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[Villa Da Valle] Prendere due piccioni con una fava | Athos

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MessageSujet: [Villa Da Valle] Prendere due piccioni con una fava | Athos [Villa Da Valle] Prendere due piccioni con una fava | Athos 129196351Sam 9 Jan 2021 - 15:09

Le 28 décembre


Montre au poignet. Bagues aux doigts. Tatouage au poignet. Ses longs cheveux étant désormais un carré noir ébène. Le Maître de Maison était désormais une jeune femme qui profitait d'un week-end de tranquillité loin des interrogatoires incessants des aurors et des gardes interminables de Sainte-Mangouste. N'allez pas croire qu'elle n'aimait pas son travail, cela était tout le contraire. Mais se déhancher avec une serpillère en citant des poète anglais en plus de soigner ses patients n'était pas de tout repos. Nonobstant les courriers incessants de ses patients clamant qu'elle leur manquait, elle avait décidé de profiter de cette rare tranquillité pour renouer avec celui qui avait autrefois partagé de longs moment avec elle devant la cheminée.

Bouclettes,

Je te convie - en réalité c'est un ordre - à venir passer l'après-midi au bord d'une superbe piscine équipée d'une pataugeoire avec mon patient préféré pour sa visite du semestre. Il faut qu'on discute. La bague est un portoloin : le 28 décembre à 13h30, il est adapté aux enfants.

La Grenouille.

L'Aigle s'était envolé la veille et était revenu au petit matin. L'Hôte attendait ses deux précieux invités tranquillement installée au bord de la piscine couverte de la demeure. La question était désormais de savoir si ce jeune homme, bon il n'était plus tout jeune certes, allait faire acte de présence ou non. Mais basé sur ce qu'elle savait désormais de lui en ayant lu les documents présents dans le bureau de son père, il ne devrait pas rejeter son invitation. Mais la question était de savoir si elle arriverait encore à le comprendre après toutes ses années.

Les bouées flottaient sur l'eau pendant qu'elle sirotait un jus de fruit, Cheers était en congés, il devait sûrement être avec le chanteur bucolique, ne restait donc que les membres du cercle intérieur de la famille Da Valle. Milo et Silvia avait pris la ronde de 13h15, ils devraient accueillir ses deux invités très prochainement et son petit frère était resté à Poudlard pour Noël. La Villa était calme sous la neige.
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MessageSujet: Re: [Villa Da Valle] Prendere due piccioni con una fava | Athos [Villa Da Valle] Prendere due piccioni con una fava | Athos 129196351Dim 10 Jan 2021 - 2:04

L’ombre de l’imposante villa semblait engloutir le père et son fils, qui cavalait dans la neige avec la fougue de celui qui sort tout juste de sa sieste. Voilà bien des années qu’Athos n’avait pas franchi les portes de la luxueuse bâtisse et à dire vrai, cela lui allait très bien comme ça. Jusqu’à présent tout du moins. Mais les choses avaient changé et lorsque l’aigle majestueux était venu lui déposer une lettre la veille, alors qu’il fumait sur leur étroit balcon, Athos savait. Il sut sans même avoir à dérouler le parchemin qui était l’émettrice du message, et devina très vite pourquoi le papier était lourd dans sa main. En réalité, il s’attendait à recevoir ce message depuis un bout de temps, mais sans doute avait-il fallu que les choses se fassent de l’autre côté. Par principe, il lut tout de même, acquiesça avant de froisser le papier dans la poche arrière et rentrer dans la chaleur de l’appartement, un léger sourire accroché aux lèvres.

On ne recevait pas une lettre personnelle de la médicomage de son enfant, c’était là la chose la plus étrange qui soit. Si Magda savait bien que la personne qui prenait soin de leur fils faisait partie de son passé, elle ignorait à quel point. Et Athos s’était bien gardé de lui dire, allongeant ainsi la liste de ses affreux mensonges par omission qui ne lui semblaient, sur le moment, pas bien graves. Alors que sa néerlandaise était penchée sur un bouquin, comme elle faisait pendant tout son temps libre maintenant, il lui déposa une bise sur le front. « Notre bébé arc-en-ciel a besoin de faire son petit check-up du trimestre. » lança-t’il aussi naturellement que s’il parlait du repas du soir. « Ne te tracasse pas avec ça. J’irai demain, je peux me libérer l’après-midi. »  D’un geste, il replaça une mèche de ses cheveux qui lui tombaient devant les yeux, alors qu’il se doutait qu’elle s’en voudrait de ne pas être là, reflet de la douce et aimante mère qu’elle était. « Concentre-toi sur toi sur tes études. C’est une bête visite de routine de toute façon. » Leur gamin pétait le feu, c’était le cas de le dire. Il avait déclenché un mini-incendie l’autre jour, et Athos commençait à se dire que l’enfant était un peu précoce, tout de même. Il en parlerait le lendemain.

