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Les fantômes que nous sommes w/Razvan

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Neolina Siankov

Neolina Siankov


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MessageSujet: Les fantômes que nous sommes w/Razvan Les fantômes que nous sommes w/Razvan 129196351Jeu 12 Nov 2020 - 13:18

La séance avait été éprouvante, un peu comme toujours. Parler de cette douleur invisible n’était pas facile, et Neolina ne se prêtait à l’exercice que depuis quelques semaines via le groupe de parole où elle avait rencontré Imani. Du temps avait passé depuis ce jour où elle s’était figée devant l’affiche et elle avait réussi à franchir le pas, des mois plus tard. L’ambiance était lourde, et même le café tout chaud qui trônait sur la table à l’entrée ne parvenait à réchauffer les cours endoloris. Une fois sorties, les filles avaient un petit rituel, à savoir aller manger une gourmandise au petit coin repas de l’hôpital, et Neo les avait suivies histoire de remettre doucement un pied dans le monde des vivants avant de retourner à sa vie.

Pourtant, ce fut une toute autre douleur qui la frappa de plein fouet alors qu’elle laissait son regard curieux se balader en faisant la queue pour commander. Alors que la foule des proches, patients qui attendaient un verdict et autres médicomages en pause envahissait le hall, une silhouette qu’elle connaissait bien se dessina à quelques mètres d’elle. Razvan. Son coeur fit un bond alors qu’elle réalisa subitement que cela faisait maintenant plus d’un mois et demi qu’elle ne l’avait pas revu. Depuis, la colère s’était estompée et Neo avait fait ce qu’elle savait faire de mieux, à savoir avancer sans se retourner vers les actes manqués du passé. Mais voilà, elle ne voulait surtout pas que Razvan fasse partie de son passé. N’avait-elle pas promis qu’elle serait toujours là lui ? N’avaient-ils pas mis fin à leur relation à peine naissante pour protéger cette amitié qui leur était si chère ?

Une fois le choc passé, le coeur de Neolina se fendit pour une toute autre raison. Ce qu’elle voyait, ça n’était pas Razvan, mais plutôt un ersatz de lui, qui semblait errer comme un fantôme parmi les vivants. Son air maladif lui sauta au visage, et elle remarqua tout de suite ses cernes, son teint aussi pâle que la blouse qu’il portait. Razvan allait mal. Razvan allait mal, et elle n’était pas là pour lui. Son regard le suivit jusqu’à ce qu’il disparaisse de sa vue, et elle se serait presque attendu à ce qu’il traverse la porte au lieu de la pousser. Elle eut envie de lui courir après et le serrer dans ses bras, mais il était sur son lieu de travail et les filles lui rappelèrent leur présence. « Neo ? Neo, youhou, y’a quelqu’un ? » Comme sortant d'un rêve éveillé , ou plutôt d'un cauchemar, elle focalisa son attention sur elles tout à coup. « Pardon, j’étais ailleurs. Vous disiez ? » Elles partirent sur un sujet bien léger, à base de pâtisseries qu’elles avaient toutes envie de goûter, mais au fond d’elle, Neo avait le coeur bien lourd.

Lorsqu’elles se dirent au revoir sur la petite place devant l’hôpital, Neolina les salua avant de prendre la direction d’un banc qui faisait face à la porte. Malgré le froid de novembre, elle était bien déterminée à attendre son ami, même si sa garde se finissait dans dix heures. Rien à faire. Tout le long de la discussion, elle n’avait fait que penser à ça, à ce spectre qu’il semblait être devenu et qui la hantait désormais. Jamais elle n’aurait pu se regarder dans une glace si elle l’avait laissé dans pareil état, jamais. Leur violente dispute, lourde de sens, lui sembla loin derrière elle désormais, futile, stupide, et pas suffisamment grave pour justifier son absence longue durée. Toutefois, elle avait eu l’intelligence de ne pas choisir de le retrouver chez lui, ne serait-ce que pour éviter une forme de gêne qu’ils auraient pu rencontrer dans un endroit privé. Alors, patiemment, Neo attendit dans le vent, observant les allers et venues des passants, fixant cette porte en malmenant son coeur qui s’emballait chaque fois que quelqu’un en sortait.

Finalement, la nuit tomba doucement, et l’attention de Neo ne faillissait toujours pas. Combien d’heures avait-elle attendu quand enfin, sous la lumière d’un lampadaire non loin, elle aperçut la silhouette qu’elle connaissait si bien ? Elle n’aurait su dire. Mais si le froid avait engourdi ses doigts, glacé son nez, elle bondit de son banc à toute vitesse et fonça sur lui pour éviter qu’il ne lui échappe, qu’il transplane ou que savait-elle encore ? Il lui fallut presser le pas pour éviter qu’il ne la distance avec ses grandes jambes, mais sa détermination fut plus forte, et elle put enfin lui attraper le bras, qui semblait bien loin d’elle sous la cape qu’il portait. « Razvan… » l’appela-t-elle de sa voix douce dans laquelle on sentait poindre une certaine inquiétude. Et lorsqu’enfin il se retourna, Neolina fut frappée une fois de plus par le visage qui lui fit face. L’obscurité environnante et la lumière artificielle alentours n’aidait pas, mais il avait l’air si sombre, et perdu. Son regard était devenu abyssal, ses cernes formant deux plages violacées peu accueillantes pour quiconque se risquerait à y couler avec lui. Neo eut envie de soigner tous ses maux en un geste, un coup de baguette, une étreinte, peu importait. Tout en lui contrastait si violemment avec les souvenirs récents qu’elle avait conservés, ce Razvan si vivant quand ils avaient succombé à leurs désirs par trois fois. Où était-il passé ? Que diable lui était-il arrivé pour être dans pareil état ? Même si cela ne suffirait pas sans doute, Neo ne put réprimer un geste et posa sa main sur la joue mal rasée et glacée, nouveau signe annonciateur de sa détresse tant il était habituellement chaud en toute saison. « Razvan… » répéta-t-elle plus doucement encore, son regard plongé dans le sien. « Je suis désolée de n’être pas venue avant. J’aurais dû… » Sentir qu’il allait mal ? Comment aurait-elle pu, alors qu’elle avait tout fait pour le chasser de son esprit ces dernières semaines ? Son pouce caressa lentement sa barbe de trois jours, mais elle s’abstint d’un nouveau rapprochement que le souvenir de leur dernière conversation semblait lui interdire.
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Razvan Vacaresco

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L'homme n'est libre que de choisir sa servitude.

