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| [Gabin] - And the world collapsed - 24 septembre 1978 | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: [Gabin] - And the world collapsed - 24 septembre 1978 Lun 5 Oct 2020 - 12:26 | |
| Gauwain ne buvait pas pour se mettre la tête à l’envers. C’était pas son genre. Et ça n’arrangeait jamais rien.
Il n’était pas pour autant allergique à l’alcool, loin de là, ni abstinent. Bière, bièraubeurre, hydromel (pas depuis l’incident d’août, cela dit), occasionnellement du whisky pur feu, et depuis peu, il découvrait l’univers du vin… mais jamais au point de s’en rendre malade. Parce qu’il était responsable. Qu’il allait devenir Auror. Qu’il était dépositaire de l’honneur de sa famille. Et qu’il avait des neurones fonctionnels. Et qu’en pareils cas, on ne buvait que dans le contrôle et la modération.
Il fallait donc des circonstances bien extraordinaires pour que, un dimanche soir pluvieux, on le retrouve, le regard dans le vide, avachi dans un coin sombre du Chaudron Baveur, alors même qu'il avait décidé de ne plus y remettre les pieds. Une ribambelle de shots de Sambuca Salamandre, dont la moitié avait été bue, s’alignaient devant lui. Leurs flammes s’agitaient doucement, captivantes, capturant aisément le regard et les pensées.
Le jeune homme se repassait dans la tête l’après-midi surréaliste qu’il venait de passer, ignorant totalement le ballet des clients et des serveurs. Le faire-part et la lettre d’Amelia étaient coincés sous son coude, avec un numéro de la Gazette dégotté deux heures plus tôt. Il avait beau les avoir lus et relus, les mots avaient du mal à trouver du sens dans son esprit. Tout racontait la même réalité, cependant, c’était grotesque. Comment pouvait-il réconcilier l’image de Mr Bones, de ses petits sourires qui en disaient long, l’air de rien, avec la description d’un cadavre froid ? Comment convaincre son esprit que Mme Bones, qui veillait sur sa famille avec attention et force, était à présent partie ? Victime. De qui, de quoi ? C’était le même endroit que la femme au début de l’été. Un sort visant à trancher, d’après la Gazette.
Il avala d’un trait un nouveau shot, laissa les flammes rougeoyantes lui dévorer la bouche et l’esprit.
…Ils avaient quitté Poudlard depuis trois mois à peine. Comment les choses avaient-elles pu dégénérer si vite, en si peu de temps ? |
| | | Gabin A. Ollivander NEUTRELe silence est une opinion. | HIBOUX POSTÉS : 368 | AVATARS / CRÉDITS : Ansel Elgort | SANG : Mêlé
| Sujet: Re: [Gabin] - And the world collapsed - 24 septembre 1978 Lun 12 Oct 2020 - 12:45 | |
| Gabin avait une soirée de prévu, il s'était fait tout beau, bien habillé, bien parfumé, bien coiffé, bref, il était prêt à faire la fête toute la nuit. Seulement, les choses se passant réellement aussi bien que ce que l'on souhaiterait, son copain avait tout annulé au dernier moment. Hautement frustré, il avait pris la décision de ne pas se gacher la soirée et d'aller malgré tout passer la soirée dans un bar. Après tout, il était sociable, il connaissait une bonne partie de la population de Londres, il croiserait sûrement quelqu'un pour partager quelques verres dans la joie et la bonne humeur ! Après tout, il était rarement seul et il n'aimait pas particulièrement ça. Il était plus à l'aise entouré de personnes d'horizons divers.
Un transplanage plus tard, le voici arrivé au chaudron Baveur, un établissement qu'il connaissait et qui le connaissait bien. Son regard traversa la salle à la recherche d'un regard connu, ce qui ne fut pas le cas au premier coup d'œil. Il se rendit donc au comptoir, à l'aise et commanda une pinte de bière, son alcool préféré. Il se retourna et tomba sur Gauwain Robards, un mec plus jeune que lui qui avait un air déprimant au possible. Devant lui, un bon nombre de shots dont une bonne partie vide. Il se dit qu'il devait être dans un de ces états, il n'avait pas l'air du genre à tenir. "Salut" Il s'assit en face de lui sans même lui demander son avis. "Tu sais qu'en général, on regrette toujours le lendemain de boire comme ça ?" surtout en comptant qu'il avait déjà les yeux vitreux et le regard perdu, dans le vide. La panoplie complète du mec déprimée qui veut noyer son chagrin avec l'alcool. "Tu as besoin d'une oreille attentive ?" Gabin avait toujours été plutôt doué à ce jeu. Les gens buvaient, lui, il écoutait et il répondait selon ce qu'il trouvait le plus pertinent. Peu de gens s'en étaient plaint jusqu'ici. En même temps, est-ce qu'ils étaient nombreux à se souvenir de tout ça ? Alors là c'est pas sûr... Mais bon.