Ainsi donc, le lendemain, les deux claquèrent un bisou à Magda avant de franchir le seuil de la porte, où Athos sortit la bague - décidément- portoloin qui les emmena devant la haute grille en fer forgé. Tobias se débattit comme un fou pour aller rejoindre la neige, et alors que son fils était l’incarnation de la joie, Athos, lui, sentait les souvenirs affluer, comme un douloureux spectre. La dernière conversation qu’il avait eu dans ce lieu n’avait pas été des plus agréables. Mais tout ça était derrière lui maintenant. L’interlocutrice serait plus avenante cette fois, et si elle avait à lui parler, l’inverse était tout aussi vrai. Deux molosses vinrent à sa rencontre, et Athos en reconnut un sur la paire, ne faisant qu'accentuer cette sensation de déjà-vu désagréable. « Je viens voir… » « Elle vous attend. » Oh, décidément, l’ambiance de cette baraque ne s’était pas améliorée. Escorté par les gorilles qui ne lui décrochèrent plus un mot, Athos n’essaya même pas de canaliser son fils qui se roulait dans la poudreuse comme un croup fou, et l’attrapa juste quand il passa à proximité, alors qu’il s’apprêtait à rentrer dans la villa. « Maiiiiiiiiiiiiiis ! » cria Tobias avec un cri strident, ses cheveux virant à l’orange presque rouge, signe qu’il piquait une belle colère. Athos était aussi impassible que les molosses, alors que pourtant, son fils lui martelait le torse avec ses minis poings. Mais le père maintenait sa poigne, et débarrassait le manteau de l’enfant de la neige encore fraîche alors qu’ils étaient dans l’entrée. Lorsqu’on lui proposa de le débarrasser, Athos déclina poliment. « Si je le lâche, nous sommes tous perdus. » dit-il avec une ébauche de sourire alors que les gardes du corps jouaient parfaitement leur rôle de portes de prison. Soit.

Finalement, avec un sens de la ponctualité qui lui correspondait parfaitement, Athos entra dans l’immense pièce chauffée, luxueuse, indécente, à 13h30 pile. Tobias se débattait plus qu’un fléreur qu’on emmènerait prendre une douche, et Athos le lâcha finalement en priant Merlin pour qu’il ne fasse pas un plongeon la tête la première. Aller le rechercher tout habillé, non merci. Mais non, Tobias était de ces gosses qui n’avaient pas de rancoeur pour leurs docteurs, et fonça sur Gina avec l’insolence de l’enfance, ses cheveux se teintant d'un violent rose très voyant. « Naaaaaaaaaa ! » hurla-t’il avec ses petits poumons surpuissants avant de s’accrocher à elle comme il le faisait avec sa peluche. Attendri, Athos lâcha un sourire incontrôlable. « Tu ne le tortures pas suffisamment pour qu’il te déteste, je crois. » S’avançant lentement, il essayait de se débarrasser de l’étrange impression qu’il avait depuis qu’il était arrivé. Et aussi d’oublier le regard des deux fauves derrière lui, qui agissaient en miroir, comme des automates flippants. La mafia… Quel enfer. « Bonjour Gina. » dit-il finalement, son sourire s’accentuant, alors qu’il était arrivé à sa hauteur. L’appeler par son surnom lui sembla trop étrange pour qu’il n’ose. Après tout, ils n’étaient plus les adolescents amoureux d’autrefois.
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MessageSujet: Re: [Villa Da Valle] Prendere due piccioni con una fava | Athos [Villa Da Valle] Prendere due piccioni con una fava | Athos 129196351Dim 10 Jan 2021 - 14:48

Au loin, la Guérisseuse ne pouvait qu'entendre les cris d'un enfant, des cris qu'elle connaissait plutôt bien pour les avoir entendu dans les couloirs de Sainte-Mangouste. Tobias. Silvia devait très certainement le bâillonner et le faire taire, elle ne serait pas surprise d'apprendre qu'Athos s'était vu proposer de le "débarrasser". Milo, quant à lui devait être captiver par la chevelure changeante de ce petit trésor d'émotions, lui qui aimait les enfants comme la prunelle de ses yeux. Mais si le comportement de la jeune femme de plus d'un mètre quatre-vingt dix n'était pas à camoufler, celui de l'ours était un peu plus compliqué à exprimer dans une telle maison, pendant les heures de services tout du moins. Malgré tout les efforts qu'elle avait fourni à changer l'intérieur déprimant de la maison où elle avait passé tant de son temps pour la rendre plus chaleureuse et accueillante, changer les mentalités était légèrement plus compliqué. Elle y travaillait encore, cela prendrait sans doute encore quelques temps, elle vivrait bientôt des licornes et des papillons, elle s'en était fait la promesse. De l'amour, de l'amour, de l'amour.

13h30. Pas une seule minute de plus. Pas une seule minute de moins. Bouclettes était ponctuel, elle n'allait certainement pas lui enlevé cette qualité. Les cheveux de son petit patient virèrent de couleur plus vite que de la pancetta dans une poêle quand elle croisa son regard. Elle n'eut même pas le temps d'enfiler son kimono de plage qu'elle se retrouvait à l'attraper. Il était définitivement à croquer. « Mon petit patient préféré ! » fit-elle complètement gaga, comme devant une assiette de calamar à la romaine. Elle pouvait en faire un repas complet de ce bout de chou. Remontant à une hauteur normale, Toby dans les bras, elle croisa enfin le regard d'Athos qui semblait tout sauf à l'aise dans cette demeure. Elle ne savait pas exactement ce qui avait pu s'y passer, mais elle était certainement que le changement de déco ne l'aiderai pas à oublier. « Comment est ce que je pourrais le torturer, il est tellement plus beau que son père. » fit-elle moqueuse avant de chercher l'approbation dans le regard de la garniture du garnement en question. Voilà bien longtemps qu'elle n'avait pas eu l'occasion de taquiner celui qui avait partagé son passé, elle était aux anges.

