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Home is where the heart is w/ Magda Love

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Athos Greyson

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Le silence est une opinion.

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MessageSujet: Home is where the heart is w/ Magda Love Home is where the heart is w/ Magda Love 129196351Dim 26 Juil 2020 - 0:56

Les déménagements magiques avaient cet avantage de se dérouler avec une facilité désarmante. Toutefois, Athos avait été un peu étonné d’avoir de la peine en quittant son taudis, mais les changements n’étaient pas vraiment son fort. Étonnant pour une personne instable, non ? Mais l’appartement qu’il avait déniché était une pépite, une pure pépite qu’il avait réussi à obtenir à force de magouilles quelconques. Une moldue sans emploi et un sorcier qui bossait au casino, ça ne faisait pas un bon dossier, bizarrement. Mais avec la tonne de critères qu’Athos et Magda s’était imposés, et sans faire de concessions s’il vous plait, il n’avait pas pu passer à côté de cette petite merveille en duplex, en plein coeur de Londres. Le loyer piquait, clairement. Athos allait devoir faire l’impasse sur les costards pendant un petit moment, mais il avait de quoi payer les 4 prochains mois, c’était déjà ça.

Duplex donc, avec un petit espace à l’étage qu’Athos avait prévu d’investir pour laisser de la place à Magda et Tobias dans leurs chambres respectives, plus grandes, en bas. Ça allait lui faire les cuisses de monter et descendre les escaliers la nuit, quand bébé pleurerait. Mais la mezzanine, ça lui allait. Son seul caprice, un placard de l’entrée qu’il avait agrandi magiquement pour y planquer toute sa garde-robe bien trop démesurée. L’espace commun était grand, la cuisine ouverte, le balcon minuscule mais suffisant pour les clopes matinales, la cohabitation largement possible sans se marcher dessus. Lorsqu’il l’avait fait visiter à Magda, il n’avait pas été mécontent de voir dans ses yeux des petits éclats admiratifs. Heureusement. Heureusement ! Parce que mener de front sa vie de papa toute récente, ses affaires, le casino ET les visites, ça l’avait largement crevé. Pourtant, en ce jour d’emménagement, Athos affichait un sourire qui trahissait sa joie de retrouver Magda. Depuis leur précédent dérapage, il ne savait pas tellement si c’était une bonne idée. Mais il avait envie d’être près d’elle, près de son fils, près de cette petite famille qui se construisait doucement. Surtout depuis… Vous savez.

L’appartement étant meublé, il avait été facile de déplacer les quelques affaires de Magda et Tobias, plus encore celles d’Athos qui ne s’encombrait pas tellement de souvenirs personnels. Il savait qu’à tout moment, il pouvait avoir besoin de fuir, depuis son précédent exil. Quoique ça l’aurait bien ennuyé de devoir abandonner ses précieux vêtements. L’après-midi n'était pas encore tout à fait sur sa fin que déjà, tout était prêt ou presque, et l’appartement était impeccable. Avec Tobias, ça ne durerait pas. Le mini-monstre dans les bras, Magda tout à côté, Athos entra dans sa pièce à lui, pas peu fier. « Regarde bébé, c’est ta chambre. À toi. » Le gosse eut l’air peu impressionné, et gigota pour rejoindre le sol et retrouver sa peluche Kelpie qu’il ne quittait plus. Jamais. En voilà un achat rentable. « C’est ta mère qui va être contente… » lâcha-t-il en même temps que Tobias à quelques centimètres du sol, qui gigotait comme un bébé nageur, avant de le libérer de son étreinte. Qu’est-ce qu’il l’aimait, ce bébé. Son regard glissa sur Magda, il souriait comme un bienheureux, sans doute parce qu’il l’était.

Les deux parents laissèrent leur progéniture investir sa chambre, la porte restant toutefois ouverte sur le salon. Le sorcier prit la direction de la cuisine et ouvrit le frigo quasi vide, si ce n’était une bouteille de mousseux, et… et ? Faisant poper le bouchon, il leur en servit 2 coupes et en déposa une dans les petites mains de Magda. « À ta future tranquillité, et à notre… » Coloc ? Vie commune ? Futur dérapage que j’espère depuis plus de 3 semaines ? «  … nouvel appartement à la décoration plutôt douteuse. » Le papier peint devait avoir 70 ans, couleur vomi ou pas loin. Mais ça, quand on maîtrisait la magie, ça n’était pas sorcier à réparer. Leurs verres s’entrechoquèrent, Athos trempa ses lèvres dans le liquide de plutôt bonne facture et fit apparaître de derrière son dos une barquette de fraises* qu’il avait eu du mal à dénicher le matin même, et à planquer surtout. Magda avait l’odorat d’un cochon truffier quand il s’agissait de fraises, il le savait. Mais voilà, on ne pouvait se proclamer as de la dissimulation si on n’arrivait pas à cacher une vingtaine de fruits. « Cadeau de crémaillère. Régale-toi. » Comme ce genre de vocabulaire était dangereux quand on savait sur quel terrain ils s’étaient récemment aventurés. Histoire de changer de sujet, et aussi parce qu’il tenait absolument à ce que Magda se sente bien chez elle, chez eux, Athos dégaina sa baguette et la fit tourner entre ses doigts avec une habileté certaine. Il ne faisait que rarement de la magie devant elle, cela dit, elle allait apprécier. « Bon alors, quelle couleur les murs dis-moi ? »

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MessageSujet: Re: Home is where the heart is w/ Magda Love Home is where the heart is w/ Magda Love 129196351Dim 26 Juil 2020 - 2:23

Le cœur de Magda battait rapidement. Elle s’apprêtait à réemménager avec l’amour de sa vie – d’une vie passée – alors qu’ils ne formaient plus un couple, mais glissait par moment et avait un enfant ensemble. C’était tordu, quand on prenait le temps d’y penser. Mais la réalité était qu’ils ne roulaient pas sur l’or, qu’ils s’aimaient beaucoup et que la néerlandaise voyait bien qu’Athos souhaitait rattraper le temps perdu avec son fils. Cohabiter devenait une solution raisonnable quand on prenait le temps d’y penser, finalement. La brunette s’en voulait un brin de ne pas avoir aidé son nouveau colocataire à empacter ses choses, mais elle se réconfortait avec le fait qu’il avait la magie. Ça aidait vachement être équipé d’une baguette. La jeune femme rejoignit le père et le fils et posa sur eux son regard le plus attendrie, car elle l’était, vraiment. Gayson était un père formidable, ça en faisait bondir son cœur, c’était ridicule. Toute sourire elle caressa la jambe de son gamin, perché dans les bras de l’autre, et l’encouragea à son tour à découvrir son nouvel environnement. « Va la voir bébé, aller… » Elle le regarda amoureusement sautiller maladroitement et s’aventurer dans cette chambre qui était maintenant sienne. Athos avait raison, c’était maman qui allait être contente. Le rêve quand même. Naturellement, elle attrapa le père par le biceps, puis posa sa tête brièvement sur son épaule musclée. Émue, elle leva son regard brillant vers lui, « maman est terriblement contente » confirma-t-elle, « dormir seule, un luxe qui m’a manqué ». Quoiqu’elle dormirait volontiers avec Athos. Elle avait toujours bien dormi dans ses bras, quand ils dormaient, bien entendu. Magda soupira avant de lâcher le bras de son nouveau colocataire. Habiter avec Gayson allait être complexe. La néerlandaise eut un dernier regard pour son fils – comme il grandissait vite, regardez-le s’amuser seul avec sa pouliche, kelpie, pardon – puis suivit le grand brun qui avait le don de la retourner vers la cuisine. À sa grande surprise, il sorti une bouteille de mousseux de leur frigidaire et elle compris qu’il avait eut l’attention de pendre la crémaillère. Les yeux de la brunette pétillèrent et elle attrapa avec joie la coupe qu’il lui remis. « Merci » murmura-t-elle, touchée, étrangement. Le vin pétillant était délicieux, tout comme Athos l’était à regarder. Elle s’en enfila donc une longue gorgée, histoire de faire taire son cerveau. « Oh oui, d’ailleurs, il va falloir que tu fasses jouer ton bâton magique pour nous redécorer l’endroit. » Elle rigola. C’était un luxe de penser arracher le papier peint et de repeindre les murs de leur logis. Bien que le vert-beige l’étourdissait un brin, Magda le trouvait parfait ce duplex, vraiment. Elle n’avait aucun doute qu’ils trouveraient rapidement comment en faire leur chez soi. Une fois de plus, elle posa sa petite main sur son biceps – c’était un geste tendre, mais aussi plaisant…il était ferme ce mec. « Elle est parfaite cette maison Athos, notre maison ». Magdaleenjte avait osé parler au nous. Elle décrocha son regard de celui du brun pour scanner une fois de plus la pièce du regard en dégustant son faux-champagne, heureuse. « Je verrais bien un cadre juste là… » elle s’arrêta, comprenant qu’il avait parlé d’un cadeau, « un cadeau? » répéta-t-elle en se retournant, les yeux pleins d’espoir. Ces dits yeux ne furent pas déçu un instant lorsqu’ils trouvèrent le panier de fraises qu’il lui avait déniché. Il se rappelait qu’elle en raffolait. Un énorme sourire fendit son doux visage alors qu’elle lui arracha des mains pour s’en enfiler une tout de suite. « Mmmmm » gémit-t-elle en en goutant une les yeux fermés, « dé-li-cieu-se » confirma-t-elle ensuite avant de se hisser sur la pointe des orteils et de lui plaquer un bisou sur la joue telle la gamine excitée qu’elle était. « Merci! » Alors que l’odeur d’Athos chatouilla ses narines, Magdaleenjte réalisa qu’elle s’était naturellement invité dans sa bulle et son visage s’empourpra alors qu’elle reprenait ses distances, à regret fallait-il le reconnaître. Parler de la couleurs des murs était un excellent échappatoire. La néerlandaise déposa ses fraises et sa coupe de mousseux sur le comptoir, puis se hissa sur celui-ci afin d’y prendre place, de croiser ses courtes jambes et se gâter de fraises et de champagne. Elle voulait les murs blancs, elle le savait, avec quelques cadres de Tobias et d’eux, peut-être, puis une plante, bien que c’était autant d’engagements qu’un gosse. Néanmoins, son ‘conjoint’ était sorcier et elle était joueuse… « tu veux bien m’abracadabrer ce mur en orangé, ou en bleu marin? Je suis curieuse d’en voir le ressorti » l’amusement brillait dans ses iris. Elle offrit une moue espiègle avant de suçoter un peu trop longtemps le bout d’une fraise…oups. « Aller, exécute monsieur le magicien! »
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MessageSujet: Re: Home is where the heart is w/ Magda Love Home is where the heart is w/ Magda Love 129196351Dim 26 Juil 2020 - 3:09

