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| Dans tes rêves, peut-être ! | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: Dans tes rêves, peut-être ! Mer 6 Jan 2021 - 20:00 | |
| J’avais la lourde tâche d’organiser la soirée mondaine annuelle, pour lancer la nouvelle année. Cette dernière ouvrait divers chapitres, et cela était un moyen de rassembler l’ensemble des salariés. Elle aurait lieu dans cinq jours, et il me fallait encore en trouver l’attraction phare. Le timing était serré, je devais faire vite. Alors que je ranger soigneusement mon espace de travail, une revue me sautait aux yeux. Cette dernière parlait de musique. J’y jetais un coup d’œil rapide, en tournant les pages machinalement. Je n’y trouvais pas plus d’inspiration que cela, et finissais par me dire, que je faisais fausse route. Mais je m’arrêtais sur une double page, consacrée à un groupe formé par quatre jeunes hommes, à la renommée mondiale. Voilà qui attirait mon attention.
Il y était fait mention, de leur énergie et leur engouement sur scène. Ils faisaient se déplacer des foules entières. En voilà une bonne surprise. Je parcourais l’entièreté de cette double page, et me rendais à l’évidence : cette année la soirée mondaine serait placée sous le signe de la musique. Ils jouaient apparemment des mélodies endiablées, nommaient Pop-Rock, si j’en croyais ces lignes. Un peu trop énergique à mon goût, mais ils possédaient sûrement un large éventail de mélodies plus appropriées. J’en étais certaine. Cela faisait partie intégrante, des détails à négocier. Une ambiance feutrée et distinguée, était de rigueur. La rémunération serait bien entendu, à la hauteur de leur succès grandissant.
Il ressortirait de tout cela, des échos grandiloquents dans les journaux, dont l’Empire en plein changement et campagne, aurait bien besoin. Une image plus moderne et chic était en construction. Il fallait la sublimer. Je souriais à cette pensée, et à ce qui allait en découler. Je constatais que leurs bureaux étaient à Londres, à proximité du Chemin de Traverse. Je m’y rendrais en fin d’après-midi, pour négocier tout cela, de vive voix. Je notais quelques renseignements utiles sur un parchemin, à l’aide de la ma chère plume incarnat. Elle m’accompagnait au quotidien, et était d’une compagnie fidèle et discrète. Et ne me décevais nullement. Puis suivait une liste de questions nécessaires, et un déroulé précis de la soirée. Je ne souffrirais d’aucunes fausses notes. Une réputation était en jeu.
L’horloge m’indiquait qu’il me restait quelques heures de travail acharné, avant mon déplacement en ville. Je signais une pile de dossiers, que j’archivais par la suite magiquement. Je passais les deux prochaines heures, à répondre aux demandes et attentes de mon assistante Shirley, et de mon équipe rapprochée, au sujet des derniers préparatifs de la soirée mondaine. Tout le monde était rodé. Cependant cette année, rien ne serait semblable aux soirées précédentes. J’avais carte blanche, mais il fallait frapper fort. Le plan de table définitif, le repas, la décoration de la salle, tout était passé en revue, sous mon regard vigilant, qui trouvait la moindre erreur. Nous étions attendus au tournant. Au terme de ce temps bien occupé, toute l’équipe se retirait, et je prenais quelques minutes, pour me recentrer, sur mon rendez-vous à venir. Il était important, car sans ce célèbre groupe, il n’y aurait pas d’animation. Et il en était catégoriquement hors de question. Et chacun savait que l’intérêt était dans le fait, de satisfaire à mes désirs.
Un ultime coup d’œil de vérification dans mon bureau, les documents pour mon entrevue dans mon sac, le manteau sur les épaules, et je scellais mon bureau, à l’aide de sortilèges complexes. Je transplanais à proximité du Chemin de Traverse, époussetais et remettais en place mon manteau. Leurs locaux ne devraient pas être loin. Un tour sur moi-même, m’orientais dans la bonne direction. Après quelques pas, je me trouvais à l’entrée, suivant la pancarte informatrice. L'endroit était calme, étrangement. Un local de répétitions, ne devait-il pas être plus animé ? J'espérais surprendre le groupe en plein travail, et me faire une première idée. Seul un jeune homme était au milieu de cette grande pièce. Soit, j'allais donc m'adresser à lui. Des instruments et une scène réduite, trônaient au milieu. J'y jetais un coup d'œil curieux.
- Tout cela est intéressant. Exactement ce qu'il me fallait. Je souriais, car je songeais que cet orchestre en mettrait plein les yeux, à l'ensemble des salariés.
Je reprenais plus sérieusement, ne perdant pas la moindre seconde, et le but de mon déplacement en ces lieux, aujourd’hui.
- Très bien. J’ai un contrat à vous proposer. Disons qu’il y a une belle somme de Galions, à la clé. Une sorte de partenariat personnalisé. Je ne voulais pas en dévoiler plus. Ménager le suspense était parfois davantage bénéfique.