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MessageSujet: Re: Les fantômes que nous sommes w/Razvan Les fantômes que nous sommes w/Razvan 129196351Jeu 12 Nov 2020 - 19:04

« RAZVAN ! ». Le roumain sursauta brusquement alors qu'une de ses collègues le regardait d'un air incrédule et attendait visiblement de lui qu'il fasse quelque chose. Mais quoi ? Le gros blanc qu'il avait, le laissait médusé, il n'était jamais distrait à son travail. Enfin, jamais... Cela faisait environs une semaine et demi qu'il souffrait de pertes de mémoire passagères sur lesquelles s'additionnait le reste. Le reste, le teint pâle alors qu'il avait une peau mate, les épaules voutées lui qui se tenait si droit, les cernes sous les yeux plus prononcées - beaucoup plus prononcées - que d'habitude. Mais ce n'était que la partie visible de l'iceberg, celle que ses collègues voyaient. « Va poser des congés, ça devient sérieux là » - on lui prit les fioles des mains avant de lui faire signe de s'en aller. Perturbé, il descendit à la cafétéria, jugea qu'un café lui ferait du bien de toute manière, alors que ça ne ferait que rajouter de l'excitation à un problème plus profond que cela. La réflexion de sa consœur lui tournait en tête, lui qui ne posait jamais de congés et devait se dépêcher de les faire passer dans la fin de l'année. Qu'est-ce que ça changerait de poser des congés de toute façon ? Il tournerait comme un lion en cage dans son appartement et Mihaela égrènerait lentement la patience qu'il commençait à ne plus avoir au fur et à mesure que la dépression nerveuse s'installait confortablement dans sa tête. Bien entendu, le trentenaire ne posa pas de congés comme on le lui avait conseillé parce que, bien entendu, il était encore dans la phase de déni de son propre état. Il n'était pas stupide, il savait ce qu'était une dépression. Mais il ignorait les causes, parce qu'après tout, bon, il n'avait pas le temps pour un problème de plus.

Le médicomage sortit de l'hôpital une fois délesté de sa blouse, emmitouflé dans une cape qui ne lui tenait même pas réellement chaud. Ou bien alors était-ce lui qui était constamment congelé ? Il n'en savait rien. Un froid tout anglais lui balaya le visage et les cheveux noirs. Il planta les mains dans ses poches pour les réchauffer alors qu'il s'avançait dans la rue, d'un air déphasé, en direction de son appartement. Razvan ne songea même pas à se griller un cigare. L'esprit mélancolique tout ailleurs, il repensait à sa journée et son absence d'efficacité. Ce n'était pas la première fois qu'on lui faisait une réflexion ces derniers temps, lui qui pourtant, faisait généralement un travail excellent. Ce n'était pas la première fois et cela aurait dû l’aiguiller. La respiration un peu bruyante, il ne marchait pas franchement lentement, lorsqu'une voix qu'il connaissait bien sembla le happer avec virulence en arrière. Ou peut-être était-ce juste cette main, qui lui saisissait le bras d'un geste doux, mais que lui, percevait comme agressif puisqu'il venait percer la bulle dépressive dans laquelle il s'enfermait. C'est un regard purement absent qu'il posa sur Neolina alors qu'elle abandonnait sa main, pour une fois plus chaude, sur sa joue mal-rasée. L'apparition étrange de ce fantôme du passé ne lui attira pas d'autre réaction qu'un regard purement passif. Il entendit ses paroles, bien qu'elles résonnaient un peu loin. Après quelques secondes de cette phrase en suspend qu'elle n'acheva pas, Razvan leva une main bien lasse et glacée pour la poser sur celle de Neolina. Son pouce la lui caressa doucement alors qu'il la décollait de sa joue pour l'éloigner de sa présence.
Il aurait voulu lui dire qu'elle n'avait pas à se sentir coupable de quoique ce soit. Ce n'était pas elle le problème, elle n'avait jamais été le problème, vraiment. C'était lui qui détruisait tout, comme un imbécile malheureux. C'était lui qui était un crétin emporté parfois par son sentiment de colère. Ce n'était pas elle, non. Sans esquisser l'ombre d'un sourire et comme si elle n'était pas là, il lâcha sa main et se détourna simplement d'elle pour continuer passivement son chemin.


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MessageSujet: Re: Les fantômes que nous sommes w/Razvan Les fantômes que nous sommes w/Razvan 129196351Jeu 12 Nov 2020 - 21:09

Mais où était Razvan ? Où était cet homme qu’elle connaissait si bien, et qui savait lui rendre ses sourires, ses étreintes, ses baisers même rappelons-le ? Son regard si intense d’ordinaire était vide, vide de tout. De vie, d’espoir, d’envie… Non pas qu’il ait été homme à respirer la joie de vivre, mais là, Neolina avait l’impression de faire face à un mort, qui tenait encore debout par miracle.Comme ces Inferi dont on entendait parler... La sensation la glaça, littéralement, car jamais de sa vie elle ne l’avait vu dans pareil état. Même lorsqu’il avait perdu Mara car alors, il avait tenu le coup avec toute la force de ce caractère qu’elle lui connaissait. Il avait tenu le coup, pour Mihaela. Non, ce ne pouvait être ça. Elle l’aurait su, d’une manière ou une autre, elle l’aurait appris et aurait débarqué chez lui dans la minute. Son coeur était éparpillé dans sa poitrine alors qu’elle essayait de le ramener à elle par son regard, mais rien n’y faisait. Tout ce qu’elle lisait, c’était l’absence du propriétaire de ce corps, qui semblait l’avoir abandonné pour de bon.

Lorsqu’enfin l’étrange fantôme bougea, et posa sa main sur elle, Neo eut une minuscule lueur d’espoir. Sa main était glaciale, plus encore que la sienne qui avait souffert du froid, et baladait son pouce sur sa peau sans qu’elle n’en soit plus rassurée pour autant. L’instant d’après, il l’éloignait déjà et à vrai dire, elle s’était attendue à pareille réaction. Avait-elle encore le droit de le toucher après ce qu’ils avaient vécu, après tout ? A contre-coeur, elle accepta ce rejet et bien naïvement, attendit une réponse. L’instant sembla suspendu dans l’air frais, et elle essayait de toutes ses forces de le ramener à elle, de trouver une étincelle de quelque chose à laquelle se raccrocher. Mais il n’y avait rien. Rien d’autre que des gestes mécaniques, absents, et son coeur acheva de se briser quand il se détourna d’elle.