Magda était d’un naturel désarmant, comme si la situation était d’une simplicité enfantine. Il n’y avait qu’à la voir se lover contre lui comme ça, avec une telle spontanéité. Sa tête contre la manche de son t-shirt, Athos se réjouissait que sa peau ne touche pas la sienne, car cela n’aurait fait que décupler son envie de la prendre dans ses grands bras et de ne plus la lâcher, jamais. Elle lui avait toujours fait cet effet, presque depuis le jour où il l’avait rencontrée. Voilà donc qu’elle se réjouissait de ses futures nuits en solitaire, et la langue d’Athos brûla de la corriger et de lui dire qu’il s’y inviterait bien, dans son lit. Mais voilà, après leurs récents ébats, retrouvailles physiques dont il rêvait encore la nuit, le jour même parfois, elle avait mis une forme de distance qu’il respectait et n’osait pas trépasser, par respect pour elle et son coeur qu’il avait abîmé. Toutefois, sa tête bascula pour se poser sur la sienne, quelques secondes, et c’était bien suffisant comme ça.

Une fois dans la cuisine, Athos ne put réprimer un sourire en réponse à la réaction de Magda face à ce qu’il considérait comme une toute petite attention. Il s’était juste dit que, hé, ça valait bien un peu plus que de la bière, quand même. En réalité, il avait follement envie de lui faire plaisir, et repartir sur des bases légères, sans prise de tête aucune. C’était ce qui semblait se passer, le passé restait là où il était et il avait bien l’intention que ça reste comme ça. Cette fois, elle attrapa son bras, sa peau chaude contre la sienne lui faisant l’effet d’une irrésistible caresse. Il se fit la remarque qu’à cet endroit même, invisible, trônait le prénom de Shannon. Merlin bénisse les sorts de dissimulation. S’il pensait à ça, c’était pour éviter de laisser son esprit s’évader vers des chemins bien plus physiques. Magda avait toujours été la plus tactile des deux, et elle avait réussi à l’apprivoiser à coup de caresses. Au coeur de leur intimité, Athos l’était devenu un peu, glissant volontiers sa main dans le creux de ses reins ou à la base de sa nuque, appréciant de la sentir frémir sous ses doigts. Ce qu’il fit machinalement, passant une main dans son dos tandis qu’elle évoquait la perfection de l’endroit, y glissant un nous qui l’aurait fait paniquer autrefois. Mais pas aujourd’hui. Pas maintenant qu’ils avaient un enfant, et qu’il avait remué ciel et terre pour lui trouver un bel endroit. Pour voir ce sourire là sur ses lèvres si embrassables. C’était leur appart, leur foyer, leur chez-eux. C’était flippant, certes, mais il avait muri depuis son échappée islandaise, et il était prêt à affronter cette peur là. « Parfaite, oui. » Il l’avait regardée en disant ça, ne sachant pas très bien s’il parlait de leur endroit ou d’elle.

Sa réaction face aux délices sucrés qu’il lui tendit était impayable, mais prévisible. Elle lui arracha des mains comme si c’était là son plus précieux trésor, et il rit doucement, son regard tout amoureux posé sur elle tandis qu’elle en dégustait une sans attendre. Ca, c’était une petite attention dont il était fier. Il voulait lui montrer, lui prouver qu’il pouvait encore être le charmant Athos de l’époque, effacer un peu ses foirades pour se montrer plus lumineux. À côté d’elle, il était d’ailleurs un peu plus rayonnant, comme si ses démons prenaient congés un temps. « Bouche à sucre va… » se moqua-t-il à moitié avant qu’elle ne le surprenne avec un baiser, chaste certes, mais un baiser toutefois. Athos ne savait plus bien quoi penser, après l’autre fois où elle l’avait gentiment laissé avec ses espoirs, et maintenant ça ? Putain, arrête de cogiter, profite, lui souffla une voix qui ressemblait drôlement à la sienne, dans sa tête. Raison pour laquelle il détourna la conversation d’une façon abrupte, mais adaptée à la situation. Ces murs lui sortaient par les yeux, il voulait une couleur chaleureuse, à l’image d’elle, de ce qu’elle dégageait.

La voir grimper sur le comptoir lui déclencha des envies pas catholiques. Ça tombait bien, il n’était pas croyant pour un gallion. Mais elle le distrait avec ses expressions absurdes, 100% moldues, autour de la magie. Abracadabra, non mais… Il souffla, d’un léger rire contenu, et stoppa net sa baguette entre sa paume, pointant le mur. Orangé ? Non. Il la connaissait mieux que ça. « Vexillum. ». Le papier peint se colora de haut en bas, d’un magnifique bleu océan. Parfaitement la couleur qu’il avait en tête, celle de la mer qu’ils avaient traversée ensemble, un jour, sur un cargo. « Voilà qui t’amène un petit bout de mer chez nous. Ne manque que les vagues, mais ça, je ne peux pas faire.» Magda était amoureuse de l’océan, contrairement à lui. Mais la couleur ne lui faisait pas peur. Les vagues en revanche…  Il aurait pu faire un effort, mais il craignait d’échouer et de casser un peu le moment. « Ca te plait ? » Athos, pour une fois, ne pensait pas à lui, ne parlait pas de lui. Sinon, il aurait tout mis en blanc, basta, murs vierges et impersonnels, comme il avait avant. Non, Athos pensait à elle, essayant de lui plaire. Était-ce aussi évident que ça pour elle ? S’accoudant au comptoir, il attrapa une coupe et la glissa à sa bouche qui pour une fois, ne disait pas de conneries, réalisant trop tard que ça n’était pas la sienne, mais celle de Magda, trop occupée à savourer ses fraises à s’en colorer les lèvres de rouge pour s’en offusquer. « Oups… » Il la reposa doucement, un peu amusé par ce qu’il s’apprêtait à dire. « Selon la vieille croyance, je vais connaître tes pensées maintenant. » Il aurait aimé que ça soit vrai, qu’elle n’ait qu’à tremper ses lèvres dans sa coupe à lui pour deviner tout ce qu’il avait sur le coeur, mais c’était impossible. « Alors gare à vos pensées, Magdaleendge… » Il avait essayé, il s’était un peu planté. Peut-être trouverait-elle ça touchant ?
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MessageSujet: Re: Home is where the heart is w/ Magda Love Home is where the heart is w/ Magda Love 129196351Lun 27 Juil 2020 - 3:15

