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| Les ombres qui dansent sur toi w/ Razvan | |
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Auteur | Message |
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Razvan Vacaresco MANGEMORTL'homme n'est libre que de choisir sa servitude. | HIBOUX POSTÉS : 1178 | AVATARS / CRÉDITS : Pedro Pascal | vesnaproduction | signa par okinnel | icons par undeadtodds et Ethereal | SANG : Inconnu | Sans doute mêlé.
| Sujet: Re: Les ombres qui dansent sur toi w/ Razvan Dim 2 Mai 2021 - 2:05 | |
| Chaque choses en son temps.
C'était une maxime qui était appliquée à la perfection à la vie de Razvan, admettons-le. Chaque choses en son temps, ne pas précipiter les choses, ne pas trop en faire, ne pas dépasser la ligne rouge. La preuve avec Neo, ils avaient tellement pris leur temps qu'il avait fallu trente ans pour que quelque chose se produise entre eux et six mois de plus pour que ce soit réellement concrétisé. On ne pouvait pas vraiment dire qu'ils mettaient la charrue avant les bœufs, non. Au contraire, au contraire. Et cela valait pour le reste. Alors certes, ils avaient prévu d'emménager ensemble après quelques semaines à peine à se fréquenter réellement mais hé, ce n'était toujours pas fait. Chaque choses en son temps.
Et d'abord, Neo devait finir sa tarte aux fraises avec sa couche monstrueuse de chantilly. Gaspiller un si bon dessert, ce serait terrible après tout, non ? C'était en tout cas ce qu'il se disait alors qu'il passait derrière elle à dessein, pour lui embrasser le cou avec l'intensité chaste qui se trouvait si souvent dans ses lèvres. Le médicomage savait ménager ses effets et li adorait qu'on lui court après. Ego surdimensionné ou simple envie de jouer ? Plutôt la seconde solution, Razvan n'était pas vraiment connu pour être particulièrement égocentré, et il était encore moins connu pour se prendre pour n'importe qui. Et à dire vrai, il se surprenait aussi à avoir de pareilles attitudes avec elle, lui qui était habituellement taquin tout en se posant une limite que son caractère pondéré appréciait particulièrement. Mais avec Neolina, aucune limite, un horizon lointain et un immense champ des possibles pour faire durer, autant que faire se peut, le plaisir. Aussi avait-il quitté la cuisine avec un sourire tout satisfait sur le visage, qui n'était adressé à personne d'autre que lui-même. Sans se départir de son air un peu insolent, il s'assit tranquillement dans le canapé en croisant ses jambes, une cigarette allumée entre les lèvres sur laquelle il tirait sa première taffe alors que Neo sortait de la cuisine comme une tornade. Mais pas pour réduire la distance entre eux, non au contraire. Avec son petit air de femme effrontée qui lui allait si bien, elle balança son haut sur le canapé sur lequel il posa instinctivement sa main. Le tissu chaud lui donnait envie de la suivre alors que son regard posé sur son dos la perdait de vue. Mais !
Razvan était outré.
Outré qu'elle s'en aille et le haut entre les doigts, il tira une seconde taffe sans bouger une seule seconde. Et il eut raison parce qu'elle revînt finalement pour s'appuyer avec désobligeance sur l'accoudoir pour lui chiper sa cigarette et en tirer une taffe à son tour. La lueur des bougies qui se consumaient toujours autour d'eux faisaient danser sur le corps de Neolina des ombres qui l'attiraient encore plus. Et alors qu'il retrouvait sa cigarette, Razvan, remonté comme une pendule, bondit sur ses pieds en posant le bâton de nicotine dans le cendrier à sa portée. Il rattrapa Neo avant qu'elle n'ait le temps de sortir du salon, en deux enjambées, pour faire glisser ses mains sur ses hanches, avant de les passer sur son ventre et d'enfouir son visage dans son cou pour le parsemer, cette fois-ci, d'une myriade de baisers. « Tu ne penses quand même pas t'enfuir si facilement ? Mm ? » demanda-t-il contre sa peau, en la poussant pour la ramener dans la cuisine qui se trouvait juste en face du salon. Razvan la poussa jusqu'au plan de travail en attrapant la chantilly qu'ils avaient utilisée pour leur tarte et la poser à portée de ses doigts. Toujours le corps contre son dos, le nez contre son cou qu'il embrassait comme si c'était la première fois, il laissait ses mains abîmées par la boxe glisser allègrement sur sa peau, sans pouvoir empêcher un sourire satisfait de se graver ses lèvres.