Une courte seconde, Neolina pensa qu’il était encore en colère après la dernière fois. Il était parti furieux, lui avait dit des choses horribles. Lui avait dit qu’elle aurait mieux fait de rester en Russie, tout de même, alors que la semaine qui précédait, il lui affirmait l’inverse. Mais non. Quand on était habité par pareil sentiment, on n’affichait pas cet air digne de son propre enterrement. Quelque chose chez lui était cassé, quelque chose qui le maintenait à flot jusqu'alors et avec toute la force de son déni, Neo n’arrivait pas à voir de quoi il s’agissait. Comment aurait-elle pu croire qu’elle en était la cause ? Comment aurait-elle pu s’imaginer qu’elle avait pu le plonger dans pareil état de désespoir ? Elle qui essayait égoïstement d’aller mieux, d’avancer, de passer à autre chose. Le tout dans les bras d’un autre, même si elle n’avait pas fait exprès.

Tout à coup, plus rien d’autre n’exista. Plus de Natanaël, plus de Gabi qui devait trépigner en attendant son retour, plus de boulot au Ministère, de Sainte-Mangouste, d’engueulade avec perte et fracas, de mots rudes échangés, plus rien si ce n’était ce besoin furieux de se reconnecter à lui. Sans réfléchir, elle courut sur les pavés pour le rejoindre et se planta devant lui avec toute la force de sa conviction. Le mouvement fut sans doute trop soudain, car il la bouscula au passage, mais ça n’avait pas d’importance. « Razvan, non ! » dit-elle d’une voix sèche en reprenant autant que possible une posture droite alors qu’elle avait enfin réussi à le stopper dans sa course. Elle avait peur, peur qu’il fuit à nouveau, qu’il ne disparaisse elle ne savait où dans un écran de fumée. Aussi agrippa-t-elle sa cape, ses jointures blanchies tellement elle s’y accrochait, et secoua le tissu plus qu’elle ne le secoua lui. S’il partait, elle partirait avec lui. Tant pis. Il n’avait pas le droit de refuser de l’aidr, pas le droit de la laisser de côté, pas le droit de piétiner leur amitié comme ça. Dans les yeux de la roumaine, un rideau de larmes s’invita, incontrôlé, incontrôlable. « Je sais qu’on s’est fait du mal. Je sais ! » cria-t-elle sur la fin, se moquant bien des passants qui pourraient assister à la scène. « Dis quelque chose, la naiba* ! Dis-moi un truc, n’importe quoi ! » Neo ne jurait jamais. Jamais, au grand jamais. Mais elle n’était pas en état de se contrôler, et au fond, peut-être qu’une telle réaction pourrait réveiller quelque chose chez lu. Les larmes tinrent bon à la barrière de ses yeux tandis qu’elle cherchait une once de vie dans les siens, accrochée à lui avec l’énergie du désespoir qui l’emplissait petit à petit. Razvan, où es-tu ?

* Putain !
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MessageSujet: Re: Les fantômes que nous sommes w/Razvan Les fantômes que nous sommes w/Razvan 129196351Jeu 12 Nov 2020 - 21:48

Voir Neolina ne lui avait pas fait un électrochoc, non. Cela avait simplement mis un visage sur le problème qui avait fait déborder le vase. Pour comprendre un peu le roumain, il fallait surtout remettre la situation dans le prisme qui était le sien. Il avait toujours été un garçon assez mélancolique. Tourné vers le passé, ses erreurs, ses regrets et ses remords, ses deuils et ses souffrances. C'était comme cela, il ne regardait pas devant. Il montrait son dos au futur, toujours occupé à regarder ailleurs. Et si le début de sa vie avait été, la cassure avait eu lieu à ses vingt-sept années. Sa femme était morte, comme ça. Sans qu'il n'ait pu le prévoir, ils étaient jeunes, comment aurait-il pu savoir ? Comment aurait-il pu y penser ? Razvan qui côtoyait presque quotidiennement la Mort, avait été frappé de la voir toquer à sa porte. Et il y avait eu la suite. Forcé de s'exiler de son propre pays, réfugié politique avec une enfant dans les bras, il avait fait face aux événements avec une force de caractère qui détonnait, lui, l'homme du passé. Mais c'eut été trop facile si sa vie ne s'était pas forcée à lui faire encore plus mal. Non non, chantage. Meurtres. Tortures. Séparation. C'était pour la sécurité de Mihaela qu'il l'avait renvoyé en Roumanie, coupant le lien avec elle pendant deux ans. Deux ans, imaginez ce que ça fait dans l'esprit d'un enfant. Et dans l'esprit d'un parent, qui ne pouvait que venir une fois par mois, dans le meilleur des cas. Le parent qui n'avait personne, mais alors personne pour avancer dans la vie, à part celle qui se tenait désormais derrière lui, alors qu'il marchait dans le froid. Et oui, Neolina, Neolina qui à l'époque était en Russie, avant de revenir au Royaume-Uni, son étrange pays d'adoption. Et comme si tout n'était pas suffisant, il avait fallu, en prime que tout dérape et se termine finalement entre eux. Voilà le prisme avec lequel il ressentait la situation. Il n'avait pas besoin d'une souffrance supplémentaire pour être la cerise sur le gâteau. Il n'avait pas besoin de plus de cris et de batailles et de peur pour se rappeler que sa vie était merdique. La dépression le guettait depuis des années et elle n'avait attendu que cela pour trouver un point de chute. Neolina.