« Bonjour, Bouclettes. » fit-elle un grand sourire aux lèvres sans aucun filtre, elle était peut-être bien trop libre dans sa façon d'agir au vu de sa nouvelle "position". Mais peu lui importait, il était temps que les choses évoluaient. Gina capta le regard des deux membres de la famille se trouvant toujours à l'entrée, elle leur décrocha un grand sourire, qui ne lui fut retourné que par Milo, d'un signe de tête elle les libéra de leurs obligations. Ces deux là, ils étaient incroyables. Elle se reconcentra sur ses deux invités rares et exceptionnels. « Bon maintenant que les portes de prisons sont partis en rencard. Je suppose que tu n'as pas eu le droit à un accueil...chaleureux ? » grimaça-t-elle à l'intention d'Athos, en lui indiquant un transat où il pouvait s'assoir tandis qu'elle s'installait avec son petit patient sur le deuxième. Un examen médical en maillot de bain. Et beh. On aura tout vu. Tobias sur le transat et elle au sol, elle l'aida à se dévêtir. « Trésor. Tu me fais une promesse ? Si tu es le petit garçon le plus sage de tout les temps pendant qu'on vérifie que tu es une boule d'énergie... tu pourras aller faire du toboggan dans le petit bassin ! Deal ? » Un sourire mystérieux sur les lèvres, elle lui présenta son petit doigt pour qu'il l'attrape en guise de promesse. Elle adorait ce nouveau petit Greyson, bon, elle avouait qu'elle avait été surprise de voir débarquer Athos dans son cabinet, et l'avait scruté du regard tout du long ce jour-là. Mais cela lui était volontiers passé.

La jeune femme s'empara de sa mallette proche du transat, elle devait désormais tout faire à la moldue, privée de sa baguette pour la durée de cette enquête interminable. Stéthoscope autour du coup, elle commença la partie de l'examen qui faisait toujours rire le garnement par la froideur de l'instrument. « Attention ! On prends une grande respiration, très très grande ! Et on souffle sur Papa pour qu'il s'envole du transat ! » rit-elle en écoutant ses poumons via son dos, sans oublier de tirer la langue au père en question. Bien fait tient.
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MessageSujet: Re: [Villa Da Valle] Prendere due piccioni con una fava | Athos [Villa Da Valle] Prendere due piccioni con una fava | Athos 129196351Mar 12 Jan 2021 - 18:13

La Grenouille. Elle avait signé de cette appellation enfantine qui lui avait arraché un sourire tout en réveillant de vieux souvenirs. Gina avait été l’une des nombreuses femmes de sa vie, mais elle avait surtout été la première. Sa spontanéité toute italienne avait eu raison de ses manières trop aristocratiques, et ses barrières avaient fondu comme neige au soleil quand un jour, par une façon qu’il ne s’expliquait pas, Gina Da Valle avait posé ses lèvres sur les siennes. La première oui, celle qui comptait plus que toutes les autres ou presque. Sans le savoir, elle avait fait de lui quelqu’un de plus doux, malgré son apparence plutôt distante et froide. Mais toutes celles avec qui il avait froissé les draps pouvaient le dire, dans l’intimité, Athos désormais Greyson était un homme avenant, charmant, respectueux et même parfois tendre. Leurs envies de liberté respectives les avaient conduits à conserver l’amitié, mais pas le reste. Après tout, être adolescent, c’était avoir envie de découvrir d’autres lèvres, d’autres corps, d’autres émois. Mais la Grenouille était restée dans les parages, et personne n’avait jamais compris comme ils faisaient pour rire comme avant sans ponctuer leurs éclats d’un baiser. Et puis, le grand drame de la vie d’Athos avait scellé la fin de leur relation, du moins, l’avait mis entre parenthèses. Ça n’était pas tellement comme s’il avait eu le choix. La vie qu’il devait mener désormais impliquait son lot de solitude, et  l’attitude d’un père décidément bien plus concerné que le sien le lui avait très vite appris. 

Leurs chemins s’étaient séparés, donc, ou éloignés tout du moins. Et si Athos n’avait plus les fameuses bouclettes qu’elle évoquait avec malice, Gina non plus n’avait plus rien de la Grenouille qu’il tenait à l’époque dans ses bras avant qu’elle ne s’échappe pour en rejoindre d’autres. Alors que Tobias l’assaillait de ses cris et de ses câlins - les gosses, tout un paradoxe - le regard du sorcier ne put s’empêcher de remarquer ses formes qu’elle dévoilait sans pudeur aucune, glissant sur son corps avant qu’il ne s’en rende compte. Chassez le naturel… Ses yeux remontèrent jusqu’aux siens, tout tournés vers son mini-lui qui était ravi comme jamais. Premier échange, première vanne. Comme si rien n’avait changé. Pourtant, tout était différent. « Quelles bouclettes ? » Athos leva un sourcil, amusé, et se posa sur un transat à côté sans même retirer son long manteau gris motif tartan, sa dernière acquisition qui savait le mettre en valeur, certes, mais détonait complètement avec l’ambiance piscine. 

Tobias faisait son numéro de charme, mais Gina le délaissa quelques secondes pour indiquer aux gorilles qu’ils pouvaient partir. Leur obéissance légendaire lui accorda un peu de répit, et aussitôt, Athos se détendit considérablement, sortant les mains de ses poches. « J’ai eu des conversations  plus agréables avec Picott, c’est dire. » répondit-il à la remarque de l’italienne, qui semblait parfaitement consciente que l’ambiance mafia n’était pas tout à fait propice aux retrouvailles. La voir ici lui faisait tout drôle, vraiment, comme si le décor n’était pas adapté. Comme si elle n’avait rien à faire là. Au fond, il pensait réellement que c’était le cas. Et bien qu’il ait soigneusement fait en sorte qu’elle ne fasse plus partie de sa vie, ça ne voulait pas dire qu’elle ne comptait plus à ses yeux. La preuve, il était tout de même allé à l’enterrement de l’homme qui l’avait sommé de ne plus la revoir, et le parrain avait du sacrément se retourner dans sa tombe. 

Heureusement, la conversation se détourna vite de lui pour se concentrer sur son fils haut-en-couleurs, qui babillait comme un beau diable. Désormais détendu, moins sur ses gardes, Athos afficha vite son sourire attendri de parent, et laissa Gina exercer son art - sans sa baguette nota-t’il, mais il savait bien pourquoi. Son adorable gosse était une crème parfois, et la complicité entre lui et sa médicomage était telle qu’il eut une bouffée de chaleur au niveau du coeur. Et pas ailleurs, qu’est-ce que vous pensez ? Ses yeux étaient tout tournés vers son petit, alors qu’il se fustigea bien vite pour n’avoir pas penser à embarquer un maillot pour le petit. Il n’en avait pas, d’ailleurs, de maillot de bain. Qui allait à la piscine à Londres, franchement ? Oh, tant pis, il irait dans son petit slip rayé si besoin, et Athos le sécherait à la sortie, point, problème réglé. Mais il était déjà en train d’anticiper le désastre de son gamin dans l’eau. Par Salazar, ça promettait… 

Le moins qu’on pouvait dire, c’était que Gina savait y faire avec les enfants. Tobias lui obéissait avec une docilité étonnante, à tel point qu’il eut envie de lui demander comment elle accomplissait pareil miracle. Alors que son fils inspirait tellement que ses joues le faisait ressembler à une bestiole bizarre, Athos lança un regard complice à Gina qui lui tirait la langue, comme une gamine. Il était peut-être là, le secret. « Méfie-toi, on ne sait jamais, il en serait capable. » Et quand le micro-néerlandais moitié anglais souffla à s’en décrocher un poumon, Athos se laissa tomber théâtralement, mais un peu mollement, à la renverse sur le transat. Tobias lâcha un rire, et son père le suivit en écho. « Blague à part, ses pouvoirs se réveillent un peu trop vite. Il a incendié une de mes paires de chaussures l’autre jour. » Ça l’avait mis dans une colère noire, mais la frayeur de Magda l’avait bien vite calmé, et il avait tout mis en oeuvre pour la rassurer alors que lui-même trouvait ça un peu affolant. Alors comme tout parent inquiet, il posa la question fatidique. « C’est normal ? » Il ignorait même à quel âge tout ça s’était déclenché chez lui. Même âge en vérité, mais comment le savoir ? Il n’avait même pas pensé à demander à Razvan. « Feu, feu ! » bredouilla le petit alors que ses cheveux ressemblaient désormais à des petites étincelles. Déjà que se découvrir parent n’était pas évident sans les neuf mois préparatoires, mais les capacités étonnantes de son fils ne lui facilitaient pas la tâche. « Enfin, au moins ici, on pourra éteindre le moindre incendie… » Tobias regardait la piscine qui semblait l’appeler. Si l’examen durait plus de trois minutes, alors… Les talents de médicomage de Gina serviraient sans doute à réparer leurs tympans respectifs.
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MessageSujet: Re: [Villa Da Valle] Prendere due piccioni con una fava | Athos [Villa Da Valle] Prendere due piccioni con una fava | Athos 129196351Mer 13 Jan 2021 - 16:18

Caldo. Athos lui donnait chaud, cela devenait insupportable. Non pas parce qu'il s'était bien embelli avec le temps, mais parce que ce manteau en tartan n'était pas supportable pour le commun des mortels dans un lieu où la température était supérieure à vingt-huit degrés Celsius. La sicilienne en venait à se rappeler leur première rencontre par un temps de fléreur, forcée par le destin, où plutôt par cette fichue Louise. Oh, elle l'aimait. Mais cette rencontre avec le Grand Dadet, Bouclettes et Shannon avait sûrement été la pire journée de sa vie pour trois raisons : elle n'avait pas pu faire la grasse mat', elle avait couru sous la pluie et elle s'était retrouvé à un double date. Clairement, il y avait mieux comme journée. Un sourire lui échappa. « Ce n'est pas en te coupant les cheveux que tu camoufleras ta véritable nature. » Riccioli. Il était vrai que le surnom qu'elle lui avait attribué treize ans plus tôt n'était plus réellement d'actualité avec la nouvelle coupe qu'il arborait. Etrangement, elle le préférait lorsqu'il était plus jeune, elle avait adoré passé des heures à jouer avec ses cheveux dans le parc, avant même qu'elle ne décide de franchir un pas vers une histoire d'amour.

Il fallait croire que les femmes du sud étaient plus entreprenantes que d'autres ou peut-être n'était-ce que de l'audace. La vie était faites de surprises, de rapprochements, mais aussi d'éloignements en tout genre. Greyson avait été celui qui l'avait fait changer d'avis sur beaucoup de choses, il avait réussi à canaliser son trop plein d'énergie - ce qui n'était pas réellement une mince affaire. Elle aimait le penser tout du moins. « Espérons que ce Trésor héritera de tes boucles, mais pas de ta capacité à communiquer. » pouffa-t-elle en voyant le sourire attendrit du Papa-en-herbe. Elle découvrait de mois en mois une nouvelle facette de celui qui avait partagé sa vie de bien des façons. Elle n'avait jamais pensé le revoir un jour en papa-gâteau. Surtout pas après sa disparition soudaine de sa vie, le revoir tout court en fait. Mais apparemment, les retrouvailles étaient à la mode entre Anselmus Spudmore et Athos Greyson, les anciens petits-amis qui disparaissent dans la nature étaient gallions courants. Mais ce n'était pas pour parler du bon vieux temps qu'elle l'avait fait venir dans un endroit qu'elle avait encore du mal à s'approprier. Chaque chose en son temps. Pour le moment, elle devait faire en sorte de garder son petit agneau sage et d'éviter un rôti. Ou pire, une tempête. Le rire de la sicilienne se joint à ceux du père et du fils, décidément, cet après-midi allait être riche en expériences. Gina changea de place pour se retrouver face au plus jeune et dos au plus vieux. « C'était parfait, Trésor. » lui sourit-elle en lui touchant vivement le bout du nez pour mieux regarder le visage rougit du petit précoce. « Alors comme ça tu as mis le feu aux chaussures de Papa ? » Ses cheveux prirent d'un seul et unique coup la teinte tout à fait approprié, elle avait la légère impression que cet examen médical allait devoir être rapide et concis si elle ne voulait pas devoir le repêcher dans le grand bassin.

« Ouvre grand la bouche ! Comme pour manger un énorme gâteau : aaahhhh ! » La bouche grande ouverte, il fallait bien montrer l'exemple, elle glissa un coton-tige sur la langue de son petit patient, avant de le féliciter d'un pouce en l'air pour son courage à toute épreuve. « De mon point de vue, tu n'as pas à t'inquiéter. » La sicilienne plaça le coton-tige dans un fiole de potion orangée, le stétoscope autour du cou. « Et tu devrais ranger tes chaussures. » La potion prit une teinte dorée, elle lui montra avant de la reboucher. Instruments en tout genre furent ranger dans la malette. « Tu vois ? Si la potion était devenue rouge, tu aurais pu t'inquiéter. Son flux magique aurait été déréglé et cela aurait pu être dangereux : autant pour lui que pour les autres, ceci dit, je t'aurais donné le traitement approprié et le problème aurait été résolu en moins de deux mois. » Elle avait déjà eu à faire avec ce genre de cas, mais cela restait rare, les enfants avaient tous leur propre rythme de développement, et avec un père comme celui-là, elle ne s'étonnait guère d'un épanouissement magique avant-coureur.

« Je te donnerai quelques fioles, tu serais capable de reproduire ça ? Ou de montrer à Magda comment faire ? » Gina repris place sur le transat, Tobias sur les genoux - heureux d'avoir tenu sa promesse - il avait déjà retiré son pantalon. C'était qu'il allait direct dans le vif du sujet, si jeune, là on pouvait parler de précocité. « Bravo, Trésor ! Tu as tenu jusqu'au bout, file ! Le toboggan est à toi ! » Et voilà qu'il était déjà parti. « On ne court pas dans une piscine ! C'est dangereux ! » cria-t-elle en le voyant commencer à galoper dans son petit slip rayé, tout droit vers son objectif, au milieu de la pataugeoire. Elle secoua la tête, souriante, décidément il était aussi pressé. « J'espère qu'il ne courra pas aussi vite pour se jeter dans le Lac Noir. » Véridique. Le nombre d'idiots qui s'étaient baignés dans ce lac était... impressionnant. Elle espérait seulement qu'il n'en ferait pas parti.
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MessageSujet: Re: [Villa Da Valle] Prendere due piccioni con una fava | Athos [Villa Da Valle] Prendere due piccioni con una fava | Athos 129196351Mer 20 Jan 2021 - 20:07

Sa vraie nature hein ? Si celle-ci se cachait dans ses boucles, son caractère se serait probablement considérablement assagi il y avait de ça bien des années. Alors qu’il observait la médicomage dans son environnement naturel, du moins, son nouvel environnement, Athos réalisa brutalement qu’ils avaient tellement changé qu’ils ignoraient sans doute tout l’un de l’autre désormais. Le fond restait le même, la fameuse nature profonde, mais tout le reste était bien différent, au-delà du fait qu’ils étaient maintenant devenus autrement plus séduisants qu’à l’époque. Le Athos aux intentions nobles ou presque, qui prônait la justice et l’envie de la défendre, était désormais un hors-la-loi, du moins, aux yeux des textes officiels. La vie avait été injuste avec lui, alors pourquoi se ranger du côté d’un Ministère en lequel il n’avait même pas confiance ? Il ne s’était pas battu, non. Résigné ? Dégoûté, plutôt. Gina aussi, malgré ses manières de grande gamine qui résonnaient avec celles de Tobias, n’était plus tout à fait la même. Elle était maintenant à la tête d’un empire qui n’était pas non plus du bon côté de la loi. Et qu’il était étrange de là voir là, dans cette villa, dans ce monde auquel il pensait qu’elle choisirait un jour de ne pas appartenir. Mais tel était son choix, et il était bien mal placé pour critiquer.

Après les boucles donc, Gina lança sa deuxième vanne, et celle-ci fit mouche, touchant en plein coeur l’ancien aristocrate qui n’était effectivement pas connu pour savoir exprimer ses émotions. Ni garder le contact avec les gens. Pour Gina, il aurait certainement fait un effort mais voilà… Son père avait parlé, et fait gronder des menaces trop fortes pour qu’il ne les affronte. Non pas que leur relation ne comptait pas. Au contraire même, peut-être. « Si tu parles la langue de Van Gogh, ça ne devrait pas poser de problème. » répondit-il, pirouette pas si subtile pour éviter de rebondir sur un sujet qui fâchait. Il aurait dû s’y mettre d’ailleurs un peu, au néerlandais mais… Athos connaissait ses forces et ses faiblesses. Et clairement, l’apprentissage des langues en était une. Son cerveau n’y arrivait pas, qu’y pouvait-il ?

Son fils aux cheveux de feu continua à écouter docilement Gina, ce qui était un spectacle ravissant parce qu’au moins, quelqu’un semblait réussir à canaliser cet enfant. Athos n’y parvenait souvent qu’avec sa voix, quand il poussait un peu la chansonnette, renouant avec son talent d’autrefois qu’il n’aimait plus tellement exercer ces derniers temps. Mais Tobias aimait sa voix, alors il s’exécutait, y reprenait goût même doucement. Le fait était qu’Athos n’arrivait pas à faire comme les autres adultes, qui semblaient perdre 20 ans d’âge mental, facile, quand ils s’adressaient à son minot. Il se sentait ridicule de comporter comme un gamin, et trouvait même que ça n’était pas un super exemple pour Tobias. Au moment des histoires, Athos ne prenait pas la voix des personnages, ne surjouait pas, rien de tout ça - ce qui en faisait un piètre conteur. Et comme monsieur aimait exceller dans ce qu’il faisait, il refilait souvent le bébé - c’était le cas de le dire - à Magda, et lui préférait la technique berceuse. Sachant sa manière, seul comptait le résultat. « Elles étaient rangées… » grommela-t’il, manquant d’ajouter que son fils semblait avoir la même dextérité que lui à déverrouiller des portes qui auraient dû rester fermées.

En bon papa stressé, Athos écouta religieusement ou presque les explications de Gina, sentant un certain poids disparaître dans son ventre. Ne pas s’inquiéter, pour ça du moins, ok. Pour le reste, Athos était tout le temps inquiet, et il savait que ça continuerait jusqu’à la fin de sa vie. Le flux magique, tout ça, ça ne lui parlait pas du tout mais bon, il faisait confiance, hochant la tête en l’écoutant, retenant ce qu’elle avait fait - ça n’était quand même pas sorcier. Enfin, façon de parler. « Avec la coopération de la terreur, oui. » répondit-il avec un sourire amusé tandis que son fils manifestait des signes d’impatience fort. « Ou on attendra qu’il dorme. Il scie des bûches toutes les nuits, c’est infernal. » Les bébés étaient mignons quand ils dormaient, c’était ce qu’on disait. Tobias, lui, était calme, certes, mais pas moins bruyant. « Merci Gina. » conclut-il finalement alors que son gosse était déjà à moitié à poil. Superbe. Athos réalisa à cet instant précis qu’il mourrait de chaud, lui qui ne supportait pas les températures qui excédaient les vingt degrés, et ôta son manteau sous lequel il portait une élégante veste bleue sur un t-shirt blanc uni. C’était encore trop chaud, mais la veste était comme sa signature. L'un n'allait presque jamais sans l'autre.

La furie aux cheveux étincelle fonça dans la piscine et Athos s’apprêtait à le sermonner, mais Gina avait tout de la mama italienne et le précéda. C’était inutile, mais au moins, elle avait essayé. « Bien tenté. » la taquina-t’il en s’allongeant finalement sur le transat, ses muscles se détendant un peu. Lui qui ne prenait jamais de pause, surtout ces derniers temps, c’était appréciable. Du coin de l’oeil, il gardait Tobias en visuel mais de toute façon, tant qu’on l’entendait, il n’y avait aucune raison de s’inquiéter. « Tu veux me filer des cauchemars, c’est ça ? » dit-il après avoir ressenti un vif frisson à l'évocation du Lac Noir. Depuis tout petit, Athos avait la phobie de l’eau et des profondeurs, ainsi que de tout ce qui s’y cachait. C’est qu’il était un jour tombé dans un aquarium, et ça n’avait pas été l’expérience la plus agréable qui soit pour un enfant qui ne savait pas nager. Imaginez les nuits tranquilles qu’il avait passées dans les cachots de Poudlard, sous ce fameux Lac Noir. Les tentures aux fenêtres étaient si opaques que ses camarades de chambrée le maudissaient un peu pour ça. « Enfin, je suis certain qu’il marquera bien plus les esprits que moi. Je le vois plus suivre les traces de son parrain. » Il marqua une pause, posant les yeux sur elle pour ne pas perdre une miette de sa réaction. « J’ai nommé, Shannon O’Mahony. » Un large sourire s'invita sur ses lèvres, un peu moqueur, alors qu'il étouffait un rire. « Tu as très bien entendu. Il s’avère que ma moldue a jugé qu’il pouvait faire un bon modèle pour un enfant. » C’était à crever de rire, et il secoua la tête, amusé. La vérité, c’était aussi qu’il n’y avait pas grand monde d’autre dans son entourage qui pouvait tenir ce rôle là, même s’il misait plutôt sur les Griffiths pour prendre le relai au cas où… Non, ne pas penser à ça. « Je te laisse imaginer sa tête quand on lui a annoncé. » À jamais gravée dans sa mémoire. Mais au fond, ça comptait pour lui que ce coño ait une place dans la vie du petit. Comme il était content que Gina, à sa manière, ait aussi un peu la sienne - même si c’était le hasard qui en était responsable.
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MessageSujet: Re: [Villa Da Valle] Prendere due piccioni con una fava | Athos [Villa Da Valle] Prendere due piccioni con una fava | Athos 129196351Jeu 25 Fév 2021 - 1:07