Je ne voyais pas de trace de leur manager. Tout groupe qui se respectait, en avait un. Une négociation directe avec les principaux intéressés, voilà qui était encore mieux. Allons-y, je suis prête ! |
| | | Stubby Boardman NEUTRELe silence est une opinion. | HIBOUX POSTÉS : 685 | AVATARS / CRÉDITS : ★ MIKA | SANG : ★ Chaud bouillant
| Sujet: Re: Dans tes rêves, peut-être ! Ven 8 Jan 2021 - 23:46 | |
| A leurs débuts, avant de devenir célèbres, les Croques-Mitaines se retrouvaient dans un vieux hangar désaffecté. Il leur fallait un endroit assez grand pour pouvoir entreposer les instruments, à l’abris des oreilles grincheuses et peu coûteux. Ce hangar leur avait paru être l’endroit idéal, malgré sa forte odeur de refermé et sa très mauvaise acoustique. En quelques mois de temps, ils en avaient un lieu à leur image. C’était devenu pour eux comme une deuxième maison, leur troisième lieu. Un espace de liberté inné. Ils y étaient restés deux ans avant de déménager dans de vrais studios tandis que leur succès montait en flèche suite à la sortie de leur premier album. Leur nouveau studio était situé à proximité du Chemin de Traverse, dans un bâtiment à quatre étages réputés pour être réservés aux arts. Au rez-de-chaussée se trouvait un hall d’exposition et une salle de spectacle accueillant régulièrement du public. Les locaux des Croques-Mitaines occupaient tout le quatrième étage. Il y avait des bureaux de gestion, un studio d’enregistrement et, bien évidemment, la grande pièce qui avait remplacé leur vieux hangar. Celle-ci était spacieuse, munie de belles fenêtres dont les volets étaient fermés la plupart du temps. Il y avait tout ce qui leur fallait pour répéter, écrire et composer. Une petite estrade où étaient les instruments. Un bureau que seul Desmond utilisait pour un usage approprié. Un canapé et une table basse. Quelques disques. Au mur était accroché beaucoup de photos et quelques posters. Et quelqu’un avait dessiné dessus, aussi. Au-delà d’être un lieu de travail, c’était un espace de vie pour les Croque-Mitaines. Ils aimaient s’y rendre pour y buller. Ce jour-là, il était assez tard quand Stubby s’y rendit. Le gardien faisait le tour du bâtiment avant la fermeture au public. Le chanteur était passé au Tsarducks se prendre un Pumpkin Macchiato. Il se posa avec paresse sur le canapé après avoir étendu sur la table basse des lettres d’admirateurs encore scellées. Il se mit à lire ces lettres avec attention et religiosité comme elles flattaient terriblement son égo. Absorbé par sa lecture, il ne remarqua pas une présence inconnue dans la pièce jusqu’à ce que celle-ci se fasse entendre. Il eut un léger sursaut en levant le nez de la lettre qu’il lisait. Il vit une jeune femme. Il fronça les sourcils. « Vous êtes ? » Allant vite en besoin, cette jeune femme commença déjà à parler d’un contrat. Stubby la dévisageait. « Euh… ouais. Vous vous adressez à la mauvaise personne, ma p’tite dame, là. Faut voir ça avec notre agent. Elle n’est pas là. Revenez demain, peut-être ? » |
| | | | Sujet: Re: Dans tes rêves, peut-être ! Mar 12 Jan 2021 - 0:50 | |
| J’étais entrée dans ce bâtiment et cette grande pièce, sans me présenter au préalable. Mais j’aimais aller droit au but, et ne pas perdre mon temps précieux, en conjectures inutiles. J’observais sa disposition, et les éléments qui la constituaient. Un lieu de vie pour le groupe, cela était indéniable. Des photos et posters aux murs, un canapé et une table basse, avec oui, une foule de lettres encore scellées sur le dessus. Cela me confortait dans mon choix. J’étais certaine que la soirée serait réussie, avec leur musique aux commandes. Je répondais poliment à la question du jeune homme devant moi, qui semblait être totalement absorbé par la lecture de ces courriers.
- Désolée, je manque à tous mes devoirs. Selena Stomby, dirigeante en chef d’un Empire sorcier, ici à Londres. Peut-être en avez-vous entendu parler ?
J’avais eu à faire à un membre du groupe, auquel j’avais exposé mon souhait, tout de go, sans prendre le temps de le questionner sur la présence ou non entre ces murs, de leur manager. Qui se trouvait être une femme. Tiens donc, cela était intéressant. Mais elle n’était pas ici. J’allais donc devoir traiter avec mon interlocuteur.
- Il est évident que j’aurais préférais négocier avec votre manager, comme à l’accoutumée. Mais puisque vous êtes ici, autant en parler avec vous directement. Nous gagnerions ainsi du temps. Tout un chacun savait que le temps était précieux. Le mien, comme le leur.
Je m’apercevais alors que cette négociation n’allait pas être des plus faciles, mais j’étais parvenue à faire plier plus retord que lui. Et le challenge faisait partie intégrante de mon travail. Gérer un Empire, n’était pas de tout repos. J’étais habituée. Ce groupe allait animer ma soirée, il ne pouvait en être autrement. Mais j’y pensais, ce dernier m’avais demandé de décliner mon identité, mais lui ne s’était pas présenté. J’aimais savoir avec qui j’avais à faire, et avec qui je traitais. En connaître un minimum sur l’autre, était un atout. Le regard tourné vers mon interlocuteur, je le questionnais sur son identité.
- Vous êtes le leader du groupe, si je ne me trompe pas ? J’ai lu un article élogieux sur votre ensemble, qui m’a fortement interpelée. D’où ma présence à vos côtés maintenant. Pour vous proposez contre belle rémunération, une animation de soirée. Vous pourriez ainsi rallier à votre longue liste de fans, des admirateurs supplémentaires. Je souriais en le regardant dans les yeux, attendant sa réaction, qui je le sentais, ne serait pas silencieuse et sans effets.
Je ménageais un léger silence, pour permettre à mon célèbre vis-à-vis, de réfléchir à ma proposition, et de m’interrogeais à mon tour, pour en savoir plus. Ne pas brusquer, laisser du temps, et poursuivre en fonction de sa réponse. Un savoir-faire de base, mais qui avait déjà fait ses preuves auparavant. Je me tournais machinalement vers les photos et les posters qui tapissaient les murs. Cela constituait un beau pan de souvenirs, de concerts, de tournées, de voyages, de rencontres. Je les enviais tout à coup, j’aimerais quitter le Manoir et l’Empire, et aller explorer le monde. Mais ma place était ici, je devais faire avec. Ils étaient libres, et j’étais dans un engrenage à la tête de cette entreprise familiale, à laquelle j’avais promis d’aller jusqu’au bout. Et je tiendrais cette promesse.
Je revenais vers mon interlocuteur, pour ajouter un argumentaire, qui je l’espérais finirait de le décider à accepter. Cela était décisif. Frapper fort cette année était primordial pour l’ensemble des salariées. - Voilà j’ai pensé à votre groupe pour la partie musicale d’une soirée chic et raffinée, au sein même de mon entreprise. Bien évidemment, vous aurez tout le prestige qui sied à votre renommée. Et tout ce dont vous pourriez avoir besoin. L’Empire était était prêt à dérouler le tapis rouge. N’était pas célèbre qui voulait.
Je gardais mes réserves à l’encontre de leur style musical pour plus tard. Il ne fallait pas aller dans un rapport négatif à ce stade des négociations. Appâter, expliquer, et tout cela le plus calmement possible. J’avais omis de l’informer, de la date de cette réunion de société. Un détail crucial. Je souhaité au plus profond de ma personne, qu’ils soient libres ce soir-là. Sinon je devrais me retourner vers d’autres célébrités. Ce qui serait extrêmement dommageable.
- J’oubliais un détail des plus essentiels. Cette soirée se déroulera dans exactement cinq jours. J’ose me dire que vous n’avez rien de prévu, à cette date.