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| | | Neolina Siankov COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 504 | AVATARS / CRÉDITS : Michelle Williams @mittwoch | SANG : Mêlé
| Sujet: Re: Les ombres qui dansent sur toi w/ Razvan Dim 2 Mai 2021 - 3:03 | |
| Les choses étaient plutôt simples entre Neo et Razvan. Pas tout, peut-être, mais leur relation s’était imposée naturellement, et se tissait au fil des jours sans prise de tête - sauf pour quelques sujets auxquels Neo n’avait pour l’instant pas envie de penser. Simple, oui. Ils voulaient se voir ? Ils se voyaient. Ils avaient quelque chose à se dire ? Ils le disaient. Pas de petits calculs, de faux-semblants, rien d’autre qu’une belle et tendre franchise qui rendait tout ça simple, voilà. Mais le fait était que quand leurs désirs s’éveillaient, ces deux-là y allaient souvent par plus de quatre chemins. Pour une raison qui ne s’expliquait pas, l’un comme l’autre prenait un malin plaisir à se faire un peu désirer, et peut-être d’ailleurs que Razvan avait pensé qu’en agissant comme ça, Neo allait filer le retrouver fissa dans le salon, grimper à califourchon et éteindre sa clope pour lui montrer que ses lèvres avaient mieux à faire. C’aurait été une option bien envisageable, en vérité, mais la roumaine avait choisi de faire traîner les choses avec une apparente désinvolture, bien qu’elle crevait d’envie d’aller à l’essentiel, aussi. Et alors qu’elle était penchée sur lui, elle mourrait d’envie qu’il l’attrape pour l’empêcher de partir, fut presque un peu déçue qu’il ne le fasse pas. Enfin, c’était une simple question de temps car elle n’eut même pas le temps de retrouver l’obscurité de la salle d’eau qu’elle sentait ses mains l’arrêter en route avec une forme d’autorité qui lui plaisait bien, alors que la bouche avide de son bel amant lui donnait enfin ce qu’elle voulait. Dos à elle, occupée à dévorer son cou, Razvan ne pouvait voir le sourire de contentement qui se dessinait sur ses lèvres, mélange de sa fierté mal placée parce qu’il avait enfin cédé, et du plaisir qu’elle ressentait à chacune de ses caresses.
Bien sûr qu’elle ne pensait pas s’en sortir, bien sûr que non, comment osait-il demander ? Mais alors qu’elle allait lui répondre, Razvan prit les choses en main et la fit taire en la ramenant là d'où ils venaient, la plaquant contre le plan de travail à lui en couper le souffle - de façon agréable, ça allait sans dire. Elle sentait son sourire contre sa peau, sa respiration comme une caresse, ses mains se promener à des endroits qu’il avait déjà mille fois explorés. « Ce qu’il ne faut pas faire, tout de même… » le provoqua-t-elle encore un peu avec ce qui lui restait de volonté pour prononcer une phrase, alors qu’elle essayait de se retourner pour lui faire face, mais Razvan n’était pas de cet avis. Cette assurance qu’il avait, cette autorité quand il s’agissait d’assouvir leurs désirs, voilà qui achevait bien souvent de la rendre folle, et amenuisait un peu la force qu’elle avait de le torturer plus longtemps. Jugeant qu’il était bien inutile de se battre, Neo s’appuya contre le meuble pour se cambrer un peu plus, avant de loucher sur la bombe de chantilly, car monsieur ne perdait pas le nord, évidemment. Ce qu’elle détestait sentir cette couche de tissu inutile qui la séparait de la chaleur de son corps ! Mais il ne voulait pas qu’elle prenne les choses en main, alors il allait falloir trouver autre chose. Saisissant la bombe de crème, Neo en déposa une noisette sur le bout de son doigt qu’elle glissa entre ses propres lèvres pour le