|
| [Mi mai 1979] Meredith Hawthorne - Unseen Forces - FINI | |
| |
Auteur | Message |
---|
| Sujet: Re: [Mi mai 1979] Meredith Hawthorne - Unseen Forces - FINI Lun 31 Mai 2021 - 9:54 | |
| Meredith Hawthorne avait été un feu brûlant. Tout comme la couleur vive et passionnée qui avait sa prédilection, la belle blonde ne s’était pas tue. Cette dernière avait bravé l’odieux patriarche qui avait manqué de respect à celui qui partageait sa vie. Et pour cela, la Présidente du BDE était partie guerroyer. Avec sa verve serpentine et son regard couleur de fée verte acéré. Sans ciller, elle avait affronté le Cerbère, à la table de la salle à manger. Encouragée par des modèles féminins au caractère détonant et appréciable. Fiona et Fenella de Vermandois étaient de ces femmes, sûres de leurs principes et concentrées sur leurs idéaux. Ayant fait en sorte d’inculquer des valeurs riches dans l’esprit de la demi-Vélane. Faire valoir ses opinions et ne pas rester muette quant à les exprimer au monde, était une richesse dont l’ancienne Serpentard ne pouvait décemment pas se priver.
Gauwain Robards, l’avait rejoint dans sa quête. Parce qu’elle lui avait montré la voie, il s’y était engouffré. Dans cette brèche, qu’elle avait ouverte pour lui. Parce qu’elle l’aimait plus que sa propre vie et qu’il méritait que son géniteur le comprenne. Que l’aspirant Auror pouvait être un modèle à la face du monde, et que rien, ni personne, ne pouvait en certifier le contraire. Pour la fille unique de la Comtesse de Vermandois, son ancien camarade de maisonnée était exceptionnel. Et, rien ne pouvait modifier sa conception. Surtout pas cette libération, que le grand Gallois semblait exprimer, dès lors qu’ils s’étaient éloignés de la bâtisse familiale. Le regard couleur de chocolat apparaissait comme serein, tout comme le sourire teinté d’un extrême soulagement. La jeune femme eut un hoquet de surprise, aussitôt transformé par un rire flûté quand son amant la saisit par les hanches pour la faire tourner, au-dessus de lui. Les mains fines, quant à elles, se rattrapèrent sur les épaules solides et rassurantes. La bouche rouge, plus que souriante.
- Idiot ! Tu t’es débrouillé tout seul. Je n’ai strictement rien fait, moi. Commença l’aspirante Auror avec un rire, débordant de félicité et d’amour. C’est toi, que j’ai trouvé incroyable, tu sais. Mais, merci. Une pause et un rire doux qui continuait, surtout à l’évocation de Trystan Robards et de son air fermé au possible. On devrait peut-être garder, le souvenir de ton père en Pensine. Et, le lui montrer quand il se montre irrévérencieux ? Un pincement de lèvres rouges, taquin. Et, une pensée à conserver.
Tandis qu’il l’embrasse avec passion, Meredith Hawthorne garde ses mains dans la chevelure foncée de Gauwain Robards, son corps tout en formes toujours surélevé par rapport au corps musculeux. Avant de tapoter doucement sur ses épaules, afin qu’enfin, la tutrice puisse se désolidariser de l’emprise de son tutoré bien aimé. Retrouvant la terre ferme avec un hochement de sa tête blonde, la Présidente du BDE acquiesça aux dires de son interlocuteur. Il avait promis à sa mère, de rentrer pour dix-sept heures, et cela serait fait de toute manière. Néanmoins, la demi-Vélane voulait profiter de cette visite guidée avec lui. Qu’il lui montre les recoins de Saint-Davids, tel que lui pouvait les connaitre. Que la bouche rouge et pleine, s’émerveille sur les anecdotes racontées avec emphase, comme un conteur. Et, que le regard couleur d’absinthe pure luit d’une flamme nouvelle à l’évocation du Passé.
- Montre-moi ta ville, c’est elle qui m’intéresse. Pas celle que j’ai pu visiter en compagnie de mon Père. Que je m’imagine voir déambuler, le petit Gauwain Robards parmi les ruelles faites de pierres et de mousse. Peut-être habitué et abonné aux bêtises et grondé par un paternel ? Alors que son grand-père maternel valide cet engouement ! Une pause, alors qu’elle saute souplement sur un banc. Et, je veux voir ta tante, aussi. L’Artiste. Avant de venir se nicher dans ses bras, parce que l’Ours était proche de l’Hermine. Et que cette dernière n’aimait pas quand le contact de leurs deux corps était absent.
Et ce, même pour quelques secondes. Ou encore quelques minutes. Lovée dans les bras de son petit ami, la belle blonde étudiait chaque centimètre carré, de ce que le grand Gallois lui présentait. Enregistrant, avec des labiales vermeilles enchantées et souriantes, tout ce qui démontrait du charme de cette ville qu’avait vu grandir le jeune homme avec lequel, l’ancienne Serpentard comptait terminer sa vie. Elle l’aimait. C’était indéniable. Au-delà, des vilains Dragons français et gallois. Au-delà, des Ombres et des Ténèbres. Ainsi que des Hivers glacés et tristes.
- J’espère juste que ton cher père, n’échafaude pas un plan futur pour m’empoisonner avec le repas du soir. Taquina Meredith Hawthorne avec un large sourire grenat, Gauwain Robards, alors qu’ils s’approchaient tous deux, du Pub local. |
| | | | Sujet: Re: [Mi mai 1979] Meredith Hawthorne - Unseen Forces - FINI Mar 1 Juin 2021 - 22:10 | |
| Dire qu’ils avaient appréhendé cette visite à ses parents ! Qu’ils avaient craint qu’elle ne soit destructrice, pour eux ! Pour le lien qui existait…. ! Peut-être était-ce une leçon : l’amour résiste à tout, lorsqu’il est véritable. Cet apprentissage était doublé d’un autre, d’ordre plus général : on gagnait en sérénité à verbaliser son point de vue, même face à celui dont on avait passé les vingt dernières années à chercher le respect.
A présent, il leur semblait qu’ils étaient ivres, de leur victoire, de leur exploit, de l’indépendance acquise. Il se sentait infiniment bien, et le rire et le sourire de son amante lui apprenaient que ce sentiment de félicité était partagé. Fiers l’un de l’autre, reconnaissants. Ils avaient une nouvelle fois, lutté côte à côte, et même face au dragon rouge gallois, ils s’en sortaient avec les honneurs. Parce que c’était eux. Parce qu’à deux, ils ne pouvaient être abattus, ne pouvaient être stoppés.
Un nouveau baiser, fougueux, scellant sa bouche, un baiser pour la remercier du compliment fait. Et enfin, alors qu’il s’amusait aux dépends de son mère et de sa mine déconfite…. Il eut un rire devant la suggestion de sa compagne. Stocker ce moment en pensine, hein ?
« J’approuve ce projet, pour notre usage personnel et pour avoir un élément de chantage. »
Il eut un rire franc et chaleureux, et faillit proposer que le dit souvenir soit projeté aux invités lors de leur mariage, comme un haut fait accompli à deux, un moment légendaire…. Il se retînt, de justesse, craignant de l’effrayer. Mais les mots avaient failli lui échapper, portés par un bonheur trop grand, comme s’ils débordaient. Cette situation, il le savait, ne pourrait durer très longtemps. Il repoussa néanmoins cette perspective, au moins pour aujourd’hui. Il avait un programme tout établi : jouer les guides touristiques.
Il obéit de bonne grâce à l’ordre silencieux qu’elle lui donna, en tapotant ses épaules, reposant à terre sa ballerine glorieuse. Et surtout, il fit de son mieux pour lui présenter sa ville, celle que ne lui présenterait nulle brochure, nul syndicat d’initiative. Elle avait compris la démarche, lui demandant la ville à travers ses yeux et ses souvenirs. Il n’occulterait rien. En revanche, il tenait à corriger une chose :
« J’étais très sage et discipliné, quand j’étais petit. J’ai seulement eu quelques… prises de bec avec la gravité et avec ce qui se cache parfois dans les recoins sombres. Mais autant te dire que je n’ai jamais fait deux fois les mêmes erreurs. »
…presque jamais, du moins. Mais oui, elle dépeignait correctement la situation au domicile Robards, avec ce grand-père trop coulant et ce père trop dur. Il le reconnut d’un hochement de tête, un rire dans les yeux bruns.
« Ma tante est un peu sauvage, mais on peut passer par son atelier ce soir. Elle n’a pas vraiment d’horaires. Soit elle sera dans le coin, soit, eh bien…. Tu la croiseras une autre fois. Commence à prier. »
Lui aussi, adressa une petite prière à Merlin. Tantine avait beaucoup apprécié Amelia. Elle avait battu froid son neveu en apprenant leur rupture, et il ne savait pas trop sur quel pied danser, concernant l’accueil qu’elle leur réserverait. Le suspens était entier…
On verrait bien. Ceux dont il avait craint la réaction par-dessus tout, ça avait été ses parents, et cette épreuve-là était terminée, de la façon la plus inattendue et la plus positive. Tante Blodwen…. Ce ne serait qu’une formalité, non ?