J’étais des plus sérieuses, c’était eux, où je trouvais une idée de secours. Ma décision était arrêtée. Leur impact sur l’univers de la musique mondiale, serait une véritable opportunité pour moi. Je me projetais sur les lignes et commentaires parfaits que je lirais dans la presse Sorcière, dans les jours avenir. J’en soupirais d’aise.
Le bâtiment était silencieux, et la nuit commençait à tomber. Je me faisais la réflexion en mon for intérieur, qu’il devait être assez tard, en effet. Mais je ne quitterais pas ce lieu, avant d’en avoir terminé. Et nous n’en étions qu’au tout début…. |
| | | Stubby Boardman NEUTRELe silence est une opinion. | HIBOUX POSTÉS : 685 | AVATARS / CRÉDITS : ★ MIKA | SANG : ★ Chaud bouillant
| Sujet: Re: Dans tes rêves, peut-être ! Ven 15 Jan 2021 - 0:46 | |
| D’emblée, Stubby repérait un certain nombre de choses qui le rendaient plus que dubitatif quant à la visite de cette petite dame – qui se présentait dûment. Le nom lui disait quelque chose, il connaissait probablement quelqu’un portant le même. Par contre, de quel Empire parlait-elle ? Ce n’était certainement pas du domaine artistique, de la mode ou de la cosmétique. Sinon, il l’aurait su. Le Londres sorcier n’était pas grand, voyez-vous. Et il n’accordait pas vraiment d’intérêt aux autres domaines que ceux cités précédemment. « Absolument pas. » répondit-il avec une franchise peu diplomate. La Selena Stomby, elle ne perdait pas de temps. Elle fonçait, ne laissant pas le temps à Stubby de la freiner dans son élan. Il avait déjà mal à la tête. Il sentait très fort qu’elle allait beaucoup lui faire perdre son temps s’il la laissait faire. Il haussa un sourcil en entendant sa supposition sur son identité. Parce qu’elle n’était même pas sûre de qui elle avait à faire ? Il voyait déjà le tableau ! La vérité, c’était qu’elle ne connaissait en vérité rien sur les Croques-Mitaines autre que ce qu’elle avait probablement lu dans un magazine. « Alors… Non. Je ne suis pas le leader du groupe dont vous ne connaissez même pas le nom. Moi j’suis juste le sorcier qui s’occupe des poubelles, comme vous pouvez le constater. » répondit-il avec une ironie cavalière. Qu’elle ne connaisse pas son nom, c’était une chose déjà fort peu appréciable. Mais de là à ce qu’elle ignore même le nom du groupe ! C’était quel niveau de respect, ça ? Il souffla avec irritation. « Quoi ? Vous voulez qu’on anime la grande soirée du camping de Saint-Trognon sur Mer ? » C’était presque insultant. Les Croques-Mitaines ne faisaient pas de l’animation. Ils faisaient le show. Selena rectifia en faisant une description brève de la soirée. Cela parut à peine moins pire à Stubby qui montra tout son scepticisme. Non pas qu’il se pensait, lui et ses camarades, comme des rustres, mais cela ne concordait pas du tout avec l’univers du groupe. Le refus allait se faire d’autant plus catégorique.
Et le pire n’était pas encore arrivé. Il se mit à rire sincèrement. Cinq jours ? Elle s’était crue où ? Savait-elle ce qu’elle faisait ? Est-ce qu’elle avait déjà organisé une soirée ? Avant de formuler la moindre réponse, il se redressa et s’étira sans se presser. Il fit craquer ses doigts. Les négociations n’allaient pas durer longtemps. « Désolé mais je crains que ça va pas être possible. Je crois que vous n’avez pas vraiment saisi l’esprit du groupe, encore moins que son nom. » Les Croques-Mitaines faisaient de la musique populaire. Des sons rock. La plupart de ses membres n’étaient pas issus de hautes classes – ou avaient décidé de s’en extraire. S’ils n’avaient pas voulu continuer dans le classique, comme on leur apprenait au conservatoire, ce n’était pas pour rien. Stubby aurait mieux considéré l’idée de faire un concert sur la scène d’un petit bar comme au bon vieux temps gratuitement que d’animer une soirée « chic et raffinée » généreusement rémunérée. Ils aimaient ce que ces gens-là tenaient pour subversifs, inappropriés voire sauvage. Alors, Stubby s’en fichait de conquérir ce public. « Et nous sommes occupés. Au cas où vous ne le sauriez pas, nous sommes en pleine promotion d’un nouvel album. » En feuilletant la Gazette, elle aurait su. Mais elle n’avait pas l’air de s’intéresser à la musique. Pas à leur musique, en tout cas. |
| | | | Sujet: Re: Dans tes rêves, peut-être ! Jeu 28 Jan 2021 - 19:27 | |
| Le jeune homme avait le sens de l’humour, cela ne faisait aucun doute. Il était doué, je devais bien lui reconnaître ça. Mais ce qui était moins drôle, c’était son ignorance à propos de l’Empire que je dirigeais. Il était pourtant connu au sein de notre belle ville de Londres, côté sorcier. Cela ne lui disait absolument rien, selon ses paroles. Bien, après tout, il l’apprendrait en arrivant. Cela n’était pas le point le plus grave, dans cette histoire.
- Quel sens de l’humour, je reconnais que vous êtes doué. Les temps changent, et les uniformes pour sortir les poubelles également, apparemment. Je riais un instant. Mais je lui avais rendu la monnaie de son Galion. J’étais tenace, et j’étais rôdée aux négociations difficiles. Ce n’était pas la première.
J’avais bien à faire au leader du groupe. Il était de bonne taille, jeune, et ma foi bel homme, avec une bonne dose de répartie. Et le caractère qui allait avec. Je pouvais me targuer d’en avoir aussi, ainsi se serait à celui qui aurait le dernier mot. Et cela pourrait durer un certain temps. Ce dernier m’était compté, pour le convaincre de venir animer la partie musicale de la soirée, avec son groupe. Saint Trognon sur mer ? Voilà qui était amusant. Heureusement pour lui, le lieu de réception était plus proche que cela. Il était irrité, et me parlait sèchement. Un mauvais point pour lui, malheureusement.
- J’ignore où se trouve cette charmante ville, mais rassurez vous, vous n’aurez pas à aller si loin. L’ambiance était à la blague. Je le prenais ainsi, alors que je sentais chez mon interlocuteur, ses nerfs commencer à le lâcher. M’enfin, ce n’était pas ainsi que nous allions parvenir à nous entendre.