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| | | | Sujet: Re: [Gabin] - And the world collapsed - 24 septembre 1978 Lun 12 Oct 2020 - 16:44 | |
| Il ne percuta que quelqu’un l’avait rejoint qu’avec un temps de retard, quand une voix familière lui posa une question rhétorique. Il décrocha son regard des flammes, et, même si il eut l’impression de lutter pour faire le point, il reconnut Gabin Ollivander. Le type de chez Ollivander. Logique brillante. Il était passé plusieurs fois à la boutique du fabricant de magie, alors que Gauwain y faisait ses heures. Il aurait du se souvenir de lui à Poudlard, mais Gabin n’avait pas été dans la même année que Gauwain. Et il était Poufsouffle. Ces petites choses se ressemblaient toutes, c’était une masse jaune et noire indistincte. Qu’est-ce qu’il venait de lui dire, le Gabin ? Oh. Ouais. Il ne pouvait pas lui donner tort. Il haussa les épaules et eut un geste indistinct vers les shots, qui pouvaient tout aussi bien signifier « sans doute, mais j’en suis pas là » que « bah sers-toi, que je sois pas le seul à regretter demain ».
C’était certain, le réveil allait piquer. Ca ne le souciait pas tout à fait actuellement. Avait-il besoin qu’on l’écoute ? Pour dire quoi ? Qu’est-ce qu’il y avait à dire ? Est-ce qu’il y avait même quelque chose à faire ? Il eut un rire amer, pas totalement connecté, et finit par répondre :
« J’ai besoin d’un retourneur de temps. Sacrément puissant. »
C'était une plaisanterie sombre, et pourtant, honnêtement, c'était une solution. Son attention se perdit le temps de contempler cette option. S'ils utilisaient un Retourneur de Temps pour se trouver sur les lieux et à l'heure de l'assassinat de Madame Bones, tout ça n'aurait pas lieu. Rien de tout ça n'existerait. Mais alors, le Gauwain qui était reparti dans le temps cesserait-il d'exister? Ou bien continuerait-il de vivre, tandis que la réalité qu'il avait laissée continuerait de s'écouler également, sans qu'il puisse jamais la retrouver? Cela signifiait-il laisser son Amelia seule avec cette douleur, pour éviter à une autre Amelia de connaitre le même deuil?
Vastes questions. Il attrapa un autre verre pour s'aider à éclaircir ce débat, et se demander s'il devait lancer une demande en bonne et due forme au Ministère.
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| | | Gabin A. Ollivander NEUTRELe silence est une opinion. | HIBOUX POSTÉS : 368 | AVATARS / CRÉDITS : Ansel Elgort | SANG : Mêlé
| Sujet: Re: [Gabin] - And the world collapsed - 24 septembre 1978 Lun 2 Nov 2020 - 19:33 | |
| Gabin trouvait cette situation assez drôle. Lors de ses soirées à Poudlard, il avait eu plusieurs fois l'occasion d'observer des personnes n'ayant jamais eu l'occasion de réellement boire décider de se lâcher à tout va. Et en général c'était assez épique. Entre des vomitos party, des personnes qui tanguaient, des personnes qui oubliaient tout et des personnes qui se découvrait un courage incroyable et faisait ce qu'ils n'avaient jamais osé. S'ils le regrettaient le lendemain ou non, cela était à la réserve de la personne. Quant à lui, cela faisait bien longtemps qu'il avait passé cette étape où il se découvrait sous l'influence de l'alcool. Maintenant, il savait que l'alcool le rendait légèrement plus euphorique qu'en temps normal et c'était également une bonne excuse lorsqu'il voulait faire quelque chose mais qu'il n'assumait pas vraiment. Quoi que la plupart des personnes qu'il cotoyait le connaissait à présent et ce genre de techniques ne fonctionnait plus vraiment... Mais bon, c'est pas grave, ce n'est pas vraiment comme s'il se réfrénait très souvent.
