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[25 avril 1979] Isaac Wellington - Meredith Hawthorne - The number of breaths we take

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MessageSujet: [25 avril 1979] Isaac Wellington - Meredith Hawthorne - The number of breaths we take [25 avril 1979] Isaac Wellington - Meredith Hawthorne - The number of breaths we take 129196351Dim 25 Avr 2021 - 21:44

C'était la première année que Gauwain avait l'occasion de fêter l'anniversaire d'Isaac. D'être assez proche de ce frère adoptif, pour qu'il ne paraisse pas déplacé de le lui fêter vraiment, pas juste avec une carte postale, pour remercier celui qui l'avait secouru. Aussi, pour la première fois, cette année 1979, il avait décidé de passer voir Isaac, et de lui remettre un cadeau en personne.

De fait, il avait été reconnaissant envers le monde (et envers Meredith), en constatant que le week-end chez Fiona de Vermandois, pour fêter un autre anniversaire, ne l'empêcherait pas d'être de retour à Londres, pour le jour qui mettrait Isaac à l'honneur. Il était doublement reconnaissant, envers Meredith, qui avait accepté de l'accompagner. Parce qu'elle avait envie de rencontrer une personne importante pour lui. Tout comme lui avait rencontré ses parents, sa famille.

….S'il était totalement honnête avec lui-même, il craignait juste un tout petit peu la réaction de sa petite amie, s'ils débarquaient au milieu d'une fête d'anniversaire un peu trop euh- joyeuse. Si on y avait convié des demoiselles comme à la Red House ou si l'alcool avait un peu trop coulé à flots. Gauwain n'avait pas reçu de carton d'invitation, et même si c'était une déception, c'était compréhensible. Pourtant le jeune homme ne doutait pas que fête d'anniversaire il y avait. Isaac était un homme solaire, bien entouré, et qui aimait célébrer la vie. Aussi, par mesure de sûreté, il avait décidé de passer relativement tôt, à une heure où, en théorie, les convives ne seraient pas arrivés, ou bien, s'il y avait déjà du monde, ce serait une heure où tous les invités seraient dans un état acceptable.

S'était-il assuré qu'à dix-huit heures, la fête serait sage ? Non. A vrai dire, il avait hésité à envoyer un message, et s'était retenu ; ça aurait donné l'impression qu'il quémandait une invitation, ce qui était hors de question. Et c'était bien la raison pour laquelle, tout en ajustant ses cheveux bruns et sa chemise blanche, il prenait le soin d'avertir, pour la dixième fois, son Etoile :

« Mais si ça se trouve, il a loué une salle ailleurs, y aura personne. Je déposerai mon cadeau, et je t'emmènerai dîner où tu veux. »

Il observa la jeune femme, toujours aussi divine, avec un sourire.

« Merci encore, d'avoir envie d'être avec moi ce soir. Mais si tu n'aimes pas l'ambiance, ou qu'il y a quoi que ce soit, n'hésite pas à me dire, d'accord ? Je te fais la promesse de te ramener ici. »

C'était un cocktail risqué, Meredith et un appartement bourré à craquer de joueurs de Quidditch et autres mecs réunis pour célébrer l'un des leurs. Et pas uniquement à cause du mélange des genres. Merlin, il le jurait, si un seul des invités d'Isaac se montrait inconvenant envers elle.... !

Ouais, mieux valait ne pas tarder trop.

Dès qu'elle eut fini de se préparer, il lui offrit son bras, tenant son paquet cadeau de l'autre main. Un baiser volé, et il transplana, les amenant tous les deux devant le haut bâtiment de brique, qui abritait l'appartement d'Isaac Wellington. Il se sentait boosté, à la fois dans l'appréhension et l'excitation, un curieux mélange qui rendait le moment important, et ce même s'il n'avait pas vraiment été invité à rester. Comment Isaac avait-il décidé de marquer le coup pour cet anniversaire ? Une déco incroyable ? Le tout Londres ? Il ne se rendrait sans doute même pas compte de la présence de Gauwain et Meredith s'il avait des invités à n'en plus savoir que faire ! Et la nourriture ? Gauwain imaginait un buffet de nourriture qui tenait au corps, et une table entière couverte de bières de toutes sortes, mais peut-être le sportif avait-il opté pour quelque chose de plus raffiné, vu l'importance de ce jour ? Main dans la main de sa petite amie, il la menait le long de l'escalier en fer familier.

« Tu vas voir, l'endroit est juste dingue, y a une déco brute, mais on s'y sent vraiment à l'aise ! »

Le jeune Gallois adorait l'appartement du sportif. De sa décoration à son agencement, tout vous invitait à vous installer pour prendre une bière. C'était spacieux, on savait que c'était solide et en même temps, on s'y sentait libre. Bien sûr, avec de la musique à fond dans les hauts-parleurs, ça risquait d'être autre chose, mais -

Il se troubla un peu en réalisant qu'il régnait dans la cage d'escalier le plus parfait des silences. On entendait simplement l'écho des bruits de la rue et des véhicules moldus. …..Damn.

« Euh.... Ils ont peut-être des supers sorts de mise sous silence, ou bien.... »

La fête avait en fait lieu ailleurs. Il aurait dû prévenir.

Il grogna. Tant pis, il déposerait son présent devant la porte, laisserait un mot et il...

...fronça les sourcils, en parvenant en haut de l'escalier. De la lumière perçait sous la lourde porte de fer. Il échangea un regard avec Meredith, avant de tenter de faire bouger le battant. …..La porte s'ouvrit.

Toujours, ce silence.
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MessageSujet: Re: [25 avril 1979] Isaac Wellington - Meredith Hawthorne - The number of breaths we take [25 avril 1979] Isaac Wellington - Meredith Hawthorne - The number of breaths we take 129196351Dim 25 Avr 2021 - 23:35

C’était la toute première fois que Meredith Hawthorne rencontrerait Isaac Wellington.
Enfin, si l’on ne comptait pas l’animation à laquelle, il avait été sujet lors de la soirée de Saint-Valentin. La belle blonde n’avait alors échangé que quelques mots autour d’un verre, lui indiquant les tenants et aboutissants de l’évènement et ce qu’on attendait de lui. La discussion, s’était alors arrêtée là. Le joueur de Quidditch, était l’ami de celui avec lequel, elle partageait sa vie. Mais, parce que Gauwain Robards l’avait accompagnée à l’anniversaire de sa Grand-Mère, en France, la demi-Vélane pouvait bien lui rendre la pareille. Le regard absinthe n’avait pu être plus heureux, quand il avait vu le soulagement chez le grand Gallois. Ils étaient rentrés à temps de leur périple sur la terre natale de la jeune femme. Juste à temps, pour celui qui était surnommé le Boucher Vert.

Occupée à choisir une tenue adéquate dans le dressing attenant à leur chambre, l’ancienne Serpentard était en proie à la plus intense des réflexions. Si le Batteur était fidèle à lui-même, il y aurait toute une équipe des Faucons de Falmouth, remontée comme un seul homme pour fêter ses vingt-neuf ans à un sportif en pleine forme. Optant pour une tenue qui la mettrait en valeur sans pour autant dévoiler trop de son corps, la Présidente du BDE était pour le moins satisfaite. Son sourire rouge, allant de pair avec le vêtement sélectionné. Une combinaison tout aussi singulière que les lèvres vermeilles. Dévoilant un dos en dentelle, pour seule fantaisie. La longue chevelure blonde, quant à elle, est lissée. Tandis qu’un maquillage discret orne le visage de la fille unique de la Comtesse de Vermandois. Qui s’empresse de chausser ses hauts talons noirs et de s’emparer de son clutch doré.

Retrouvant son amant, dans le salon de la demeure victorienne Hawthorne, l’ancienne Serpentard sourit en voyant une petite saynète à laquelle, elle était en train d’assister. Instinctivement et parce qu’il aimait ça et elle aussi, les mains fines et délicates vinrent rediscipliner des mèches brunes et un col de chemise impeccablement blanche assez récalcitrant. Avant de déposer un baiser chaste sur une joue tant aimée. Car, les recommandations que son ancien camarade de maisonnée venait de produire à l’instant, la demi-Vélane les avait déjà entendues. Hochant sa tête blonde, elle lui faisait, -encore- comprendre que son avis n’avait pas changé. Or, peut-être qu’il fallait le verbaliser ?