Il n'était pas en colère contre elle parce que le problème, c'était lui. Il n'était pas en colère du tout. Mais elle cristallisait sans le vouloir le point de chute dont il se serait passé. Leurs étreintes au mois de juillet les avait conduit sur un terrain dangereux duquel ils avaient brusquement chuté. Et cette fois-ci, il se retrouvait vraiment, vraiment tout seul. Sans réellement d'amis, avec pour seule famille une petite fille hyperactive pour qui il s'en faisait en permanence et qu'il devait cacher sous un voile d'invisibilité, sans compagne et sans amour, tout ce qu'il récoltait c'était la souffrance des autres qu'il infligeait. Il avait infligé un grave coup à Neolina par les mots qu'il avait employé ce fameux soir-là. Et ces mots en plus des meurtres et des tortures, ça s'emmagasinait dans l'éponge d'empathie qu'il était. Il fallait bien que ça déborde un jour. Et Razvan savait très bien qu'il n'était pas encore au pic de sa dépression, il le savait pertinemment. Et il le redoutait, le sentait arriver de jour en jour alors qu'il se levait de plus en plus fatigué, éreinté de ces nuits presque sans sommeil, éreinté d'un travail à l'hôpital qui ne l'aidait pas à se sentir psychologiquement mieux - lui qui voyait le désespoir miroir au sien chaque jours un peu plus encore - et éreinté aussi d'élever seul une petite fille attachante mais définitivement trop pleine d'énergie. Lorsque Neolina se planta devant lui avec la détermination qu'on lui trouvait toujours lorsqu'elle voulait vraiment quelque chose, il la bouscula comme un spectre traverse quelqu'un. En temps normal, il se serait excusé, mais là il avait continué de marcher. Pourquoi se retourner de toute façon, il la connaissait. Elle allait bien finir par l'arrêter.
Son regard voilé se posa sur elle alors qu'elle faisait preuve d'autorité et qu'elle s'agrippait à sa cape comme si leurs vies en dépendaient. Peut-être était-ce un peu le cas au final. Toujours foutrement passif, il la regarda s'agacer, jurer même, c'était étonnant. Il lui fallut peut-être une bonne minute pour finalement soupirer d'un air las. « Je n'ai rien de particulier à te dire, Neolina » lui répondit-il finalement d'une voix particulièrement traînante, « lâche-moi, s'il-te-plaît. Je suis fatigué, j'aimerais rentrer ». Ça pour sûr, qu'il était fatigué. Comment ne pas l'être ? Le roumain toutefois, n'essaya pas de se dégager. A ce genre de petite jeux, il n'était jamais le vainqueur.


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Neolina Siankov

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MessageSujet: Re: Les fantômes que nous sommes w/Razvan Les fantômes que nous sommes w/Razvan 129196351Ven 13 Nov 2020 - 1:19

Les silences, elle en avait l’habitude. Surtout quand il s’agissait de Razvan. Mais celui-ci lui sembla si long et interminable, et elle qui n’avait pas la force de le combler. Parler plus aurait sonné le glas de sa résistance, et qui sait quels mots auraient pu franchir la barrière de ses lèvres ? Des mots lourds de sens, à n’en pas douter, des mots qu’on pouvait regretter, comme elle regrettait au fond d’elle, bien enfoui mais là tout de même, de l’avoir laissé s’échapper ce soir-là. Que se serait-il passé si… Neo n’aimait pas les si, mais c’était ainsi, une part d’elle ne pouvait s’empêcher d’imaginer l’autre version de son désastreux anniversaire, celle où Razvan montait les marches avec elle et qu’ensemble, d’un mutuel accord silencieux, ils s’autorisaient à franchir le pas. En vérité, c’était ce qu’elle avait voulu un court instant, dans ces escaliers qu’elle montait toujours le coeur lourd ces derniers temps, même en charmante compagnie. Mais Razvan avait anéanti ses espoirs juste après lui en avoir donné de bien forts. Il l’aimait ? On ne faisait pas ça à quelqu’un qu’on aimait. On ne lui avouait pas ses sentiments avant de lui donner le coup de grâce, et de partir sans se retourner. Avec un peu de perspicacité, elle aurait compris ce qui se tramait dans la tête de son ami, et aurait agi de la meilleure, la seule façon possible pour les épargner. Mais elle y était impliquée jusqu’au coeur, et le recul était impossible. Pas encore. Peut-être jamais.

Le silence s’étendit donc, comme une longue traînée de poudre entre deux êtres que la passion avait enflammés avant de faire voler en éclat leur relation qui avait tenu tous les chocs pendant 30 ans. Ils n’avaient sans doute pas besoin d’une seconde explosion, mais Neo n’avait su se contenir et haletante, elle attendait, retenant ses larmes parce que, merde, elle n’allait quand même pleurer alors qu’il allait mal, qu’elle voulait le soutenir ! Mais elle avait l’impression de l’avoir perdu, pour la toute première fois de sa vie. Son coeur ravagé par ce qu’elle voyait n’y tenait plus, cognait sa poitrine comme un forcené, sur un rythme si irrégulier qu’elle frôlait le malaise et oh pitié non, pas ça. Ça n’était pas à lui de la sauver cette fois-ci. Qu’il lui parle bon sang, qu’il l’envoie bouler même si ça lui faisait du bien, mais que sa voix vienne briser le foutu silence qui s’était installé et planait au-dessus d’eux comme un nuage grisâtre et triste.

Lorsqu’enfin elle obtenut ce qu’elle voulait, ce ne fut pas tant ce qu’il lui dit qui la blessa que la façon dont il le dit. Cette voix monocorde et lasse ne lui ressemblait pas du tout, non jamais. Son ton était parfois rude, souvent sec, étrangement tendre avec elle. Mais pas éteint, à demi-conscient comme ça. À nouveau, il la repoussa, refusant de lui confier ce qui le pesait, lui demander de le laisser et à vrai dire, si elle avait su… Alors elle aurait mis fin à ses supplices. Car elle y aurait vu la plus étrange, et la plus vraie des preuves d’amour dans ce comportement auto-destructeur, et aurait surtout donné tout ce qu’elle avait pour lui redonner le sourire. Mais Neo, le nez trop près du tableau, n’arrivait pas à en saisir l’ensemble. Et attendait une réponse qu’il ne pouvait pas lui donner.

« Non. » Malgré tous ses efforts, une larme roula sur sa joue, contrastant avec le ton sec qu’elle avait adopté. Ses mains étaient toujours comme cousues à cette maudite cape, et il aurait fallu un sortilège pour l’en décoller. Alors non, elle ne le lâcherait pas. Elle radoucit un peu sa voix tandis qu’elle essayait de le ranimer avec ce qu’elle pouvait, quelques mots, un regard, n’importe quoi pourvu qu’il redevienne, ne serait-ce qu’une seconde, lui-même. « Si tu rentres, je rentre avec toi… » Elle abandonna la suite de sa phrase, malvenue vu l’instant. En tout cas, il était impensable qu’il s’enfuit cette fois, elle ne referait pas deux fois la même erreur. Pourtant, en disant cela, en agissant de la sorte en s’accrochant à lui, à cette image qu’elle voulait désespérément conserver, elle ne réalisait pas que c’était comme menotter la victime à son bourreau. « Que tu ne veuilles pas parler, que tu veuilles rentrer, très bien. Mais je t’ai promis d’être toujours là pour toi, et j’ai déjà trop été absente par le passé. Alors il est hors de question, hors de question tu m’entends, que je te laisse partir comme ça. » Une cascade de larmes inonda ses joues, mais elle ne s’en rendit même pas compte. L’entêtement de Neolina était parfois charmant, mais cette fois, c’était de l’obstination. Et cruelle, qui plus était. Si elle avait su…. Qu’aurait-elle fait ?
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Razvan Vacaresco