Son copain de table semblait quant à lui au fond du trou. Avait-il décidé de boire pour oublier ce qui ne faisait que renforcer ce genre d'état ou avait-il simplement l'alcool triste comme bon nombre de sorciers (ce qui était d'ailleurs insupportable à côtoyer). Il avait l'instinct que c'était le premier cas pour Gauwain, ce qui se confirma face à sa phrase sorti de ses entrailles, on aurait dit que rien que l'assumer l'envoyait direct au fond du trou. "Tu sais, les choses sont rarement aussi mauvaises que l'on croit. Parfois, un peu de recul peut toujours servir" Il avala une bonne partie de sa bière et le regarda d'un air légèrement compatissant. Les gens avaient tendance à s'épancher sous l'influence de l'alcool. Et dans la mesure où l'état naturel de Gabin était d'être alcoolisé, il en cotoyait bon nombre de personnes dans cet état. Il avait donc appris à être à l'écoute des autres, ou au moins faire semblant de l'être. Ce soir, à défaut d'avoir autre chose à faire, il se prêtait volontiers à l'exercice. "L'alcool est rarement une solution". Le fait que ce soit lui qui prononce cette phrase était légèrement drôle, de la part d'un homme qui passait une grande partie de son temps à boire. Et il devait bien admettre que l'abandon récent de sa précieuse Nina l'avait entrainé dans un tourbillon d'alcool pour oublier, pour fuir la réalité. Et ne parlons pas de cet été où il avait presque vécu 24 heures sur 24 sous l'influence de l'alcool, il avait un verre en main à toute heure du jour et de la nuit. "Alors, vas-y dis moi tout, tu as été refusé dans un super boulot, ta copine t'a quitté, ton arrière grand-mère est morte tu t'es engueulé avec ton meilleur ami ?" Les hypothèses étaient légions, ou peut-être buvait-il simplement pour boire. Hypothèse réfutée par son petit retourneur de temps. Qui a dit que la vie était facile après tout. "Alors, déjà, il faut savoir que boire seul est très mauvais et déconseillé par tout sorcier un minimum censé". Il lui piqua donc un de ses shots, lui en donna un de son autre main et le leva de manière à trinquer avec lui. |
| | | | Sujet: Re: [Gabin] - And the world collapsed - 24 septembre 1978 Mer 4 Nov 2020 - 15:46 | |
| S'il voyageait dans le passé pour sauver Monsieur et Madame Bones, est-ce que le présent qu'il avait connu continuerait de s'écouler ? Est-ce que son Amelia resterait à jamais sans lui, parce qu'il ne pourrait plus jamais retrouver sa ligne temporelle ? Et lui, est-ce qu'il resterait piégé, ailleurs, sans elle, parce que l'Amelia d'alors ne serait pas la sienne ? Est-ce que l'univers cesserait d'exister ? ….Fallait qu'il envoie quelqu'un d'autre. Quelqu'un sans attaches. Ses yeux se posèrent sur Gabin Ollivander, installé devant lui.
Est-ce que Gabin Ollivander était sans attaches ? Est-ce qu'il était fiable ?
Il l'aurait interrogé, si l'autre ne l'avait abreuvé de sagesse avant ça. Rarement mauvaises.... ? Les choses étaient rarement aussi mauvaises qu'on croit ? Il eut un rire alcoolisé, sans joie, une sorte de rire nerveux et flou, presque entre le sanglot et l'amusement sombre.
« ...pas vraiment fiable. »
Oui, ça avait du sens dans la tête de Gauwain Robards, cette réponse, mais ce n'était peut-être pas limpide pour qui n'avait pas décidé de faire un tour dans les méandres de son cerveau boosté par la sambuca.
Il était d'accord avec l'affirmation suivante de son interlocuteur. Ou du moins, il aurait été d'accord. Cela fit un écho avec une conversation passée, avec un inconnu. L'alcool ne solutionnait rien. Pas comme le ferait un retourneur de temps. Mais le Chaudron n'avait pas mis de retourneurs à la carte. C'était un vrai problème. Cette non accessibilité des retourneurs. Peut-être qu'il y avait une autre carte ? Une Carte d'Urgence. En cas d'horreur. Il demanderait à la serveuse quand elle reviendrait.
Il réussit à reconnecter suffisamment pour bien intégrer la question de son interlocuteur. Heureusement pour Gabin, l'alcool le rendit indifférent à l'amusement dans la voix de l'autre garçon. Indifférent à la façon dont il imaginait que Gauwain puisse se mettre dans cet état pour des histoires d'engueulade, de rupture ou de décès d'aïeule. Il le dévisagea, et le dévisageait encore quand l'autre s'empara d'un shot, en fournit un à Gauwain, et voulut trinquer.
L'ancien Serpentard avait un peu trop brainstormé seul pour réaliser qu'il avait depuis longtemps passé la limite du raisonnable.
Il vida le petit verre. Le liquide brûlant déroula ses flammes dans sa gorge, lui éclaircit les idées avec une intensité blanche. Il cligna des yeux. Et entreprit de répondre à la question qui lui avait été posée.
