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La mélodie qui porte nos pas | NEOLINA

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Razvan Vacaresco

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MessageSujet: La mélodie qui porte nos pas | NEOLINA La mélodie qui porte nos pas | NEOLINA 129196351Jeu 18 Fév 2021 - 14:21

« Sois adulte Razvan » marmonna-t-il alors qu'il était planté comme un benêt devant la porte de l'appartement de Neolina depuis cinq grosses minutes, « c'est qu'un chien. Un chien qui obéit en plus de ça ». Ouais, allez dire ça à l'autre partie de son cerveau qui lui criait que ces choses horribles écoutaient cinq minutes jusqu'au moment où elles avaient envie de lui croquer les fesses. Et pourtant, terriblement, il avait accepté de la retrouver chez elle, pas chez lui, alors même que depuis un mois qu'ils se voyaient c'était toujours dans son appartement à lui - ou en dehors. L'appartement de la roumaine avait, il fallait dire, deux arguments délicats : le premier étant la chose qui lui servait d'animal de compagnie et envers laquelle il ressentait une franche phobie, et le second argument étant que la dernière fois qu'ils s'étaient vu au dit appartement, Neo l'avait congédié avec une telle violence qu'une partie de lui était peut-être toujours un peu vexée au fond. Il passa une main dans ses cheveux, l'air mal-à-l'aise. Voilà ! Voilà ! Maintenant il avait envie de partir pour fumer dehors. Razvan n'était pas quelqu'un qui arrivait souvent en retard mais il avait été juste et... Il entendit des pas dans l'escalier pour voir le visage d'un voisin qui le salua. Il devait avoir l'air bien suspect, planté comme un idiot sur le pas de la porte parce qu'il n'osait pas toquer. Foutu croup.

C'est plus par une pulsion débile qu'il ne s'expliquait pas qu'il toqua sèchement à la porte de l'appartement. « Humpf... Imbécile » fit-il pour lui-même alors que la porte justement, s'ouvrait sur le visage radieux de Neo. Si toutes ses angoisses n'avaient pas disparu, son expression solaire faisait au moins fuir quelques monstres. Le regard noir de Razvan se baissa un peu plus bas et un peu sur le côté pour voir le regard ravi - forcément il avait un excellent morceau de viande à disposition, 90% d'origine roumaine si c'est pas génial ! - de l'animal de ses cauchemars. « Pour une fois que c'est moi qui suit en retard » plaisanta-t-il sans oser lui dire qu'en fait il était parfaitement à l'heure, juste qu'il lui avait fallu plus de cinq grosses minutes pour trouver la folie de toquer à la porte de l'appartement. Le médicomage se pencha pour l'embrasser au coin des lèvres, bien qu'il aurait peut-être dû profiter du contact avec ces dernières parce qu'avec la présence de l'animal, il y avait peu de chances pour qu'ils puissent passer une soirée aussi agitée que celle des jours précédents. Il entra dans l'appartement dont l'agencement et le rangement n'avait pas foncièrement changé depuis la dernière fois qu'il était venu et retira son manteau noir pour le pendre au porte-manteau. « Tu vas bien ? ».
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Neolina Siankov

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MessageSujet: Re: La mélodie qui porte nos pas | NEOLINA La mélodie qui porte nos pas | NEOLINA 129196351Jeu 18 Fév 2021 - 23:48

« J’arrive ! » Dans l’entrée, Neolina était en train de se battre avec son petit pull parme. C’était que les manches semblaient avoir disparu sous l'effet d'un sortilège informulé, ou quelque chose comme ça ! Consciente qu’elle était en retard après sa longue balade, elle avait carburé au retour pour se changer et essayer tout de même d’être un chouia présentable. Sa tête émergea finalement du pull, ses petites mèches en bataille, ses joues rosies, et elle ouvrit la porte sans même vérifier son reflet. Voir Razvan après tout était plus important que se préoccuper de son apparence. Et puis, peu importait à quoi elle ressemblait, elle savait qu’il l’aimait. « Coucou ! » l’accueillit-elle, un peu essoufflée par sa bagarre avec les mailles, mais pas seulement. Sa petite pique l’amusa. Même chez elle, elle arrivait aussi à être en retard ! S’il avait été à l’heure, il se serait sûrement retrouvé à la porte. « Je n’ai fait que courir après le temps aujourd’hui, alors… »

Effectivement, Neo avait eu une belle panne d’oreiller, et encore la marque de celui-ci quand elle était arrivée au Ministère. Elle avait dû oublietter trois moldus dans la même journée, et transplaner à tout va pour tenir ses délais, oublié de manger dans la foulée et finalement, sorti son croup une bonne heure avant de profiter de sa soirée. Il n’y avait décidément pas assez de 24 heures dans une journée ! Mais maintenant, ça y était, elle allait pouvoir se poser un peu dans les bras de son amoureux, et calmer son rythme cardiaque qui s’affolerait sans doute bientôt pour d’autres motifs. Son doux baiser fut le plus joli des bonjours, et comme une midinette, elle haussa les épaules de contentement avant de le laisser entrer. Gabi, dans son panier, trépignait encore. Maudit croup ! Elle avait passé une heure à le fatiguer tout exprès, et malgré sa langue pendante jusqu’au sol ou presque, l’animal semblait increvable. Mais voilà, il fallait le comprendre. En général, les invités de Neo le flattaient et le cajolaient toujours, alors il avait du mal à saisir pourquoi ce grand homme là ne voulait pas le gratouiller. Il fallait voir sa petite tête déconfite là, tandis qu’il faisait des claquettes !

Mais docile, Gabi ne bougea pas alors que Neo s’enfonçait dans son canapé en s’y laissant tomber comme une poupée de chiffon, les bras en croix ou presque. « Je suis cre-vée ! » dit-elle avec emphase. « Je crois que cette journée a essayé de m’achever, mais tu sais quoi ? Je l’ai vaincue ! » Elle leva son poing un peu faiblement, histoire quand même de montrer que oui, elle avait gagné.  « Et je reviens d’une longue balade avec cet animal pour qu’il dorme toute la soirée mais devine quoi ? C’est lui qui m’a épuisée. Pas vrai Gabi love ? » Entendant son nom, le Croup jappa avec joie, hésitant à sauter sur le canapé mais finalement, non. Fatiguée, mais joyeuse, Neo tendit ses bras vers Razvan pour l’inviter à s’enfoncer lui aussi dans le moelleux du divan recouvert d’au moins 4 plaids. « Excuse-moi pour l’accueil. Je te sers un verre dès que j’ai le courage de me lever. » Mais une fois dans ses bras, elle n’aurait sans doute plus envie de bouger, soyons réalistes. « Et toi Iubire ? Ta journée ? » C’était la première fois qu’elle l’appelait comme ça. C’était sorti tout seul d’ailleurs, et son petit coeur s’en émut lorsqu’elle s’en rendit compte. Preuve, s’il en fallait une, qu’elle débordait littéralement d’amour pour lui.
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Razvan Vacaresco

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MessageSujet: Re: La mélodie qui porte nos pas | NEOLINA La mélodie qui porte nos pas | NEOLINA 129196351Ven 19 Fév 2021 - 8:55

Les rôles s'inversaient rarement entre Neolina et Razvan. C'était elle qui était en retard, pas lui. C'était elle la maladroite, pas lui. Mais quelle importance ? Il l'aimait pour ce qu'elle était, pas pour l'idéal qu'elle aurait dû représenter. Il l'avait toujours aimé avec (et pour !) ses défauts parce qu'une personne parfaite n'était pas très intéressante. Alors il l'imaginait sans peine courir après le temps, maugréer qu'il passait trop vite, manquer de tomber dans l'empressement. L'idée l'amusait quand même un peu, parce que le temps passait et qu'elle ne changeait pas. Alors qu'il entrait dans l'appartement, le médicomage ne savait s'empêcher de garder un œil sur l'animal fétiche de sa petite-amie. La bestiole trépignait et si toute personne y aurait vu là un comportement joyeux et mignon, le roumain portait sur la chose un regard d'une implacable sévérité. Machinalement, il passa une main sur le haut de sa cuisse, à un endroit rendu insensible par la morsure bien sévère qu'un des congénères de cet animal lui avait infligé.