Alors qu’elle observait distraitement son nouveau colocataire du regard, entre deux fraises – dont la quantité baissait déjà trop vite, malheureusement – Magda eut cette drôle de sensation d’être à la maison. Vous savez, lorsque l’atmosphère est familière, réconfortante. Ce sentiment qui vous submerge lorsqu’une odeur connue vous chatouille les narines ou qu’un décor vous rappel un endroit où vous avez grandi. Bref, leur nouvelle demeure n’avait absolument rien de familier, ni en odeur ni en papier peint, mais étrangement, cette vu sur Athos et les babillages en provenance de la chambre de Tobias criait dans le cœur de Magda « famille, maison. ». En plus, le mousseux était bon et ses papilles qui n’avaient jamais rien connues de dispendieux et de raffiné le classait bien dans la catégorie des champagnes. Leur emménagement était réussi, la néerlandaise n’avait pas envie de prendre les jambes à son cou, bien qu’une toute petite boule de stress dans le fond de son ventre lui rappelât bien qu’ils allaient devoir discuter de leur dernière partie de jambes en l’air et de l’aveu du brun. Toutefois, ce serait pour plus tard. De toute manière, un étage les séparait, ça allait devoir suffire. La coupe de champagne à la bouche, Magdaleenjte le regardait de par-dessus, alors qu’il rigolait doucement à ses déformations magiques. Il était charmant lorsqu’il riait de ses blagues répétitives. Le cœur de la brunette battait très fort. Trop fort même.

Les murs qu’elle voulait blanc se colorèrent d’un magnifique bleu, qui l’éblouie un instant. Son regard se gorgea d’émotions et elle battit rapidement des paupières en s’enfonçant une énième fraise dans le gosier. Si l’envie de pleurer lui venait à toutes les dix secondes, leur cohabitation allait être difficile. Elle était touchée que cet imbécile se rappelle de sa passion pour l’océan et pour les fraises et pour le mousseux. Il se rappelait de beaucoup trop de détail pour un mec qui s’était fait la malle en 24 heures. C’était difficile de réconcilier les deux portraits : celui de l’homme qui investissait de lui-même et la faisait sentir comme la femme la plus chérie, et l’homme qui pouvait abandonner tout derrière en un clin d’œil, sans jamais regarder en arrière. Tristement, la jeune mère savait qu’elle ne pouvait s’abandonner complètement à ce sorcier qui l’avait autrefois trahie, et ce, même si elle le souhaitait ardemment. C’était difficile, et un peu éreintant, de se mettre un frein jours après jours…il fallait donc lui excuser ses dérapages. « C’est beau » lui avoua-t-elle, le regard un peu brillant (come on Magda, ça suffit), même si elle savait qu’elle ne pourrait vivre avec autant de bleu à tous les jours, ce n’était tout de même pas l’océan. Non, elle avait en tête quelque chose de plus sobre, avec ce bleu, certainement, mais pas autant. Par contre, Athos n’avait pas besoin de le savoir maintenant…pourquoi couper court au plaisir lorsqu’on pouvait le faire duré…Gayson lui-même était passé maître dans cet art. Magda, non. La bouche pleine de fraise et encore éblouie par le bleu, la jeune femme remarqua trop tard qu’il lui avait volé sa coupe à elle. « Pas touche à ma coupe Gayson! » s’offusqua-t-elle quand même en bondissant sur ses pieds pour lui arracher (doucement quand même) des mains et réduire la distance entre eux. De sa petite main, elle lui colla une bine sur le pectoraux et lui offrit un faux regard sévère « à moi. » en brandissant la coupe qu’elle venait de se réapproprier. Magdaleenjte se perdit dans le regard chocolat de l’américain – tout en se tapant mentalement sur la tête face à sa propre faiblesse – et l’écoutant raconter ces histoires de grands-mères, sorcières, de toute évidence. Autrement, c’aurait fait longtemps que Magda se serait octroyer une lichette des coupes d’Athos afin de savoir enfin ce qui se tramait dans sa complexe, mais à tomber par terre, tête. Une partie d’elle espéra néanmoins que ce n’était pas un autre truc sorcier qui s’avérait être vrai – comme les balais volant – car si Gayson savait tout l’amour qu’elle avait pour lui elle serait dans les beaux draps… sans parler de l’intense désir qu’il faisait naitre dans son bas ventre à chaque simple sourire…la tête du brun lui éclaterait et Magda en avait assez à gérer son égo déjà bien immense.

Il scrappa son prénom et elle pouffa de rire : il était vraiment très anglophone avec les noms, incapable de les prononcer correctement, même après des heures de leçons de langues… « Loupé » balança-t-elle narquoisement. Elle soupira, puis eût un regard exagérément pensif pour les murs de la pièce. Sa main vagabonda encore sur le corps d’Athos – GARDE TES MAINS DANS TES POCHES DEBUSSCHERE – pour se poser sur le bas de son dos, « alors, je dois t’avouer que, bien que j’adore ce bleu – et ses yeux exprimait à quel point elle était heureuse qu’il ait eu cet initiative – c’est un peu trop… trop… faudrait pas s’y noyerterrible vanne Magdaleenjte, terrible bref… je me disais qu’un jaune chaud serait bien. » Oh. Pourquoi ne pouvait-elle pas tabasser son cœur et ses indécents désirs au silence et agir en tant que mère responsable qui co-parentait son gosse? Au moins, elle arrivait à ne pas lui prendre les fesses. Il ne fallait pas minimiser les petites victoires.
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MessageSujet: Re: Home is where the heart is w/ Magda Love Home is where the heart is w/ Magda Love 129196351Lun 27 Juil 2020 - 16:45

Le regard de Magda parlait pour elle. Athos détestait ce bleu sur les murs, mais aurait pu le supporter des jours durant pour elle. Il savait, il la connaissait, et son expression trahissait évidemment ce qu’elle ressentait à cet instant. Le fait qu’il se souvienne, se montre aussi attentionné la déboussolait visiblement : était-ce une bonne chose ? Avait-il le droit de faire ça . Peu importait, il avait tellement envie qu’elle se sente bien qu’il était prêt à en faire des caisses. Le simple fait de mettre ses propres désirs de côté en disait long : Athos n’avait pas pour habitude de céder à quelque caprice que ce soit, si ce n’était les siens. Mais pour Magda, il aurait peinturluré ce papier peint avec un dragon arc-en-ciel si c’était ce qu’elle voulait. Il aurait fait n’importe quoi pour voir son sourire perdurer.

Piquer sa coupe avait été drôle un temps, mais quand elle s’en aperçut… Magda et son tempérament de feu, Magda qui s’offusquait d’un rien, alors qu’il lui offrait l’opportunité ou presque de parler d’eux, de leur drôle de relation qui n’avait pas de nom. Il lui laissa sa coupe sans opposer la moindre résistance, qu’est-ce que ça aurait donné sinon lui arracher un ou deux doigts ? Il rit, d’un rire franc ,franc et beau. Elle était si elle-même, ça en était indécent. Bien sûr qu’il s’était loupé, bien sûr qu’il n’avait pas su prononcer ce nom si doux. Magda le déstabilisait tellement qu’il ne savait que faire. La plaquer là, sur ce comptoir, alors quoi ? C’était tout ce dont il avait envie pourtant. Et il ne savait même pas par quel foutu miracle il parvenait à rester aussi loin d’elle. Peut-être le fait que la dernière fois, ça avait fait trop mal quand elle l’avait repoussé ? Toujours était-il que là, la tension entre eux était palpable, aussi palpable que… NON. Non, vraiment, ils venaient juste d’emménager, il ne pouvait pas déjà l’attraper et happer ses lèvres, sinon quoi ? Si elle l’envoyait balader, alors elle retournerait chez Shannon, et il se retrouverait tout seul, comme un con dans cet appart trop grand. Mais si elle l’autorisait alors ? Athos n’aurait-il pas enfin un peu de ce qu’il désirait dans sa vie ?

