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« Tu n'es plus là où tu étais mais tu es partout là où je suis. » (Meredith)

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Amelia Bones

Amelia Bones


COTÉ DU BIEN
On n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait.

COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait.
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Caractéristiques du sorcier
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MessageSujet: « Tu n'es plus là où tu étais mais tu es partout là où je suis. » (Meredith) « Tu n'es plus là où tu étais mais tu es partout là où je suis. » (Meredith) 129196351Sam 9 Jan 2021 - 21:40

24 octobre 1978 - 21 heures - Bibliothèque
Le mardi était sa plus longue journée si bien qu'elle ne trouvait pas le temps pour travailler à Harpile Poil. Réveil à 7 h 30 pour un premier cours d'histoire du droit magique britannique à 8 h. C'en était suivi un cours sur les lois magiques les plus communes. Ensuite une pause déjeuner de deux heures qui lui avait tout de même permis de retourner à Londres pour prendre les livres pour l'après-midi. Elle avait donc eu le droit à un cours de "relations internationales" et un autre introductif au droit moldu (une option qu'elle avait choisie). Il était plus qu'évident qu'Amelia Bones comptait parmi ces sorcières qui s'imposait autant d'obstacles que nécessaires et parfois plus encore. Elle s'enfouissait sous une montagne de difficultés pour réussir, pour survivre. Plus elle bossait et étudiait, moins elle pensait à l'odieux meurtre de ses parents. Elle revoyait encore le cadre encore tiède de sa mère et le sang coulant de sa gorge et sur le sol humide. Mais pour éviter de se retrouver à nouveau dans pareille situation, Amelia s'était dirigée vers la bibliothèque. Il était à peu près 18 heures et elle passerait des heures s'il le fallait pour rattraper son retard. Elle avait essayé de se préparer un petit programme et même si elle ne s'y tenait pas vraiment, elle se sentait fière d'être parvenue à s'en faire un tout beau tout propre.  

Elle entama donc ses révisions par un sujet facile : les droits fondamentaux. Elle lut les quelques parchemins des trois derniers cours et après cela, elle se construisit un questionnaire comme elle avait pu le faire de si nombreuses fois, comme pour Gauwain, mais elle préférait ne pas y penser. Cela lui rappelait indéniablement ses parents et tout ce qui se passait mal dans sa vie. De sa plume de travail, elle écrivait quelques mots tout en laissant des espaces vides pour qu'elle puisse compléter plus tard lors de ses révisions. Elle aimait faire cela car cela la forçait à se relire, mais aussi à se souvenir. Et si elle ne parvenait pas à se rappeler les mots manquants, elle revenait à ses livres et réitérait l'expérience plusieurs fois jusqu'à ce qu'il ne manque plus rien, jusqu'à l'excellence, la perfection. Ni plus ni moins. Après cette première épreuve, Amelia se laissa distraire par le petit boursouflet, Dixie. La petite bête vint lui lécher la main comme s'il savait qu'elle avait besoin d'un peu de douceur et de tendresse avant d'affronter la partie suivante de ses révisions de la soirée. En vérité, se concentrer n'était pas bien simple. Elle était fatiguée. Et les droits fondamentaux lui donnaient presque un mal de crâne. Elle sourit tristement à la petite créature et reprit la suite avec l'histoire. Il fallait se rappeler les grandes dates pour le prochain devoir qui ne comptait que pour 10 % de la note finale. C'était en vérité seulement un "test de connaissances". Petit à petit, elle se répétait les dates en les joignant aux évènements. Quand elle crut qu'elle pouvait faire sans le livre, elle le ferma doucement, leva les yeux vers le ciel et commença à réciter... les premières dates passèrent comme une lettre à la poste, mais quand elle en vint à la dizaine... “ 1605.. non 1603. ” Elle chercha... mais l'année ne lui revint pas. Et cela l'ennuya. Plus que de raison.

Avec agacement, elle ouvrit le dit livre pour retrouver la date. Elle parcourut plusieurs pages et la retrouva la fameuse année... “ 1606... ! J'aurais dû le savoir. ” Elle le poussa alors contre le mur qui lui faisait face. Le manuel glissa jusqu'à l'autre bout de la table et se cogna suffisamment violemment pour que d'autres élèves lui disent "chut"... Chut. Elle n'était pas vraiment désolée à vrai dire. Mais elle se sentit honteuse d'avoir été ainsi prise sur le fait et d'être ainsi rabrouée. Lorsqu'elle rattrapa le livre, une photographie en glissa... Elle savait ce que c'était, mais le besoin irrépressible de se faire du mal la poussa à la regarder. Une photo de famille. Elle la gardait là quand elle avait l'impression d'être trop heureuse, pour lui rappeler qu'elle devrait pas oublier ses parents... Car si elle redevenait "heureuse", c'était qu'elle les avait oublié et qu'elle s'était pardonné. Alors elle s'infligeait cela à chaque fois, comme une punition, une sentence. Elle passa un ongle sur le bas de la photo, le bord blanc et fit glisser l'image jusqu'à elle. Une famille heureuse où ça il l'avaient été... Et c'était bien suffisant à lui rappeler qu'ils étaient morts et qu'elle était fautive pour le meurtre de son père.

Après quelques longues secondes insoutenables, elle essaya de se reconcentrer sur son livre, lutta de toutes ses forces et relut une fois, une deuxième fois, une troisième fois les premières dates, reprenant sa lecture à chaque fois qu'elle perdait le fil. Ce fut finalement les élèves partant qui eurent raison de sa bonne volonté. Certains jetèrent vers elle un regard accusateur et méprisant. D'autres la regardèrent avec pitié. C'était comme si on pouvait lire sa détresse émotionnelle sur son front vous savez ? C'était déprimant. Et lorsqu'elle fut seule avec ses livres, elle lança d'abord un coup d'oeil vers son boursouflet. La fatigue. Le silence ambiant peut-être. La solitude constante également. Le douloureux besoin de se faire du mal plus encore. Tout ceci mit ensemble l'encouragea à retourner la photo et la placer sur le rebord du bureau juste sous ses yeux. Elle l'observa de longues minutes. Se rappelant de ce moment précis, de l'ambiance chaleureuse et familiale de cet instant. Ensuite, elle se remémora que des moments comme celui-ci ne se reproduirait plus. Si elle essayait de les reconstruire avec d'autres ou avec seulement ses frères, ils seraient factices, des pâles copies de ce dont elle se souvenait. Rien d'aussi beau. Rien de comparable. Car ils étaient partis. Morts. Assassinés. Se sachant seule - du moins elle se croyait - elle rassembla ses bras sur la table et mit sa tête dans l'espace qu'elle avait laissé entre sa poitrine et ses poignets liés pour pleurer... silencieusement. Car Amelia Bones ne faisait pas de bruit lorsqu'elle pleurait. Elle ne voulait pas être vue non plus. Surtout pas. Et pourtant, son pire cauchemar se produisit. Quelqu'un passa la porte de la salle dans laquelle elle se trouvait.

Elle releva brutalement la tête pour tenir droite comme un piquet. Elle récupéra les livres comme si cela lui donnerait un peu de crédit. Et au moment où elle allait se lever, elle croisa le regard d'une personne qu'elle aurait préféré éviter : Meredith Hawthorne. Non pas qu'elle la détestait... En fait, elle ne savait pas trop ce qu'elle pensait d'elle. Elle avait l'impression d'un goût d'inachevé ou plutôt d'une amitié bannie, achevée brutalement. Trop choquée, et gênée de la voir, elle n'essuya très certainement pas son visage baigné des quelques larmes qu'elle avait versé. Ne sachant pas ce qu'elle devrait dire ou faire, elle se contenta d'un “ Je suis désolée. T'ai-je dérangé ? ”  Tout à fait éloquent n'était-il pas ? Mais elle ne voyait rien d'autre à dire. Elle avait honte. Tellement honte qu'elle pourrait pleurer de plus belle. 
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MessageSujet: Re: « Tu n'es plus là où tu étais mais tu es partout là où je suis. » (Meredith) « Tu n'es plus là où tu étais mais tu es partout là où je suis. » (Meredith) 129196351Dim 10 Jan 2021 - 0:16

Elle avait toujours voulu l’excellence.
Et, elle s’en était toujours donné les moyens. Quitte à franchir des limites qui parfois lui causèrent des torts ou des problèmes pour le futur. Or, Meredith Hawthorne avait  un destin hors norme et qu’elle avait déjà tracé étant enfant. Elle était issue d’une lignée de demi-Vélanes de par le sang maternel, ce qui lui octroyait déjà une différence vis-à-vis de ses comparses féminines. Petite, elle brillait déjà par cette beauté qui faisait tourner les têtes de tous les garçons et faisaient se jalouser les filles sur son passage. Tant et si bien que Fenella de Vermandois voulait l’emmener sur cette voie, car elle, elle ne s’en est jamais plainte. S’habituant à avoir une kyrielle d’homme sous ses ordres. Ne leur offrant qu’une infime marge de manœuvre, tout comme à Colin Hawthorne le prétendu père de Meredith. Ce dernier n’avait nullement le droit de voir la jeune et jolie blonde qu’il considérait comme sa propre fille et qui était la prunelle de ses yeux. Fenella de Vermandois, y préférait largement Perseus Flint, l’auteur à succès devenu le Parrain de sa fille unique.

La Comtesse n’avait d’ailleurs jamais compris comment sa propre fille avait pu choisir un tel nom de famille qui n’était pas illustre. Mais, faisant acte de rébellion, la mère s’était inclinée et avait réussi à « accepter » cet affront conséquent que sa descendance lui offrait chaque jour. Tout comme préférer Poudlard à Beauxbâtons, ce qui là aussi, fut une offense inconcevable. A tel point, que la mère de Meredith fut à deux doigts de faire une syncope quand sa fille préféra décacheter la lettre de l’établissement britannique plutôt que l’établissement français. Établissement où elle fut répartie parmi les rangs des Serpentard, pour s’illustrer durant sept longues années. Sept années où elle fut le plus souvent solitaire et adoptant alors, un masque d’indifférence froide. Si au début, elle se formalisait des remarques, au fil des années, ce n’était plus le cas. Ses camarades féminines s’étant fait une opinion à son sujet, tout comme ses camarades masculins dont elle était le principal fantasme. Néanmoins, elle se rappelait d’un camarade, d’un an son cadet qui, à la sortie de la Grande Salle avait vu la tristesse dans le regard couleur d’absinthe et s’était alors empressé de prendre dans sa poche, un petit rectangle cartonné. Et de le lui tendre, avec un petit sourire gêné.

