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| Le nez crochu des gobelins de Gringotts | CLOS | |
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Moran J. Powell COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 1424 | AVATARS / CRÉDITS : Jack O'Connell | bambieyestuff / madeyesaes | SANG : Sang-pur drainé de son scotch.
| Sujet: Le nez crochu des gobelins de Gringotts | CLOS Lun 22 Juin 2020 - 14:06 | |
| Moran, qui avait les poches remplies de la moitié de son salaire, se présenta à Gringotts un samedi matin, avec la ferme intention d'épargner son argent. Les gobelins étaient déjà sur le pied de guerre. Ils étaient là, à huit heures du matin, derrière les grilles en train de compter leurs sous, comme s'ils ne faisaient que cela de leur vie. Quelques personnes attendaient avec Moran que la banque des sorciers ouvre ses portes - et ils étaient en retard - afin de faire leurs petites affaires. Les gens appréciaient de moins en moins de flâner dehors, il fallait dire que le contexte n'était pas très propice à la chose. Aedhan dans les bras, l'écossais s'avança enfin lorsque les grilles s'ouvrirent pour qu'ils puissent tous entrer. Une vieille mégère qui ressemblait à son arrière grand-mère venait de lui passer devant et pétait un scandale auprès du gobelin en chef. Mais décidément, ce ne devait être la journée de personne. Une fois que ce fut son tour, au lieu d'être conduit à son coffre avec un autre gobelin, celui qui vérifiait sa clé lui demanda sa baguette : « Si vous voulez mais franchement, ça fait trois siècles que je viens déposer mon argent de bon matin le samedi hein » grommela-t-il en sortant sa baguette en bois de sorbier pour la tendre à la créature qui s'en saisit comme si elle lui appartenait. Aedhan levait un doigt boudiné pour pointer les gobelins parce qu'il ne comprenait vraisemblablement pas de quoi ils étaient fait. Quelques paroles soufflées en gaélique ramenèrent les yeux bleus du gamin vers le visage souriant de son père... Qui n'était pas sortit de l'auberge. La vieille avant lui, apparemment, avait subi le même contrôle serré. « Qu'est-ce qui se passe ? » demanda-t-il alors qu'on l'informait qu'il devait patienter dans la pièce d'à côté. Et apparemment, la politique du jour était de contrôler, plus que nécessaire, absolument tous les sorciers qui venaient déposer leur argent. Les deux autres personnes qui étaient derrière lui subirent le même sort, et avec la petite vieille, ils finirent tous enfermés dans une pièce attenante à la pièce principale de Gringotts.
Dernière édition par Moran J. Powell le Sam 24 Oct 2020 - 14:58, édité 1 fois |
| | | Neolina Siankov COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 504 | AVATARS / CRÉDITS : Michelle Williams @mittwoch | SANG : Mêlé
| Sujet: Re: Le nez crochu des gobelins de Gringotts | CLOS Mar 30 Juin 2020 - 23:40 | |
| Ah, l’argent… Quand on en avait manqué quasiment toute sa vie, et qu’on avait peu l’habitude des systèmes bancaires pour cause de communisme, Gringotts n’était pas le premier endroit auquel on pensait quand on débarquait à Londres. Et Neolina en était la preuve vivante. Ayant fait un passage rapide pour changer ses pièces à son arrivée, Neolina était désormais bien ennuyée avec son gros paiement d’Oubliator. Oui, bon, ça ne payait pas si bien que ça, évidemment, mais encore une fois, à Moscou, le salaire était bien plus maigre. Aussi, persuadée d’être aussi riche qu’un propriétaire de niffleurs bien dressés, Neolina avait pris la direction de la banque en ce joli samedi d’été, matinale comme à son habitude. Mais visiblement, elle n’était pas la seule à ne pas faire de grasse matinée en ce pays, et elle dut donc faire la queue comme tout le monde.Mais la patience était fort heureusement une de ses qualités, et elle se perdit dans ses pensées, imaginant milles et uns programmes pour occuper sa journée jusqu’à ce que les portes s’ouvrent… et qu’elle se fasse passer devant par quatre personnes avant de se reconnecter à la réalité. Oups !
