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A couteaux tirés | OONA

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Sinistra Lowe

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COTÉ DU MAL
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MessageSujet: A couteaux tirés | OONA A couteaux tirés | OONA 129196351Ven 17 Mai 2019 - 16:18

Kierán errait depuis trois semaines de villes en villages dans son pays natal sans but réel ni raison valable. Sa vicieuse soeur l'avait fait renvoyer de leur maison familiale. A raison d'un point de vue juridique, injustement d'un point de vue moral, Oona Graves ne semblait pas s'embarrasser d'une moralité qu'on lui avait pourtant, fut un temps, largement enseigné. Nul doute que Callaghan Graves se retournait dans sa caisse de voir ses enfants ainsi à couteaux tirés. Le jeune homme s'était trouvé le courage d'aller sur la tombe de son père une fois qu'on l'eut délogé. Comme un spectre qui hante son point de mort, les mains dans les poches alors que le vent lui battait les tympans, l'ancien langue-de-plomb avait longtemps contemplé la tombe pour y lire les noms de ses parents. Au bout d'un moment, sans doute plus long qu'il ne l'avouera jamais, il était parti sans se retourner. Il avait suffisamment honte d'imaginer le visage de son père devant son procès pour intelligence avec une organisation terroriste. Il ne comptait pas imaginer également son air sévère devant l'attitude nauséabonde de ses deux enfants. Après avoir largement vagabondé et s'être largement échoué de pubs en pubs, Kierán avait fini par se rendre à l'évidence : il n'avait plus le droit d'aller dans la maison familiale, mais il avait toujours la sienne. Qu'est-ce qui l'empêchait donc de rendre la monnaie du gallion à Oona ? Rien. Sauf peut-être un résidu d'humanité que les détraqueurs ne lui avaient pas enlevé. Là était la raison de son égarement dans les confins de son pays natal. Il s'était trouvé incapable, pendant trois semaines, de prendre une décision. Et c'est après le verre de trop qu'il avait finalement décidé de faire payer sa soeur. Une autre raison pour laquelle il ne voulait pas retourner à Londres, c'était Melody. Il craignait de la voir dans son salon en train de donner la becquetée à sa petite soeur. Si Kierán se sentait désormais le courage d'affronter Oona, il se trouvait pourtant bien incapable de regarder sa petite-amie dans les yeux. La simple et bonne raison étant qu'il était odieux. Et qu'il n'assumait pas cela. Mais la colère et le ressentiment venaient de prendre le dessus sur tous ses plus beaux sentiments et dans une ruelle sombre, l'Irlandais transplana. Il arriva dans une rue adjacente de son appartement londonien, totalement déserte, et sortit de celle-ci pour aller devant chez lui. Bien naturellement, le jeune homme entra sans frapper.
Kierán ne vit pas son chien se lever pour la simple et bonne raison que Spartacus avait un talent incroyable pour ignorer toute personne qui entrait et sortait de chez lui. De ce fait, le jeune homme fit quelques pas dans le hall et chercha du regard son Cavalier King Charles. Comme prévu, les quatre fers en l'air et la langue dehors, la bestiole semblait aller bien. Ses yeux bleus se posèrent sur à peu près tout et il fit tomber sa capuche de son crâne pour dévoiler ses cheveux châtains en pétard. Sa nouvelle baguette à la main - puisque le Ministère avait brisé celle en bois de lierre qui lui appartenait avant qu'il ne soit envoyé en prison - le jeune homme s'avança prudemment pour voir que la vaisselle n'avait pas été faite depuis un demi-siècle dans la cuisine, signe de vie et signe de squat évident de Oona depuis qu'il n'était plus là. Il jeta un coup d’œil à l'heure et en conclut qu'elle dormait encore. Il ramassa les affaires à elle qui traînaient et ouvrit brusquement la porte de la chambre dans laquelle elle avait l'habitude de crécher. D'un coup de baguette, il alluma la lumière et jeta sans ménagement ses habits sur le lit dans lequel elle roupillait, pour lui lancer d'un ton implacable et dur : « Je te veux dehors dans dix minutes. Et que je ne te revois plus jamais ».