Neo s'effondra dans le canapé alors qu'il la regardait d'un air amusé, les mains dans les poches, un léger sourire sur le visage. Elle avait l'air bien épuisée, en effet. Il saisit ses mains lorsqu'elle lui tendit les bras et s'assit à côté d'elle. « Je n'avais pas prévu de m'enfoncer autant dans ton divan » fit-il alors qu'il peinait à se relever pour avoir le dos un peu plus droit. Ça le fit rire quand même alors qu'il entrelaçait naturellement ses doigts à ceux de Neolina, leurs mains posées sur sa cuisse à elle. « Ne te tourmente pas pour ça, je préfère t'avoir à côté de moi » lui dit-il d'un ton taquin alors que ses yeux, qui regardaient leurs mains, se relevèrent vers son visage. Elle lui demanda ce qu'il avait fait de sa journée et il aurait pu répondre "pas grand chose" que c'eut été assez vrai. Mais pour l'heure, le roumain était touché, tout du moins troublé par le mot tendre qu'elle avait employé. Il se demandait parfois s'il ne rêvait pas cette relation, dans un espèce de délire dépressif. L'emploi de ce mot doux issu de leur langue natale l'ancra dans la réalité avec plus de force que n'importe quelle caresse. « Crois le ou non j'ai un peu dormi. Ça faisait longtemps que je n'avais pas eu de journée vraiment tranquille » - Razvan était probablement le médicomage de Sainte-Mangouste qui faisait le plus d'heures, et sans se plaindre merci - « même si je vais regretter ce hiatus d'un week-end la semaine prochaine ». Difficile de regretter quoique ce soit avec Neo, mais puisqu'il allait sans doute commencer à trois heures du matin pendant trois jours d'affilés, sur le moment de se réveiller, il aurait sans doute quelques regrets. Se lever aux aurores avec le joli visage de sa petite-amie endormie à ses côtés rendrait peut-être la chose plus facilement surmontable. Mais bon. La semaine qui suivrait serait riche, sans doute trop et il se doutait d'ores et déjà qu'ils ne pourraient pas se voir. Il avait promis à son ex-beau-père de passer pendant le prochain week-end et pour une fois, Razvan regardait vers les événements du futur, l'oeil concerné. Il savait très bien comment Mihaela allait l'accueillir et il redoutait ce moment. Vraiment. Mais il n'en ferait pas mention ce soir. Il serra un peu plus sa main. Puis brusquement, quelque chose le frappa : « Tu as mis ton pull à l'envers, Neolina ».


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Neolina Siankov

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MessageSujet: Re: La mélodie qui porte nos pas | NEOLINA La mélodie qui porte nos pas | NEOLINA 129196351Sam 20 Fév 2021 - 10:58

Fallait-il encore préciser combien Neolina et Razvan étaient en tout point opposés ? Leurs canapés, et par extension leurs intérieurs, ne faisaient pas tellement exception à la règle. L’appartement de Razvan était aussi austère qu’il semblait l’être, avec si peu de choses personnelles que c’était à se demander s’il le faisait exprès. Comme pour ne pas s’attacher à l’endroit. Neo, elle, avait un intérieur en forme de cocon. Tout ici était douillet ou presque, les coussins, les petits plaids, les bougies, les rideaux pastels… C’était une sorte de joyeux foutoir coloré, empli de souvenirs car Neo n’avait pas voyagé léger en arrivant à Londres. Vive les sortilèges d’agrandissement de valises ! « On dirait que tu es tombé dans mon piège ! » rit-elle alors qu’effectivement, Razvan semblait surpris par tant de moelleux. Neo s’y reprenait toujours à deux fois avant de se relever. Déjà qu’elle avait du mal à tenir sur ses jambes, alors imaginez !

La tête posée contre son épaule, Neo reprenait doucement son souffle. C’est qu’elle n’avait jamais été extrêmement endurante, alors ce petit coup de speed l’avait vraiment lessivée. Oh, bien sûr, elle allait s’en remettre, et très vite retrouver des forces pour la suite. Mais pour l’instant, elle ne pouvait qu’apprécier un peu de calme dans les bras de son amour, comme elle l’avait appelé dans sa langue natale.  Visiblement, la journée de Razvan avait été un peu plus paisible que la sienne. « Oh, la chance ! » répliqua-t’elle tout de go alors qu’elle aurait rêvé d’une sieste. « Tu le mérites. » se rattrapa-t’elle finalement en caressant sa main et en jetant un regard à son visage aux traits effectivement plus reposés. « Comment ça regretter ? » dit-elle finalement en essayant d’avoir l’air fâché, même si ça ne marchait pas vraiment. Ah, décidément, Razvan et ses regrets ! Elle avait bien compris ce qu’il voulait dire, évidemment, et elle connaissait ses écarts maladroits. Mais tout de même, Neo comptait bien venir à bout de cet abus de langage. « Faisons en sorte que ça vaille le coup alors. » Elle déposa un doux baiser sur ses lèvres avec la force qu’il lui restait, avant de laisser retomber sa tête sur lui, où son odeur enivrante la cueillit. Pourquoi fallait-il que les week-ends ne durent que 2 jours ?

Le temps passa un peu avant que Razvan ne remarque quelque chose de curieux. Baissant la tête, elle s’assura qu’il disait vrai, pas pour remettre en doute sa parole, juste parce qu’elle voulait le voir de ses yeux. Non mais vraiment ! Haussant les épaules, elle se nicha un peu plus contre lui. « Oh non, c’est la tendance. Le décolleté se met dans le dos maintenant ! » Quelle mauvaise foi fallait-il pour essayer de retomber sur ses pieds de cette façon ! « Même si je me doute que tu le préfères devant… » ajouta-t’elle car, si Razvan avait remarqué ça, c’était bien parce que son regard traînait à certains endroits, non ?

Gabi se rappela à la présence de sa maîtresse par un jappement plaintif. Pauvre bête, forcée à se tenir à l’écart alors qu’ils savouraient tous deux un moment de répit dans le canapé. À contre-coeur, avec un sursaut d’énergie, Neo se leva et entreprit de se bouger un peu. D’abord, se battre avec le pull pour le remettre à l’endroit, et dévoiler au passage sa petite brassière aux yeux gourmands de son amant. Puis, elle se pencha sur lui tout exprès. « C’est mieux comme ça ? » La vue avait de quoi le ravir, après tout, et après un court baiser, elle lui mordit la lèvre qu’elle avait du mal à lâcher. Puis elle alla gratouiller Gabi qui s’impatientait - et un Gabi frustré, ça n’avait rien de bon. Ainsi baissée, ses yeux tombèrent sur les disques que Stubby lui avaient prêtés. Tiens, après tout, pourquoi pas ? « Oh, que dirais-tu d’un peu de musique ? » En plus, la musique adoucissait les croups, tout du moins le sien. « Voyons, j’ai… Les Croque-Mitaines, bien sûr. Les Beatles aussi - quel drôle de nom, tu ne trouves pas ? Oh, les Muggle Purple aussi. Et… » Elle se tordit le cou pour essayer de voir le dernier titre. « Les Flippending Stones, apparemment. » La créativité des groupes de musique l’étonnerait toujours.
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MessageSujet: Re: La mélodie qui porte nos pas | NEOLINA La mélodie qui porte nos pas | NEOLINA 129196351Dim 21 Fév 2021 - 14:31

