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The loss you can't replace w/ Imani

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Neolina Siankov

Neolina Siankov


COTÉ DU BIEN
On n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait.

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MessageSujet: The loss you can't replace w/ Imani The loss you can't replace w/ Imani 129196351Dim 12 Juil 2020 - 2:14

Les mots n’avaient plus aucun sens, comme chaque fois qu’on les lisait trop de fois. Les lettres étaient bien là, mais ne voulaient plus vraiment dire grand chose. Neolina fixait l’affiche depuis de trop longues minutes, ses pieds et sa tête refusant de prendre la moindre décision. Elle l’avait déjà aperçue lors d’une balade avec Gabi, quelques jours plus tôt, et depuis l’idée trottait dans son crâne comme une mélopée. Elle qui n’aimait pas ressasser le passé, qui pensait qu’aller de l’avant était la meilleure solution pour éviter de s’y noyer se trouvait prise à son propre piège de solitude. Personne avec qui en parler, personne réellement qui savait. Razvan bien sûr, mais le sujet n’avait plus été abordé depuis l’annonce. Andrea, ensuite, mais c’était elle qui avait coupé court à toutes conversations, à toute relation même. Divorce, fuite, recommencer sa vie, ailleurs. Sans regretter sa décision, Neo sentait ces derniers temps qu’elle aurait aimé avoir un compagnon autre que son Croup avec qui partager ses soirées et ses longues balades dans les rues quasi désertes. La guerre en toile de fond effrayait de plus en plus, mais Neo refusait de se sentir intimidée par des ennemis invisibles. De toute manière, la peur n’empêchait pas les drames de se produire. Elle était bien placée pour le savoir.

Pourtant, à cet instant, c’était bien une forme de terreur qui se logeait dans son ventre, à défaut d'autre chose, tandis qu’elle ne savait pas bien ce qu’elle était venue faire là. Des années qu’elle affrontait son drame personnel comme une grande, prétendant que cela ne l’affectait plus, que c’était ainsi et voilà tout. Cela avait eu un impact sur bien des choses, sur ses relations avec les hommes tout d’abord, dans lesquelles elle refusait de s’investir pour une raison évidente. Sans qu’elle ne sache pourquoi, elle repensa à sa rencontre avec l’énigmatique Natanaël. Voilà un homme qui envahissait un peu trop ses pensées ces derniers temps, sans qu’elle ne sache se l’expliquer. N’était-ce pas là toute la beauté de ces pensées incontrôlées ? Son sourire triste fut bien vite chassé par une agitation à sa gauche. Quelques femmes en file indienne étaient entrées dans la pièce, et Neo sentit un frisson lui parcourir l’échine. La femme sur l’affiche semblait la dévisager, comme ces tableaux qui vous suivaient tout en restant fixes. Bien que répondant à la magie des photos sorcières, elle ne bougeait pas vraiment, et affichait une forme de bienveillance qui allait bien avec le slogan. La douleur invisible. Le nom du groupe de parole la touchait en plein coeur, car c’était exactement ce qu’elle ressentait. Une plaie béante que personne ne pouvait voir, ni ressentir, à part ces femmes là, dans la salle. Mais éponge à sentiments, Neo craignait de ne pas supporter cette débâcle d’émotions fortes et de silences chargés. Libres de parler de ce manque avec celles qui ressentent le même. La femme sur l’image posait ses mains sur le bas de son ventre, et Neo aimait la pudeur qui se dégageait de cette communication qui n’était pas racoleuse. Sans doute la raison pour laquelle elle était venue jusqu’ici, alors même qu’elle ignorait si elle y avait vraiment sa place. Et pourtant, s’il y avait bien un endroit où on pourrait la comprendre, c’était là. D’ailleurs, elle n’avait même pas remarqué que ses neurones miroir lui avaient fait avoir le même geste, sa main gauche posée sur son ventre aride. Elle avait accepté, elle le savait. Alors, à quoi bon ressasser ? La colère, ça arrivait encore. Mais par bribes, quelques secondes de rage qui s’évanouissait car elle ne trouvait pas d’adversaire contre qui se défouler.

Peut-être pouvait-elle aider, sinon ? Mais elle doutait d’en être capable. Elle s’efforçait déjà tant de le faire dans son travail, mais partageait si peu ce qui se jouait dans sa propre vie. Le moment n‘était pas si bien choisi. Elle venait d’arriver dans une nouvelle ville, ses habitudes étaient chamboulées, et le spleen s’installait un peu, forcément. Dans la salle, des voix se saluaient, et elle sentait qu’elle n’en avait pas la force. Finalement, son regard se décrocha de l’affiche et elle tourna les talons, ses yeux clignant un peu pour s’habituer à la lumière des néons. Quelques mètres plus loin, elle aperçut une femme, dans le même état de sidération qu’elle. Rien que cette vision lui troua un peu le coeur. La jeune femme semblait souffrir, bien plus qu’elle. Impossible d’expliquer pourquoi, mais elle le sentait. Drame récent peut-être ? Neo avait eu le temps de digérer. Reprenant un peu pied avec la réalité, elle s’approcha doucement d’elle, comme on le ferait avec un petit animal sauvage. « Je crois qu’il faudrait un groupe de soutien pour celles qui hésitent à aller au groupe de soutien… » dit-elle d’une voix douce et basse, qui résonna tout de même dans le grand couloir vide. Le sourire qui accompagna sa phrase fit descendre un peu sa jauge de trouille, et elle espérait que cela ferait peut-être un peu de même avec celle qui semblait partager avec elle cette fameuse douleur invisible.
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MessageSujet: Re: The loss you can't replace w/ Imani The loss you can't replace w/ Imani 129196351Lun 13 Juil 2020 - 22:05

Imani tapait du pied sur le sol, plus agacée par sa propre hésitation que par le bruit que l'entourait. Deux émotions très différentes s'affrontaient dans tout son être et l'empêchaient de faire ne serait-ce qu'un pas en avant ou en arrière. Son cœur se brisait à l'idée de parler de ce manque que pourtant d'autres femmes semblaient connaître à en croire cette affiche. Son cerveau essayait de rationaliser cette crainte grandissante. D'autres pouvaient comprendre sa douleur, sa colère, sa tristesse, ses doutes et peurs disait la petite voix chantonnant dans sa petite tête. Elle avait l'impression de vivre des changements climatiques très soudains et violents à la fois. Tout son corps passait du chaud au froid pour la simple et bonne raison qu'elle n'était pas fichue de traverser le seuil de cette porte. Et en attendant, elle sentait les larmes monter à ses yeux et une roula même le long de sa joue. Après quelques secondes à respirer et inspirer profondément, elle essuya son visage avec rage et recula de quelques pas.