Pour l’instant, ce qui comptait, c’était Meredith, la joie qui émanait d’elle, alors qu’il la gardait contre son torse, entre deux explications. Et son sourire, exprimant un contentement profond. Oui, tout ce qui comptait, c’était elle.
« Ne t’inquiète pas trop, mon père n’approche jamais des fourneaux, et il ne voudrait certainement pas se voir traîné dans un scandale de meurtre. Par contre, tu peux t’attendre à ce qu’il boude, et que seul mon grand-père fasse la conversation, mais si je comprends bien, ça ne te peinera pas trop, pas vrai ? »
Il lui adressa un sourire, en lui tenant la porte du pub, tandis qu’ils entraient dans l’établissement à l’emblème ovin et joyeusement sinistre. Il avait bien remarqué que sa petite amie et son grand-père s’étaient ‘trouvés’. Elle avait peut-être préparé stratégiquement le terrain, mais ses regards pleins d’intérêt et, en retour, la tendresse du vieil homme, n’avaient pas été feints.
Le Farmer’s Arms et ses murs de pierre étaient l’endroit idéal pour un conciliabule, pour prendre le temps de discuter, avant de retourner sur les lieux du crime. Il la laissa commander, auprès du tenancier au fort accent gallois, tandis que lui-même prenait une pinte. Une table en retrait, et ils étaient parés pour le conseil de guerre.
« Alors ? T’en dis quoi, de tout ça ? De Saint Davids et de mes parents ? » |
| | | | Sujet: Re: [Mi mai 1979] Meredith Hawthorne - Unseen Forces - FINI Mer 2 Juin 2021 - 9:19 | |
| Ils avaient tous deux survécus à l’Enfer sur Terre. Rencontrer les parents de Gauwain Robards, à leur domicile de Saint-Davids avait été une source d’inquiétude réelle pour Meredith Hawthorne. Une peur irraisonnée de ne pas entrer dans leurs bonnes grâces prochaines, ou pire encore. Qu’ils la déprécient, parce qu’elle n’était pas à leur goût pour celui qui était leur fils unique. Que leur couple alors divisé par des géniteurs trop zélés, implosât. Qu’il n’y ait plus que les cendres d’une passion éphémère entre eux. Cependant, nul scénario de ce genre, n’apparut entre les deux amants. Juste de la liesse, de la félicité et un excès de confiance, d’avoir terrassé l’un des autres Dragons métaphoriques. Visiblement, peu coriace face à la langue serpentine de la belle blonde, qui en avait arboré le blason durant sept longues années consécutives.
La joie du grand Gallois était on ne peut plus communicative pour la demi-Vélane. Qui, se laissait aller au supplice consenti, de se faire dévorer de baisers par son merveilleux amant. Amant, qui trouva la proposition de la jeune femme fort intéressante. Avoir à jamais, un tel souvenir en Pensine vaudrait toutes les acceptations du monde. Sans que Trystan Robards, ne s’y oppose. Ou alors, son destin serait encore pire. Hochant sa tête blonde, avec un léger rire sortant de ses lèvres vermeilles, la Présidente du BDE imaginait sa propre Mère, avec cet homme peu avenant. Il serait certain, qu’ils s’entendraient à merveille sur un sujet qui les réunissait, à dessein et qui était malheureux, pour eux deux, du moins. Le couple qu’était leurs enfants. Et Lilith savait, que Fenella de Vermandois aimait affubler le petit ami de sa fille de tous les sobriquets possibles et imaginables.
- Je compte bien projeter l’image de ton paternel, quelques fois. Quand il se montre vraiment odieux ou pire encore. Une pause, agrémentée d’un rire mutin. Il faudrait aussi, avoir quelques souvenirs de Mère. Pour user d’un moyen de pression sur elle, quand elle se permet des atrocités. Un éclat vif dans le regard couleur de fée verte. Néanmoins, je suis certaine que ton père et Mère, peuvent très bien s’entendre. J’en suis même sûre. Ce qui n’enchantait guère, celle qui venait de prononcer cette conclusion infernale.
Désormais, sur la terre ferme, Meredith Hawthorne avait tout le loisir de contempler Gauwain Robards, et sa ville de naissance qui méritait une visite en profondeur. La sienne, pas celle recommandée par une Office de Tourisme Moldue ou Sorcière. C’était celle de l’aspirant Auror qui intéressait la Présidente du BDE. Et nulle autre. Une main fine et délicate, venait d’occulter sciemment les labiales couleur de grenat intense, suite à la rectification de celui, qui devait être enfant, quelque peu turbulent. Soi-disant, il ne l’était pas foncièrement. Mais, la belle blonde n’avait aucune preuve à ce sujet. Encore fallait-il piocher dans les méandres de la mémoire de son petit ami, pour faire naître la vérité ?
- Je vois. Je vois. Qu’est-ce que tu entends par prises de bec avec la gravité et tout ce qui se cache dans les recoins sombres ? Tu m’intrigues par tes propos, qui, cachent peut-être une bien cruelle vérité. Minauda-t-elle, tout en venant le pincer amoureusement et en le chatouillant avec affection. On apprend toujours de ses erreurs, c’est bien connu. Des doigts lestes qui terminaient d’embêter la peau du grand Gallois, avant un baiser. Plus prononcé, celui-ci. Et un froncement de nez, afin de garder cette sphère de bonheur intacte, durant un moment. Encore.
Cependant, la Franco-Galloise était pour le moins curieuse de rencontrer cette autre entité. La tante, celle qui était Artiste. Et, qui à travers son œil créateur, devait voir le monde différemment. L’étudiante de l’EMS, comprenait les dires de son binôme d’études, concernant la « sauvagerie » de ce membre de la famille, encore inconnu. Comment était-elle ? Que faisait-elle ? Quelles étaient ses œuvres ? Ce furent des questions silencieuses, qui apparurent dans l’encéphale de la belle blonde. Des interrogations qui n’auront peut-être aucune réponse, car, il était potentiellement avéré, qu’elle ne serait peut-être pas dans son Atelier. Et de ce fait, elle n’avait plus qu’à prier Lilith.
- On verra alors, si Lilith m’accorde le fait de la rencontrer prochainement. Un petit sourire, avant de froncer les sourcils, dans un simulacre de réflexion qui se voulait feinte. Je dois avouer que je préfère nettement, la conversation avec ton grand-père. Parce que j’ai bien vu que mes aptitudes avaient fait en sorte de mettre mal à l’aise ton géniteur. Ou du moins, qu’il veuille me récompenser par un baiser, après que je lui ai offert sa bouteille d’alcool. Un sourire enjôleur, alors que la jeune femme pénétrait dans le Pub à la décoration rustique mais qui invitait à ce qu’on y reste. Un peu.
Le regard vert couleur d’absinthe pure, embrassait l’endroit. Tentant d’enregistrer chaque centimètre carré, chaque tâche faite d’alcool poisseux et collant, sur les tables de bois noueux. Le tavernier, lui, était cordial et comme pour le lieu, semblait convenir à une certaine invitation. Avec un sourire rouge, la demi-Vélane choisit une consommation non alcoolisée ce qui fit tiquer l’homme avec son tablier peu élégant. Mais qui, allait de concert avec l’établissement. Rejoignant son petit ami, sur les tabourets hauts, Meredith Hawthorne trouva rapidement un équilibre sur ce dernier, souriante quant à la question de Gauwain Robards. A laquelle, elle fit mine de ne pas répondre tout de suite. Pour laisser planer, un léger silence dans l’air ambiant. Tout en posant une main délicate sur son avant-bras, pour le caresser. Garder un contact. Ce contact. Celui qui était en mesure de les lier, à travers les épreuves, même les plus sombres.
- J’étais angoissée quant à l’idée de rencontrer tes parents, mais j’ai cette impression que ça se passe bien mieux, que ce que j’avais pu imaginer comme scénario. Une pause, tout en buvant une gorgée de ce jus de fruits maison. J’aime beaucoup le lieu où tu as grandi, c’est beau. A ton image, dans un sens. Je m’y sens bien. Un nouveau sourire rouge. Je tiens à préciser, avant de rentrer dans le vif du sujet, que j’aime beaucoup ton grand-père. Il ressemble peut-être, à cet homme que je n’ai pas connu et qui a été le seul amour de Grand-Mère. Et, pour te répondre, cher petit ami curieux, je dirais que j’apprécie ta maman. Elle est douce, mais effacée. Et ton père, c’est ton père. Je crois que ça résume, ce que je viens de vivre. Un regard vert planté dans les iris bruns de son interlocuteur. Attendant, qu’il jauge de sa réponse. |
| | | | Sujet: Re: [Mi mai 1979] Meredith Hawthorne - Unseen Forces - FINI Ven 4 Juin 2021 - 8:07 | |
| En écoutant les plans de sa petite amie, les mesures de rétorsion à l'égard de son père, Gauwain Robards ne put s'empêcher de rire à nouveau, un rire chaud comme un chocolat au lait, mâtiné d'incrédulité, d'amour et d'admiration. Surtout lorsqu'elle vînt en rajouter en prévoyant des mesures de rétorsion similaire à l'égard de sa propre mère. Elle était diabolique et incroyable, et qu'il l'aimait, oh, qu'il l'aimait !
