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Rien n’est plus vivant qu’un souvenir (Graham)

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Amelia Bones

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COTÉ DU BIEN
On n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait.

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MessageSujet: Rien n’est plus vivant qu’un souvenir (Graham) Rien n’est plus vivant qu’un souvenir (Graham) 129196351Mar 20 Oct 2020 - 15:46

Bien emmitouflée dans sa cape, Amelia marchait dans les rues de Pré au Lard un peu par hasard. Elle savait précisément ce qu'elle faisait, mais d'un autre côté... elle était arrivée terriblement en avance pour le "rendez-vous" prévu avec Graham. Pouvait-on seulement parler de rendez-vous ? Les deux se retrouvaient là parce qu'ils connaissaient à l'heure actuelle une expérience assez similaire. Depuis qu'elle avait perdu ses deux parents - pire cela avait été annoncé dans la gazette - la Bones n'arrivait pas tellement à faire confiance aux gens qu'elle croisait. Après tout, ils savaient. Et elle ne pouvait rien contre cela. Elle ne pouvait luter. Le regard que d'autres portaient sur elle était si clair, comme de l'eau de roche, qu'elle détournait le visage par honte, par crainte, par haine.

Mais il y avait quelque chose chez Graham qui la poussait vers lui. Déjà parce que sa lettre de condoléances n'avait pas été forcée, ou réfléchie. Elle avait senti l'écriture naturelle, spontanée. Ce qui était étrange à ressentir ces derniers temps. Soyle se faisait douce et prenait des pincettes. Les autres faisaient de même. Sauf Aurora peut-être. Aurora et Graham. Les deux seuls qui lui donnaient l'impression d'être restés eux-mêmes. Quoique elle n'était plus tout à fait certaine que ce serait le cas pour le second maintenant. Finalement, l'heure de le retrouver approcha. Lentement, mais surement, elle se dirigea vers la sortie du village. Elle ne savait pas trop pourquoi là. Elle avait écrit dans la lettre "à la sortie du village" un peu par hasard, préférant ne pas être trop exposé aux regards des passants. Puis finalement elle l'aperçut et pressa le pas pour arriver à sa hauteur. “ Bonjour Graham. ” Dit-elle doucement. Elle se retint de le prendre dans ses bras, comme le ferait une grande sœur, craignant que ce geste ne soit pas forcément le bienvenue. Pour avoir vécu les mêmes choses, elle était à peu près certaine qu'il valait mieux le laisser venir à elle plutôt que de lui imposer ça. Elle se contenta donc le regarder, attendant sa réponse, sa réaction.
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MessageSujet: Re: Rien n’est plus vivant qu’un souvenir (Graham) Rien n’est plus vivant qu’un souvenir (Graham) 129196351Lun 2 Nov 2020 - 20:36