Le leader du groupe se redressait lentement, en faisant craquer ses doigts, et en étirant sa haute stature. Je demeurais toujours debout pour ma part, et patientais dans l’attente d’une réponse, qui n’était pas pressée d’arriver. Ma jauge de patience commençait à décliner, et je tapotais du bout des doigts, mes bras croisés sur ma poitrine, bien campée sur mes talons aiguilles. J’avais un objectif précis, et je ne repartirais pas de cet endroit, sans avoir obtenu ce que j’étais venue chercher.
Cette dernière faisait maintenant son apparition. Un refus clair et net du leader, avait résonné dans la pièce. Cela n’arrangeait pas mes affaires. Loin de là. J’allais devoir trouver des arguments, pour le rallier à ma cause. Hummm… Il est vrai que je n’avais pas prêté une attention assidue et continue à la lecture de cet article, et de ses nombreux détails. Néanmoins, leur célébrité grandiose jouait pour beaucoup, dans mon choix d’avoir fait appel à eux. Je savais que leur style musical était aux antipodes, de ce que pouvait écouter les salariés de l’Empire. J’avais un besoin et une envie d’innovations. Cette soirée était le moment idéal.
Je m’adressais à mon interlocuteur, d’un ton des plus sérieux et déterminé. Car je l’étais entièrement. Je jouais gros avec cette soirée, et il était hors de question d’échouer. Dussais-je employer tous les moyens mis à ma disposition. - Je n’ai peut-être pas saisi l’esprit qui anime votre groupe, et qui fait se déplacer des foules. Mais voyez-vous, le temps est venu d’innover, et de rajeunir l’Empire. Et vous êtes précisément le groupe parfait pour cela.
Père avait imprimé sa touche au sein de l’Empire, et cette façon de faire, avait toujours cours aujourd’hui. Cela avait assez duré. Un nouveau souffle allait chasser le précédent, et accompagner ce dernier jusqu'à bout. Et pas plus tard que dans cinq jours. Il ne pouvait en être autrement. Le jeune homme était sceptique, quand au délai extrêmement mince les séparant de cette soirée, ainsi que de ma capacité à l’organiser. Je l’avais senti à son attitude, et à son ton catégorique. Il avait entendu mon laïus, mais ne s’y était pas plus intéressé que cela. C’était regrettable. Ce dernier m’assenait un autre coup fatal. Occupés. Ils étaient occupés. La promotion d’un nouvel album. Très bien, ils auraient l’opportunité de faire leur promotion à la soirée, devant un public qu’ils ne connaissaient pas. Voyons…
- Un nouvel album, voilà une information intéressante. Vous aurez en sus du reste, une opportunité de le promouvoir devant un public différent. Et d’être grassement rémunéré. Croyais moi, vous gagneriez beaucoup à accepter cette proposition. Je satisferais vos désidératas avant la prestation. Je suis toute ouïe. J’avais au préalable emporté de quoi prendre des notes rapides. Je savais que les célébrités avaient une liste conséquente de demandes.
Je ne bougeais pas d’un iota, dans l’attente de sa réaction, qui je le pensais ne se ferait pas attendre. Il n’était pas homme à mâcher ses mots, cela était sûr. L’obscurité de la nuit continuait à tomber, je l’observais un instant. Puis je reportais mon regard curieux sur les lettres de fan qui tapissaient la table basse, et sur les photos et posters affichés au mur. Ils avaient voyagé, avaient connu d’autres paysages, d’autres visages. Je les enviais. Emettre un intérêt pour cette vie bien remplie, ferait sans doute pencher la balance en ma faveur.
- Vos photos sont très belles. Partir en tournée et voyager, doit être fascinant et magique. Votre célébrité est grande, et ces courriers l’attestent bien. Tous ces visages heureux, et se déhanchant sur votre musique… Je ne terminais pas ma phrase, et laissais un silence intentionnel poser entre nous deux.
J’imaginais un moment les paillettes, les cris des fans, ce que cela pouvait faire d’être libre… Une chose que je connaissais qu’à moitié. La vraie liberté n’était pas pour moi. |
| | | Stubby Boardman NEUTRELe silence est une opinion. | HIBOUX POSTÉS : 685 | AVATARS / CRÉDITS : ★ MIKA | SANG : ★ Chaud bouillant
| Sujet: Re: Dans tes rêves, peut-être ! Sam 6 Fév 2021 - 12:21 | |
| Dans le milieu, Stubby Boardman était réputé pour sa franchise peu diplomate. Il intimidait beaucoup les nouveaux, disait-on. Mais, passé ce premier stade, l’on riait beaucoup de cette franchise mise en relation avec les mensonges éhontés qu’il faisait croire à la masse et les vérités évidentes et manifestes qu’il passait sous silence. « Les sorciers des poubelles ont gagné en classe, n’est-ce pas ? » se jeta-t-il des fleurs avec un sourire passif-agressif. Stubby comptait bien gagner ce petit jeu-là. Il y excellait. Il y avait beaucoup de choses auxquelles il excellait. En faire une liste exhaustive aurait été trop long et on ne veut pas vous infliger cela. La jeune femme parlait comme si la chose était acquise. Alors qu’il était clair dans l’esprit du chanteur qu’elle était perdue d’avance. C’était beau de rêver. Mais les rêves de la bonne femme commençaient déjà à le rendre impatient. Il fallait savoir qu’il avait un seuil de patience qui était proche de zéro. Les gens bornés l’agaçaient. Non, c’était non. Qu’est-ce que les gens ne comprenaient-ils pas ? Prenant tout son temps, mettant à l’épreuve la patience de la Stomby, Stubby se redressa et s’étira. Seulement après, il déclina fermement la proposition. Il donna les raisons de ce refus. N’était-il pas un fin homme d’affaire ? Mais la demoiselle insista, prétendant qu’elle voulait rajeunir l’image de son entreprise et que les Croques-Mitaines étaient parfaits pour cet objectif. C’était un argument, ça ? Il y avait plein d’autres groupes de musique au Royaume-Uni et même des plus jeunes. Certes, ils n’étaient pas aussi bons que les Croques-Mitaines. Mais eh ! On faisait avec ce qu’on avait. « Peut-être. Mais c’est votre problème. Pas le mien. » Les Croques-Mitaines étaient trop occupés pour cirer les baguettes et redorer le blason d’une grande entreprise. Stubby se retint fort de bailler à la nouvelle proposition de Selena qui était d’un ennui ! Il s’en fichait de l’argent, à ce stade-là. Il préférait s’asseoir sur une énorme somme de gallions plutôt qu’animer cette soirée. L’ancien Gryffondor ne faisait pas