En revanche, concernant une future rencontre entre leurs deux géniteurs terribles, il ne partageait pas son analyse, tout en n'étant pas plus enthousiaste qu'elle à cette perspective.
« Je sais pas. Je suis pas certain que mon père approuverait la tendance de ta mère à l'émasculation. Ca pourrait tourner à l'échange d'Impardonnables. »
Il faudrait peut-être développer quelques mesures préventives, en cas de confrontation, histoire qu'une réunion familiale élargie ne tourne pas au bain de sang. A réfléchir. Ou alors, ils éviteraient les cousinades le plus possibles et feraient les fêtes de fin d'année dans une famille puis dans l'autre, pour éviter les tentatives de meurtre par étranglement à coups de houx.
Il la guida à travers les rues et les ruelles, s'amusant de la façon dont elle le questionnait, mutine et prompte aux caresses et aux chatouillis. S'y prendrait-elle de la même façon face à des mages noirs, hm ? Avec un rire, il céda à son interrogatoire.
« D'accord, d'accord, Miss Hawthorne, j'avouerai tout. Venez par ici... »
Main dans la sienne, il l'entraîna, sur les pavés de roche grise, jusqu'à la rue de Saint Davids qui présentait la pente la plus importante, et, l'attirant pour l'enlacer à nouveau, gardant le dos de la jeune femme contre son torse, picorant sa nuque de baisers légers, il se lança dans le récit de ses exploits :
« Il y a un temps où je n'étais pas encore le jeune homme raisonnable que tu vois là, et où le petit garçon que j'étais a trouvé fort pertinent de dévaler cette rue, dans un bolide formidable et totalement sécurisée, à savoir une caisse à savon. Mes dents de lait n'ont pas toutes survécu à la manœuvre. J'étais petit, ne me juge pas. Je suis sûr que tu as également des choses intéressantes à ton palmarès. »
Quoi qu'il imaginait sa petite amie en enfant sage, coiffée en ballerine, dans un univers d'adultes trop grand pour elle, sans doute y avait-il eu des expérimentations plus ou moins heureuses. Il relâcha son étreinte, mais garda leurs mains unies, pour le reste de la ballade, qui les ramena au pub, et au sujet du jour à savoir ce premier contact avec la famille de Gauwain. Une famille à la fois unique et semblable à des milliers d'autres, sans doute.
Il hocha la tête, concernant la perspective que Meredith croise sa tante. Ce serait un coup du hasard. Il s'en remettait à Merlin, ou à Lilith, ou à n'importe quel dieu de tous les panthéons sorciers et moldus. Au minimum, ça ne se passerait pas comme avec son père. Il eut un sourire en coin puis une grimace quand elle revînt sur le comportement des autorités paternelles.
« Je me suis douté qu'il y avait du Don là-dessous, et c'était réjouissant, quoi qu'un peu embarrassant quand même. Ca aussi, faut absolument le stocker en Pensine, c'était légendaire. »
Un nouveau rire joyeux accompagna cette déclaration, tandis qu'ils prenaient place dans le Pub. C'était le genre d'établissement qui ne remporterait pas un prix, mais qui avait ses habitués. Il ne figurerait dans aucun livre, mais la décoration y était traditionnelle et empreinte des siècles passées. Il ne s'illustrait pas par sa propreté, mais il y régnait une ambiance rassurante dans la mesure où on savait d'avance ce qu'on y trouverait. A savoir : des bières, des bières, des bières, et des Gallois. Pas étonnant que le patron ait haussé un sourcil devant cette petite demoiselle immaculée, qui réclamait un jus de fruits. Meredith fut servie néanmoins, ainsi que son petit ami, et le jus de fruits vînt accompagner son analyse de la cellule familiale Robardsienne. Il la laissa prendre le temps d'une réflexion prudente, étudiant ses yeux, tandis qu'il répondait à son contact, lui offrant la réciproque, une main sur la sienne. Il était attentif, à ses moindres mots ; car l'instant de vérité était là : elle avait vu le bon et le moins bon, en un seul repas. En était-elle refroidie de continuer à le fréquenter ?
Elle lui offrit une lecture de la situation prudente et détaillée, partant du contexte initiale, s'attardant sur les lieux, le faisant sourire, avec embarras et fierté, avant de passer aux occupants de ces murs. Il se détendit, hochant la tête, même si elle n'occultait pas l'aspect plus complexe que représentait son père, elle avait également su voir le bon, là où il existait.
« Tu ne prends pas peur, alors ? On ne rentre pas à Londres, on va vraiment aider en cuisine ? Deuxième round avec mon père ? » |
| | | | Sujet: Re: [Mi mai 1979] Meredith Hawthorne - Unseen Forces - FINI Ven 4 Juin 2021 - 9:37 | |
| Ce rire émanant des lèvres de Gauwain Robards, était le son le plus charmant que Meredith Hawthorne avait entendu jusqu’à présent. Sachant qu’en plus, elle en était l’instigatrice première et qu’à son regard couleur d’absinthe pure, cela rendait le grand Gallois encore plus magnifique. Plus, qu’il ne l’était déjà pour elle. Les iris chocolat, quant à eux, étaient pourvus d’une lueur d’émerveillement face aux dires quelque peu sournois, qu’exprimait la bouche rouge et pleine. Il serait éventuellement plus prudent, de mettre Trystan Robards et Fenella de Vermandois, dans une pièce différente. Sans qu’ils se côtoient, car en plus d’Impardonables, il y aurait un sacré bain de sang. Et, qu’il n’y aurait visiblement aucun survivant à cette bataille d’egos un peu trop démesurés.
Avec un rire, la belle blonde recueillit les propos de son amant. Qui, voyait la Comtesse de Vermandois comme une diabolique castratrice. Ce qui avait été relativement correct, lors de la première rencontre, avec celui qui allait être certainement son futur gendre. Hochant sa tête blonde, tout en pinçant ses labiales grenat, la Présidente du BDE eut un assentiment silencieux. Non, le père de l’aspirant Auror et sa propre Mère, ne devaient pas se rencontrer ou respirer le même air. Ce qui serait peut-être compliqué à l’avenir. Peut-être …
- Mère n’aimerait pas les remarques misogynes de ton père. Et ton père, n’aimerait pas que Mère soit une femme indépendante et sûre de son sexe. Non, je crois qu’il faut nous préserver nous, d’abord. Et, on verra ensuite. Un petit froncement de nez polisson avant de se faire entraîner dans les recoins charmants qui composaient Saint-Davids. Tu as intérêt à me le dire, vil Serpentard. Sinon, ma vengeance sera terrible ! Une voix plus impressionnante qui se voulait être amplifiée par le silence environnant, avant un éclat de rire. Comme un jour d’été, sans nuages.
Le regard vert teinté d’un éclat d’intérêt, comprit rapidement l’endroit où le couple venait de se trouver. Lovée contre le torse de son amant, Meredith Hawthorne écoutait le récit de Gauwain Robards, qui, elle en était sûre et certaine, devait être si mignon dès son plus jeune âge. Où, il y eut quelques découvertes qui n’eurent pourtant pas d’issue fatale. Fort heureusement, l’ancien Serpentard perdit seulement des dents de lait. Un petit rire survint, parce que l’imagination avait fait son œuvre, et que la Présidente du BDE visualisait son petit ami, dévaler cette pente abrupte et potentiellement se faire gagner par une vitesse conséquente. Jusqu’à ce qu’il chute, du moins. Et perde alors, les jolies petites dents blanches d’un petit enfant.
- Raisonnable … raisonnable ? Une petite moue taquine, pour le provoquer à dessein, avant de continuer. Heureusement, que tu n’as pas célébré ton diplôme de Poudlard, en faisant cela. Tu aurais perdu tes belles dents. Les véritables, celles-là. Une pause. Mère te dirait, que j’étais une petite fille modèle. Et, je l’étais. Un sourire rouge, ô combien énigmatique.
La jeune femme aimerait croiser la dernière personne évoluant autour de cette famille, qu’elle venait de rencontrer. La tante de Gauwain Robards, celle qui endossait le statut d’Artiste, un peu retranchée de la civilisation et qui devait sûrement déplaire au géniteur. Géniteur, qui s’était illustré d’une bien étrange façon, en recevant l’offrande apportée par la fille unique de la Comtesse de Vermandois et qui lui était destinée. Afin de lui plaire, pour une première entrevue. Ce qui s’était produit, en revanche, c’était qu’elle-même avait plu au paternel. Le Don aidant, dans ce sens.