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MessageSujet: Re: A couteaux tirés | OONA A couteaux tirés | OONA 129196351Ven 21 Juin 2019 - 11:13

La vive lumière et la cascade de vêtements ne suffirent pas à tirer la cracmolle de son sommeil de troll, mais la voix de son grand-frère … « Quoi ? » émergea-t-elle doucement en reconnaissant sa silhouette amaigrie dans l’embrasure de la porte. Le doux sentiment qu’ils se trouvaient des années en arrière et que rien n’avait changé depuis ces derniers mois ne dura pas. Oona assimila enfin ses propos et balança sauvagement la couette par terre pour sortir du lit. « QUOI ? » hurla-t-elle en colère comme s’il s’agissait d’une énième dispute du temps de leur colocation musclée. Il n’était tout de même pas sérieux lorsqu’il disait vouloir la mettre à la porte ? Elle-même venait de le mettre à la porte de leur maison d’enfance, mais avec la seule intention de le faire revenir vers elle. C’est que la maison qui les avait vu grandir, c’était un peu son Azkaban et les tableaux des ancêtres Graves, ses détraqueurs. Elle avait fui les lieux après le décès de leur père et n’avait jamais été capable d’y remettre un pied. « Si c’est à cause de la maison - se précipita-t-elle affublée du vieux tee-shirt qui lui servait de pyjama vers son aîné en le suivant partout où il était enfin libre d’aller entre leurs quatre murs - tu devrais me remercier, ma première idée était d’y mettre le feu avant de me rappeler que ce n’est pas une caverne et que tu n’es pas un animal sauvage ». Encore que sa nouvelle odeur s’en rapprochait comme elle marchait dans son sillage, se fit-elle la réflexion. Ce n’était pas la première fois que son grand frère transpirait le whisky à plein nez, mais il lui semblait encore moins propre sur lui que auparavant. Il ne se levait assurément plus pour aller travailler le matin. Et alors que l’espoir avait été esquissé récemment que l’aîné tire un jour sa cadette vers le haut, il semblait aujourd’hui au contraire l’avoir rejoint au fond de son trou et continuer à creuser avec avidité.

Le coeur de Oona se brisait de voir la personne autrefois si admirable de Kierán - et assurément secrètement admirée par elle depuis qu’elle était en âge de voir - encore prisonnière de son désespoir. Elle se rappela très naturellement des derniers propos - très durs - qu’il avait tenu contre elle lorsqu’elle avait été lui rendre visite en prison. En dépit de ce qui ressemblait à la conclusion de leur relation fraternelle, elle n’avait jamais eu cesse de le soutenir. Elle avait continué à se battre avec Melody. Il n’était pourtant jamais revenu vers elles, et maintenant qu’il le faisait, il ne semblait toujours pas être là. Les détraqueurs avaient-ils eu le temps de le vider de toute sa substance humaine ? Et ce fut d’une voix plus aigüe que les mots se précipitèrent en dehors de la gorge serrée de la cracmolle. « J’étais juste désespérée de te voir sortir de là, d’accord ? - ça avait été toujours sa façon à elle de lui demander pardon - et de te revoir … ». Les confessions larmoyantes de ses sentiments étaient par contre pour elle une nouveauté, une nouveauté à laquelle elle n’aimait guère s’adonner vu le dernier rejet qu’elle avait subi. « Kierán, s’il te plaît … » lui attrapa-t-elle enfin le bras pour le calmer. Est-ce qu’il ne se souvenait pas du jour où il l’avait accueilli chez elle, après l’avoir sortie de sa cellule ? Ils s’étaient provoqués et engueulés mais il avaient aussi rigolé et sauté sur le canapé comme s’ils avaient encore été les adolescents qui s’étaient quittés. Ne pouvait-il pas redevenir ainsi ?
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MessageSujet: Re: A couteaux tirés | OONA A couteaux tirés | OONA 129196351Dim 23 Juin 2019 - 13:53