Seul geste tendre qu’elle avait eu tout au long de sa scolarité. Et dont elle avait gardé le souvenir. Étroitement et silencieusement. Cela faisait huit années désormais que la précieuse carte de Chocogrenouilles avait élu domicile dans son porte-feuille et n’en était jamais ressortie. Ayant subi un sortilège pour qu’elle reste toujours intacte. Dans le même état, que quand il la lui avait transmise. Cet étudiant, c’était Gauwain Robards, le Serpentard rejeté par ses pairs car il avait des idéaux de justice partagés par la demi-Vélane. Ce dont elle était fière. Au fur et à mesure, c’était ce qui les avait un peu rapprochés : ce même sens de l’équité au sein de la société sorcière et faire triompher la Lumière et non les Ténèbres. Et, le pouvoir de la demi-Vélane se réveillait, toujours plus intense et plus machiavélique, réduisant Meredith Hawthorne à un état de peur constant et croissant. Car au plus son pouvoir s’affirmait, au plus il lui était incontrôlable. Et, elle ne pouvait s’y soustraire. Alors, elle se marginalisait encore plus. Toujours plus. Jusqu’à n’être plus qu’une ombre dans le château séculaire.

Château qu’elle avait quitté depuis deux années déjà pour embrasser la filière Auror à l’EMS. Un cursus sélectif, où il y avait beaucoup d’appelés mais peu d’élus. Or, elle avait réussi sans peine, l’excellence et la perfection étant ses maîtres mots. Tout naturellement, elle fut la Présidente du BDE, dès sa première année, où elle excellait dans ses choix de décisions sages et mesurés. Mais toujours appréciés. Le Doyen voyait en elle, une élève exemplaire dont le tutorat était un atout. Mais, elle grimaçait toujours dès qu’il lui en parlait, se rappelant de celui qu’elle avait dû faire lors de sa dernière année et qui s’était très mal passé. Tutorat, avec le garçon à la carte de Chocogrenouilles. Sortant du bureau du Doyen, avec toujours ce refus catégorique énoncé avec une voix calme mais froide, elle se mit à arpenter les couloirs avec ses hauts talons, ces derniers martelant les dalles à une allure vive et conséquente. Meredith se dit qu’à cette heure avancée de la soirée, il n’y aurait sûrement personne à la Bibliothèque de l’EMS et elle pourrait aisément réviser sans être pour le moins dérangée. Réajustant son sac en bandoulière, sur son épaule droite, elle poussa la porte de l’illustre bâtiment et elle avait vu juste. Évoluant dans les différents espaces que contenait ce lieu, elle parvint enfin à la salle qu’elle voulait. Celle où elle avait l’habitude de se rendre pour étudier.

Le regard couleur d’absinthe balaya la pièce et se posa sur une silhouette qu’elle connaissait. Amelia Bones. La Serdaigle qui avait toujours défendu Meredith Hawthorne devant certaines remarques qu’elle avait pu entendre. Et pour cela, la jeune demi-Vélane lui en serait toujours reconnaissante. Sauf que sa vision avait changé et elle était devenue tout autre. Car elle se rappelait de ce jour, où, elle avait voulu enfin exprimer ses sentiments envers lui et ne plus les occulter. Sachant qu’il avait un créneau de révisions à la Bibliothèque de Poudlard, elle s’y était rendue, consciente qu’il était temps. Marchant dans les différentes allées, elle l’avait trouvé et l’avait reconnu aussitôt. Il était alors seul, ce qui arrangeait ses affaires et ce dont elle avait à lui avouer. Cependant, la Fortune ne l’entendit pas de cette oreille, car au moment où elle se destinait à arpenter les quelques pas qui les séparaient tous deux, une cohorte d’étudiants passa devant elle, ce qui l’empêcha d’accéder à Gauwain Robards. Lorsqu’ils eurent disparu, il n’était plus seul.

Elle était là.
Celle qui se trouvait désormais en face d’elle et qui versait des larmes. Les mêmes larmes que Meredith Hawthorne avait rapidement essuyées sur ses joues, alors qu’elle leur tournait le dos ce jour-là. La demi-Vélane s’étant éclipsée aussi rapidement qu’elle était apparue. Pour souffrir en silence. Mais, ce fantôme du passé revenait la hanter et face à la jeune et jolie blonde, il y avait cette Serdaigle en larmes. Aussi surprise qu’elle. De se trouver au même endroit. Et qui en plus, s’excusait. Les prunelles couleur d’absinthe pure se fermèrent un court instant tandis qu’elle fermait ses poings doucement, plantant ses ongles dans ses paumes. La peine dans les prunelles claires de l’ancienne Serdaigle était si douloureuse et perceptible, qu’il ne fallut que quelques secondes à Meredith Hawthorne pour s’en approcher. Restant tout de même à distance respectable.

- Non Amelia. La voix n’était ni dure ni cassante, elle était neutre. Tu ne me déranges pas. C’est plutôt l’inverse. Avait-elle conclu, fataliste.

Mais, il y avait ces larmes sur les joues d’Amelia Bones et elles perturbaient Meredith Hawthorne plus que de raison. Car il y avait ce souvenir de cette amitié passée mais pas vraiment enterrée. Devenue froide à cause de l’ancienne Serpentard. Lentement, cette dernière se mit face à l’ancienne Serdaigle, sans pourtant prendre place. Sans s’asseoir. Pas encore du moins.

- Que se passe-t-il Amelia ? Lui avait-elle demandé par politesse mais par inquiétude aussi.

Car dans ses souvenirs, elle n’avait jamais vu Amelia Bones pleurer.
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MessageSujet: Re: « Tu n'es plus là où tu étais mais tu es partout là où je suis. » (Meredith) « Tu n'es plus là où tu étais mais tu es partout là où je suis. » (Meredith) 129196351Mer 13 Jan 2021 - 21:46

Plus que tout au monde, Amelia Bones détestait pleurer. C'était pire encore lorsque quelqu'un la surprenait alors qu'elle laissait des larmes couler le long de ses joues rougies par la rage. Elle ressentait de la honte et de la peur à l'idée que Meredith Hawthorne la juge faible, et fragile. Trop de gens avaient pensé qu'elle était devenue instable, incapable de traverser cela seule suite à la mort de ses parents. Elle présumait que l'ancienne serpentard songerait une telle chose également. Comme tous les autres. Après tout la connaissait-elle réellement ? Pouvait-elle vraiment lui faire confiance ? L'amitié - elle était sûrement la seule des deux à l'avoir considéré comme telle d'ailleurs - avait été balayée par la jeune femme qui se tenait en face d'elle. Et pourquoi ? Amelia ne l'avait jamais su malgré ses tentatives pour l'approcher et briser la glace. Quelle idiote avait-elle fait. Elle ne la détestait cependant. En presque trois ans, elle avait fini par se faire une raison. Mais face à elle, elle était choquée de la retrouver, mais une pointe de méfiance l'animait aussi. Qu'allait-elle dire ? Qu'allait-elle penser ? Attentive, elle regardait cette dernière s'approcher lentement. Elle s'arrêta toutefois dans ce geste ce qui laissa à Amelia l'occasion de la contempler un peu. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas vu ce visage d'aussi près. Elle se souvenait très bien les remarques de certaines de leurs camarades sur cette pauvre fille qui avait eu le malheur de naître avec un don qu'elle ne contrôlait pas. Peu intéressée par les choses de l'amour, elle n'avait jamais ressenti d'envie ou de jalousie envers elle. En fait, elle n'avait à l'époque éprouvé que de l'empathie. Amelia Bones avait essayé d'être une alliée. Et elle avait échoué. Lamentablement.

Elle se mordit la lèvre inférieure à la remarque de cette dernière. Tant de sollicitude l'étonna et la rendit d'autant plus honteuse. Evidemment. “ Je ne devrais pas pleurer. ” Parvint-elle tout de même à dire. S'attendant à ce que cette discussion s'arrête là, Amelia reporta son attention sur ses livres et parchemins et se mit à les rassembler. Elle remit les cours dans l'ordre et voyant qu'une larme tomba sur le haut du papier, elle sortit un mouchoir en tissu de son manteau... Un mouchoir parfaitement plié, avec une jolie broderie, que sa mère avait fait pour elle. Même partie à tout jamais, elle restait avec elle. Et c'était douloureux. Mais elle ravala sa salive et s'essuya le visage le plus délicatement possible, ce qui contrastait considérablement avec le geste qu'elle avait exécuté tantôt avec son livre. “ Ne le dis à personne. ” Ce n'était pas une demande, ni vraiment un ordre. Mais elle espérait bien qu'elle garderait cela pour elle. Si Gauwain savait, ça la tuerait... Lui qui semblait penser qu'il la protégeait en la surveillant. Elle trouvait cela plus effrayant que rassurant. Mais elle ne disait rien... se rendant bien compte qu'il n'était pas dangereux, qu'il essayait juste de bien faire... Après avoir mis son manuel dans le sac, elle tourna brusquement la tête vers Meredith. Qu'avait-elle dit ? Pouvait-elle répéter cela ?

Elle ouvrit légèrement la bouche, mais aucun mot en sortit. Elle n'en croyait pas les oreilles. N'était-elle réellement pas au courant ? Cela avait paru dans la gazette pourtant. Le couple maudit. Le premier homme tué par l'ombre. L'ombre qui terrifiait Londres et la population sorcière depuis le mois de juillet. “ Mes parents ont été tués le mois dernier. ” Dit-elle simplement. Presque comme un automatisme. Car elle avait l'habitude d'informer les gens. Par des faire-part. A l'oral. Cela dit, après plus d'un mois, elle s'était attendue que les gens soient mis au courant. Ou alors, elle avait oublié ? Peut-être. Elle s'en fichait peut-être au fond. Et alors qu'elle récupéra la dite photo, elle la regarda un instant... Plongée dans ses pensées, elle en oublia presque Meredith. Son doigt coula sur le long de la photo. Comme s'il s'agissait d'une relique. C'était une relique en fait. “ Et je suis encore là. ” Souffla-t-elle sans s'en rendre compte. Parce que c'était bien là la stricte vérité. Ses parents étaient morts. Et elle avait survécu. Voilà le nœud du problème. Pourquoi l'avait-on laissé vivre ? Pourquoi ses parents et pas elle ? Qu'avaient-ils fait pour mériter de mourir et elle de survivre ? Elle avait décidé que c'était une condamnation à son échec. Elle n'avait pas été capable de sauver son propre père, l'empêcher de partir, alors, elle devait payer. Payer pour l'éternité s'il le fallait. Comment pourrait-elle de toute façon faire autrement que de l'accepter ? Y avait-il une peine suffisamment longue pour ce genre de crime ? La mort était une punition bien trop douce pour des gens comme elle...

Finalement, elle glissa brutalement la photo entre deux pages du livre et enroula les parchemins jusqu'à ce qu'elle mette le petit ruban en velours rouge qu'elle utilisait pour les maintenant sous cette forme. Elle replia le mouchoir comme s'il s'était agi d'une chose d'une grande importance pour le remettre dans une petite pochette. Puis elle y mit ses plumes et se tourna vers Meredith. Il y avait encore des larmes dans les petits yeux fatigués bleus d'Amelia, mais elle avait à nouveau toute sa tête. “ Personne ne doit savoir, Meredith. Ni mes amis. Ni mes frères. Ni les professeurs. Ni mes collègues. Personne ne doit savoir ce que je suis vraiment. ” Elle lui demandait de lui faire une promesse. Une promesse qu'elle ne devait pas briser. Jamais. Car si elle le répétait, Amelia le saurait. Elle saurait. Elle savait ce que les gens pensaient d'elle. Oh ça c'était si facile à lire dans les yeux des autres. “ Promets moi. ” Elle le devait de toute façon. Aucune des deux n'avait le choix.
 