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MessageSujet: Re: Les fantômes que nous sommes w/Razvan Les fantômes que nous sommes w/Razvan 129196351Ven 13 Nov 2020 - 1:58

Razvan ne comprenait pas à quel moment il n'avait pas été assez clair avec elle pour son anniversaire. En la quittant ce soir-là, il lui avait dit un mot. Un seul. Lourd de sens, porteur d'une terrible nouvelle. Il n'employait pas les mots à la légère, le roumain, c'était quelqu'un qui faisait attention à ce qu'il disait, bien qu'il lui arrivât parfois de manquer furieusement de tact. Mais lorsqu'il avait un message à faire passer, il le faisait passer. Et cela faisait mal. Le trentenaire avait pris la décision brutale et clairement stupide de couper les ponts avec elle en se disant naïvement que cela le préserverait de futurs soucis. Sans elle dans les parages, pas besoin de s'inquiéter pour sa santé, pour son état, ni pour sa sécurité. Il n'avait simplement pas prévu dans l'équation le désespoir dans lequel la solitude totale et absolue allait le plonger. La réalité, retour brutal, lui avait fait mal.
Mais apparemment il était le seul à avoir perçu les mots de la façon dont il les avait dit. Tout ce qu'il lui avait balancé dans cet escalier où il mourrait d'envie pourtant à l'époque de la plaquer contre le mur était vrai, brut, profond de ces sentiments qui avaient lentement mais sûrement évolué depuis leur adolescence. Ce premier baiser qu'ils avaient échangé dans ce placard, il s'en souvenait, tout comme il se souvenait malheureusement de la centaine d'autres qui avaient suivi en juillet. Après tout, que Neolina n'ait pas saisi le sens de ses paroles était peut-être pour lui l'occasion de revenir sur ce qu'il avait fait. Recoller un peu les pots cassés. Essayer d'aller mieux ? A quoi bon de toute façon ? Le pessimisme qui enfonçait Razvan un peu plus dans la dépression, pessimisme lui-même engendré par la dépression,  le bloquait dans une idée qu'il ne pourrait de toute façon, plus jamais être heureux. Cela faisait des années qu'il n'avait plus touché au bonheur, à part pendant ce bel interlude avec la roumaine pendant l'été. Oui, à ce moment, loin des soucis, des remords et des regrets, il avait été heureux. Heureux avant d'être tracassé plus tard, mais après tout, c'est logique. Heureux pendant quelques heures tout au plus, à profiter de l'autre. Mais Neolina ne méritait pas un mangemort, elle ne méritait pas un tueur. Et elle ne méritait pas ce qu'elle voyait sous les yeux ce soir.

Razvan avait toujours ressentit le besoin farouche de protéger son amie d'enfance, peut-être parce qu'il avait toujours ressenti pour elle, des prémices de sentiment amoureux. Et voir son désarroi face à lui ce soir lui faisait mal, encore plus mal, si c'était possible et diantre, cela n'aidait pas son état. Il ressentit une violente pointe au cœur qui le fit presque se sentir physiquement mal, en voyant une larme couler sur la joue de Neolina. Et il la suivit de son regard éteint, alors qu'elle glissait sur la peau albâtre de la femme dont il était désespérément amoureux. Le torrent de larmes qui inonda les joues de la roumaine le détruisaient maintenant. Comme s'il avait besoin de porter en plus la culpabilité de la faire pleurer elle. Il s'éloignait pour eux, elle revenait et souffrait et il se sentait d'autant plus coupable d'en être la cause. Elle finit sa tirade et il l'avait écouté. Patiemment. Doucement, presque. Le médicomage leva ses deux mains qu'il martyrisait à la boxe quasiment tous les soirs pour les porter en coupe au visage de la roumaine. Il lui essuya tranquillement les larmes d'un geste doux, même si la température de ses doigts était si basse qu'il était miraculeux qu'il les sente encore. Il déglutit comme pour préparer un peu sa voix : « Que tu viennes ne va pas arranger les choses, Neolina... » osa-t-il finalement prononcer la vérité, d'une voix un peu plus adoucie mais toujours traînante, « au contraire ». Il avait soufflé les deux derniers mots. Ne comprenait-elle pas qu'elle était le problème ? N'était-ce pas assez évident, devait-il être plus clair encore ? Les mains trempées de l'eau salée qui avait fui les yeux noisettes de la trentenaire, il les retira finalement de son visage, parce que chaque contact lui faisait mal. Razvan aurait voulu avoir le courage de réitérer le mot qu'il lui avait dit la dernière fois qu'ils s'étaient quittés. Il aurait voulu avoir la folie de le redire, de le lui hurler, de la secouer comme un prunier. Mais non. Non non non. Son regard noir s'égarait sur ces traits qu'il trouvait si charmants, même dévorés par un torrent de larmes. Il aurait voulu avoir simplement envie de l'embrasser, lui demander de revenir sur sa décision, mais comment le pourrait-il ? Il ne voulait pas avoir de contact physique avec elle maintenant. Non, il voulait partir, s'enfermer dans son appartement.
La honte qui s'emparait de lui, la honte de sa propre lâcheté, de son propre égoïsme lui faisait un mal de chien. Et dévoré par sa psychologie désormais, il avait tout, sauf envie de soutient. Razvan avait envie de se laisser aller et de ne plus rien sentir, il avait envie d'embrasser son état dépressif et surtout, surtout de ne pas être heureux. Il ne méritait pas de l'être de toute manière.


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MessageSujet: Re: Les fantômes que nous sommes w/Razvan Les fantômes que nous sommes w/Razvan 129196351Ven 13 Nov 2020 - 3:59

La réalité la heurta de plein fouet. Mais avant ça, il y eut la tendresse.