Elle se stoppa net à la pensée de sa sœur qui l'avait tant soutenue après la perte de son bébé et depuis sa séparation avec son mari. Cette sœur qui l'avait aidée durant son divorce, défendue, recueillie durant une période. Elle l'imagina se tenant à côté d'elle, l'encourageant à franchir le pas. Que lui dirait-elle exactement ? Elle pouvait l'entendre avec une claire précision. “Tu t'es libérée de lui, Imani. Tu as un travail et un logement. Tout ce que tu as aujourd'hui, tu l'as grâce à toi. Tu es en train de te construire une nouvelle vie stable et agréable. ” Oui, cela lui ressemblait bien, elle en convenait sans mal. La suite, elle pouvait l'envisager à partir de paroles qui avaient vraiment été prononcées : “Je te soutiendrais toujours, tu es ma sœur. Mais il existe d'autres femmes dans ce monde qui comprendront mieux que moi.” Ce dont elle avait besoin, ce n'était pas seulement sa famille, mais aussi des amis. Des personnes qu'elle n'aurait pas connu durant ces cinq années vouées à un homme qu'elle haïssait. Des personnes qui ne l'avaient pas lâchement abandonné. Cela faisait partie du processus dans laquelle elle s'était lancée : créer du lien social. Mais était-elle prête à se dévoiler à des personnes dont elle ne connaissait rien pour autant ? La peur de la déception et la crainte du rejet faisaient toujours partie de son quotidien et elle apprenait à vivre avec...

Alors qu'elle réfléchissait à la meilleure solution : entrer ou partir, une femme était également arrivée et lui adressa même la parole. Elle se retourna doucement vers elle pour lui faire face. Le ton employé par son interlocutrice la rassura d'une certaine manière. Donc elle n'était pas seule... “Ce n'est pas aussi facile que je l'aurais cru. ” Reconnut-elle dans un faible sourire. C'était là un aveu de faiblesse qui sortit de sa bouche aisément. “Je m'appelle Imani, enchantée. Comment puis-je vous appeler ? ” Elle ne savait pas si elle devait lui tendre la main ou non... Les coutumes britanniques lui avaient toujours semblé difficiles à intégrer aux siennes. Alors, elle se contenta d'un sourire et d'un bref mouvement de tête. “Vous avez un accent tout à fait charmant, d'où venez-vous ?” Elle aurait aimé lui dire qu'elle était elle-même étrangère, qu'elle ne connaissait pas très bien le Royaume-Uni malgré sept années à essayer, mais ce serait présumé bien trop de choses. Elle était déjà parvenue à reconnaître qu'il ne s'agissait pas d'un accent anglais, gallois, écossais ou irlandais, ce qui était bien suffisant à ses yeux.
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Neolina Siankov

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MessageSujet: Re: The loss you can't replace w/ Imani The loss you can't replace w/ Imani 129196351Lun 20 Juil 2020 - 23:53

Les blessures silencieuses semblaient trouver une forme de résonance étrange dans ce début d’échange entre les deux femmes. Son interlocutrice semblait fatiguée, sans doute épuisée par les tourments que ce manque qu’elles partageaient lui infligeait. Effectivement, ça n’était pas facile. Comment cela pouvait-il l’être ? Neolina avait grandi dans une famille où les femmes devaient rester à leur place, souffrir en silence, répondre aux attentes de leur mari. Heureusement, celui avec qui elle avait partagé un bout de sa vie avait été la bienveillance même, acceptant qu’elle travaille, qu’elle gagne aussi bien sa vie que lui, qu’elle ait des opinions, aussi. Ne faisant pas tant de difficultés que ça quand la question du divorce avait été abordé, même si la chose était relative scandaleuse à l’époque où ils vivaient. Pour faciliter les démarches, Neo avait exposé sa blessure encore à vif, utilisant son infertilité pour invalider leur union et ainsi libérer Andrea. Que cette douleur soit décortiquée, jugée, avait été une épreuve dont elle avait eu du mal à se remettre. Bien sûr, sa mère n’en avait rien su, et avait extrêmement mal vécu l’échec marital de sa fille. Divorce de confort, lui avait-elle dit. Rien dans la situation n’avait été confortable. Rien. Il faut savoir faire des efforts, quand on aime quelqu’un. Même quand on ne l’aime plus. Sa mère n’avait aucune idée de ce dont elle parlait, elle qui avait finie veuve inconsolable avant ses quarante ans. Neo, elle, faisait face à un autre deuil qu’elle gardait pour elle, bien au chaud, histoire que la plaie se referme sans trop de dommages.