Graham vivait depuis quelques jours dans une brume dont rien ne pouvait l'en sortir. Les dernières heures étaient à chaque instant plus douloureuses, il passait son temps à se demander ce qu'il avait fait, ce qu'il avait dit qu'il aurait pu modifier. C'était étrange, il ne savait même pas trop ce qu'il ressentait face aux évènements de ce dernier jour. Il se souvenait de la lettre qu'il avait envoyé à Amélia il y a de cela à peine une semaine. Il se souvient de s'être dit que la situation dans laquelle elle se trouvait devait être impossible; puis quelques jours après, son père avait connu le même sort que sa mère, une semaine, deux morts, deux deuils. Il ne savait pas ce qu'il pouvait faire pour elle. Quels mots l'auraient potentiellement apaisés ? Y en avaient-ils seulement capable d'apaiser une telle peine. Lui toujours si taquin n'était plus d'humeur à rire. D'autant plus lorsque la même situation se réalisa pour lui, sa mère mourut. Sa relation avec elle avait toujours été tendu, ils avaient passé tant d'heures à se fâcher pour des choses qui lui paraissait insignifiantes aujourd'hui. Ces moments douloureux étaient un terrible rappel à ce qu'elle avait été, à ce qu'ils avaient été. Tout le monde voulait lui parler, savoir ce qu'il ressentait, lui présenter ses condoléances. Il n'était même pas sûr de vraiment comprendre ces mots. Alors c'était ça la vie ? Des sorciers naissaient, ils mourraient, les personnes prononçaient des phrases bateau pour pouvoir dire quelque chose aux personnes qui en souffraient. Il se sentait en dehors de ce monde, il avait l'impression que le monde s'écoulait autour de lui mais que lui restait figé, indifférent à tout. On lui avait proposé de rentrer chez lui pour retrouver sa famille. Il avait refusé, il ne voulait pas se retrouver dans une maison à l'ambiance morose où les seules pensées qu'il aurait en tête serait sa mère. Il ne préférait pas, enfin pas pour le moment. Il était mieux à Poudlard, à aller chaque jour en cours même s'ils les traversaient sans en avoir le moindre souvenir. Au moins, il avait presque la sensation que tout était normal. Même si bien sûr ca ne l'était pas. Et il en avait marre. Puis, Amélia lui avait donné rendez-vous, quelques mots salvateurs qui lui avaient fait plus de bien plus que tous les mots ou les actions des autres. Il savait, il partageait ses instants si irréels avec Amélia. Avec lui, peut-être qu'il ne serait pas obligé de faire semblant. Mais semblant de quoi ? Il ne saurait le dire, mais il savait qu'il avait envie de ce rendez-vous, première chose qui lui donnait envie depuis qu'il avait appris. A l'heure prévue, les deux se retrouvèrent au village. Ils étaient l'un en face de l'autre, les bras ballants sans ne savoir quoi faire. Elle ne le toucha pas, il lui en était reconnaissant. Etrangement, depuis la nouvelle tout le monde voulait le toucher, lui prendre la main, le prendre dans ses bras. Il ne comprenait pas pourquoi mais il n'aimait pas ça. "Bonjour Amélia" Il évita le traditionnel, comment ça va. L'un comme l'autre connaissait la réponse et ce n'était pas forcément très joyeux. Il la considérait presque comme sa famille, pas celle du sang mais celle qu'il se constituait à force de rencontres, elle en était sa grande sœur parfois un peu fatigante, qu'il adorait embêter et entrainer dans toutes sortes de situations compliquées. Mais depuis leur rencontre, ils n'avaient jamais été bien loin l'un de l'autre. Alors là, qu'elle avait quitté Poudlard, qu'ils ne se voyaient qu'à de rares occasions, cela lui paraissait étrange. "Tu as une sale mine" Il avait réussi à faire un trait d'humour, il ne savait même pas qu'il le pouvait encore. Comme quoi sa présence était bénéfique pour lui. "On va marcher un peu ?"
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MessageSujet: Re: Rien n’est plus vivant qu’un souvenir (Graham) Rien n’est plus vivant qu’un souvenir (Graham) 129196351Sam 7 Nov 2020 - 17:39

Le ciel couvert et la fraicheur de l'automne représentaient très bien l'humeur maussade de nos deux protagonistes, Graham et Amelia. Dévastée, en colère, perdue dans le processus de deuil, la Bones n'était pas vraiment ce qu'on appellerait de "bonne compagnie". Mais le serdaigle traversait une situation similaire, le décès d'un parent. Ce jour-là, elle n'était ni tactile, ni bavarde, juste une coquille vide qui en rencontrait une autre. Peut-être qu'à deux, ils parviendraient à comprendre ce qu'ils vivaient, ce qui s'était passé. Ou peut-être pas. Elle ne calculait plus rien, n'anticipait plus les réactions des autres à ses gestes ou paroles, ne prévoyait que la veille pour le lendemain. Et si elle planifiait quelque chose, il lui arrivait d'oublier ou de tout simplement changer d'avis. Ainsi était faite son existence depuis la découverte du cadavre de son père. Peu glorieux, il fallait bien l'avouer. Mais cela valait mieux que rien, elle supposait.

Mais il y avait une légère différence dans ces retrouvailles par rapport à celles des autres. Outre le point commun mentionné tantôt. Il s'agissait de sa décision, de son idée, de sa volonté propre. Les autres s'étaient imposé d'une manière ou d'une autre : Gauwain, Aurora, Remus et même Nora, en insistant, en débarquant sans prévenir ou par invitation d'une autre personne. Quant à Soyle, elle-même ne saurait trop expliquer pourquoi ou comment elle s'était retrouvée dans son appartement... et ce même avec du recul. Tout lui paraissait brouillé quand elle essayait de jeter un coup d'œil dans ce passé, pourtant si proche.