Sans se préoccuper de reposer droit le verre vide, il fit glisser vers son interlocuteur le numéro de la Gazette. Le laissa découvrir les mots s'étalant en pleine page. Et lâcha :
« Les Bones.... C'est les parents de ma copine. C'était- C'était les parents d'Amelia. »
Tout l’enchaînement de pensées revint. En force. Il ferma les yeux, se passa une main sur le visage. Avant de rouvrir les yeux pour planter dans ceux de Gabin un regard intense mais ayant du mal à faire le point.
« Quelles attaches tu as ici ? » |
| | | Gabin A. Ollivander NEUTRELe silence est une opinion. | HIBOUX POSTÉS : 368 | AVATARS / CRÉDITS : Ansel Elgort | SANG : Mêlé
| Sujet: Re: [Gabin] - And the world collapsed - 24 septembre 1978 Jeu 5 Nov 2020 - 18:35 | |
| Gabin ne comprenait pas tout à ce qu'il se passait que ce soit dans la tête ou dans les mots du garçon, celui-ci semblait suivre une logique unique que seul lui pouvait comprendre. Il enchainait quelques mots par-ci par là, mais cela n'avait aucun espèce de sens, il devait en oublier quelques uns dans sa tête afin que ses phrases aient le moindre sens. Il décida donc de ne même pas essayer de comprendre quoi que ce soit, il le laissa dans son flou d'alcool et attendit tranquillement qu'il se mette à dire quoi que ce soit de cohérent. Il comprenait bien quelques mots tout de même, viable, et d'autres mais quelle logique cela suivait ? C'était trop lui en demander à ce pauvre garçon. IL resta donc assis, en face de lui et l'accompagna dans son alcool. Il était bien placé pour savoir qu'une personne sous l'influence de l'alcool et qui avait envie de boire n'avait aucune envie d'entendre dire qu'il ne fallait pas boire. En général, la boisson était à ces étapes les uniques besoins, nécessités qui avaient un sens. Il se reconnaissait un peu en le jeune garçon quelques mois plus tôt lorsque Nina avait disparu comme ça, du jour au lendemain sans explication. Il avait été détruit, il n'y avait pas d'autres mots. L'alcool était même devenu plus présent en quantité que son propre sang, c'était dire... Il le comprenait donc, enfin presque parce qu'à cette étape il ignorait toujours complètement si son flot d'alcool venait d'une femme (le plus grand fléau de l'humanité) ou d'une autre raison sans le moindre sens.
Le garçon brun s'enfila le verre avec la même efficacité que lui puis essaya de le reposer mais celui-ci chuta, tourna sur la table avant de finalement s'effondrer complètement de biais. Gabin fixait les mouvements du verre avec une fascination certaine. Son interlocuteur lui expliqua enfin la raison de son état et outch, ça faisait mal, je pense que le mec avait gagné la palme de la galère. Bien sûr Gabin n'avait pas été sourd au climat de terreur qui régnait sur Londres depuis quelques temps mais n'ayant pas été personnellement touché par toutes ces morts, il était resté plus ou moins sourd aux articles de la gazette et aux personnes qui en souffraient. Il fallait bien admettre que c'était assez lâche de sa part mais bon, il préférait ne pas y penser. "Ah" Il se retrouvait sans mots, c'tait compliqué de réagir, de répondre face à une information pareille. En plus, il y avait les deux parents quoi, il ne pouvait même pas dire elle en a toujours un, quoi que même pas sûr qu'il aurait apprécier la plaisanterie. "Je suppose qu'elle ne va pas très bien ? Alors qu'est ce que tu fais là ? Au lieu d'être avec elle ?" Sa question était sûrement un peu bête mais il se disait que s'il était dans le même cas, il n'aurait pas laché sa copine un instant, il aurait fait tout ce qu'il aurait pu pour elle. Mais bon, il n'était pas à sa place non plus. Puis, Gauwain lui parla encore d'attaches ou de je ne sais quoi, encore faudrait-il qu'il ait compris quelques choses à son charabia, les seuls paroles censées qu'il avait sorti concernait les parents de sa copine. "Alors là, mon garçon, il faudrait que tu te calmes sur la boisson parce que là, à part du bargouinage, c'est pas très clair tout ça". Il aurait pu être tout gentil, tout tendre avec ce pauvre garçon mais des fois, les gens avaient besoin d'être secoué un peu. |
| | | | Sujet: Re: [Gabin] - And the world collapsed - 24 septembre 1978 Sam 7 Nov 2020 - 11:33 | |
| Le jeune gars n'était vraiment pas fiable. Non seulement il n'avait pas l'air de comprendre le grand plan qu'avait élaboré Gauwain au fil de la dernière heure, mais en plus, il ne répondait pas à ses questions. Même si le type était sacrifiable, comment vouliez-vous être sûr qu'il irait effectivement sauver les Bones, une fois qu'on l'aurait renvoyé en arrière ? ….Non, mauvais candidat. Très mauvais. Quelqu'un d'autre... Mais qui... ?