Les couleurs oui. Ça c’était un sujet de conversation tranquille, qui ne pouvait pas déraper ou quoi que ce soit. Sauf quand elle posait sa main là, comme ça. Il avait chaud, si chaud malgré ce stupide t-shirt. Elle parlait de noyade, et il aurait été prêt à plonger la tête la première dans un lac pour calmer un peu ses ardeurs qu’il sentait revenir au galop. Elle blaguait, et lui, tout ce qu’il désirait, c’était se perdre dans ses yeux, s’y noyer sans aucune précaution. Submerge-moi, fais donc de nous la chose que tu désires, Magda, et je te suivrai sans hésitation. D’un sortilège, il lui transforma la pièce en ce qu’elle désirait. Jaune ? Vos désirs sont des ordres. L’atmosphère de la pièce changea tout à coup, plus lumineuse, presque étincelante, comme si des éclats d’or se cachaient par endroit dans le papier. Peut-être était-ce le cas. Quand Athos avait prononcé son sort, il avait pensé à Magda et la magie, parfois, pouvait surprendre jusqu’à celui qui en était à l’origine. Athos surpris, vous imaginez ? C’était comme un morceau de soleil qui était tombé de là-haut, et qui rappelait certains pays qu’ils avaient visités. Pas Londres, quand même, vous avez regardé le ciel ?

Se saisissant de sa coupe - la sienne, à lui, vraiment, juré - il but ce qu’il restait dedans d’un trait avant de faire face à Magda, sa main restée dans son dos glissant sur son flanc tandis qu’il bougeait, ça le rendait fou. Donnez une médaille à cet homme pour son self-control, sincèrement. Il eut envie de l’attraper par la taille, l’amener contre lui et pour le reste, oh pour le reste ils allaient se débrouiller, mais tout ça resta bien caché dans son crâne alors qu’il sentait tous ses muscles tendus pour résister. Athos était un obstiné, un vrai, celui qui était capable de la plus infinie des patiences quand il voulait quelque chose. Mais quand Magda était là, tout fondait. Il n’y avait qu’à voir comme il la regardait, là, à cet instant, comme si les éclats d’or se cachaient dans ses yeux. Peut-être que l’inspiration venait de là. « Est-ce que c’est assez chaud pour toi ? » Oui, bon, il se retenait comme il pouvait, le brave Athos, mais pour sa langue, c’était plus compliqué. Tout à coup, ce fut comme si cette phrase avait fait fondre toutes les barrières qu’il avait érigées pour éviter le moindre dérapage. « J’aimerais te dire que je suis désolé de ce que je m'apprête à faire. » Est-ce qu’il se parlait à lui, à elle ? Difficile à dire. « Mais c’est pas le cas. » De sa main libre, il attrapa son visage, calant celle qui tenait la baguette dans son dos, et parcourut la distance qui séparaient leurs lèvres. Ce baiser-là n’avait rien à voir avec ceux de l’autre soir. Entre tendresse et passion, un baiser qui avait la forme d’une déclaration silencieuse. Ça lui dégommait la tête. Pendant ce temps, le papier peint changeait de couleur, passant par toutes les teintes possibles comme lui-même passait par toutes les émotions, sans même qu’il n’en soit conscient.
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MessageSujet: Re: Home is where the heart is w/ Magda Love Home is where the heart is w/ Magda Love 129196351Lun 27 Juil 2020 - 17:41

Son sorcier lui colora les murs de leur cuisine en jaune et la néerlandaise fut éblouie un instant, par cette avalanche de soleil qui venait d’illuminer la pièce. Ses yeux piquèrent et elle les plissa, riant doucement en regardant le peintre entre ses cils. « Je suis éblouie » dit-elle juste avant d’atchoumer aigue, de la manière la plus adorable. Cela arrivait, lorsque le soleil était trop fort. Le jaune n’allait pas le faire. Les yeux humides et son attention détournée vers les étranges sensations de ses narines, Magdaleenjte accusa le baiser d’un coup. Elle ne l’avait pas vu venir, ne l’avait pas anticipé, n’avait pas saisi l’avertissement, n’avait pas pu l’esquiver – pas qu’elle ne l’ait voulu. Elle n’eut également aucun contrôle sur l’explosion qui éclata dans son cœur, dans son ventre et dans sa tête. Les lèvres d’Athos étaient douces et chaudes et enivrantes. Elles n’étaient pas affamées comme lors de leur dernier baiser, mais elles communiquaient. Ce n’était pas clair ce qu’elles tentaient de communiquer, mais c’était important. Magda suivit son cœur et enfoui ses mains dans les cheveux de Gayson, s’étirant du mieux qu’elle pouvait sur le bout de ses orteils histoire de réduire la distance entre eux. Elle était plaquée contre lui, étourdie au beau milieu de leur cuisine. Les couleurs qui changeaient à toute vitesse ne l’aidait pas à reprendre contenance. La brunette l’embrassait donc avec autant de tendresse et beaucoup trop d’amour. Entremêlant sa langue et son cœur à ceux d’Athos. Ils étaient en parfaite synchronisation : leur rythme était lent, intense, quant à leur respiration, elle était probablement absente, tout simplement. Sans qu’elle ne le remarque même, ses yeux s’étaient mis à couler. Des larmes dévalaient silencieusement le long de ses joues. Doucement, leur balai pris en vitesse, son pouls également. Ses mains se perdirent un peu, quelque part elle ne savait pas trop où. Ça lui importait peu.

Soudainement, un bouffé d’oxygène arriva à son cerveau et elle prit conscience de la situation, qui s’envenimait. Elle remarqua ses larmes, notamment, et son cœur qui était aussi joyeux que triste. Magda compris qu’elle avait une fois de plus perdu le pouvoir sur ses résolutions. Elle était faible face à cet homme, lequel n’excellait pas plus dans l’art du self-control. C’était différent cette-fois, tout de même. La néerlandaise retrouva ses mains et s’appuya sur les pectoraux de son amant afin de s’arracher à ses lèvres, à son emprise. Un étrange couinement s’échappa de sa gorge – probablement la protestation de son cœur – et elle cacha son visage humide dans le chandail d’Athos, recroquevillant ses bras entre leurs deux cœurs. Ses oreilles vrillaient. Une douloureuse boule lui obstruait la gorge. Magda était à court de mots. En fait, elle savait très bien ce qu’il y avait à dire, mais la peur l’en empêchait, en plus de ce tourbillon d’émotions. La jeune mère se mordit donc la langue. Pourquoi était-ce autant difficile de se retrouver en compagnie du père de son fils sans s’empêcher de l’aimer autant? Sans se rappeler le craquement de son cœur, lorsqu’il l’avait quittée, abandonnée dans les froides contées d’Islande. Lentement, ses mains remontèrent vers la base de la nuque d’Athos. Elle allait bien devoir lui parler, maintenant qu’ils venaient de signer un bail et qu’il venait de l’embrasser de la sorte. Elle avait bien compris, Magda, que son intention initiale n’avait pas été de lui faire l’amour sur le comptoir, près de l’évier.  Elle avait bien compris que sa langue épelait des mots qu’il ne savait dire. Néanmoins, le cœur de la brunette – et sa tête, surtout sa tête – avait besoin de plus cette fois-ci. « Mes sentiments sont trop forts pour repartir aussi vite, Athos ». Ces paroles avaient été murmurées très bas, alors que sa tête était toujours enfouie contre son t-shirt, pas question de le regarder dans les yeux. Magdaleenjte s’était jetée à l’eau en mettant son égo de côté et en se montrant vulnérable. Ça ne paraissait peut-être pas, au premier coup d’œil, mais la jeune femme était aussi fière que son partenaire : elle ne lui avait jamais donner la satisfaction de pleurer devant lui pour une blessure qu’il lui avait infligée ou pour une inquiétude qu’il lui avait fait redoutée. Elle ne se montrait que très rarement réellement vulnérable, et surtout pas à lui. C’était, dans son livre elle, lui donner trop de pouvoir. Toutefois, elle avait compris de par son baiser que les choses avaient changées et son cerveau lui avait fait comprendre qu’elle devait être l’adulte si elle souhaitait qu’elles changent pour le mieux. L’un d’entre eux allait un jour devoir se jeter à l’eau et discuter. Magda venait de se tremper un orteil.