Ils s'épargnèrent les banalités, se contentèrent de se saluer. Un semblant de sourire naquit sur son visage lorsqu'il osa une boutade. Dans de telles circonstances, ses interlocuteurs évitaient soigneusement les traits d'esprit. “ Parle pour toi. ” Répondit-elle du tac au tac. L'étudiante considéra la suggestion de Graham longuement, scrutant la campagne alentour. Elle attarda son attention sur les feuilles rouges tombant sur le sol, symbole de la mort de la nature qui serait recouverte d'ici quelques mois d'une couverture blanche moelleuse et glaciale. Suivrait-elle le même enchainement à présent ? La chute, la disparition, la renaissance et la vie ? De cela, elle en doutait très fortement. Jamais, elle ne deviendrait à nouveau ce qu'elle avait pu être, plus rayonnante, meilleure...  Une brise de vent la ramena à la réalité et la convainquit d'accepter. “ Oui bien sûr.

Malgré son cœur desséché par la perte de deux êtres chers, Amelia n'était pas devenue pour autant insensible au froid. Son épiderme réagissait toujours à un coup de vent, à un courant d'air, au soleil qui parfois apparaissait malgré tout. Ses poils se redressaient toujours lors d'une sensation nouvelle. Son ouïe, son odorat et sa vue percevaient toujours ce qu'ils étaient destinés à découvrir et reconnaître. Non, tout fonctionnait : ses sens, son cerveau, ses organes... Et pourtant, même alors qu'elle le savait, elle ne pouvait s'empêcher d'éprouver un manque, comme un trou béant à l'intérieur que personne n'arriverait jamais à reboucher et même si les gens essayaient pendant cent ans. Ils se lasseraient bien assez vite. “ Je ne sais pas pour toi, mais quand je pense à eux, à mes parents... je me demande ce que j'aurais pu faire de différent pour leur éviter cette fin. ” C'était la première fois qu'elle le disait à voix haute et pourtant cela la transcendait depuis bien longtemps. Et si elle avait couru ? Et si elle avait empêché son père de partir ? Et si elle avait été une meilleure fille, une meilleure personne, aurait-il survécu ? Des poches de sa cape, elle en sortit des gants... des gants noirs d'une simplicité folle, mais qui lui permettraient de garder ses mains bien au chaud. Et sans regarder Graham, elle les enfila. Une petite distraction... courte, mais nécessaire.

Elle se mordit la lèvre inférieure essayant de saisir où elle voulait en venir avec ce partage d'informations. Son cœur avait peut-être simplement désiré se soulager de ce poids. “ Je n'essaie pas de t'apitoyer Graham, mais si je peux te donner un conseil.” Elle marqua une pause pour collecter ses neurones et formuler deux ou trois phrases dans son esprit qui feraient sens. “ Certains ont essayé de deviner ce que j'ai pu ressentir et... ne les laisse pas te dire ce que tu dois ressentir. Il n'y a que toi qui peux savoir. Ne les écoute pas. ” C'était son deuil après tout, pas celui des autres. Et pourtant, elle savait que d'autres essaieraient de "comprendre", de s'inquiéter de la manière dont il le gérerait. Comment étaient-ils supposés s'en remettre si d'autres estimaient qu'ils savaient mieux qu'eux ?  
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MessageSujet: Re: Rien n’est plus vivant qu’un souvenir (Graham) Rien n’est plus vivant qu’un souvenir (Graham) 129196351Dim 8 Nov 2020 - 19:58