- Voilà, j’étais exactement partagée entre ces deux sentiments. Je me suis réjouie d’une part et j’ai été tellement embarrassée par la suite. Mais, conserver ce petit interlude plaisant en Pensine, ça me plait. Un baiser sur la joue de son amant avant de contempler ce Pub à l’aspect ô combien rustique.
Cependant, Meredith Hawthorne ne voulait nullement être ailleurs qu’ici. Avec Gauwain Robards, tout était relativement parfait. Même ce jus de fruits, commandé devant le personnel de l’établissement peu affable et qui avait pourtant honoré cette commande, avec un grommellement sourd qui faisait office d’acceptation. Les iris d’un vert peu commun rivés à ceux d’un chocolat rassurant, la Franco-Galloise pesait le pour et le contre, avant d’ouvrir sa bouche rouge et d’énoncer quelques palabres. Cette excursion, en terre galloise avait été la source d’une anxiété telle, qu’elle s’était attendue à ce qu’on lui claque la porte au nez. Sans même un bonjour à la clé. Que l’ambiance autour de cette réunion familiale ne soit que des reproches. Assortis d’une discrétion tendue.
- Pour te rassurer Gauwain, non, je ne prends pas peur. Et non, on ne rentre pas à Londres. J’ai envie d’aider ta maman en cuisine, avec toi en renfort. Une pause, un large sourire tendre et rouge, grâce à ce contact. Qui les liait tous deux. Deuxième round avec ton père. Y’a-t-il des secrets encore inavoués, que je dois savoir à son sujet ? Même si, ce n’est pas dans son optique de me supprimer prochainement, moi, la petite amie de son fils unique ? Un rire et une gorgée de jus de fruits. Ça me fait plaisir d’être avec toi, et de découvrir ton monde. De partager, ce que tu vis. De comprendre, d’où te vient ce caractère qui me plait tant. Et que j’aime au-delà de tout ce qui peut être quantifiable en ce monde ! Un geste pour attester ses dires, comme une orbe créée avec ses deux mains fines. Je t’aime et c’est avec toi, que je veux être. Malgré les parents peu enclins à la conversation, les Mères un peu trop surprotectrices et aimantes. C’est avec toi et nul autre, que je compte poursuivre le restant de ma vie. Même si Trystan Robards, est le pire Dragon qui soit.
Un rire. Et un baiser. Pour sceller ces mots dans l’éternité. |
| | | | Sujet: Re: [Mi mai 1979] Meredith Hawthorne - Unseen Forces - FINI Mar 8 Juin 2021 - 14:33 | |
| Ils éviteraient cette difficulté tant qu'ils le pourraient, ainsi avait-elle parlé, et il lui en était reconnaissant ; le monde pouvait également la remercier, parce que si Trystan Robards et Fenella de Vermandois se trouvaient un jour en présence l'un de l'autre, on pouvait s'attendre à une explosion qui rayerait de la carte la moitié du Royaume-Uni. Gauwain n'avait pas la moindre impatience de voir cela arriver.
Il chassa ces pensées, se concentrant sur le plaisir offert par le moment présent. Sentir son corps contre le sien, partager un même amusement, une chaleur tendre. Un moment à l'unisson, durant lequel rien ne pouvait les atteindre. Ils pouvaient s'abandonner à la conversation badine, sans avoir besoin d'être sur le qui-vive, sans avoir besoin de redouter des développements futurs. Dans la façon dont Meredith se lovait dans ses bras, dans la façon dont elle jouait à le titiller, il devinait tout ce qu'il y avait besoin de savoir : ensemble, ils seraient heureux.
Même si elle le soupçonnait d'être enclin à des folies.
Poing frappant son torse, comme s'il avait avait reçu un Avada Kedavra, Gauwain Robards mima l'honneur sali.
« Je suis blessé que tu doutes de mon bon sens, Madame ma petite amie. T'ai-je donné tant d'exemples d'une tête trop creuse ? Mais si ça peut te rassurer, je n'ai pas l'intention de reproduire l'expérience quand on sera diplômés, j'envisage d'autres façons de marquer le coup... »
Il eut un rire, lui pinçant doucement les hanches, avant de l'entraîner le long de la rue pentue qui avait eu raison de quelques quenottes. Il garda la main élégante dans la sienne, lui volant par intermittences des baisers.
« Quant à moi, je ne doute absolument pas que tu as été la plus jolie et la mieux élevée des petites filles, mais quelque chose me dit que tu savais oeuvrer avec ruse pour parvenir à tes fins sans te faire punir, j'me trompe ? »
Il pouvait l'imaginer, avec ce regard brillant d'une intelligence fine, le genre d'enfant dont on disait avec ravissement qu'elle était mure pour son âge, habituée qu'elle était à côtoyer des adultes avec sa mère, ou à être considérée par eux comme une petite grande personne, lorsqu'elle se trouvait avec son père. Peut-être se trompait-il mais il visualisait avec facilité ces différentes scènes. Pour s'en assurer, il demanda :
« Comment tu étais, petite ? Avec tes amis, tes camarades ? »
Un peu plus tard, une fois rendus au pub, il n'était plus question d'enfance, mais le sujet de discussion restait centré autour de leurs parents. Ou plutôt autour des parents de Gauwain. ….de son père, en vérité.
Il comprenait le sentiment d'ambivalence décrit par sa compagne. Ils avaient tellement redouté cette confrontation... ! Et il le savait, son père avait l'art et la manière de se montrer dur, sec, cassant. Le voir ainsi perdre le contrôle, perdre un peu de ses moyens, avait eu la saveur sucrée d'un rééquilibrage opéré par l'univers, avec un coup de pouce du Don de Meredith. C'était une plaisanterie innocente, somme toute, ils riaient juste aux dépends de celui dont ils avaient craint la réaction. Pour autant, le Don, qui avait eu l'effet de transformer son père en simple mortel, avait aussi fait de lui un homme. Et.... Gauwain n'était pas à l'aise avec l'idée de savoir quoi que ce soit des des attirances de son père. Oui, ça avait aussi un côté malaisant. Il offrit à la jeune femme une grimace de compassion.
« On va tabler sur son ego blessé : avec un peu de bol, il n'osera plus ouvrir la bouche. Il n'avait pas l'air très fier de ses sorties. »
Son père comprendrait bien assez tôt ce qui s'était passé, et à ce moment là, Merlin les protège ! Le Don encourageait-il un désir latent, ou s'imposait-il à n'importe quel homme ? Il n'était pas enthousiaste à l'idée d'éclaircir ce point. Il risquait d'être à jamais mal à l'aise en présence de son père ; il y avait des choses qui étaient faites pour demeurer tues à jamais.
Malgré tout, Meredith n'avait pas pris la fuite. Elle était même prête à un deuxième round avec son père, si le dragon gallois avait repris du poil de la bête. Le moins que son petit ami pouvait faire, c'était se montrer à sa hauteur et se tenir à ses côtés, dans les altercations ou aux fourneaux.
La réponse qu'elle lui avait fait relevait d'une réflexion prudente, qui n'avait pas été délivrée au hasard. Il avait étudié son visage, alors qu'elle réfléchissait en sirotant son jus de fruits, et il lui était reconnaissant de ne pas parler à la légère, mais de prendre ses décisions après avoir bien réfléchi. Il lui sourit en retour, et, avec bonheur, vint se relever à demi pour répondre à son invite, l'embrasser à nouveau, lorsqu'elle eut fini d'énoncer son verdict.
« C'est vrai qu'on est gâtés concernant les épreuves posées par nos parents, hein ? Mais.... Je suis heureux qu'on les affronte ensemble. Et je suis heureux de t'ouvrir mon monde. De te montrer les endroits où j'ai grandi, et ceux qui m'ont élevés. Parce que je t'aime, plus que je ne pourrai l'exprimer avec des mots ; je ne veux rien te cacher de ce que je suis. Et puis parce que... Parce qu'on a besoin de savoir d'où on vient, pour continuer à cheminer. Et que c'est avec toi que j'ai envie de continuer ma route. »
Il y avait dans cette phrase un non-dit, une idée qui affleurait, mais qu'il n'osait pas verbaliser totalement. Pour éviter qu'elle n'ait trop de doutes, il enchaîna en répondant à sa question précédente, après une gorgée de bière.