narguer, exprimant sans discrétion aucune le plaisir qu’elle ressentait face à pareille gourmandise, avant d’appuyer à nouveau pour en déposer une autre fine couche. Sa tête posée contre son épaule pour qu’il ait tout le loisir de goûter à son cou et de voir son geste, elle fit glisser son doigt contre sa clavicule, puis un peu plus bas, dessinant en pointillés un chemin bien sucré pour l’amener exactement là où elle voulait. « J’espère que tu as encore faim. » Sa voix était un peu faible, rendue rauque par la décharge des hormones qui se propageaient dans tout son corps par sa faute. Quoiqu’elle aussi plaidait coupable, qu’on se le dise… |
| | | Razvan Vacaresco MANGEMORTL'homme n'est libre que de choisir sa servitude. | HIBOUX POSTÉS : 1178 | AVATARS / CRÉDITS : Pedro Pascal | vesnaproduction | signa par okinnel | icons par undeadtodds et Ethereal | SANG : Inconnu | Sans doute mêlé.
| Sujet: Re: Les ombres qui dansent sur toi w/ Razvan Dim 2 Mai 2021 - 15:59 | |
| L'empressement avec lequel il l'avait rattrapé puis poussé jusqu'au plan de travail de la cuisine en disait long sur ce qu'il avait en tête, idée que Neolina partageait puisqu'elle se laissait totalement faire, avec quelques souffles ici et là et une provocation supplémentaire qui lui dressa quand même les cheveux dans la nuque. Quand il la sentit se cambrer contre lui, bien entendu, cela produisit son petit effet et il dévora sa peau avec d'autant plus de gourmandise et d'empressement, alors que Neolina lui rappelait fort subtilement qu'il y avait à portée de ses doigts la fameuse bombe de chantilly qui les avait maintenu éveillés jusqu'à maintenant. Il ne rata pas une miette de sa petite provocation, qui partait de sa clavicule pour descendre encore plus bas. C'était donc ce qu'elle ferait pour le forcer à la retourner, hein ? Soit. Il était un homme faible, il l'acceptait. Razvan la fit se tourner en se saisissant de la bombe de chantilly pour en mettre une traînée plus claire là où elle en avait si peu mis. « J'ai toujours de la place pour un dessert ».
Quelques minutes, dizaines de minutes plus tard, ou plus, qu'importe, ils étaient finalement dans la chambre. Aller sur le canapé avait été une option non négligeable, mais le fait qu'ils avaient un peu abusé de la chantilly et qu'il valait mieux, à cet instant, ne pas être trop à l'étroit quand même. Razvan ne sut s'empêcher de se coller un peu à elle, en faisant attention de ne pas poser son bras sur son ventre. Il le garda plutôt contre lui, la tête dans le creux de son bras, ses cheveux de jais contrastant merveilleusement bien avec la peau pâle de Neolina. Il était rentré il n'y avait pas si longtemps, il avait pourtant l'impression que cela faisait des jours qu'ils étaient couchés là. Et ses yeux sombres se posèrent enfin sur la montre qu'il avait abandonnée sur sa commode pour voir qu'il était... « Il est quatre heures du matin ?! ». C'est que là, il regrettait d'avoir tiré Neo de son sommeil quand il était arrivé et plus encore, de l'avoir entraîné dans ses plaisirs. Fallait-il qu'il soit très tard, que tous les deux travaillent tant pour qu'il culpabilise de quelque chose de si doux et agréable. Peut-être après tout que ça serait pour elle un bon somnifère. Il espérait sincèrement ne pas l'avoir réveillé définitivement parce que la pauvre, tout de même. Lui commençait l'après-midi le lendemain, on pouvait dire qu'il pouvait se permettre une nuit blanche. Il lui embrassa tendrement la peau en fermant les yeux, le visage toujours contre elle. |
