Le Professeur Flitwick faisait peut-être sa taille, le caractère de Moggy avait beau être trempé dans de l'acier, elle n’en menait pas large réfugiée au fond de la salle. C'était la première classe de toute sa vie ! Sa seule expérience de l'enseignement se résumait à la maison auprès de sa maman. Elle espérait que son nouveau professeur ne renverserait pas sa chaise d’un coup de baguette pour la faire tomber par terre à chaque mauvaise réponse, ni ne lui frapperait l’arrière du crâne avec son livre pour la faire réciter plus vite. Le livre des sorts et enchantements niveau 1 était en effet le livre (peut-être même l'objet !) le plus lourd qu’elle possédait. Moggy était arrivée un peu en avance et gribouillait d’ennui le coin de son parchemin. Elle rougit comme un rapeltout lorsque le maître des sortilèges l’interpella et, si cela était bien possible, parut encore rapetisser derrière son pupitre. Elle fit éclater une bulle de son chuddy en guise de réponse et passerait ainsi le reste du cours avec le tour de la bouche tout collant.

2/6

Une voix dans mon sommeil, claire et douce, fascinante aussi, qui berçait un bébé de peu de mois. Les deux silhouettes du bébé et de la femme à la voix cristalline étaient floues, mais cela sentait de l'encens de manière entêtante, une odeur qui procurait au tout petit un état de paix et d'admiration pour la chanteuse que je ressentis .

Au début j'eus du mal à distinguer le sens des mots chantés puis au fur et à mesure que le rêve avançait cela devint plus clair, était ce la voix de mère ?

Honnêtement je n'y pensais même pas, j'avais passé une partie la nuit dans la salle commune à lire le  « Le Livre des sorts et enchantements volume 1»  de  Miranda Fauconnette. Je ne l'avais pas fini bien entendu et la plupart des sorts que je lisais échappaient à ma puissance et à mon expérience. Mais bien travailler me permettait de combler cette angoisse au fond de moi, qui me faisait me sentir 'pas à ma place' à Poudlard.

C'est Corbeus, le calamars géant avec lequel j'avais commencé à sympathiser dés la barque sur le lac avant la répartition, qui avait tapé la vitre de la salle commune en me voyant piquer du nez sur le livre. Pour ne pas l'inquiéter j'avais refermé le livre et était allée me coucher, peu, trop peu de temps.

Je dormais donc avec dans ma tête ces paroles de plus en plus clairs à en donner mal au crâne malgré le réconfort que me donnait la silhouette d'adulte :

* Je vais te raconter une histoire,
Alors mon enfant écoute bien ,
Je ne veux pas que tu les juges,
Ils ont mal,
Ils souffrent,
Mais toi et moi on sait bien,
Que dans le silence de leur cœur,
Mangemorts ou Aurors,
Leur vie se bat encore,


Leur humour morbide qui ne doit pas t’effrayer,
En entrant dans un monde sombre,
Qu'il est à présent à toi de soigner,
Je te confie mon humanité,

Je vais te raconter une histoire,
Alors mon enfant écoute bien ,
Je ne veux pas que tu les juges,
Ils ont mal,
Ils souffrent,
Mais toi et moi on sait bien,
Que dans le silence de leur cœur,
Mangemorts ou Aurors,
Leur vie se bat encore,

Ce sera ma berceuse,
L'héritage que je te donne,
Seront des berceuses de souvenirs,
Alors écoute bien,
Ce son vient des profondeurs que je te confie,

Je vais te raconter une histoire,
Alors mon enfant écoute bien ,
Je ne veux pas que tu les juges,
Ils ont mal,
Ils souffrent,
Mais toi et moi on sait bien,
Que dans le silence de leur cœur,
Mangemorts ou Aurors,
Leur vie se bat encore,

Mais il est temps de fermer les yeux,
D'autres berceuses viendront,
Rêve rêve loin de ce tumulte,
Mon bébé au sourire innocent,
Dors loin de cette chute,
Ta maman est là,
Et dans ses bras tu ne risques rien,
Alors n'aies pas peur,
Maman est là,
Paisiblement dors. *

« Il t'en resterait pas un, Moggy ? »

La voix, d'une fille que je ne portais pas en mon cœur, me réveilla brusquement j'étais pâle, en sueur, j'avais mal à la tête, les yeux bleus rougis comme prêts à sangloter et mes cheveux roux étaient décoiffés. Presque aussitôt, après un "Bonjour Monsieur " d'une camarade plus âgée, je balbutiais: "Maman" encore ensommeillée.

J'eus peur de paraître folle, comme le disaient si souvent mes cousins et cousines de ma mère malgré les remontrances adultes. Alors, je ne dis plus un mot en me cachant timidement derrière le livre retenant mes larmes au mieux. Si seulement, elle était près de moi...

J'osais cependant jeter un coup d’œil aux trois élèves arrivés avant moi, moi qui avais été tout juste à l'heure, mais m' étais assoupie, je ne tins cependant pas ce coup d’œil très longtemps encore timide de mon "maman".