« Non, tu as eu les éléments principaux, et tu l'as vu à l'oeuvre. Je dirais juste qu'il peut avoir la rancune tenace. Faut quand même qu'on continue à faire attention. »
L'heure de revenir à l'ancienne ferme aménagée approchait à grand pas, d'ailleurs. Ils n'avaient plus luxe de traîner trop, s'ils voulaient vraiment aider sa mère. |
| | | | Sujet: Re: [Mi mai 1979] Meredith Hawthorne - Unseen Forces - FINI Mar 8 Juin 2021 - 15:25 | |
| Cela deviendrait l’Apocalypse. Encore pire que ces Mages Noirs, qu’ils devraient traquer tous les deux dans un futur prochain. Meredith Hawthorne n’était nullement prête à voir cette perspective arriver dans son champ de vision. Encore moins Gauwain Robards, qui était, semble-t-il, du même avis qu’elle. La belle blonde savait sa Mère odieuse avec les hommes et le père de son petit ami, n’y ferait pas exception. Entre les deux tempéraments bouillonnants, il n’y aurait qu’une course à l’égo démesuré des deux parents sorciers. L’un ne voulant nullement céder du terrain sur l’autre. Cela, la demi-Vélane, en était certaine. Fenella de Vermandois, n’était pas une femme qui se laissait conter des calembredaines. Alors, retarder l’échéance d’une potentielle rencontre était pour le moins salvateur, pour les deux amants.
Loin de ces pensées parasites, qui n’avaient pas lieu d’être, la jeune femme opta pour profiter de ce que le présent pouvait offrir. Calfeutrée dans les bras de celui qui avait pour Patronus, un Ours, l’aspirante Auror était à sa juste place. S’amusant à l’asticoter, un sourire grenat toujours des plus intenses, quand l’ancienne Serpentard s’adressait au grand Gallois. Qui, malgré tout, tentait de retrouver grâce au regard absinthe qui était décidément rieur. Pour elle, son ancien camarade de maisonnée était un casse-cou, qui avait tout testé. Jusqu’à en perdre des petites dents de jeune enfant. Haussant un sourcil provocateur, avec une posture qui en disait l’exacte pensée, Meredith Hawthorne toisa Gauwain Robards. Ses labiales vermeilles essayant de ne pas se soustraire au sourire. Sourire, qui lui, prenait doucement place dans les iris couleur de fée verte.
- Tu aurais pu presque t’illustrer dans la Maison des Lions ! Ce que je n’aurais pas aimé, soit dit en passant. Murmura la Présidente du BDE, qui n’appréciait que Remus Lupin, qui avait fait partie de cette Maison belliqueuse. Ah ? Tu ne comptes pas perdre tes véritables dents ? Dans un moment d’inconscience ? Et d’insouciance ? Autant de questions qui faisaient rire la belle blonde. Je peux avoir une indice, sur ton idée de marquer le coup, Gauwain ? Avant de sourire au pincement de ses hanches pleines, réfléchissant copieusement à l’analyse et à la question posée. Alors oui, j’étais remplie de ruse. Peut-être que mon Patronus aurait dû être un Renard. Et non, une jolie Hermine. Qui sait ?
Une question qui resterait probablement en suspens, alors que son amant en venait à être un peu trop intrusif sur le passé de la Franco-Galloise. Haussant un sourcil, il était certifié qu’elle n’avait pas beaucoup d’amis, préférant sa solitude. Comme à Poudlard. Comme lorsqu’il l’avait connue. Avec un sourire rouge et un éclat vif dans le regard vert, elle consentit à lui répondre, tout en caressant sa joue avec tendresse et amour. Devoir avouer, qu’elle avait préféré la solitude à la compagnie était toujours une épreuve pour l’ancienne Serpentard. Mais, cette dernière était ainsi. A cause de ce qu’elle était. De son Don. Et, de ce qu’il lui avait infligé.
- J’ai toujours été solitaire et dans mon coin. Mère, m’a élevée comme sa plus pure descendante. Que je sois à son image. Ayant déjà des conversations d’adulte, alors que je n’étais pas plus haute que trois pommes ! Un petit rire. La demeure de Vermandois, n’a jamais été le théâtre d’un capharnaüm enfantin. Et, mon Don, ne m’a pas réellement aidée. Une légère grimace, alors qu’elle se détournait tout simplement de lui, pour accéder au Pub.
Saint-Davids regorgeait d’établissements comme celui-ci. Quelque chose d’atypique, à l’image de celui qui en faisait une visite personnelle. Assise face à ce jeune homme brun tant aimé, la belle blonde eut un petit rire, étouffé dans une gorgée de son jus de fruits, suite à l’évocation du géniteur de son petit ami. Trystan Robards, qui s’en était sorti avec peu d’honneurs. Si ce n’était une honte constante, à chaque palabre énoncée. Il n’avait pas été le seul membre de la gente masculine à agir de la sorte avec la fille unique de la Comtesse de Vermandois. Certains avaient des propensions manifestes à lui confier des secrets enfouis ou lui chanter des louanges. D’autres, comme le père de Gauwain Robards, avait manifesté ses pensées sous forme de palabres quelques peu outrageuses, assorties sûrement d’une Vérité. Hochant sa tête blonde, Meredith Hawthorne apprécia la conclusion de son amant. L’égo blessé était quelque chose, qui ne se réparait pas si facilement.
- On va rester sur cette idée. Son égo meurtri. Un rire flûté avant que les lèvres rouges et charnues, ne se fassent capturer de nouveau par leurs homologues masculines. Et d’écarquiller son regard vert absinthe à ce laïus prononcé. Laïus qui résonnait comme une certaine promesse de vie commune. Mais, cela semblait encore si loin, que l’aspirante Auror ne la releva nullement. Je ne sais honnêtement pas, quel parent peut nous offrir la plus douloureuse des épreuves. Entre ton père et Mère, ça me semble difficile de les départager. Et si, en plus, un jour ils se décident à agir de concert … Un immense sourire grenat et une émotion particulière dans les prunelles à la couleur peu commune. C’est avec toi et toi seul, que je veux continuer ma route.
Une dernière gorgée, tout en le regardant, ivre d’une nouvelle félicité. Elle l’avait trouvé, lui, qui faisait monter le rouge à ses joues quand il la complimentait ou quand sa voix basse pendant l’amour, lui disait ces mots que la jeune femme avait toujours rêvé d’entendre sortant d’entre ses lèvres. Effleurant du bout des doigts sa main, venant chercher ce contact. Cette espérance de l’avoir durant de longues années à ses côtés. Jouant une mélodie silencieuse sur le dos de sa peau, Meredith Hawthorne avait un sourire, ornant ses lèvres rouges. Même quand il s’agissait d’entendre l’avertissement envers ce paternel peu communicatif et peu engageant.
- Je te crois, on doit faire attention. Il en va de notre survie. Avait-elle dit tout en se redressant, tout en lui tendant la main, pour qu’ils repartent ensemble vers son habitation et rejoindre sa mère. Sur le chemin du retour, la Présidente du BDE ne put réprimer ce questionnement bien longtemps. Comment tes parents, avaient-ils été face à Amelia ? Je veux dire, comment s’étaient-ils comportés ? Le questionna-t-elle, tout en regardant droit devant elle, avant de le contempler à nouveau.
Lui, son grand Ours. |
| | | | Sujet: Re: [Mi mai 1979] Meredith Hawthorne - Unseen Forces - FINI Sam 12 Juin 2021 - 12:27 | |
| On ne répéterait pas ça à Kalia, mais quand elle lui murmura ce petit 'compliment', il fit mine de se récrier de plus belle, avec une grimace.
« Ouais, bien sûr, j'aurais été tellement honoré de fréquenter tous les jours la bande à Potter- »
Urgh, ouais, non, heureusement qu'il n'avait pas atterri chez les sang et or, et heureusement qu'aucun d'entre eux n'avait intégré le cursus d'Auror. C'aurait été le pompon, vraiment. Il était vraiment reconnaissant à Merlin de lui avoir épargné ça. De leur avoir épargné ça, s'il comprenait bien, car s'il avait été réparti dans la mauvaise Maison.... Il haussa un sourcil amusé.
« Tu ne m'aurais pas regardé si j'avais été vêtu de rouge, mon charme naturel n'est pas si efficace que ça alors, hm ? »
Étrangement, il n'en croyait pas un mot, parce que lui et elle, c'était trop naturel, trop parfait. Mais.... aurait-il été une personne différente, s'il avait grandi dans une tour plutôt que dans un donjon. A n'en pas douter. Fort heureusement,Gauwain n'avait pas conçu d'addiction à l'adrénaline et Meredith n'aurait pas besoin de vivre avec un édenté équipé d'un dentier. Malheureusement, ça signifiait aussi qu'il préparait avec soin ses surprises et qu'il n'avait pas l'intention de lui divulguer quoi que ce soit, au risque de sacrifier l'effet de saisissement.
« Aucun indice, Madame ma petite amie. Il vous faudra enquêter à la régulière pour suivre ma piste, et je compte bien ne pas vous faciliter la tâche. »
Surtout si elle se sentait l'âme vulpine. Cette remarque le fit rire, il secoua la tête. Il voyait bien que ce n'était qu'une boutade, cependant il comptait bien y répondre avec sérieux, caressant ses hanches comme pour apaiser le pincement effronté qui l'avait fait sourire.