n’importe quoi pour de l’argent. Il avait sa petite fierté. Il refusait d’être réduit au simple rang d’animation. Ce n’était pas comme s’il était aux aboies financièrement parlant. « Tout ce que vous pourriez donner comme contrepartie ne suffirait pas pour que les Croques-Mitaines aillent à l’encontre de leurs principes. Autant vendre mon âme au Diable ! » Il exagérait à peine. Ils avaient une image de marque à conserver. C’était pourquoi on n’allait jamais les voir promouvoir une société de repeinte de maison, par exemple. Ni faire l’apologie du racisme anti-moldu. C’était une chose qui avait été clairement posée sur la table dès les premiers succès du groupe. Si leur image était polissée autant que possible, elle n’en demeurait pas moins vraie et authentique d’une certaine façon. Stubby commença à ressembler les lettres de fans étalées sur la table basse pour les ranger sous le regard de Selena. Ce regard s’égara ensuite sur les photos accrochées au mur. Des photos mouvantes en tout genre. Le chanteur la regarda faire avec méfiance, attendant sa prochaine riposte. Ce qu’elle dit sonna faux à ses oreilles. Il savait qu’elle disait cela dans un but purement intéressé. « C’est certainement pas vos employés qui se dandineraient sur notre musique. » Il imaginait toute une petite foule snob, debout comme des stupides piquets avec une coupe de champibulle à la main. Le prendre par les sentiments, ça ne marchait pas avec lui. La célébrité lui avait appris qu’être un artiste et un excellent interprète ne suffisait pas Il fallait aussi être un businessman pour protéger son œuvre et en tirer le meilleur profit. Les artistes trop sentimentaux en affaire se faisaient manger. |
| | | | Sujet: Re: Dans tes rêves, peut-être ! Ven 12 Fév 2021 - 0:17 | |
| Si les sorciers préposés à l’acheminement des poubelles avaient un tel uniforme, cela se saurait. Ils en seraient bien heureux, cela était certain. Mais se serait gâcher de beaux vêtements, qui ne devaient pas être à un prix abordable. En plus de cela, le leader du groupe avait l’air content de sa trouvaille. Cela dépassait vraiment l’entendement. M’enfin, je devais faire avec.
- En effet, c’est le jour et la nuit, je dois bien le reconnaître. Entrer dans son jeu bêtement. Si cela pouvait me permettre de repartir avec cet accord, j’allais m’y résoudre. Ce qu’il ne fallait pas faire franchement…
Et il avait poursuivi avec un nom de ville inconnue, et qui aussi idiot que le nom qu’on donnait à un Elfe de Maison. L’Empire avait besoin de rajeunir, et d’effacer les traces désuètes du passé. Et quoi de mieux, qu’un groupe de musique en vogue, pour amorcer ce changement en beauté ? Et marquer les esprits ? Mais malgré mon insistance forcée, il ne déviait pas de sa décision. Oui c’était mon problème, bien évidemment. Je m’employer à y trouver une solution, justement. Et sans un minimum de coopération, cela va s’avérer plus compliqué. Je soupirais longuement, et m’adressais de nouveau à lui.
- Comme vous dites, c’est mon problème. Chacun les siens. Mais maintenant, nous sommes en pleine négociation. Alors ca devient le votre également. Il fallait être deux pour ça, non ? Je n’avais pas dit mon dernier mot, loin de là.
Décidément, je ne comprendrais jamais rien aux artistes, et à leur vision de la vie. Nous avions néanmoins un point en commun. L’un comme l’autre réussissions dans l’existence, et avions des revenus plus que confortables. J’avais mit sur la table une somme rondelette, mais il semblait de pas y prêter attention. Voire même, il la refusait catégoriquement. J’admettais que la créativité et l’esprit du groupe était extrêmement important à ses yeux, mais la célébrité ne durait pas éternellement. Il faudrait amasser assez d’argent, pour assurer ses vieux jours. Il n’en manquait pas, apparemment, puisqu’il s’asseyait dessus.
Vendre son âme au Diable. Voilà des mots qu’il ne fallait pas prononcer devant moi. Il l’avait déjà vendue à la célébrité, alors pourquoi pas à cupidité ? Tout le monde aimait l’argent, et la majorité des personnes y couraient après. Le nerf de la guerre, depuis la nuit des temps. Le monde marchait ainsi.
Mon interlocuteur était revenu à son courrier. Des lettres de fans du groupe, étalées sur la table basse, en attente de lecture. Au vu du nombre, il en aurait pour un bon moment. Il les rangeait comme des objets précieux. Ca l’était, quelque part. Je ne le saurais jamais. Nous appartenions à deux mondes diamétralement opposé. Mais cela n’empêchait pas qu’ils se rencontrent et collaborent ensemble, pour une seule et unique occasion. Tout était possible, si on s’en donnait les moyens.
Je revenais vers lui, et persistais dans ma négociation, malgré son insistant refus. J’avais beau dérouler le tapis rouge devant lui, il n’en avait rien à faire. Je commençais à me lasser, et ce petit jeu m’énervait sérieusement. - Croyez bien que cet instant n’est agréable ni pour vous, ni pour moi. J’ai une mission, et je compte bien la mener à terme. J’ai besoin d’un groupe de musique pour animer ma soirée. Je vous ai choisi, vous avez une belle réputation, et une grande célébrité. Serait-ce si terrible pour vous de jouer ? Je ne saisi pas. J’avais parlé d’un ton légèrement fatigué de tout cela. Un fossé nous séparait, qui ne cessait de s’agrandir, à chaque prise de parole. Mais j’étais tenace, et ne cédais pas facilement. Il était dur en affaires, et cela m’amusais d’un côté, autant que cela pouvait créer en moi une crispation. J’avais devant moi, un sacré challenge à relever. Je ne reculais pas, et fonçais vers mon but.
Mon regard s’égarait ensuite vers les différentes photos et poster accrochés au mur. Animées pour la plupart, elles relataient et racontaient les tournées, les voyages, les rencontres avec leur public, partout dans le monde. Je les enviais, de jouir d’une telle liberté. Je me sentais parfois comme prisonnière, dans une prison dont j’avais moi-même pris les clés. Cela pouvait paraître stupide aux premiers abords, et il pourrait me dire que j’avais une place et une vie privilégiée, mais le poids de toutes ces obligations pesait sur mes épaules, et j’en avais déjà supporté beaucoup, depuis toutes ces années. J’avais fais des promesses, et j’allais les tenir.