Les Gobelins étaient des petites créatures assez peu agréables, et peu réceptives aux sourires. Absolument pas au courant des démarches, Neolina s’embrouilla dans des explications confuses avant qu’un autre congénère de son interlocuteur ne débarque et ne lui réclame sa baguette. Pardon ? Neolina avait une relation forte avec sa baguette, malgré le fait qu’elle soit peu matérialiste. Mais peut-être était-ce ainsi que ça fonctionnait ici ? Jetant un coup d’oeil aux alentours, elle remarqua que son voisin de guichet subissait le même sort, aussi se résigna-t-elle à leur remettre son bien le plus précieux. « Quand pourrais-je la récupérer ? » En guise de réponse, elle eut droit à un claquement de langue avant de se faire conduire dans une autre pièce, loin de sa baguette. Tout ça l’inquiétait drôlement, mais elle essaya de ne rien en montrer. Mais son angoisse alla grandissant quand elle entendit un homme demander ce qui se passait. Visiblement, elle se retrouvait encore, avec sa chance légendaire, au coeur d’une situation peu commune. Soufflant sur une mèche de ses cheveux blonds, elle remarqua qu’un petit garçon, dans les bras de son père, la dévisageait. Depuis qu’elle savait qu’elle ne pouvait pas en avoir à elle, Neolina ressentait un léger malaise en présence d’enfants. Mais celui-ci était vraiment craquant, et il lui renvoya un sourire adorable. « Coucou toi… » murmura-t-elle pour faire baisser son stress. Son père était l’homme qui avait posé une question, aussi se permit-elle de l’interpeller. Il était jeune, bien plus jeune qu’elle, mais il avait l’air d’en savoir plus qu’elle sur les us et coutumes de Gringotts. En même temps, tout le monde ici en savait plus qu’elle. « Excusez-moi… C’est la deuxième fois que je viens ici, et … » C’était même l’une des rares fois qu’elle mettait les pieds dans une banque, mais elle se garda bien de le dire. « Savez-vous pourquoi ils nous ont pris nos baguettes ? » Son instinct lui dictait que ça n’était pas normal. Et sans son extension d’elle-même, Neolina se sentait plus vulnérable que jamais. Sans compter qu’être enfermée dans un endroit restreint réveillait une forme de claustrophobie qu’elle essayait de combattre sans rien montrer. Mais déjà, son souffle se faisait haletant, sans qu’elle n’y puisse rien. Oh non, quand même, on était que samedi matin ! |
| | | Moran J. Powell COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 1424 | AVATARS / CRÉDITS : Jack O'Connell | bambieyestuff / madeyesaes | SANG : Sang-pur drainé de son scotch.
| Sujet: Re: Le nez crochu des gobelins de Gringotts | CLOS Mer 1 Juil 2020 - 16:42 | |
| Moran n'aimait pas trop Gringotts. Il avait la sale impression que les gobelins avaient dans l'idée de le dépecer vivant, ou quelque chose dans le genre. Aedhan semblait plutôt d'accord. Si le petit garçon ne gigotait pas, il regardait d'un air suspect les créatures au nez crochu qui comptaient leur or. Les petites mains de son fils accrochées à sa chemise, Moran pestait dans son coin. Depuis l'attentat en avril, les mesures étaient de plus en plus drastiques. Le moindre soupçon et on passait la baguette au crible, on faisait patienter les contribuables dans une pièce où il n'y avait même pas de chaises pour s'asseoir. Le marbre au sol semblait tout aussi resplendissant que celui de l'entrée de la banque des sorciers. Le jeune homme admirait les briseurs de sort. Fréquenter des gobelins tous les jours, il y avait de quoi devenir une sacrée pince. Finalement, l'écossais remarqua qu'Aedhan fixait étrangement une sorcière à côté de lui, et il s'en excusa : « Je suis vraiment désolé s'il vous embête ». Si lui, bien entendu, adorait son fiston, tout le monde n'était pas à l'aise face aux deux billes bleues qui servaient d'yeux d'un enfant de un an et demi. Mais la sorcière, qu'il identifia silencieusement comme étrangère étant donné son accent, et plus vieille que lui considérant ses traits, s'adressa à lui pour lui demander si de tels contrôles étaient normaux. Moran soupira et afficha un sourire défait souligné par ses dents de travers : « Non, je ne comprends pas pourquoi on nous les a enlevé » lui confia-t-il en détournant ses yeux bleus vers un gobelin plus loin qui avait le nez dans ses papiers, « ce n'est pas aussi strict d'habitude. Depuis l'attentat d'avril, tout le monde est sur le qui-vive. C'est suffocant ». Il posa ses yeux sur son fils qui continuait de regarder fixement la sorcière, et l'étudiant lui tendit la main : « Moran » - il fit une demi-pause en pointant le morpion dans ses bras : « et Aedhan ». La situation ne semblait pas vouloir évoluer et le jeune homme n'avait pas franchement envie de rester-là. C'était un coup à rester bloqué pendant une heure parce que des Gobelins étaient mécontents de la qualité des gallions qu'ils produisaient. Finalement, Aedhan était lourd, quand même, aussi le posa-t-il par terre alors que le gamin s'accrochait à la main de son père, en équilibre précaire sur ses petites jambes. |