Ce serait un euphémisme que de dire que Razvan avait été renversé de découvrir finalement "le monde de l'ouest". Son opinion, qui n'était déjà pas très bonne, s'était drastiquement détériorée quand il avait posé un pied en terre anglaise. Il avait eu quelques espoirs, disons même, des reliquats d'espoir que tout ne soit pas radicalement différent. Puis il avait croisé des gens avec des vestes aux couleurs extravagantes, des pantalons plus larges à l'extrémité - dont il n'avait aucune idée du nom et dont il ne voulait pas entendre parler de toute façon - et c'était sans parler des coupes de cheveux qui avaient manqué de lui faire tourner de l'oeil. Non vraiment, les seventies de l'ouest, c'était trop pour lui. Etait-ce donc vraiment surprenant que son austérité contraste autant avec ce qu'on pouvait trouver ici ? Etait-ce vraiment surprenant que cela contraste avec ce que Neolina semblait apprécier ? Il fallait bien dire qu'il faisait tâche, là, à essayer de se relever d'un divan trop moelleux, aux plaids trop colorés, aux coussins trop nombreux. « C'est bien joué de ta part » reconnu-t-il quand même alors qu'il trouvait enfin une position pas trop désagréable. Pas de doute, il préférait la recevoir chez lui. Mais après tout, si au moins quelque chose correspondait à sa vie d'avant, à Londres, ou en tout cas en partie, c'était la montagne de travail qu'il avait. Razvan délestait facilement ses jours de pause pour permettre à ses collègues d'aller à un mariage, d'organiser un week-end avec la personne qui partageait leur vie, ou pour s'occuper de leur gamin malade. Il le faisait même avec le sourire, parce qu'il avait été conditionné au travail comme un drogué à son pétard. C'était presque le mantra "Plus je travaille plus je suis heureux". Il ne l'admettrait sans doute pas à voix haute cela dit. Ne serait-ce que pour ne pas vexer Neolina. Car même s'il adorait le travail, se lever à trois heures du matin plusieurs jours d'affilée en semaine, ça faisait mal. Surtout qu'il gageait que son week-end serait épuisant (allez savoir pourquoi...). « Cela dit... Ma semaine serait plus supportable si je me levais à trois heures du matin mercredi alors que tu es là » fit-il mine de regretter en lui jetant un petit regard en coin. Ils ne pourraient sans doute pas se voir de la semaine, une soirée d'entracte, était-ce trop demandé ? Leur relation était bizarre, franchement bizarre. En tout cas, pour l'esprit tout traditionnel qu'il était. Parce que bon, il était question d'un homme qui avait grandi en Europe de l'Est, pour qui il était déjà suffisamment farfelu d'entretenir une relation sans être marié, mais alors en plus une relation presque à distance. Quelle drôle d'idée, quel drôle de monde. Mais bon, paraît-il que c'est la modernité.

C'était peut-être ça aussi, profiter de l'autre. Ne rien faire et ne rien dire, profiter simplement de la chaleur de l'autre corps. Laisser son esprit divaguer, tranquille et paisible. Mais Razvan ne fermait pas les yeux au contraire. Il les avait rivé sur une couture du pull de la roumaine lorsque l'évidence l'avait frappé. La petite pique qu'elle lui envoya le fit sourire mais il n'y répondit pas. Bien entendu qu'il préférait son décolleté devant, il n'était pas fou ! Mais Neo était une femme taquine, c'était aussi pour ça qu'il l'aimait tant. Le croup semblait déterminé décidément à briser l'instant et elle s'écarta de lui pour remettre son pull dans le bon sens. Inutile de préciser qu'il n'en perdit pas une miette. « Bien mieux oui... » marmonna-t-il avant qu'elle ne saisisse ses lèvres, probablement pour le faire taire. Il la suivit du regard alors qu'elle donnait de l'attention à son chien jaloux. Apparemment, la séance de grattouilles eut le mérite de l'inspirer. Etait-ce utile de préciser que Razvan n'écoutait pas vraiment de musique ? En tout cas, pas de lui-même ? Que les groupes qu'elle citait lui étaient absolument inconnus de toute manière ? « Euhm... Si tu veux » - c'est que, pendant son temps libre, il se contentait souvent de lire dans un silence absolu - « quelque chose de... calme ? Tu as ça ? ». Du Razvan tout craché, bah tiens ! Il serait bien incapable en plus de redire le nom d'un des groupes qu'elle avait cité sans l'avoir sous les yeux - c'était dire son intérêt. Le roumain regardait Neolina autant qu'il surveillait le moindre fait et geste de son croup. Non pas parce qu'il s'inquiétait pour elle - il savait qu'elle avait de l'autorité sur la créature - mais bien parce qu'il s'inquiétait pour lui.  « Je ne suis pas très au fait de la musique anglaise, sorcière comme moldue » avoua-t-il, même si en réalité, il serait plus juste de préciser qu'il n'était juste pas du tout calé quand il était question de musique, « je n'ai pas le temps pour ça ». Pas le temps, ni l'envie, au fond. Mais bon, elle le connaissait assez pour s'en douter un peu, non ?

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MessageSujet: Re: La mélodie qui porte nos pas | NEOLINA La mélodie qui porte nos pas | NEOLINA 129196351Lun 22 Fév 2021 - 11:46

Leurs vies n’étaient pas tellement de tout repos. Ne l’avaient jamais vraiment été d’ailleurs. Tous deux avaient fait un choix de carrière altruiste, quand on y pensait, reflet de cette empathie si forte qui les caractérisait tous les deux. Razvan soignait les corps, et Neolina les esprits. Enfin, le fait d’oublietter les moldus pouvaient aussi passer pour de la manipulation - c’était parfois le cas - mais Neo s’efforçait toujours d’exercer sa vocation avec une certaine justesse. Et avec la guerre qui faisait rage, la roumaine ne pouvait pas se vanter d’avoir un métier routinier et à dire vrai, ça lui allait. Les incidents magiques ne s’arrêtaient pas à dix-huit heures en temps normal, alors que dire en ce moment ? Elle-même cumulait les astreintes, et désormais, il lui faudrait sans doute composer avec l’emploi du temps de Razvan pour faire en sorte qu’ils fassent plus que se croiser. Même si, à dire vrai, le simple fait de s’endormir avec lui suffisait parfois à terminer la journée en beauté. D’ailleurs… « Je peux très bien être dans ton lit mercredi à trois heures du matin, tu sais… » Voler quelques instants dans leurs impossibles emplois du temps, voilà qui leur ferait sans doute le plus grand bien. Juste passer la nuit ensemble, l’un déjà couché quand l’autre arriverait, l’un se levant quand l’autre dormirait encore… et alors ? Après tout, avaient-ils déjà fait les choses comme tout le monde, eux les roumains aux histoires si peu conventionnelles ?