3/6

Severus Rogue courait dans le couloir. Il retenait maladroitement son sac sur son épaule, la cravette de travers et réajustant ses pantalons. Il ne trouvait vraiment pas ça amusant. Il se prit les pieds dans ses propres pieds et réussit de justesse à éviter de tomber face première sur les dalles du couloir grâce à des gestes très peu gracieux de vilain petit canard. Il échappa son sac et il dut s'arrêter, revenir sur ses pas le prendre pour repartir de plus belle.

Précédenment, alors que Severus se rendait tranquillement à son cours de sortilèges quelqu'un avait lancé un sort lui faisant perdre son pantalon... si si... le pantalon s'était détaché et avait descendu... très chic. Le problème c'est que tout cela s'était fait devant plusieurs élèves.

Bref, Severus avait tenu son pantalon d'une main et avait pris la fuite. Alors maintenant, il était en retard. Enfin... presque en retard. Les couloirs étaient vides car tout le monde devait être rendu en cours.

Le Serpentard arriva finalement dans la salle de classe. Il s'arrêta net dans le cadre de porte, frapant celui-ci sous la force de son élan et tentant de paraître cool, il passa une main dans ses cheveux comme si de rien n'était, alors qu'il se rendait à sa place habituel. Il tâcha de remettre ses vêtements en place et s'assit en silence.

Il regarda de manière renfrogné les élèves déjà présent, prêt à leur lancer un maléfice si jamais quelqu'un se permettait d'avoir un regard moqueur. Severus en connaissait plusieurs  (dont certains qu'il avait lui-même inventé) et en plus, il était très capable de le faire sans se faire prendre...



5/6

L'année 1977 était une année importe pour Regulus Black, l'année des BUSES. Il n'avait aucune idée de ce qu'il voulait faire plus tard, mais il savait qu'il devait obtenir des buses dans toutes les matières fondamentales: Sortilèges et enchantements, défense contre les forces du mal, métamorphoses et potions. C'était donc avec beaucoup d'intérêt que le jeune sorcier s'était rendu au premier cours de sortilèges et enchantements de l'année. En chemin, pour son cours, il avait croisé dans un couloir Severus Rogue, il n'avait pas pu résister à l'envie de l'humilier d'un geste de la baguette, il lui avait fait tomber le pantalon avant de le regarder partir en courant.

Assis dans la salle de classe, il attendait l'arrivée de son camarade avec impatiente. "Tu as trouvé un pantalon à ta taille rogue" dit-il devant les rires hilares de plusieurs de ses camarades dont son frère. Voilà une des seules choses qui unissait encore les deux frères, s'en prendre à Servillus comme disait son frère.

"Sortilèges, Enchantements et Maléfices, différences et similitudes". Voilà un sujet qui s’annonçait passionnant. Assis au premier rang, je notais déjà sur un bout de parchemin les définitions des trois notions que nous allions étudier aujourd'hui. Les définitions étant à présent clairement posées sur la table, il m'était aisé de dresser un tableau synthétique des différences et des ressemblances entre ces trois formes de magie. Tous les élèves n'étaient pas encore arrivés dans la salle de cours et déjà on pouvait lire des dizaines de mots griffonés sur mon parchemin. Plus la salle se remplissait plus mon parchemin se remplissait. Des idées de plans me venaient déjà.

Je comptais bien participer activement au cours dispensé par le directeur de ma maison, dont la matière était une de mes favorites. Même si je préférerais la pratique à la théorie, ce genre de dissertation qui nous permettait de revenir à l'essence même de la magie était pour moi source d'enrichissement. Si pour certains, un cours si théorique s'apparentait à un maléfice, il était pour moi un véritable enchantement. Mais après tout, il nous faut qu'un simple sortilège pour œuvrer une métamorphose de l'un à l'autre. Non? Allez- courage les amis, un contre-sort pourrait vous libérer de ce maléfice.

Reiner était impatient d’aller à son cours de Sorts et Enchantements, c’était la matière qu’il appréciait le plus parmi toutes celles proposées. C’était aussi, celle dont il possédait le plus de connaissances et de meilleurs aptitudes parmi les 6 matières obligatoires. Le cours de Sortilèges était toujours une bouffée d’air, surtout après d’autres cours ou il se sentait complètement largué. Il lui arrivait parfois d’avoir beaucoup de mal à raccrocher toutes les idées ou les concepts de base. Ce qu’il aimait par dessus tout dans cette manière, c’était l’aspect pratique. Le jeune Heydrick était assez concentré lorsqu’il s’agit de faire de la pratique et non de la théorie pure. Ce qui expliquait peut-être son manque de concentration dans des matières littéraires, telles que l’Histoire de la Magie.

Le Vert et Argent écouta le professeur Flitwick, le cours allait se dérouler sur un aspect purement théorique, l’enthousiasme du sang mêlé fût un peu émoussé, sans que cela ne détruise totalement l’affection qu’il avait pour cette matière. Il était question de revoir certaines notions relatives aux enchantements, notamment la différence entre sortilèges et maléfices. Quelques revues des bases ne seraient pas forcément un mal. Cela permettait de voir si on peut passer ensuite à des notions plus poussées. Mais sans la maîtrise de la base, il est difficile de pouvoir obtenir des résultats sur le long terme.

5/6