| | | Neolina Siankov COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 504 | AVATARS / CRÉDITS : Michelle Williams @mittwoch | SANG : Mêlé
| Sujet: Re: Les ombres qui dansent sur toi w/ Razvan Dim 2 Mai 2021 - 23:13 | |
| La chantilly semblait toujours éveiller leur passion, qui n’avait pourtant pas tellement besoin de ça pour s’exprimer. Pourtant, Neo savait bien qu’elle avait décuplé la gourmandise de son amant, qui enfin lui permit de lui faire face, mais toujours pas de faire ce que bon lui semblait. Sa peau pâle l’appelait, apparemment, et Razvan avait hâte de goûter à son second dessert de la soirée. Un Razvan toujours trop habillé à son goût d’ailleurs, et il fallut lutter avec sa bouche avide d’elle, réussir à l’en éloigner quelques instants pour retirer sa chemise afin qu’elle puisse elle aussi accéder à ce corps qui lui faisait tant envie. Oh, c’était que le roumain ne lui facilitait pas la tâche, mais à force de persévérance, dans la lumière dansante de la flamme, Neo obtint enfin gain de cause, ses doigts courant sur sa peau mate tant qu’elle en avait l’occasion. La détermination de Razvan mettait à mal sa résistance qui bientôt, n’exista même plus alors qu’elle se cognait à moitié la tête contre un élément de cuisine dans un mouvement incontrôlé, incontrôlable.
Ils semblaient presque avoir fait le tour de l’appartement, déposant ça et là des traces sucrées de leur passage jusqu’à atterrir finalement dans les draps plus confortables dans lesquels ils eurent bien mieux à faire que dormir. Engourdie par le plaisir, et l’appel du sommeil qui lui tomba brusquement dessus une fois leurs corps si parfaitement détendus, Neo accueillit l’étreinte de son homme avec délectation, s’assurant quand même de ne pas être trop collante avec lui - c’était le cas de le dire. Son front contre le sien, la roumaine luttait farouchement pour ne pas sombrer dans d’autres bras que les siens, et sa main caressait doucement la peau à portée de ses doigts - sa hanche, devina-t-elle dans le noir car ici, elle n’avait installé aucune bougie. Ouvrant un oeil alors qu’il se faisait horloge parlante, Neo attira son regard en posant sa main contre son menton pour qu’il n’ait plus d’yeux que pour elle. « Aucune importance… » souffla-t-elle alors que pourtant, elle était épuisée, physiquement, moralement, un bon épuisement cela dit. « Je n’ai pas d’heure pour t’aimer. » Se nichant contre lui en évitant soigneusement de caler sur sa peau les endroits qui collaient sur la sienne, elle déposa un tendre et long baiser sur ses lèvres, un baiser dans lequel elle aurait pu se laisser fondre toute entière. La fièvre, comme souvent, laissait place à toute l’affection qu’ils avaient l’un pour l’autre. « Ta peau est mon dessert préféré. » dit-elle dans un sourire, ses lèvres encore sur les siennes alors qu’elle avait l’impression de divaguer complètement, perdant un peu pied avec la réalité alors qu’elle aurait aimé veiller toute la nuit avec lui. « Raconte-moi quelque chose. N’importe quoi. » Sa voix était faible, comme à demi assoupie, mais elle avait si peu passé de temps avec lui qu’elle refusait de juste s’endormir comme ça. Peut-être l’histoire saurait-elle l'intriguer suffisamment pour la maintenir éveillée. Sinon, au moins s’endormirait-elle bercée par sa voix chaude et profonde, le son qu’elle préférait définitivement à tous les autres. |
| | | Razvan Vacaresco MANGEMORTL'homme n'est libre que de choisir sa servitude. | HIBOUX POSTÉS : 1178 | AVATARS / CRÉDITS : Pedro Pascal | vesnaproduction | signa par okinnel | icons par undeadtodds et Ethereal | SANG : Inconnu | Sans doute mêlé.