Après donc un petit épisode vestimentaire qui aurait pu les faire partir au quart de tour si Neo n’était pas aussi crevée - c’était qu’ils commençaient à devenir raisonnables, bravo ! - la jeune femme proposait donc un interlude musical. Oh bien sûr, elle se doutait qu’aucun de ses noms ne lui dirait quoi que ce soit - sauf peut-être les Croques. Elle-même d’ailleurs n’était pas bien calée niveau musique, au grand dam de Stubby qui lui prêtait donc ses vinyles dans l’espoir qu’elle se cultive un peu. Ah, elle les écoutait, ça n’était pas la question ! Mais alors retenir qui chantait quoi, c’était tout à fait autre chose. C’était à peine si elle arrivait à distinguer les titres du groupe de son ami, alors pour les autres, c’était peine perdue. Aussi, quand Razvan lui demanda quelque chose de calme, et bien… il allait sans doute falloir compter sur la chance ! Et tandis qu’elle se concentrait sur les titres en espérant en trouver un qui lui parlerait, assise désormais en tailleur sur le vieux parquet, Razvan se sentit obligé de justifier son inculture, quelle mignonne attention. Tout en flattant son brave Croup, Neo lui lança un regard amusé, captant au passage à quel point son pauvre amour était mal à l’aise en présence de Gabi qui pourtant était calme, et surtout, à quatre mètres de lui ! « Pas le temps, ou pas envie ? » le taquina-t’elle avant de lui faire un petit clin d’oeil. Elle imaginait mal ce roumain bourru parcourir les disquaires pour écouter de la musique occidentale, évidemment. Mais bon, comme il lui avait dit l’autre soir, Neo était bien placée pour le sortir de sa zone de confort. Elle avait réussi à le faire aller au restaurant, rendez-vous compte ! Alors lui faire écouter du rock’n roll, il faudrait sans doute lui décerner une médaille !

Son regard se focalisa sur les trois grandes jaquettes de vinyles qu’elle avait en main, et elle scannait les titres en priant pour que la mémoire lui revienne, et qu’un titre lui parle. Mais la vérité, c’était que Neo écoutait toujours ça d’une oreille, alors les paroles, ça n’imprimait pas. « Si ma mémoire est bonne, celle-ci ne devrait pas trop chambouler tes fragiles oreilles, très cher ! » Dit-elle en se levant du mieux qu’elle put pour poser la galette de son choix sur le tourne-disque.

1-2 - Les premières notes de Banshee, des Flippending Stones, se firent entendre. Une douce petite guitare, une mélodie un peu mélancolique : la chanson seyait si parfaitement au roumain que Neo ne put s’empêcher d'afficher un sourire attendri en détaillant les traits magnifiques de ce bel homme dont elle partageait aujourd’hui la vie.

3-4 - Les scarabées scandaient leur amour de l’amour après quelques notes qui reprenaient l’hymne français. All you need is love, voilà qui traduisait bien leur état d’esprit du moment après tout. De là à dire que c’était calme, pas vraiment, mais la musique plut beaucoup à Gabi. Sa queue semblait battre le rythme alors que Neo dodelinait de la tête en faisant un doux sourire à Razvan, qui ne serait sans doute pas très réceptif aux paroles bien optimistes de cette chanson.

5-6 - Les sonorités électriques emplirent l’appartement. Smoke on the Aguamenti, des Muggle Purples, voilà un choix qui n’avait pas été très avisé. C’était affreusement moderne, déjà un peu trop pour Neo, alors pour Razvan… La roumaine fit une petite grimace en haussant les épaules. « Oups… Tu veux tenter ta chance sur la prochaine ? » Ça ne pouvait pas être pire que son choix à l’aveuglette après tout.

Banshee est inspiré d'Angie, des Rolling Stones
Smoke on the Aguamenti est inspiré de Smoke on the water, de Deep Purple.


Dernière édition par Neolina Siankov le Lun 22 Fév 2021 - 11:47, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La mélodie qui porte nos pas | NEOLINA La mélodie qui porte nos pas | NEOLINA 129196351Lun 22 Fév 2021 - 11:46

Le membre 'Neolina Siankov' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


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MessageSujet: Re: La mélodie qui porte nos pas | NEOLINA La mélodie qui porte nos pas | NEOLINA 129196351Lun 22 Fév 2021 - 13:26

Qu'il était dur d'être deux personnes qui travaillaient tout le temps. Surtout dans la période actuelle. Les blessés par sortilège défilaient à Sainte-Mangouste. Razvan avait choisi une spécialisation quand il était encore étudiant de l'Est qui le conduirait tristement à être non seulement un larbin des mangemorts mais aussi un médicomage quasiment exploité. Ça ne courrait pas tant les rues, les médicomages. Ne serait-ce qu'en raison de la longueur des études que de la difficulté morale. Les sortilèges avaient la beauté de faire le bien et le mal. Il soignait avec sa baguette là où celle des autres infligeait des sévices. Il réparait, autant qu'il le pouvait. Ce n'était pas pour rien, aussi, que le roumain était un mangemort qui se contentait la plupart du temps d'un impardonnable. Il ne voulait pas infliger de sévices à des gens qui traîneraient ça plus tard comme un boulet. Le sortilège inventé par Dolohov et qui provoquait des flammes violettes lui donnait des sueurs froides, parce qu'il provoquait une mort atroce. Et quelle vie pour le survivant... Razvan était déjà malade d'infliger la mort, il se tuerait de détruire une vie, de condamner quelqu'un au handicap. Quoi de plus terrible que de contempler les vestiges de ce qu'était sa vie d'avant ? Heureusement que Neolina ne touchait qu'à la mémoire et pas à l'instant. Que dirait-elle de lire les pensées qui lui envahissaient présentement le crâne ? Leur sujet léger était plus intéressant que ses remords et c'est d'ailleurs dans l'espoir qu'elle se propose qu'il avait sous-entendu que sa présence à trois heures du matin mercredi serait une bonne chose. Il eut un sourire un peu mutin lorsqu'elle mordit - sans doute exprès - à l'hameçon. « Voilà une perspective tout à fait réjouissante » lui dit-il. Tout à fait réjouissante oui, car sentir ne serait-ce que sa présence à côté de lui pour la nuit avait au moins le don d'apaiser ses cauchemars. Elle s'éloignait de lui alors qu'il la laissait s'écarter par dépit pour accorder de l'attention à son croup.

L'entracte mélodique ne saurait sans doute pas apaiser l'animal sauvage qu'était Razvan mais aurait au moins le mérite de les occuper pour qu'ils ne passent pas leur temps à se dévorer du regard. Sauf que voilà, Neo était sans doute aussi calée que lui question musique, la tête qu'elle faisait en regardant les titres était assez évocatrice. « Un peu les deux sans doute » avoua-t-il parce qu'il n'était pas non plus intéressé par la sphère musicale on ne va pas se mentir, « cela dit, tu n'as pas l'air très inspirée non plus. Ces disques sont-ils là pour faire joli ? ». Petite vacherie, comme si elle n'était pas habituée. Il la regarda installer le disque dans le tourne-disque avant qu'un épouvantable son ne sorte de l'engin au point d'arracher d'abord une grimace au roumain avant de le faire franchement rire : « Je crois que tu viens de sonner le glas de mes fragiles oreilles comme tu dis ». Il se demanda vraiment si des gens écoutaient ça pour le plaisir alors que ça donnait l'impression qu'on égorgeait une vache. Le médicomage se leva, évita le croup d'un bon mètre pour se mettre en face de la petite rangée de vinyles de la sorcière. Aavec un genou à terre, il lisait des noms dont il ne connaissait rien. « Voyons... » fit-il en tirant sa baguette en bois de noyer noir de la poche arrière de son pantalon, « Arbitrium ». Il posa sa baguette par terre, bien en face, alors qu'elle bougeait en pointant diverses jaquettes, une petite lumière violette au bout du bois.

PAIR |Aïe aïe aïe. On dirait que la baguette de Razvan était d'humeur joueuse. Elle se pointa sur un titre de Flippending Stones, House of the Rising Phoenix. Désabusé, le trentenaire jeta un regard à Neolina : « Je suis partagé entre l'envie de rire ou de pleurer » plaisanta-t-il à son attention.