Elle aurait pu ne pas lutter et laisser ce baiser tendre se transformer en une passion qui leur ferait oublier que leur fils se trouvait dans une pièce voisine. Mais la néerlandaise n’aimait pas les patterns malsains. Elle n’était pas fan de faire et refaire les mêmes erreurs. Ça lui faisait trop mal, c’était une perte de temps, et elle était trop intelligente et responsable pour s’y laisser prendre. Elle ne s’abandonnerait pas à une deuxième relation fougueuse d’adolescents. Non. Elle était déjà passé par là, avec lui, c’était suffisant. Elle n’écraserait pas son cœur à répétition en se laissant conquérir par cet Athos aux yeux brillants qui déplaçait monts et marrés en se terrant sous les non-dits sans jamais n’oser s’engager, la porte toujours un peu entrouverte. Du moins, elle ne s’autoriserait pas à y croire au bout d’une seconde.

Magdaleenjte venait de lui avouer qu’elle l’aimait – dès le premier jour de colocation, super – elle n’était que l’esclave ou encore la victime de cette relation. Athos en avait le contrôle. Il en déterminerait l’orientation, tout dépendait du chemin qu’il était prêt à entreprendre.
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MessageSujet: Re: Home is where the heart is w/ Magda Love Home is where the heart is w/ Magda Love 129196351Mar 28 Juil 2020 - 1:56

Il l’aimait. Putain, qu’est-ce qu’il l’aimait. Et si sa langue était incapable de le formuler correctement, elle trouvait alors d’autres moyens pour essayer de le faire comprendre. C’était doux, un baiser qui voulait dire tellement, sans parler. Athos avait toujours été plus doué pour démontrer son affection que pour le dire tout haut. Sa tendresse se planquait dans des gestes, des attentions, comme cette barquette de fraises, cette peluche Kelpie. Et dans ce baiser-là, il y avait tout l’amour du monde, du moins, tout l’amour qui débordait de son coeur trop plein. Les yeux clos, il n’avait aucune idée que la force de son émotion avait déclenché une magie haute en couleurs, mais qui résumait parfaitement la débâcle de sensations qui le traversait à cet instant. Magda promenait ses doigts dans ses cheveux, et rien que ça, c’était un bonheur qu’il retrouvait tout à coup. Elle aurait pu faire ça toute la vie, jamais il ne se serait lassé. Ces petits picotements qui lui chatouillaient la nuque, le faisaient grimper haut, très haut, parvenaient à faire taire son cerveau.

Magda, raisonnable Magda, fut celle qui mit fin à cet instant de grâce que même leur gamin n’avait su venir casser. Elle planqua son visage contre lui, mais il eut le temps d’y apercevoir des sillons mouillés, et sentit immédiatement une décharge traverser son coeur. Quoi ? Pourquoi pleurait-elle ? Aussi vite qu’il s’était branché, son cerveau commença à mouliner pour trouver une raison à tout ça, qu’avait-il fait ? Avait-il tout brisé, encore une fois, comme un con ? Pourtant, Magda restait bien là, ses mains toujours rivées à sa nuque qui le brûlait avant de les recroqueviller contre lui dans un geste adorable. Respectant son repli, il l’entoura quand même dans ses bras, comme pour la réconforter alors qu’il ne savait pas bien si elle ressentait de la tristesse ou autre chose. Il ne remarqua même pas que les murs étaient corail. Posé contre elle, il ferma les yeux, savourant son odeur enivrante, calant sa respiration au rythme de son pouls qu’il arrivait à percevoir, autant dire que c’était rapide. Ca tombait bien, il était à bout de souffle, à bout de forces, crevé d’une bonne fatigue cette fois, même si ça cogitait dur en lui. Et la phrase qu’elle prononça n’arrangea pas les choses.

Il fut fauché sur place, ému comme jamais qu’elle arrive à dire ça, alors que lui ne savait pas. Des sentiments. Elle en avait, donc. Ses doutes s’envolèrent et d’autres s’y installèrent à la place. Car il ne pouvait pas, cette fois, en rester là et se fondre dans un silence mutique, assumant que c’était à elle de comprendre toute seule. La façon qu’elle avait eu de prononcer son prénom, et pas son ridicule surnom, avait fait rater à son coeur cassé un battement, symphonie désynchronisée. Il en oublia de respirer quelques secondes. Il lui devait une réponse. Il la lui devait. Il ne pouvait pas s’en sortir par une pirouette cette fois, impossible. Mais comment on faisait pour dire ces choses-là ? Sa dernière déclaration avait été alcoolisée, à destination de son meilleur ami, frère de coeur, et regardez où ça les avait menés. Alors comment on faisait pour dire ça sérieusement, avec précaution, sans faire n’importe quoi ? Il ne savait pas. Et ça le terrorisait, vraiment. Parce qu’il était bien conscient que la moindre faute pourrait la faire fuir, que l’instant était important, plus important peu-être que tous ceux qu’ils avaient vécu jusqu’à présent. Trop de sentiments. Comment ça, trop ? Comment quelque chose d’aussi beau pouvait être trop intense, trop extrême ? En même temps, il adorait ça, lui, vivre les choses trop fort, trop vite, trop tout. La routine, ça l’emmerdait. La platitude, ça l’emmerdait. Et là, dans cette relation-là, jamais il n’avait laissé l’ennui s’installer, jamais. La banalité n’avait jamais fait partie de leur vocabulaire, il n’y avait qu’à les voir, là, au milieu de cette cuisine. Alors non, Athos n’aimait pas trop Magda. Il l’aimait, à sa drôle de façon, un peu bancale, bizarre comme tout, unique. « Magda… » Rien que prononcer son prénom lui avait été difficile, parce qu’il avait peur de lui, de ce qui allait sortir de sa bouche rassasiée, mais pas tout à fait. « Tu es bien plus forte que moi à ça. » Non pas qu’il essayait de se défiler, oh non, il savait bien que ça allait fuser dans quelques secondes mais voilà, il préférait faire ce terrible aveu, confesser sa faiblesse. Elle était plus forte, oui, mais pas qu’à ça. Elle était forte tout court, sur ses petites pattes.

Glissa sa baguette dans la poche arrière de son jean, il la serra fort contre lui, sans pour autant la regarder. Elle était toujours contre son t-shirt, son souffle chaud traversant le tissu. « Mais je veux bien essayer. » C’était bien rare qu’Athos craigne ses propres réactions, lui si fier, si arrogant, si sûr de lui. L’effet Magda. Trouver l’homme derrière la façade, et le faire tomber à coup de douceur. De sa main gauche, celle du coeur, il attrapa son menton et le leva vers lui. Quitte à se lancer, il voulait puiser la force nécessaire dans ses yeux, bravant les larmes qu’il y décelait. Dans les siens, il était bien difficile d’expliquer ce qu’on pouvait y lire, si ce n’était une sincérité désarmante. « Ce que je ressens pour toi, je ne l’ai jamais ressenti pour personne avant. » Était-ce suffisant ? Il se sentait si chamboulé rien que d’avoir dit ça. « Ça n’a rien à voir avec le fait que nous ayons un enfant, ou que nous vivions à deux… » Son amour ne découlait pas d’une forme d’obligation. C’était un besoin, physique, urgent, vital. « Je crois que c’est là depuis le jour où tu m’as pris la main dans ta caisse. Et c’est jamais parti. » C’est qu’il en avait mis du temps à comprendre. Un temps infini, certes, mais mieux valait tard que la perdre, non ?
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MessageSujet: Re: Home is where the heart is w/ Magda Love Home is where the heart is w/ Magda Love 129196351Lun 17 Aoû 2020 - 18:36