Imani, comme elle l’apprit, changea très vite de sujet. Sans doute était-ce plus facile pour elle de faire la conversation, de parler de la pluie, du beau temps, de ses évidentes origines étrangères. Neolina la salua d’un geste poli de la tête en retour, ne lui présentant pas sa main car elle ne savait jamais bien comment dire bonjour à des inconnus ici. « Moi, c’est Neolina. » Elle afficha un petit air gêné face à son compliment. Neo ne savait pas comment réagir dans ces cas-là : elle était plus habituée à en donner qu’à en recevoir. « Vous êtes gentille, et drôlement perspicace. Quoique, je pense que je ne pourrais jamais faire croire à qui que ce soit que je suis une londonienne pure souche ! » Elle rit doucement. Après tout, elle n’avait passé qu’une année à Londres avant de retourner vers l’Est, où les intonations et la pratique de la langue étaient si différentes… Heureusement, ses correspondances avec Stubby et Anselmus, son oncle aussi, Anna, avaient entretenu son anglais, qu’elle parlait toutefois bien peu. Aussi, son adorable accent n’avait jamais vraiment disparu. Il n’était toutefois pas au goût de tout le monde. « Je suis fraîchement arrivée de Russie il y a quelques mois. Mais je suis née en Roumanie, je ne sais pas si ça vous évoque quelque chose cela dit. Il ne s'y passe pas grand chose ! » Neolina marqua une pause : elle n’avait aucunement honte de ses origines, mais la Guerre Froide n’était pas terminée et les clichés avaient la vie dure. Elle le voyait bien, au Ministère. Pourtant, elle n’était pas partisane des idéaux communistes, elle essayait de s’intégrer au mieux, mais chaque camp avait fait d’horribles choses, et les mémoires étaient encore marquées. « Autant vous dire que là-bas, on ne parle pas tellement de ces choses-là… » Elle n’eut pas la force de poser des mots sur tout ça, signe qu’elle n’était évidemment pas prêt à rentrer dans cette salle.

Neolina remarqua enfin un sillon sur la joue d’Imani, et elle en fut plus touchée que jamais. Elles n’étaient peut-être pas prêtes à parler dans ce groupe, mais peut-être qu’en tout petit comité, cela fonctionnerait ? « Que diriez-vous d’aller boire un café ? » Il était évident qu’aucune des deux n’aurait la force de franchir cette porte. « Je pense que nous serions aussi bien assises qu’à fixer cette maudite porte, non ? » Son sourire était avenant, tranquille, presque apaisé. Pas sûr que les langues se délient vraiment, mais elle pouvait bien essayer. Après tout, Neolina était une oreille attentive, qui avait cette étrange don de mettre les gens à l’aise. Cela aidait bien dans son travail, même si ses supérieurs n’étaient pas de son avis. Et puis, entre grandes blessées, il fallait bien se soutenir.
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MessageSujet: Re: The loss you can't replace w/ Imani The loss you can't replace w/ Imani 129196351Jeu 23 Juil 2020 - 12:57

Imani n'avait que très peu d'amis à Londres et ne saurait dire si son interlocutrice venait de déposer ses bagages dans la capitale britannique. Son cercle étant très restreint, elle passait plus de temps à discuter avec des mordus d'astronomie ou d'astrologie qu'avec d'autres. Il était étrange de faire la connaissance d'une nouvelle personne avec laquelle elle ne partageait pas de centre d'intérêts, mais plutôt une douleur invisible comme le disait l'affiche. Avant quelques semaines, elle n'avait d'ailleurs jamais envisagé de se lier avec des filles qui vivaient une situation similaire à la sienne ou avaient quelque chose de sensiblement pareil. Et même si elle ne passerait pas la porte ce jour-ci pour assister à cette réunion, elle n'était pas mécontente d'être venue. D'une part, elle se disait qu'elle avait un pas en avant et que peut-être une prochaine fois, plus ou moins proche, elle parviendrait à faire le dernier geste vers ces autres femmes. Et d'autre part, elle était en pleine discussion avec une personne qu'elle ne connaissait pas et n'était ni gênée ni effrayée. Elle la regarda avec un fin sourire et tendait l'oreille pour la comprendre au mieux. “Enchantée de vous rencontrer Neolina.” C'était l'une des premières formulations de politesse qu'elle avait apprises de Embry. Malgré la haine et la colère qu'elle éprouvait à son égard, elle le remerciait silencieusement de lui avoir montré une nouvelle culture. Elle se plaisait à changer parfois de langue dans une conversation. Elle était capable de passer du swahili à l'anglais sans rencontrer de problème. Sa rencontre avec son ex mari n'avait permis que d'améliorer son anglais, ses expressions et autres courtoisies. “Je crois que je ne passerais jamais pour une londonienne pure souche non plus. ” Rit-elle doucement. Elle faisait évidemment référence à son propre accent, à sa manière de s'habiller et de parler des fois qui tranchait considérablement avec celle des britanniques. Sans oublier sa peau d'olive qui ne laissait personne indifférent.

Elle écoutait sagement chacune des paroles de Neolina afin de placer la Roumanie. Elle localisait bien la Russie à cheval entre l'Europe et l'Asie. Elle n'avait jamais pensé aller à Moscou, mais l'idée de voyager en URSS ne l'intéressait pas énormément. “Je suis arrivée ici il y a plus de sept ans maintenant, mais je sens que mes racines resteront toujours au Kenya. ” Une manière poétique d'expliquer qu'elle ne se sentirait probablement jamais chez elle au Royaume-Uni. Elle aimait Londres, mais plutôt comme une ville à visiter, plutôt qu'un endroit où rester pour le restant de ses jours. Elle se voyait dans une dizaine d'années retourner au Kenya à nouveau et y vivre. Pour l'instant, elle voulait profiter de sa vie ici. “Je vois.” Elle eut le tact de ne pas enfoncer le clou et choisit de continuer cette conversation en ne pensant plus à cette réunion d'autant plus que Neolina lui proposait de boire un café. Imani aimait surtout le thé, le thé noir produit au Kenya lui semblait très bon, même s'il lui arrivait de grandement apprécier le thé vert. Elle jeta un dernier coup d’œil à la porte et se retourna vers cette femme qu'elle avait grandement envie d'apprendre à connaître. Elle lui paraissait fort sympathique et c'était bien suffisant pour le moment.  “Vous avez raison. Nous serons mieux installées autour d'un café et ce sera plus agréable pour discuter.” Finalement, elle n'était pas venue pour rien. Peut-être était-elle en passe d'avoir une nouvelle amie. Accorder sa confiance à nouveau était quelque chose de difficile, mais elle était prête à faire un effort. Elle ne comptait pas se dévoiler entièrement, mais une première conversation lui paraissait tout à fait plausible. Surtout à l'aube d'une nouvelle vie qui s'offrait à elle à Poudlard. “Je crois qu'il y a un salon de thé au sein même de l'hôpital, peut-être pourrions-nous y aller ? ” Suggéra-t-elle alors qu'elles se dirigeaient vers les ascenseurs.
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MessageSujet: Re: The loss you can't replace w/ Imani The loss you can't replace w/ Imani 129196351Mar 28 Juil 2020 - 23:20