- Pas de soucis. J’en prends bonne note du dîner. Ne t’en fais pas. Un petit froncement de nez attendri et un petit sourire. On est un couple non ? Et, ça me fait vraiment plaisir d’être avec toi ce soir. Puis, je pourrais connaître un peu mieux ce grand homme que tu apprécies. Ça me va tout à fait. Une pause. Promis, Gauwain. Je te ferais signe. Et, un nouveau baiser sur ses lèvres cette fois-ci et bien plus appuyé.

Néanmoins curieuse, Meredith Hawthorne prit le bras tendu par Gauwain Robards. Si lui, lui a volé un baiser, elle lui en déroba un second. Bien plus intime et plus langoureux. Souriant dans le baiser, alors qu’ils apparurent dans Camden Town. Le lieu de résidence atypique d’Isaac Wellington. Habituée à côtoyer quelques recoins typiquement moldus, la belle blonde n’était pas réellement surprise. L’étonnement, lui, était plus sur le fait du quartier choisi par le grand homme à la stature de colosse. Dans l’expectative, d’une éventuelle fête dont la demi-Vélane se souviendrait durant longtemps, cette dernière suivit son petit ami. Celui-ci lui expliquant que l’appartement de celui dont on célèbrerait l’anniversaire incessamment sous peu, était à son image. Brut mais avec une certaine propension ou volonté d’être à l’aise. Ou de mettre à l’aise. Soit, elle en conviendrait elle-même.

- Je te fais confiance, mais j’en jugerais par moi-même. Un petit sourire taquin et espiègle, alors que la belle blonde se laissait guider par son beau brun dans un inconnu qui lui était absolu.

Cependant, l’étudiante de l’EMS s’était attendue à entendre un vacarme conséquent. Or, c’était tout l’inverse. Il n’y avait pas âme qui vive et cela devenait inquiétant. Haussant un sourcil pour le moins interrogateur, son regard absinthe rencontra les prunelles brunes, peu rassurées. Posant une main fine et délicate, sur son bras Meredith Hawthorne était soucieuse. Jusqu’à ce qu’elle et Gauwain Robards pénètrent dans un appartement réduit au silence le plus abrupt et le plus perturbant.

- Tu es sûr qu’il est là ? Qu’il n’est pas parti ? Le questionna-t-elle prudemment et à voix basse, ayant un étrange pressentiment.
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MessageSujet: Re: [25 avril 1979] Isaac Wellington - Meredith Hawthorne - The number of breaths we take [25 avril 1979] Isaac Wellington - Meredith Hawthorne - The number of breaths we take 129196351Mar 27 Avr 2021 - 8:38

Meredith était divine, comme à son habitude. Toute sa garde robe la mettait en valeur, et la combinaison rouge ne faisait pas exception à la règle. Ca tenait à ce dos, qui se dévoilait par surprise, offrant un avant-goût de ses dessous assortis, bien protégés derrière une barrière de dentelle et que seul Gauwain aurait le luxe de toucher. Cependant, le Gallois savait très bien que cela enflammerait les imaginations, ça ne faisait strictement aucun doute. …..ouais, définitivement, on ne (s'at)tarderait pas.

Elle vînt à son secours, pour discipliner les mèches brunes, dans un geste à la fois sensuel et amusé, un rituel propriétaire. Il espérait, du plus profond de son âme, pouvoir profiter de ce rituel jusqu'à la fin de ses jours. De la façon dont le regard d'un vert intense se posait sur lui. ….....et de sa patience. Car il était très conscient d'avoir réitéré plus d'une fois ses avertissements, mais elle répondait avec la même confiance et la même sérénité, fronçant son nez de façon adorable, avant d'échanger avec lui un baiser.

« Tu vas voir, Isaac est un sacré numéro, un peu provocant parfois, mais.... il est doué. Vraiment costaud. Il n'a pas froid aux yeux. Et.... il offre de bons conseils. »

Il espérait juste qu'elle adhérerait au personnage, et cependant, elle s'engageait à lui signaler si les limites étaient franchies, donc.... tout devrait bien aller, n'est-ce pas ? Enfin bon, il se relaxerait vraiment quand la rencontre à proprement parler aurait eu lieu. C'était ça, surtout, qui l'inquiétait un peu.

Quelques minutes plus tard, Gauwain Robards était tendu, sourcil froncé, et pour une toute autre raison.

L'appartement était désert. Il ne s'y trouvait ni décoration, ni musique, ni fêtards. Une lumière diffuse leur parvenait, la lueur qu'il avait aperçue, perçant sous la porte métallique, mais hormis cela, tout était plongé dans la pénombre. Mais la porte n'était pas verrouillée.

C'était une atmosphère curieuse. Un peu sinistre, à l'opposé de ce que dégageait d'ordinaire l'appartement. Et Meredith semblait le sentir également, sa voix soudain plus basse, lorsqu'elle l'interrogea.

Il secoua la tête, sans certitude, et répondit sur le même ton.

« Peut-être qu'il a oublié de verrouiller en partant. Ou peut-être qui est en bonne compagnie dans sa chambre ? »

C'était sans doute cela, non ? Il pourrait le chambrer, plus tard, en disant qu'il avait du bol qu'ils n'aient pas fouillé pour lui dérober des trucs. Ou en lui ayant sauvé la mise, l'ayant rappelé au réel avant l'arrivée de hordes d'invités. Il offrit un sourire rassurant à sa petite amie, en mettant sciemment de côté les autres explications possibles, dont ils n'avaient que trop conscience tous les deux, de part leur formation.

« On va juste s'assurer que tout va bien et je déposerai le paquet sur la table, qu'est-ce que tu en dis ? »

Il s'avança plus avant, et se figea.

Il y avait eu un bruit soudain, un tintement de verre.

Lâchant la main de sa petite amie, il appela, à voix plus ferme :

« Fy Mwrad ? T'es là ? »

Le surnom indiquerait tout de suite à Isaac qu'il s'agissait de Gauwain. Du moins si le bruit avait été causé par le sportif. Avec précaution, le cadeau toujours en main, il tira sa baguette, s'avançant et restant sur ses gardes. Au cas où.

Un Lumos paraissait peu stratégique ; l'obscurité n'était pas totale, et un Lumos ferait de lui une cible lumineuse, tout en l'éblouissant en partie. Au premier interrupteur venu, il allumerait la lumière.
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MessageSujet: Re: [25 avril 1979] Isaac Wellington - Meredith Hawthorne - The number of breaths we take [25 avril 1979] Isaac Wellington - Meredith Hawthorne - The number of breaths we take 129196351Mer 28 Avr 2021 - 13:59

Je hais ce jour.
Il est à la fois marqué au fer rouge dans mon cœur et dans mon âme, et ce, depuis vingt-neuf années passées sur cette terre. Où, feu mon grand-père, Hernan Wellington n’a pas manqué de me le faire comprendre. A chaque « anniversaire », j’ai toujours senti cette inimitié à mon encontre. Quelques bribes de paroles, lâchées à mon oreille d’enfant qui sont restées pourrir dans mon esprit d’adulte. Il ne m’a jamais aimé, me comparant à ma mère. Cette même femme, qui a jeté la disgrâce sur une famille auparavant pure. Mon père, a eu une promise mais il s’est entiché de ma génitrice : une Moldue. Dont, je porte apparemment le même regard sur le monde et la même couleur d’iris. C’est cette information qui a rendu mon grand-père paternel hargneux lorsque ce jour tant redouté, autant pour lui que pour moi, arrivait. Je n’ai jamais aimé qu’on me le souhaite. Pas même à Poudlard. Pas même par Ares Zabini.

J’ai ce rapport malheureux avec ce jour en question, qui pourtant, doit être l’exact contraire. Mais, je n’y peux strictement rien. C’est comme ça. Mes coéquipiers savent que cette journée est maudite, parce que je ne me rends à aucun entraînement et voir des visages pourtant connus, est proscrit. Je me refuse à toute interaction sociale, préférant la solitude de mon appartement. Cependant, j’ai reçu la carte d’anniversaire de Carina Hodgens ainsi que son présent, avec lequel je joue à mon poignet gauche. Sa montre en argent est d’une facture sublime. Et me correspond dans son intégralité. Or, je n’y peux rien. Ça reste maudit même dans mes entrailles. Avec un soupir qui tient plus d’une grimace de hargne, je dépose la montre à côté de la vasque et mon regard bleu clair accroche mon reflet dans le miroir. Passant l’une de mes mains dans ma chevelure brune, j’émets un grognement plus soutenu, cette fois-ci. Avant d’avancer mon poing et de briser la glace. Qui s’étend sur le sol en autant de morceaux épars. Du sang perle de ma plaie, mais je m’en contrefous. N’enveloppant pas ma main droite dans quelque chose qui peut retenir le liquide rouge et poisseux, je le laisse s’échouer sur le sol.