Qu'Oona se mette en colère avait toujours eu pour effet sur son frère de faire de lui un homme plus blasé encore que ce qu'il était réellement. Mais aujourd'hui, alors qu'il lui disait ces mots si incisifs, il n'était pas blasé. Il était simplement agacé, et était décidé à ce qu'elle s'en aille dans la soirée. Dans l'état actuel des choses, c'était ce qui allait probablement se passer. Aucune supplication, aucuns pleurs ne pourraient le faire changer d'avis. Kierán était fatigué d'être tourmenté par sa propre existence et par ses problèmes qui s'empilaient les uns sur les autres sans considération pour lui. Sa santé mentale se dégradait lentement mais visiblement, et sa petite sœur lui avait arraché le seul réconfort qu'il avait réussi à trouver depuis qu'il était sorti : la maison de son enfance. Si pour elle, la baraque irlandaise faisait office de prison, pour lui qui était son opposé parfait, il s'agissait du meilleur endroit du monde pour aller mieux. Comme si ses souvenirs avaient été un baume réparateur. La solitude qu'il vivait, il l'avait toujours vécu d'une certaine manière, ce n'était pas quelque chose de foncièrement nouveau et pourtant, cela semblait déranger les gens qui le fréquentaient comme s'ils ne le connaissaient pas. De quoi avaient-ils peur ? Qu'il se jette d'une fenêtre ? Ils avaient bien raison de le craindre, en réalité, comme son intelligence commençait à avoir pour égal sa folie. « Je t'interdis de toucher à cette maison » siffla l'aîné de la fratrie en se retournant vers sa soeur, le regard dément, le doigt pointé sur le torse de la jeune femme. Les menaces n'étaient certainement pas la meilleure réaction à avoir face à elle et en temps normal, il n'en aurait même pas sous-entendu une. Mais son équilibre mental étant précaire, Kierán ne se trouvait plus capable de penser de manière raisonnable et raisonnée. Il n'avait pas relevé l'appellation d'animal sauvage alors que lui-même se considérait ainsi. Azkaban avait fait de lui un homme encore plus sauvage, encore plus craintif qu'avant. Il doutait sincèrement de retrouver un jour la personne qu'il avait été, et il apprenait à s'y faire, à vivre avec ses nouvelles sensations. Qu'Oona et Melody forcent ainsi pour le ramener à Londres, c'était une honte.

Kierán était sorti de la chambre, il marchait sans but dans la maison, suivi de près par sa sœur qui justifiait ses mauvais choix. Elle n'avait pas à le faire avec lui comme il n'était plus assez malin pour les écouter et apprécier ses supplications. Au mot "désespérée", un rire mauvais franchit la barrière des lèvres de l'ancien langue-de-plomb. Désespérée ? De quoi ? De ne plus avoir de main pour lui remplir le gosier et de ne plus avoir d'argent pour payer ses factures et ses dettes et ses amendes ? De ne plus avoir quelqu'un avec qui boire ? Oona n'avait aucune idée du désespoir et elle ne se rendait pas compte de l'état dans lequel elle l'avait mit en le jetant de leur maison d'enfance. Si elle avait voulu l'aider, elle avait fait tout le contraire, en détruisant volontairement son château de cartes. Ce qu'il avait fait pour trouver du réconfort, elle l'avait détruit. Le jeune homme ne s'était pas dit de suite qu'il lui faudrait aller à Galway pour aller mieux, il s'y était retrouvé au hasard d'un bus moldu qu'il avait prit comme la loque qu'il était devenu. Et il avait remonté le chemin pour rentrer chez eux. Le soulagement qu'il avait ressenti n'avait rien à voir avec celui qu'il avait eu en sortant d'Azkaban. Oona ne le comprenait-elle pas ? Le contact de sa main sur son bras sembla lui donner une violente décharge et il se dégagea en se retournant vers elle : « Ne me touches pas ! Tu n'as pas idée du désespoir Oona. Tout ce qui se passe, tu le fais tourner autour de ta petite personne et de tes petits sentiments » cracha-t-il la terrible vérité au visage triste de sa sœur cadette, « tu n'as toujours pensé qu'à toi. Pourquoi tu crois que je suis allé là-bas ? Pour voir les feuilles tomber des arbres ? ». Elle avait fait ça pour le revoir et Kierán savait que quelques années en arrière, il aurait peut-être mieux prit l'affront qu'elle lui avait fait. Mais là... Il n'était pas capable de faire preuve de courtoisie. Oona lui avait arraché la dernière chose qui l'empêchait de sombrer dans la folie et il lui en voulait profondément.