Les deux jeunes femmes partageaient déjà bien des choses au bout de quelques minutes de conversation. Cette douleur, bien sûr, et le fait que leurs chemins les aient toutes deux amenées à Londres. Neolina ne posait jamais de question sur les origines des gens, sachant bien souvent que cela pouvait cacher des secrets et des blessures que chacun pouvait avoir envie de garder secrètes. Elle rit doucement quand Imani évoqua le fait qu’elle ne passerait jamais pour une habitante de la capitale. Il était vrai que sa voix évoquait des pays plus ensoleillés et bien lointains, où elle n’avait jamais mis les pieds. Neo n’avait connu que l’Europe, et pas forcément la partie la plus heureuse. Ainsi donc elle venait du Kenya, pays qu’elle aurait été bien incapable de situer sur un planisphère. La géographie n’avait jamais été son point fort. « Sept ans ! Oh, vous excuserez mes erreurs de vocabulaire alors, mon anglais est un peu rouillé je crois. » Cela ne la complexait pas, pas vraiment. Les gens faisaient des efforts pour la comprendre en général, et elle se démenait pour utiliser des mots simples. Disons qu’en tout cas, elle parlait bien mieux la langue de Shakespeare que Razvan qui était là depuis longtemps. Quel têtu alors celui là !

Sans se l’expliquer, Neo était ravie que la jeune femme accepte son invitation pour un simple café. Elle sentait qu’elle avait besoin de parler, qu’elles avaient peut-être toutes les deux ce besoin. Et puis, depuis son arrivée, à part sa rencontre avec le charmant professeur d’astronomie, elle n’avait fait que revoir de vieux amis. Et elle avait beau les aimer beaucoup, il y avait certaines choses dont elle ne pouvait parler avec eux. Parfois, elle avait songé à évoquer son histoire à Stubby, mais sans savoir pourquoi, elle n’en avait pas encore trouvé la force. « Et bien, va pour le salon de thé de l’hôpital alors ! » Neolina la suivait tranquillement, retrouvant un peu d’éclat en s’éloignant de cette salle qui semblait lui avoir aspiré une partie de son énergie. Comme c’était étrange. Cela faisait 6 ans pourtant, et il lui avait toujours semblé qu’elle le vivait bien. Mais parfois, cela resurgissait, comme une petite comète. Toutefois, le fait d’appuyer sur le bouton de l’ascenseur lui ajouta une dose de stress, faisant émerger sa claustrophobie qui sortait d’elle ne savait où. « Est-ce que l’escalier vous dérange ? Je n’aime pas tellement les petits lieux. » Son souvenir de sa panique à Gringotts s’éveilla. Il était encore un peu tôt pour elle pour imaginer revivre un instant pareil.

Neo n’aimait pas trop les hôpitaux, sans doute parce que son empathie était telle qu’elle pouvait percevoir la souffrance des gens rien qu’à leur air affecté. Mais elle ne se sentait pas de contredire Imani et de lui proposer de sortir. Et puis, peut-être croiserait-elle Razvan après tout ! Cela faisait quelques semaines qu’elle ne l’avait pas vu, et il lui manquait, alors qu’ils étaient pourtant restés des années sans se voir. Son regard curieux se balada donc sur la foule quand elles eurent atteint le bon étage. C’était fort impoli, et elle s’en rendit finalement compte. « Oh, excusez-moi. J’ai un ami qui travaille ici, je me demandais simplement si… Ça ne fait rien ! » Elle rit, d’un rire cristallin qui était presque sa marque de fabrique. Elle n’allait pas commencer à se montrer distraite dès le début de la conversation, sinon, ça risquait d’être compliqué. Et tandis qu’elles rejoignaient toutes deux le comptoir, Neo dut faire face à l’une de ses plus grandes hantises : le trop grand choix de la carte. Mais combien de cafés y avait-il dans ce pays ? « Je vous laisse commander, ça risque de prendre du temps pour moi… » Son indécision était parfois irritante pour les gens, elle le savait mais n’y pouvait rien. Les petites choses de la vie lui prenaient un temps fou, alors que les décisions les plus importantes, elle s’y tenait. Incroyable. Et là, ses yeux devenaient fous devant le tourbillon de goûts à sa disposition. Après de longues secondes à gamberger, elle se masqua finalement les yeux et fit atterrir son doigt sur un choix. Café noisette donc. Hum, non, elle n’avait pas envie de ça ! « Je vais prendre une chocolat chaud s’il vous plait. Supplément chantilly ! » C’était bien la peine d’avoir détaillé tous les cafés.
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MessageSujet: Re: The loss you can't replace w/ Imani The loss you can't replace w/ Imani 129196351Lun 10 Aoû 2020 - 9:19

Imani ne discutait pas aussi aisément avec beaucoup de gens, sauf peut-être avec sa famille. Si elle se lançait dans une introspection, elle penserait sans doute que cela venait de l'injustice que la nature leur avait faite, une punition cruelle et impardonnable et la douleur qu'elles partageaient suite à cette condamnation. La kényane essayait bien entendu de reconstruire sa vie, de se créer une nouvelle vie sociale... du moins un début. Elle trouvait qu'elle s'en sortait pas trop mal avec Neolina, malgré tout, malgré le fait qu'elles ne se connaissaient absolument pas. Pourtant, elle la découvrait et c'était agréable de faire une nouvelle connaissance.  “Je pense avoir un avantage sur vous. L'anglais est une des langues officielles de mon pays.” Fit-elle d'une voix douce et tranquille. Elle essayait, à sa manière, de montrer à Neolina qu'elle ne lui en tiendrait pas rigueur si elle faisait des fautes de grammaire. Il lui était facile de parler du Kenya, de son enfance. Cela la rattachait à des souvenirs bien plus heureux que ceux qui étaient affiliés à sa fausse couche. La perte de sa fille Jalia, le prénom qu'elle lui aurait donné si elle avait vécu, avait signé la fin d'un chapitre douloureux de sa vie ici au Royaume-Uni. Elle devait remercier la présence de sa cousine de l'avoir convaincue de rester dans ce pays occidental qui lui rappelait des choses bien trop difficiles à gérer seule.