| | | Neolina Siankov COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 504 | AVATARS / CRÉDITS : Michelle Williams @mittwoch | SANG : Mêlé
| Sujet: Re: Le nez crochu des gobelins de Gringotts | CLOS Mar 7 Juil 2020 - 11:34 | |
| L’homme avait l’air gentil, gentil au point de vouloir excuser son petit de la déranger. L’enfant ne faisait rien de mal, si ce n’était la mettre mal à l’aise mais ça, il n’y était pas pour grand chose. Elle secoua la tête, et ses mèches blondes suivirent. Malheureusement, le soupir et l’air de l’homme, ainsi que la réponse à la question qu’elle avait posée ne la rassura pas des masses. Alors donc, ça n’était pas normal de se faire prendre sa baguette ? Ça, c’était plutôt mauvais signe. L’angoisse de Neolina monta d’un cran tandis qu’elle essayait de contrôler - difficilement - sa respiration. Cela ne pouvait que lui évoquer de mauvais souvenirs de son passé de l’est. Mais les souvenirs, ça appartenait au passé, et ça ne devait pas ressurgir comme ça de façon impromptue, un matin tranquille comme un autre. L’inconnu mit alors un mot sur son propre trouble : l’avait-il fait exprès ? Effectivement, elle suffoquait. Neolina n’avait pas peur de la guerre, pas peur des situations dangereuses. Pas peur, en général. Elle était venue à Londres en toute connaissance de cause, et aussi justement car elle savait que son aide serait précieuse. Mais voilà, là, il s’agissait d’une situation banale ou presque, qui l’angoissait plus que ce qui aurait du. L’espace n’était pas si réduit, mais pourtant, les quelques personnes présentes et l’absence de sa baguette avaient fait monter sa panique rapidement. Elle si rêveuse avait besoin de rationnel pour se sentir mieux. Pourquoi ? Combien de temps ? Que faire ?
Se raccrochant à la main du jeune homme qu’elle serra brièvement, elle constata que la sienne était légèrement moite. « Neolina. Si jamais ça ne s’entendait pas, je ne suis pas d’ici. » Elle se permit ce trait d’humour pour essayer elle-même de se détendre, mais rien n’y faisait. Moran, donc, posa Aedhan par terre qui continuait de fixer la jeune roumaine de façon insistante. Décidément, le destin avait envie qu’elle se sente mal. « Nous n’avons plus qu’à attendre, je suppose… » L’art de dire des banalités pour combler le silence. Toutefois, quelqu’un d’autre s’en chargea pour elle. Une dame qui avait du vécu, disons poliment, se met à grogner et à hurler d’impatience. « Bon, c’est pas bientôt fini ? J’ai des courses à faire ! » Ses hurlements ne firent qu’augmenter le baromètre angoisse de l’Oubliator, qui ferma les yeux et murmura faiblement. « S’il vous plait, ça ne sert à rien de cr... » Mais rien n’y faisait, la vieille était lancée. Peut-être qu’elle ne l’entendait même pas. « C’est quoi ces contrôles sur les honnêtes gens, hein ? Gardez vos efforts pour les gens suspects, suspects vous m’entendez ! Comme ces maudits étrangers ! » Son regard voilé par la cataracte glissa sur Neolina, qui ne le remarqua même pas, occupée qu’elle était à plonger dans l’obscurité de ses paupières closes, sa poitrine se soulevant dans un rythme saccadé. Sa respiration se faisait entendre, et elle n’arrivait plus bien à penser dans le bon ordre. Samedi. On était samedi. Elle était à la banque, et tout allait bien se passer. Elle allait attendre, récupérer sa banque, déposer l’argent, sortir. Et respirer l’air frais. L’air frais, oui. Gabi lui manquait. Elle aurait payé cher pour passer sa main dans sa fourrure à cet instant, dans le confort de son appartement. |
| | | Moran J. Powell COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 1424 | AVATARS / CRÉDITS : Jack O'Connell | bambieyestuff / madeyesaes | SANG : Sang-pur drainé de son scotch.