Neolina ne réalisa qu’elle pleurait que lorsqu’elle les mains de Razvan se posèrent sur son visage pour chasser ses larmes. Il y avait dans ce geste des reflets de la douceur passée, et elle ferma les yeux tandis que ce contact qu’elle n’avait pas anticipé réveillait en elle ce qu’elle essayait d’enfouir si profondément, mais n’y arrivait pas tellement. Un mois et demi seulement, après tout. Et trois mois depuis leur dernière incartade, leur folie passagère et stupide, intense, vivante, à s’en crever le coeur avant de ressusciter pour mieux recommencer. Alors oui, l’espace d’une seconde, Neolina profita de ce furtif contact contre sa peau, ses doigts qui voulaient gommer ses larmes, les faire disparaître alors qu’elle-même ne les avait pas consciemment invoquées. Il peut se nicher tout un monde dans une seconde. Après tout, leurs gestes avaient toujours parlé pour eux. Neolina et Razvan s’aimaient physiquement, mais pas que. Toutefois, c’était comme ça qu’ils se l’étaient le mieux prouvé, car à chaque fois qu’ils parlaient depuis, c’était pour mieux détruire leur bonheur éphémère.

La preuve. Oh oui, la preuve. Chaque mot fut une douleur de plus en plus intense, jusqu’à son prénom qui lui fit ouvrir les yeux tout à coup. Elle ne pouvait accepter ça, accepter qu’elle était impuissante face à la douleur de son plus cher ami, l’un des amours de sa vie, peut-être le plus précieux de tous d’ailleurs. Mais jusqu’ici encore, la sentence était acceptable. Et puis, il y eut le reste. Son cerveau dut faire un léger effort pour comprendre, analyser, réaliser. Le contraire d’arranger les choses, n’était-ce pas… les empirer ? Elle retint son souffle sans s’en rendre compte, estomaquée par cette révélation qui pourtant crevait les yeux. Qu’avait-il… Comment était-ce… Non. Impossible. Mais cette fois, le déni n’était plus possible, et Neolina dut se rendre à l’évidence. La seule raison pour laquelle Razvan était dans cet état, dans cet entre-deux insupportable entre la vie et autre chose, c’était elle. Elle et elle seule. Pour un peu, ses jambes auraient pu la lâcher, mais comme toujours dans les moment les plus compliqués de sa vie, elle tint bon. Elle ne flanchait que quand ça n’avait aucune importance.

Il aurait été facile de comprendre ce qu’il y avait à faire. Arrêter de se voiler la face, accepter ses sentiments et montrer à Razvan qu’elle aussi, elle l’aimait et que si, c’était possible. Après tout, c’était lui qui s’était infligé ça tout seul ou presque, en ne laissant pas une seule chance à cette relation, pas une non. Et Neo, blessée, n’avait rien fait pour le faire changer d’avis. Quand on fuyait quelqu’un qu’on aimait, rien ne servait de le rattraper, du moins c’était ce qu’elle pensait. Andrea avait essayé à l’époque, et Neolina ne s’était que dérobée un peu plus. Andrea. Le parallèle était terrible, mais si évident à faire. Surtout quand on était aussi perturbée et bouleversée que la jeune roumaine à cet instant précis.

Depuis son divorce, Neolina ne s’était plus jamais laissée aller aux affres de l’amour. Pire, elle le fuyait. Bien sûr, il y avait eu des histoires, des chose qui n’avaient aucun impact sur sa vie, son futur, rien de tout ça. Pas d’attaches, un peu d’affect seulement car elle n’était pas du genre à faire autrement. Mais Neolina aimait fort, sans condition et quand elle retirait cet amour à quelqu’un, elle détruisait le quelqu’un en question. Ça n’était arrivé qu’une fois, du moins se le figurait-elle avant aujourd’hui. Elle était partie, loin d’Andrea, toujours amoureuse mais bien décidée à ne pas le priver d’un futur dont il avait envie. L’histoire, donc, se répétait. Certes, ça n’était pas elle qui avait pris la fuite. Mais c’était elle, oui elle, qui n’avait pas affirmé la réciprocité de ses sentiments. Elle n’avait pas pu. L’amour la terrifiait si fort désormais, car elle avait vu les dégâts que ça faisait sur l’autre, sur elle, et c’était un drame qu’elle n’avait pas envie de revivre. Mais ne rien dire ne voulait pas dire ne rien ressentir. Et une nouvelle fois, pensa-t-elle, le désastre de l’amour, de son amour défectueux, avait brisé quelqu’un. Et pas n’importe qui. La personne la plus importante de sa vie toute entière. Sa lâcheté, encore une fois, avait fait mal. Et alors qu’il aurait fallu une dose de courage pour sans doute régler les choses, Neo se résigna. Le visage mortifié de Razvan ne faisait que la conforter dans sa ridicule croyance, la persuader qu’elle était une amoureuse toxique et néfaste pour quiconque avait le malheur de tomber pour elle.

Il s’écoula un temps infini, elle n’aurait su dire, avant qu’elle ne puisse parler à nouveau, submergée par les émotions confuses qui l’assaillaient. Après sa vague échappée de colère qui était en fait du désespoir déguisé, elle laissa pleinement sa tristesse s’exprimer. « Alors voilà ? Toutes ces précautions, tous ces moments ratés pour en arriver là ? » Se parlait-elle à elle ou Razvan ? Elle pleura à nouveau, doucement, se trouvant stupide à réagir ainsi mais la peine de Razvan était si forte et intense qu’elle la ressentait, presque physiquement. Petit à petit, son étreinte sur la cape se relâchait. « Je… Je t’ai dit que je ne voulais… je ne voulais pas te faire souffrir un jour, parce que je savais… je savais que ça arriverait. » Les sanglots entrecoupaient ses phrases, et ça la rendait folle. « Tu mérites mieux que ça Razvan. Mille fois mieux. » Les larmes se calmèrent un peu tandis que ses mains lâchaient le tissu, retombant le long de son corps comme l’auraient fait les membres d’une poupée de chiffon. Comme si elle renonçait enfin à cette histoire qui n’avait même pas eu le temps d’en être une, pour lui laisser le temps de guérir. Ce ne pourrait qu’être loin d’elle. Et ça la détruisait.
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MessageSujet: Re: Les fantômes que nous sommes w/Razvan Les fantômes que nous sommes w/Razvan 129196351Ven 13 Nov 2020 - 13:54

Ils s'étaient fait assez de mal comme cela.

A quoi bon insister ?

A quoi bon essayer de provoquer sa chance ?