Toutes deux s'éloignèrent de la porte avec une touche de soulagement. Son cœur se remit à battre à un rythme normal et le sourire sur son visage s'agrandit un tantinet. Elle n'était sans doute pas prête pour une telle épreuve, mais elle avait peut-être trouvé mieux : Neolina. Une seule personne qui la comprendrait sans même connaitre toute son histoire serait bien suffisant pour le moment. Sa sœur avait été la première à apprendre tout ce qui s'était passé. Elle l'avait écoutée, crue sans douter une seule seconde de ses intentions. C'était cela qui l'avait remise sur pieds, lui avait redonné la foi d'avancer et de se battre à nouveau. Elle hocha doucement la tête quand son interlocutrice lui expliqua avoir peur des petits lieux.  “Bien sûr.” Qu'elle dit d'un ton compréhensif. Elle avait eu peur pendant longtemps des hôpitaux. Bizarrement, elle avait fini par la vaincre quelques mois plus tard au fil des visites de contrôle. Elle n'avait pas réellement eu le choix à dire vrai. Mais la claustrophobie - si c'était bien cela - était une peur que Neolina pouvait éviter.

Elle ne réalisa pas de suite que le regard la charmante roumaine regardait à droite à gauche. Elle ne le prit pas pour elle. Les silences étaient quelque chose qu'elle appréciait. Elle en profitait toujours pleinement. Ils lui permettaient de réfléchir et prendre du recul afin de ne pas faire une erreur. Son introspection l'aidait bien évidemment à mieux gérer les relations sociales. Elle n'était pas quelqu'un qui allait vers les autres. Cette rencontre avec Neolina était le fruit du hasard, ou tout du moins, ne résultait pas de sa volonté. Elle ne s'en plaignait pas le moins du monde, cependant. Elle appréciait cette conversation paisible qui n'exigeait pas d'elle des efforts surhumains. “S'il était à cet étage ? Peut-être plus tard ?” Essaya-t-elle. Peut-être après tout. Par contre, aussi sympathique Neolina pouvait l'être, elle n'était pas certaine de vouloir rencontrer cet ami en question. Mais elle comprenait... Ne cherchait-on pas tous des visages familiers ? Le salon de thé de Saint Mangouste, elle le connaissait pour l'avoir fréquenté une fois ou deux. Elle espérait que les choix avaient changé. Elle n'était pas très difficile malgré tout. Elle finissait toujours par prendre la même chose à chaque fois. “Très bien.” Il lui arrivait de boire du café et du thé. Le Kenya en produisait énormément. “Un café serré s'il vous plait.” Il lui avait semblé entendre l'expression italienne une fois ou deux : un café ristretto. Elle avait toujours été fascinée par le fait que les êtres humains utilisaient plusieurs termes différents pour la même chose. “Je crois que ma sœur aimerait beaucoup un chocolat chaud avec de la chantilly, je penserais à lui en proposer la prochaine fois que je la vois.” Ce qui n'était plus dans très longtemps. C'était une question de semaines tout au plus.
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Neolina Siankov

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MessageSujet: Re: The loss you can't replace w/ Imani The loss you can't replace w/ Imani 129196351Sam 15 Aoû 2020 - 16:09

La jeune femme à ses côtés était d’une douceur et d’une compréhension telle que Neo se sentait bien en sa compagnie. Elle n’aurait su expliquer d’où lui venait ce ressenti, sans doute son empathie développée, sans doute aussi le fait qu’elle savait partager avec elle quelque chose que beaucoup devaient ignorer. Comme une forme de secret amer. Elle lui fut d’ailleurs silencieusement reconnaissante de ne pas poser de questions sur sa claustrophobie et de la suivre docilement dans les escaliers.

Ainsi donc, Neo s’était laissée distraire par l’idée que Razvan pouvait être dans les parages. Comment aurait-elle justifié sa présence ici en tout cas ? Même s’il était l’un des rares au courant de sa condition, ils n’avaient pas tellement évoqué le sujet depuis. Jamais, même. Et comme toujours, Neo n’aurait jamais admis que cette blessure n’était pas toujours refermée. Les problèmes des autres, elle pouvait gérer mais parler des siens, même à un ami aussi proche que lui, c’était bien plus délicat. Et puis, Razvan avait assez de soucis comme ça sans qu’elle ne l’ennuie avec les siens. « Oui, plus tard sans doute. J’irai l’embêter quand sa garde sera terminée ! » Enfin, peut-être, elle n’en savait rien. Ca n’était sans doute pas le bon moment, pas le bon endroit. Le coeur au bord des lèvres, Neo se garda bien de lui évoquer qu’elle parlait de l’homme qui lui avait fait cette terrible révélation sur son absence de maternité.

L’épreuve du choix de sa boisson était désormais derrière elle, et elle admirait clairement Imani de savoir se décider aussi vite, chose dont elle était cruellement incapable. Elle ne savait d’où lui venait ce terrible défaut, qui agaçait souvent les gens. « Il faut me dire votre secret pour être si rapide : je n’arrive jamais à prendre une décision si vite, c’est fou ! » Le serveur lui lança un regard qui corroborait ses paroles avant qu’elle ne mise sur le chocolat chaud, la queue derrière eux commençant à s’impatienter. Une fois leurs boissons servies, Neo lâcha un petit rire à la remarque d’Imani. « Votre soeur a très bon goût ! » Elle avait déjà hâte de tremper ses lèvres dans la crème, et de s’en délecter. Voilà qui achèverait de lui mettre du baume au coeur après la récente épreuve de la porte et de l’affiche.