| Sujet: Re: Le nez crochu des gobelins de Gringotts | CLOS Sam 11 Juil 2020 - 22:18 | |
| Moran afficha un sourire gentil à l'encontre de la sorcière qui se présentait à lui et s'esclaffa sur sa plaisanterie. « Il me semble pourtant que vous avez plutôt un très bon accent » - il dévoila ses dents de travers - « pour autant que mon accent écossais me donne le droit de dire une telle chose ». Sacré humour british. Pour autant, le jeune homme avait un tempérament écossais donc, pas anglais. Attendre pour rien, se voir dépossédé de sa baguette - soit sa seule arme de protection - alors qu'il était en plus de cela avec son fils, ça lui donnait des sueurs froides. Les gobelins avaient toujours eu un point de vue si négatif sur les sorciers que le journaliste se méfiait des alliances qu'ils pouvaient former. Il sentit une pointe de paranoïa s'insinuer en lui. Qu'est-ce qu'il pourrait faire si on venait à les enlever, hein ? Un film angoissant et stupide commença à se dérouler dans son esprit et il préféra ne pas répondre autrement que par un visage crispé à la sorcière qui lui faisait remarquer qu'ils ne pouvaient qu'attendre. Certes.
La vieille mégère eut moins de patience que lui. Aedhan la regardait déjà avec cet air scrutateur qui laisse entendre qu'on juge l'autre, ce qui aurait été plutôt très amusant pour Moran s'il avait eu la tête à porter son attention sur son fils. Ce n'était pas le cas. La vieille attaqua encore avec plus de véhémence alors que Neolina semblait ne pas aller bien. Moran se sentit attaqué de la même façon que la roumaine, pour la simple et bonne raison que même s'il était un ressortissant britannique, il entendait souvent des piques à son encontre, ne serait-ce que pour son accent : « Vous êtes plus suspecte que les étrangers à gesticuler comme un ver » répondit-il sèchement, « vous pouvez garder vos idioties pour vous ». Bien entendu, cela ne calma pas le moins du monde la mégère : « Comment osez-vous me parler comme cela ? Insolent ! ». Il leva les yeux au ciel pour s'éloigner un peu d'elle et se rapprocher de la roumaine : « Vous vous sentez bien ? Vous voulez que j'appelle quelqu'un ? ». La femme avait l'air de ne pas aller bien. Lui qui n'avait jamais vu l'explosion d'une crise de claustrophobie n'avait donc aucune idée de ce que Neolina pouvait subir.
Dernière édition par Moran J. Powell le Ven 7 Aoû 2020 - 10:33, édité 1 fois |
| | | Neolina Siankov COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 504 | AVATARS / CRÉDITS : Michelle Williams @mittwoch | SANG : Mêlé
| Sujet: Re: Le nez crochu des gobelins de Gringotts | CLOS Mer 29 Juil 2020 - 0:20 | |
| La pièce commençait à tourner, ce qui était un évident mauvais signe. Neo n’avait pas toujours été claustrophobe, bien qu’elle soit éminemment plus une fille de l’extérieur qu’autre chose. À cet instant plus que jamais, sa Roumanie lui manqua, même si c’était là-bas que sa peur avait pris place. Les petites pièces où elle avait dû expliquer les raisons de son divorce, les heures d’attente tandis qu’on la jugeait silencieusement, tout ça n’avait fait que lui créer cette peur irrationnelle et ridicule. Elle détestait ça. Elle détestait sentir qu’elle perdait pied sans aucune raison valable, comme ça. Elle savait ce qu’il fallait faire dans pareille situation, ça n’était pas compliqué. Se focaliser sur sa respiration, imaginer un triangle, et se ressaisir. Mais voilà, l’ambiance alentours ne l’aidait pas vraiment. La vieille était dans un état proche de l’hystérie, et elle percevait sa nervosité malgré ses paupières closes. L’accent écossais de son interlocuteur bien gentil émergea, mais elle ne parvint pas bien à comprendre ce qu’il disait. Rien de tout ça n’avait de sens, sa crise n’en avait aucun, elle ne risquait rien ici !