Il balaya du regard les clients présents dans la salle du chaudron baveur. Pas le pochetron, il avait besoin de quelqu'un de lucide. La nana aux cheveux gris ? Ouais mais est-ce que le tueur n'essaierait pas de s'en prendre à elle ? D'un autre côté, si ça sauvait les Bones, alors au final, la fin ne justifierait-elle pas les moy-
Gabin Ollivander lui posa une autre question. Une question terrible, qui lui fit lever sur lui des yeux hantés.
Pourquoi il n'était pas avec elle alors qu'elle allait mal ? Il eut un nouveau rire sans joie.
« Elle veut être seule. »
Tout en faisant ce commentaire, des souvenirs affluèrent. Mai. Août. L'alcool faisait son travail pour lui éclaircir les idées, d'une certaine façon. Recomposant les pièces du puzzle pour apporter un éclairage différent.
« Elle veut toujours être seule. Quand tout se barre en pétaure, moi, j'ai besoin d'elle. Mais elle, elle a besoin d'être seule. ….comme si elle avait besoin de prouver qu'elle a pas besoin de moi. Qu'elle peut être forte toute seule. »
Il fixa les verres vides.
« Les autres filles sont pas comme ça, hein ? Y a qu'elle. »
Cette dernière remarque avait été prononcée qu'un ton à la fois admiratif et fataliste. Ah ça, il l'avait voulue, son Amelia. Son Amelia si différente et complexe. Peut-être qu'il ne savait pas la protéger comme il l'aurait fallu. Peut-être qu'il ne pouvait pas l'aider. Peut-être qu'elle était trop complexe pour lui. Peut-être que Gabin-qui-n-était-pas-fiable aurait une parole d'épiphanie.
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| | | Gabin A. Ollivander NEUTRELe silence est une opinion. | HIBOUX POSTÉS : 368 | AVATARS / CRÉDITS : Ansel Elgort | SANG : Mêlé
| Sujet: Re: [Gabin] - And the world collapsed - 24 septembre 1978 Lun 9 Nov 2020 - 12:48 | |
| Gabin avait particulièrement conscience qu'il était mal de se moquer des autres, d'autant plus quand ces derniers étaient en grande souffrance comme semblait l'être Gauwain. Et pourtant, malgré tout cela, il devait se retenir pour ne pas rire, ou tout du moins, ne pas le montrer de manière extérieure. Il ignorait ce qui le mettait dans cet état, les rouages qui semblaient tourner à vitesse grande V dans les yeux du garçons ? Ou alors sa réaction assez drôle face à l'alcool ou encore ses phrases sans le moindre sens. Toute personne extérieure à Gauwain ne pourrait que le trouver hilarant. Gabin était pourtant quelqu'un de plus ou moins compatissant dans la vie, mais là, étrangement, à cet instant il n'y arrivait pas, et ce n'était pas faute d'avoir essayé... En même temps, est-ce que Gauwain allait se souvenir de quoi que ce soit de cette conversation ou de cette rencontre le lendemain. Le garçon semblait vraiment être au plus mal tant au niveau physique que mental. Mais cette première donnée n'était-elle pas voulu justement pour être assorti à son état mental ? En plus, le garçon semblait avoir une copine plutôt gratinée, il n'était vraiment pas bien loti. "Ah" fut le seul mot qu'il réussit à lui sortir pour commenter l'état de sa belle, ce n'était d'ailleurs pas bien tendre de sa part sachant que lui-même avait vécu ça, mais bon c'était encore différent parce que lui ne pouvait même pas aller voir Nina même s'il le voulait. Alors que Gauwain lui pouvait aller voir sa copine mais elle refusait sa présence, aoutch pour lui. Il 'navait malheureusement pas trop de conseils à lui donner pour l'aider. "Non, en effet, tu es mal tombé mon gars."Mais pouvait-on seulement bien tombé quand il s'agissait d'amour ? C'était une question un peu trop compliqué à répondre, mais y avait-il seulement un homme sur cette planète qui pouvait y répondre ? Il paierait cher pour avoir la réponse à cette simple et pauvre question. Enfin, sans cela, les commerces des bars s'effondrerait car plus aucun homme ne viendrait noyer sa peine dans un verre. c'était peut-être ça, le secret de l'humanité, les barmans avaient la réponse à l'intégralité des questions de ce monde mais les cachaient car il voulait garder leur domination sur le monde. Et voilà, il allait balancer l'info aux médias dès le lendemain et il allait devenir multimilliardaire ! C'est qu'il était intelligent ce garçon. "En général, les filles tristes aiment bien avoir un garçon pour les soutenir quand