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MessageSujet: Re: A couteaux tirés | OONA A couteaux tirés | OONA 129196351Mar 25 Juin 2019 - 9:43

La demeure familiale - devenue ruine sous son héritage - avait toujours été un sujet tabou. « Je ne sais pas et je m’en fous, il n’y a que des fantômes là-bas ! ». Cette maison s’était transformée en prison dorée pour elle à partir du jour où il était devenu manifeste qu’elle ne développerait jamais de pouvoirs magiques. C’était au décès de leur dernier parent que l'héritière avait fui avec un seul sac à dos pour mener sa vie de cracmolle de grand chemin. Il lui avait fallu dix années pour réaliser son erreur et retrouver son grand frère. Oona était profondément égoïste mais, à partir de ce jour, Kierán était devenu aussi important à ses yeux que sa propre personne, et cela était en effet beaucoup dire. Il faisait partie d’elle et il était la seule partie d’elle qu’elle aimait. Cela ne faisait-il pas partie des choses que tous deux savaient sans avoir besoin de les énoncer ? Il ne le lui semblait plus tandis qu’elle l’entendait pérorer si vivement au sujet de son égoïsme. La petite soeur ne mit pas longtemps avant de protester en juste retour. « Et évidemment que je préférais quand le monde tournait autour de ma petite personne plutôt qu’autour de la tienne, dick face ! ». Si Kierán s’était attendu à des mots doux et compréhensifs, sans doute aurait-il dû choisir d’insulter Melody et sa patience de Sainte. Oona avait passé toute l’année que son arrestation, procès, enfermement, escapade à Galway avait duré à lui montrer le dos rond malgré ses insultes et, finalement poussée au bout de sa patience, c’était de nouveau les crocs qu’elle lui montrait cette nuit. La brutalité du réveil qu'il lui avait imposé jouait sans doute également un petit rôle dans son hargneuse humeur. « Il n’y a pas que toi qui aies vécu la pire année du reste de ta vie … » pointa-t-elle à son tour du doigt un égoïsme qu’elle l’accusait bien volontiers de partager avec elle. « Tu t’es toujours apitoyé sur ton sort, c’est juste que pour la première fois, tu as enfin eu une bonne raison de le faire, et tu t’es caché derrière, tu l’as utilisé comme un prétexte jusqu'au bout pour blesser tous ceux qui tiennent à toi !  Mais tu es dehors maintenant et tout peut rentrer dans l’ordre. Ce que je voudrais comprendre c’est pourquoi tu continues à t’infliger ça et à nous infliger ça. Ce n’est pas moi qui t’aies enfermé là-bas, j’ai même fait tout ce que je pouvais pour t’en libérer en me foutant complétement de ton innocence ou de ta culpabilité » échangea-t-elle encore chaque vérité blessante contre une autre vérité blessante.

Oona ne tournait plus partout autour de Kierán dans leur appartement et vissa ses fesses, qu’elle n’était certes pas déterminer à bouger vers le palier, sur l’accoudoir du canapé en croisant les bras. « On est la dernière famille qu’il nous reste et tu n’as pas le droit de me mettre à la porte comme un foutu elfe … ». Oona n’avait jamais aussi bien connu leurs parents que Kierán. Leur mère, elle n’en retenait aucun souvenir. Leur père, il avait toujours été plus proche du fils encore que, de sa drôle de façon, ce fut à elle qu’il ait toujours plus montré d’amour. Leur dernière née savait que aucun d’eux n’aurait souhaité voir ses enfants se déchirer et se séparer de cette manière, elle espérait également que son grand-frère s'en souviendrait pour ne pas franchir la limite dont il la menaçait.
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MessageSujet: Re: A couteaux tirés | OONA A couteaux tirés | OONA 129196351Mer 26 Juin 2019 - 21:07