J’en laisse des traces. Partout. Le sol en est jonché. Et, par automatisme, je me rends jusque dans mon frigidaire pour prendre des bières. Je ne sais combien j’en bois, car malheureusement, il m’en faut plusieurs pour tout oublier. Des cadavres s’amoncellent sans que je n’y prenne garde, alors je complète ce champ de bataille par des verres d’alcool encore plus fort. Plus brûlants. Plus infernaux. Moi qui d’ordinaire suis irréprochable niveau ordre, là, ça reste un cataclysme. Ne prenant ni le temps, ni l’envie de me rendre jusque dans ma chambre, je me laisse tomber dans le canapé. Pour oublier que ce 25 Avril 1979 est une malédiction. Comme les autres. Parce qu’en plus de m’offrir une venue en ce monde non couronnée de succès, je me vois gagner une année de plus. Une année de plus qui, en tant que sportif professionnel demeure une crainte. Car, à l’approche de la trentaine, je suis inexorablement le chemin tracé par mon père. Qui, à cause d’un Cognard mal placé s’est vu interrompre sa gloire. Ce qu’il m’est impossible de concevoir.

Mon regard bleu clair alterne entre le plafond et les poutres noires métalliques de mon Loft, ne me rendant nullement compte que ce dernier est déjà envahi d’une pénombre dense. Seuls les éclairages de Camden Town me parviennent. Avec une grimace, je tente d’attraper une bouteille de bière vide, ma main ensanglantée traînant sur le sol. Main, que je n’ai évidemment pas soignée. Sans me rendre pour le moins compte, que je ne suis plus seul désormais. Restant dans mon apathie et n’en sortant qu’à moitié quand j’entends un surnom que je ne connais que trop bien. Fronçant mes sourcils, dans l’obscurité, je serre les mâchoires à m’en faire péter l’émail des dents. Gauwain Robards, qu’est-ce qu’il peut bien foutre ici ce petit con ? Me relevant, j’inspire et expire un grand coup, totalement agacé. Avant d’allumer la lumière, en cognant contre un interrupteur et me retrouvant alors, face à lui. Le toisant. Sans l’ombre d’un sourire.

- Qu’est-ce que tu branles ici, bordel de merde ? Commence-je en me rendant compte qu’il est accompagné. Par sa copine, la blonde bandante. Il valait mieux ne pas venir. Je ne suis pas d’humeur. Conclus-je en leur indiquant la sortie de mon appartement, avec ma main valide.
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MessageSujet: Re: [25 avril 1979] Isaac Wellington - Meredith Hawthorne - The number of breaths we take [25 avril 1979] Isaac Wellington - Meredith Hawthorne - The number of breaths we take 129196351Jeu 29 Avr 2021 - 13:11

Ca commença à dégénérer assez vite.

Lorsqu'il posa les yeux sur une première tâche sombre. Trop sombre. Trop poisseuse. Se rendant compte, malgré la pénombre, qu'il y avait littéralement, par endroits, des traînées de sang, dans la cuisine ouverte.

Il sentit son sang se glacer dans ses veines, et un déluge de pensées déferla : des images, celles des victimes, photographiées dans les rapport du service des Aurors, les gros titres de la Gazette, les noms de disparus, les attaques de Mangemorts, jamais au hasard, et Isaac qui ne se gênait pas pour aller traîner côté moldu ! Alors que c'était un joueur vedette- Non-non-non. Le tueur au Diffindo avait été arrêté, et Isaac- Isaac ne pouvait pas-

Qui était dans cet appartement, au juste ? Qui avait causé ce bruit, à l'instant ?

Ses pensées se tarirent brusquement. Il passa en mode réflexe, en mode automatique.

Se plaçant légèrement devant Meredith, pour offrir une protection sans pour autant lui masquer toute perspective sur ce qui se produisant. Attirer potentiellement une attaque sur lui, sans pour autant gêner l'angle de tir de sa compagne. Laissant l'adrénaline booster ses réflexes, se préparant à passer à l'attaque. Une forme bougea dans la pénombre, le Stupéfix était sur les lèvres de Gauwain, il leva sa baguette.

Et puis....

La lumière fut ; brutale, crue.

Avec elle, un nouvel afflux d'informations, qui changeaient radicalement la donne : Isaac Wellington, en vie, l'air furieux et blême. Du sang sur ses vêtements mais pas de blessure apparente, hormis peut-être.... à une main ? Une animosité franche sur ses traits et dans sa voix.

Le jeune Gallois abaissa lentement sa baguette, ses yeux ne quittant pas le joueur de Quidditch. Il y eut un silence, avant qu'il ne se risque à répondre :

« La porte n'était pas verrouillée. Y a du sang dans ta cuisine. »

Isaac devait être au courant de tout ça, mais c'était sans doute mieux de poser le contexte. Au vu de l'accueil qu'ils recevaient actuellement, du moins. Isaac avait l'air comme dévoré d'ombre. Son regard avait viré au dangereux, un mélange de colère et d'usure, que le jeune homme ne comprenait pas. Tout, chez son frère de cœur, lui criait de rebrousser chemin dare-dare. Gauwain échangea un regard avec Meredith. Il s'était inquiété de ce que penserait la jeune femme mais jamais, au grand jamais, il n'avait envisagé que ce bref passage chez le sportif se déroulerait ainsi. Il ne comprenait pas ce qui se passait, ce qui s'était passé ; il savait une chose : il se sentait toujours aussi inquiet. Pour Isaac. Mais aussi pour Meredith. Aussi, il tenta d'expliquer :

« J'ai cru que- »

Il réalisa qu'il commettait une imprudence. Isaac n'avait pas utilisé son prénom, et, s'il arrivait au joueur d'être ombrageux, c'était rare qu'il se comporte ainsi avec Gauwain. Très rare. En fait... Il ne se rappelait avoir un jour vu le sportif agir avec autant de colère froide, ni chercher à se débarrasser ainsi d'un invité. Gauwain tiqua. A croire qu'il n'avait rien appris en plus de six mois. Confirmer l'identité, ça aurait dû être son premier réflexe vu les circonstances étranges. Mais- sans en rajouter dans la tension. Si ce n'était pas à Isaac qu'ils avaient à faire, ou si Isaac n'était pas dans son état normal, il n'obtiendrait rien de bon en soufflant sur les braises. Alors, il se contenta d'ajouter :

« Je pensais que tu serais en train de finir de préparer une fête. »


Là, on verrait bien la réaction de celui qui se tenait en face de lui.
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MessageSujet: Re: [25 avril 1979] Isaac Wellington - Meredith Hawthorne - The number of breaths we take [25 avril 1979] Isaac Wellington - Meredith Hawthorne - The number of breaths we take 129196351Jeu 29 Avr 2021 - 15:49

La tenue impeccablement rouge avait l’air de plaire au principal intéressé.
Bien qu’elle fût Serpentard dans l’âme, Meredith Hawthorne avait toujours eu une prédilection pour la couleur rouge. Associée aux Gryffondor, les éternels rivaux de son ancienne Maison. Cependant, la belle blonde restait associée à cette nuance. Chaude, tentatrice et passionnée. Lui collant à la peau sciemment comme une identité. Avec un sourire toujours présent sur les lèvres pleines et rouges, la Présidente du BDE savait que sa tenue plaisait à son tutoré. Car, il serait le seul à la dévêtir, le moment venu. Les mains fines et délicates, dont les ongles sont ornés de rouge bordeaux, s’amusent à remettre en place les mèches brunes tant aimées et si douces. Comme un délicieux ancrage dont la jeune femme ne peut plus réellement se passer. Parce que cela fait partie du lien avec Gauwain Robards, le seul et l’unique.

- J’en ai eu un aperçu à la soirée de la Saint-Valentin. Mais, j’attends de me faire une idée plus en profondeur, sur ces qualités que tu peux lui trouver. Vu, qu’il a l’air d’être de bon conseil. Avait murmuré l’ancienne Serpentard tout en venant chercher les lèvres de son amant, pour un baiser plus appuyé.

Le grand homme et joueur de Quidditch était visiblement un homme privilégiant un certain mode de vie. Ce dernier étant axé sur des plaisirs de la chère. C’était du moins, ce qu’en avait conclu l’aspirante Auror la première fois qu’elle l’avait aperçu. Il semblait aussi, apprécier plus l’ombre que la lumière. Mais, elle attendait de s’en faire sa propre opinion. Car celui qui partageait sa vie, l’aimait comme un grand frère qu’il n’avait jamais eu. Grand frère, qui semblait visiblement absent ou pas encore rentré d’un interlude à l’extérieur. Cependant, tout semblait trop calme. Trop silencieux. Fronçant les sourcils, la jeune femme écoutait la réponse de son binôme suite à son questionnement. S’il était en bonne compagnie, il fallait alors rebrousser chemin. Or, son instinct lui prédisait autre chose. Et, qu’il n’y avait pas de jeune femme dans une literie, dévorée par un Batteur.