IMPAIR | Miracle. Un titre des Flippending Stones, The Sound of Magic qui n'a pas l'air d'être le dernier son qu'entendrait un boucher est désigné par la baguette en bois de noyer noir. « Toujours faire confiance à la magie, non ? ».

House of the Rising Phoenix est l'équivalent sorcier de House of the Rising Sun, de The Animals.
The Sound of Magic est l'équivalent sorcier de The Sound of Silence de Simon & Garfunkel.



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Dernière édition par Razvan Vacaresco le Lun 22 Fév 2021 - 13:26, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La mélodie qui porte nos pas | NEOLINA La mélodie qui porte nos pas | NEOLINA 129196351Lun 22 Fév 2021 - 13:26

Le membre 'Razvan Vacaresco' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


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MessageSujet: Re: La mélodie qui porte nos pas | NEOLINA La mélodie qui porte nos pas | NEOLINA 129196351Mer 24 Fév 2021 - 18:47

Cette façon qu’il avait eu de lui demander de passer quelques nuits en sa compagnie était tout à fait attendrissante. S’il croyait qu’elle n’avait pas compris son petit manège, et bien il se trompait. Mais voilà, s’il n’y avait que ça pour lui faire plaisir, alors Neolina tairait le stratagème. Il était curieux qu’il ne s’autorise pas lui-même à venir frapper à sa porte en plein milieu de la nuit, s’il en ressentait l’envie. Bon, certes, la présence de son chien de garde - curieuse appellation pour son adorable Gabi - devait le refroidir, mais pas seulement et elle le savait. Razvan était un roumain pure souche, trop enclin aux politesses et trop à l’écoute de certains on-dit. Il était bien peu conventionnel pour deux adultes comme eux de se voir entre deux portes, ou de se rejoindre quand le soleil était couché, comme deux adolescents qui transgressaient les règles. Oui mais voilà, les conventions, Neo s’en fichait bien. Ça n’avait jamais été trop son fort de toute façon. Sinon, elle serait encore à Sibiu ou ailleurs en Roumanie, mariée à Andrea, femme au foyer aimante, pleurant chaque jour son ventre infertile, un marmot adopté à ses côtés. Quelle vie cela serait… Une vie qui ne lui ressemblait pas. Alors que sa relation avec Razvan, aussi étrange soit-elle à cause de leurs emplois du temps et leurs obligations, était tout à son image. Spontanée, pétillante… Surprenante, même. Mais ça, Razvan avait plus de mal, bien sûr. « On peut se réjouir tous les mercredis, si tu veux. Ou même d’autres jours de la semaine, si tu as envie. » Malgré son besoin farouche de liberté, Neo était prête à jouer les nomades autant qu’il le faudrait, si c’était pour passer la nuit à ses côtés. Habiter ensemble serait plus pratique cela dit, mais voilà : il y avait des étapes à ne pas brûler.

Et puis il faudrait aussi que Razvan et Gabi puisse cohabiter et ça, oh ça… C’était une toute autre affaire ! Le roumain regarda l’animal comme s’il faisait quatre fois sa vraie taille et qu’il allait lui sauter à la gorge. Toutefois, cette bataille de regard ne l’avait pas rendu moins taquin pour autant. « Déjà, oui ! Regarde moi ces dessins ! » essaya-t’elle de se rattraper en lui montrant la pochette des Beatles, qui le laisserait aussi indifférent qu’une portée de croups, elle le savait. « Et puis Stubby essaye de faire ma culture musicale, mais soyons francs, je le désespère ! » Elle ne retenait rien, rien du tout ! Pas même les paroles de ses chansons à lui. Elle reconnaissait quelques airs, c’était déjà ça. Mais pour le côté mélomane, on pouvait repasser…

Ce qui expliquait donc son bel échec. Le petit entracte musical excita son brave croup, qui mit une patte ou deux hors de son panier, malheur ! Mais Neo était trop occupée à retirer le diamant du vinyle pour épargner leurs deux paires d’oreilles pour lui intimer le moindre ordre. Evidemment, Razvan se fendit d’une remarque, était-ce étonnant ? « Oh ça va, tu devrais savoir les réparer. » se moqua-t’elle sur le même ton alors qu’il quittait le moelleux du canapé pour tenter sa chance à son tour. Il utilisa un sort qu’elle ne connaissait pas, et qui la laissa bouche bée. Profitant que les sorciers étaient occupés, Gabi bondit sur le canapé et se lova à l’endroit chaud où Razvan se tenait une minute avant. Pas folle, la bête ! « Mais c’est génial ça quand on ne sait pas se décider ! » C’était dire si ce sort pourrait changer sa vie et lui faire gagner de précieuses minutes parfois. Quoique… elle serait capable de contester le choix de la baguette pour hésiter à nouveau, alors… « Cachottier, tu aurais pu m’en parler avant ! » rit-elle en se mettant sur la pointe des pieds pour lui voler un baiser alors qu’il se relevait.

La musique qui s’éleva du tourne-disque était effectivement bien plus douce, et adaptée au moment. Bougeant doucement la tête, Neo ferma les yeux un instant et se laissa porter par les notes de guitare. « Pas sûre que tous tes patients soient d’accord avec cette maxime. » Les jolies phrases toutes faites de Razvan… Neo aimait bien se moquer de sa propension aux généralités, même si pour le coup, il avait raison. Quoique… Alors que Neo se disait que le morceau était parfait pour un joli petit slow, son cerveau prêta attention aux paroles et… « Mais c‘est affreusement déprimant ! » Elle lança un regard à son croup dans le canapé, qui affichait un regard déprimé, les oreilles basses. « Même mon chien trouve ça triste ! Et il n’y comprend rien. Oh mais vraiment, Stubby, qu’est-ce que c’est que ces trucs là ! » Son regard revint vers Razvan, et finalement, résignée, elle haussa les épaules. « Bon, au moins ça ne fait pas saigner les tympans. Veux-tu que je nous serve quelque chose ? J’ai acheté du Ksé-érès. » Son accent roumain écorcha le nom de l’alcool andalou qu’elle était allée chercher entre deux folles courses de sa journée. Pressée oui, mais attentionnée, toujours.
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MessageSujet: Re: La mélodie qui porte nos pas | NEOLINA La mélodie qui porte nos pas | NEOLINA 129196351Mer 24 Fév 2021 - 22:50