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MessageSujet: Re: « Tu n'es plus là où tu étais mais tu es partout là où je suis. » (Meredith) « Tu n'es plus là où tu étais mais tu es partout là où je suis. » (Meredith) 129196351Jeu 14 Jan 2021 - 15:04

Amelia Bones.
L’ancienne Serdaigle, qui avait toujours considéré Meredith Hawthorne comme une « amie » et qui ne l’avait alors jamais jalousée. Tant et si bien que les autres représentantes de la gente féminine s’étaient évertué à lui rendre la vie impossible au sein de Poudlard. Détestant ostensiblement que la demi-Vélane vienne à charmer leurs amis ou petits amis. Or, l’ancienne Serpentard était née avec un don, qu’elle ne contrôlait pas et ce dernier se manifestait le plus souvent au regard de ses émotions. Aussi intenses furent-elles. Décuplé, il n’en était que plus nocif. Attirant les hommes et repoussant les femmes. Au grand désarroi de la belle blonde qui s’était alors enfermée dans une spirale de solitude, son propre Enfer. Mais, elle avait piétiné un semblant d’amitié d’un revers de talon, suite à un évènement qui lui avait déchiré le cœur. Amelia Bones avait tenté de savoir ce qui en avait été la cause, mais Meredith Hawthorne était restée stoïque et n’en avait jamais rien dit.

Comme si le Destin abattait ses cartes avec une sadicité prononcée, voilà que la demi-Vélane se retrouvait à converser avec un fantôme du Passé. Autant au sens propre qu’au figuré, car l’étudiante qui lui faisait face, avait tout d’une âme en peine. En pleine errance et en plein tourments. Qui ne vit que parce qu’il le faut et que c’est ainsi. Pleurer lui paraissait être un tort néfaste, et Meredith Hawthorne la rejoignait également sur ce point. Elle, qui ne montrait jamais ses véritables émotions. Son interlocutrice énonçait simplement, qu’elle ne devrait pas pleurer. Qui était la belle blonde pour juger d’une telle chose ? Elle avait fait en sorte d’amorcer une distance nécessaire, qui lui semblait relativement triviale en ce jour, sous les iris bleus clair d’Amelia Bones. Fronçant les sourcils imperceptiblement, elle entendit cette requête et n’émit qu’un soupir. A qui le dire ? Ne savait-elle pas, cette solitude qu’elle s’était elle-même imposée ? Si tel était son secret, il était définitivement bien gardé.

Les sourcils toujours froncés, dans une attitude digne et impériale, elle observait de son regard couleur d’absinthe pure, son interlocutrice. Cette dernière étant en train de ranger ses affaires pour finir cette discussion qui n’avait pas lieu d’être, présentement. Néanmoins, la demi-Vélane avait fait preuve de diligence en lui demandant ce qu’il pouvait se passer. La réponse de l’étudiante en Droit, lui fit l’effet d’un étrange sentiment. La belle blonde, avait bien entendu vu la Une de la Gazette du Sorcier, mentionnant le couple Bones et s’employant à le renommer le couple maudit. Cependant, elle n’avait pas voulu faire le rapprochement, ne préférant pas s’investir. Gardant au fond d’elle, une sorte de rancœur qui lui grignotait le cœur, jusqu’à la finitude. Au moment, où Meredith allait répondre, cette dernière se ravisa. Observant alors, une photographie qu’Amelia avait l’air de chérir comme une merveille. Déglutissant, l’ancienne Serpentard repensait maladroitement à une autre relique du passé. Qui n’avait pas le même impact, mais qui était si importante à son regard d’absinthe, que si elle la perdait, ça la tuerait.

- Encore là ? Répéta-t-elle doucement. Elle comprenait les larmes furieuses témoignant de cette culpabilité qu’Amelia Bones s’infligeait.

Elle se laissait emporter dans son Enfer personnel. Refusant d’être encore vivante, car si la demi-Vélane analysait les quelques composantes se trouvant devant elle, Amelia se pensait responsable de la mort de ses parents ? Se considérait-elle comme une meurtrière ? De ne pas les avoir sauvés ? Les ongles rouges plantés dans la peau fine de ses paumes, et inspirant longuement, l’ancienne Serpentard se devait de rectifier quelque chose qui consumait son ancienne « amie ». Comme un feu ardent, qui ne se tairait jamais. Et, qui dévorerait continuellement la blonde au regard si fatigué et éreinté. Poussant un soupir plus appuyé et conséquent, l’étudiante dans le cursus d’Auror, s’exprima. Un peu plus durement et sèchement. A l’image de sa franchise.

- Amelia ! S’exclama-t-elle. Ce que tu es vraiment, c’est Amelia Bones. Et non, une meurtrière. C’est à ça que tu penses, quand les gens te renvoient cette image ? Continua-t-elle en se plaçant devant elle. Tu n’es pas ça.

Le regard absinthe était dur et implacable, alors qu’elle posait ses mains sur les épaules d’Amelia. Un geste qui venait décidément un peu trop instinctivement. Et dont elle en stoppa la durée, rapidement. Hochant la tête, elle ne pouvait décemment promettre, ayant l’impression de trahir tout un chacun, si elle ne disait rien. Mais son interlocutrice lui faisait confiance, et Meredith avait une sainte horreur de la trahison.

- Bien. Entama-t-elle en fermant ses prunelles quelques secondes. Je promets, mais je ne suis pas d’accord.

Une partie de son cœur crevait d’envie de lui demander : et Lui, comment le prend-il ?
Mais elle se garda bien de la questionner à ce sujet, revêtant son masque de froideur contrôlée.
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MessageSujet: Re: « Tu n'es plus là où tu étais mais tu es partout là où je suis. » (Meredith) « Tu n'es plus là où tu étais mais tu es partout là où je suis. » (Meredith) 129196351Sam 16 Jan 2021 - 13:12

C'était belle et bien la force du désespoir et non une confiance aveugle qui poussait à Amelia à lui demander de se taire. Elle ne savait plus à qui elle accordait une confiance si complète, si irraisonnée pour ne pas la juger ou la trahir. A Aurora peut-être. Et à Soyle qui lui avait donné un lieu confortable et chaleureux pour se reposer. Il y avait sans doute Graham dans cette liste "d'élus". Mais Meredith ne comptait pas parmi ces rares personnes auxquelles elle pouvait se fier sans barrière, sans crainte. Cela faisait presque trois ans qu'elles ne s'étaient plus adressées la parole. Cela n'inspirait pas forcément une ambiance très positive. Non l'aspirante auror l'avait surprise. Voilà où résidait la raison de toute cette discussion. A quoi bon se cacher quand on avait été pris la main dans le sac ? Amelia excellait dans l'art de "faire semblant". Elle le prouvait bien ces derniers temps. Elle parvenait à se mêler aux étudiants de sa promotion et devenir leur amie. Elle se rappelait chacun de leurs noms comme si cela signifiait quelque chose. Une évolution. Une belle évolution sans doute. Reprendre ses études avait été le premier pas, le plus difficile et la première embûche. Elle n'avait pas échoué. Après cela, elle avait repris le travail chez Harpile Poil tout en réduisant ses heures. Nouvelle réussite. Cependant, elle rencontrait encore des difficultés à se concentrer en fin de journée... comme avant.

Ce n'était pas très exactement la première fois qu'elle se retrouvait à la bibliothèque et qu'elle pleurait. Mais c'était bien la première fois que quelqu'un la trouvait en train de couler des larmes... des larmes de crocodile, disait gentiment sa mère. Depuis son enfance, elle détestait cela. Depuis sa première et deuxième année, elle considérait ses crises de panique et les pleurs comme des preuves de faiblesse. Mais le pire... Le pire c'était que maintenant Meredith pouvait deviner sans mal ce qu'elle ressentait vraiment. Dans le fond de son cœur. La culpabilité... toujours plus dévastatrice et dévorante. Cruelle et imperceptible pour une oreille humaine. Sa camarade n'aurait jamais pu l'apprendre autrement. Jamais. Seules les paroles de miss Bones lui donnaient les clefs suffisantes pour le saisir. Elle ne réprima pas le rire sans joie qui lui vint. Oh ça non. Amelia Bones. Elle prononçait cela comme si elle était consciente de ce que cela signifiait vraiment. Comme si elle avait été Aurora ou Svetlana. Comme si elle pouvait dire en un coup d'œil ce qu'elle était vraiment. Comment osait-elle ? Non seulement elle la contredisait, mais maintenant, elle agissait comme si elles se connaissaient, se fréquentaient régulièrement et s'entendaient à merveille. “ Et qu'est-ce que ça veut dire ? ” Demanda-t-elle d'une voix peu convaincue de son laïus. Et comme si elle devait préciser, elle ajouta un peu plus fortement : “ D'être Amelia Bones ? Qu'est-ce que cela signifie ? ” Elle s'avérait plus qu'impatiente d'entendre ce que Meredith répondrait à cela. Car elle n'avait pas tellement l'impression que l'ancienne serpentard était experte dans le domaine. Etait-elle capable de seulement d'énumérer une des choses qu'Amelia aimait, le nom de ses frères ou de ses amis ? Ou même une de ses qualités si vraiment elles n'avaient toutes été effacées et remplacées par des failles, des défauts si conséquents que le destin avait choisi de la punir elle.

Les mains de Meredith se placèrent sur ses épaules et elle ignorait si elle appréciait ou non ce drôle de geste. Mais cela eut le mérite de l'encourager à se concentrer sur les paroles de cette dernière. Pas d'accord... Pas d'accord. Elle se répéta les mots en boucle comme si elle essayait de les assembler aux informations qu'elle avait déduit par le passé. Mais ça ne collait pas. “ Ne te sens pas obligée de faire semblant. ” Souffla-t-elle plus pour elle que pour Meredith elle-même. Peut-être feignait-elle son inquiétude. Elle ne voyait pas tellement ce qui pourrait expliquer ce soudain intérêt pour elle. La découvrant en larmes, elle avait simplement décidé de faire comme si... pour ne pas passer pour une personne insensible. Cela faisait sens contrairement aux autres théories que son cerveau éreinté produisait. “ J'ignore ce qui s'est passé à Poudlard pour que tu choisisses de ne plus me parler. Mais j'ai bien noté que tu ne voulais plus rien à voir affaire avec moi. Alors épargne moi ça. C'est mieux pour nous deux. ” Elle était résolue qu'il en soit comme ça pour le restant de leurs jours. Ni plus ni moins. Il n'y avait pas de haine dans sa voix. Juste un peu de tristesse. C'était ce qu'elle pensait en tout cas. S'éloignant d'elle pour enfiler son manteau ainsi que son écharpe. Elle attrapa son sac qu'elle posa sur son épaule droite. Elle laissa échapper un profond soupir. C'était l'occasion parfaite pour lui poser la question. Une occasion qu'elle ne lui laisserait pas filer sous le nez. Elle n'avait peut-être pas envie de le savoir dans le fond. Mais il y avait cette curiosité malsaine qui s'insinuait en elle. Cette curiosité qui irrémédiablement provoquait de la douleur supplémentaire. Elle se plaça à nouveau devant Meredith alors qu'elle sortait des gants en cuir les enfiler. Octobre avait toujours été un mois qu'elle détestait à cause du froid qui pointait le bout de son nez. “ Qu'est-ce qui s'est passé à Poudlard, Meredith ? Après toutes ces années, il me semble j'ai le droit de savoir. Qu'est-ce que j'ai fait ou dit qui t'a convaincu que je n'étais plus digne de l'entente cordiale que nous avions ? ” Elle passa un de ses doigts gantés sur sa joue afin de repousser une larme séchée. Elle avait besoin de savoir. Elle avait conscience du mal qu'elle avait fait très récemment, mais ses erreurs les plus anciennes ? Lesquelles étaient-elles ?
 