- Tu ne penses pas que c’est vraiment trop calme ? Même s’il est en bonne compagnie, comme tu le supposes ? Le questionna-t-elle toujours et à voix basse. Hochant sa tête blonde en signe d’assentiment à son autre interrogation. Il pose son cadeau et ils repartent. L’idée est parfaite.

Alors, qu’elle s’apprêtait à suivre ce scénario qui ne lui convenait pourtant qu’à moitié, Meredith Hawthorne se retrouva dans un grand Loft. Éclairé par une lumière blanchâtre et vivace, face à un colosse, qui, même si elle portait de hauts talons, était toujours immense. Le Batteur, n’avait pas l’air heureux de voir Gauwain Robards, énervé au possible. Une aura de colère aussi tangible que pouvait l’être ses iris bleu clair où une lueur fatiguée mais furieuse était bien présente. Sans un bruit, la demi-Vélane avait sorti de son clutch doré, sa baguette. Et, son regard absinthe s’arrêta sur cette main blessée. Le sang qui s’était étalé sur le sol, venait sûrement de cette plaie. Une moue neutre était apparue sur le visage de l’étudiante de l’EMS, ainsi qu’un regard incrédule envers le jeune homme qui venait de darder ses prunelles brunes dans les siennes. Que penser de cette soirée ? Il n’y avait pas l’ombre d’une fête, un Isaac Wellington colérique au possible et blessé de surcroît.

En revanche, la demi-Vélane observait la scène en tant que spectatrice mais les mâchoires crispées du Joueur ne passèrent pas inaperçu. La façon, dont il se tendit admirablement suite à la dernière palabre du Gallois. Un éclat encore plus sombre dans le regard d’un bleu clair devenu orageux. La belle blonde se rappelait des sourires de ce grand homme, lors de sa prise de poste à la soirée de la Saint-Valentin. Comment, il pouvait être un charmeur invétéré et sûr de lui. Pourvu d’un égo surdimensionné défiant tout. Ici, cela semblait tellement étrange. Tellement différent. Il était lui, sans être lui. Et surtout, il était prêt à cogner son interlocuteur, vu cette façon maladive dont les poings du Batteur des Faucons de Falmouth venaient de se contracter. Jusqu’à ce que les jointures des mains, en deviennent blanchies.

- Monsieur Wellington ? Hasarda doucement l’aspirante Auror, comme si elle se retrouvait face à un animal sauvage prêt à lui déchirer la jugulaire. Et, qu’il fallait apprivoiser. Votre main.
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MessageSujet: Re: [25 avril 1979] Isaac Wellington - Meredith Hawthorne - The number of breaths we take [25 avril 1979] Isaac Wellington - Meredith Hawthorne - The number of breaths we take 129196351Jeu 29 Avr 2021 - 20:52

Il n'avait pas voulu inquiéter Meredith, lui partager son mauvais pressentiment, mais la jeune femme avait manifestement ressenti la même chose que son petit ami. Même sans connaître les lieux au préalable, il régnait dans le loft une atmosphère lourde, menaçante, écrasante. Et comme lui, elle semblait aux aguets, tendue, voix basse et attentive à des menaces potentielles. Que craignait-elle ? Comme lui, qu'il se soit produit quelque chose de grave ? Ou un événement plus banal- ?

S'il était honnête avec lui-même, il s'en voulait d'être venu ici avec Meredith. Si c'était un plan dangereux, s'il arrivait quelque chose... Il ne pourrait jamais se le pardonner.

Cependant, la jeune femme était mieux formée que lui. Ses instincts étaient sûrs, et sa magie sans pitié. Face à un Isaac clairement hostile, il la vit du coin de l'oeil sortir sa baguette, sans trembler. Wow-wow-wow-

D'accord, sa douce n'attaquait pas. Mais.... elle s'approchait. Avec la même précaution qu'elle aurait affichée devant un griffon. Comme si elle avait été en présence d'un animal sauvage, imprévisible. Il ne lui en voulait pas de montrer une telle prudence. C'était précisément ça, que dégageait Isaac en cet instant. Si tant est qu'il s'agissait bien d'Isaac, et qu'il était dans son état normal. Il ne brandissait pas d'arme, et pourtant, toute son attitude criait aux deux jeunes gens que la menace était réelle.

Ouais, eh bin.... Le Gallois décida qu'il n'était pas hyper chaud pour qu'elle se tienne si près. Tant qu'ils ne savaient pas exactement ce qui se passait. Lui aussi voyait la façon dont l'autre homme semblait sur la brèche, chaque muscle de son corps tendu, son regard plus gris que bleu. Comme si les explications de Gauwain n'avaient fait qu'alimenter sa fureur, et tout ça n'avait aucun sens, alors vraiment, il ne pensait pas que ce soit une bonne idée que la présidente du BDE ait quelque contact que ce soit avec l'homme qui leur faisait face.

« Reddy, attends. Je crois pas que- »

Il eut un geste, pour l'avertir, la retenir, quittant Isaac des yeux.

Deuxième erreur.

L'instant d'après, il était projeté en arrière, une douleur éclatante irradiait dans tout son visage, et il heurtait une table, chutant à terre, les yeux écarquillés.

Stupéfait, le nez pulsant de douleur, un liquide chaud lui marbrant le visage, il resta interdit, à fixer Isaac qui- Isaac l'avait attaqué ?

« ….fy Mwrad... ? »

Sa voix sonna déformée et étouffée, sourde, à ses propres oreilles. On y entendait le nez écrasé et la confiance trahie.

Comme si l'adrénaline avait cessé d'occulter ses perceptions, la douleur irradia dans sa chair, et il grogna un juron. Merlin mais bordel de basilic de boutefeu de bougre ! Maladroitement, sourcils froncés, il chercha à tâtons sa baguette, décidé à se relever et intervenir, répliquer, avant que Meredith ne soit la prochaine sur la liste.
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MessageSujet: Re: [25 avril 1979] Isaac Wellington - Meredith Hawthorne - The number of breaths we take [25 avril 1979] Isaac Wellington - Meredith Hawthorne - The number of breaths we take 129196351Jeu 29 Avr 2021 - 22:34

Aujourd’hui, je n’ai envie de voir personne.
Me faire aspirer par mes Démons et mes propres Ténèbres, c’est tout ce que m’inspire cette journée maudite. Je n’aime pas la fêter. C’est plus fort que moi. Les blessures et les traumatismes d’enfance m’ont forgé à cette idée, que je n’ai pas lieu d’exister à cette date. Hernan Wellington, me l’a tellement répété, qu’une partie de moi en est convaincue. Et que, rien ne peut plus me faire changer d’avis. Jamais, je ne vivrais l’inverse. Un anniversaire heureux. Où, on m’a fait comprendre que j’étais aimé et désiré. C’est aussi pour cela, que je n’ai jamais dit ces mots à quiconque. Ils ne sont peut-être qu’illusoires après tout ? Parce qu’on ne me les a jamais prononcés. Je ne les ai jamais entendus. Ou bien, je ne les ai jamais compris.

Face à moi, se trouve ce petit con et sa copine, la blonde qui possède un corps à se faire damner les anges les plus vertueux. Lui, étrangement, je sais qu’il m’apprécie ou qu’il m’aime. Me considérant comme un protecteur. Un grand colosse qui lui est venu en aide, depuis des années. Depuis, sa jeunesse. Et, qu’il porte en haute estime. Alors, que je ne suis pourtant que noirceur. Même lui, le voir en cette soirée, me bouffe littéralement et j’ai envie de lui exploser la gueule. Lui faire comprendre par la douleur, qu’il n’a pas besoin d’être là. Que dans deux ou trois jours, le véritable Isaac Wellington sera bien présent. Pas cet ersatz, qui se fait putréfier par la douleur qui l’anime.