| Sujet: Re: Les ombres qui dansent sur toi w/ Razvan Lun 3 Mai 2021 - 17:07 | |
| Le geste doux de Neolina qui lui fit lever le menton pour qu'il la regarde l'apaisait comme toujours. Dès qu'il sentait ses doigts sur lui, Razvan se sentait mieux, plus détendu. C'était un étrange sentiment après tout de se sentir aimé, surtout pour un homme qui n'avait guère plus l'habitude de l'être. Car après tout, peu de personnes l'avaient un jour apprécié, et aujourd'hui, même sa propre fille ne l'aimait plus. Quoi de plus terrible que d'être rejeté par la chair de sa chair, de ne pas savoir quoi faire pour empêcher cela, ou pour réparer ce qu'il avait provoqué par des choix de vie douteux. Le roumain ne faisait que des mauvais choix, mais ne parvenait pas à se résoudre à admettre que ces moments avec Neo étaient la suite de ces derniers. Comment pouvait-il avoir fait un mauvais choix alors qu'il n'avait pas été heureux comme cela depuis longtemps ? Oh bien sûr, il y avait toujours la zone d'ombre qui jetait l'opprobre sur la personne qu'il était. Il y avait toujours son travail officieux en arrière fond qui lui rappelait que tout ne pouvait pas durer éternellement, que ce qu'il vivait avec Neolina connaîtrait une fin qui allait les dévorer tous les deux. Et le spectre de ses pensées s'évanouit un peu dans ses yeux noirs. La trentenaire scella ses jolies paroles d'un baiser dans lequel il se laissa paisiblement porter, en faisant glisser sa main sur sa joue pâle, et douce, lentement et tendrement.
Un sourire se dessina sur ses lèvres toujours sur les siennes, avant qu'il ne se recule un peu, réajustant sa position pour être un peu au dessus d'elle, la bouche contre son front. Quatre heures du matin et un moment suspendu dans le temps, semblait-il. Comme si rien n'existait dans cette chambre illuminée à peine par la lueur du dehors. Razvan n'avait pas besoin de la voir pour la sentir et savoir où il la touchait. A ce niveau, c'était presque instinctif, l'évidence. Neolina commençait à partir au pays du sommeil et la main du médicomage se promenait doucement sur son bras, de bas en haut, de haut en bas. Le bout de ses doigts la caressait tendrement alors qu'il fermait lui-même les yeux en réfléchissant. Les histoires de Razvan étaient souvent tristes et pénibles, la faute à la vie difficile qu'il avait eu. Difficile pour lui de trouver quelque chose de joyeux à raconter, lui qui n'avait pas d'amis et plus de famille. Aussi comprit-il vite qu'il devait invoquer leur enfance, celle où ils étaient des enfants fusionnels et heureux. « Je ne te l'ai jamais dis, mais quand tu es partie pour étudier en Russie, je me suis fais une promesse » fit-il d'un ton un peu pensif, sans cesser son délicat mouvement sur son bras, « je me suis promis de ne jamais laisser la distance nous éloigner. Que ce soit lorsque j'étais encore en Roumanie et toi là-bas, puis moi à Durmstrang et toi ailleurs ». Razvan fit une légère pause. « Je me suis promis de toujours venir te trouver si tu avais besoin de moi, si tu avais besoin d'aide ». Le médicomage avait failli à sa promesse, quelques mois plus tôt. Mais ce n'était pas là où il voulait en venir. Le fait est qu'il voulait passer le reste de sa vie avec elle, sans savoir si ce serait possible, sans savoir si les années, la vie, ne s'amuseraient pas à les séparer. Mais quoiqu'il arrive, le roumain avait la certitude qu'il ne pourrait plus jamais supporter ce leur était arrivé en septembre. Il lui embrassa le front d'un air pensif, en fermant les yeux. L'un et l'autre avaient besoin de dormir.