Il pensait maintenant que les salariés de l’Empire, ne seraient pas capables d’apprécier leur musique. Certes, cela détonnerait au milieu de leurs goûts habituels, mais l’être humain pouvait être si surprenant souvent, que l’on ne savait jamais vraiment au fond. Il pourrait être étonné. Cela n’était qu’une question de motivation, et de laisser une chance au hasard…
- Bon je vois bien que vous campez sur vos positions. Et que vous vous dites que ce n’est pas pour vous. Mais vous pourriez avoir des surprises. Le genre humain est rempli de choses à découvrir… Je n’en revenais pas de devoir dire cela. Mais certaines fois, il fallait ce qu’il fallait. Employer les grands moyens, et dévier de sa trajectoire. Je soupirais en réfléchissant.
J’avais proposé déjà une belle somme en liquide. L’Empire marchait droit, et avait de belles perspectives d’évolution. Je pouvais donc allonger la rémunération, en espérant que cet argument ferait pencher la balance, en ma faveur. Je prenais mon ton le plus sérieux, et lui déclarait tout de go, droite comme un i ! - Je suis certaine que nous pourrions nous entendre avec ceci : une rémunération fortement agrandie. J’attends votre proposition. Je croisais les bras sur ma poitrine, en attente de sa réaction, en me tenant face à lui.
Le jeu continuait, dans sa dimension excitante et pleine d’adrénaline. Mais aussi dans le fait que ce soir, il se jouait entre ces murs, bien plus que cela. Indubitablement. |
| | | Stubby Boardman NEUTRELe silence est une opinion. | HIBOUX POSTÉS : 685 | AVATARS / CRÉDITS : ★ MIKA | SANG : ★ Chaud bouillant
| Sujet: Re: Dans tes rêves, peut-être ! Mer 17 Fév 2021 - 21:15 | |
| Selena mordait plus qu’elle ne pouvait mâcher. Stubby était une trop forte tête pour elle. Néanmoins, il avait la décence d’essayer de ne pas s’énerver – sûrement le prolongement des effets du pèteuforik très qualitatif apporté par Archie la veille. Elle avait quoi ? Vingt-cinq ans à vu de nez. Elle ne devait certainement pas être encore compétente dans son domaine. Qui allait la prendre au sérieux ? Surtout sur une proposition aussi risible ? Pas Stubby en tout cas ! Elle aurait mieux fait de retourner jouer à la poupée. « Ah ? C’est une négociation ça ? J’aurais juré que pour qu’il y ai négociation, il fallait que les deux partis soient d’accord. Tu m’en bouches un coin, là ! » répliqua-t-il avec ironie. Il avait marre de la vouvoyer. Il commençait sincèrement à espérer que c’était une plaisanterie. Être aussi brise-baguette, ce n’était pas possible à moins de le faire vraiment exprès pour pousser son interlocuteur à péter un câble. Mais il comprenait bien à qui il avait à faire. Elle, c’était la petite fille qui obtenait toujours ce qu’elle voulait depuis même avant qu’elle sache parler. Daddy, tu m’achètes une nouvelle maison de poupée ? Daddy, tu m’achètes une nouvelle robe ? Daddy, je veux un nouvel hippogriffe ! Merci daddyyy ! avec sa petite voix nasillarde. Insupportable !
Stubby estimait qu’il n’avait plus rien à prouver ne devait plus rien à personne – à part à Gringott’s à qui il devait encore rembourser un emprunt. Il n’avait même plus besoin de produire d’albums. Il vivait très bien avec ce que lui rapportaient encore les anciens. L’argent n’était pour lui qu’une motivation secondaire, bien moindre à côté de la passion pour la musique et l’amour de la scène et de la gloire. Les Croques-Mitaines avaient les moyens de décliner un bon nombre de propositions pour ne retenir que celles qui les intéressaient. Pourquoi se passer de ce privilège ? Selena sembla commencer à fatiguer. Pas si tenace que sa la petite, hein ? Mais ne comprenait-elle pas ? Il lui avait pourtant très bien exposé les raisons de son refus catégorique. Que voulait-elle de plus ? « Ecoute. » fit-il en se levant calmement pour mieux la prendre de haut, dressé sur ses presque deux mètres. « Même si j’avais bien voulu, nous ne sommes pas disponibles. Et crois pas qu’on aurait changé tout notre programme pour tes yeux globuleux. » Tout était planifié depuis quelques semaines. Et les Croques-Mitaines tenaient toujours au mieux leurs engagements. « Accepte juste que nous n’en avons pas envie. » Y avait-il meilleure raison que celle-ci ? En tout cas, elle se suffisait à elle-même. Persistante comme une mauvaise odeur, Selena tenta un nouvel angle d’approche. Stubby souffla d’exaspération. « Et si je n’ai pas non plus envie de les découvrir, ces choses ? » Ne pas en avoir envie justifiait tous les refus selon Stubby qui faisait bien ce qu’il voulait. Toute fière comme une crotte, elle lui fit une nouvelle offre financière. Stubby ne l’eut jamais, depuis le début de la conversation, regardé d’aussi haut, les mains dans les poches de son pantalon. Dommage qu’il ne soit pas plus grand pour la regarder avec encore plus de hauteur ! « Tu crois vraiment pouvoir m’acheter avec ton argent ? Qu’est-ce qui t’échappe dans le mot « non », N.O.N. ? » Qu'est-ce qu'elle allait encore essayer de lui vendre pour le convaincre ? Il commençait à être tenté d’appeler le sorcier de la sécurité. C’était un miracle qu’il n’y eut pas encore songé. Il accordait beaucoup trop de temps à cette malotrue. Et, à force de froncer les sourcils, il allait attraper des ridules disgracieuses sur le front. Son pauvre beau visage ! |
| | | | Sujet: Re: Dans tes rêves, peut-être ! Lun 8 Mar 2021 - 23:03 | |
| Le voilà qui passait au tutoiement maintenant. On aura tout vu. Décidément ces artistes étaient tout permis. Après tout, on ne se connaissait pas intimement. Et nous n’avions pas élevés des elfes de maison ensemble. Ce genre de comportement m’agaçait au plus haut point. Et en plus de cela, je lui en bouche un coin. Et bien, c’est encourageant. Il possédait néanmoins un sens de l’humour certain. Ce qui pouvait le sauver de mon courroux, quelque part. Je ne me laissais pas parler ainsi habituellement, quelle que soit la personne en face de moi. Mais cette situation était délicate, et je devais réfréner mes pulsions. Ce petit jeu aussi risible qu’il soit, commençais à me fatiguer.