elles souffrent. Enfin presque toutes, parce que la tienne...." Quelle idée d'avoir un copain s'il ne servait à rien. Franchement, les filles ne savaient jamais ce qu'elles voulaient, elles leur filaient des espoirs comme ça et après, elle les virait sans rien leur demander ni même penser à leurs sentiments, et après c'était les garçons les insensibles ? Mais quelle blague... "Eh ben écoute, si elle ne veut pas de toi, laisse-là, ne t'acharne pas." Il avala un second shot en en refilant un à Gauwain, il aimait bien trinquer avec le garçon dis donc, finit-il par réaliser au bout d'un certain moment. "Ou alors tu peux continuer à t'acharner avec elle et passer le reste des soirées de ta vie dans ce bar dans un état légèrement bourré". Et oui, il semblerait que les hommes soient tous divisés en deux catégories, ceux qui s'acharnent et finissent par souffrir et ceux qui abandonnent la partie et qui finisse par à défaut d'être heureux vivre convenablement. On pouvait peut-être aussi ajouter à cette liste ceux qui se foutaient de tout dans la vie et qui vivaient au jour le jour avec ce qu'on leur donnait. Mais dans ses 21 ans de vie, il n'avait encore jamais vu cette espèce, c'est bien dommage, il leur aurait bien demandé leur recette miracle. Et si c'était les barmans encore une fois ? Après tout c'était peut-être les rois de ce monde. Ils avaient tant de casquettes, fournisseurs d'alcool, psy, taxi, transmetteur d'infos et peut-être bien d'autres qui restaient invisibles aux yeux du commun des mortels. "Alors mon gars, qu'est ce que tu veux ?" C'était incroyable comme il était de bon conseil ce soir, il s'auto impressionnait lui-même. Gauwain pourrait lui être reconnaissant jusqu'à la fin de sa vie avec tous les conseils incroyablement éclairés qu'il lui fournissait. Et hop, troisième petit shot pour eux deux, l'ancien vert était u sacré bon copain de beuverie, c'était à se demander pourquoi ils ne s'étaient pas rencontrés plus tôt, ce gars était génial. "Après, tu sais, on ne vit pas mal en passant une bonne partie de sa vie dans un bar, on fait plein de rencontres géniales." Et puis, le garçon avait une petite bouille d'ange et des yeux de chiens tristes, comme si toute la misère du monde s'étaient accumulés sur ces petites épaules, il était un peu trop jeune pour être déjà aussi triste, il aurait bien le temps de l'être davantage dans les années à venir, lorsque la vraie vie commencerait. "Et puis, tu pourras même peut-être trouver une jolie demoiselle en détresse qui apprécierait ta prévenance et ta toute gentillesse pour elle". Et tac, c'était génial ça non, dit-il tout en enfonçant le clou malgré lui. |
| | | | Sujet: Re: [Gabin] - And the world collapsed - 24 septembre 1978 Mer 11 Nov 2020 - 18:26 | |
| Bon, en matière d'épiphanie, le comité de soutien était avare. Cela dit, vu la façon dont le représentant du dit comité l'aidait à vider ses shots de sambucca, il ne fallait peut-être pas s'étonner trop.
En revanche, Gabin Ollivander soutenait l'analyse de Gauwain. Les filles étaient contentes d'avoir une épaule sur laquelle se reposer en général. C'était pas lui qui débarquait de Durmstrang. Il hocha la tête vigoureusement, pour montrer son approbation aux propos de soutien de l'autre jeune homme. C'était normal, non ? Salazar, IL aurait été content d'avoir une épaule. Ou deux. Sauf que, attendez une minute, par Belzébuth.
« ….j'ai déjà des épaules. »
Ohla, ça n'allait pas aider à la réflexion générale, ça, Monsieur Robards. L'autre étudiant poursuivit son analyse brillamment détaillée, et obtint en retour un froncement de sourcils du principal intéressé.
« Je suis pas- Je suis pas du tout bourré. Je suis pas légèrement bourré. »
Il chercha le soutien de la femme aux cheveux gris, la cherchant du regard avec l'air du mec au Magenmagot qui proteste de son innocence malgré les résultats du Prior Incantatem. C'était plus ou moins convaincant. La femme grimaça et changea de table. Chaudron pété. Pourquoi personne ne l'écoutait jamais ? Comme pour montrer à quel point il n'était pas bourré, Gauwain redirigea son attention vers son interlocuteur principal. Cela ne prit que deux tentatives pour réussir à faire le focus sur son visage et il n'eut pas besoin de s'accrocher à la table. CQFD.