Amélia était face à lui, et lui n'était pas vraiment là, enfin c'était compliqué. Il ignorait même ce qu'il faisait là avec elle, il n'était pas sorti depuis plusieurs jours sans que cela ne lui fasse le moindre effet. Au moins il était vivant, il pouvait considérer ça comme une chance non ? Enfin oui, mais bon, c'était une différence entre le penser et s'en rendre compte. La mort avait un côté un peu effrayant, un peu définitif, un peu immédiat. C'est vrai quoi, on vivait, on cuisinait, on travaillait comme si de rien n'était, sans se rendre compte de rien. Et soudainement tout ça c'était terminé, il n'y avait plus rien, du noir ? Du vide ? Il ne pouvait pas le commenter, malheureusement, il n'était pas mort, il n'avait pas vécu cette sensation. Le pire, c'est qu'il n'avait appris sa mort que des longues heures, presque jours après le décès de sa mère. Sa mère avec qui il avait eu tant de problèmes, celle avec qui il avait des frictions permanentes, celle avec qui rien ne se passait jamais rien, normalement, sans friction. Mais cela n'empêchait en rien le fait qu'il l'aimait, qu'il l'aimait sincèrement, après tout c'était sa mère. Et même sans que ce soit facile, c'était douloureux de se dire que plus jamais il ne serait avec elle, plus jamais il n'aurait des points de divergence avec, plus jamais il ne l'embrasserait. "Tu rigoles ? Moi je suis toujours aussi beau gosse" dit-il avec un demi-sourire. Au moins il avait parlé, ce qu'il considérait comme un exploit, il avait même tenter une blague bien que cela ne soit pas une réussite complète, mais bon... Les deux se mirent à avancer petit à petit étape par étape, pas après pas, c'était quelque chose de si facile, et pourtant il avait l'impression de devoir tout réapprendre. Tout ce qui lui paraissait évident auparavant étaient aujourd'hui surprenant, difficile, douloureux, étrange, il se sentait dans le corps d'un autre. Il remercia intérieurement Amélia d'avoir acquiésé sans même réussir à comprendre, juste il en avait besoin, elle l'avait fait et c'est tout. L'air frais éclaircissait ses idées et pourtant son esprit était toujours aussi flou et embrumé. Le fait qu'Amélia lui parle de cela directement, de sa mère, était une nouveauté, chaque personne autour de lui essayait complètement d'éviter le sujet, de lui faire penser à certaines choses, encore et encore et encore. Il fut donc heurté dans sa sensibilité, dans ce qu'il croyait être sa vie. Sa mère, elle lui parlait de sa mère, c'était une sensation indéfinissable. "Je ne sais pas, j'ignore tout de ce qu'il s'est passé pour ma mère, mais je ne pense pas que j'aurais pu faire quoi que ce soit pour lui éviter son sort. Cependant, je pense à tout ce que j'aurais du faire pour elle alors qu'elle était toujours vivante. Les mots que j'aurais pu lui adresser, lui dire davantage je t'aime" Il aurait aimé faire les choses différemment mais malheureusement, c'était complètement impossible il ne pourrait jamais rien faire d'autre pour elle. Aujourd'hui, à Poudlard il était un enfant, un bébé loin d'être un homme capable de protéger les autres. Mais il voulait le devenir, il en avait envie plus que tout, être quelqu'un sur qui l'on pouvait compter et ce, peu importe les épreuves. Son conseil, à l'instar de tous ses précédents sonnaient terriblement juste. Mais parfois, les mots les plus justes étaient les plus douloureux à entendre, il se sentait presque nu face à ses mots. "Merci" répondit-il tout simplement. Il avait perdu son habitude de s'étendre en sentiments en tout genre comme à ses habitudes. "Et si j'ignore tout de ce que je ressens ?" C'était si tempétueux en lui qu'il était perdu entre ce qu'on lui disait, ce qu'il ressentait, ce qu'il espérait ou même quoi que ce soit d'autre. Tout cela formait une valse macabre en lui pour son plus grand déplaisir. Il se sentait comme un petit poussin à peine sorti de l'œuf. Il avait peur de lui parler de son propre deuil. Est-ce que cela devenait plus simple, même d'une infime partie avec le temps. Et en même temps cela serait prétentieux d'avoir une telle pensée, elle avait perdu ses deux parents alors que lui n'en avait perdu qu'un, il avait toujours son père et espérait que cette étape lui permettrait d'avoir davantage conscience de ce qu'il représentait pour lui. Il voulait réussir à davantage transmettre ses émotions sans se cacher derrière une énorme couche de rire.
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MessageSujet: Re: Rien n’est plus vivant qu’un souvenir (Graham) Rien n’est plus vivant qu’un souvenir (Graham) 129196351Sam 14 Nov 2020 - 17:48