- Alors pour vous on ne négocie pas ? Que faisons-nous d’après vous ? Une tarte à la citrouille ? Je suis ravie d’apprendre que je vous en bouche un coin. Au moins ma présence est utile. Je soufflais quelques secondes, n’en revenant toujours pas de ce qu’il se passe sous mes yeux. Je venais presque à me dire, que si tout cela continuait ainsi, je me passerais volontiers de lui et de son groupe pour ma soirée. Ce qui était très regrettable, mais parfois il fallait savoir se raviser.
Il poursuivait sur le tutoiement. Je le laissais faire, mais qualifiais ce comportement d’inqualifiable intérieurement. Il s’était levé pour s’adresser à moi. Il était grand et mince, et pensait peut-être par là même, me faire peur ou me prendre de haut. Ce qui n’était pas entièrement faux, si l’on prenait en compte sa haute taille, mais je n’étais pas femme à me laisser impressionner. Et je n’allais pas flancher en cette soirée. Il ne manquerait que cela. Mes yeux globuleux. Mais pour qui se prenait-il pour oser affirmer cela ? Vraiment, plus rien n’allait droit.
- Mes yeux globuleux, je vous en prie. Ils sont très bien, sachez-le. Puis là n’est pas le problème, n’est ce pas ? Que j’accepte que vous n’ayez tout simplement pas envie ? Très bien, ce n’est pas commun. Mais je crains que vous soyez occupés ou que vous préfériez être ailleurs ce soir là, ne me convainque de changer d’avis.
Voyons, où allions nous de cette manière ? Pas envie, pas envie ? Comme si je n’avais pas envie aussi certains jours d’aller travailler à l’Empire ? De dire à Père que je restais au Manoir, et que je faisais une journée relâche ? Mais non, j’y allais et je ne comptais pas mon investissement. Donc je ne comprenais pas vraiment comment il pouvait me rétorquer qu’il pouvait se permettre de me dire cela. J’étais abasourdie véritablement. On ne me refusait pas grand-chose à l’accoutumée. Néanmoins cela constitue un challenge, et j’aimais cet état un peu comparable à de la lutte, un combat pour remporter la victoire. Et bien sûr, j’aimais gagner. Indubitablement.
La nuit était tombée depuis un bon moment, si bien que la ville extérieure ne constituait plus un point d’accroche visuel appréciable. J’avais reporté mon regard sur les photos et posters affichés sur le mur, et les avaient parcourues. Je les avais enviés, d’être libres et d’avoir le choix, alors que j’étais prisonnière de mes choix, et de l’étiquette du sang qui coulait dans mes veines. Mais il semblait de pas y prêter attention. Il se demandait même ce que je pouvais en savoir. Il ne voulait pas non plus découvrir de nouvelles choses et de nouvelles personnes. Y avait-il seulement quelque chose qu’il voulait ? Je commençais à en douter. En tous les cas, il ne voulait rien ce que je pouvais lui proposer. Ni même de l’augmentation du cachet pour l’emploi qui allait les occuper pendant cette soirée.
Le pompon, il allait maintenant vers les grands mots. Je n’en croyais pas mes oreilles délicates. Je sentais un mal de tête poindre insidieusement. A cet instant, un verre de Whisky Pur-Feu aurait été le bienvenu. Il me regardait toujours de haut, les mains dans les poches, comme si cette situation était tout à fait normale. Je ne faiblissais pas. - Vous y allez un peu fort non ? Je vous propose juste une somme plus rondelette. De là à vous acheter avec mon argent, il y a des limites. Je comprends bien que vous refusez catégoriquement. Mais vous, comprenez vous que je ne fais que mon travail, et qu’il est extrêmement important pour moi et pour mes employés, que cette soirée soit réussie ? Ou cela vous échappe complètement ?
Aberrant, complètement aberrant. Il défendait son point de vue, mais je défendais le mien également. Chacun faisait son travail, mais un gouffre nous séparait invariablement. Enfin, cette entrevue allait finir d’un moment à l’autre, et je craignais de rentrer bredouille, et de devoir songer à une solution de rechange. Ce qui n’était pas dans mes projets immédiats. Je tiendrais le cap jusqu’à la dernière seconde, sans faillir. Il ne connaissait pas encore Miss Selena Stomby. |
| | | Stubby Boardman NEUTRELe silence est une opinion. | HIBOUX POSTÉS : 685 | AVATARS / CRÉDITS : ★ MIKA | SANG : ★ Chaud bouillant
| Sujet: Re: Dans tes rêves, peut-être ! Lun 15 Mar 2021 - 20:30 | |
| Vous ai-je déjà dit que Stubby était plus têtu qu’une mule ? Selena aurait plus facilement fait avancer le plus grincheux des ânes. Elle espérait gagner à un jeu qu’elle avait déjà perdu d’avance. Elle jouait avec ses nerfs, avec sa patience. « Tu sais, si tu veux jouer au plus con… sache que tu vas perdre : j’excelle à ce petit jeu-là. » Il refusait de se faire dicter ses décisions par une petite bonne femme qui se prenait pour la Reine d’Angleterre. Il était peut-être temps de lui apprendre que c’était le Premier Ministre qui avait les pouvoirs, pas la Reine.