La voix de Moran fut tout à coup plus claire, sans doute était-il tout proche, et elle ouvrit ses grandes billes en espérant que cela l’apaiserait de fixer son visage. Elle détailla ses traits, son sourire imparfait. Il avait vraiment l’air de quelqu’un de bon, qui se souciait d’elle alors que rien ne l’y obligeait. « Ca va passer, merci. Je n’aime pas être enfermée, c’est que… » La vieille ne pouvant tenir sa langue, ne put s’empêcher une remarque désagréable en ricanant. « Héhé, mauvais souvenirs avec le KGB peut-être ? » Son sang ne fit qu’un tour. Comment cette vieille bique pouvait-elle oser lui parler de la sorte ! « SILENCE ! » hurla-t-elle. Ça n’était pas son genre de s’emballer de la sorte, elle détestait perdre le contrôle d’elle-même, mais ses nerfs étaient à vif. La mégère en fut estomaquée et se renfrogna dans un coin. Le coeur de la roumaine battait vite, fort, sa propre colère ayant eu raison de ses dernières forces. « Navrée, j’espère ne pas avoir effrayé le petit… » Elle avait déjà oublié son prénom, tout occupée qu’elle était à essayer de ne pas devenir complètement folle. « Alors, comme ça, vous êtes écossais ? Racontez-moi, c’est joli comment l’Ecosse, je ne connais pas. » Son ton était un peu gâché par sa respiration saccadée, mais elle avait juste besoin de parler d’autre chose. Voyager mentalement dans des contrées verdoyantes ne pourrait que lui faire du bien, non ? |
| | | Moran J. Powell COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 1424 | AVATARS / CRÉDITS : Jack O'Connell | bambieyestuff / madeyesaes | SANG : Sang-pur drainé de son scotch.
| Sujet: Re: Le nez crochu des gobelins de Gringotts | CLOS Ven 7 Aoû 2020 - 10:48 | |
| Le temps commençait sérieusement à se faire long. Moran devait rejoindre la RITM avant midi pour l'émission politique qu'il animait avec les autres sorcières et sorciers présentateurs. Hélas, il semblait qu'ils doivent se débrouiller sans lui aujourd'hui. Les gobelins les maintenaient dans cette pièce sans qu'ils ne sachent trop pourquoi, sans réelles raisons et surtout, dans un silence de plomb. Certains, toutefois, semblaient ne pas apprécier ce silence et préféraient donc parler pour mettre mal-à-l'aise les autres. Ce n'était sans doute pas la meilleure chose à faire. Gérer son propre stress, son fils qui n'allait pas tarder à brailler, une vieille furie et une jeune femme qui semblait ne pas aller très bien, Moran n'était pas sûr d'en être capable. Déjà que gérer Aedhan relevait parfois du miracle...