Il se reconcentra juste à temps pour une nouvelle question à Dix Gallions. Qu'est-ce qu'il voulait ? Qu'est-ce qu'il voulait.
Ce qu'il voulait....
Perdu, il ne protesta pas quand un nouveau shot se fraya un chemin entre ses doigts pour venir glisser le long de sa gorge. Qu'est-ce qu'il voulait ?
« Je veux la retrouver. »
Mais ça, il ne pouvait pas. Il se laissa tomber en arrière, avec un grognement de défaite. Alors quoi, c'était ça, la seule réponse ? Laisser Amelia ou s'accrocher ? Mais si on ne lui laissait rien pour s'accrocher ? Si les murs de la tour étaient désespérément dépourvus d'aspérités... ? Il lui semblait que le monde devenait progressivement cotonneux. Parler devenait un peu plus difficile. En revanche, les mots de Gabin commençaient à prendre sur lui une emprise magique, convoquant des images de sorcières moyenâgeuses prisonnières de sphinx et de dragons.
« ...elle est où ? ...la tienne, de princesse en détresse ? »
C'était vrai, ça, cerveau imbibé !! Des preuves, que diable, monsieur à la sagesse infinie !! |
| | | Gabin A. Ollivander NEUTRELe silence est une opinion. | HIBOUX POSTÉS : 368 | AVATARS / CRÉDITS : Ansel Elgort | SANG : Mêlé
| Sujet: Re: [Gabin] - And the world collapsed - 24 septembre 1978 Sam 14 Nov 2020 - 22:08 | |
| C'était incroyable comme Gabin était censé et de bons conseils ce soir. Il aurait presque pu faire ça à toute personne en détresse dans les bars. Ce qui n'était pas difficile à trouver sachant que les bars étaient un ticket pour trouver des gens malheureux. Quelle autre raison avait-on de boire ? Ou au contraire être super heureux et feter des trucs mais ca en général ca se voyait de loin tant ils rayonnaient. Et Gabin n'était pas d'humeur à faire face à des boules à facettes, il préférait l'ambiance un peu lugubre et de détresse de son interlocuteur. "Ouais ta des épaules mais elles ne servent pas à grand chose pour le moment je crois, désolé après essaie. Peut-être que si tu sors cette phrase à ta belle, elle va te tomber dans les bras ? Bon les chances étaient certes peu probables mais bon le garçon semblait avoir besoin d'une bonne dose d'espoir même si celui-ci était complètement feinte. Bon, le garçon semblait légèrement décalqué mais son monde parallèle semblait sympa, il semblait bien le vivre. "Bonne étape, une fois qu'on s'assume on vit mieux" dit-il en se moquant d'un petit rire du garçon. Bon, il n'y avait pas de trace de méchanceté dans ce rire, plutôt une sorte de sensation de position marrante. C'était pas très clair ? Ouais bon, pas grave, ce n'est pas comme si lui il allait le remarquer. Il aurait pu lui sortir un mélange de chinois et d'anglais il aurait sûrement acquiescer comme si tout allait bien. En même temps, il se moquait de lui mais il n'était pas mieux dans cet état. Mais il restait malgré tout presque sobre si on comptait sa marge de tenue habituelle. Au moins c'était un bon début, le gars semblait savoir ce qu'il voulait, mais dommage pour lui, il ne l'avait pas, oupsi, ca pouvait faire mal, surtout de s'en rendre compte à vrai dire. "Ouais mais tu sais dans une relation les deux ont besoin de vouloir, sinon en général, ca finit en catastrophe." Une jolie et belle relation qui semblait parfaite sur le papier ou par une personne pouvait voler en un éclat, un mot, un regard et voilà tout ce qui avait été construit disparaissait dans un nuage de fumée et rien ni personne n'y pouvait quoi que ce soit. C'était la vie, c'était dur, ca semblait insurmontable puis on se réveillait un matin et finalement on se disait que si ca c'était passé c'était qu'il y avait une raison. Et que c'était peut-être mieux pour les deux. Chacun partait ailleurs à la recherche d'une vie meilleure, d'un véritable bonheur. Et la personne qui semblait le centre de notre univers quelques jours, quelques semaines plus tôt était relégué en simple souvenir. Le mieux a faire était d'avoir des personnes autour de soir pour être épaulé au quotidien, comme ça chaque jour paraissait un peu plus simple un peu plus joyeux. Et tout cela permettait d'atteindre un bonheur final réel et complet. C'était à cela qu'il aspirait, et il voulait transmettre cela à son copain du soir. Enfin il allait peut-être un peu plus vite, peut-être que Gauwain se trouvait juste dans une mini impasse qu'il réussirait à régler à force de temps, c'est tout ce qu'il lui souhaitait mais il n'en savait pas assez sur lui et sa copine pour