Les réjouissantes n'étaient pas vraiment au programme du jour. Amelia n'était pas venue à Pré au Lard pour rire aux éclats, manger des sucreries au point de s'en Peter le bidon ou boire des bièraubeurres en compagnie d'amis. La conversation avec Graham n'annonçait rien de bon, mais en même temps, elle semblait nécessaire aussi bien pour l'étudiante en droit que l'élève de Poudlard. Après tout, à qui pouvait-elle se confier ? S'épancher sur ses regrets avec Aurora ou Remus ne lui paraissait pas réellement envisageable. Mais avec le serdaigle pourquoi pas ? S'il ne comprenait pas, elle présumait qu'il ne lui poserait pas forcément les questions qui fâchaient. Elle le sentait en tout cas plus apte à assimiler ce qu'elle lui disait que d'autres. Soyle pourrait sans doute. Mais elle partageait déjà beaucoup avec elle... son quotidien. Pas la peine d'en rajouter une couche. Elle considérait chacun de ses mots et acquiesçait lorsqu'il exprima à son tour des remords.  “ La dernière chose que j'ai dite à mon père... c'était "Qu'est-ce que tu veux manger ?" ” Avant qu'il ne parte... à Londres, se promener, errer comme une âme en peine sur le chemin de traverse tout droit dans la gueule du loup, vers l'assassin de son épouse. Pourquoi ? La culpabilité ? Le déchirement ? Tout un tas d'émotions... divers et variés, une vague, une tempête d'émotions. “ Rien ne nous prépare pour ça. On n'a pas le temps de tout dire, de tout faire... mais ça ne rend pas les choses moins douloureuses. ” Accomplirait-elle tout ce qui lui passerait par la tête ? Avait-elle seulement envie de continuer ? Vivre ou mourir... Cela revenait au même.

L'Ecosse, spectatrice de ses plus belles années, de ses meilleurs moments, lui semblait bien fade aujourd'hui. Elle ne rêvait pas le moins du monde de retrouver Poudlard malgré ces dernières semaines ténébreuses et tortueuses. Ce que Graham lui demande ne l'étonna guère. Elle aurait aimé pourtant. Elle enfonça légèrement la tête dans son écharpe pour lui chercher une réponse qui serait informative et surtout pas particulièrement fataliste. Mais son cœur désirait sans doute la vérité, comme le sien avant lui. “ Je ne savais pas non plus au début... Une minute, j'étais triste, la suivante en colère et encore celle d'après, je me sentais vide. Je ne prétends pas pouvoir l'expliquer correctement aujourd'hui, mais j'ai appris à mettre des mots sur mes émotions, du moins certaines. ” La culpabilité du survivant... c'était psychologique vous voyez. Elle devait vivre avec. Elle l'acceptait déjà... enfin un peu. Elle se haïssait toujours, cela ne changeait pas, mais peut-être qu'elle devrait se tolérer déjà. Elle ne s'était jamais réellement aimée. Mais l'inverse de s'adorer était quelque chose de très fatiguant et lassant à la longue. Pourtant, elle ne pourrait jamais aller à l'encontre de ses propres émotions. Pas même Gauwain n'aurait été capable de ça. De toute façon, elle détestait aussi ce qu'il souhaitait devenir. Alors à quoi bon ? Autant l'éviter, et s'éloigner de lui. “ Je crois que c'est différent d'une personne à l'autre, mais j'ai eu ça moi aussi. Donc je soupçonne que tu as besoin de temps pour y arriver. Mais je ne sais pas si... ” Elle ferma la bouche sous le choc de ce qu'elle allait dire. Le verbaliser... c'était le premier pas n'est-ce pas ? Un signe encourageant ? Ou peut-être pas. Juste la cruelle vérité. “ Je ne pense pas que le temps permet de guérir. Il faut survivre avec. ” Un terrible constat. Une condamnation. Un boulet à trainer toute sa vie. Une croix à porter pour toute son existence. Etre orphelin de père et mère si jeune, elle ne pourrait jamais réellement s'en remettre. Car qui le pourrait ? Mais elle supporterait. Parce qu'elle était faite pour cela, parce qu'elle y était forcée. Elle ne laisserait pas ses parents disparaître sans se battre. Elle voulait qu'ils continuent à vivre... à travers elle, d'une certaine manière. Ils lui avaient insufflé la vie, alors, elle devait réussir ce qu'elle leur avait promis qu'elle ferait. Tant bien que mal.  
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MessageSujet: Re: Rien n’est plus vivant qu’un souvenir (Graham) Rien n’est plus vivant qu’un souvenir (Graham) 129196351Lun 23 Nov 2020 - 15:19