Il n’y avait jamais rien de simple avec Athos. Ou plutôt, il n’y avait jamais rien de simple avec eux deux, ensemble. Ils créaient un désir puissant chez l’autre, que leur raison ne voulait pas. Leur cœur et leur tête étaient en perpétuel conflit. Chaque fibre du cœur de Magda voulait s’abandonner à cet homme dont son cerveau se méfiait. Quant à lui, son cœur se battait fort pour trahir ses envies d’indépendance et sa crainte de l’abandon. Ils se voulaient chacun, sous toutes les coutures, comme personne ne se voulait, tout en ne voulant pas se laisser aller, risquant de se blesser soi-même, ou l’autre. Au final, ils se blesseraient à pourchasser une inexistence sureté de ne pas se blesser. C’était épuisant. Ils étaient jeunes, trop jeune, avec trop de responsabilités. Et pourtant, encore une fois, ils arrivaient à se revigorer entre eux. Son amant lui pompait probablement autant d’énergie qu’il ne lui en insufflait. C’était dur et c’était beau et Magdaleenjte avait envie que ce soit beau. Elle lui avait avoué qu’elle l’aimait, là, le visage au milieu de ses bras, après tout ce temps, après tout ce qu’elle avait vécu à cause de lui. La voix rauque d’Athos se fraya un chemin à ses tympans, difficilement, bravant le tourbillon qui frappait ses pensées. Il lui avoua qu’elle était plus fort que lui, ça elle le savait. Elle aurait aimé qu’il ne le verbalise pas. En fait, la néerlandaise aimerait qu’il soit assez fort pour elle. Une autre larme coula lorsqu’il déclara vouloir essayer. Essayer était-il suffisant? Pouvait-elle se permettre qu’ils échouent? Elle n’en savait rien. La larme qui coula était l’expression d’une vieille douleur, d’une crainte viscérale, d’un amour profond et d’une lueur d’espoir, de soulagement. Lorsqu’il força son regard dans le sien, la brunette dut battre plusieurs fois des paupières afin d’y chasser l’excès d’humidité. Elle compris rapidement qu’ils étaient dans le même bateau, quoiqu’au prise avec des soucis différents. Elle compris également qu’elle risquait d’avoir le dernier mot. Il était sincère, elle le savait, car Athos n’était pas joueur, ni manipulateur, pas avec ce genre de parole. Pas dans les relations humaines et certainement pas avec la mère de son fils. De toute manière, elle se savait suffisamment menaçante pour qu’il n’ose pas se jouer d’elle. Baguette ou pas baguette.

Il n’y avait pas grand-chose à faire, quand on se faisait avouer ce qu’on avait voulu entendre plus que tout, il fût un temps. Les larmes coulèrent, évidemment. La jeune mère fut sauvé par son allusion à leur rencontre et par le doux rire qui s’échappa de ses lèvres à elle. Elle ne dit rien, pas tout de suite, mais porta sa main à la joue d’Athos, le regard brillant et lumineux. Néanmoins, Magda avait bien compris le double aveu sous les dires de son amour : l’aimer plus fort que jamais ne l’avait pas empêché de la quitter du jour au lendemain. C’était une vérité qui lui coinçait le cœur et qui la bloquait, de toute évidence. Gayson ne lui avait jamais dit qu’il l’aimait, mais elle l’avait toujours su. Même quand il était parti. Magdaleenjte n’avait pas remis en doute qu’il l’ait aimée. Fort. Non. Elle savait qu’opposer l’amour à cet autre chose qui troublait son homme aurait été un faux débat. Il s’agissait de deux choses distinctes, l’une étant simplement plus puissante que l’autre, plus dominante. Et cette dominance n’était pas constante, autrement il n’aurait pas risqué tant de mois à voyager à ses côtés. Autrement, il ne serait pas là en ce moment. Magda eut envie de reposer son visage contre le torse d’Athos, de le serrer fort contre elle, et de ravaler toutes ces pensées dont elle n’arrivait pas à se débarrasser. Ç’aurait été plus facile. Elle aurait voulu le protéger en acceptant cette nouvelle vulnérabilité qu’il venait de lui offrir. En acceptant que ce serait suffisant. Mais, elle savait qu’elle ne pouvait pas. « C’est que tu es un très mauvais voleur » décida-t-elle de le taquiner en repensant au jour de leur rencontre. La brunette ne savait rien des passe-temps d’Athos, mais elle se doutait bien qu’il était plutôt doué en tant que chenapan. Or, elle l’avait pris la main dans le sac, car elle avait un don pour déchiffrer cet imbécile, et il était là le problème.

Elle était mère et forte de cette vérité et des responsabilités y afférant, elle s’élança avec beaucoup plus d’honnêteté qu’elle n’en aurait jamais cru être capable. « Je te crois, Athos » souffla-t-elle avec une douceur qu’elle seule pouvait mettre dans sa voix. « Je le sais » Je l’ai toujours su. « Je ne doute pas de ce que tu ressens pour moi. J’ai peur de cet autre chose qui te pousse à prendre les jambes à ton cou ». J’ai envie que tu restes avec moi. Magda se tu. Elle ne savait pas s’il y avait une promesse à faire. Ou du moins, une qui sois réaliste. Elle se doutait qu’elle ne pouvait probablement pas demander la certitude ultime, mais c’est pourtant ce que son cerveau souhaitait. Or, elle était arrivé à la conclusion qu’elle pourrait surement s’y rouvrir si elle avait suffisamment de certitude. La néerlandaise lui offrit un sourire triste, laissa glisser ses doigts fins dans les boucles de son amour, puis attira son front contre le sien. « Je ne sais pas quoi faire » lui confia-t-elle très bas, tout en ayant cette stupide envie de l’embrasser à nouveau. C’était épuisant d’aimer quelqu’un si fort.
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MessageSujet: Re: Home is where the heart is w/ Magda Love Home is where the heart is w/ Magda Love 129196351Lun 17 Aoû 2020 - 23:47

Les larmes de Magda dévoraient son coeur, tourbillon humide qui ravageait tout sur son passage. Il n’avait jamais eu l’intention de la faire pleurer, et pourtant, Athos était bien conscient d’avoir été responsable de plusieurs vagues de tristesse chez elle. C’était pourtant son sourire qui le portait quand elle était à ses côtés, son insouciance, ce côté femme enfant adorable qui pourtant cachait en elle une force de caractère qui l’avait toujours mis K.O. Comme lorsqu’elle l’avait surpris en train de lui piquer de l’argent, et qu’il s’était retrouvé con, si con. Au fond, elle avait tort. Athos était un excellent voleur, il n’y avait qu’à voir comme il avait réussi à dérober son coeur. Mais ce soir là, c’était presque comme s’il avait fait exprès de se laisser attraper. « Tu m’avais à l’oeil, il faut dire… » Et lui aussi, dès qu’il avait franchi la porte de cette auberge et découvert cette beauté qu’il n’avait même pas essayé de séduire, preuve s’il en était qu’elle n’était pas comme les autres, que déjà, leur relation était différente avant même de démarrer. D’un geste, il essuya un de ses sillons de larmes et lui sourit doucement. Elle ignorait à quel point elle avait tort, et ne faisait que lui rappeler qu’il ne pourrait jamais tout lui dire de ses activités passées. Car aujourd’hui, Athos ne volait que des secrets, est-ce que cela se disait ? Pourrait-elle vivre au côté d’un voyou qui se nappait dans l’invisibilité pour espionner et dévoiler ce qui ne devait être dit ?

La suite fit taire l’incessant flot de questions qu’il n’arrivait jamais à arrêter de lui-même. Mais Magda avait ce pouvoir, avec sa voix douce, ses mots de velours, ses aveux qu’elle parvenait à dire comme si c’était facile, comme si tout entre eux était facile alors que pourtant… Merci… Mais il la laissa parler, touché comme jamais qu’elle ait compris que cette déclaration là était sincère, et compliquée pour lui. Et elle parvint à exprimer clairement une peur, chose dont il se savait incapable. Comme il était normal qu’elle craigne de le voir à nouveau s’envoler, partir. Lui-même s’en savait capable, après tout, même si la présence du mini-eux dans la pièce voisine changeait tout. Partir pour éviter que l’autre ne parte, c’était comme ça qu’il fonctionnait maintenant. Partir pour éviter de la décevoir en lui montrant le vrai lui, l’oiseau de nuit qui mettait sa vie en danger parfois, flirtait avec la légalité, et ne pourrait pas toujours la protéger comme il en aurait l’envie. Ses doigts jouaient avec ses cheveux, il eut envie de lui offrir le monde à cet instant précis. « Je suis là Magda, je ne bouge pas… » Jusqu’à ce que tu te lasses de moi. Ils avaient un appartement maintenant, si ça, ça n’était pas une preuve qu’il avait l’intention de rester. Toujours des preuves matérielles, jamais des mots, jamais. Athos ne savait tellement pas se lancer dans des grandes déclarations, jamais, c’était une torture pour son coeur, pour sa bouche habituée à délivrer de jolies phrases pourtant. Mais jamais des comme ça. Inconsciemment, il resserra son étreinte, toujours accroché à son regard un peu mouillé qu’il aurait voulu assécher d’un mot, si c’était possible.