Une fois posée à une petite table - un miracle qu’elle n’ait rien renversé au passage - Neo entreprit de souffler sur son chocolat, creusant un petit volcan dans la crème au passage. Il y avait même des marshmallows, elle était ravie ! « Donc, vous avez une soeur… » reprit-elle tandis que le souvenir des siennes apparut tout à coup. Elles lui manquaient tant, et pourtant, Neo avait depuis longtemps déserté ce pays où elles étaient restées, toutes. « Est-elle ici, à Londres ? » Badiner ainsi était simple, facile pour elle. Plus facile qu’aborder ce sujet lourd qui pourtant planait un peu autour d’elle, elle le sentait. « Mes soeurs sont restées en Roumanie. J’aimerais beaucoup partager un chocolat avec elles je dois dire… » Des soeurs qui ne savaient rien de son mal-être, car elle avait toujours voulu les protéger. Son sourire se fit plus mélancolique, sentiment qui la traversait parfois bien qu’elle tentait souvent de le masquer. Il était temps de se ressaisir. Attrapant sa tasse, elle dégusta une gorgée du chocolat encore chaud - aucune patience, elle se brûlait toujours - et la chantilly dessina une moustache enfantine sur sa lèvre supérieure, qu’elle effaça d’un geste de la main.
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MessageSujet: Re: The loss you can't replace w/ Imani The loss you can't replace w/ Imani 129196351Mar 18 Aoû 2020 - 12:43

Imani avait une grande famille, une soeur, des neveux, des cousins et cousines - comme le voulait la tradition dans sa tribu, elle avait vécu et grandi avec eux - mais que très peu d'amis... sauf Ares peut-être qu'elle considérait comme une sorte de petit frère. Neolina était probablement la première, en dehors de sa famille, à savoir pour la douleur qui l'habitait. La perte d'un enfant. Une souffrance qui ne s'estompait pas avec le temps. Peut-être n'aurait-elle jamais son propre enfant. Mais elle se relevait pour construire sa vie. Une vie sans Embry. Une vie à elle dont elle choisirait elle-même les tenants et aboutissants. Et elle avait envie de faire la connaissance de Neolina, personne ne pourrait l'en empêcher. C'était... libératoire.  

Elles marchaient tranquillement dans les couloirs de Saint Mangouste, montèrent les escaliers et se dirigèrent vers le salon de thé. “Je suis certaine qu'il sera ravi de vous voir.” Elle se disait que si elle avait une amie... une amie comme Neolina, une véritable amie, loyale et aussi charmante, elle serait tout à fait ravie. Elle passerait beaucoup de temps avec elle. Elle se raccrocherait à son amie comme une moule à son rocher. Car voyez-vous, on en trouvait pas beaucoup des amies comme cela.

Elle eut un sourire face à la spontanéité de son interlocutrice. Cette charmante blonde avait une personnalité à la fois très différente et semblable de la sienne. Elle avait été ainsi... avant Embry. Avec à peu près tout le monde. Maintenant, elle était plus dans la retenue. Mais d'un côté, cela ne la dérangeait pas vraiment. “Je prends souvent ce que j'aime. Le café noir est l'une de mes habitudes.” C'était la vérité. Elle n'était pas quelqu'un de très aventureux, même s'il lui fallait toujours quelque chose de fort : café noir, thé noir bien infusé. Des épices dans sa nourriture. “Ma soeur est plus gourmande que moi. Un chocolat chaud avec de la chantilly lui donnerait envie.” Oh bien sûr, Imani aimait manger, parfois un peu plus qu'à sa faim. Mais elle savait se limiter. En vérité, elle était presque devenue austère par rapport à la personne quelle avait été.

Parler de sa sœur était quelque chose d'assez simple. Cela la rattachait à ses racines. Au Kenya. A l'enfance si heureuse qu'elle avait connu. “Non. J'ai essayé de la convaincre pourtant. Elle vit à Nairobi, au Kenya.” Elle n'était pas certaine que Neolina sache que Nairobi était la capitale du Kenya. Personne ne semblait savoir au Royaume-Uni de toute façon, donc elle ne lui tenait pas rigueur. Elle était assez pédagogue pour comprendre que l'on pouvait apprendre à tout âge. “Je lui rends visite quelques fois. Je vais passer des vacances chez elle.” La renseigna-t-elle. Elle aurait tellement souhaité avoir sa sœur juste à côté de chez elle. Elle eut une certaine tristesse pour la jeune femme face à elle. Elle lui semblait si gentille, si douce qu'elle ne pouvait pas comprendre comment ses sœurs pouvaient ne pas passer du temps avec elle.  “Je suis désolée de l'apprendre.” Elle ne disait pas cela par pure politesse. Elle le pensait réellement. Du plus profond de son cœur.  “C'est difficile de vivre loin de sa famille. J'ai la chance d'avoir une cousine qui vit aussi ici. Je l'aime comme si elle était ma sœur.
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MessageSujet: Re: The loss you can't replace w/ Imani The loss you can't replace w/ Imani 129196351Mer 21 Oct 2020 - 1:16

C’était amusant de voir à quel point les boissons qu’elles avaient choisies étaient le reflet des deux jeunes femmes. Imani avait jeté son dévolu un café noir, simple, sans fioriture. Classique, mais fort, c’était en tout cas ce qui se dégageait d’elle. Neolina, elle, avait opté pour une boisson d’une gourmandise indécente, presque enfantine. Autant dire que cela lui seyait parfaitement. Les gens lui donnaient rarement son âge, bien que la vie ait tracé son chemin sur sa peau à travers quelques rides d’expression. Normal, quand on souriait autant après tout.

Imani donc lui parla de sa soeur, qui avait semblait-il les mêmes goûts qu’elle. Et ainsi les jeunes femmes eurent à nouveau un point commun, de par le fait que leur famille était bien loin d’elles. Nairobi, c’était encore bien plus éloigné que la Roumanie, qui plus est. Mais peut-être plus facile d’accès, car la fracture de la guerre froide ne facilitait pas les trajets entre l’Est et l’Ouest, évidemment. « La prochaine fois que vous irez, faites-lui donc un chocolat ! Je vous donnerai ma recette si vous voulez, c’est un dé-lice ! » Neo aimait beaucoup, beaucoup, beaucoup la comfort food. En général, elle restait raisonnable sur les repas principaux mais alors pour ce qui était du goûter, la roumaine était ce que qu’on pouvait appeler une bouche à sucre. Et son chocolat chaud, hérité de sa mère évidemment, était un régal. C’était sans doute pour ça qu’elle avait choisi ça, d’ailleurs. Ca lui rappelait sa mama.