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MessageSujet: Re: « Tu n'es plus là où tu étais mais tu es partout là où je suis. » (Meredith) « Tu n'es plus là où tu étais mais tu es partout là où je suis. » (Meredith) 129196351Sam 16 Jan 2021 - 15:58

Meredith Hawthorne ressentait toute cette peine.
Tout ce désespoir qui étreignait la gorge serrée de l’ancienne Serdaigle. Ce simple geste ou cet ordre déguisé qui intimait à l’ancienne Serpentard de se taire et de ne rien divulguer. Après tout, qu’est-ce qu’était encore la demi-Vélane pour son interlocutrice ? Rien de plus qu’une autre âme qui pouvait la dévisager à travers les différents couloirs de l’EMS. Alors, qu’il n’en était rien. Cela faisait désormais trois années, qu’elle avait coupé court à toute forme de communication cordiale, y préférant un silence froid et glacial. Quelque chose qui lui correspondait finalement. Et dont Amelia Bones, dans son intelligence, avait su comprendre la manœuvre. Même si elle ne saurait jamais de quoi il pourrait en retourner. La belle blonde, ne l’avouerait jamais. Préférant encore des années de dureté et de souffrance silencieuse. C’était mieux ainsi, pour les « autres ». Qu’ils ne doivent pas voir cette autre facette. Il en était hors de question.

Amelia Bones pleurait devant elle. Chose que la demi-Vélane n’avait jamais pu constater durant leur scolarité commune au sein de Poudlard. Or ici, la donne était sensiblement différente. La jeune femme était dans un deuil perpétuel dont elle pensait en être la seule résultante. La seule coupable, du meurtre de ses parents. A cette pensée, l’ancienne Serpentard se mit de nouveau à grimacer, n’étant nullement à l’aise dans l’intention de trouver les mots adéquats et de consoler les âmes déchirées. Habituée à être seule, Meredith Hawthorne ne pouvait décemment offrir son épaule, et son aide. C’était quelque chose qu’elle refusait abruptement, mais face à de tels propos et de telles pensées sourdes mais facilement compréhensibles, elle avait tenté. Même, si c’était elle. Et que leur « lien » s’était définitivement rompu.

Son interlocutrice n’était pas dupe, la preuve en était sa mine peu engageante ni convaincue par les palabres de la belle blonde. L’aspirante Auror agissait avec neutralité mais en y incluant une composante : gardant le fait qu’elles se sont connues. Mais, il était véridique, que désormais, elle n’était rien dans l’entourage de l’étudiante en Droit. Et, qu’elle ne serait plus rien. Alors pourquoi, tenter quelque chose, qui ne fonctionnerait sûrement pas ? Car voir, une ancienne amie pleurer lui était difficile, malgré tout. Cela, elle ne pouvait plus le nier. Et, horrible d’en penser l’exact contraire.

- Que tu es bien plus que ce que tu penses être à cet instant. Commença-t-elle, en la fixant longuement. Tu es forte et animée par des principes de justice. Je ne t’ai d’ailleurs jamais remerciée pour m’avoir défendue à Poudlard. Il était peut-être trop tard, mais il semblait que l’instant y était propice.

La demi-Vélane avait estimé qu’un contact serait une écoute potentielle en plus de la part de sa vis-à-vis, mais elle s’était vite ravisée. Constatant que le geste était bien trop intrusif et rentrant dans une sphère privée, qu’elle-même n’apprécierait sûrement pas. Or, cela avait eu le mérite de faire en sorte qu’Amelia l’écoute. Un peu plus. Les paroles de l’ancienne Serdaigle étaient comme des lames chauffées à blanc, auxquelles Meredith n’y prêtait que peu d’importance. Hochant silencieusement sa tête blonde, elle fit en sorte d’encaisser le reproche qui n’était pas déguisé. Elle avait été honnête et n’était nullement en accord avec le précepte de son interlocutrice. Mais, c’était son seul et unique choix et Meredith Hawthorne n’avait qu’une parole. Qu’il en soit donc ainsi.

Se préparant à se retirer et œuvrer à quelque chose de plus axé sur l’étude, le regard vert couleur d’absinthe pure, s’écarquilla sous une douloureuse surprise. Si les propos précédents étaient de cuisantes lames chauffées à blanc, là, ils étaient bien pires. S’insinuant dans l’âme et les souvenirs et y distillant sans le vouloir un Poison pernicieux. Celui du Passé, de cette scène que le regard vert avait détesté apercevoir et qui pourtant s’était bien produite. Sonnant la finitude et le glas, d’une amitié entre les deux jeunes femmes. Expirant et inspirant longuement, l’ancienne Serpentard ne s’était pas attendue à ce questionnement. Digne, droite et altière, elle n’y répondit pas avant de se reprendre une nouvelle salve de mots fallacieux. Ceux-là, étaient plus cuisants et pénétraient facilement son cœur.

Si Amelia Bones savait. Si, elle savait ce que Meredith Hawthorne occultait depuis des années, comment réagirait-elle ? Tournant sa tête blonde à droite et à gauche, et se mordant les lèvres abruptement, elle sentit les larmes lui monter aux yeux. L’énorme forteresse qu’avait érigé sciemment l’ancienne Serpentard était en train de se fissurer. Fondation après fondation. Plaquant une main sur la table, dans un geste de tenue pour le moins irréprochable, elle se laissa tomber sur le banc en bois. L’autre main, étant présente sur sa bouche, son corps désormais secoué de sanglots.

Elle voulait savoir.
Amelia avait le droit de savoir.
Mais, cela était si dur de le mentionner.
Que la demi-Vélane avait une énorme rancœur envers la jeune femme qui lui faisait face.
A cause de lui. De Gauwain Robards.

- Je t’ai haï Amelia. Le jour où … Une énorme pause, n’osant pas la regarder mais tentant de poursuivre son récit. … j’ai assisté à une scène.

Elle ne comprendrait sûrement pas.
Comme lui, si un jour elle serait amenée à le lui dire.

- J’ai toujours aimé Gauwain Robards. Toujours. Le regard vert absinthe rempli de larmes se relevait doucement vers le regard bleu si fatigué. Mais cela n’a aucune importance. Aucune.

Devoir tout dire impliquait tout.
Tout ce qui avait mis l’ancienne Serpentard dans une dépression sempiternelle. Et, symbolique.
Mais Meredith Hawthorne ne devait montrer aucune fragilité.
C’était au-dessus de ses forces.

- Tu sais ce que je suis, et ce que mon don implique, n’est-ce pas ? J’ai voulu tout faire pour l’en protéger, qu’il n’en soit pas plus atteint que cela. Mais, il y a eu un évènement qui a tout fait basculer et je lui ai fait mes adieux. Alors que … Une nouvelle pause. Je …

Les larmes de tristesse étaient mélangées avec des larmes de colère et de ressentiment, devant reconnaitre devant Amelia Bones, ce qui lui avait bouffé le cœur et les entrailles, depuis trois années. Voire huit années plus exactement. Depuis la carte de Chocogrenouille et le sourire avenant du petit cadet de Serpentard. Tout était entièrement de leur faute. A eux, et à eux seuls. Repassant une main qui se voulait assurée dans sa longue chevelure blonde, la demi-Vélane était toujours secouée de rancune.
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MessageSujet: Re: « Tu n'es plus là où tu étais mais tu es partout là où je suis. » (Meredith) « Tu n'es plus là où tu étais mais tu es partout là où je suis. » (Meredith) 129196351Sam 23 Jan 2021 - 18:35

Dans son deuil, Amelia ne croyait plus rien ni personne. Elle jaugeait les gens qui l'approchaient et leur collait une étiquette assez rapidement. Elle les cataloguait rapidement et ne prenait la peine d'y repenser que très rarement. Accorder une seconde chance ? Seuls quelques personnes le méritaient. Déjà avant cela... Elle avait pris l'habitude de rester à distance de ceux qui la trahissaient d'une manière ou d'une autre. Alors maintenant ? Elle se demandait pourquoi elle devrait écouter Meredith et sa définition de ce qu'était "Amelia Bones". Les termes l'amusaient pour le moins. Car quoiqu'il advienne, on les lui appliquait si aisément qu'elle avait fini par réaliser que n'importe qui pouvait remarquer qu'elle était "animée par des principes de justice". Elle lui reconnaissait  l'effort qu'elle faisait. “ Tu n'as pas à me remercier. ” Dit-elle prise d'une certaine douceur. Elle n'avait jamais accepté qu'on lui dise une telle chose alors qu'elle prenait simplement la défense de quelqu'un, faisant alors la seule chose acceptable et juste.

Inspirée par cette étrange discussion, elle choisit de lui demander de but en blanc la raison de la fin brutale de leur relation cordiale. Ca ne comptait peut-être plus vraiment en fin de compte. Mais sur le moment... elle crut bon de l'interroger tout de même. Cela lui permettrait-il d'avancer ? Assurément pas. Cela leur servirait peut-être à elles, pour renouer ? Elle en doutait sincèrement. Mais elle avait peut-être envie de savoir si Meredith était enfin capable de lui dire la vérité, si elle avait mûri, si elle était enfin passée à autre chose. Sa réaction première la surprit pour ainsi dire beaucoup. A l'époque, elle avait cru que c'était important. Mais trois années après... après tout ce temps ? Cela tenait encore. Elle avait peut-être espéré dans le fond que l'ancienne serpentard s'en soit déchargée d'une manière ou d'une autre autre et lui répondrait sans émotion particulière... avec des regrets à la rigueur ? Mais de la tristesse... ? Elle ne rêvait pas. Elle apercevait des larmes se former dans les grands yeux verts de cette dernière. Mais par la barbe de Merlin ! Qu'avait-elle fait pour provoquer une telle réaction ? Elle se considérait comme coupable du meurtre de son père, voilà maintenant qu'elle provoquait les sanglots d'une personne. Et on osait lui dire qu'elle n'était pas une mauvaise personne ?