« L'Hermine te sied parfaitement. Elle a une élégance que le renard n'a pas, tout en étant tout aussi maline. Et elle ne se laisse pas toucher et salir, quoi qu'il arrive. Elle s'adapte malgré les contraintes des jours qui passent. …..et elle est mignonne tout en étant prédatrice. Je n'imagine pas de meilleur Patronus pour toi. »
Quelque chose passa dans le beau regard vert, quand elle lui répondit. Comme une forme qui bouge sous un voile, qui s'agite, proche mais pas tout à fait là, maintenu à distance, et présent tout de même. Elle lui sourit malgré ce trouble, et dans une caresse, lui décrivit son enfance en quelques mots. Elle ne s’appesantissait pas, et cela cadrait avec ce qu'il avait deviné, mais il s'y ajouter une nuance peu joyeuse sous la surface et le rire. Pas de l’apitoiement sur soi-même, pas de la tristesse pure, mais, il le comprit, sans doute l'écho des solitudes et de l'injustice perçue par une enfant qui n'avait pas demandé ce Don ou cette grande demeure immense et pleine d'interdits et de bienséance.
Il eut envie de l'attirer dans ses bras, comme pour consoler cette peine ancienne, mais elle n'attendit pas, trouvant refuge dans le Pub, pour échapper aux fantômes du passé. A cet écho d'elle-même. Il la regarda quelques instants qui s'éloignait, le regard insondable, le visage grave. Sa Meredith... Oui, sans doute ne servait-il à rien de lui imposer de ressasser le passé. Sans aucun doute... Mieux valait lui offrir un présent et un avenir dégagés de ce carcan. Où plus jamais elle ne serait traitée en poupée sage, en héritière dont on attendait un certain comportement. Elle était libre, de choisir sa propre existence, de sourire, de rire, de danser. De vivre.
C'était à ça, qu'il trinquait intérieurement, alors qu'ils partageaient un verre, dans ce pub gallois auquel il s'était déjà rendu, mais qui ne lui avait jamais paru aussi accueillant qu'avec elle.
Et ce, même s'ils discutaient de dragons variés. Il grimaça avec amusement, secouant la tête. Elle venait de soulever un point parfaitement crédible : et si leurs deux géniteurs, au lieu de se sauter à la gorge, alliaient leurs forces ?
« Parle pas de malheur, ils en seraient capables. Et alors, Merlin nous garde.... ! Mais malgré ça, je ne les laisserai me détourner de toi. Ensemble, quoi qu'il arrive. »
C'était une promesse. Il ferait ce bout de route avec elle, peu importaient les obstacles. L'ivresse amoureuse qu'elle ressentait, il éprouvait aussi. Ainsi que la certitude qu'il était à la bonne place. Avec elle. La nuit ou le jour, dans les moments de tempête ou de chaleur brûlante, dans les moments d'accalmie et dans les instants plus gris. Avec elle, il se trouverait quel que soit le ciel.
Ils se remirent en route vers la demeure des Robards, main dans la main. Cheminant avec calme, bien loin de l'appréhension qui avait pu exister quelques heures plus tôt encore. Pourtant, sur la route, Meredith le surprit, en l'interrogeant à propos du rapport de ses parents avec Amelia ; elle avait gardé une voix imperturbable, refusant de se laisser troubler. Pourtant, il sentait que cette question suscitait en elle un trouble. Et il avait conscience que sa réponse avait le potentiel pour la blesser. Il caressa sa main, du bout du pouce.
« Disons que mon père m'en voulait à ce moment, et ça a rejailli sur son attitude vis-à-vis d'elle. Il a été froid, ma mère était crispée... Mais elle ne les a pas beaucoup vus, de toute façon. Si ça peut te rassurer sur le fait que mon père ne t'en veut pas à toi spécifiquement... Il est peu dur de nature. »
Il lui sourit, rassurant, alors qu'ils retrouvaient la ferme. Un hochement de tête pour vérifier qu'elle était toujours d'accord, avant qu'il n'ouvre la porte. Son père ne se trouvait pas en vue, seule sa mère était en train de s'affairer en cuisine, tandis que la vaisselle s'achevait.
« On est en retard ? »
Mais sa mère secoua la tête négativement, en venant à leur rencontre, leur indiquant les premières étapes à suivre, pour l'aider.[/b][/color] |
| | | | Sujet: Re: [Mi mai 1979] Meredith Hawthorne - Unseen Forces - FINI Sam 12 Juin 2021 - 13:38 | |
| Décidément, chaque petite attaque faisait mouche. Les petites boutades, distillées par la bouche rouge et pleine œuvraient sciemment pour embêter le grand Gallois, qui avec un aplomb digne d’un grand acteur muet des siècles passés, paraissait pour le moins offensé. C’étaient ces moments-là, que Meredith Hawthorne voulait conserver au plus profond de son âme. Là, où Gauwain Robards, la faisait sourire puis rire ensuite. Ces instants étaient à mettre dans une Pensine, à garder précieusement. Même quand ils seront vieux et iraient dans l’aile spécifique de Sainte-Mangouste, où, remerciés par le Ministère de la Magie, ils auraient une bonne place dans l’hôpital sorcier. Où, ayant perdu un peu de leurs mémoires de jeunes adultes, ils se rappelleraient ce temps passé. Là, étaient les moments à chérir. Surtout ceux passés avec lui. A son côté.
- Tu vois ? Tu m’offres un laïus révélateur, là. Je me doute bien que tu passerais tes journées et tes soirées à traîner avec ce satané Potter. Une nouvelle moue taquine et un regard vert des plus vifs et piquants. Pour l’embêter. Encore. Par Lilith ! C’est bien mal me connaître ! Je n’aurais même pas daigné lever le regard sur vous, vilain Lion ! Une pause. Et un sourire toujours plus rouge. Le Rouge et Or, n’aurait pas été seyant à ton teint. Je préfère le Vert et l’Argent. Cela te sied bien mieux. Un froncement de nez et un délicieux baiser.
La belle blonde se rappelait merveilleusement bien, de la première fois où son beau brun avait pu apercevoir son Patronus. C’était lors de cette journée spéciale, où, ils étaient parvenus à se rapprocher. Lors de cet anniversaire, où elle était arrivée quelques minutes en retard pour tutorer le jeune homme. Jeune homme, qui avait eu un instinct cher à son cœur et propre à son propre Patronus. Qui était de ce fait un Ours et qui correspondait à merveille avec le robuste et protecteur Gallois, qui était désormais le jeune homme qui partageait sa vie. Elle, non plus, n’en aurait pas vu de meilleur pour lui. Le plantigrade lui collant au derme, comme l’Hermine, pour elle. Caressant sa joue, elle y déposa un baiser solennel, fermant son regard vert rempli de tendresse. Ce qu’elle pouvait l’aimer. Lui, Gauwain Robards.
- Même si je reste une charmante Hermine, je me ferais aussi rusée qu’une Renarde, pour percer tous tes petits secrets, Gauwain ! S’exclama-t-elle en riant, tout en venant tapoter de son index rouge bordeaux, cette joue qu’elle avait auparavant embrassée. Que de compliments, Monsieur mon petit ami. Tout comme toi, je ne m’imagine pas un autre Patronus pour toi. L’Ours te convient idéalement. Pour la force et la protection. La justice, aussi. Ainsi que cette propension à être un amant merveilleux.
Un nouveau sourire d’une couleur de grenat intense avant de doucement en perdre l’éclat. Meredith Hawthorne restait toujours silencieuse sur son enfance et son passé. Ce n’était pourtant nullement un sujet tabou, mais il restait douloureux. Parce qu’il témoignait de ces années de solitude à ne converser qu’avec des personnes de son rang. Si on excluait Samuel Shepherd, l’étudiant moldu qui n’avait jamais eu grâce au regard glacial de Fenella de Vermandois. Pour elle, la grande blonde, il restait un abruti sans pouvoirs qui gravitait autour de sa fille unique. Le pire étant pour elle, ce rustre de Gauwain Robards, auquel sa descendance était attachée depuis son entrée à Poudlard. Un léger rire revint s’échouer sur les labiales vermeilles, dans ce Pub, quand le petit ami de la belle blonde sembla être d’accord avec cette dernière. Si leurs deux géniteurs s’alliaient et ne s’étripaient plus finalement, qu’allait-il advenir d’eux ?
- Je sais que tous deux, en seraient capables. Nous qui nous serions attendus à voir un bain de sang lors d’une première rencontre, on se retrouverait bien idiots à voir qu’ils allient leurs forces en puissance. Un silence et un regard vert rivé aux prunelles brunes rassurantes. Ensemble, quoi qu’il arrive. Quoi qu’il puisse subvenir.
C’était une promesse tacite, lâchée du bout des lèvres rouges et accessoirisée d’un baiser. Parce que la belle blonde l’avait trouvé, celui avec qui, elle comptait finir sa vie. A chaque jour passé en ce monde, la jeune femme en était sûre et certaine. Que c’était lui, et lui seul qui pourrait prétendre à recevoir son âme et son cœur. Elle l’aimait. Plus que tout. D’un Amour, qu’il lui était difficile de quantifier, tant il était immense et insondable. Sa main fine dans l’une des siennes plus larges, Meredith Hawthorne ne pouvait se détacher de ce contact, même quand elle en était venue à parler d’Amelia Bones. Comme les parents du jeune homme avaient pu accueillir l’ancienne Serdaigle en leur bâtisse ? Curieuse, la Franco-Galloise sentit que son compagnon voulait se faire rassurant et aimant, tout en apportant une réponse sincère à son interrogation.