Naturellement donc, la jolie blonde évoqua sa propre expérience. Elles étaient deux femmes loin de leurs racines, ce qui n’était tout de même pas évident à vivre. Neolina s’y était fait, bien sûr. Avant l’Angleterre, il y avait eu la Russie. Et avant la Russie, elle avait déserté le village familial pour s’installer dans une plus grande ville avec Andrea. Oh, il ne fallait pas s’y tromper, Neo aimait sa famille. Juste, pas en vivant juste à côté. Les mains rivées sur sa tasse toute chaude, elle écouta attentive la captivante jeune femme. « Ne soyez pas désolée. C’est la vie que j’ai choisie. » Certes, la vie lui avait mis quelques obstacles sur la route, mais elle aurait pu, milles et unes fois, retourner en Roumanie et affronter sa mauvaise réputation, tant pis. Mais Neolina aimait sa liberté, qu’elle chérissait peut-être un peu trop au goût de ses proches restés là-bas, qui ne comprenait pas sa façon d’être et de vivre. Mais elle aurait aimé qu’une autre de ses soeurs soit aussi aventureuse qu’elle, et la rejoigne ici. Iléana, tout particulièrement. Son ainée était celle doit-elle avait toujours été la plus proche, même si elle aimait ses minis comme elle les appelait, comme si c’était la prunelle de ses yeux.

« Comme je vous envie ! » C’était le cas, bien qu’elle ait dit ça avec un grand sourire qui n’évoquait pas une réelle jalousie. « J’ai quelques proches ici. Mon plus vieil ami, dont je vous ai parlé, mais aussi mon frère de coeur. C’est appréciable mais… » Elle laissa flotter un petit silence. « Cela manque un peu de présence féminine, je dois vous l’avouer. Je les aime mais, il y a des choses qu’on ne peut pas aborder avec les hommes. Du moins, pas de la même façon. » Sans qu’elle ne le réalise vraiment, la conversation s’était à nouveau dirigée vers ce sujet qu’elles essayaient toutes les deux d’esquiver. Sans en dire plus, Neolina échangea avec l’énigmatique sorcière un regard complice, et peut-être un peu triste, avant de replonger dans son chocolat. « Mais dites-moi, vous qui êtes là depuis sept ans… vous auriez peut-être de jolis endroits à me conseiller ? Ma dernière visite remonte à près de vingt ans, alors, je suis un peu perdue ! » Bien sûr, changer de sujet était plus simple que de le prendre de front. Après tout, à quoi bon ? Rien ne servait de presser quelque chose qui ne demandait qu’à éclore avec le temps. Comme le début d’une amitié, par exemple.
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MessageSujet: Re: The loss you can't replace w/ Imani The loss you can't replace w/ Imani 129196351Ven 30 Oct 2020 - 10:48

Le choix de sa boisson reflétait très bien ce que Imani aimait : la simplicité. Elle n'était pas gourmande en terme de boisson : un thé noir, un café bien serré, de l'eau, un jus de fruit, tout cela lui convenait très bien. En terme de nourriture, si elle se faisait à la cuisine britannique - qui manquait cruellement de qualité et d'épices - elle préférait largement les plats typiques kényans et africains qu'elle préparait des fois. Cela ravivait Aurora. “Je vous crois bien volontiers.” Sourit-elle doucement avant de boire une gorgée de son café. “Aimez-vous cuisiner également ?” Elle cherchait des points communs avec Neolina. Même si avoir une personne qui connaissait le même manque qu'elle dans sa vie s'avérait un véritable soulagement, elle espérait qu'elles puissent causer d'autres choses.

Elle se rendait compte qu'elle aimait cela : découvrir des choses sur son interlocutrice, ses goûts, traits de caractères et amitié. Cela faisait si longtemps qu'elle n'avait pas eu l'occasion de se faire une amie - elle-même sans l'aide de quiconque - qu'elle en avait presque oublié la sensation. Et c'était étrange, étrange mais agréable. Alors, elle lui prêtait une oreille attentive, compatissait lorsqu'elle le pouvait et apportait des paroles réconfortantes, du moins elle le souhaitait. Et elle sourit une fois encore lorsqu'elle reconnut cette résilience qu'elle-même avait. “C'est une bonne manière de voir les choses.” Elle-même avait choisi de résider au Royaume-Uni là où elle avait beaucoup souffert, et pourtant, on l'avait retenu... Non pas qu'elle s'était sentie contrainte, bien au contraire, mais c'était bien pour sa cousine, et sa famille présente sur les terres britanniques qu'elle était restée. Ca et son besoin de prendre sa revanche sur Embry. Elle voyait dans la vie qu'elle se construisait une manière de lui prouver qu'il ne l'avait pas détruite. Elle ne voulait pas ni réparation ni vengeance, juste recouvrer sa dignité. Et c'était ce qu'elle avait fait.

Imani n'avait pas de "vieil ami" ou de "frère de cœur". Elle ne s'était jamais attaché à quelqu'un à ce point... Ou peut-être que si ? Ce que Neolina décrivait était tout l'inverse de ce qu'elle vivait. Elle n'avait pas beaucoup de présence masculine dans son existence. Ce qui ne la dérangeait pas en vérité. Peut-être cela viendrait-il avec le temps... Si elle apprenait à leur faire confiance à nouveau. “Peut-être pouvons-nous être amies.” Proposa-t-elle en toute sincérité, priant pour ne pas se prendre un vent. Cela remontait à loin la dernière fois où elle avait prononcé de telles paroles. Uagadou ? Il lui semblait bien. Elle se sentait comme une enfant de 12 ans qui demandait à sa camarade de classe ou de dortoir de lui donner son amitié. Et même si elle ressentait une pointe de gêne dans son cœur, elle était aussi contente de ce pas en avant. Et si on lui répondait par la négative, elle aurait à gérer cela sans personne. Cela serait quand-même bénéfique en un sens ? Et si Neolina approuvait cette idée, alors, elle aurait tout gagné...