Tout d'abord, elle lui confirma la détester. Elle n'apprenait rien... Rien du tout ! Amelia avait toujours su lire la colère sur le visage des autres et leur haine également étant donné qu'elle éprouvait les mêmes sensations à l'égard de bien des gens qui traitaient les autres avec mépris comme s'ils étaient des sous-fifres. Mais elle l'observa avec confusion quand elle mentionna une "scène". Elle remonta le temps dans ses souvenirs pour essayer de trouver un moment qui aurait pu choquer Meredith. Avait-elle fait ami ami avec quelqu'un qui l'avait mal traitée ? Aurora ? Surement pas. Svetlana ? Elle n'y croyait pas un seul instant. Marlene et Lily... Non pas elles non plus. Wilda peut-être ? Il y avait un différend entre elles non ? Elle ne savait pas trop. Elle eut le temps de bien se triturer les méninges avant qu'elle ne daigne lui expliquer ce qui avait causé un tel froid entre elles... Gauwain ! Bon au moins, elle avait la réponse à sa question. Gauwain ?! Son ex petit ami ? Le seul garçon qui dans ce foutu monde l'avait intéressé ? Le garçon à qui elle avait tant donné ? Elle serait tentée de penser qu'il s'agissait d'une blague, d'un mauvais coup du sort, mais les larmes qui perlaient ces cils n'étaient pas factices. Elles étaient avérées. Et pour le coup, elle eut terriblement mal... si mal ! Pour elle, mais aussi Meredith. Le fait qu'elle ait renoncé à leur semblant d'amitié pour un garçon se révélait vexant et douloureux. Le fait qu'elle ait aimé un garçon au point où elle l'avait haï était... une vraie calamité.

Elle se mordilla à son tour la lèvre inférieure accusant le coup. Elle l'observa un instant pour deviner ce qu'elle essayait à nouveau de dire. Elle ne fut pas réellement étonnée d'apprendre que Gauwain avait été sensible au don de l'ancienne serpentard, comme tant d'autres avant et après lui. Mais Ce qu'elle ne saisissait pas, c'était l'évènement dont elle parlait. Elle finit par s'accroupir devant elle. Elle n'allait pas le citer... Non, elle ne voulait pas et pouvait pas le faire. Elle le refusait. “ L'amour peut faire faire des folies aux gens, j'en suis consciente. ” Elle n'était pas exactement certaine que Meredith le prendrait bien. Elle marchait un peu en terrain inconnu et se concentra sur ce qu'elle pourrait faire ensuite... Ce n'était pas si difficile pourtant non ?  Elle essayait de penser à ce que sa mère ferait, ce qu'elle dirait. Mais rien ne lui venait. Rien d'approprié. Rien de convenable. Car elle ne parvenait pas à l'imaginer dans une telle situation. Elle ne se projetait pas sa mère dans un tel moment... Par Merlin ! Son père aurait sans doute fui la pièce. Mais ça non plus, elle ne pouvait pas le faire. C'était sa faute si Meredith pleurait. Elle devait faire quelque chose et prend son courage à deux mains. La réponse lui parvint finalement quand elle songea à Soyle... Soyle. Oh et puis flute, pensa-t-elle. Elle la prit alors dans ses bras le plus adroitement possible.

Elle-même se retrouvait étonnée par un tel geste. Mais elle ne fit pas comme Soyle... pas tout à fait ! Elle n'essaya pas un acte rassurant en lui caressant les cheveux. Elle la serrait tout simplement contre elle en espérant ne pas la mettre mal à l'aise. Il fallait dire que ça devait être aussi étrange pour elle que pour la jeune femme. Après quelques instants, elle se détacha d'elle et chercha son regard. “ Ce que tu traverses et ressens te sont tout à fait personnels. Mais si tu as besoin de quoi que ce soit, je suis là. ” C'était sincère. Terriblement sincère. Elle le sentait dans sa chaire, dans ses entrailles. Elle ne faisait pas semblant. C'était si étrange comme elle était passée d'une certaine méfiance à de l'inquiétude véritable. Elle-même se demandait comme une telle chose avait pu se produire. “ Je suis consciente de ne pas être d'une très bonne compagnie ces derniers temps. Mais je peux essayer... ” Elle ne ferait pas semblant. Mais encore fallait-il que Meredith ne l'envoie pas balader une seconde fois. “ Enfin si tu veux bien d'une amie comme moi. ” Murmura-t-elle songeuse...
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MessageSujet: Re: « Tu n'es plus là où tu étais mais tu es partout là où je suis. » (Meredith) « Tu n'es plus là où tu étais mais tu es partout là où je suis. » (Meredith) 129196351Lun 25 Jan 2021 - 13:59

Tu n’as pas à me remercier.
Meredith Hawthorne le devait. Parce qu’Amelia Bones avait pris sa défense et avait œuvré pour une cause juste au sein de Poudlard. Sa cause. La sienne. Celle de la demi-Vélane, qui, à cause de son pouvoir avait eu quelques désagréments mais dont l’ancienne Serdaigle ne s’était jamais formalisé. Contre toute attente, elle s’était mise à la défendre et faire en sorte d’être son amie. Tout comme Antinea Stomby, qui lui vouait une amitié somme toute particulière mais particulièrement aimante. La belle blonde était restée en contact avec cette dernière mais pas avec Amelia Bones. Elle n’en avait pas voulu, parce qu’elle l’avait mise responsable. Qu’elle l’avait haïe parce qu’elle était avec lui. Et qu’elle avait fait en sorte de former cette carapace qui lui avait gelé le cœur.

Cependant, son ancienne camarade et amie, voulait des réponses. Elle voulait entendre les raisons pour lesquelles l’ancienne Serpentard avait coupé les ponts et mit un point d’orgue à cette franche amitié. La raison était en corrélation avec une scène douloureuse que le regard absinthe avait entraperçue au détour d’un moment. D’un fugace instant, où malgré elle, la belle blonde avait trop longtemps attendu. Et la résultante était la suivante : une haine entretenue depuis des années et des larmes qui étaient en train de couler du regard absinthe pur, pour se répandre sur le bois vieilli. Repenser à cette vision, mettait Meredith Hawthorne hors d’elle. Devant exprimer à son tour devant son interlocutrice, cette peine immense qui la consumait. Elle était amoureuse de Gauwain Robards, là encore, depuis des années sans oser lui avouer, ni se l’avouer. Sauf, aujourd’hui.

Occupée à être secouée par des vagues de sanglots, Meredith Hawthorne s’en voulait copieusement. Un différend de la sorte avait détruit un lien qui était si important. Mais, elle n’y pouvait décemment rien. Au travers de ces larmes, elle vit son interlocutrice s’accroupir devant elle et lui témoigner de l’affection, ou quelque chose s’en approchant. Sa phrase sonnait comme une maxime et tout en hochant sa tête blonde, la demi-Vélane était consciente de cette vérité. Amelia Bones dans son infinie sagesse régentée par le deuil qu’elle subissait avait entièrement raison. L’Amour, peut faire commettre des choses folles aux gens et l’ancienne Serpentard en avait connu les affres. Ce qui arriva par la suite, réduisit la belle blonde à une poupée de chiffon. Ne s’attendant pas à ce que la jeune femme qui lui faisait face, l’étreigne avec toute la méchanceté dont elle avait pu faire preuve à son encontre. L’étreinte dura un moment. Suspendue entre quelque chose de lent et de rapide. Tout comme l’esprit de Meredith Hawthorne qui ne savait pas où se situer. Avec ce geste.

Le pire fut les paroles.
Et l’inverse des choses.
Amelia Bones était en deuil et c’était Meredith Hawthorne qui en récoltait une étreinte douce et salvatrice.

- Amelia … Elle tentait de se reprendre et de la fixer de son regard couleur d’absinthe pure. Je suis si désolée. Si désolée d’avoir été aussi ignoble.

Elle était sincère. Douloureusement sincère. Au fur et à mesure que cette discussion prenait un étrange tournant. Se redressant légèrement, elle fit face à son ancienne amie, les larmes commençant à se tarir. Amelia Bones était là, et visiblement, elle le serait toujours. Ça sonnait comme une promesse timide mais une promesse quand même. Et pour cela, Meredith Hawthorne ne devait pas faillir. Lentement, elle vint prendre la jeune femme dans ses bras, peu coutumière de ces embrassades trop intimistes. Elle devait comprendre qu’elle pouvait se confier, que la demi-Vélane avec ses larmes versées, en avait extrait la rancœur. Et ce sentiment profond qui avait noirci son âme et son cœur.

- Tout comme tu es là, je suis là. J’espère juste que tu voudras bien me pardonner. C’était lâché dans un souffle, alors qu’elle se désolidarisait de l’étreinte.  

Les excuses d’Amelia Bones, ou du moins ce qui y ressemblait était une torture. La belle blonde s’en voulait. Atrocement. Alors que l’ancienne Serdaigle vivait ou survivait suite à la mort de ses parents. Une main fine se mit à caresser la joue de la jolie blonde au regard auparavant éteint mais dont l’éclat était revenu. Subtilement. Un tendre sourire était apparu sur les lèvres rouges et charnues de Meredith Hawthorne. Si elle voulait bien d’une amie comme elle ? La question ne se posait plus à cet instant. Elle en était certaine. Plus que certaine.

- On peut réapprendre à s’apprivoiser. Si tu le souhaites Amelia. Et ne dis pas que tu es d’une mauvaise compagnie ces derniers temps, ce n’est pas vrai. Tout comme toi, je vais essayer. Je te le promets.

Une pause.

- Et, je veux bien d’une amie comme toi. Je te le jure. Une nouvelle étreinte, plus intense pour sceller ces dires.
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MessageSujet: Re: « Tu n'es plus là où tu étais mais tu es partout là où je suis. » (Meredith) « Tu n'es plus là où tu étais mais tu es partout là où je suis. » (Meredith) 129196351Sam 6 Fév 2021 - 18:28

On qualifiait Amelia de beaucoup de termes plus ou moins positifs qui signifiaient toutes la même chose et montraient bien évidemment le mépris que ces gens pouvaient lui portaient. Au mieux on la disait raisonnable et sage, au pire, on la décrivait comme coincée. Comment une fille comme elle pourrait savoir ce que l'amour faisait après tout ? L'amour, ça vous prenait aux tripes, ça faisait mal, ça vous faisait faire des erreurs. Cela vous rendait aussi heureux. Mais plus encore, l'inverse de l'amour n'était pas la haine, mais bien l'indifférence. Comment une fille cachée derrière ses bouquins à étudier assidument était capable de comprendre cela ? Et pourtant, elle savait tout cela mieux que personne. Et sans doute, la compréhension que pouvait ressentir l'étudiante en droit à l'égard de Meredith en surprendrait plus d'un. Elle essayait de l'aider... de vraiment l'aider. Car dans le fond, malgré toutes les émotions contradictions qui la traversaient et la détestation pour elle-même qui la transcendait, Amelia était quelqu'un qui savait reconnaître la détresse lorsqu'elle la voyait. Elle ne voulait de mal à personne, juste à elle-même. Pas à Meredith. Certes, cette dernière l'avait rejeté sans explication, mais cela ne justifiait pas de lui souhaiter un quelconque malheur. “ J'ai connu pire... ” Elle se connaissait elle-même. Personne ne pouvait la traiter pire que ce qu'elle faisait en ce moment-même. Encore fallait-il qu'elle parvienne à se l'avouer réellement. Pour elle, elle ne s'infligeait pas d'assez de douleur pour se punir de ce qu'elle avait fait... “ C'est du passé, n'en parlons plus. ” Elle avait fini par se résoudre sans lui vouer de rancœur particulière. Mais maintenant qu'elle connaissait la raison de cette histoire, elle se sentait triste pour l'ancienne serpentard. Et de toute façon, Meredith n'avait plus de soucis à se faire. Amelia ne parlait plus à Gauwain, ni même lui reparlerait.