- Ce n’était pas une raison pour reporter son ressentiment sur elle. Ni, sur toi. Commença-t-elle songeuse. Ce n’est pas avec ton père que je veux finir le restant de mes jours, juste que c’est un peu dommage, d’être aussi dur à chaque instant. Conclut-elle tout en hochant sa tête blonde, sûre de poursuivre cette étrange aventure.
De retour dans la cuisine, avec la maîtresse de maison, Meredith Hawthorne retira son gilet blanc pour le poser sur le dossier d’une chaise, tout en retroussant les manches longues de sa robe noire et se revêtir d’un tablier blanc dont elle demanda à Gauwain Robards de le lui ceinturer autour de sa taille fine. Ainsi prête, la Présidente du BDE commença à recevoir les premières instructions pour la préparation des saucisses de Glamorgan. Du poireau émincé en fines lamelles, du fromage de caerphillly et de la chapelure. Tout ceci, composant une farce compacte qu’il fallait faire frire ensuite. Profitant d’un moment d’occupation de la mère et d’inattention du fils, la belle blonde prit un peu de farce sur son index rouge bordeaux avant de venir délicatement la poser sur la joue de son amant. Avec une moue, on ne peut plus sérieuse, suite à son petit méfait. Comme si, ce n’était pas elle qui avait souillé la belle peau de son petit ami.
|
| | | | Sujet: Re: [Mi mai 1979] Meredith Hawthorne - Unseen Forces - FINI Sam 12 Juin 2021 - 20:55 | |
| Elle continua de provoquer avec un plaisir non-feint, et il laissa faire, avec affection et bonheur, parce qu'il aimait voir ses yeux pétiller, que son sourire était gourmand, et que ses rires étaient la plus belle des récompenses. Mais pour que le jeu fonctionne, lui devait tenir son rôle : à savoir, dans le cas présent, jouer les indignés. Une comédie pour le plus grand plaisir de la jeune femme et du sien.
« Oh oui, ça aurait été si passionnant, des heures à lui cirer les pompes et à se défouler sur tout ce qui porte du vert ! Un vrai plaisir ! »
Elle savait comme lui ce que la bande à Potter avait causé comme dégâts. Elle avait beau se trouver alors dans l'année supérieure, difficile de rater le boxon général qu'avaient régulièrement causé ce groupe de Gryffondor dans les cachots ou dans la Grande Salle. Et si ce n'était que ça.... ! Mais la guerre ouverte avec Severus avait amené bien des outrances et outrages. Elle ne remuait pas le passé avec amertume, cependant, s'amusait simplement à le titiller. Avant de lui offrir la plus douce des conclusions, agrémentée d'un doux baiser.
« Je veillerai à n'avoir que ces couleurs dans ma garde-robe, alors... »
C'était facile : c'était déjà plus ou moins le cas. Consciemment ou non, il s'orientait vers des couleurs neutres blanc, gris, noir, ou... vers des nuances de vert. Poudlard forgeait leur identité et elle s'exprimait de bien curieuses façons, même au sortir de l'école. Meredith le savait, bien sûr, elle qui tous les jours pouvait jeter un œil aux habits de son petit ami, sur les étagères et cintres qui lui étaient réservés.
Ils se connaissaient (presque) par cœur. Et il n'aurait pas été surpris d'apprendre qu'elle se remémorait ce jour où ils s'étaient mutuellement dévoilé leurs Patronus. Ce jour d'anniversaire, et de main tendue, et d'offre saisie. Ce commencement. Entre l'Ours et l'Hermine, le protecteur et l'élégante. Qui se trouvaient si bien l'un dans la chaleur de l'autre, l'un dans les bras de l'autre. Partageant un même plaisir d'être ensemble. De devenir un tout.
« Très bien, si tu te sens capable de relever le défi de l'Ours, j'attends de voir comment tu mettras mes manigances à jour ! Ma belle Hermine.......qui est tout aussi généreuse que son serviteur, en matière de compliments, semble-t-il. »
Cependant, il était clair à la façon dont les yeux bruns se posaient sur elle qu'il appréciait ses mots, et la façon dont elle identifiait ses qualités. Fort et protecteur, il voulait l'être. Voulait qu'il n'y ait, pour sa Belle, et pour les innocents, nul péril, nul souffrance. Animé par la justice, il estimait l'être ; il y avait des fautes trop graves pour être pardonnées et leurs auteurs se devaient d'être punis. Quant à ses prouesses en chambre....
« Tu es plus créative que je ne le suis mais... si je brille néanmoins par une certaine force physique, c'est mon plaisir que de te contenter. »
Il lui adressa un clin d'oeil et un rire. Et si, au pub, la conversation fut plus sage, elle témoignait du même amour, porté l'un envers l'autre. Du même attachement qui transcendait tout : qui donnait une saveur supplémentaire au désir, qui affaiblissait la difficulté des épreuves, qui sublimait les moments de bonheur. Qu'il l'aimait ! En cet instant, et demain... ! Et quand, sur le chemin, la réponse à sa question fit naître, non pas une inquiétude, mais une déclaration protectrice... Il ne l'aima que davantage. Il étreint sa main fine, et, un geste valant cent mots, il la porta à ses lèvres pour en baiser les doigts élégants. Son regard rivé à celui couleur de fée verte. Alors, contre sa peau, il murmura :
« Merci.... »
Et sans doute devait elle la remercier aussi de se plier à cet exercice. Tout en nouant le tablier autour de la taille fine, il déposa un baiser dans sa nuque, discret mais tendre. Réel. Mains encore posées sur ses hanches, sans plus se soucier de choquer ou mécontenter ses parents. Juste heureux de partager ce moment avec elle.
Que la mère de Gauwain reçoive de l'aide en cuisine, était une chose inédite. Ceiwen Robards en semblait décontenancée, hésitante, reconnaissante tout en hésitant sur la bonne manière de donner des consignes, à la petite amie de son fils. Meredith s'acquittait des différentes tâches avec efficacité et talent, comme si en côtoyant depuis tant d'années Cole Bronson, elle avait hérité ses talents. Gauwain, lui était moins doué, ses découpes plus grossières et plus masculines, dirons nous.
Cela n'occultait en rien le plaisir que le jeune homme avait à partager ce moment. C'était un instant de complicité avec Meredith, un de ceux qui comptaient... …..et curieusement, le fait que sa mère le vive avec eux.... ça comptait. Ca rendait ce moment un peu différent de s'ils avaient cuisiné à Londres, mais ça le rendait aussi important, au moins d'un point de vue symbolique. Ils partageaient un moment familial. Ce qu'on vivait dans un foyer.
Et Miss Hawthorne semblait partager cette sensation, elle qui vint jouer, badine, à lui étaler une partie de la préparation sur la joue. Telle une ninja, reprenant instantanément un air imperturbable, de jeune fille modèle. Il la fixa, stupéfait, avant de lâcher un rire sec.
« Ah c'est comme ça, hein... ? »
« Gauwain ? Qu'est-ce qu'il y a ? »
S'ils s'étaient trouvés chez eux, nul doute que ça aurait tourné au duel de nourriture. Mais là, devant sa mère... Il prétendit que tout allait bien, rassurant sa mère. Mais dès qu'il vit une ouverture, il offrit à sa petite amie une discrète fessée. |
| | | | Sujet: Re: [Mi mai 1979] Meredith Hawthorne - Unseen Forces - FINI Sam 12 Juin 2021 - 22:36 | |
| Imaginer Gauwain Robards en Rouge et Or, était bien au-dessus de ses forces. Meredith Hawthorne n’avait pas pour principe intrinsèque de juger un élève à sa Maison, mais, en ce qui concernait son petit ami, elle ne le voyait qu’à Serpentard. Tout comme elle. C’étaient leurs aspirations communes qui avaient décidé de leur futur et de leur parcours en binôme. Pour rien au monde, la belle blonde ne voulait modifier cela. En ce qui la concernait, la cravate émeraude et parsemée d’argent convenait à son amant. C’était ainsi. Agrémentée de cette ambition qui s’éparpillait dans ses veines et qui avait conduit le grand Gallois à intégrer la filière la plus sélective de l’EMS. Filière chapeautée par le Doyen et son Assistant. Alors, Potter, non merci. L’ancienne Serpentard l’avait toujours eu en horreur. D’aussi loin qu’elle puisse s’en souvenir.