En sept années, Imani avait en effet eu le temps de découvrir de nombreuses. Embry lui avait présenté nombre d'endroits sorciers impressionnants. Des terrains de quidditch - ce n'était pas tellement ce qu'elle avait préféré - les villages semi-magiques - là encore, elle n'en retenait pas des souvenirs grandiloquents - et évidemment Pré au Lard... Et pour le coup, elle recommanderait bien d'y aller. C'était un endroit charmant et animé, juste en présence de sorciers. Certes, ils lui avaient toujours semblé bizarres... les occidentaux et leurs baguettes. “A Londres ou au Royaume-Uni ?” Demanda-t-elle avec douceur. Selon sa réponse, elle pourrait certainement mieux cibler. Elle avait toujours apprécié assister à la relève de la garder, même s'ils étaient un symbole de la monarchie britannique... cela dit, elle ne voyait pas l'intérêt de le mentionner. Elle avait demandé des lieux "jolis". “J'aime me promener à Hyde Park. Je ne célèbre pas Noël, mais je trouve leur marché fort appréciable. Je vous encourage à y aller au moins une fois.” C'était une première chose et un incontournable. Elle y avait sans doute déjà mis les pieds. Elle ne faisait pas tellement dans l'originalité à vrai dire. “Covent garden est aussi très joli grâce à sa verrière notamment. Mais si vous préférez des lieux magiques, je pense que Pré au Lard et ses environs devraient vous plaire.” Elle travaillerait bientôt à Poudlard, il valait mieux qu'elle apprécie l'Ecosse où elle passerait toute une année.
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MessageSujet: Re: The loss you can't replace w/ Imani The loss you can't replace w/ Imani 129196351Dim 10 Jan 2021 - 23:41

Lorsqu’on avait vécu une bonne partie de sa vie sous le joug du régime communiste, et de ses restrictions, la cuisine n’était pas tellement une chose à laquelle on prenait goût facilement. En Roumanie, ou en Russie, Neo faisait avec ce qu’elle avait, et les chocolats chauds n’étaient clairement pas aussi accessibles qu’ici, où il suffisait de commander pour en avoir un en moins d'une minute. Oh oui, la vie était bien différente ici, et Neolina s’y acclimatait doucement, mais avec une facilité tout de même déconcertante. La roumaine avait toujours réussi à s’adapter vitesse grand V, et explorait depuis quelques semaines des saveurs toutes londoniennes. « Je suis loin d’être un… comment dit-on déjà ? Un cordon bleu ? » Les expériences culinaires n’étaient pas toujours des réussites, ses voisins pouvaient largement en témoigner. Mais voilà, au moins essayait-elle. Et elle y arriverait, un jour, à maîtriser les ragoûts anglais ! « J’ai bien fait de ne pas embrasser la carrière de femme au foyer. » Au grand, très grand désespoir de sa mère. 

C’était agréable, en tout cas, de rencontrer quelqu’un avec qui la conversation se faisait si naturellement alors que pourtant, le point de départ de tout ça n’était tout de même pas bien joyeux. Mais Neolina avait cette faculté de pouvoir engager des conversations sans avoir à se forcer, et Imani lui répondait avec générosité, et sincérité surtout. Neo aimait beaucoup la spontanéité de cet instant, elle qui ne calculait rien et se laissait porter par la vie comme un petit pétale dans une brise printanière. La proposition d’Imani, d’ailleurs, la fit rire. Mais d’un rire qui ne se moquait pas, non, plutôt qui s’étonnait et trouvait cela si charmant, vraiment ! La candeur de cette phrase était rafraîchissante, dans un monde pourtant si sérieux. « Ca serait avec plaisir ! » lui répondit-elle avec son naturel désarmant. On ne pouvait jamais jurer de rien, surtout en amitié. Mais avoir une blessure commune ne pouvait que les rapprocher, et en quelques minutes déjà, les jeunes femmes avaient des points communs qui allaient au-delà de cette douleur qu’elles n’osaient pas encore évoquer. Peut-être lorsqu’elles seraient amies, qui sait ? 

Neolina continua donc à déguster son chocolat chaud, très attentive à la réponse qu’allait lui donner sa nouvelle amie. C’était qu’elle avait des envies d’exploration ! « Allez, où vous voulez, ne nous donnons pas de limite ! » l’encouragea-t’elle. Londres n’était qu’une infime partie de l’occident, et cela lui semblait déjà si grand finalement. Il faudrait qu’un jour elle aille découvrir le reste, tout le reste, car son esprit était avide de nouveautés, et sa curiosité débordait bien plus que le chocolat qui diminuait de plus en plus dans la tasse. Hyde Park lui disait quelque chose, peut-être que les Ghazi l’y avait emmenée une fois ? Elle se rappelait d’un bel endroit sous la neige, à Noël, mais cela commençait tout de même à dater… Covent Garden par contre, elle se souvenait, et se souvenait bien. Comme c’était joli ! Rien à voir avec les marchés de Sibiu, le capitalisme était omniprésent dans pareil lieu, mais sous une forme si incroyable qu’elle avait beaucoup apprécié y dépenser un peu de son argent durement gagné. « Oh oui, cette verrière ! Il faut que j’y retourne ! Peut-être qu’on pourrait y aller un week-end ? » proposa-t’elle avec l’excitation digne d’une gamine le matin de Noël. 

Neo lui posa ensuite tout un tas de question sur Pré-au-Lard, et puis Poudlard aussi où elle apprit qu’elle allait bientôt travailler. La conversation la captiva tant qu’elle en oublia de boire la fin de son chocolat, qu’elle réchauffa d’un sort car il n’était pas dans ses habitudes de gâcher. Effectivement, une amitié ne se forçait pas, mais pouvait bien naître dans les endroits les plus inattendus qui soient…
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