Son front contre le sien, ses yeux à lui débordant plus d’amour que de larmes, il comprit que c’était à lui de dire quelque chose. D’agir. De montrer que tout ne reposait pas sur elle cette fois. Elle ne savait pas quoi faire, et elle n’était pas tellement la seule en réalité. Tout ce qu’il savait, ce qu’il ressentait, c’était qu’il avait envie d’être avec elle, près d’elle, contre elle… Construire une sorte de famille avec elle, sans se prendre la tête, évacuer sa peur ridicule et s’abandonner complètement au lieu de se freiner à cause de ses craintes stupides qui le chevillaient au sol. « On n’a rien besoin de décider maintenant, tu sais… » C’était vrai. C’était leur premier jour de vie vraiment commune, avec leurs deux noms sur le bail, pas la peine de se prendre la tête. C’était plus rassurant de penser comme ça, non, plutôt que de se promettre monts et merveilles ? « On a qu’à faire comme à l’époque, tu vois, laisser faire les choses et… » Elle voulait plus, non ? Après tout, à l’époque, il était parti…

« Magda, écoute-moi. » D’un geste tendre, il l’attrapa doucement pour la porter dans ses bras et la mettre à sa hauteur. Son égale. Le morceau de bonheur qui manquait à sa vie. « J’ai très envie de partager plein de choses avec toi. Vraiment. Mais ce soir, on peut déjà partager une nuit, qu’est-ce que tu en penses ? » Il avait entendu ça, une fois. Quand quelque chose semblait trop difficile, il fallait employer la technique des petits pas. Un après l’autre, et on gravissait le chemin, tranquillement. Une nuit ensemble. Encore. Dans leur chez-eux. Peu importe ce qui s’y passerait, ça lui suffirait. « Ma superbe mezzanine n'attend que toi... » Il lâcha un petit rire qui le détendit lui-même. Et si elle disait non ? Oh, il verrait.
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MessageSujet: Re: Home is where the heart is w/ Magda Love Home is where the heart is w/ Magda Love 129196351Mer 19 Aoû 2020 - 16:31

La main de Magda qui tenait doucement la nuque du père de son enfant tomba mollement le long de son corps. Déçue, blessée, etcetera. Il était bien parti, pourtant, à lui souffler qu’il ne partirait pas, qu’elle ne se débarrasserait pas si facilement de lui. Ça semblait maintenant qu’une belle parole. Ils n’avaient rien besoin de décidé maintenant. Évidemment qu’il se rétractait. Évidemment qu’il laissait la porte ouverte. Évidemment. Une lame aurait pu lui transpercer le cœur et ça lui aurait fait la même sensation. Le regard de la néerlandaise se durcit légèrement et elle se mordit l’intérieur des joues. ‘Comme à l’époque’. C’était exactement ce qu’elle ne voulait plus vivre. Elle se trouva même naïve d’avoir pensé que ça pouvait être différent. Non, elle ne revivrait pas ce qu’elle avait vécu à l’époque, jamais. Elle ne se replongerait pas dans une relation où elle était amoureuse d’un homme qui n’arrivait pas à le lui dire et qui fuyait l’engagement comme la peste. Elle n’aurait pas non plus un deuxième gamin, bien qu’elle sache que ce n’était pas ce à quoi Gayson faisait référence, Dieu merci. Leur relation n’avait pas été saine, du moins, pas vers la fin. Ce n’était pas sain de se réveiller en pleine nuit à se demander si ce merveilleux être humain serait encore à ses côtés au petit matin. Ce n’était pas sain de lui murmurer un ‘je t’aime’ alors allongés en cuillère en se mordant vivement l’intérieur des joues pour retenir un sanglot alors que la personne aimée ne réciproquait pas. Elle le croyait, lorsqu’il disait qu’il n’avait jamais ressenti autant et blablabla, mais tant qu’il n’arriverait pas à s’engager fermement, à se tremper plus que le bout du gros orteils, Magdaleenjte ne cèderait pas. Il était con, quand même, son Athos. Con et couard.

Lorsqu’il la leva de terre et lui ordonna de l’écouter, la jeune femme pensa qu’il avait réalisé l’étendu de sa bêtise. Évidemment, tel n’était pas le cas et il ne fit que s’enfoncer encore un peu plus. Magda en roula littéralement de ses yeux humides. Incroyable. Athos Gayson était incroyable, et pas dans le bon sens du terme. La brunette s’essuya énergiquement le visage juste avant de se défaire maladroitement de l’étreinte de Gayson et de regagner le sol qui était toujours plus loin qu’elle ne le pensait. Dépassée par la tournure des évènements, la jeune femme rigola même. Une larme agacée, blessée et fâchée s’échappa de son œil et elle l’essuya aussitôt. « T’as superbe mezzanine » répéta-t-elle d’un ton sarcastique ponctué d’un rire sans joie. « Je rêve » murmura-t-elle ensuite pour elle-même en néerlandais. Il fallait dire que l’atmosphère avait vite changée. Elle avait plongé au plus profond de ses sentiments et s’était avouée toute vulnérable, pensant qu’il était lui aussi à découvert. Pensant à tort qu’il était prêt à ce qu’ensemble ils chatouillent la maturité et se permettent le bonheur. Mais non, il lui fit même douter un bref instant des sentiments auxquels il venait tout juste de prétendre. Il avait beaucoup de culot à lui proposer sa queue en échange de son cœur. Magda s’écarta et secoua la tête, incapable de se débarrasser de cet éclat dans ses iris qui trahissait sa blessure. « Je ne sais même pas quoi répondre à ça. » dit-elle, dépassée, en prenant le chemin qui menait à la chambre de son fils. Prendre son gamin dans ses bras lui replacerait certainement le cœur et les idées. La néerlandaise s’arrêta néanmoins à mi-chemin pour se retourner et lancer un dernier regard à son ex. « Des baisers volés, je n’en veux plus » dit-elle sévèrement en pointant l’endroit où ils venaient d’en échanger un. « Mon cœur n’est pas à jouer, je ne veux pas vivre cela. » Ils étaient colocataires, parents et ce serait tout, elle ne replongerait pas dans une relation d’adolescents. Elle se l’était promis. « Oh…et Gayson, sors-toi tes fantasmes de coucherie de la tête. » Cet idiot. Une autre putain de larme coula sur sa joue juste avant qu’elle se retourne et continue son chemin.
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MessageSujet: Re: Home is where the heart is w/ Magda Love Home is where the heart is w/ Magda Love 129196351Jeu 20 Aoû 2020 - 7:01

Comment rassurer quelqu’un quand soi-même, on était terrifié ? Athos n’en avait absolument aucune idée. Magda lui demandait quelque chose, lui demandait de donner un cap à cette relation mais… des relations lui, il n’en avait jamais connues. Sauf avec elle. Toutes les autres femmes n’étaient que des comètes éphémères, la seule qui avait jamais compté à ses yeux, c’était elle. Quand aux relations qui ne relevaient pas de la même partie de son coeur, elles foiraient presque toutes, sans exception. Alors s’il existait un prof en relations amoureuses, qu’on lui donne son adresse, parce qu’il avait des choses à apprendre. Et il en était parfaitement conscient, conscient aussi qu’il venait peut-être de réduire à néant l’effort énorme qu’il venait de faire en lui parlant sentiments. Il ne pouvait pas demander à Magda d’être son prof, son coach, il le savait. Alors il essayait, comme un débile, comme il lui avait avoué, elle était bien plus forte que lui à ça. La sentir se dégager de son étreinte lui porta un coup violent dans la poitrine, mais il la laissa faire tandis qu’elle riait, moqueuse, blessée, fatiguée de son comportement puéril. Elle n’avait pas compris. Elle n’avait pas compris qu’il n’essayait pas de se défiler, au contraire, juste peut-être de l’épargner un peu parce que tout ça semblait trop fort pour elle. Elle bascula dans sa langue maternelle, sans doute pour l’empêcher de comprendre, comme s’il avait un jour fait l’effort d’essayer de s’y mettre. Elle s’éloignait, déjà, et il restait planté comme un con dans la cuisine ouverte, fixant bien plus son visage qui avait pleuré plutôt que ses petites fesses rebondies.