Avec toute cette hargne qui transparait par tous les pores de ma peau, je lui fais signe de déguerpir. Gauwain Robards et sa copine, Meredith Hawthorne. Leur indiquant la sortie avec un geste semblable à une révérence appuyée. Mais, ce petit con est têtu et il ne s’exécute pas. Pire, il opte pour quelques mots qu’il n’aurait pas dû exprimer. Pas dû dire. Profitant que sa petite amie le distrait et qu’il ne me regarde plus droit dans mes iris bleu clair, je le cogne salement. Mon poing droit qui s’abat sans ménagement sur son nez. Nez dont j’entends un léger craquement et voit du sang perler. Restant impassible, il y a cette autre partie de ma personne qui voudrait s’excuser. Pour le dommage causé. Pour ce nez pété sous l’égide de ces sentiments si noirs, qu’ils aveuglent tout jugement correct.

Elle, elle s’indigne.
Lui, il râle et ne comprend pas.
Et moi, je reste à le regarder pisser le sang.
Avant de refermer avec un claquement sourd, la lourde porte métallique derrière eux.

- Gauwain, putain. Tu fous quoi ici ? Il n’y a aucune fête, tu t’attendais à quoi sérieusement ? Râle-je tout en lui jetant une serviette pour qu’il s’éponge le nez. Je n’aime pas ce jour, et ton nez en a fait les frais. Dis-je en me laissant tomber dans mon canapé tout en regardant ma main blessée.

Il peut partir, je ne le retiens pas après tout.
Il fait bien ce qu’il veut. Je ne suis ni son père, ni son frère.
Pas aujourd’hui du moins. Qu’on me laisse tranquille.
C’est tout ce que je demande. Merde.
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MessageSujet: Re: [25 avril 1979] Isaac Wellington - Meredith Hawthorne - The number of breaths we take [25 avril 1979] Isaac Wellington - Meredith Hawthorne - The number of breaths we take 129196351Ven 30 Avr 2021 - 12:59

Il avait eu un doute, jusque là. Il avait pensé que l'homme qui leur faisait face, avec son regard animal, avec sa haine et sa hargne, pouvait ne pas être Isaac. Parce que le monde sorcier était un monde où les apparences pouvaient vous tromper. Un sort pouvait transformer le vide en cascade d'or. Une potion pouvait donner à un crapaud les traits d'un prince. Et d'un geste, on pouvait faire de vous un pantin, soumis à une volonté extérieure.

Il s'était passé quelque chose, ici, et cela pouvait très bien impliquer, en sus d'une attaque violente, que le coupable ait usé de Polynectar. Cela n'aurait pas été la première fois dans l'histoire du monde magique, et les deux étudiants, que l'on formait sur la traque des Mages Noirs, étaient au fait de nombreux subterfuges utilisés par les siècles passés.

Parmi les moyens de s'assurer que l'on avait bien affaire à celui que l'on souhaitait, il y avait le simple et fiable interrogatoire.

Gauwain avait cru faire preuve d'astuce, par une question indirecte, sur ce qui faisait de ce jour un moment particulier, un commentaire qui n'aurait pas éveillé les soupçons d'un coupable, et lui aurait donné une indication sur les connaissances de son vis-à-vis. Les réponses qu'il avait obtenues par cette question étaient doublement douloureuses.

D'une part, parce qu'après son éclat de violence, le sportif avait claqué la porte, et, avant de les planter là, il avait appelé Gauwain par son prénom. Or, le Gallois n'était rien. Aux yeux de la presse, il n'existait pas. A moins d'appartenir à un cercle d'intime, un imposteur n'aurait eu aucun moyen de reconnaître l'étudiant, et, à supposer qu'il l'ait aperçu par le passé aux côtés du joueur, la probabilité qu'il ait retenu son prénom était basse. …...C'était Isaac. Cette bête qui avait déchaîné sa violence, c'était bien Isaac. Stupéfait autant que blessé, son intention d'attaquer s'évapora.

De fait, s'ajoutait à l'incompréhension une douleur physique cuisante. Le sportif l'avait sans doute pris en pitié, en lui lançant cette serviette avant d'aller s'échouer dans le canapé ; il n'empêchait que son nez continuait à pisser le sang, le liquide rouge imbibant le tissu éponge immaculé.

Il eut un regard pour Meredith, qui, comme on pouvait s'y attendre, était montée au créneau. Merlin, ça allait encore plus dégénérer, et par la faute de Gauwain, clairement. Hors de question qu'elle se prenne l'impact qu'il avait récolté. Il chercha à la retenir, d'une main, se tenant toujours le nez de l'autre. Un regard de détresse. Il n'était pas contre un peu d'aide, là. C'était que le Gallois n'était pas tout à fait le meilleur concernant les sorts de soin. Et qu'une conversation avec le sportif, alors qu'il avait une serviette pressée sur le visage, ce n'était pas le plus seyant.

Mais conversation il devait y avoir, parce que l'étudiant était perdu. Le sportif avait lâché deux phrases d'explication, qui n'expliquaient rien, et ne faisaient que renforcer sa perplexité. Il fixa le sportif, échoué dans le canapé, contemplant une main gonflée et qui saignait copieusement (….d'accord, donc c'était bien son sang dans la cuisine. Est-ce qu'il avait cogné quelqu'un d'autre avant ? …....Est-ce qu'une partie du sang que Gauwain avait sur le visage n'était pas le sien?). Et puis.... Il fronça les sourcils. Au moins le sportif avait-il l'air un peu calmé. Un peu plus lui-même.

« Qu'est-ce que tu crois qu'on fait ici ? Vu la date... »

Avec une grimace, et un regard d'excuse à Meredith, il ramassa le paquet cadeau (intact par miracle), et fit quelques pas dans la direction du sportif. Pas trop quand même, parce que chat noir échaudé craint le chaudron, et parce qu'il n'était pas serein à l'idée de s'éloigner de Meredith vu le contexte.

« Tu n'aimes pas- Mais enfin si c'est ton anniversaire ? T'es à l'honneur aujourd'hui et je- Je voulais marquer le coup. »

Tu parles, c'était Isaac, plutôt, qu'avait marqué le coup. En plein dans sa face.

Pour cet enfant unique, qui avait été choyé, le passage des années signifiait des cadeaux, des réjouissances, la marque que l'on avait gagné en expérience et en talent, qu'on devenait une meilleure version de soi-même. Il ne comprenait pas ce que voulait dire Isaac. Est-ce qu'il s'était passé un truc aujourd'hui ?

Etrangement, il ne ressentait pas de colère, malgré la douleur. Une forme de trahison, mais qui s'estompait. Peut-être parce qu'Isaac n'avait pas l'air bien. Qu'il le sentait, quelque chose ne tournait pas rond. Et que ça, plus que tout, ça lui semblait être urgent, inquiétant. Un nez pété, ça se réparait. Mais pour mettre Isaac Wellington dans cet état quasi inhumain, dans ce genre de fureur.... qu'est-ce que qui avait pu se passer ?
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MessageSujet: Re: [25 avril 1979] Isaac Wellington - Meredith Hawthorne - The number of breaths we take [25 avril 1979] Isaac Wellington - Meredith Hawthorne - The number of breaths we take 129196351Ven 30 Avr 2021 - 23:44

Isaac Wellington avait l’air d'un démon.
Un fauve, qui avait envie de mordre ou de déchiqueter, les pauvres âmes s’étant retrouvées dans sa tanière. Il montrait des canines, peu avenantes. Prêtes à déchirer une jugulaire présente sur une gorge qui parlait trop. Meredith Hawthorne, lorsqu’elle l’avait vu, n’avait pas eu le souvenir d’un homme aussi peu amical. Gauwain Robards, le présentait comme son Mwrad. Son frère. Alors, pourquoi ne se comportait-il pas comme tel ? Ils étaient venus déposer une offrande et le Gallois, s’attendait à une fête. Or, rien de tout cela ne s’était produit. Pire, il y avait eu un Batteur fortement énervé qui leur avait ouvert la porte et barré la route. Et tout ce sang ? Pourquoi ? Qu’est-ce qui avait pu se passer dans cet appartement si calme ? La belle blonde était en train de penser à tous les scénarios possibles et imaginables.

Avant que le poing du Batteur ne rencontre le nez de son petit ami.
Écarquillant son regard vert couleur d’absinthe, elle ne l’avait pas anticipé. Malgré la crispation des mâchoires de leur interlocuteur, sa propension à la violence. La demi-Vélane ne l’avait pas soupçonné et elle s’en mordait ses lèvres pleines et rouges. Soutenant son compagnon et lui offrant une œillade terrifiée mais compatissante. Avant de fusiller ce colosse du regard. S’il appréciait autant l’étudiant, pourquoi l’avoir cogné ? Pourquoi lui avoir brisé le nez ? Décidément, pour une première rencontre, il y avait bien mieux comme approche. Comme porté par un sentiment de culpabilité, le grand sportif avait jeté une serviette au jeune homme, pour que ce dernier essuie son nez. Tandis que l’hôte, -qui n’en était pas vraiment un-, se laissait choir sur l’un de ses fauteuils avec un certain dédain. Sourcils froncés, et lèvres pincées, l’aspirante Auror était à deux doigts d’intervenir. Stoppée par un petit ami qui demandait assistance. Alors, les lèvres rouges se posèrent sur le front du pauvre blessé. Les prunelles vertes débordantes d’amour et de compassion. Il lui fallait soigner tout ceci. Et vite.