Il sursauta en même temps que son rejeton lorsque la soviétique explosa enfin. Tous les regards interloqués, même celui de la vieille qui venait de se calmer, étaient tournés vers elle. La remarque sur le KGB avait été suffisamment bien balayée pour qu'il n'hausse pas le ton à son tour. Auquel cas, il risquerait de rajouter les pleurs d'un petit garçon en plus des murmures qui s'élevaient, çà et là. La jeune femme s'enquit pour Aedhan et une bouffée de gratitude envahit Moran. Il n'avait pas vraiment l'habitude qu'on s'en fasse réellement pour son gosse et en fait, il ne comprenait même pas pourquoi il se sentait ravi lorsqu'on le faisait. Probablement les grands mystères de la paternité. « Je pense qu'il craint plus la mégère que vous » souffla-t-il à voix basse avant de regarder son fils qui, justement, lançait un regard scrutateur vers la furie. Un sourire tendre naquit sur les lèvres de l'écossais qui ébouriffa les cheveux blonds vénitiens d'Aedhan. Il reporta son attention sur la jeune femme : « Oui, je suis écossais. A la frontière des highlands et des lowlands. Et vous ? Je dirais Europe de l'Est sans savoir vous situer » relança-t-il gentiment la conversation. Sans doute avait-elle besoin de penser à autre chose. Il ne pouvait pas franchement lui jeter la pierre. Rien ici ne semblait bon pour les gens souffrant de claustrophobie. « Si vous aimez les paysages brumeux, pluvieux et que vous appréciez le bon alcool et les vieilles histoires, l'Écosse est sans aucun doute un pays qui vous plairait » lui dit-il en souriant franchement, « ce n'est pas forcément la même ambiance entre le Nord et le Sud. Le Nord est plus attaché à certaines traditions. Si vous avez la chance d'y aller, et si vous tendez l'oreille, vous entendrez peut-être çà et là des gens parler gaélique. Mais il faut avoir de la chance ! ». Lui-même parlait le gaélique parce que sa vieille famille sorcière était très attachée à ses traditions. Les sorciers n'avaient pas réellement subit la même chose que les moldus, il leur était plus facile de se cacher et se protéger. Pour ainsi dire, les Powell et autres familles écossaises sorcières affiliées, n'avaient pas connu les purges. Et tant mieux, d'ailleurs. |
| | | Neolina Siankov COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 504 | AVATARS / CRÉDITS : Michelle Williams @mittwoch | SANG : Mêlé
| Sujet: Re: Le nez crochu des gobelins de Gringotts | CLOS Mar 20 Oct 2020 - 3:10 | |
| La mégère… Oh, c’était là une attitude tout à fait britannique que de laisser ainsi s’exprimer tout haut ce qu’on pensait tout bas, surtout en présence de la personne insultée. Neolina ignora ladite femme en se concentrer sur l’enfant, qui était terriblement adorable. Cela ne fit que lui briser un peu plus le coeur, bien sûr, car certaines blessures étaient invisibles. La claustrophobie, par exemple, même si cela n’était qu’une conséquence du drame terrible qu’elle avait vécu, et dont elle peinait encore à guérir, bien qu’elle le cachait si bien que même elle était parvenue à s’en persuader.
Ainsi donc, l’Ecosse. Depuis qu’elle était revenue en Angleterre, Neolina avait des envies d’explorations. Irlande, Pays de Galles, Ecosse donc, peu importait : les sorciers avaient la chance de pouvoir voyager sans grande difficulté, et elle comptait bien en profiter un maximum. Rien que d’imaginer d’ailleurs ces paysages au grand air lui fit beaucoup de bien, et elle put répondre avec un peu plus de facilité à sa question. « Roumanie. Ne vous inquiétez pas, personne ne sait situer. » Elle lâcha un gentil rire tout en surveillant du coin de l’oeil la vieille femme, pour éviter de se prendre une remarque désagréable. Evidemment, elle tut ses années en Russie, qui de toute façon n’avait rien changé ni à ses origines, ni à son accent.
Sa panique redescendait un peu, même si ça n’était pas encore vraiment gagné mais bon. Avec une grande attention, elle écouta le jeune homme lui parler de son pays natal tandis que son fils écoutait lui aussi en se tenant tranquille, ce qui était un miracle à son âge. Tout ça était bien loin de sa Roumanie, évidemment, ce qui ne faisait qu’accroître son envie d’y aller. « Si je n’aimais pas la pluie, je ne serais pas venir ici. » fit-elle remarquer en se permettant une petite note d’humour tandis que sa langue en oublia un peu la grammaire, la faute à la panique sûrement car elle ne faisait jamais de si grosses fautes d’anglais. Un ricanement sur sa gauche lui fit lancer un regard noir. Neolina était douce, certes, mais lui marcher sur les pieds au mauvais moment était une bien piètre idée.