Il était rassuré, un tant soit peu, de savoir qu'il n'était pas le seul, qu'il pouvait partager ses sentiments avec Amélia mais également qu'elle aussi, tout lui paraissait si stupide, qu'elle avait fait les mêmes erreurs que lui. Enfin pouvait-on vraiment appeler ça des erreurs ? Après tout on ne lisait pas l'avenir, et si c'était le cas, plutôt que de changer quelques paroles, les deux auraient sûrement empêché leurs parents de se rendre à l'endroit où ils sont morts. Ainsi, ils n'auraient pas été tristes et n'auraient pas eu à vivre cette période de deuil. C'était étrange mais il avait l'impression que sa vie entière en était modifiée. Il vivait auparavant pour combattre sa mère et suivre un chemin complètement différent de celui qu'elle voulait lui imposer. Malgré cela, malgré cette vision que personne n'ignorait, Graham n'avait envie au fond de lui qu'une seule chose; que sa mère se rende compte qu'il était différent d'elle et qu'elle accepte sa propre voie, qu'elle soit fière de lui. Mais aujourd'hui, elle était morte, et il n'aurait jamais la réponse à cette question qui le hanterait sûrement jusqu'à la fin de sa vie. "Je ne me souviens même plus de notre dernière rencontre, on a du s'engueuler, comme d'habitude, mais je n'en ai plus aucun souvenir" dit-il presque au bord des larmes. Il n'était pas particulièrement sentimental en temps habituel mais là, c'était difficile de ne pas l'être. Et il avait besoin de se souvenir de ça, la dernière fois qu'ils se sont parlé. En ignorant cela, c'était comme s'il oubliait sa mère, comme si elle n'avait aucune importance. C'était n'importe quoi non ? Mais c'était son sentiment. Il ne pouvait pas l'expliquer et n'en avait aucune envie d'ailleurs. "Je sais pas, est-ce que lorsqu'on est vieux, au delà de la souffrance, accepter la mort d'un être aimé est sûrement plus simple, on a tant vécu avec elle. Là, à vrai dire, le temps conscient où ils se côtoyaient et discutaient était trop court" Il a des vrais souvenirs avec elle depuis quoi, ses 8 ans ? Le reste étant plus flou puisqu'il était trop jeune. Cela faisait donc à peu près 8 ans de souvenirs entre eux dans une vie ? Et surtout presque uniquement des souvenirs douloureux, peu étaient heureux. La vie était terriblement injuste.
Amélia lui adressa des mots presque réconfortants. Au moins, le temps l'avait fait évoluer alors que quoi, ses parents étaient morts moins d'un mois avant sa mère. "J'ai plutôt l'impression d'être dans un flou permanent où chacune de mes émotions s'entrechoquent" C'était si dur, si compliqué, il n'avait qu'une envie, faire passer 10 ans de sa vie pour réussir à être plus vieux, pour ne plus vivre cette souffrance permanence. Espérer que cette souffrance ne serait plus qu'une petite boule enserrant son cœur et non plus tout son corps comme aujourd'hui. C'était possible ça déjà ? C'est vrai que c'est ce que presque toutes les personnes ayant subi un deuil prétende. "Tout le monde veut toujours savoir ce qu'on ressent, mais en quoi ca les regarde, après tout ca nous regarde non? Est-ce qu'ils ont l'impression de faire leur bonne action en se préoccupant de nous ?" C'était méchant, il le savait, ca se voyait que les personnes lui demandant ça étaient juste inquiètes, mais il n'avait aucune envie de se préoccuper d'eux, de ce qu'ils pouvaient ressentir, le monde entier lui était aujourd'hui indifférent. Il était plongé dans sa mélancolie et n'avait aucune envie d'en ressortir. Etrangement, c'était bien la seule dont les conseils ne le frustrait pas ou ne l'énervait pas, peut-être parce que c'était une des seules qui pouvait le comprendre, une des seules comme lui. "Du temps" dit-il presque comme un murmure. Comment celui-ci pouvait-il être à la fois si long et à la fois si court. Tant de monde se plaignait qu'il passait trop vite et d'autres trop lentement. Quel était son avis sur cette question, c'était beaucoup trop lui demander aujourd'hui. "Peut-être, je n'en sais rien, je ne sais même aps si j'ai envie d'aller mieux." En avait-il seulement le droit ?
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MessageSujet: Re: Rien n’est plus vivant qu’un souvenir (Graham) Rien n’est plus vivant qu’un souvenir (Graham) 129196351Jeu 26 Nov 2020 - 21:10