Or, il y avait le sportif à s’occuper et lui faire comprendre qu’un tel geste, cela ne se faisait pas. Parce que l’ancienne Serpentard n’était pas une âme fragile, elle s’approcha du Joueur de Quidditch, qui, était toujours en train de sombrer dans ses propres Enfers, avant de lui administrer une gifle. Le visage neutre et le regard vert qui ne cillait nullement. Habituée à remettre en place, les individus. Et, il avait besoin de reprendre ses esprits pour avoir une conversation cohérente par la suite. Une gifle, et elle le soignerait ensuite. Armée de sa baguette, la jeune femme vint prendre place à côté du Batteur vedette. Non sans afficher, toujours une mine sans expression.

- La gifle, c’était pour remettre vos idées en place. Commença-t-elle doucement, tout en prenant la main de l’athlète dans l’une des siennes. Episkey, fut l’Informulé qui redonna grâce à une main tuméfiée.

Avant de se redresser et de reproduire la même chose sur ce pauvre nez endolori. Qu’elle eût tôt fait de rapidement embrasser, dès que l’Informulé eût fait son office. A savoir la chaleur cuisante, puis le froid glacial. Tapotant avec son index manucuré de rouge bordeaux, le nez de son Gallois qui avait repris sa forme initiale et que la belle blonde aimait par-dessus tout.

- Ça va mieux ton nez ? Le questionna-t-elle avant de poser un regard sur le joueur de Quidditch, qui avait ravalé sa colère. Vu qu’elle avait été concentrée dans le coup porté envers l’ancien Serpentard. Je peux vous laisser discuter ensemble si tu veux. J’ai repéré un Pub, quand on est arrivés. Je peux t’attendre là-bas. Si tu le souhaites.

Ils avaient visiblement des choses à se dire.
Entre hommes.
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MessageSujet: Re: [25 avril 1979] Isaac Wellington - Meredith Hawthorne - The number of breaths we take [25 avril 1979] Isaac Wellington - Meredith Hawthorne - The number of breaths we take 129196351Sam 1 Mai 2021 - 12:26

D'ordinaire, il n'essayait jamais de forcer Meredith à faire ou ne pas faire certaines choses. Il n'en avait pas envie : elle incarnait la flamboyance, et il aurait été mal avisé de vouloir discipliner le feu. Il n'avait donc pas développé une grande expertise dans la confrontation directe, les deux Serpentards s'épanouissant plutôt dans l'art de jouer, de tendre des perches, qu'elle choisirait ou non d'attraper.

…...nulle surprise, donc, à ce que sa tentative plus directe de l'arrêter, d'une main, tout en continuant à presser sur son nez une serviette n'aie pas été couronnée de succès. Il crut un instant avoir réussi : quand, avec la bienveillance d'une infirmière, elle vînt embrasser son front, avec douceur et amour. Il abaissa sa garde avec soulagement.

Négligeant un point crucial : Meredith Hawthorne n'était pas une gentille petite infirmière. C'était une future combattante hors pair.

Le Gallois écarquilla les yeux, quand elle se déroba. Oh Merlin....

Les yeux glacés et le visage ne trahissant aucune expression, la jeune femme se planta devant le sportif, comme s'il n'avait pas eu jusqu'à présent un comportement porté sur la violence. Ou du moins, comme si elle refusait de se laisser impressionner, comme si elle en avait vu bien d'autres. Il cessa de respirer.

La gifle claqua, sèche, sans avertissement.

Meredith....

Il resta stupéfait quand, après cet éclat, elle vînt, sans émotion supplémentaire, expliquer son geste et, avec mansuétude, soigner la plaie ouverte qui avait fait enfler sa main, comme si c'était à présent naturel, comme si elle n'éprouvait plus de colère, comme si le sportif avait payé ses dettes à la société. Ce qui était un peu le cas, quelque part, non ?

Gauwain Robards observa toute cette scène avec un mélange de fascination et de respect. Qu'il l'aimait, en cet instant, cette petite amie qui refusait de plier devant les ours et devant les ombres les plus menaçantes. Dégageant une aura à même de faire réfléchir à deux fois les pires brutes. Un cœur flamboyant, oui, définitivement.

Il eut finalement droit à des attentions comparables, au sort de soin administré avec aisance. La succession de sensations inconfortables, douloureuses puis l'apaisement glacial. Et le petit sourire satisfait de sa compagne. Le Gallois continua, pendant tout le processus, de l'observer avec un regard admiratif et incrédule, même quand elle lui posa une question, même quand il hocha la tête pour lui répondre.

« Est-ce que vous venez de venger mon honneur, Madame ma petite amie ? »

Il reposa la serviette marbrée de sang, et vînt l'embrasser. Juste comme ça, parce qu'elle était elle, qu'elle était incroyable, et qu'il l'aimait. …..Bon, on allait se reconcentrer. Parce qu'au delà de la façon dont sa petite amie était la plus formidable du monde... …..il suivit son regard jusqu'à Isaac, toujours calé dans le canapé. Qui, certes, ne dégageait plus cette atmosphère dangereuse, mais..... qui continuait de l'inquiéter.

Il secoua la tête. Il y avait du vrai, dans ce qu'elle disait. Isaac expliquerait peut-être plus s'ils n'étaient qu'entre hommes. Mais.... De là à chasser sa compagne.... Il effleura sa main, prenant une décision rapide.

« Ecoute, je sais pas ce qui s'est passé ici, mais je pense qu'il n'y aura pas d'autres convives. Va pas attendre au pub. Mais.... …..je crois qu'on va rester ici un moment. Tu te chargerais du ravitaillement ? Qu'on mange un truc ici ? »

Il grimaça.

« Je sais que je t'ai promis un restaurant, mais je me rattraperai. »

Elle était la personne la plus importante du monde, à ses yeux. Mais Isaac..... Isaac n'allait pas bien, clairement. Il n'allait pas se barrer comme un voleur. Ou l'abandonner aux ombres.

Et en parlant de ça.... Il s'approcha du sportif, avec tout de même une méfiance, parce qu'il n'allait pas passer la soirée à se faire réparer le nez. Il n'était pas douillet mais quand même. Avec un grognement, il vînt s'asseoir à une distance respectable. Et lança à l'homme un regard prudent, mais sans agressivité.

« Alors.... Pourquoi je me suis fait cogner, au juste? »
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MessageSujet: Re: [25 avril 1979] Isaac Wellington - Meredith Hawthorne - The number of breaths we take [25 avril 1979] Isaac Wellington - Meredith Hawthorne - The number of breaths we take 129196351Sam 8 Mai 2021 - 15:36

Il a fallu, qu’il se pointe.
Lui et sa copine bandante. Dans mon appartement dépourvu de lumière mais rempli d’ombres. J’ai envie d’être seul, de n’avoir affaire à personne qui peuple cette terre. Pas ce jour et pas ce soir en tous les cas. Mais, lui, il est là. Bien présent. Comme un petit frère, fidèle au poste et c’est ce qu’il semble être de toute manière. Or, même lui, je n’ai pas envie de le croiser. Je n’ai pas envie qu’il soit là. Parce que ça m’emmerde, ce ton mielleux pour ce jour que je déteste. Mon « anniversaire », je ne l’ai jamais aimé et d’aussi loin que je m’en souvienne, ça a toujours été comme ça. A coups de larmes et de cris, et de cadeaux que je n’ai jamais ouverts. Ou si, bien des jours ou des semaines plus tard. Là, je l’ai bien vu le présent qui a pris place chez le jeune Gallois. Car, ça doit me faire plaisir et que je suis mis à l’honneur. Mais, il y comprend que dalle. Il ne sait pas, ce qu’il se cache derrière.