« Ce doit être joli, le gaélique. Vous parlez, vous ? » Elle toussota doucement pour s’éclaircir la gorge, encore un peu serrée par sa peur qui commençait à s’évanouir tandis qu’elle se projetait dans les beaux paysages brumeux. « J’irai sûrement, un jour. Quand nous serons sortis de ce petit enfer. » Si son humour revenait, c’était bon signe, pas vrai ? La porte s’ouvrit tout à coup, et un Gobelin fit son apparition, grommelant quelque chose aux gens les plus proches, mais elle ne put rien entendre car la foule s’était agitée. La sortie était proche, mais le mouvement n’était pas rassurant. Sans réfléchir, elle attrapa le bras du jeune papa qui était maintenant entouré d’un enfant et d’une roumaine mi-paniquée. « Allons-nous sortir ? » Comme s’il était devin ! Bon courage Moran… |
| | | Moran J. Powell COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 1424 | AVATARS / CRÉDITS : Jack O'Connell | bambieyestuff / madeyesaes | SANG : Sang-pur drainé de son scotch.
| Sujet: Re: Le nez crochu des gobelins de Gringotts | CLOS Sam 24 Oct 2020 - 14:58 | |
| Moran n'en était plus au stade des politesses. Il avait appris qu'il fallait souvent marcher sur les autres pour ne pas se faire marcher dessus, et la vieille bonne femme était réellement insupportable. Elle rendait leur attente plus pénible comme si c'était possible. Finalement, c'était une chance pour lui qu'il ne soit pas réellement pressé. S'il avait eu une quelconque échéance, toute cette situation l'aurait fait transpirer. Mais la seule chose à laquelle il pensait, c'était au fait que Gardenia devait pester en se demandant où il était. Depuis l'attentat en avril, les choses avaient quelque peu évolué. Les gens étaient plus méfiants, à raison. C'était difficile que de se dire qu'à tout moment, des bombes pourraient exploser et leur faire regretter amèrement leur sortie. Le jeune homme hocha la tête en souriant, alors qu'Aedhan tirait sur sa manche comme pour lui signifier qu'il commençait à en avoir ras le bol. Si même son père en avait assez, alors un enfant de cet âge... Parler rendait peut-être les choses un peu moins difficiles. Quoique ? Moran n'était pas réputé pour avoir particulièrement de tact, mais la vie étant ce qu'elle est... Personne n'est parfait. Il aurait pu commettre des gaffes, demander les origines de quelqu'un était parfois bien mal-venu, bien que ce n'était pas quelque chose qui le choquait particulièrement. Mais la femme lui répondit tranquillement et ainsi de suite, la conversation dériva sur sa chère Ecosse. Le regard du futur journaliste se fit légèrement plus lointain. Vivre à Londres était une plaie pour lui qui aimait la brume du petit matin qu'il y avait toujours en hiver dans sa ville. Il aimait entendre l'accent chantant, parfois violent, de ses voisins moldus. Londres, ça n'avait pas la même âme, quoiqu'on en dise. « Je parle gaélique en effet et j'espère bien qu'il le parlera aussi » répondit-il gentiment en désignant son fils du doigt, « c'est une langue qui se perd. C'est important ». En tout cas, ça l'était pour lui.
Il avait sans doute sous-estimé la panique de la femme et fut étonné lorsqu'elle lui attrapa le bras. Aedhan la regarda de ses grands yeux bleus, il ne comprenait pas. Le jeune homme leva un peu le nez comme pour saisir les informations. Cinq minutes plus tard, ils étaient sur le parvis de Gringotts. Faille à la sécurité, avaient-ils dis, fausses informations et tout le blabla habituel. Complètement stupide. La bruine était lâchée sur le Chemin de Traverse et de sa baguette, il forma un parapluie. « Ce fut un plaisir de vous rencontrer Neolina. J'espère que si nous sommes amenés à nous revoir, ce ne sera pas en raison d'une faille dans le système des gobelins ». Son humour pince-sans-rire lui arrachait quand même un sourire. Prenant Aedhan dans ses bras, finalement, l'écossais abandonna la roumaine là. Après un dernier signe de la main un peu plus loin, il transplana. |
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