- Quoi ? Tu n’aurais pas aimé chanter ses louanges ? Ou lui dédier un autel, comme doivent sûrement le faire, Pettigrow, Black et Remus ? Quoique, je n’apprécie que Remus dans les proches de l’autre abruti de Potter. Un petit rire. Le rouge est ma couleur, mais le vert s’accorde avec tes iris bruns. Une petite moue appréciative et taquine. Oui oui, veille bien à n’avoir que ces couleurs dans ta garde-robe, sinon … Une menace qui n’en était pas une, vu qu’elle se soldait par un doux baiser. Amoureux.
Il osait lui lancer un défi ? A elle, qui était une compétitrice née ! Alors qu’elle avait brillé avec un fleuret lors d’une initiation à l’escrime avec Samuel Shepherd ? Ce fut à son tour, d’être outrée, une main posée avec force sur sa poitrine généreuse et par extension sur son cœur meurtri. Comment osait-il ? Lui, cet Ours dont l’Hermine en était outrageusement amoureuse, et qui la confortait dans l’idée qu’elle devait user de charmantes manigances et d’odieux stratagèmes pour percer la lourde carapace de l’Ursidé. La Présidente du BDE, avait quelques ressources et elle saurait les utiliser en temps voulu et à bon escient. Il fallait être stratège. C’est ce que Nollan Blake Emerson lui aurait dit.
- Attends-toi à être surpris fy Arth ! Tant et si bien que tu ne vas pas t’en remettre ! S’exclamait la demi-Vélane avec emphase, un sourire rouge étincelant, vu les palabres énoncées par son ancien camarade de maisonnée. Pour ça oui, il était endurant. Doublement même. S’accordant parfaitement avec l’appétit insatiable de la fille unique de la Comtesse de Vermandois. Et c’est un réel plaisir, d’être à ce point contentée. Conclut-elle avec un pincement de ses labiales vermeilles, avant d’éclater de rire. Mais, il n’avait pas tort : la belle blonde aimait à faire preuve de créativité dans un cadre purement intimiste. Et, l’aspirant Auror n’y voyait aucun inconvénient, par ailleurs.
Lorsque le sujet Amelia Bones apparaissait sous le regard vert absinthe de Meredith Hawthorne, ses prunelles se paraient toujours d’un voile de tristesse qu’elle ne pouvait décemment occulter. Même si, elles s’étaient retrouvées et étaient redevenues amies, il y avait toujours cette part insistante d’ombre qui lui noircissait le cœur. Parce qu’elle avait été le premier amour du grand Gallois, qui venait embrasser ses doigts, dans un geste de remerciement et de déférence totale. C’étaient à ces instants purs, que la demi-Vélane se raccrochait. Chassant alors les Ténèbres, pour en voir le Soleil. Et, le Soleil, pour Meredith Hawthorne, il portait les traits de Gauwain Robards.
Souriante, la belle blonde s’était retrouvée parée d’un tablier, un baiser offert par son amant dans sa nuque. Baiser auquel, elle répondit par un léger rire flûté, se concentrant bien vite pour pallier à toutes les préparations demandées. La mère de son petit ami paraissait troublée de recevoir ainsi de l’aide en sa cuisine, son mari n’y ayant jamais mis les pieds sûrement. Pensant que c’était le royaume de sa femme. Alors que pour Cole Bronson, quand il était présent en la demeure victorienne Hawthorne, jamais sa patronne ne devait mettre l’un de ses charmants pieds dans cette pièce qui lui était dédié. Néanmoins, la jeune femme en comprit bien promptement les rouages, s’amusant avec une partie de la préparation à la senteur déjà savoureuse, pour venir la plaquer sur la joue de son interlocuteur.
Aussi féline qu’une chatte leste et tout aussi joueuse. Se pinçant les lèvres rouges, pour réprimer un rire, elle ne put cependant ni étouffer un tressautement, ni un ronronnement ténu qui découla de l’action du grand Gallois. Ainsi qu’une œillade verte entendue, destinée au beau brun qui avait osé faire ce geste. Se plaçant à côté de la mère de son petit ami Meredith Hawthorne lui apporta l’assiette contenant la préparation végétarienne afin que celle-ci soit plongée dans l’huile bouillante ensuite. Partager ce moment avec cette femme importante dans la vie de son partenaire de vie était d’une préciosité sans nulle autre pareille.
- Voulez-vous que je dresse la table, Miss Robards ? Ou, y’a-t-il encore des préparatifs à faire et à s’occuper ? Un questionnement intéressé, tout en sachant qu’ils allaient bientôt passer à table. Ce qui signerait le retour de Trystan Robards.
Homme, dont on se passerait bien. |
| | | | Sujet: Re: [Mi mai 1979] Meredith Hawthorne - Unseen Forces - FINI Dim 13 Juin 2021 - 19:47 | |
| Ainsi Meredith partageait l'avis largement répandu dans les cachots concernant la petite bande. Ca leur épargnerait des prises de bec, s'il avait fallu discuter de la pertinence d'accorder un pardon même aux petites frappes qui tyrannisaient leurs camarades. L'information qu'elle lui apporta, cependant, lui fit hausser un sourcil.
« Lupin ? ….le gars a l'air correct. C'est juste qu'il n'a pas arrêté les âneries de ses potes... Je savais pas que tu l'appréciais. Vous êtes amis ? »
Etait-elle au courant de sa maladie ? Le voyait-elle souvent ? Il n'avait jamais remarqué, à Poudlard, qu'il y ait eu un lien de proximité entre les deux, mais il ne connaissait totalement ni la vie de l'un, ni la vie de l'autre, alors. Et depuis qu'il avait emménagé chez elle, il ne se rappelait pas qu'elle ait mentionné son nom.
« Je note vos préconisations en matière d'association de nuances... Je ne voudrais pas encourir votre courroux pour une histoire de hardes. »
Le regard brun était réchauffé par l'amusement, devant son air taquin et son baiser sucré, doux. Il était vrai que le rouge était la nuance reine pour sa petite amie. Et qu'elle lui allait à la perfection, tant d'un point de vue symbolique qu'esthétique. Qu'elle ait accepté de le mettre momentanément de côté pour ne pas risquer de s'imposer trop directement à ses parents.... C'était une autre de ces preuves d'amour à la fois immenses et anodines. Les plus précieuses au monde.
Tout comme étaient précieux ces moments de complicité pure. Il eut un rire quand elle martela son cœur, pressa sa poitrine glorieuse, devant tant d'audace impitoyable de son amant. La surprise avait été réelle, l'indignation était feinte, et empreinte de compétitivité et d'amour. L'avertissement bravache qu'elle lui lança le fit rire à nouveau, lui donna envie d'embrasser la belle, et sans doute aurait-il du réagir avec un peu plus de circonspection, car qui savait jusqu'où son Etoile pouvait aller, lorsqu'elle était décidée à obtenir ce qu'elle souhaitait ? Loin, à n'en pas douter, focalisant toutes ses ressources sur son objectif, déployant intelligence et manœuvres stratégiques dans un unique but.... Hm, oui, il ne rirait sans doute pas longtemps, monsieur le Grand Gallois. Car si elle était créative entre les draps, nul doute qu'elle le serait aussi sur tous les autres terrains.
Pour l'heure, cependant, Gauwain Robards goûtait un après-midi où les seuls nuages étaient les nuées argentées ornant le ciel. S'il était le Soleil éclairant la vie de la jolie jeune femme, elle-même était un astre, qui le guiderait et l'aiderait à avancer même dans les pites Ténèbres. …..ou qui lui vaudrait quelques ennuis.
Les yeux du jeune homme s'écarquillèrent quand la féline se laissa prendre à son propre jeu, entraînant l'ours avec lui : la fessée n'avait été qu'une petite plaisanterie, une façon de la punir d'avoir ainsi joué avec la nourriture, tout en s'octroyant une discrète caresse. Mais la réponse de la jeune femme avait été spontanée et immanquable. Le ronronnement disait un intérêt certain, de même que la façon dont le corps tout en formes avait tressailli. Ca le laissa cloué sur place, de stupeur, d'embarras, de curiosité, d'intérêt : un peu tout ça à la fois. Mélange détonnant qui vous donnait le tournis. Dans leurs jeux, d'ordinaire, il aimait qu'elle s'affirme, qu'elle fasse preuve d'une certaine autorité (nous passerons sur les détails afin d'épargner les âmes sensibles comme celles de Trystan Robards). Mais au vu de sa réaction.... Peut-être devraient-ils inverser la balance des pouvoirs, parfois ? Au moins quelques instants ?
Il la fixait, comme transfiguré par ces réflexions stratégiques, quand il réalisé que sa mère les regardait tous les deux (mais surtout lui), avec l'air de la femme qui tient une boutique emplie d'accessoires fleuris et ouverte aux dames très correctes, et qui refusait de comprendre ce qui venait de se passer dans sa cuisine. Il toussa et détourna les yeux, tandis que Meredith, elle, ne se troublait pas, et offrait un artistique changement de sujet, interrogeant la maîtresse de maison.
Ceiwen cligna des yeux, encore un peu ébranlée, mais se força manifestement à faire bonne figure. