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| Ce qui se murmure | Ft. Athos | |
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| Sujet: Ce qui se murmure | Ft. Athos Ven 1 Mai 2020 - 0:02 | |
| La vie d'Æthelwold n'avait rien de passionnant. Il menait une vie simple. Tous les soirs ou les après-midis presque, il venait travailler au Tsarducks en tant que serveur et barman qui le payait depuis déjà près de deux ans. Il en voyait des visages passer chaque jour, parfois il arrivait même à leur mettre un nom. Bien malgré lui, il finissait souvent par apprendre ou comprendre leur histoire. Vous voyez les deux hommes assis sur la banquette près du juke box en train de siroter un mojito ? Deux habitués de longue date. Ils s'étaient rencontré à cette même banquette un soir où il y avait match de Quidditch. L'établissement était alors vide. Ils avaient parlé toute la nuit. Et depuis, Æthelwold ne les avaient plus vu venir seuls, ils s'accompagnaient toujours dans leur beuverie. Le jeune barman était intimement convaincu que leur relation était allée au delà de l'amitié. Il était très content pour eux. Æthelwold appréciait ce travail qui ne payait pas de mine malgré les quelques inconvénient. Lors des soirées particulièrement, toutes les voix résonnant dans sa tête avait de quoi le rendre fou tout comme les grandes agitations. Mais ce soir là, c'était un soir paisible, moyennement animé. Æthelwold essuyait des verres avec un chiffon au comptoir en écoutant distraitement un couple se disputer à voix basse sur sa droite en pensant sûrement être discrets. Madame reprochait à Monsieur de passer trop de temps à son travail. Il semblait que l'homme travaillait au Ministère au Départements des Accidents et Catastrophes Magiques et, selon les dires de la femme, était sous-payé par rapport à la quantité de travail qu'il fournissait.
Æthelwold leva le nez de sa tâche quand la clochette de l'entrée retentit. Un homme dont le visage lui était familier entra. Il le salua tandis qu'il s'installait. Ce client venait de temps en temps. Toujours seul. Toujours la même commande. Le né-moldu laissa passer quelques brèves minutes avant de venir lui servir son habituel whisky-pur feu. Cet homme aux bouclettes brunes lui avait l'air d'être un solitaire et toujours étrangement occupé ou distrait. Alors Æthelwold tâchait de ne pas essayer de lui faire la conversation ou minimisait les intéractions en conservant le minimum de politesse requis dans le commerce. Il retourna donc bien rapidement à son comptoir en ramassant quelques verres vides sur les tables voisines au passage. Retourné à son poste, il fit la vaisselle distraitement. |
| | | Athos Greyson NEUTRELe silence est une opinion. | HIBOUX POSTÉS : 500 | AVATARS / CRÉDITS : Nick Jonas by non uccidere | SANG : Pur, moitié américain.
| Sujet: Re: Ce qui se murmure | Ft. Athos Jeu 7 Mai 2020 - 7:03 | |
| Une goutte d’eau glacée roula le long de son cou encore trempé par l’averse qu’il venait d’affronter. Surpris par le changement de temps soudain, Athos avait mis une longue minute avant de trouver sa baguette, courant entre les rayons de pluie comme-ci cela lui permettrait de les esquiver. Le sort qu’il avait finalement lancé avait créé comme un parapluie invisible pour le protéger des gouttes agressives, mais c’était déjà trop tard. Son reflet dans la vitrine du Tsarducks, à côté de laquelle il était installé pour guetter la rue, lui renvoya une image qui ne lui plaisait pas. Agaçé, il lança un nouveau sort pour sécher sa tenue et le reste de son corps trempé. Hélas, la pluie avait eu raison de la cire qui disciplinait ses cheveux, faisant réapparaître ses boucles plus courtes qu’à l’époque où il les portait fièrement, certes. Son reflet le fixait, et il eut l’impression de remonter le temps, et de croiser le regard d’Athos White. Secouant la tête pour se remettre les idées en place, il passa une main dans ses cheveux ondulés tout en sachant que ça ne servirait absolument à rien, et focalisa son attention sur la rue plutôt que sur son propre reflet, même si c’était une activité qu’il appréciait en temps normal.
Athos n’avait pas franchi la porte du Tsarducks dans le seul but de s’abriter de l’averse. S’il était là, c’était pour l’une de ses fameuses missions. Si ce n’était que celle-ci était toute particulière, parce qu’elle résonnait comme un étrange écho en lui. Quelques jours plus tôt, un riche homme d’affaires était venu le voir, et Athos avait failli le fuir à l’instant même où son regard s’était posé sur lui. Tout chez cet homme lui rappelait son père. Son regard froid, ses mots qui claquaient de façon sèche dans l’air, ses manières qui n’avaient plus rien de naturelles. Et surtout, cette façon de croire que le monde tout entier lui devait un service, y compris Athos. L’homme l’avait regardé avec dédain, jugeant sans doute les activités du jeune homme alors que c’était lui-même qui y avait recours. Ce genre d’hypocrisie était monnaie courante dans le milieu de la haute société. Toutefois, l’homme lui avait fait un compliment sur son manteau, sans doute surpris de voir que le type qu’on lui avait conseillé n’était pas qu’un vulgaire traine-patins aux tenues rapiécées.
L’homme n’était toutefois pas son client. Enfin, c’était ce qu’il lui faisait croire, bien sûr. Mais quand ce sale type aux tempes grises lui avait expliqué la situation, Athos avait immédiatement choisi son camp, lui qui s’efforçait pourtant d’être le plus impartial possible la majorité du temps. Il lui fallait retrouver sa fille qui avait fui la demeure familiale depuis quelques jours, et que les autorités compétentes ne parvenaient pas à retrouver. Le père semblait plus attristé par l’impact de cet événement sur sa réputation que sur la santé de sa propre fille. Le choix des mots était plus que transparent sur le sort qui attendait la jeune fille si elle rentrait dans les jours à venir. Honte de la famille… Déshonoré… Ingrate… Une vieille rancoeur pas tout à fait éteinte reprit vie au creux du ventre d’Athos, qui fit mine d’accepter la proposition. Mais au fond de lui, un tout autre plan se dessinait à toute allure.
Jetant un coup d’oeil à sa montre, Athos soupira et remercia le serveur d’un signe de tête quand celui-ci lui apporta son traditionnel whisky. Il n’avait pas fallu plus de deux jours au jeune sorcier pour découvrir qu’Emily Wesson avait fugué par amour pour un roturier, et qu’elle comptait quitter la ville très bientôt par le biais d’un portoloin illégal. Les deux amants ne prenaient absolument aucune précaution concernant leur fuite, et Athos avait jugé utile de leur proposer ses services. Les tourtereaux avaient prévu de se retrouver au Tsarducks cet après-midi soir même, à 18h30. Soit ni l’un ni l’autre n’étaient ponctuels, soit il s’était passé quelque chose d’inattendu. En temps normal, il aurait simplement été agacé d’avoir attendre. Mais là, c’était différent. Une sorte d’urgence réveillait son instinct.
Bien sûr qu’Athos projetait complètement son passé sur la jeune femme. Bien sûr que c’était ridicule. Mais s’il pouvait, ne serait-ce qu’une fois, apporter un peu de l’aide que lui n’avait pas reçu, alors cela lui réchaufferait un peu le coeur. Il avait prévu de fournir de faux papiers aux deux amoureux - contre un peu d’argent, tout de même, pas fou - et de couvrir leur fuite aux yeux du père qui ne renoncerait devant rien pour la retrouver. Il pouvait la faire passer pour morte. Il pouvait lui créer tout un trajet de fugueuse au quatre coins du monde. Oui, il pouvait éhontément mentir à ce père snobinard qui briserait cette jeune femme si elle rentrait dans le droit chemin. Son droit chemin. Elle deviendrait prisonnière d’une tour d’ivoire, et il était hors de question qu’Athos en devienne le geôlier.
Les minutes passaient, et toujours pas signe de vie d’Emily, ni de son amant aux cheveux roux. Sa patience commençait à atteindre ses limites, et son verre était désormais vide, preuve s’il en était qu’il attendait depuis bien trop longtemps. Se levant doucement, Athos prit la direction du comptoir où aucun autre client ne se tenait pour l’instant. Attirant l’attention du serveur tout occupé à faire sa vaisselle, il lui tendit son verre pour qu’il le resserve. « La même chose, s’il vous plait. On the rocks cette fois. » demanda-t'il d'une voix aimable. Mais il avait d’autres intentions, évidemment. Sinon, il aurait docilement patienté à sa table. Le garçon derrière le comptoir et lui n’avaient que rarement échangé, à part quand il s’agissait de sa commande. Aujourd’hui, ils n’avaient même pas besoin de mots pour se comprendre d’ailleurs. Au début, Athos avait essayé de retrouver qui était ce flegmatique employé qui avait sûrement fréquenté Poudlard en même temps que lui. Et puis, il s’était dit qu’il ne pouvait pas connaître tout le monde, et que le gosse avait dû faire son bout de chemin trop loin du sien. Toujours était-il qu’à force d’observation, Athos avait remarqué que le jeune homme avait une certaine faculté à tisser des liens avec ses clients. Enfin, avec ses clients bavards, évidemment. Il s’était gardé cette information dans un coin de la tête, certain qu’un jour, elle lui serait utile. Et le jour était arrivé. « Dites-moi, est-ce qu’Emily Wesson est venue cet après-midi ? Blonde, un mètre soixante à peu près, des yeux verts et des tâches de rousseur. » Dans le doute, Athos se permit une description physique, mais il était persuadée que la gamine avait dû raconter ses nouvelles aventures sans filtre, n’omettant aucun détail, et surtout pas son prénom. « Nous avions rendez-vous et je m’inquiète de ne pas la voir. » mentit-il, même si son inquiétude était toutefois bien réelle. Déclencher l’empathie du serveur était essentiel pour obtenir ces informations. |
| | | | Sujet: Re: Ce qui se murmure | Ft. Athos Jeu 14 Mai 2020 - 13:10 | |
| Le Tsarducks était un établissement populaire sur le Chemin de Traverse. Aucun autre commerce ne lui ressemblait. Aux origines, il s'agissait d'un café servant toute sorte de boissons caféinées ou non. Mais au fil du temps, il s'était mis à avoir des allures de bar en commençant à servir de l'alcool pour étendre sa clientèle. Si l'alcool avait initialement pour vocation à être mis dans des spécialités à base de cafés ou même de chocolat, les clients s'étaient mis à en demander pur. Cela avait forgé la nature hybride du Tsarducks qui était devenu presque aussi populaire que les Trois Balais. Il attirait une clientèle plus jeune et branchée. Beaucoup de jeunes personnes se réunissaient en cet endroit. Mais également des moins jeunes. Au final, Æthelwold pensait que le Tsarducks pouvait être un toit pour n'importe quel sorcier qui appréciait profiter d'un Irish Coffee à n'importe quelle heure. En deux années de bons et loyaux services, il avait côtoyé tellement de personnalités différentes. Cela lui faisait aimer son travail. Là, c'était une soirée calme comme il les aimait. Personne ne venait à son comptoir si ce n'était pour passer leur commande. Il avait le temps de faire un petit ménage sur son plan de travail, de faire l'inventaire des ressources, de laver la vaisselle. Mais il fut interrompu dans ses tâches. Un peu surpris, il leva le nez du verre qu'il essuyait pour regarder la personne. C'était bien la première fois que cet homme venait à son comptoir. D'habitude, il restait toujours à la même place. Il commanda un autre whisky en tendant son verre. « Bien m'sieur. » Æthelwold prit le verre et entreprit de remplir de nouveau le verre du client. En fait, il attendait silencieusement ce que ce dernier avait à lui dire. S'il venait jusqu'à lui, ce n'était pas pour rien, n'est-ce pas ?
Bien sûr, cela ne loupa pas ! L'homme lui demanda quelque chose sur une cliente. Une certaine Emily Wesson. Oui, ce nom lui disait quelque chose. Elle était venue à de nombreuses reprises au Tsarducks et Æthelwold avait régulièrement eut l'occasion d'échanger avec elle. Les dernières fois que le serveur l'avait vu, il avait senti qu'elle était dans une période transitoire dans sa vie. Pressentiment ayant été confirmé par le récit qu'elle lui avait fait. Elle lui avait même confié une mission personnelle. Mais pourquoi l'homme la cherchait ? La connaissait-il vraiment ? « Elle est passée cet après-midi, en effet. Mais je crois qu'elle était assez pressée. » répondit-il avec détachement en le servant. Il ne voulait pas en dire trop sur la vie de cette Emily Wesson tant qu'il ne savait pas ce que le brun avait derrière la tête. La jeune femme était surexcitée cet après-midi. Elle lui avait raconté avec enthousiasme qu'avec son amoureux, ils allaient partir aux Etats-Unis pour aller vivre dans un ranch en Californie. Elle lui avait laissé un mot qu'il devait transmettre à cet amoureux à qui elle avait dit de venir dans la soirée. Il savait que l'homme en face de lui n'était pas l'amoureux en question. Ce dernier était roux. Æthelwold l'avait déjà vu. Néanmoins, son interlocuteur avait l'air vraiment inquiet. « Elle a peut-être oublié votre rendez-vous ? Je ne m'en ferais pas pour elle. Elle est pleine de ressources. » Le jeune homme sentait que les choses allaient bien se terminer pour Emily Wesson. Mais cela n'excluait pas quelques embûches en chemin. Présentement, il aurait plus tendance à s'inquiéter pour son Romeo qui, en théorie, aurait dû arriver il y avait de cela au moins une demi-heure. |
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| Sujet: Re: Ce qui se murmure | Ft. Athos Mar 2 Juin 2020 - 22:16 | |
| Le flegme du jeune homme derrière le comptoir était une des raisons qui faisaient de lui le serveur qu’il appréciait le plus ici. Il y avait aussi une fille, bavarde, un peu trop, qui avait l’étrange faculté de ne pas se rendre compte que les clients la draguaient. Cette naïveté le rendait dingue, même s’il ne faisait pas partie de cette fange qui trouvait que minauder avec des serveuses était une activité valable. Son interlocuteur, lui, se faisait relativement discret, avec son visage de gamin perdu et sa mémoire imparable qui faisait qu’il ne se trompait jamais de commande. Une qualité qui se faisait rare, même dans les troquets où il avait ses habitudes.
Ce fut donc avec un détachement qui ne le surprit pas qu’il lui répondit. Merde… Elle était déjà venue, en avance donc, et sans son fiancé qui lui devait arriver plus tard, il le savait. Sans s’en rendre compte, il tiqua légèrement, tracassé que ce plan déjà bancal soit en train de partir en vrille. Ce n’était pourtant pas dans ses habitudes de s’impliquer autant pour une affaire. Mais le visage pédant du patriarche Wesson lui donnait la nausée rien que d’y repenser. « Cet après-midi hein… » laissa-t’il échapper, ses doigts pianotant sans s’en rendre compte sur le comptoir. Athos ne croyait pas en l’amour, le coup de foudre ou toutes ses conneries à l’eau de rose liées au destin. Mais il croyait fermement en un droit que chacun pouvait réclamer : la liberté. Et Emily Wesson était en passe de perdre ce droit sous la coupe d’un père autoritaire et malfaisant. La conversation ne s’était pas éternisée, mais il savait quel châtiment attendait la jeune fille si jamais elle regagnait le domicile parental.
Le jeune serveur essaya de le rassurer tant bien que mal. Pleine de ressources, certes. Mais le père en avait bien plus. Athos avait finalement été bien heureux que son père ne cherche jamais à le retrouver. Mais si la gamine fuguait sans qu’il ne retrouve sa trace, et qu’il inventait un bobard pour son imbécile de géniteur, les probabilités que ça lui retombe sur le coin du nez étaient trop fortes. Au-delà de son inquiétude pour la gosse, il y avait son inquiétude pour lui-même. Et elle était bien plus importante. Il avait envie de poser une foule de questions, mais il fallait la jouer un peu fine pour éviter de brusquer le jeune serveur utopiste. Qu’est-ce qu’Emily avait bien pu lui raconter ? Elle lui avait forcément dit des choses, pour qu’il se permette ce genre de remarques. Pour éviter de se projeter dans des scénarios catastrophes, Athos focalisa son esprit sur l’instant présent, et ce qu’il savait.
Athos vérifia machinalement sa montre, l’heure était passée depuis de trop longues minutes. Pourquoi le rouquin ne pointait pas le bout de ses mèches de feu ? Jetant un oeil vers la porte dans le cas où cela le ferait miraculeusement apparaître, il finit par regarder le serveur avec un air tout à fait sérieux. L’empathie serait sa meilleure alliée sur ce coup-là. Il fallait que le gosse - mon dieu qu’il faisait jeune - comprenne que la vision papillon d’Emily était bien éloignée de la réalité. Pour autant, il ne souhaitait pas lui mentir, et ainsi griller ce spot pour les années à venir. Le type n’était pas bête : il le voyait venir ici depuis des lustres, tout seul, et voilà que tout à coup il s’intéressait à quelque chose. Mentir serait une grossière erreur. « Écoutez… Aethelwold. » C’était la première fois qu’il lisait vraiment son badge, d’un regard rapide. Il espérait avoir prononcé correctement cette double initiale toute collée, d’ailleurs, lui qui était si nul avec tout ce qui ne relevait pas de l’anglais. « Emily est en danger. Je sais, venant de la part d’un mec solitaire qui ne vous a pas décroché un mot depuis que vous connaissez sa commande, ça parait étrange. » Énoncer avec une telle franchise ce que le serveur devait penser tout bas aurait peut-être pour effet de lui attirer sa sympathie. « Emily vous a raconté sa grande histoire d’amour romanesque, que vous avez écoutée avec cette oreille attentive qui vous vaut un beau paquet de pourboires. Elle vous a peut-être dit quelque chose, quelque chose qui éviterait que cette belle histoire ne prenne fin tragiquement dans la Tamise, ou ailleurs. »
Prenant finalement son verre, Athos en but une longue gorgée, réfléchissant à la meilleure manière de terminer sa tirade pleine de franchise. Manipuler les gens consistait parfois à leur délivrer la plus pure des vérités. Après tout, mentir ne servirait à rien. Aethelwold l’avait suffisamment observé au bar pour connaître son signalement, et le balancer s’il arrivait quoi que ce soit de néfaste à la jeune femme ou son imbécile d’amoureux. Et vu le nombre de fois où il était venu, il faudrait un sacré sortilège d’oubliettes pour venir à bout de ces souvenirs. Athos n’était pas fou, non. Il espérait juste que l’histoire serait suffisamment convaincante pour que le serveur. Il fallait achever de le convaincre. « Elle devait voir son âme soeur ce soir. Le retrouver ici. Il me semble qu’il aurait dû être là il y a une bonne demie-heure maintenant. Et les amoureux transis ne sont jamais en retard. » C’était une étrange constatation que son coeur de blasé n’avait jamais compris. Lui était toujours à l’heure car c’était dans sa nature. L’amour n’avait rien à voir là-dedans. L’amour n’avait jamais rien à voir là-dedans avec lui. |
| | | | Sujet: Re: Ce qui se murmure | Ft. Athos Mer 17 Juin 2020 - 23:01 | |
| Aethelwold avait toujours eu l’habitude de rester invisible. Il n’était pas un acteur, juste le spectateur de mille vies humaines. Il ne s’impliquait jamais, ne cherchait jamais à changer le cours des choses. Il avait peut-être tort d’agir ainsi. Mais il croyait sincèrement au destin. Un destin que l’on ne pouvait pas changer. Et il lui paraissait que l’homme en face pensait pouvoir changer le destin d’Emily Wesson et de son Romeo. Pour la première fois, il l’appelait par son prénom, qu’il venait sûrement de découvrir à en juger par ses yeux s’étant dirigé sur son badge. Et fit preuve d’une franchise qui aurait pu être déconcertante mais qui laissait Aethelwold impassible. Il écoutait simplement ce qu’il avait à dire. L’homme prédisait une fin funeste pour les deux amoureux. Fin que ne voyait pas du tout Aethelwold. « Vous écoutiez leurs conversations. » déduisit-il avec la plus grande simplicité du monde. Ce n’était pas une hypothèse : c’était un constat. Qui était-il au juste ? Pour qui il travaillait ? Quelles étaient ses réelles motivations ? Son instinct lui disait de lui faire confiance. Mais s’il se trompait ? Si en voulant aider Emily, il ne mettait que des obstacles sur sa route déjà semée d’embuches ? L’homme lança une information dont ils disposaient tous les deux : l’amant aurait du venir ce soir-là. Le serveur prit le temps de réfléchir quelques secondes. De toute façon, quoiqu’il fasse, le destin était scellé. « Emily Wesson est venue dans l’après-midi. Elle m’a laissé un mot pour lui. » finit-il par dire. Il sortit de la poche arrière de son jean un morceau de parchemin tout déchiré écrit de la main de la jeune femme. Il le tendit à son interlocuteur. Le mot, qui était bel et bien de la main de la jeune fille, invitait son petit-ami à le rejoindre à une heure du matin à la sortie de la station Piccadilly du métro londonien moldu. Il espérait ne pas regretter ce choix. Mais peut-être était-ce qu’il fallait pour qu’Emily Wesson et son amoureux trouvent la fin heureuse qu’il voyait pour eux. Peut-être que l’homme en face de lui en était le garant. Il ne parvenait pas à le savoir. « J’ai dit que je ne m’en faisais pas pour elle. Mais cela ne veut pas dire que c’est le cas pour son petit-ami. Si lui ne parvient pas à s’en sortir, elle, elle le saura. » Il était sûr et certain qu’Emily allait s’en sortir vivante et qu’elle allait être heureuse dans un futur plus ou moins proche pendant une durée indéterminée. Peut-être allait-ce être à l’âge de cinquante ans pendant une seule année ? Ou dans un mois pendant tout le reste de sa vie ? « Mais qui êtes-vous, au juste ? Un ami à eux ? De la famille ? » Il s’estimait en droit de poser cette question tout à fait pertinente. Il adressa brièvement un sourire à l’un des derniers clients qui sortaient du Tsarducks. Puis, grâce à la magie, il lança un sort pour débarrasser la table et donner un coup de lavette. |
| | | Athos Greyson NEUTRELe silence est une opinion. | HIBOUX POSTÉS : 500 | AVATARS / CRÉDITS : Nick Jonas by non uccidere | SANG : Pur, moitié américain.
| Sujet: Re: Ce qui se murmure | Ft. Athos Mer 2 Sep 2020 - 4:17 | |
| Il avait fallu bien du temps et des années à Athos pour parvenir à se rendre si parfaitement invisible que personne ne soupçonnait jamais ses comportements empreints de curiosité. En effet, le jeune malfrat écoutait facilement aux portes, ou aux tables voisines, avec une discrétion telle que parfois même les sortilèges étaient bien inutiles. Cela contrastait, paradoxalement, avec sa belle gueule et ses manières de la haute, son look travaillé qui pourtant auraient pu faire en sorte qu’on le remarque là où il passait. Mais, voyez-vous, les gens se méfiaient rarement des gens qui paraissaient mener une belle vie, volant au-dessus de celles des autres en s’en désintéressant franchement. Athos le savait bien, lui qui avait connu les milieux aristocratiques pendant bien trop longtemps. Ces gens pensaient être bien meilleurs que le reste de la populace, et donc, ne leur accordait pas une miette d’intentions. C’était ainsi, donc, qu’il restait exempt de tout soupçon.
Mais cette fois, le petit serveur se trompait. Athos n’avait rien eu à écouter, les révélations étaient venues à lui dans la bouche d’un paternel cruel et avide de contrôle sur sa progéniture. Toutefois, il ne le contredit pas. Ça ne le regardait pas tellement, et la révélation ne lui paraissait pas nécessaire à ce stade de la conversation. Preuve s’il en était, Aethelwold lui tendit un mystérieux parchemin griffonné sans qu’il n’ait à fournir le moindre effort supplémentaire. Alors ça, c’était curieusement facile. En silence, Athos le déchiffra. Les plans des amoureux transis avaient changé, donc. Rendez-vous en pleine nuit, au coeur de Londres. Soit, il pourrait remonter habilement la piste, et il avait encore quelques heures devant lui avant d’aller à leur rencontre. Repliant le mot, il le rendit au serveur, qui devait faire office de messager après tout. « Merci. Vous venez peut-être de leur sauver la vie. » En tout cas, il avait bien raison : le mystérieux amoureux avait peut-être des ennuis, mais ça, il aviserait si besoin. Pour le moment, il ne fallait jurer de rien. « Si leur rendez-vous a été annulé, le retard s’explique peut-être. J’espère que vous pourrez lui transmettre ce mot. » Dégoulinant d’affection, le mot. Ca l’avait presque mis mal à l’aise de lire ça.
Bien sûr, il aurait pu terminer son verre et filer sans rien expliquer, mais une fois encore, cette attitude n’aurait eu pour effet que de lui attirer des ennuis. Sa curiosité devait s’expliquer, pour éviter que ce repaire paisible ne devienne un lieu à éviter. Et puis, ce serveur avenant, étrangement docile, avait peut-être une utilité pour lui qu’il n’avait pas soupçonné. Athos n’eut pas besoin de jeter un oeil au café pour voir qu’il s’était quasiment vidé, et qu’il pouvait parler sans trop craindre les oreilles ennemies. Le jeune homme lui avait posé une question, et attendait une réponse. « Disons que je suis ce qui ressemble le plus à une happy end pour ces deux là. » Ca n’était pas bien explicite, mais il allait continuer, pas de panique. « Monsieur le père de lady Wesson n’est pas bien ravi que sa fille chérie joue les héroïnes de roman à l’eau de rose, vous voyez. » Il but une nouvelle gorgée, sèche dans sa gorge. « Mais je ne suis pas de cet avis. Chacun a le droit à ses choix, enfin, c’est ce en quoi je crois. » Liberté, liberté chérie, celle qui régissait sa vie. « Mais leur doux égoïsme risque fort de les empêcher de mettre un pied en dehors du pays, alors je vais proposer mes services aux amoureux transis. » La transition était parfaite pour la suite, et quand Aethelwold eut fini sa tache, à savoir nettoyer un coin de table, Athos ficha ses yeux noisettes dans les siens pour capter son attention. « En parlant de services, les vôtres pourraient m’être utiles, à vrai dire. Je sais que les gens vous parlent avec une facilité déconcertante. Et à ce que je sache, les serveurs ne sont pas tenus par le secret professionnel… » En dire un peu sans trop en dévoiler, histoire de voir si l’affaire l’intéressait. Sinon, une pirouette suffirait pour retomber sur ses habiles pattes de menteur. |
| | | | Sujet: Re: Ce qui se murmure | Ft. Athos Dim 27 Sep 2020 - 22:41 | |
| Aethelwold était un homme simple. Il vivait sans luxe, paisiblement. Il n’avait jamais aucun problème autre que financier ou en faisait des non-lieux. Ses tourments, ils étaient ponctuels. Peu de choses le stressait. La foule le stressait. Les imprévus le stressaient. Sinon, ça allait. L’homme en face de lui semblait se sentir capable de changer le destin d’une nation entière par le simple fait d’aller acheter du lait. Peut-être que c’était effectivement lui qui allait assurer aux deux amoureux la fin heureuse qu’Aethelwold leur prédisait. Mais c’était avant tout le destin et non pas la seule initiative de cet homme. Il le trouvait particulièrement présomptueux et confiant envers ses capacités. Mais que faisait-il dans la vie concrètement, cet homme ? Il se faisait payer pour aider les gens avec leur problème ? Le serveur continuait de l’écouter en s’adonnant à ses tâches qu’impliquait sa profession.
Il ne fut pas surpris d’entendre sa demande. C’était assez prévisible. Il leva son regard vers lui. Il ne savait pas s’il devait accepter cette proposition. Se sentait-il bien à l’idée de révéler des informations confidentielles d’inconnus à un autre inconnu ? « Vous en feriez quoi de ces informations ? Ce sont les gens qui viennent vous demander de l’aide ? » Donner des informations à cet homme le rendrait en quelque sorte acteur du destin des gens concernés. Il ne savait pas s’il se sentait à l’aise avec cette idée. Il aimait être invisible, en dehors du monde. Son existence n’ayant aucune quelconque importance. Comme s’il ne méritait aucune attention. « Les clients me parlent de beaucoup de choses. Mais je ne sais pas si ce serait correct. Quitte à le faire, je veux que ça soit pour de bonnes causes. Vous comprenez ? » Aethelwold n’était pas un homme mauvais. Il était même profondément bon. Appelez-le niais si vous le voulez. |
| | | Athos Greyson NEUTRELe silence est une opinion. | HIBOUX POSTÉS : 500 | AVATARS / CRÉDITS : Nick Jonas by non uccidere | SANG : Pur, moitié américain.