Alors, par un énervement constant, je l’ai cogné. Pour qu’il ferme sa grande gueule et que je ne l’entende plus me parler. Néanmoins, je lui ai donné une serviette pour éponger son nez, que j’ai mis à mal et que j’ai torturé avec mon poing. Mais, je l’aime bien Gauwain et je sais que malgré tout, j’irais dans les Enfers, si un jour, il en venait à m’en faire la requête. Cependant, aujourd’hui, je ne l’aime pas. Haussant les épaules, et fronçant les sourcils, je ne calcule pas l’éventualité qui va me tomber dessus. Ou, sur ma joue plus précisément. La gifle, je ne l’ai pas anticipée, bien que visiblement, elle est amplement méritée. En rogne, et parce que me faire rosser par une blonde à forte poitrine est tentant mais pas dans ce contexte, je grogne. Et, j’en viens à me frotter la joue où la main fine et délicate, s’est abattue. Sèche et vive. Aussi rapide, qu’un Vif d’Or.

- J’en paye les pots cassés, d’avoir brisé le nez de ton cher petit ami ? Tente-je à la blonde, lorsque celle-ci commence à me soigner et à m’offrir toute sa clémence. Soupirant, je me laisse faire, constatant que j’ai peut-être perdu la partie qui est en train de se jouer. Ah, mais vous comptez rester ? Les questionne-je, lentement tout en les regardant à tour de rôle. Hors de question mon gars, tu te casses, toi et ta petite amie aux seins haut perchés. Je l’ai dit putain, je ne veux voir personne.

Au cas où, je peux lui enfoncer dans le crâne, s’il n’a pas compris.
Avec un soupir, je vois l’étudiant prendre place mais restant à une distance confortable pour ne pas que je le cogne à nouveau. Je me permets un rire, caché dans l’un de mes poings serrés. Têtu et chiant, c’est ce que je perçois dans son questionnement. Soufflant avec un agacement perceptible, je laisse aller ma tête dans le canapé, tout en scrutant le plafond avec mon regard bleu clair. Faut-il que je lui dévoile tout ? Que j’explique pourquoi, je maudis ce jour ? Le petit con, va avoir du mal à lâcher l’affaire. Et, je vais épargner son nez. Si, je veux économiser le derme de ma joue.

- T’es arrivé au mauvais endroit mais au bon moment, pour que je te foute ma colère en pleine gueule. Une pause. T’as toujours été choyé ce jour, c’est ça ? Pas moi.

Une longue et douloureuse inspiration.

- Cher Gauwain, je vais effriter la vision presque trop parfaite que tu as de moi. Il y a des blessures d’enfance, que je ne peux refermer. Mon grand-père paternel, m’a toujours bien fait comprendre que ma naissance avait été une erreur et que cette dernière se reproduit chaque année. Une nouvelle pause. Et non, il n’y a aucune fête. Aucune danseuse dévêtue. Rien que moi et cette journée merdique. Avec deux pré-adultes pour le moins emmerdants. Tu m’excuseras. Encore, un silence. Teinté d’un sentiment que j’ai du mal à admettre. Allez, d’ici deux jours à tout casser, tu vas retrouver l’Isaac Wellington, que tu connais.

Du sarcasme.
Et, j’en ai strictement rien à foutre.
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MessageSujet: Re: [25 avril 1979] Isaac Wellington - Meredith Hawthorne - The number of breaths we take [25 avril 1979] Isaac Wellington - Meredith Hawthorne - The number of breaths we take 129196351Sam 8 Mai 2021 - 17:34

Il aurait dû s'y attendre, le sportif ne se montra pas très coopératif. Depuis son antre sur le canapé, il leur signifia vertement qu'ils pouvaient bien aller se faire voir ailleurs, en des termes qui étaient totalement Isaac. On progressait. Il s'était contenté d'aboyer et ne s'était pas levé pour boxer à nouveau tout ce qui bougeait. Ouais, on allait prendre ça comme une amélioration. La gifle avait été manifestement utile pour ramener le sportif à des sentiments plus pacifiques. Mais.... il restait clairement hostile.

Avec une grimace peu amusée, le jeune Gallois grogna, se focalisant sur sa petite amie encore un instant. A mi-voix, le regard brun rivé aux yeux verts :

« L'écoute pas. Stratégie d'assistance à un civil non coopératif ? …..Je te revaudrais ça. »

Un baiser, rapide, et, murmuré à son oreille, avant de devoir la laisser partir momentanément :

« Je t'aime. Reddy.... Je t'aime. »

Bon, et maintenant.... On allait s'attaquer au problème le plus pressant. Comprendre ce qui se passait ici.

L'impression qu'il y avait du mieux se confirma lorsque le sportif ne profita pas du départ de la belle pour lui sauter dessus et reprendre son travail de remise en forme plastique là où il s'était arrêté. A vrai dire, il sembla presque.... amusé ? au vu des précautions prises par son comparse, pour éviter de se refaire arranger le portait. La colère et l'envie de meurtre paraissaient s'être calmées, le sportif n'avait plus un regard si bestial. Plus surprenant.... il paraissait enclin à parler, alors que Gauwain avait envisagé l'espace d'un instant le recours au Veritaserum (eh, quitte à se faire défoncer les parois nasales, autant avoir eu des réponses).

Au premier commentaire, le jeune homme eut une grimace amusée. A la question qui suivit, concernant le fait qu'il ait été gâté à chaque anniversaire, il hocha la tête. La précision qu'apportait Isaac l'empêcha de faire remarquer que.... comme tout le monde, non ? C'était le principe de cette fête, après tout ? Non ?

….Non. Apparemment. Pas pour Isaac.

Il écouta, sans interrompre, le contexte, les souvenirs, livrés sans joie. D'une voix qui suintait les vieilles douleurs et les amertumes. A chaque phrase, le froncement de sourcils du jeune homme s'accentuait, son incompréhension, d'abord, et son indignation, ensuite. Comment un parent, comment un aïeul, pouvait-il faire croire à un enfant que sa naissance avait été une erreur ?

Et puis, après les explications amères, une égratignure au passage, peut-être pour provoquer une ultime fois Gauwain, comme un animal qui donne un dernier coup de crocs avant de cesser la lutte. Et.... en guise de conclusion, de l'humour noir, un commentaire sarcastique, qui disait juste, entre les lignes, qu'au quotidien, Isaac dissimulait des plaies encore ouvertes. Par fierté ou pour ne pas paraître faible.

Il y eut un silence. Long. Avant que Gauwain ne se décide à commenter :

« Pardon d'avance pour mon manque de respect, mais.... »

Le regard brun se releva, avec intensité et sérieux, sans aucune forme d'embarras.

« Ton grand-père, c'était un sacré con, non ? »

Il ne le connaissait pas, mais il n'avait pas envie d'en savoir plus sur cet homme. Celui qui comptait, le seul, c'était son Mwrad, face à lui, sur ce canapé.

« Je- Je peux pas effacer toutes les conneries qu'il a pu te dire. Mais ce qu'on m'a appris, moi, c'était que les anniversaires, c'était l'occasion de rendre hommage aux gens qu'on aime. De faire plaisir à ceux qu'on apprécie. Aux amis, aux proches. Et... »

Une inspiration, et un sourire hésitant :

« Isaac, tu m'as sauvé la vie, plusieurs fois. T'es- T'es plein de surprises, et de conseils intéressants. J'admire ta force, ton charisme, la façon dont tu te lances dans les trucs à corps perdu. Et je te suis reconnaissant de ton aide sur plein de trucs, que tu me prennes au sérieux, du fait que ta porte est toujours ouverte, et... ….et que tu m'aies pas re-pété le nez. »

Il se massa l'arrière de la nuque. Embarrassé mais déterminé à finir.

« Tant pis pour les danseuses à demi-nues, à vrai dire, c'est mieux qu'il n'y en ait pas. Ce qui compte, c'est que.... Si y a bien quelqu'un qui mérite qu'on lui souhaite son anniversaire, c'est toi. Fy Mwrad. »
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MessageSujet: Re: [25 avril 1979] Isaac Wellington - Meredith Hawthorne - The number of breaths we take [25 avril 1979] Isaac Wellington - Meredith Hawthorne - The number of breaths we take 129196351Sam 8 Mai 2021 - 18:17

Plier devant Isaac Wellington, il en était hors de question.
Pour Meredith Hawthorne, il restait encore un inconnu. Un grand homme, qui la dépassait d’au moins de trois têtes, malgré des chaussures à talons. Excessivement peu coopératif quant aux évènements se produisant dans son Loft, il en était venu à cogner Gauwain Robards. Dans le nez, lui faisant ainsi goûter un liquide rougeâtre et poisseux, que la belle blonde refusait de voir. Mais, la demi-Vélane avait eu d’autres pensées, et d’autres aspirations pour le grand joueur de Quidditch. Une main fine et délicate, lui avait donc administré une gifle. Sans nulle explication. Juste la petite vengeance personnelle, d’avoir cogné dans ce nez parfait tant aimé. Et d’en avoir eu une petite satisfaction, traduite par un sourire rouge. L’homme avait accepté sa faute et sa repentance.