Il n'était guère très étonnant que Razvan ne se faufile pas jusqu'à l'appartement de Neolina les soirs de semaine. Non seulement il rentrait parfois tard de l'hôpital, vingt-trois heures, minuit quelques fois, mais aussi passait-il parfois au club de boxe, environs deux fois par semaines. Qu'elle voit encore davantage la rougeur de ses poings ne ferait que soulever des questions qu'elle se posait déjà et auxquelles il n'avait pas envie de répondre. Elles viendraient, un jour, ces questions. Neo avait remarqué ces marques il y avait bien longtemps mais n'avait jamais été intrusive pour lui demander des comptes. Sauf que maintenant ils se fréquentaient, et cela changeait drastiquement la donne. Mais voilà, ce n'était pas seulement à cause de son emploi du temps qu'il ne venait pas, alors même qu'il en avait envie. Le croup, il aurait pu faire avec, il lui suffisait de faire un écart d'un mètre pour que la distance de sécurité soit respectée et il pouvait tolérer la chose. Non, Razvan, comme tout le temps, ne voulait pas risquer de déranger. Qu'elle reçoive quelqu'un, ou qu'elle dorme et qu'elle soit réveillée parce qu'il venait trop tard à cause de son emploi du temps. Alors, même dans ces soirées où plus que jamais il avait besoin de sa présence, le médicomage ne venait pas. Et puis, elle était un esprit libre. Trop l'envahir pourrait la gêner aussi. Peut-être que Neo se satisfaisait totalement de la situation, il n'en savait rien. Peut-être en avait-elle marre de faire toujours le premier pas, parce qu'il ne se sentait pas particulièrement légitime pour le faire. Même pour passer le week-end ensemble, il lui avait laissé le choix. Précisant juste qu'il était libre. C'était insupportable. « Se réjouir tous les mercredis ? » releva-t-il son lapsus d'un ton taquin, « je ne voyais pas les choses autrement ». La suite de la phrase de sa petite-amie lui attira un sourire gentil. Les autres jours, oui... Quand elle voulait.
Et voilà, Neo était si libre qu'elle s'éloignait maintenant de lui pour s'acharner sur ses vinyles, en lui en sortant un bien coloré, qu'il jugea excentrique sans même en lire le titre. « Imagine s'il essayait de faire la mienne » bougonna Razvan qui, de toute façon, n'aimerait pas Stubby s'il échangeait avec lui plus de quelques mots. Il avait une vision très nette de ce jour de mariage. En y repensant, il était toujours scandalisé de ce à quoi il avait assisté. Il cherchait toujours l'intérêt de Neolina pour cette personne mais n'en trouvait pas. Fallait-il préciser qu'il n'avait que peu d'intérêt pour les autres de toute façon ? Il se leva à sa suite alors qu'elle venait de commettre un meurtre sur ses oreilles pour choisir un titre à l'aide d'un sortilège foutrement pratique... Et dont il ne lui avait jamais parlé, en effet. Disons-le, il eut une pointe de fierté de voir son air admiratif. Et il était encore plus content qu'elle lui vole un baiser en prime. « C'est que, je préfère te voir hésiter pendant des heures et des heures » - son plaisir personnel, n'avait-il pas le droit ? - « ce sortilège est très simple d'utilisation. Mais tu dois savoir ce que tu veux. Je voulais quelque chose de calme, alors... Au restaurant, il te faudrait déjà décider si tu veux de l'épicé ou du doux, tu vois le genre ! ». Il se figurait très bien Neolina en train de lancer un Arbitrium sur la carte en désespoir de cause.

La musique finalement était effectivement très douce. Les paroles... Très déprimantes ! Au fond, ça le fit rire, même vocalement tiens, ce n'était pas courant. Au moins la musique était-elle calme. « Prétend ne pas comprendre l'anglais alors » lui dit-il alors qu'il se laissait tomber sur l'accoudoir d'un fauteuil en tendant ses mains vers elle. Sans le savoir, Neolina lui proposa un alcool qu'il ne commandait plus depuis quelques temps. Son sourire ne faiblit pas mais il refusa poliment, en ajoutant une touche d'humour quand même comme pour masquer l'arrière pensée de sa peine : « Est-ce que le temps t'a donné la force de tenir l'alcool ? Si tu planes avec une bière... ». Il laissa sa phrase en suspend volontairement, en la regardant, le sourire sur le visage, les pattes d'oie dessinées et le regard tout focalisé sur elle. Calme, serein presque. Razvan profitait de l'instant car sans le vouloir, Neo venait de lui rappeler combien les instants pouvaient s'évaporer comme la fumée des cigarettes qu'il recrachait.


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MessageSujet: Re: La mélodie qui porte nos pas | NEOLINA La mélodie qui porte nos pas | NEOLINA 129196351Jeu 25 Fév 2021 - 1:10

Alors comme ça, le rendez-vous était pris ? « Le mercredi va devenir mon jour préféré… » dit-elle avec le sourcil levé, à la fois coquine et réellement contente de savoir qu’au moins un jour toutes les semaines, elle passerait une bien bonne nuit. Et pour les autres, et bien, elle laisserait ses propres envies la guider jusqu’à l’appartement du roumain, puisqu’il ne semblait pas enclin à faire de même pour elle. Faudrait-il qu’elle lui donne un double de clés ? Oh, tout ça lui semblait bien solennel, mais après tout… Même quand ils n’étaient qu’amis, elle aurait pu le faire, alors pourquoi pas ? Il faudrait qu’elle en fasse faire un double, ou qu’elle révise ses sortilèges pour dupliquer les choses.

Revenons donc à la musique, donc. Neo ne s’était pas tellement attendue à ce que Razvan rebondisse sur Stubby - enfin, façon de parler. Imaginer la scène lui provoqua un début de rire qu’elle contint rapidement parce que sinon, elle allait finir totalement hilare. Stubby et Razvan… Plus opposés que ça, c’était difficile à imaginer. « Ne dis pas de bêtises… » Même si c’était de charmantes et mignonnes bêtises. Les fous rires de Neo, c’était quelque chose, et ça prenait du temps. Encore plus qu’elle devant une carte de restaurant. D’ailleurs, ça aussi, il s’en amusa. Décidément, c’était sa fête et on ne l’avait pas prévenue ? Neo fronça le nez de façon adorable en guise de répartie à sa moquerie, mais écouta tout de même avec grande attention ce qu’il racontait. Eh bien s’il fallait savoir ce qu’on voulait, alors… Elle n’était pas tellement plus avancée ! « Oh, je m’en voudrais de te priver de ton petit plaisir… » esquiva-t’elle de façon somme toute habile, enfin… Elle ne trompait personne, mais c’était bien joué ou du moins, bien tenté ! « Et puis de toute manière, la dernière fois dans un restaurant, j’avais autre chose en tête que la carte, n’est-ce pas ? » Eh bien eh bien, c’était que les allusions n’avaient pas mis longtemps avant de ressurgir dites donc !

Le rire sonore de Razvan contrasta si fortement avec la mélancolie de la musique que Neo en fut surprise. Le roumain ne riait pas souvent, pas comme ça en tout cas, et ce son était pourtant si agréable… Peut-être était-ce justement sa rareté qui le rendait si précieux, cela dit. Elle n’en trouva d’ailleurs les paroles que plus tristes, et sa remarque que plus cynique ! « Tsss, du Razvan tout craché ! » Ah, lui et l’anglais, c’était effectivement un désamour certain, alors que Neo s’efforçait au maximum de ne pas écorcher la langue de Shakespeare. Razvan, lui, s’en moquait copieusement, même si elle n’avait pas tellement le loisir d’y assister parce qu’ils parlaient toujours dans leur langue natale et slave, comme si le temps n’était pas passé, comme s’ils n’étaient encore que des enfants. Comme si la vie ne les avait pas cassés.