y répondre. "Mais tu sais, après je vous connais pas, mais en général quand l'un des deux force pour continuer une relation et porte l'autre pour deux, tu ne finis que par en souffrir donc des fois arracher le pansement vite et bien est presque mieux pour tout le monde. Etait-il prêt à souffrir pour sa belle ? Alors là ? Il ne savait pas ? Mais est-ce que ca serait suffisant pour eux deux ? Trop compliqué, chaque relation était unique et c'est cela qui les rendait belle. Peu importe ce qu'on pouvait dire. Gauwain eut la merveilleuse idée de remuer le couteau dans sa plaie au cœur toute fraiche et non encore cicatrisée. Mais bon, c'était facile de filer des leçons de vie quand on était dans sa situation seul et abandonné, incapable de garder sa chérie pour lui. "Ma princesse a fui loin de moi, à la recherche de ses origines. Sa phrase était presque poétique pour une qui lui déchirait le coeur. Après, il avait la chance, contrairement à Gauwain il avait commencé le long processus de deuil de sa relation et de sa belle blonde, même s'il était loin d'avoir atteint le bout du chemin. C'était déjà un début, il avait conscience qu'entre eux deuc c'était terminé et c'était irrémédiable. Il ne voulait pas dézinguer les pauvres espoirs du petit Gauwain. "Es-tu sûr que ca vaut le coup de se battre pour vous, est ce qu'elle est prête à te suivre dans votre relation, vous avez les armes nécessaires ? Mauvaise passe ou chemins définitivement séparés" |
| | | | Sujet: Re: [Gabin] - And the world collapsed - 24 septembre 1978 Dim 20 Déc 2020 - 17:51 | |
| Le plafond flou oscilla au rythme du rire de l'autre jeune homme, faisant danser les lueurs vagues des bougies. Ces petites étoiles chaudes qui faisaient la ronde autour des chandeliers.... Il leur sourit, les regarda avec tendresse. Il voulait se laisser glisser dans l'univers de coton et de combattants moyen-âgeux et de princesses à sauver, parce que ces histoires là étaient plus belles, n'est-ce pas ? Hein, Gabin-Ollivander, à la sagesse infinie ? Il ne se priva pas de l'interroger, d'une voix traînante et lointaine.
« Pourquoi tu l'as pas ...poursuivie ? ….Dans toutes les histoires, le héros a une quête à accomplir, pour trouver sa princesse.... C'est p'tet ta quête ? La retrouver ? »
Mais le jeune homme blond semblait avoir choisi quelle serait la fin de l'histoire. Elle se finissait dans les ombres des tavernes et dans l'oubli des bouteilles, pas dans un combat immortel pour être réuni avec sa Belle.
En serait-il de même pour Gauwain ? Il fronça les sourcils en entendant les questions de l'autre étudiant, et se lança dans une argumentation verbeuse et détaillée, en retour, à la hauteur des possibilités que lui laissaient la sambuca courant dans ses veines.
« ….elle veut forcément... »
Elle lui avait souri, lui avait rendu ses baisers, l'avait laissé l'étreindre, la prendre... Non, mais qu'est-ce que l'autre garçon racontait ? Devant ses yeux flotta le souvenir d'Amelia se dérobant à ses caresses et ses baisers, avec des airs réprobateurs. Et c'était stupide. Parce que ça n'était pas ça.
« ….Monsieur P.... Bones, et Madame Bones... ils sont morts. Ses parents sont morts. »
La réalisation de cet état de fait le heurta à nouveau, comme s'il en reprenait conscience. Comme s'il désaoûlait d'un coup.
Il regarda les verres vides et quelque chose lui écrasa la trachée, mais il n'y avait aucun adversaire dans la salle.
Est-ce que c'était le même homme ? Si Gauwain avait été plus rapide, en juillet, est-ce qu'il aurait pu éviter ces morts ? Est-ce qu'il avait été nul, au point de n'avoir pas été capable de sauver les parents de sa petite amie ?
La table était couverte de verres renversés, dans lesquels se reflétaient la lueur des bougies, qui continuaient de danser, indifférentes, tout là-haut. Il devait y avoir des bougies aussi, à leur veillée funéraire, dont l'éclat serait la seule chose réchauffant la peau froide. Les yeux fermés, les mains jointes, les gorges tranchées.
Il eut un haut le cœur.
« …dois rentrer... faut que je rentre... »
Il attrapa maladroitement le faire-part, la lettre, le journal, tenta de se relever ; deux verres roulèrent, se fracassèrent au sol, lançant des éclats de lumière cristalline au milieu de l'obscurité. |
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| | | | [Gabin] - And the world collapsed - 24 septembre 1978 | |
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