Si il y avait bien une chose que Gina avait pu retenir sur Athos pendant leurs belles années, c'était que lui et la communication... n'était pas comme chaudron et spatule. Cela ressemblait plutôt à quelque chose comme l'attrapeur qui vole après un vif d'or : spectaculaire quand on l'attrape. Loin de là l'idée de la faire passer pour quelqu'un de peu sociable, mais... quand même. Un peu. C'est qu'elle avait eu du mal à le faire parler le Bouclette. Alors quand il fit allusion à Van Gogh, l'italienne vit clair dans son jeu de fuite, elle ne releva pas pour autant. L'examen se déroulait mieux qu'elle ne l'aurait espérer, Tobias était une boule d'énergie et autant dire que si son père était l'attrapeur, ce bambino était définitivement le vif d'or. Elle ne s'étonna même pas en entendant que les chaussures d'Athos étaient parfaitement rangées à leur place et à vrai dire elle trouvait ça tristement normal. Pauvre parents. Elle se souvenait presque d'elle à ce même âge, une petite sicilienne escaladant les murs de la résidence principale pour aller jouer avec le petit voisin, qui lui semblait drôlement mignon à cette époque là. Gina s'imagina quelques secondes à la place d'Athos. Mère. A vrai dire, elle était l'une des plus âgées de sa famille : pour une jeune femme officiellement sang-pure, être célibataire et sans-enfants à vingt-huit ans, ça détonnait drôlement. Elle y pensait de temps à autre, aux enfants. Mais la vie la ramenait toujours à la réalité, une don juan sicilienne se noyant dans les conquêtes et le travail. Un bien mauvais exemple pour une mère de famille, n'est-ce pas ? Quoi que, tout pouvait se produire : elle n'aurait jamais imaginer voir débarquer Athos, Magda et leur fils dans son cabinet. Tout était possible.

Pourtant, malgré son caractère de Mama italienne, elle préférait définitivement voir les enfants des autres gambader à toute vitesse et danser avec ses patients pour le moment. L'heure n'était pas venue. « Imagine quand il aura 40 ans, il nous sciera la jungle. » répondit-elle sur le même ton. Il fallait dire que les bambini qui ronflaient n'étaient pas rare, c'était au contraire très fréquent à cet âge là. L'image était bien choisi pour une fois. « Aucun problème, Athos. » lâcha-t-elle, souriante. C'est mon travail. Oui et non, prendre sur son temps privé n'était pas dans ses attributions, mais Gina appréciait énormément cette petite famille, au-delà de son passif avec le chef de celle-ci, Magda était une femme avec un caractère certain dont le petit bout semblait avoir hérité. La main sur la tempe, on pouvait d'ailleurs la considérer comme désespérée à la vue de celui-ci courant comme un dératé en direction de la pataugeoire. Un scandal sur pattes, qui se contrefichait de ce qu'elle venait de dire. Elle se rallongea dans le transat, essayant de se convaincre elle-même sur le fait qu'au moins, il ne pourrait pas mettre le feu à l'endroit. « Okay, désolée, je sais que la comparaison n'était pas franchement la bonne. » Elle remit ses lunettes de soleil sur son nez. Gina savait pertinemment que lui et le Lac n'étaient pas franchement amis, il faut dire que les regards qu'il jetait en direction de l'étendue d'eau lorsqu'ils se baladaient encore main dans la main étaient assez évocateur.

L'italienne se figea quelques secondes durant à l'entente du nom du parrain de l'enfant maudit - c'était le cas de le dire avec un parrain comme ça. « Shannon ? » répéta-t-elle complètement larguée. « O'Mahony ? Le Shannon ? Celui auquel j'ai mis un rateau pour le bal ? Celui là ? Tu te fous de moi, là, non, même pas ? » ahurie par la situation, avait tourné la tête vers son interlocuteur, la bouche ouverte telle celle d'un poisson. « C'est honteux ! » fit-elle en riant aux éclats sur le transat. Jamais elle n'aurait imaginé que Shannon l'aventurier aurait été nommé parrain, par quelqu'un d'autre qu'Athos, en plus de cela. C'était un choix surprenant, ou peut-être pas tant que ça ? « Je ne veux même pas imaginer sa réaction , quoique je suis presque certaine que Londres en a entendu parlé pendant des semaines. » Remise de ses émotions, elle répondit enfin. Si l'on devait être honnête, elle ne connaissait le parrain que via des "on dit" et la presse, le stop qu'elle lui avait posé le soir du bal avait légèrement dressé un mur entre eux à chaque fois qu'ils se trouvaient dans la même pièce, Athos en avait été témoin le jour où ils s'étaient rencontrés, aux Trois-Balais. Jamais quelqu'un n'avait fuit aussi vite.

Elle jeta un oeil au bambino, surveillé par une petite elfe de maison fort sympathique nommé Jelly. Ils n'avaient pas à s'inquiéter de son sort. Les rires laissèrent place à une atmosphère plus détendue, mais elle ne durerait guère longtemps. Gina lâcha la bombe, il fallait bien le faire à un moment ou à un autre. « Il est temps qu'on parle de tout ça, non ? » déclara-t-elle en levant les mains vers le ciel, comme pour désigner ce qu'il se passait en ce moment même. Ce nouveau monde auquel elle avait eu accès à la fin de l'été, un monde auquel Athos semblait avoir appartenu si elle en croyait les dossiers de son paternel.


Dernière édition par Gina Da Valle le Jeu 20 Mai 2021 - 23:37, édité 1 fois
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Le silence est une opinion.

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| SANG : Pur, moitié américain.