Joignant ses mains aux siennes, Neo se demandait déjà où elle avait posé la bouteille de l’alcool espagnol quand le petit geste de la tête de Razvan transforma ses yeux en soucoupes. Que, quoi ? Et pourquoi pas ? Avait-elle mal fait ? Bon sang, sa mémoire était-elle si mauvaise ? Elle se souvenait pourtant, elle se souvenait bien oui qu’il avait commandé ça lors de leur premier verre à Londres. Alors… Quelque chose en elle produisit un son de verre brisé, mais elle n’en montra rien alors qu’au fond, elle était peinée. Après tout, elle avait cavalé dans trois magasins pour trouver cette bouteille, et c’était la mauvaise ? Stupide Neo ! « Mince, je n’ai rien d’au… » Mais la phrase de Razvan ne pouvait que corroborer ce qu’elle s’apprêtait à dire. Ne tenant pas l’alcool, elle n’en achetait pas, voilà tout. « Au moins, j’ai l’alcool plus joyeux que cette chanson ! » dit-elle d’un enthousiasme un peu feint parce qu’elle était foncièrement déçue. C’était bête, hein ? Après tout, il n’avait peut-être tout simplement pas envie de boire. Mais Neo aimait se plier en quatre pour les autres, faire plaisir et cette fois, elle n’avait pas réussi. Mais soit, ça ne lui gâcherait pas la soirée, pas vrai ? « Un thé alors ? » Au moins là, elle savait qu’elle tapait juste. Même si la dernière fois, et bien… Ils n’avaient pas eu le temps de le boire que Neo le mettait à la porte. Souvenir douloureux s’il en était, mais il fallait savoir les surpasser. « Je reviens. » dit-elle en déposant un baiser au coin de sa lèvre. « Ne mords pas mon croup ! » lui lança-t’elle alors qu’elle balançait un clin d’oeil à son chien, drôle d’inversion des rôles. Dans la cuisine tout à côté, Neo mit de l’eau à chauffer sans y penser, son regard attiré par la bouteille de Xérès posé à côté des deux petits verres qu’elle avait déjà sorti. Tant pis. D’un geste de sa baguette, elle rangea tout ça et attrapa une boîte de thé en vrac. Paralysée par sa bête erreur, elle ne sut que choisir. Elle ne savait dire lequel lui ferait plaisir. « Il marche ton sort pour les sachets de thé ? »
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MessageSujet: Re: La mélodie qui porte nos pas | NEOLINA La mélodie qui porte nos pas | NEOLINA 129196351Jeu 25 Fév 2021 - 12:25

Au fond, même s'ils étaient radicalement différents - et c'était un euphémisme - tous les deux se complétaient bien. Razvan apportait une certaine touche de stabilité là où Neolina était plus spontanée. S'il l'était trop et elle même aussi, au moins parvenaient-ils à trouver un joli équilibre dans lequel leur relation évoluait. Rendez-vous pris donc, il avait déjà hâte d'être au mercredi. C'est qu'il y avait quand même une différence flagrante entre se voir toutes les semaines de façon programmée et essayer d'attraper l'autre au détour de son emploi du temps surchargé. Avec son emploi d'oubliator et la guerre (à laquelle il prenait part bien malgré lui d'ailleurs), elle n'avait pas plus de temps libre que lui. Les urgences se faisaient fréquentes et le repos n'était qu'une chimère à laquelle on avait bien peu accès. Se voir chez lui, chez elle, ailleurs, cela importait-il vraiment ? Neolina remit sur la table le sujet de leur dernière sortie et un sourire narquois se peignit naturellement sur les traits durs du roumain. « Il me semble que tu avais vite fait ton choix la dernière fois pourtant, comme quoi, il y a certains sujets sur lesquels tu prends des décisions rapides » lui renvoya-t-il sa provocation. Il n'était pas stupide, la soirée se finirait sans doute d'une seule façon et ils l'avaient bien en tête tous les deux. Même si la musique n'aidait pas à installer une atmosphère très sexy, cela va sans dire, vu la teneur des paroles dépressives.

Alors qu'elle prenait ses mains, Razvan l'attira contre lui pour l'encercler de ses bras et poser sa tête contre elle. Il ne vit pas de ce fait l'expression déçue de Neolina qui s'excusait de ne rien avoir d'autre, alors que sans réaliser qu'il venait de lui briser le cœur, il se permettait de plaisanter sur le sujet de son incapacité à tenir l'alcool. « Tu ne t'étais pas cassée le pied après ta première cuite de tuica ? » lui demanda-t-il sans desserrer son étreinte, les yeux clos. Il allait lui dire qu'il ne voulait pas de thé mais apparemment, elle voulait vraiment lui faire avaler quelque chose, aussi ne dit-il rien. Il la sentit se détacher de lui et il fit une moue un peu déçue en la regardant s'enfuir pour la cuisine. Il jeta un regard au croup des enfers qui semblait tout aussi ravi que lui de passer quelques instants en sa compagnie. Réalisant qu'il était assit sur l'accoudoir le plus proche de l'animal, le roumain changea de place pour le plus éloigné. Sale bestiole. Le médicomage resta en silence à regarder l'animal avant que la voix de Neo ne souligne encore une fois son éternelle indécision. Il se leva pour se diriger vers la cuisine, triste théâtre de leur dernière entrevue dans cet appartement. Une partie de lui craignait stupidement qu'elle le congédie comme elle l'avait déjà fait, alors que tout avait changé depuis ce jour-là. Il l'avait suivi, comme aujourd'hui, pour se faire presque manquer de respect. C'était dur. Mais de l'eau avait coulé sous les anneaux de Quidditch, non ? « Ton préféré fera très bien l'affaire » lui dit-il alors qu'il était à la porte de la cuisine, dans laquelle il n'entra pas. Les mains dans les poches, il regardait son dos alors qu'elle regardait sa boîte, « à moins que tu ne saches pas te décider sur ton sachet préféré ». Une petite remarque gentille, bien entendu. Le fait est que Razvan prenait toujours la première boîte qui passait quand il était dans un magasin, parce que passer des heures et des heures à chercher des goûts différents, là où chez sa tante dans son enfance, il n'y en avait qu'un seul, ça n'avait pas de grand intérêt. Les dernières notes de la musique se firent entendre alors que l'eau était finalement bouillante dans la théière. L'appartement était silencieux au possible, comme s'il cachait leur présence. Il ne voulait pas de conversation difficile, il voulait simplement passer du bon temps avec la personne qu'il aimait. Le croup émit un jappement que Razvan ne calcula pas plus que cela. « Je dois passer à Fleury et Bott récupérer une commande demain. Tu m'accompagnes ? ». Lui demander ça, c'était aussi, d'une certaine façon, accepter de s'afficher, dans une moindre mesure. Peut-être qu'ils avaient besoin de ça, aussi.

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MessageSujet: Re: La mélodie qui porte nos pas | NEOLINA La mélodie qui porte nos pas | NEOLINA 129196351Ven 26 Fév 2021 - 1:13

Parler de décision rapide quand il s’agissait de Neolina, c’était déjà un comble. Mais alors, parler de décision rapide quand il s’agissait de Neolina et Razvan quand on savait tout ce temps perdu à hésiter avant de sauter le pas, c’était tout même sacrément ironique. Alors certes, maintenant que le pas était sauté, on pouvait dire qu’ils savaient bien tous les deux ce qu’ils voulaient. C’était d’ailleurs un véritable exploit qu’ils aient encore leurs vêtements sur eux à cet instant précis alors que ça faisait quoi, trois jours qu’ils ne s’étaient pas vus ? Sans doute fallait-il mettre ça sur le compte de la fatigue de Neo, ou de la présence dissuasive de son croup pour Razvan, un peu des deux, ou alors simplement la routine qui s’insta… oh non, ça non, certainement pas. Si la passion se calmerait très certainement un jour, Neolina doutait pouvoir désormais regarder Razvan sans avoir des milliers d’idées pas très orthodoxes qui lui passeraient par la tête - et une sérieuse envie de les concrétiser au passage. « J’ai décidé que t’embrasser serait toujours la bonne décision à prendre. » dit-elle justement après lui avoir volé un baiser. Oh, c’est qu’il y en avait du sous-texte dans cette phrase. Elle ne l’avait d’ailleurs même pas vraiment fait exprès, et pourtant, c’était vrai : embrasser Razvan ce matin du 17 janvier avait été l’une des meilleures décisions de sa vie.