| Sujet: Re: Ce qui se murmure | Ft. Athos Mer 14 Oct 2020 - 23:27 | |
| La méfiance du jeune homme était somme toute légitime. S’il avait accepté sans se poser de questions, Athos aurait d’ailleurs trouvé ça au mieux louche, au pire suspect. Car quand il le fallait, il était essentiel de jouer cartes sur table plutôt que bluffer. En tant qu’excellent joueur de poker, il savait de quoi il parlait. Et cette fois, pas question de tricher. Toutefois, il allait s’agir d’être malin pour ne pas heurter la sensibilité du jeune serveur. De toute évidence, Athos n’allait pas faire appel à ses services pour ses affaires douteuses, mais bien pour se faciliter la vie et déléguer sur quelques mystères bien simples à résoudre, et qui n’engageaient pas grand chose. Après tout, si c’était là des choses que les gens confiaient à un simple serveur, il ne pouvait s’agir d’immenses secrets, pas vrai ?
« Je comprends. » commença-t-il doucement. « Loin de moi l’idée de vous mettre dans une position inconfortable. » Athos but une gorgée de son whisky avant de poursuivre. Il l’avait laissé parler, exprimer ses doutes et aussi sa vision des choses pour savoir comment lui parler et quel genre de discours pourrait le convaincre. Mais après tout, le garçon n’avait pas tellement rechigné à lui filer le petit mot, et sans contrepartie alors, il y avait forcément quelque chose à faire de ça. « Vous avez raison, les gens viennent me voir avec de bonnes ou de mauvaises raisons, c’est selon. Libre ensuite à moi d’accepter de les aider ou non. » Qu’on se le dise, Athos refusait rarement, sauf quand cela entrait réellement en confrontation avec ses valeurs profondes. C’était rarement le cas, sauf quand il s’agissait de situations comme Emily Wesson. Mais même là, il arrivait à retourner les choses à son avantage. Ça n’était pas pour rien que son Patronus était un renard après tout.
« Et figurez-vous que c’est exactement ce que je vous propose. Vous expliquer la situation, quand j’en aurais besoin, et vous dire ce à quoi mèneront ces informations, bien entendu. Et à quel point cela viendra gonfler votre pourboire. » Dans l’absolu, Athos n’envisageait pas forcément de lui mentir. Peut-être un peu par omission, parfois, mais dans tous les cas, ce ne pourrait être des sujets trop graves. Mais si ça pouvait lui permettre d’obtenir de l’argent facile, quitte à lâcher une commission, alors il ne pouvait passer à côté de l’occasion. C’était ce qu’il faisait, de plus en plus, notamment en mandatant des gamins pas très bien nés pour faire quelques surveillances à sa place. Il était bien trop occupé pour faire le pied de grue des heures désormais et au moins, ça occupait les journées de ces pauvres âmes qui repartaient avec une piécette qui faisait du bien à la famille.
« Ce sera à vous de juger si vous êtes intéressé, ou pas. Mais encore une fois, je n’ai aucune intention de vous mettre dans l’embarras. Après tout, il faudrait être bien bête pour risquer de mordre la main qui sert votre whisky, non ? » Un sourire s'invita sur son visage. Dans ce genre d’arrangement, la confiance était la clé. Et ça allait dans les deux sens, évidemment. Mais il ne doutait pas qu’Aethelwold avait bien compris qu’Athos n’était pas homme qu’on pouvait facilement trahir. |
| | | | Sujet: Re: Ce qui se murmure | Ft. Athos Ven 16 Oct 2020 - 22:35 | |
| Aethelwold n’était pas naïf. Mais il n’était pas incrédule non plus. Il pensait que croire en quelque chose, peu importe en quoi, était un besoin fondamental de l’humain. On avait toujours besoin d’une croyance à laquelle se raccrocher. Sinon à quoi bon vivre ? Qu’on croit en Dieu, en la science, en soi-même… Peu importait. Aethelwold croyait au destin. Tout était écrit à l’avance, chacun était le sujet de sa propre prophétie. On pouvait lutter contre le destin. Le serveur lui-même avait souvent tenté. Mais comment lutter contre un destin que l’on ignorait ? C’était un duel à l’aveugle. Dans les tragédies grecques, c’était en essayant d’échapper à une prophétie que les héros s’y précipitaient. Ironique, non ? Il avait conscience que beaucoup de gens n’auraient pas été d’accord avec ça. Pour eux, le fait de ne pas contrôler sa propre vie était inconcevable car ils croyaient en leur liberté. Mais leur liberté n’était que légale à l’échelle de l’humain. Il écoutait l’homme sans l’interrompre. Il fronça les sourcils en l’entendant parler d’argent. Ce n’était pas ce qu’il demandait. Cela le mettait vraiment mal à l’aise. Pourtant Ô Merlin savait qu’un peu d’argent supplémentaire ne lui aurait pas fait de mal. Sans être pauvre et miséreux, il avait régulièrement des fins de mois compliquées. Il secoua vigoureusement la tête. « Non, je ne veux pas d’argent pour ça. » Cela lui semblait incorrect. Il n’en voulait pas de cet argent. Athos continua sur sa lancée, le serveur l’écoutait toujours. Il prit quelques secondes pour réfléchir. « J’accepte. » finit-il par dire. Il espérait que cette décision n’allait pas bouleverser sa vie. « Mais j’aimerais connaître votre nom. » C’était la moindre des choses. Si l’homme lui mentait, il allait le savoir. Dès la première seconde. Ou plus tard. Et cela aurait été très dommageable pour lui. |
| | | Athos Greyson NEUTRELe silence est une opinion. | HIBOUX POSTÉS : 500 | AVATARS / CRÉDITS : Nick Jonas by non uccidere | SANG : Pur, moitié américain.