Les larmes qui avaient laissé des sillons sur les joues de Neolina, Razvan s'en voulait de les avoir provoqué. Il n'avait jamais aimé la voir triste parce qu'elle était quelqu'un de lumineux, elle méritait de montrer son sourire et non pas sa peine. Et il était aujourd'hui bien incapable de l'effacer un peu. La douceur de ses gestes lorsqu'il lui avait tendrement essuyé les joues ne changerait rien à ce qui leur ravageait le coeur. Il lui avait dit que ce n'était pas possible entre eux, il avait crucifié l'espoir à peine né. N'avait-il pas raison ? Se déchirer tel qu'ils l'avaient fait les faisait souffrir, eux qui, par ce qu'ils avaient vécu, méritaient la paix. Il était probablement plus prudent de vivre en ayant simplement en tête le souvenir de ces quelques heures qu'ils avaient volé au temps. Razvan la regarda un moment, redoutait ses paroles comme il avait redouté ses larmes. Et ces dernière entrecoupaient finalement les mots qu'elle trouvait le courage de prononcer, ces mots si difficiles à entendre pour quelqu'un qui pensait la même chose, mais dans l'autre sens. Non, ce n'était pas lui, le mangemort, qui méritait mieux. Certainement pas. Effaré de ce qu'il avait encore provoqué, les bras ballants, une partie de lui eut envie de  la prendre dans ses bras alors que l'autre partie lui disait que non, il ne fallait surtout pas faire cela. Non, rajouter du contact physique entre eux ne ferait que les détruire un peu plus et ce n'était pas une bonne idée. Le roumain voulait qu'elle arrête de pleurer et de s'en faire. Neolina était plus belle avec un sourire sur le visage que celui-ci peint avec des pleurs. Et dans toute sa peine, tout son effarement et sa faiblesse, Razvan fut à deux doigts de lui dire la vérité, la vérité glaçante, sanglante, dégueulasse. Celle qui le hantait toutes les nuits et tous les jours pour lui torturer l'esprit autant que le cœur. Cette vérité, elle roulait sur sa langue alors qu'il se plongeait dans son regard. Neolina ne méritait pas de pleurer pour le mirage d'un homme qu'il n'était plus. Elle méritait d'être heureuse avec quelqu'un d'autre et lui ne méritait qu'elle ne ressente que du dégoût pour ce qu'il était devenu. Mais voilà, il était lâche, foutrement lâche, c'était pour cela qu'il était parti en lui disant "adieu" ce soir-là. Incapable d'assumer correctement ce qu'il ressentait pour elle et ce que cela impliquait. « Tu n'as pas idée à quel point tu te trompes » répondit-il alors que pour la première fois ce soir, son regard était un peu plus concerné, « ne pleure pas pour moi, Neo, je ne le mérite plus ». Jamais. Elle ne devait pas pleurer pour quelqu'un comme lui. Considérant qu'ils s'étaient maintenant assez fait de mal, il voulu tourner les talons, sans savoir si c'était la bonne décision. Il faisait toujours cela lorsqu'il n'en pouvait plus d'une conversation, savait pourtant combien elle détestait cela. Alors il resta planté là, en attendant que ce soit elle qui s'en aille, le regard plongé dans le sien remplit de larmes. Razvan ne pleurait pas et d'ailleurs il n'en avait pas envie. Son cœur lâchait des larmes mais jamais ses yeux. Rajouter de la peine à la peine, ce n'était jamais bon. « Je ne suis plus la personne que j'étais en Roumanie, Neo. Et celle que je suis aujourd'hui ne mérite pas que tu t'en fasses pour elle ». Voilà, c'était dit. Vague, mais dit. Il avait changé, et elle ne pourrait pas nier que c'était vrai. Razvan devenait cachottier, lui qui n'aimait pas les mensonges, Razvan devenait torturé, lui qui n'avait plus aucune raison de l'être a priori. Malmené par la vie et par ses propres faiblesses, tout ce qu'il pouvait faire aujourd'hui, c'était la protéger de lui.


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MessageSujet: Re: Les fantômes que nous sommes w/Razvan Les fantômes que nous sommes w/Razvan 129196351Dim 15 Nov 2020 - 2:05

Renoncer à Razvan était la seule chose à faire. Pour avancer. Pour qu’il avance. Après tout, leur histoire était empreinte de souvenirs douloureux, de peines qui venaient contrebalancer les joies, et sans doute était-ce trop terrible pour un homme qui ne vivait que dans le passé. Comme lorsque sur un coup de sang, un coup de coeur sûrement d’ailleurs, ils avaient décidé de franchir le pas entre amitié et autre chose. Un plaisir éphémère, indescriptible, pour finalement des semaines de torture ensuite. Il aurait pourtant suffi que l’un d’eux ose croire que tout ça pouvait avoir une fin heureuse, ou tout du moins, croit suffisamment en la force de ce qui les bouleversait pour tenter leur chance. Mais chaque nouvelle histoire était une prise de risque, un saut dans le vide et quand on s’était déjà brisé plusieurs fois, le vertige était trop intense pour l’affronter.

Neo pensait que c’était sa faute. Qu’en le laissant partir ce soir-là, elle avait rompu quelque chose à jamais et que retricoter le lien cassé était une chose que son coeur maladroit ne saurait faire sans empirer les choses. Pourtant, les torts étaient partagés, pas question de faire les pourcentages mais, Razvan aussi aurait pu sans doute se montrer plus courageux, mais à quel prix ? Chacun gardait en lui ses peines, ses traumatismes, ses secrets et on ne pouvait être heureux, même à deux, quand rien de tout ça n’était réglé. On ne pouvait attendre de l’autre qu’il soit celui qui nous guérit. Aussi, oui, Neo se trompait, et lourdement qui plus était. Et c’était peut-être ce qui lui coûterait le plus de toute sa vie, mais tant pis. La mince fenêtre de bonheur était désormais close, et le sort qui la maintenait fermée, elle ne le connaissait pas encore. Peut-être qu’elle ne l’apprendrait jamais.

Ses larmes se calmèrent un peu tandis qu’elle observait chaque trait, chaque détail du visage de Razvan pendant qu’il lui répondait parce qu’elle savait. Elle savait qu’après cette conversation, cette tentative vaine pour laquelle elle se maudirait les jours à venir, elle n’allait plus le voir. Pendant très, très longtemps, jusqu’à ce que leurs destins croisés décident à nouveau de les faire se retrouver. Et aucune photographie, même celle qu’il lui avait offerte, ne pouvait refléter la beauté de l’homme qu’il était, et qui lui avait sauté aux yeux en juillet. Car même là, même avec cet air absent et détruit, il restait tout de même d’une beauté à couper le souffle. Comment avait-elle pu l’ignorer si longtemps ? Chaque seconde à le détailler était un supplice qu’elle s’imposait, tant pis. Ses mots ne faisaient qu’ajouter à la peine. Il méritait chaque larme versée, elle le savait, sans doute même n’avait-elle pas assez pleuré la fin de leur relation, car elle ignorait qu’ils en étaient là. Bêtement, elle avait cru… quoi ? Qu’ils sauraient se relever de ça ?