Peut-être que la mélancolie de la chanson accentuait la petite tristesse que Neolina ressentait à cet instant pour une bien bête raison. Et comme elle savait bien faire semblant, faisant comme toujours passer les besoins des autres avant les siens, Razvan n’en sut rien, bien sûr. Malgré son étreinte qui aurait pu la rassurer, lui faire réaliser qu’après tout ça n’était qu’un simple refus, rien de plus, et qu’on pouvait y accoler milles raisons, Neolina ne pouvait s’empêcher de se sentir déçue, un peu distraite parce qu’elle réfléchissait inutilement et se fustigeait comme une bêta. Même le souvenir désormais amusant de sa première cuite ne parvint pas à la ramener totalement sur terre. « Hum, si… » dit-elle, évasive, alors que c’était pourtant une histoire qu’elle aimait raconter ou évoquer tout du moins, avec ses petits cris de souris sous les lampions qui se fondaient sous la musique. Elle se souvenait que ce soir-là, elle l’avait trouvé plus beau que d’habitude, jeune Razvan de quatorze ans qui commençait à devenir un charmant adolescent. Longtemps, elle avait attribué ça à l’alcool. Elle savait désormais que c’était autre chose. Et aurait pu le lui dire même, ç’aurait été doux, si seulement elle n’était pas déjà occupée à fuir dans la cuisine pour essayer de retrouver une petite contenance qu’elle avait perdue - et ça n’était quand même pas souvent.

Comme s’ils ne pouvaient pas passer plus de 2 minutes dans le même appartement sans être dans la même pièce - véridique, cela dit - ou comme si Razvan était trop effrayé par Gabi pour rester près de lui - tout aussi véridique - le roumain l’avait rejoint, et elle sentit sa présence dans son dos avant même qu’il ne parle. Son préféré ? Machinalement, ses doigts effleurèrent ceux qui lui avaient été récemment offerts et qu’elle aimait beaucoup, mais elle jugea que ça serait comme malvenu de choisir ceux-là. « Va pour un thé noir alors ! » Bon sang, cette chanson lui avait mis un coup de déprime pour qu’elle ne choisisse pas quelque chose de plus fruité. « Il doit bien me rester un petit citron quelque part. » réfléchit-elle en fronçant le nez. Voilà qui était mieux, et qui était déjà plus Neo finalement. La chanson s’était terminée, c’était peut-être pour ça. Aussi cala-t’elle le sachet dans la théière, savourant le silence et l’instant suspendu dans le temps. La petite demande mignonne de Razvan lui fit décrocher un sourire sans qu’elle ne sache bien pourquoi. « Oh oui tiens, ça fait longtemps… » Elle aimait tellement cette petite librairie, et elle savait déjà quels rayons elle irait dévaliser.

Le diamant finalement trouva une piste, et quelques notes douces s’échappèrent à nouveau, bien moins déprimantes. Neo avait déjà entendu ça, c’était Imaginarium, ou quelque chose comme ça. Et c’était beaucoup moins triste, beaucoup plus rempli d’espoir. Comme pressée par un élan qu’elle ne put réfréner, la roumaine vint caler sa tête contre son amour et l’étreignit doucement, se sentant bien plus paisible que la minute qui précédait, où elle avait été troublée pour un rien du tout. « Et peut-être qu’après on pourrait se balader ? Pas à Londres, je veux dire. Partir un peu, juste tous les deux. » La chanson lui donnait des envies d’évasion. Utiliser un moyen magique pour aller découvrir la côte anglaise, s’y balader en silence, l’air iodé de la mer emmêlant leurs cheveux, salant leurs peaux qu’ils dégusteraient un peu après. Oui, Neo parvenait très bien à s’imaginer tout ça… comme l’intimait la chanson.

Imaginarium est inspiré d'Imagine, de John Lennon.


Dernière édition par Neolina Siankov le Sam 27 Fév 2021 - 20:07, édité 2 fois
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Razvan Vacaresco

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MANGEMORT
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MessageSujet: Re: La mélodie qui porte nos pas | NEOLINA La mélodie qui porte nos pas | NEOLINA 129196351Ven 26 Fév 2021 - 18:03

Le naturel avec lequel l'un charriait l'autre était surprenant pour un couple qui n'avait qu'un petit mois d'existence. Oui, mais voilà, c'était trente ans d'amitié derrière, une espèce d'évidence qu'ils avaient repoussé pendant des mois. Alors c'était tout naturel de se provoquer, s'arracher autant des baisers que leurs vêtements. La passion de la relation qui venait d'éclore avait cela de beau qu'elle n'était pas encore gâché par le reste. Et Razvan savait combien cette relation pouvait être gâchée de mille manières. Ils avaient eu une vie difficile, ponctuée de leur lot de drames, la séparation, le deuil, la distance. Tout semblait être fait pour que rien ne se passe mais Neo et lui avaient réussi à tricoter quelque chose dans cet enfer dans lequel ils se réveillaient. Une pointe d'espoir de jours meilleurs et d'un apaisement pour être enfin heureux. Le médicomage se doutait que Neo n'avait pas d'immenses problèmes - auquel cas il tomberait des nues - aussi l'enviait-il pour cet apaisement auquel il n'avait pas accès. Hanté par des choses qu'il ne pouvait citer, il avait tristement l'impression qu'on lui volait ces moments qu'il méritait pourtant. Il méritait d'être heureux après ce qu'il avait traversé. Pourtant, il ne parvenait pas à l'être totalement. L'étreindre était un besoin qu'il ressentait, sentir son odeur le calmait, de même qu'entendre le battement de son cœur. Neolina avait les gestes doux et il aimait aussi cela chez elle - comme s'il y avait quelque trait de caractère qu'il n'appréciait pas...

Mais voilà que l'instant d'après, elle avait mis fin à cette étreinte. Comme s'il ne savait pas rester loin d'elle trop longtemps, pourtant, Razvan la suivit jusqu'à la cuisine. Il la regarda faire le thé avec un petit sourire aux lèvres, qui ne le quitta pas lorsqu'il lui demanda de l'accompagner le lendemain à la librairie sorcière. Il s'élargit même lorsqu'elle accepta et il hocha simplement la tête, sans répondre, du Razvan tout craché. Économiser des mots, l'art et la manière d'entretenir le silence, voyez... En tout cas, il ne fit même pas attention aux sons qui s'installaient maintenant dans le séjour, toute son attention étant tournée vers elle. Il la suivit du regard alors qu'elle se rapprochait de lui pour le prendre dans ses bras et poser sa tête contre son corps. Lui, posa son menton sur la sienne alors qu'il refermait ses bras sur elle pour la bercer tendrement. « Il y a un endroit particulier qui te vient en tête ? » demanda-t-il simplement. Razvan n'avait pas vraiment fait de tourisme en quatre ans, de l'Angleterre ne connaissait-il donc que le sud-est et Londres. Peut-être, cependant, Neolina connaissait-elle de jolies falaises qui donnaient de belles vues, davantage dans le sud-ouest. Puisqu'elle avait vécu pendant un an au pays du porridge, elle devait sans doute avoir eu l'opportunité de se promener davantage. En tout cas pensait-il. « Ma stagiaire m'a dit que la côte ouest était très sauvage, si tu te sens d'humeur à te promener sur les falaises » lui fit-il d'un ton gentil en lui embrassant la tête. Ce n'était un secret pour personne, il aimait la nature, il aimait être dehors et sentir le vent lui balayer le visage et les cheveux. Elle le savait bien, peut-être même que c'était pour ça qu'elle le lui avait proposé. Ils méritaient du temps ensemble. « Quitter l'agitation de Londres ne peut que nous faire du bien, non ? » lui demanda-t-il en s'écartant légèrement pour voir son visage. Razvan lui fit un sourire et fit glisser ses mains sur ses joues pour les caresser avec ses pouces avant de l'embrasser.


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