Elle ne savait pas quoi répondre, elle ne savait pas quoi faire… et lui alors ? Athos avait toujours tiré une certaine fierté de son indépendance, lui qui n’avait besoin de rien ni personne au monde pour gérer sa catastrophique vie. Mais là, il aurait rêvé qu’un souffleur lui dise quoi faire. Mais non. Trop facile ça. « Magda… » Son murmure était à peine audible. Trop tard, elle partait, il allait la perdre pour de bon cette fois. Elle s’arrêta net, à mi-chemin entre la chambre du bien calme Tobias et lui. Son regard le mit au sol, vraiment. Ainsi donc elle pensait qu’il jouait avec son coeur ? Il en avait marre de jouer lui aussi, marre de fatiguer son esprit à réfléchir comme un fou. Pire encore, elle pensait qu’il lui avait proposé une nuit torride, juste ça. Oh, stupide Athos maladroit, qui n’avait su exprimer le doux fond de sa pensée, lui qui rêvait simplement de dormir dans ses bras, ou elle dans les siens, peu importait. Elle partait, encore, à nouveau. S’il fallait faire quelque chose, c’était maintenant.

Athos ne courrait jamais, si ce n’était pour fuir. Mais cette fois, au contraire, il avança à grand pas, un peu pressé, en direction de quelqu’un, de Magda, attrapant son bras d’un geste calme mais ferme pour la faire se retourner vers lui. « Attends. » Son coeur cavalait un peu dans sa poitrine, et il avait peur de ce qui allait sortir de sa stupide bouche. De toute façon, pouvait-il empirer la situation ? Impossible. « Je ne veux pas jouer avec ton coeur. Jamais. Et je ne veux pas te voler des baisers… » Tout ça n’était qu’une simple réponse à ce qu’elle avait dit, et la négation rendait la déclaration étrange. Il était temps d’arrêter de penser à ce qu’il ne voulait pas. Il était temps d’exprimer ses envies, peu importe que ça soit le bordel, que ça parte dans tous les sens. Athos aimait réfléchir avant de parler. Cette fois, il n’en eut pas le temps. « Je veux que tu me les donnes, tes baisers. Je veux me réveiller et te voir endormie, à côté de moi. Je veux partir tous les jours d’ici en sachant qu’à mon retour, on sera tous les deux, tous les trois. Je veux changer la couleur des murs, tous les jours s’il le faut, pour que ça colle à tes envies. Je veux que tu me rendes dingue, qu’on voit notre fils grandir ensemble. » Oubliant presque de reprendre son souffle pendant sa tirade enflammée, il en eut presque la tête qui tournait. Ou bien c’était elle et ses grands yeux qui lui faisaient cet effet là. « Je veux arrêter de faire n’importe quoi. Parce que j’ai plus peur Magda. Je sais ce que je veux, et ce que je veux, c’est toi. » Sur la dernière phrase, il avait calé sa main sur sa joue, y passant délicatement son pouce, le regard attendri et plus sincère que jamais. Jamais de sa vie il n’avait été plus sûr de quelque chose. Et toi ? Il n’eut pas la force de lui demander. Il savait qu’en un mot, elle pouvait le mettre par terre, K.O. Mais c’était un risque qu’il était prêt à prendre. Fini de jouer maintenant. Il était grand temps de devenir un adulte, et d’assumer ce qui se tramait dans son coeur qui avait envie de faire le grand saut avec ce petit bout de femme.
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Magda Debusschere

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MessageSujet: Re: Home is where the heart is w/ Magda Love Home is where the heart is w/ Magda Love 129196351Ven 21 Aoû 2020 - 13:53

Magdaleenjte sentait ses yeux piquer. S’embuer aussi. Athos Gayson était con, gamin même. Elle commençait à être fatiguée de l’excuser, puisqu’elle savait bien, au fond, qu’il l’aimait. C’était le reste le problème. Tout le reste. Son putain de blocage à s’engager la faisait royalement chier, et mal. Le fait qu’il pensait autant avec sa queue que son cœur la faisait aussi chier. Bref, elle avait besoin de mettre un peu de distance entre eux avant qu’elle ne lui ressaute dessus – car elle avait ses torts, elle aussi – et que la roue recommence. Des pas précipités la fit sursauter, ainsi que la main qui l’agrippa avec énergie. Elle ne s’y attendait pas; elle avait sincèrement cru qu’il avait atteint son quota de mots pour la semaine, et de conneries. La brunette voulu adopter une expression fâchée, mais ce n’était pas facile, surtout pas lorsque le regard d’Athos était si perdu, inquiet, triste. Il y avait anguille sous roche, car son ex n’adoptait pas souvent ce genre d’expression. Sa colère fondit instantanément – elle était amoureuse, ayez pitié – et son cœur bondit rapidement, encore et encore, animé d’un espoir naïf. La néerlandaise le laisse déballer la soupe, ce qu’elle ne regretta pas. Contre toutes attentes, ses yeux s’asséchèrent et aucune larme ne dévala le long de ses joues. Aucune. Son cœur ne lui faisait plus aussi mal. Gayson était redevenu Athos, il s’était bien rattrapé, ce con. Il venait de lui vomir des paroles qui ne lui ressemblaient pas et si la situation avait été autre, Magda l’aurait taquiné à ce sujet. Or, ces paroles lui étaient trop précieuses pour qu’elle ne les gâche de son sarcasme. Elles lui faisaient tant de bien. Ses iris se réanimèrent. Elle calla naturellement sa tête dans la paume qu’il posa contre sa joue, se laissant bercer par la chaleur qui en émanait. C’était lui qui la rendait dingue. Un grand sourire craqua son visage en deux et sa petite main à elle rejoignit la sienne. Elle n’était pas vraiment capable de lui répondre en mots, mais il le fallait, pas vrai? Après l’avoir poussé à parler, il fallait bien qu’elle réciproque. Toutefois, la vie avait sa volonté propre et quelque chose d’aussi important se produit juste au moment où la jeune mère ouvrit enfin la bouche pour parler, « O.K. … » BING! BANG! BOUM! CRAC! Un déluge de bruits inquiétants surgit de la chambre de son gamin, merde. L’inquiétude se lut tout de suite dans le regard de la néerlandaise, qui néanmoins le temps de serrer la main d’Athos une dernière fois et de lui répéter un « O.K. », en guise de promesse, de toute manière, son fils n’en était certainement pas à sa première chute. De ses petites pattes, Magda enjamba le mètre et demi qui la séparait de la porte de la chambre de son fils où elle le trouva perché sur le dessus d’une haute commode – dieu seul savait comment il s’y était rendu – la lampe sur pied qui se trouvait normalement à côté de la commode avait tombé, éclaté au sol et emporté un cadre dans sa chute. Cerise sur le gâteau, les éclats de verre de l’abat-jour cassé volait partout dans la salle, littéralement, en suspend dans les airs sous le regard curieux de son rejeton. Seigneur. La non-sorcière poussa un soupir amusé avant de crier « Gayson! Viens t’occuper de ton ensorceleur de fils ». Dans leur contrat parental, Magda n’était pas responsable des étranges occurrences que causait son bébé, ça non. Après tout, c’était la faute de son sperme magique à lui. « Faudrait quand même le descendre de là rapidement avant qu’il ne décide de sauter » ce qu’il pouvait très bien faire, le connaissant. La jeune femme coula son plus beau regard à Athos, son homme, puis lui tendit la main, l’invitant à les rejoindre et prendre soin de sa petite famille.

Ils finiraient par y arriver, ensemble, à trouver leur voie et construire leur confiance mutuelle. Elle en était certaine à présent.

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