Comme le disait Razvan, ils avaient changé. Elle aussi n’était plus la Neo de Roumanie. Les épreuves, la Russie, la vie n’avait fait que l’endurcir, et détruire ses idéaux pour la faire embrasser un réalisme glaçant. La Neo de Roumanie n’aurait pas eu peur de dire ses sentiments, n’aurait pas hésité une seule seconde à le rattraper à chacune de ses fuites, à lui dire qu’il était stupide, stupide de croire que c’était impossible. Mais la Roumanie était loin derrière eux, et leurs rêves adolescents aussi. Parfois, elle se croyait plus forte qu’à l’époque, alors que c’était tout l’inverse. « Je m’en ferais toujours pour toi. » ponctua-t-elle d’une voix sans sanglot aucun cette fois. Une affirmation nette, précise, inaltérable. L’absence, la distance, le temps n’aurait aucune importance, au fond d’elle, Neo n’aurait de cesse de s’inquiéter de ce qu’il pouvait traverser, de ce qu’il devenait, surtout après l’avoir vu dans pareil état. « Que tu le mérites ou pas. » Elle n’eut pas la force de le contredire, après tout, à quoi bon ? Elle en trouva juste assez pour effleurer une dernière fois sa joue avec une tendresse infinie, avant de baisser la main et déconnecter son regard du sien aaprès avoir asséner le coup de grâce. « À un jour peut-être, Razvan… » Au fond d’elle, elle ne pouvait se résoudre à croire que c’était la fin. Ils se retrouveraient sans doute, quand le temps aurait fait son oeuvre. Mais en attendant, il fallait mettre un dernier coup de ciseaux dans le fil invisible qui les reliait, et elle tourna les talons pour s’éloigner lentement dans le froid, et biffurquer dans la première ruelle venue.

Une fois échappée de son regard qu’elle avait senti dans son dos pendant tout le trajet, elle s’appuya contre les briques gelées et fondit à nouveau en larmes. Renoncer à Razvan était la seule chose à faire. Alors pourquoi, pourquoi ressentait-elle un tel vide l’envahir ? Voilà que pour la première fois, Neolina découvrait ce que cela faisait d’avoir des regrets. C’était comme perdre un bout de soi, et dans la bataille, Neolina en avait perdu deux.
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MessageSujet: Re: Les fantômes que nous sommes w/Razvan Les fantômes que nous sommes w/Razvan 129196351Dim 15 Nov 2020 - 3:36

Razvan fut surprit sans savoir s'il l'était agréablement ou non que Neolina n'argumente pas davantage. Peut-être était-ce parce qu'elle était trop blessée, trop vexée, trop détruite pour puiser une force de lui répondre. Encore une fois, il détruisait quelque chose. Après s'être employé à détruire son propre mental, il détruisait une relation et à la suite de cela une personne, en plus de lui-même. Neolina lui frôla la joue et l'ombre du roumain n'eut aucune réaction. Il aurait pu lui demander de ne pas partir, il aurait pu la rattraper alors qu'elle tournait les talons, il aurait pu l'embrasser. Mais non. Les bras ballants, il regarda sa silhouette s'en aller sans se retourner. C'était donc ça la réelle fin de leur relation ? Même elle semblait le croire, ou peut-être fallait-il prendre au pied de la lettre les derniers mots qu'elle lui avait donné. Elle bifurqua au coin de la rue et il baissa les yeux vers le sol avant de se détourner, des morceaux de son cœur éparpillés sur le pavé.


Dos légèrement voûté, il rentra chez lui pour se faire sauter dessus par Mihaela. « PAPAAAAAAAAAAAAA » - le gros câlin de la petite fille pleine de vie lui fit du bien, mais il se trouva stupéfait de ne pas avoir réellement le courage de le lui rendre. « Alors Miha, comment s'est passée ta journée ? » lui demanda-t-il sans même écouter la réponse du moulin à parole. Perchée dans ses bras bien qu'elle commençait à être un peu lourde, Mihaela finit par comprendre que son père ne l'écoutait pas et ça la blessa. « Pourquoi tu m'écoutes pu ? Dis ? Papa ! » - le regard sombre de Razvan croisa celui couleur ambre de sa fille qui le regardait d'un air inquisiteur. Il n'était même plus capable de s'intéresser à elle. Qui l'eut cru ? Fatigué, il la reposa par terre et se baissa à sa taille en glissant une mèche de cheveux derrière son oreille. Il n'était plus capable de s'occuper d'elle dans son état. Il n'y arrivait plus et ce n'était pas sain pour elle. « Tu vas retourner chez papy Jacek à la fin du mois, d'accord Miha ? » lui dit-il comme s'il lui demandait son avis, « tu seras mieux là-bas » ; « NON ! ». Les grands yeux couleur caramel de la gosse se remplirent de grosses larmes qui débordèrent, « n-non papa siteplaîîîît, je veux rester avec toi ». Les petites mains de Mihaela s'enroulaient autour de celles de son père comme si les serrer plus fort allait le faire changer d'avis.
C'est deux heures plus tard après moult négociations avec l'enfant, après l'avoir calmée et apaisée qu'elle s'endormit, les joues humides. Vanné, il ne prit même pas la peine de manger et s'assit au bord de son lit, le regard perdu par delà la fenêtre qui ouvrait sur Londres. Les supplications de la gamine, qu'il allait de nouveau entendre au moment de partir pour l'Europe de l'Est, le hantaient autant que le dernier regard que lui avait jeté Neolina. Razvan était cassé. Il n'était pas capable de sécuriser une relation ni de l'assumer, il n'était plus capable de faire correctement son travail et maintenant, il était incapable d'assumer correctement le rôle le plus important de sa vie. L'impuissance, la sienne, lui fit mal. Pour la première fois depuis bien longtemps, une larme, une seule roula sur sa joue pour s'écraser finalement sur son pantalon. Que diable avait-il donc fait pour mériter ça ?


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