Elle voudrait dire qu'elle lui "pardonnait" justement, qu'elle n'aurait plus à s'inquiéter. Elle espérait seulement qu'aucun autre garçon viendrait briser l'amitié qu'elles construisaient... Car c'était dans cette voie qu'elles s'engageaient toutes les deux. Cela lui semblait bien étrange vu comme ça. “ Il n'y a rien à pardonner. Nous apprenons de nos erreurs. ” Elle n'acceptait que très rarement de le dire à voix haute. Elle refusait de faire des erreurs elle-même. Mais elle apprenait Amelia. Toujours. Pour faire mieux. Pour faire le meilleur. C'était non pas un devoir, mais une nécessité. Comment pouvait-elle faire autrement si elle souhaitait joindre le magenmagot ? Elle ne pouvait tout simplement pas servir autre chose que que la perfection. “ J'aurais dû essayer de comprendre. ” Poser une question ne supposait pas forcément qu'elle avait réellement essayé de "comprendre". Elle avait demandé à Meredith pourquoi pour savoir, pas forcément pour saisir ce qu'elle avait fait. Elle n'avait pas insisté non plus. C'était aussi sa faute, d'un certain point de vue. Et dans leur échange, elles se promettaient justement de s'efforcer à recréer une forme d'amitié qu'elles avaient entamé quelques années auparavant. Cela la rassurait d'une certaine manière sans qu'elle ne s'explique pourquoi. “ Faisons ça oui. Nous avons toutes deux changé. ” Pour le meilleur comme le pire dans son cas précis. Surtout le pire. Mais si Meredith ne la regardait avec ni de la pitié ni du mépris, comme à cet instant, elle savait que cela pouvait fonctionner. “ Il faut que nous apprenions à nous connaître comme nous sommes aujourd'hui et pas comme nous l'étions à Poudlard. ” Elle ne voulait pas que Meredith la perçoive comme l'amie de Gauwain ou la fille qui l'avait défendue quelques fois... Mais pas non plus comme la serdaigle qui essayait au mieux de réussir. Mais comme l'étudiante en droit qui parviendrait à réussir ses rêves, l'esthétimage qui travaillait avec beaucoup de volonté pour payer ses études et se créer un petit pécule. Et quelque part, comme le monstre qu'elle était. Cela lui ferait sans doute du bien d'avoir une amie qui savait ce qu'elle était vraiment sans le lui rappeler. Pas même Aurora et Svetlana savaient toute la colère qu'elle avait... oh ça non.

Meredith en  vint à la prendre dans ses bras une fois de plus comme si cela lui permettait de confirmer ses dires... qu'effectivement, elles seraient amies. Elle y croyait. “ Amies alors ? ” Dit-elle avec un sourire quand elles se séparèrent de nouveau. Trois étreintes en l'espace de quelques minutes. Même Soyle n'avait pas fait mieux. Elle lui tendit la main comme si une poignée scellerait à tout jamais cette promesse. “ Je ne sais pas pour toi mais je crois que ça mérite un petit verre pour trinquer à cette nouvelle amitié. ” Il était tard certes, mais pas tant que ça. Les bars n'étaient pas fermés. A Exeter, il devait y en avoir pas mal. “ Si cela ne te dérange pas, j'aimerais bien aller dans un quartier moldu. Personne ne m'y reconnaitra comme la fille d'Alistair et Maeve Bones et c'est... ” Elle n'aurait jamais honte d'être leur fille. Jamais. Ils avaient sans doute été les meilleurs parents du monde. Aucun autre ne rivalisait avec eux. Jamais personne n'avait aimé autant leurs enfants qu'eux. Elle n'en doutait pas un seulement. “ C'est important. J'ai besoin de me fondre dans la masse en ce moment. Sauf si cela t'embête, je comprendrais. ” Sauf si elle avait autre chose à faire aussi. N'était-elle pas la présidence... d'une association étudiante ? Le bureau des élèves ? Les associations étudiantes et clubs en tout genre ne l'intéressaient pas plus que cela. Elle ne cherchait pas tellement à savoir qui faisait quoi à l'université ou pourquoi. Elle se satisfaisait bien des amies qu'elle se faisait en cours et de savoir qui étaient ses professeurs et où se trouvait la bibliothèque. Quant aux animations qui s'adressaient bien évidemment aux étudiants... eh bien, cela l'importait bien peu. Mais ses camarades de promo avaient bien essayé de lui faire joindre l'une de ces associations et le nom de Meredith avait poppé. C'était ainsi qu'elle savait que Meredith gérait l'une des choses qui ne représentait pas un intérêt quelconque pour elle. Mais elle se doutait que l'administration devait lui demander du temps et de l'énergie.
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MessageSujet: Re: « Tu n'es plus là où tu étais mais tu es partout là où je suis. » (Meredith) « Tu n'es plus là où tu étais mais tu es partout là où je suis. » (Meredith) 129196351Dim 7 Fév 2021 - 12:37

Il y avait des moments, qui n’étaient plus sûrs de se produire.
Meredith Hawthorne en vivait un. En ce moment-même. Un instant somme tout étrange mais qui possédait désormais tout son sens. Elle n’aurait jamais pensé revoir Amelia Bones, du moins, pas de cette façon. L’évitant sciemment depuis la rentrée et depuis cette tragique révélation. On l’avait pensé sans cœur, sans nulle empathie suite à la lecture de l’article de la Gazette traduisant la finitude  des parents Bones, laissant derrière eux des jeunes orphelins. La demi-Vélane avait lu le magazine, assise derrière son bureau du BDE, n’y traduisant aucune émotion. Au niveau extérieur seulement, alors qu’à l’intérieur de son être, la belle blonde ressentait sans pour autant prétendre le comprendre la peine et la colère que devait traverser l’ancienne Serdaigle.

Ancienne Serdaigle qui avait toujours eu à cœur de la défendre et d’être son amie. Mais, l’ancienne Serpentard avait tout gâché. Et ce, par pur égoïsme et incompréhension. Étant tombée malheureusement amoureuse de Gauwain Robards, lui, n’en sachant encore rien. Elle hésitait toujours à le lui avouer, ayant une peur certaine que ses sentiments n’en soient nullement partagés. Alors, elle préférait se taire. C’était plus simple et bien moins douloureux. Mais, pas pour elle. Néanmoins, Meredith Hawthorne avait parlé, suite aux questionnements d’Amelia Bones. Et, tout avait changé.

- Bien. N’en parlons plus. Concéda-t-elle avec un petit sourire entendu. Consciente qu’elles pourraient partir toutes deux sur de meilleures bases. Le Passé est enfoui et derrière nous.

La belle blonde souhaitait fonder une nouvelle amitié. Cette dernière se plaçant sur des fondations qui seraient plus solides. Où, il n’y aurait plus de secrets. Et aucun jeune homme qui ne pourrait les séparer. C’était ainsi, qu’elle escomptait poursuivre sur cette lancée. Sur cette nouvelle formation qui était en train de les saisir toutes les deux. Comme le disait la sage Amelia Bones : « nous apprenons de nos erreurs. » Et, jamais cela n’a été autant véritable et vérifiable que maintenant. Hochant sa tête blonde, Meredith Hawthorne acquiesçait à cette maxime avec un large sourire aimant, des plus sincères. Même si le terme erreur, résonnait dans le cœur et dans l’esprit de l’aspirante Auror comme un échec malheureux. Ce qu’elle détestait, en l’occurrence.

- Tu as raison douce Amelia. Les erreurs forgent notre jugement et nous font rebondir. Grâce à elles, nous apprenons. Une légère pause. Bien que le terme erreur, m’octroie une certaine horreur. Fit-elle avec un léger rire. Car, la Présidente du BDE n’aimait pas faire des « erreurs ». Ça rendait faible. Et, la belle blonde avait l’impression que pour l’ancienne Serdaigle, c’était bel et bien la même chose.

Apprendre à se réapprivoiser, en tant qu’amies ? Visiblement son interlocutrice n’était pas contre et cela réjouissait Meredith Hawthorne. Néanmoins, elles avaient toutes deux, évolué et grandi et ce ne seraient plus les deux anciennes étudiantes de Poudlard. Elles, seraient autres. Différentes. A l’instant même, où elles étaient présentement, en définitive. Avec des forces et des faiblesses renouvelées. Se redécouvrir et reformer une amitié singulière, c’est ce qui plaisait à la demi-Vélane. Réaccepter Amelia Bones, dans ce cercle d’amitiés si restreint. Étrangement, elle en avait besoin, se sentant admirablement idiote de l’avoir rejetée ainsi, durant des années.

Sans explication notoire et à cause d’un jeune homme.

- C’est cette Amelia Bones qui m’intéresse. Celle d’aujourd’hui. Non, plus celle de Poudlard. Se retrouver comme ça, ça me plait. Vraiment. Avait-elle dit avec un petit sourire, avant de la reprendre de nouveau dans ses bras. Et de s’en défaire.

Avant de hocher la tête et de répondre positivement à ce simple mot, cette simple requête. A savoir si elles pouvaient se considérer comme des « amies ». Pour toute réponse, l’aspirante Auror répondit par une poignée de main sincère et délicate. Tout en posant son autre main fine, sur celle d’Amelia Bones. Pour lui démontrer par ce geste, qu’elle est là et qu’elle le serait toujours. Quoiqu’il advienne désormais. Le regard d’un vert d’absinthe pure brilla d’une lueur nouvelle quant à la simple proposition d’un verre scellant une amitié retrouvée. Il y avait eu les étreintes, la poignée de main et maintenant le verre. C’était sensiblement excellent.

- Évidemment ! Quoi de mieux que de célébrer cette amitié retrouvée, par un verre ! S’était-elle exclamée en enfilant son manteau et en prenant son sac de cours. Restant pour le moins interdite quant à la demande proférée par son interlocutrice. Bien sûr, Amelia. Tu n’avais pas à me le demander, tu sais. Il n’y a aucun souci à avoir. Avait-elle dit doucement, tout en posant une main apaisante sur son bras.

D’un geste tendre, elle garda sa main présente sur son bras pour l’entraîner à l’extérieur du Campus de l’EMS. Privilégiant alors, le côté moldu pour ce soir. Meredith Hawthorne s’était attardée quelquefois dans le quartier où aucune magie n’était présente, mais n’avait pour autant jamais poussé la porte d’un Pub. Ce serait une première, en compagnie d’Amelia Bones, qui plus était. Souriante, un nom lui revint rapidement en mémoire ainsi que l’emplacement du bâtiment qui n’était qu’à quelques pas de là où elles se trouvaient toutes deux. Entraînant l’ancienne Serdaigle dans une petite course en riant doucement, l’ancienne Serpentard parvint jusqu’à la devanture voulue : The Old Firehouse. Encore ouvert à cette heure avancée de la soirée.

- Si Mademoiselle, veut bien se donner la peine d’entrer. Avait-elle dit avec un petit sourire engageant, tout en lui tenant la porte, pour s’engouffrer à sa suite. Les tables étant encore remplies de clients. Meredith Hawthorne en avisa une, proche d’une fenêtre. Là ? Avait-elle demandé à celle qui l’accompagnait, par un lever de menton et un large sourire. Décidément, heureuse de la tournure des évènements.

Prenant place sur des chaises pour le moins confortables, la Présidente du BDE y accrocha son manteau ainsi que son sac de cours. Ayant déjà réfléchi à une continuité prochaine, au vu de ce qui venait de se reproduire. Des retrouvailles inespérées après des années de silence et de rancœur. Souriante, elle reçut avec un certain soulagement, l’un des menus apportés par l’un des serveurs encore en activité. Meredith Hawthorne parcourut le menu en silence, ayant relativement faim et soif.

- Tu sais déjà vers quoi va se porter ton choix Amelia ? L’avait-elle questionné en souriant, tendrement. Avant de repenser à ce qui avait germé dans son encéphale grise peu de temps auparavant. J’ai eu une idée, est-ce que cela t’irait si à chaque mois et à la même date, on se retrouve ? Rien que nous deux ?

Une pause.

- Tu n’es pas obligée d’accepter, bien entendu. Avait-elle conclu doucement, son index rouge bordeaux parcourant les différents intitulés à la recherche du Graal.
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MessageSujet: Re: « Tu n'es plus là où tu étais mais tu es partout là où je suis. » (Meredith) « Tu n'es plus là où tu étais mais tu es partout là où je suis. » (Meredith) 129196351Ven 12 Fév 2021 - 21:16

Faire table rase du passé, démarrer une nouvelle et sincère amitié, sourire, espérer qu'une chose progresserait, proposer d'elle-même de prolonger la soirée avec un verre... Voilà des gestes qu'elle n'avait pas fait depuis guère longtemps. Amelia s'efforçait toujours de se souvenir de ce qu'elle était, de ce qu'elle avait fait à son père. Elle affichait un sourire de politesse sans jamais laisser transparaitre la véritable Amelia. Elle se contentait de peu dans ses interactions sociales avec les autres étudiants. Et Meredith se pointait dans sa vie, un soir à la bibliothèque, la découvrant en train de pleurer... Et cerise sur le gâteau, la Bones avait laissé ses sentiments sortir au point où elle avait balancé la pire des confidences, celle qu'elle s'était promis d'enfermer à double tour dans son cœur à tout jamais. Tout ceci aurait dû lui servir d'avertissements. Dans son esprit, un énorme point d'exclamation aurait dû s'afficher avec des mots gigantesques l'ordonnant à se taire et passer son chemin. Et pourtant, malgré ce qui aurait dû se passer, cela ne se produisit. Tout simplement. A croire que Meredith défiait toutes les probabilités. En vérité, c'était bien le cas. Cette dernière en révélant son secret à elle, en lui dévoilant ses sentiments pour un homme auquel elle avait été intrinsèquement liée jusqu'à très récemment, elle avait ouvert la porte à son empathie, sa compréhension et d'autres maux qui avaient pourtant rapidement disparu... Un peu comme la boite de pandore. Sauf qu'au final, il ne restait pas que de l'espoir, mais de la sympathie et une envie d'aider également.. de se rattraper. Elle avait même été capable de faire preuve de sagesse. N'était-elle pas une ancienne serdaigle après tout ? Même dans la douleur, elle ferait toujours honneur à sa maison. “ Le principal est de toujours faire mieux pour atteindre la perfection. ” Cette simple phrase bien que vraie lui arrachait presque la langue... Elle sentait d'ailleurs une vive douleur dans sa bouche alors qu'elle prononçait ces mots. Quelque chose de psychologique sans doute. Car des syllabes ne pouvaient pas faire mal physiquement. Jamais.  

Celle qu'elle était présentement ne devait pas être bien intéressante à connaître... entre la harpie et le troll. Mais, elle voulait aussi que quelqu'un sache quelle personne elle était... ne serait-ce que pour lui rappeler qu'elle n'était pas quelqu'un de si exécrable. Ou alors Meredith se rendrait compte qu'elle était absolument détestable et pour une raison plus "valable" cette fois-ci. “ Ne t'en fais pas, c'est celle que tu verras. Je te promets. ” En même temps, comment pourrait-elle devenir à nouveau cette adolescente de 17 ans ? Avec un sourire presque amusé, elle ajouta : “ Celle de Poudlard est allée dormir et ne s'est jamais réveillée. ” Traduction ? Elle était morte et enterrée. Des mois auparavant, elle ne se serait pas permise une telle plaisanterie. Oh ça jamais. Elle avait préféré ne jamais faire de l'humour noir. Et à quoi rester dans ses vieilles habitudes ? Elle n'était plus elle-même depuis des semaines. Autant changer n'est-ce pas ? Elle se demandait comment ses parents réagiraient s'ils étaient encore en vie... Et Svetlana, comment le prendrait-elle quand elle aura arrêté de la fuir ? Aurora, l'accepterait-elle toujours ? Oui, elle était bien la seule. Soyle l'avait acceptée comme telle... Ou peut-être pas tout à fait. La blondinette n'était pas tout à fait certaine de ce détail.

Meredith acceptait sa demande avec toute la grâce du monde. Elle était contente de voir que la jeune femme n'avait pas perdu les traits de caractère qu'elle avait apprécié quelques années plus tôt... comme ses bonnes manières. Car c'était une forme de savoir vivre que d'accepter cette petite exigence pourtant bien essentielle aux yeux d'Amelia. Elle trouva sa camarade très tactile contrairement à ce dont elle se souvenait, ce qui ne lui déplaisait pas en vérité. Avec Soyle, elle s'était quelque peu décomplexée à ce niveau. Il lui était plus facile de prendre les autres dans ses bras. Aussi ne craignait-elle pas les différentes étreintes et la main rassurante sur son épaule dont l'ancienne serpentard la gratifiait. “J'ai une profonde admiration pour les moldus. Ils font tout à la main. C'est impressionnant et aussi dépaysant. Sans dire que je les comprends mieux qu'avant, je crois que je m'habitue de plus en plus à leurs manières. ” Si elle n'avait jamais mal jugé leurs savoirs, elle ne s'était jamais penchée là-dessus. Maintenant, elle savait faire quelques tâches en cuisine exclusivement moldues. Elle n'avait plus besoin de sa baguette pour émincer les oignons ou éplucher des pommes de terres. Maintenant, elle utilisait un couteau et ses dix doigts.

Sans trop savoir où elle allait, Amelia suivit Meredith. Elle lui faisait confiance pour ne pas la guider n'importe où. Elles se retrouvèrent bientôt devant un pub qu'elle ne connaissait pas... Comme quoi. Elle lut et examina le nom The Old Firehouse. Cela sonnait bien à l'oreille de l'ancienne serdaigle. Alors pourquoi pas ? “Merci, ma chère. ” Répondit-elle du tac au tac. L'endroit lui semblait sympathique et elle s'installa à la table que Meredith lui indiqua silencieusement. Elle observait avec attention... Les murs, la décoration, la propreté - l'hygiène était la chose la plus importante à ses yeux -  les gens... Elle aimait regarder les autres pour évaluer un commerce. Parfois, elle leur inventait même une vie, un dialogue, une personnalité... Une envie de s'échapper peut-être. Elle releva les yeux de sa carte quand sa nouvelle amie prit la parole pour lui demander ce qu'elle prendrait... Bonne question. Un alcool fort ? Sûrement pas. De la bière ? Cela avait eu un très mauvais effet sur elle la dernière fois. Elle ne se laisserait pas tenter par une telle chose... même aromatisée. Elle parcourut le menu des boissons. Elle eut un petit haut-le-cœur à l'idée de boire du whisky... eurk, eurk, eurk son esprit répétait sans cesse.  “L'hydromel a toujours été mon alcool préféré. Mais je vais me laisser tenter du cidre. Cela me semble approprié à l'occasion. ” Pour les célébrations, on sabrait le champagne ou le cidre. Alors, elle portait son dévolu sur cette deuxième boisson. Son ventre ne réclamait pas forcément son pesant de nourriture, mais elle savait que si Soyle la voyait rentrer en retard, elle demanderait si elle avait mangé... sans forcément insister si elle disait non cela dit. Aussi, elle jeta également un œil aux plats.  

Elle n'eut guère le temps de s'intéresser davantage à la question que Meredith lui faisait une drôle de proposition... et pourtant si logique, si cohérente et si délicieuse. Elle se souvenait très bien avoir alloué un jour particulier rien que pour Svetlana et Aurora. Un soir rien que pour elles. Rien qu'entre filles. Voilà bien longtemps que ce n'était pas arrivé. Mais l'idée ne lui était pas étrangère, ainsi, elle n'était pas dépaysée par une telle demande. Bien au contraire. “Voilà une excellente idée ! ” Elle se voyait très bien accepter de voir Meredith le 24 de chaque fois et poser cela dans son emploi du temps... non pas comme une obligation, mais un détail qui ne changerait certainement pas. “J'ai toujours aimé les moments entre filles. Ma mère et moi étions les deux seules femmes de la famille, alors il nous arrivait de disparaître des heures durant... ” Elle se stoppa un instant réalisant qu'elle venait de révéler un détail très personnel. Mais mine de rien, cela ne la dérangeait pas tant que ça. “Elle m'emmenait chez le coiffeur, à la ménagerie magique ou alors dans les librairies. Elle savait que j'adorais ces endroits. ” Non pas qu'elle voulait se perdre dans les rayons d'une animalerie ou d'une librairie avec Meredith, mais cela avait été la suite de son anecdote. Elle ne pouvait tout simplement pas couper court à cette information. A quoi bon de toute façon ? “Qu'aimerais-tu faire le 24 prochain ? ” Demanda-t-elle finalement avec un sourire. Un vrai sourire.   
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MessageSujet: Re: « Tu n'es plus là où tu étais mais tu es partout là où je suis. » (Meredith) « Tu n'es plus là où tu étais mais tu es partout là où je suis. » (Meredith) 129196351Mer 17 Fév 2021 - 14:49

Jamais Meredith Hawthorne n’aurait pensé revoir Amelia Bones.
Du moins, pas dans de telles circonstances. Un mois et quelques jours après la rentrée de Septembre, à la Bibliothèque de l’EMS, dans un état de souffrance à la limite du supportable. L’ancienne Serdaigle vivait un deuil du haut de ses dix-huit ans, de ces personnes qui avaient guidé sa vie et qui ne seraient plus là pour la suite. Les Bones ne seraient plus les garants de son existence et la demi-Vélane espérait que son ancienne condisciple reste entourée. Et non seule, pour affronter ces plaies qui seront toujours béantes et qui auront du mal à se refermer. Néanmoins, l’ancienne Serpentard, avait avoué un lourd secret comme un tribu à payer, sur ce garçon qui les reliait toutes les deux malgré tout. Gauwain Robards, un ancien Serpentard, tout comme elle, qu’elle aimait depuis l’âge de ses douze ans, sans pour autant se l’expliquer.