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| | | Neolina Siankov COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 504 | AVATARS / CRÉDITS : Michelle Williams @mittwoch | SANG : Mêlé
| Sujet: Re: Les ombres qui dansent sur toi w/ Razvan Mar 4 Mai 2021 - 21:49 | |
| Le sommeil essayait de s’imposer, fermant ses yeux alors qu’elle luttait tout de même pour ne pas sombrer trop vite. Profiter encore un peu de Razvan, de ce répit que ses bras lui offraient, de ce sentiment que rien au monde ne pouvait lui arriver quand elle était près de lui. Le monde devenait de plus en plus fou, violent, et l’optimisme de Neo s’émoussait parfois alors qu’elle assistait, impuissante, à la perdition des sorciers et plus généralement, des Hommes. C’était semblait-il leur fardeau à tous les deux, soigner les âmes et les corps meurtris au détriment parfois de leur bien-être et leur santé mentale. Mais surtout, prendre soin de l’autre quand ils se retrouvaient, enfin, comme si le reste de la vie n’était qu’une parenthèse et leurs moments à eux, ceux qui valaient vraiment la peine d’être vécu. Elle l’aimait tant, et si fort, que jamais de sa vie elle n’avait ressenti ce besoin pressant de retrouver quelqu’un, de goûter sa présence au point de s’en enivrer et d’être un peu déraisonnable mais après tout, quelle importance ? Quelle importance, quand il la serrait comme ça contre lui, quand il lui faisait sentir qu’il n’y avait qu’elle, et elle seule qui comptait.
Son geste sur son bras la berçait lentement, et ses muscles se détendaient plus encore si c’était possible alors que sa voix basse, profonde, émergeait des limbes de sa demie-inconscience. Les phrases souffraient de quelques trous, mais les mots importants lui parvinrent. Une promesse, un aveu si beau que c’en était presque dommage qu’elle n’en saisisse pas toutes les nuances. Les rêves l’appelaient plus que son histoire du passé, hélas. La Roumanie, Durmstrang… Tout ça lui semblait loin, si loin, presque une autre vie. Mais peu importait le nombre de vies qu’elle avait vécues, Razvan en avait toujours fait partie. « Merci… » répondit-elle dans un souffle, se blottissant un peu plus contre lui en réduisant à néant ses efforts pour ne pas le rendre tout collant. Tant pis. « Pour maintenant… Et pour avant… Et… » Chaque bout de phrase était entrecoupé d’un silence qui s’allongeait de plus en plus, la faute à Morphée. Dans son demi-sommeil, Neo repensait à son école, les discussions de dortoir, le visage des autres filles avec qui elle le partageait. « Rendez-la moi. » ronchonna-t-elle finalement, entre les deux mondes, sa tête bougeant un peu contre le torse de Razvan comme pour se débattre. « Ma photo… Mon Razvan. » Était-ce vraiment arrivé, ou la machine à rêves était-elle activée ? En tout cas, Neo se voyait garder jalousement un cliché sépia sous son oreiller, la main posée dessus alors qu’elle sombrait dans un sommeil, étrange écho de l’instant où sous ses doigts, il y avait le vrai Razvan. En chair, en os, et en amour.
L’horloge interne de Neo la réveilla sur les coups de 8h. Le jour baignait déjà la pièce, et la roumaine fit un effort surhumain pour se rappeler à quelle heure elle démarrait sa journée de travail. Une heure. Une toute petite heure, un peu juste pour grignoter, repasser voir Gabi, le sortir, se changer et compagnie. Mais lovée dans les bras de son médicomage encore endormi, Neo prit tout de même quelques minutes qu’elle n’avait pas pour se réveiller doucement, son regard glissant sur les traits apaisés de l’homme qu’elle aimait. Quelle volonté il lui fallut pour s’extraire de son étreinte, et enfiler doucement ses vêtements pour ne pas le réveiller. Comme déjà en manque de lui, Neo ne put résister à l’envie de lui voler une chemise, qu’elle noua à la taille pour la raccourcir, avant de se pencher avec toutes les précautions du monde pour déposer sur son front un tendre baiser. « À ce soir, mon amour. » dit-elle tout bas pour ne pas risquer de le réveiller. Ce soir, oui, car le temps était passé trop vite et que déjà, alors qu’elle passait la porte de la chambre en lui lançant un dernier regard, son corps le réclamait. |
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