Caractéristiques du sorcier
| EPOUVANTARD : Tobias blessé, ou pire.
| PATRONUS : Un renard
| POINTS DE COMPÉTENCE :

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MessageSujet: Re: [Villa Da Valle] Prendere due piccioni con una fava | Athos [Villa Da Valle] Prendere due piccioni con una fava | Athos 129196351Jeu 15 Avr 2021 - 3:07

Imagine. Imagine, oui, ta vie dans 40 ans. Pour quelqu’un comme Athos, l’exercice était impossible. Laissant farouchement le passé derrière lui, le sang-pur n’était pas pour autant un homme d’avenir. Un temps, il avait eu des rêves, c’était vrai. Des rêves de gloire, qui aurait fait la fierté de tous les pères mais non, pas du sien. Du moment où il s’était retrouvé à la rue, Athos avait abandonné à jamais, les rêves, et vivait depuis au jour le jour. Oh bien sûr, se retrouver père du jour au lendemain lui avait mis une claque en pleine tête, car qu’est-ce qui incarnait le mieux la promesse d’un futur qu’un enfant ? Athos n’avait jamais eu besoin de raison de vivre mais maintenant, il en avait une. Et imaginer ce minuscule bout devenir adulte, alors qu’il grandissait déjà trop vite, c’était une chose à laquelle il n’était pas prêt. Et puis, quand Toby aurait 40 ans, lui aurait… Non, vraiment, Athos n’était pas prêt. « Ça ne sera plus mon problème. » répondit-il dans un sourire. Ça aussi, c’était assez terrifiant. Se dire que cette part de lui n’aurait peut-être plus jamais besoin de sa présence, c’était à la fois un déchirement et un soulagement. Non, décidément, l’avenir était bien trop incertain pour qu’il s’essaye à deviner quoi que ce soit.

Après donc que Gina lui ait fait une petite frayeur en évoquant sa plus belle phobie, ce fut au tour d’Athos de provoquer une vive émotion à son amie d’enfance. La résultat fut à la hauteur de ses espérances, car la belle italienne sembla presque s’étouffer sur place, réagissant comme la latine qu’elle était - ce qui ne faisait que lui conférer un charme supplémentaire, pensa-t-il alors qu’il s’efforçait violemment de ne pas laisser son regard trainer sur son corps dévoilé. C’était que même casé, Athos restait un homme à femmes, que voulez-vous. « Celui-là même. » La confirmation était inutile, mais enfoncer le clou lui déclencha un plaisir indécent. Honteux oui, le mot était bien choisi, parce qu’imaginer Shannon responsable de la vie d’une autre personne que lui… autant Athos déjà, c’était improbable, mais alors son meilleur ami, ça confinait au surnaturel. « Hum, disons plutôt qu’il est devenu presque aussi pâle que moi, tu imagines. » Se rappeler de ce moment le fit rire, tout comme sa métaphore qui n’était pas loin de la réalité. C’était que le teint d’Athos était aussi blanc que la neige à l’extérieur, ou presque. Là où tout le monde trouvait qu’il était de bon ton d’être bronzé, Athos, en bon londonien, appréciait son teint d’albâtre qui contrastait c’est vrai assez sévèrement avec celui du parrain de son fils, voire même de celui de son hôte.

Ce n’était pas la seule différence entre les deux anciens amoureux qui se retrouvaient dans un contexte bien particulier. Gina était aussi prompte à lâcher des mots sans réfléchir qu’Athos à les choisir soigneusement. La latine aimait la chaleur, comme le prouvait l’atmosphère étouffante de l’endroit, là où le britannique détestait les températures élevées qui le faisaient transpirer. Elle était aussi altruiste, ne serait-ce que par sa vocation, que lui était égoïste, ne serait-ce que par ses choix de vie. Mais pourtant, un étrange point commun les unissait aujourd’hui, un point commun qu’Athos n’aurait jamais cru possible pourtant. Tous les deux hors-la-loi. Tous les deux aspirés par les bas-fonds de cette ville. Tous les deux à cause d’un père qui ne faisait plus partie de leur vie. Bien sûr, Athos savait pourquoi Gina l’avait invité, au-delà de ce bête examen qu’elle aurait pu faire à Sainte-Mangouste. Athos savait, redoutait un peu d’ailleurs. Et lorsqu’elle se décida enfin à aborder le sujet, le malfrat en oublia toutes les approches qu’il avait eues en tête depuis son courrier tant tout ça était, il fallait bien le dire, surréaliste. Gina, Matronne de la mafia. Comment en étaient-ils arrivés là ? « Tu seras sans doute plus ouverte à la conversation que ton père. Toutes mes condoléances encore, d’ailleurs. » C’était un peu maladroit, mais il fallait bien parler de cet homme dont l’âme semblait encore planer sur le royaume, Athos le sentait. « Crois-moi, ça ne lui ferait pas plaisir que je sois là. » Connaissant un peu le personnage, il se doutait qu’il devait y avoir une trace de leur bref échange, ou alors peut-être les langues s’étaient-elles déliées. C’était que Da Valle l’avait un temps surveillé, pour s’assurer qu’il ne s’approchait pas de sa petite beauté. Athos avait obéi, mais s’était suffisamment fait discret pour semer les gorilles. Mais il avait obéi, oui. Quitte à délaisser une précieuse amitié. « Je n’ai jamais mis le nez dans tout ça Gina. Jamais. Je me suis parfaitement tenu à l’écart… » Comme on me l’a demandé, faillit-il ajouter avant de se dégonfler, alors que sa main venait décoiffer ses cheveux comme chaque fois qu’il se sentait mal. Mal d’admettre qu’un autre père que le sien avait eu, ne serait-ce qu’un peu, une emprise sur lui. Pour un homme empreint de liberté, c’était un aveu difficile à faire.
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