu'on faisait à des simples connaissances. Octavius le savait et le faisait sciemment.
« Je te souhaite une bonne fin de journée. Ne t'en fais pas pour la note, elle est pour moi. »
Leur rendez-vous s'acheva ainsi. L'anthropomage fit un dernier signe à l'auror tandis qu'elle quittait l'établissement.