| Sujet: Re: Ce qui se murmure | Ft. Athos Lun 26 Oct 2020 - 1:39 | |
| Pas d’argent hein ? La réaction du garçon avait été immédiate, dès qu’il avait mentionné des gallions à dmei-mots, et si comme si le non-verbal n’avait pas été suffisant, il avait ressenti le besoin d’expliciter clairement le fait qu’il souhaitait faire tout ça gratuitement. Oh, vraiment ? Était-il fou, ou incroyablement stupide ? Cette attitude de bon samaritain, Athos ne l’avait pas anticipée. Il fallait dire que l’argent régissait la vie du jeune sang-pur, et ce depuis qu’il avait découvert ce que c’était d’en manquer. Tout sur cette terre se monnayait. Tout. Il ne lui avait pas fallu longtemps pour le comprendre. Aussi, sa vie de malfrat n’avait été régie que par une règle, et une seule : les deals se devaient d’être gagnant-gagnant. Bien sûr, il y avait des arrangement déséquilibrés, qu’Athos essayait de voir être en sa faveur évidemment. Avec les simples d’esprits, c’était facile. Mais là… Æthelwold n’était pas un simple d’esprit, du moins, Athos n’en eut pas l’impression. Alors, qu’est-ce qui le poussait ainsi à accepter de révéler des secrets sur la base du bénévolat ?
Athos n’aimait pas trop l’idée, mais il avait déjà énoncé pas mal de choses aujourd’hui, suffisamment pour pousser le gosse à réfléchir. Aussi poursuivit-il son argumentaire tranquillement, sans le transformer en interrogatoire pour saisir le pourquoi du comment. Il aurait été aisé de croire que cela n’augurait rien de bon, et que le serveur amorçait les prémices d’un refus en annonçant ainsi qu’il ne voulait pas que l’argent souille ses principes, probablement. Mais la façon dont il écoutait Athos, ses réactions loin d’être virulentes, les mots qu’il choisissait - faire de bonnes choses - laissait entendre que l’idée le séduisait, pour des raisons autres que financières qui lui étaient propres. Après quelques secondes de silence, il accepta, et Athos aurait bien dégainé son petit sourire carnassier totalement satisfait, mais s’abstint de peur de ruiner tous ses efforts en l’espace d’une seconde. Quel que soit ce qui avait convaincu Æthelwold, cela émanait forcément de quelque chose qu’il avait dit. Il verrait plus tard pour cette histoire de gallions et de non-rémunération. En attendant, il avait accepté, et c’était là tout ce qu’Athos souhaitait.
« Et c’est bien normal. Athos Greyson. Je vous retournerai bien la question, mais votre badge vous trahit. » Son nom de famille n’y figurait pas, mais avec pareil prénom, il serait facile à retrouver. Athos retrouvait toujours ceux qu’il cherchait, en particulier ceux qui le trahissaient. Mais il lui semblait avoir été suffisamment clair sur le besoin de se faire mutuellement confiance, aussi n’enfonça-t-il pas le clou. « Je suis ravi de votre décision. Vous serez, à n’en pas douter, un précieux allié, Æthelwold. » D’un geste du coude, il termina sa boisson et posa sur le comptoir la somme requise gonflée d’un pourboire, pas trop important toutefois pour ne pas vexer le garçon, mais suffisant. Comme toujours. « Je repasserai sur le chemin du métro. Savoir si vous avez pu transmettre le mot de Juliette à Roméo. » Dans son regard brillait une lueur qu’on retrouvait chaque fois qu’il était sur le point d’achever une affaire. Celle d’Emily Wesson serait qui plus est doublement lucrative, et moralement acceptable. Ça n’était pas toujours le cas. « Belle soirée, Æthelwold. » Quelques secondes plus tard, Athos était reparti affronter la pluie, pour mieux transplaner dans une ruelle sur le côté et retrouver la chaleur de son appartement où personne ne l’attendait, si ce n’était Morphée. |
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| | | | Ce qui se murmure | Ft. Athos | |
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