Amelia Bones avait fait preuve d’empathie et de sentiments doux, occultant même ces noires pensées alors qu’elle avait serré l’aspirante Auror dans ses bras. Cette dernière voyait en l’ancienne Serdaigle une sorte de miroir, mais avec tout de même ses différences. Or, elles étaient d’accord sur une chose : la perfection. Toutes deux, aspiraient à l’avoir, de toutes les façons possibles. L’aspirante Auror savait l’étudiante en Droit, focalisée sur cette dernière. Étudiant à outrance, pour se faire une place à la hauteur de ce qu’elle pouvait estimer pour elle. Peut-être travailleraient-elles de concert à l’avenir ? C’était une idée qui plaisait à la belle blonde, qui hochait la tête à l’entente des paroles remplies de décence de son interlocutrice.

- Toujours faire mieux. Toujours. Mais, la contrepartie était quelquefois lourde à payer. Comme si ces simples mots étaient des lames chauffées à blanc.

Il n’y avait pas de place pour l’échec. Il y en avait pour l’excellence.  
Le regard d’un vert d’absinthe pure détaillait la jeune femme qui promettait de ne plus être l’Amelia Bones, d’alors. Celle de Poudlard. Qu’elle montrerait alors un autre visage, un autre prisme d’elle-même. Une renaissance, que Meredith Hawthorne espérait réellement. Tout comme le Phénix qui renaissait sempiternellement de ses cendres, il y avait cette Amitié. Qui revenait. Avec ses automatismes et ses mots empreints de douceurs. Au fond d’elle-même, l’aspirante Auror sut que l’étudiante en Droit, lui avait manqué. Mais, trop aveuglée par des sentiments qu’il lui était difficile d’assouvir, elle l’avait rejetée. Or, elles se retrouvaient. Différentes de Poudlard mais tout aussi similaires.

- Tout comme celle que tu voies devant toi. La demi-Vélane avait changé. En mieux, du moins, elle l’espérait. Si tu savais, comme je suis heureuse de connaître cette nouvelle Amelia. Celle qui est face à moi. La preuve en était le sourire plus que sincère.

Naturellement, l’ancienne Serpentard avait opté pour la requête de sa vis-à-vis, qui souhaitait se fondre parmi les Moldus. La Présidente du BDE comprenait très bien ce choix et n’y voyait alors aucune objection à avoir. Et comme le disait si sciemment Amelia Bones, les Moldus méritaient une admiration singulière, eux qui faisaient tout sans magie. Ne la connaissant nullement et n’étant pas nés avec. C’était ce qui les rendait uniques au regard d’un vert d’absinthe pure. Meredith Hawthorne adorait sa condition de sorcière et ces pouvoirs qui en résultaient. Se demandant alors, comment elle aurait pu être, en naissant, sans nul pouvoir. La chose était de ce fait, inconcevable.

- Les Moldus sont très intéressants. Je te rejoins là-dessus, eux qui font tout sans l’usage de leurs baguettes, ni de magie. Mon meilleur ami est moldu, c’est pour te dire. J’ai appris plein de choses à son contact. Des bonnes, comme des mauvaises ! S’était-elle exclamée en riant légèrement, en repensant à quelques recettes de cuisine essayées ensemble, mais pas foncièrement concluantes.

Ce fut donc, l’aspirante Auror qui conduisit l’autre étudiante de l’EMS, jusqu’à un Pub à la décoration enchanteresse et chaleureuse. Avec un large sourire présent sur les lèvres pleines et rouges, Meredith Hawthorne avait tenu la porte à sa conjointe, hochant sa tête blonde quant au remerciement perpétré par l’ancienne Serdaigle. Meredith Hawthorne sentait alors, que cette fin de soirée se passerait sous les meilleurs auspices possibles. Ce qui serait un renouveau. Attablées, l’une en face de l’autre, la demi-Vélane s’attardait sur la carte des boissons, avec un léger sourire aux lèvres, suite à son indécision. Or, ce fut son interlocutrice qui décida pour elle : du cidre approprié pour l’occasion. L’idée était excellente.

- Je crois qu’on peut commander une bouteille de cidre, je te rejoins sur ton choix. Nouveau petit sourire, avant de se rendre compte que les plats étaient eux aussi, pour le moins plaisants. Tu aimerais partager un plat, avec moi ? Parce que je dois dire, que tout ça m’a creusé l’estomac. Si Amelia Bones était d’accord, Meredith Hawthorne opterait pour des Fish and chips.

Puis il y eut cette proposition énoncée d’une voix douce. Avec notamment un peu d’appréhension dans le timbre. Peut-être que l’ancienne Serdaigle trouverait cela trop pressé ? Après des années à ne plus s’adresser la parole, ni même se regarder. Attentive, l’ancienne Serpentard attendait la réponse à son questionnement, et elle accueillit cette dernière en applaudissant largement. Amelia Bones en était ravie. Et cela, fut le cas pour Meredith Hawthorne, qui ne put s’empêcher de sourire, encore plus attendrie en entendant l’anecdote de son interlocutrice. Une main fine et gracile, se posa sur l’avant-bras de l’étudiante en Droit, comme pour la rassurer. L’aspirante Auror, ne prendrait jamais la place de cette mère disparue trop tôt. Mais, elle serait une amie sincère sur qui compter. Qui amènerait sa nouvelle amie dans des endroits, qu’elle ne connaissait peut-être pas.

- Si tu veux, on pourra faire ça. Une après-midi entre filles, à se faire coiffer et masser. Ou même, passer des heures entières à découvrir les nouveautés de chez Fleury & Botts. Entama-t-elle avec un petit rire, sachant très bien sa petite idée. Tu es déjà allée dans un cinéma moldu, Amelia ? Ça te dirait ? Si tel était le cas, elles pourraient choisir le film ensemble.

Avec un large sourire, la demi-Vélane accueillit les verres de cidre se présentant devant elles. Ils étaient là, pour sceller ce « pacte » tacite. Levant le sien, pour porter un toast, Meredith Hawthorne souriait à Amelia Bones. A cette amitié retrouvée, qui n’avait pas vraiment disparue, en fin de compte.

- A nous, Amelia Bones. Que tous les 24 prochain, soient les meilleurs au monde !  Et, c’était amplement sincère.
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MessageSujet: Re: « Tu n'es plus là où tu étais mais tu es partout là où je suis. » (Meredith) « Tu n'es plus là où tu étais mais tu es partout là où je suis. » (Meredith) 129196351Mer 14 Avr 2021 - 18:10

Cette information sur la vie privée de Meredith la prit au dépourvu. Elle ne s'était pas attendu à ce que l'aspirante auror lui dévoile ce pan de sa vie si rapidement après leurs retrouvailles. Même à Poudlard, elles n'avaient pas eu une telle amitié. La défendre ? Oui. Toujours. Amelia avait pris la peine de se poser à ses côtés, la soutenir. Mais les confidences n'avaient jamais réellement compté parmi leur amitié. Cependant, cette rencontre et cette étrange conversation avaient commencé par un échange de secrets échangés. Elle ne devrait sans doute pas pas s'en étonner tant que ça. “On apprend plus des mauvaises choses que des bonnes choses.” Elle ignorait d'où lui venait cette certitude ou pourquoi elle l'avait sortie comme ça sans raison apparente. La dernière mauvaise chose qui lui était arrivée se révélait être la mort de ses parents. Qu'avait-elle à apprendre de ce terrible traumatisme ? Elle ne s'épancha guère davantage sur la question jugeant qu'il mieux ne pas casser l'ambiance.

Attablée avec Meredith dans un pub fort sympathique, Amelia cherchait une boisson sur cette carte fort alléchante. Elle sélectionnait rapidement dans son esprit ce qui pouvait l'intéresser, éliminant rapidement bière, hydromel et whisky. Elle avait toujours été douée pour choisir. Elle pesait le pour et le contre en un temps records sans regretter un instant sa décision finale. “Le cidre est, selon moi, un incontournable. Presque autant que le champagne. ” Sourit-elle en repensant à ces listes qu'elle avait pu faire plusieurs mois plus tôt. Tout cela lui semblait dérisoire à ce jour, mais au moins, cela avait le mérite de l'amuser. Sa mémoire lui rappela bien évidement que le champibulle comptait parmi les cinq boissons alcoolisées qu'elle préférait. Mais le cidre pouvait largement y trouver sa place à présent. Cette fois-ci, ce fut au tour de l'ancienne serpentard de proposer une idée. Voilà une alternative qui l'arrangeait. Connue pour sa grande gourmandise, elle n'avait pourtant pas beaucoup d'appétit ces derniers temps. Après un dernier coup d'œil à la carte, elle choisit un énième classique : “Je vois qu'ils en proposent pour deux personnes. Un fish and chips, ça te dit ? ” A croire qu'elles étaient connectées, c'était précisément ce à quoi la présidente du BDE avait pensé tantôt. En y songeant à nouveau, il s'agissait là de son plat préféré numéro deux. Elle n'y voyait là rien de très étonnant non plus... car c'était un des grands classiques de la cuisine britannique. Ni plus ni moins. Tout sorcier ayant foulé le sol du Royaume Uni devait en manger au moins un dans sa vie.

Elle poursuivit la conversation sur une anecdote liée à sa mère. Ce qui la surprit, car elle ne parlait pas de sa mère ces derniers temps. Elle avait totalement refusé de parler à sa psychomage à ce propos. Et ce malgré quelques tentatives infructueuses. Cela ne servait pas à grand-chose de toute façon. C'était comme essayer d'ouvrir une huitre qui ne le désirait pas.  “Ce sont des options parfaitement envisageables.” C'était un effort qu'elle estimait tout à fait probable. Pour donner l'illusion de se porter mieux. Pour rassurer Soyle aussi quelque part. Elle savait que la directrice de crèche s'inquiétait pour elle plus qu'elle ne voulait le reconnaître. Mais c'était trop pour sa petite tête. “Non, je n'ai jamais été au cinéma. Mais oui, j'aimerais beaucoup voir un film avec toi si c'est ce que tu as en tête pour le 24 prochain.” Amelia était naturellement curieuse, ouverte à l'art - même à celui qu'elle ne comprenait pas forcément - et désireuse de découvrir de nouvelles choses. Le monde moldu l'avait bien accueillie en septembre après le décès de son père. Il méritait qu'elle lui prête plus d'attention désormais. Peut-être que Meredith l'aiderait en ce sens. Manifestement, cela ne semblait pas la déranger. Verre de cidre en main, Amelia trinqua avec sa nouvelle amie. “A tous les 24 prochains ! ” Ajouta-t-elle souriante. Cette soirée avait mal commencé, mais au moins, elle avait trouvé un dénouement plus joyeux. Cette discussion et ce repas n'étaient que les premiers sur une longue liste...

The end
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« Tu n'es plus là où tu étais mais tu es partout là où je suis. » (Meredith)

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