Depuis le décès violent et cruel de ses parents, Amelia oubliait beaucoup de choses, mais certainement pas l'essentiel. Ce qui consistait à de la douleur, de la tristesse, de la colère, de la haine et les derniers instants, les dernières paroles échangées avec chacun d'entre eux. La dernière fois qu'elle avait vu son père, avant sa fuite, Amelia s'était inquiétée de la nourriture et du repas du soir. Elle avait pensé que cela l'aiderait d'une certaine manière. Si l'idée lui semblait tout bonnement ridicule à présent, elle choisissait de toujours se souvenir dans les moindres détails ces instants. Cela tranchait considérablement avec les propos de Graham à ce sujet et elle n'en fut pas surprise. Elle avait compris très rapidement qu'on ne gérait jamais le deuil de la même façon. Certains en parlaient. D'autres non et préféraient garder leur bouche fermée. Elle appartenait davantage à la seconde catégorie. Mais ce jour-là, elle se dévoilait quelque peu.  “ J'ai toujours pensé qu'on ne vivait jamais un évènement de la même façon... ” Dit-elle d'une voix presque inaudible. Elle ignorait ce qu'elle devrait faire pour le "consoler" ou le rassurer. Mais quelque chose lui disait qu'aucun de ses mots ne pourrait avoir un tel effet sur lui. Il valait mieux le laisser extérioriser tout cela. Cela aidait des fois. Elle releva la tête pour porter son regard sur Graham. “ Tu as peut-être raison. ” Si un père ou une mère enterrait son enfant, cela signifiait-il qu'il pourrait mieux le vivre qu'eux ? Elle en doutait très sincèrement. Vu la boule de rage dans son estomac qui existait dans son ventre depuis la mort de ses parents, Amelia préférait ne pas penser à cette éventualité. Aurait-elle seulement des enfants ? Sans doute jamais. Elle avait la sensation de ne pas pouvoir donner de l'enfant à un petit être innocent après ce qu'elle venait de vivre. Et même le ventre arrondi de Soyle ne lui donnait pas l'espoir d'un tel futur pour elle-même ni même la volonté.

Amelia ne parlerait sans doute pas "d'évolution" concernant son ressenti. Elle avait juste appris à mettre des mots sur certaines de ses émotions. Mais heureusement, elle n'avait pas accès aux pensées de Graham car elle le prendrait sans doute "mal" si elle savait.  “ Je te souhaite d'arriver à dissiper ce flou... Je ne dirais pas que ce sera plus facile, mais je préfère savoir personnellement. ” Savoir pour mieux se faire du mal, pour s'insulter éventuellement et se haïr. Ce qu'il dit ensuite la saisit d'un certain soulagement. Elle s'était fait la même réflexion à quelques mots près. “ J'aimerais bien qu'on ne s'occupe pas de moi... j'ai même vécu dans une auberge moldue pendant une semaine pour éviter ce genre de contact. ” Voilà toute la vérité. Amelia Bones avait fui. Tout simplement. Et elle n'avait pas honte de l'avoir fait. Aucunement. Elle en avait eu besoin. Reportant son regard sur ses pieds, elle marchait sans réellement s'en rendre compte au rythme de son ami. Elle l'écoutait parler. Il prononçait des paroles qui résonnaient en elle. “ Tu n'as pas besoin de savoir ou d'essayer d'aller mieux. C'est toi... c'est toi qui décide ce que tu fais. ” Elle se savait égoïste dans sa douleur. Les gens essayaient constamment de l'approcher et elle ne leur donnait pas forcément satisfaction. “ Et tant pis si les autres ne sont pas contents. ”   
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