Maintenant, il lui fallait soigner l’ancien Serpentard, qui posait un regard brun sur la Présidente du BDE, admiratif et amoureux. Passionné, par ce qu’elle lui avait prouvé, l’étudiant de l’EMS restait silencieux durant le processus de guérison. Offrant à la jeune femme, ce regard débordant de gratitude et de passion.

- Peut-être bien … Avoua la fille unique de Fenella de Vermandois avec un petit sourire mutin, avant que ses lèvres vermeilles ne soient capturées par des labiales enchanteresses. Passant ses doigts dans les mèches brunes, Meredith Hawthorne trouvait cet avant-goût bien trop rapide. Car, le baiser de Gauwain Robards devait être poursuivi par d’autres.

Plus fiévreux. Plus explicites.
C’était la règle.
Or, le Batteur vedette des Faucons de Falmouth inquiétait le Gallois, et pour cela, la demi-Vélane le comprenait aisément. C’était à cette fin, qu’elle avait proposé de s’éclipser temporairement afin de les laisser discuter entre hommes. Même si, elle ne s’était plus retrouvée seule depuis que son amant avait emménagé, la belle blonde pouvait bien prétendre à ce sacrifice. Sacrifice, qui ne durera qu’une soirée. Néanmoins, la jeune femme sentit un contact rassurant de la part de son compagnon, l’invitant à ne pas prendre congé. Avec un sourire radieux, la Franco-Galloise vint déposer un tendre baiser à la commissure des lèvres de cet être tant aimé et tant désiré.

- Pas de soucis, je me charge de ravitailler les estomacs vides et toi, de rendre à un esprit triste, un sentiment meilleur. Un petit rire, à cette grimace si sincère et si touchante. Gauwain, je sais que tu m’as promis un restaurant et je sais combien, tu vas te rattraper. Ne t’en fais pas. D’accord ? Une caresse douce et tendre sur une joue, un baiser empli de déférence sur l’autre.

En revanche, le sportif s’avérait toujours peu enclin à la parole. Vu les dernières, qu’il avait employées concernant le couple d’étudiants de l’EMS. Haussant un sourcil, et octroyant toujours une mine neutre, Meredith Hawthorne observait celui qui était considéré comme un frère par Gauwain Robards lui-même. Chose, qu’elle avait potentiellement du mal à comprendre. Était-ce cela, l’amitié masculine ? Elle, qui en avait une similaire avec Antinea Stomby, qu’elle considérait comme cette sœur, que la nature ne lui avait jamais donné. Là, où la belle blonde se crispe, c’est l’utilisation de sa plastique comme argumentaire. Souligné par un petit ami qui se met à grogner sous la diatribe assassine. Levant son regard absinthe vers le plafond, la Présidente du BDE rendrait presque sa baguette. Après tout, c’est son tutoré qui est ami avec le grand homme. Pas elle.

- Je note. Lâcha-t-elle dans un souffle, tout en tapotant de son index manucuré de rouge bordeaux, sa propre tempe. Et, le fait que tu m’aimes aussi. Je le note. Un petit froncement de nez polisson avant de disparaitre.

Et, de se retrouver dans la demeure victorienne Hawthorne.
Plus précisément dans leur chambre commune, afin de rassembler quelques affaires, pour la nuit. Mises et rangées impeccablement, dans le sac de sport en cuir de celui qui partageait sa vie. Avec un sourire, la belle blonde contemplait d’avec son regard couleur de fée verte, ce même sac que son compagnon possédait. Et ce, le jour même de son arrivée. Passant une main douce sur le cuir craquelé, elle le prit. Avant de le mettre sur son épaule droite et de transplaner. A nouveau. A quelques pas, de l’appartement du joueur de Quidditch, présent dans Camden Town. Et de partir en quête de nourriture, facilement appréciable par les deux représentants de la gente masculine.
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MessageSujet: Re: [25 avril 1979] Isaac Wellington - Meredith Hawthorne - The number of breaths we take [25 avril 1979] Isaac Wellington - Meredith Hawthorne - The number of breaths we take 129196351Dim 9 Mai 2021 - 20:36

Gauwain Robards était à n'en pas douter l'homme le plus chanceux du monde.

D'une part, parce que sa petite amie avait accepté de le suivre pour un moment qui risquait de l'amener au milieu d'un groupe de sportifs testostéronés et ivres et de TRES bonne humeur, mais aussi parce que, quand il s'était avéré qu'il n'y avait pas ici de sportifs d'aucune sorte, sous testostérone ou sous l'emprise de l'alcool.... elle était restée tout de même. Malgré un accueil dans l'ombre et le sang et les éclats de violence.

Ensuite, Gauwain Robards pouvait sans problème compter sur elle. Bien sûr, il souhaitait par dessus tout la protéger et veiller sur elle. Mais dans l'action, dans un moment tendu, elle était sorcière à même d'affronter un danger la tête froide. Ou, face à un changement de plan, elle était bien décidée à l'aider à faire front en déployant une stratégie commune. En l’occurrence, en l'envoyant gérer une discussion entre hommes, tandis qu'elle assurait l'aspect plus technique du ravitaillement ; lui faisant confiance pour qu'il n'échoue pas, que sa mission à elle ne devienne pas vaine, s'il ne savait pas trouver les mots, s'il en rajoutait une couche et si, finalement, ils se faisaient mettre à la porte.

Enfin, le Gallois était très chanceux, parce que Meredith Hawthorne n'était ni sourde, ni une imbécile. Et la petite phrase d'Isaac sur ses seins n'était pas passée inaperçue ; il le voyait dans ses yeux, dans la façon dont elle s'était crispée. Et pourtant, par amour pour lui.... Elle accepta d'ignorer l'attaque, même si elle devait très probablement avoir très envie d'asséner au sportif une deuxième claque, histoire qu'il en ait une paire, et que les deux joues soient assorties.

Reconnaissons tout de même qu'Isaac avait énoncé, avec peu de verve poétique, une vérité, malgré tout. Car les seins de Meredith étaient des œuvres d'art, qui capturaient votre imagination et auraient inspiré les plus grands artistes (et attention, Gauwain ne souhaitait pas pour autant qu'ils inspirent ce salaud de Malone et son ego surdimensionné). Mais.... il n'était pas obligé de partager avec le monde cette instant de clairvoyance.

Toujours était-il que Meredith épargna la vie du sportif. Et qu'elle accepta de renoncer à leurs plans pour la soirée. Mais... En faisant bien comprendre à son petit ami qu'elle aurait la mémoire longue et qu'elle se rappellerait des promesses de sa part. Pour le restaurant, et plus généralement, pour se faire pardonner. Ca fit rire le jeune homme, avec tendresse. Qu'est-ce qu'il l'aimait, son étoile !

Plus encore lorsqu'elle eut un froncement de nez adorable, et même si elle s'éclipsa sans qu'il ait pu unir leurs lèvres une ultime fois. Mais, et c'était le plus important.... elle allait revenir. Elle allait revenir ; elle ne passerait pas une soirée seule chez eux, cette idée qui lui était intolérable, l'imaginer seule, enroulée dans une couverture.... non. Non, il voulait aider Isaac, sans pour autant devoir exclure Meredith. Elle lui était trop précieuse. Ensemble ; c'était ainsi qu'ils étaient liés.

Et de fait.... tandis qu'elle s'affairait, lui avait tenté son va-tout avec Isaac. Confronté à des souvenirs amers, à des échos de blessures, il avait offert la seule chose qu'il avait à offrir.

Des mots vrais, exprimés avec franchise. Pour mettre à bas les mensonges qu'on avait dû lui imposer durant des années.

Il ne savait pas quelle serait la réaction du sportif. Il comprenait qu'il était à fleur de peau, que cette journée brassait trop de souvenirs, trop de choses complexes, que cette date rouvrait des plaies pas tout à fait cicatrisées. Que croyait-il pouvoir accomplir, avec ses mots dérisoires, face à des dégâts par trop anciens ? Pour qui se prenait-il, l'apprenti Auror, le gosse de Saint Davids ?

Pour un petit frère, qui espérait, tout de même....

Mais face à lui, sur le canapé.... Le joueur de Quidditch gardait le silence. Et l'ancien Serpentard commença à hésiter. Est-ce que-

« Isaac ? »


Dernière édition par Gauwain Robards le Jeu 13 Mai 2021 - 11:49, édité 1 fois
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