« Qui te dit que tu n'en as pas forcé un à revenir ici ? » demanda-t-il, la voix basse, avec cet air austère d'homme qui n'était en vie que par la force de son physique et non par la profondeur de son âme. Oona se plaignait de ce qu'elle avait quitté là-bas mais elle ne semblait pas réaliser ce qu'elle avait fait revenir. Il lui semblait qu'elle faisait tout pour faire vivre à travers lui quelques fantasmes de ce qu'il était auparavant. Pourtant l'Irlandais pensait avoir été clair lorsqu'ils s'étaient vu en cellule. Apparemment, sa soeur était plus têtue qu'il n'aurait pu l'imaginer. La vérité, c'était qu'il ne voulait voir personne pour avoir la paix, non pas pour attirer l'attention sur lui. Le feu des projecteurs, il n'en voulait pas. Était-ce trop demandé d'avoir du silence ? De toute évidence, oui. Avec sa soeur qui l'insultait à tout bout de champ comme elle l'avait toujours fait, Kierán se sentit fatigué. Profondément lassé par son existence qui s'échappait d'entre ses doigts, l'ancien employé du Ministère ne savait pas quoi faire. Il était en colère, réellement. Mais il avait fait ce qu'elle voulait, il était revenu. Et il se sentait bête d'être tombé dans un piège si grossier, lui qui, habituellement, se serait arrangé autrement. La réalité, c'était qu'en général, il n'aurait jamais été dans cette situation. Partir sans prévenir personne ne lui ressemblait pas, c'était l'habitude d'Oona. Lui, il prévenait, ou évitait de partir pour se complaire dans son habitude de vie. Mais Bartemius Croupton était passé par ici, et tout ce qu'il pouvait faire désormais, c'était d'essayer de recoller comme il pouvait les morceaux de ce qu'il était avant la prison. Il n'était guère plus qu'un homme brisé qui avait pour seul passe-temps celui de boire, et de se disputer. Le pathétisme qu'il vivait le laissait pantois. « Tu confonds avec toi, je ne me suis jamais apitoyé sur moi-même » répondit-il, blasé et fatigué, « t'as pas compris que je ne veux pas qu'on m'aide. Tout comme je ne voulais pas qu'on me sorte de prison, merde ! ». L'insulte qui avait jailli de ses lèvres au moment opportun n'était pas une habitude de langage que Kierán possédait. Il avait toujours été un garçon très poli et respectueux, pourtant, tout ce qu'il avait vécu ces derniers mois l'avait poussé à laisser de côté ce garçon qu'il fut.
Le jeune homme avait l'impression que plus rien ne pourrait jamais plus le blesser. Et c'est justement son regard de bête traumatisée qui se posa sur la cracmolle qui se permettait encore de lui répondre qu'elle avait raison d'agir ainsi. Le jeune homme aperçu une chaussure lui appartement et il s'en saisit pour se diriger vers la porte d'entrée, qu'il ouvrit, pour la balancer dehors. Le message serait-il assez clair ainsi ? Alors qu'elle essayait de l'amener sur le chemin tortueux de la famille, Kierán décida que de toute manière, elle ne savait pas se débrouiller et qu'une fois encore, il devait tout faire seul. Alors, il se dirigea d'un pas très énergétique vers les affaires éparpillées de la jeune femme pour les balancer devant la porte d'entrée, sans ménagement et surtout, sans remords. « Je n'en ai pas le droit ? Tu as fait quoi toi, au juste, il y a trois semaines ? » s'écria-t-il brusquement si fort que Spartacus leva enfin la tête pour remarquer que son maître était rentré. Il se précipita dans ses jambes et manqua de le faire tomber, ce qui l'agaça encore : « Rah, mais dégage, Spartacus ! » répoussa-t-il vivement l'animal. La voix tonitruante de l'ancien condamné raisonna d'autant plus fort que le Cavalier King Charles trouva misérablement refuge sous une chaise de la cuisine, le regard luisant de larmes. « Avant de te donner le droit de faire la morale, regarde ta propre attitude. Je ne suis ta famille que quand ça t'arrange parce que tu es indigne. Tu l'as toujours été et tu le seras toujours. Tu me prends pour ton garde-manger, pour ton ménager. Alors qu'est-ce que tu veux, hein ? Que je revienne et que tout soit comme avant ? » enchaînait-il les vérités mauvaises mais qu'il pensait sincèrement, « t'as toujours été un clou dans mon pied, ça te va comme notion familiale ? ».


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