Pour qui il se prenait ? Pour Stubby Boardman, pardi ! Stubby Boardman se réservait le droit de tutoyer qui il voulait et de dire ce qu’il voulait. Celui à qui cela ne convenait pas était libre de partir. Ce n’étai pas à Stubby Boardman de changer son attitude mais aux autres de s’accommoder à son comportement. « Pourtant, tu devras t’en contenter. Car je ne changerai pas d’avis. » Stubby se disait qu’il n’aurait carrément pas eu envie d’être son petit-ami. Le pauvre homme ! Si le moindre refus engendrait de tels débats… Cette fille devait être imbuvable pour ensuite s’étonner de se faire larguer, estimant que « ne plus avoir envie » n’était pas une raison suffisante pour son homme de la quitter. Bon…. Sans être de mauvaise foi. Stubby comprenait que Selena ne comprenait pas sa façon de voir les choses. Elle voyait le travail comme une contrainte, un devoir auquel on ne pouvait pas vraiment se soustraire. C’était sûrement vrai pour la plupart des sorciers qui étaient salariés et qui devaient travailler pour vivre. Qu’ils en aient envie ou pas, ils devaient travailler. Mais Stubby n’était pas dans cette situation. Il était son propre patron, il gagnait des sommes très rondelettes… Et il était un artiste, un performeur… Pas un employé d’animation dans une grande entreprise d’évènementiel Il estimait n’avoir aucun devoir d’accepter la proposition de Selena. Il n’était pas l’un des employés de sa boîte. « Je pense que tes employés pourront survivre à une soirée ratée. Et même à une soirée sans les Croques-Mitaines ! Parce qu’on va pas s’mentir, les soirées d’entreprises sont rarement des plus funs. T’y vois les collègues que t’aimes pas et que tu vois déjà toute l’année et ça parle juste de qui a ciré la baguette de qui. » C’était médisant. Mais il assumait totalement cette médisance. Selena savait au fond d’elle que c’était vrai. « Mais ça, je le répète, c’est ton problème, pas le mien. » S’impatientant, il jetait un œil à l’heure. Déjà si tard ! Dans deux minutes, il appelait la sécurité si elle n’était toujours pas partie. |
| | | | Sujet: Re: Dans tes rêves, peut-être ! Lun 22 Mar 2021 - 20:47 | |
| J’avais hâte que cela se termine. J’étais arrivée à bout de ma patience, et de ce que je pouvais tolérer de la part d’une personne, et d’un homme en particulier. Ce dernier devenait d’ailleurs déplaisant au possible. Il était grossier, et n’avait pas de bonnes manières. Jouer au con, quel langage par Salazar ! Il ne perdait rien pour attendre. Il verrait bien qui se lasserait le dernier. J’étais sur le point de craquer, mais je ne voulais pas lui faire ce cadeau. Il en était hors de question. Alors je tiendrais jusqu’au bout. Je n’allais pas me laisser dicter ma conduite par un homme, enfin.
Je lui adressais un regard noir, malgré ma volonté de maîtriser mes nerfs. Il avait le chic pour me faire sortir de mes gonds, ce chanteur mondialement célèbre. Il excellait à ce jeu, mais il ne mesurait pas l’envergure de la personne qu’il avait en face de lui. Selena Stomby n’était pas n’importe qui, et je n’allais pas m’abaisser devant son regard supérieur. Ce petit jeu prenait une tournure extrêmement agaçante. Aussi je le regardais avec un air de défi soutenant le sien. - Au con non, mais à la conne oui. Vous vous croyez le plus fort ? Mais sachez tout de même que je n’ai pas pour habitude de m’écraser devant un interlocuteur. Et cela ne va pas commencer avec vous. Et puis quoi encore ? De qui se moquait-on au juste ?
Cet homme là était plus têtu qu’un hippogriffe, refusant d’être monté. Il d’en démordrait pas, cela sautait aux yeux. Et ma personne non plus, ce qui allait entraîner un grave problème. Je n’allais pas rester sur un statut quo, et ne quitterais cette salle, que si j’y étais forcée. Ce qui n’était pas le cas présentement. Je pouvais me montrer comme cela, car élever deux enfants n’étaient pas une mince affaire, même s’il s’agissait de mes cadets. J’avais du faire preuve d’autorité, et parfois être plus têtue qu’eux, et leur montrer qui était le chef, sous ce toit. Il n’était pas question de cela, mais enfin, j’avais une soirée à terminer d’organiser, et cela ne se faisait pas en un claquement de doigt. - C’est bien dommage, je n’en changerais pas non plus. Je crois que cela va se jouer, à celui qui craquera le premier. Et je n’en ai pas l’intention. J’étais fatiguée de cette lutte depuis le début de notre entrevue. Cela était si difficile de négocier avec les artistes ? Je trouverais une autre solution, pour l’année prochaine. Endurer pareille chose serait insupportable à chaque fois que je proposerais une animation de soirée. Je n’étais pas venue jusqu’ici, pour m’entendre parler ainsi.
Il reprenait la parole, pour proférer des paroles que je n’aimais pas le moins du monde. Mais je savais au fond de ma personne, qu’il avait raison. Tous les employés seraient présents, et je connaissais fort bien le fond de leur discussion. Je faisais comme si je ne les entendais pas, mais ils ne se souciaient guère de la patronne, et continuaient leurs petits ragots, tous plus faux les uns que les autres. Je devais reconnaître que je partageais son opinion, même si cela faisait mal à mon égo. Bien que je m’étais rangée de son côté, cela n’enlevait rien au fait que je souhaitais toujours qu’ils soient des notre, pour ce fameux évènements. Je lui répondais d’un air amusé, cette fois. - Je dois avouer que vous avez raison. Les soirées d’entreprises sont ennuyeuses au possible, et les commérages vont bon train. Mais voyez-vous, c’est incontournable. On en peut s’y soustraire. Une fois par an, c’est la même potion. Vous savez comment c’est, les traditions ancrées depuis toujours… On ne peut guère les faire changer. Malheureusement, il en était de la sorte dans notre société de Sang-Pur. Et la moindre faute ou le moindre écart de conduite, nous amenait directement à Azkaban !!!
Je soufflais pour tenter de reprendre mes esprits, alors qu’un mal de tête me comprimait le crâne. Ca n’allait pas finir ? Il me semblait avoir compris que cela était mon problème. En effet, et il ne pouvait rien pour moi. Je n’en attendais pas mieux, c’est vrai. Mais au moins qu’il ré »pondait par l’affirmative à ma proposition, ce qui nous aurait épargné ce petit jeu stupide. Je suivais son regard qui se dirigeait vers l’horloge de la pièce. Il était bien tard, la nuit était tombée depuis un bon moment maintenant. Il faudrait songer à rentrer au Manoir, mais pas avant d’avoir obtenu ce que j’étais venue chercher. Par Salazar, ce que tout cela était compliqué, alors que cela aurait pu être si simple. La vie était ainsi faite, on ne pouvait pas faire autrement.
- Oui je le sais, c’est mon problème, et je dois le résoudre seule, j’ai bien compris le message. Mais je persiste à dire, que cela à été le votre également, pendant un laps de temps. Je commençais à avoir mal aux jambes en position debout. Mais il aurait été malvenu de prendre place sur un siège, sans y être au préalable invitée. Je gardais donc ma position, les talons plantés au sol, et ma détermination à repartir avec sa validation. |
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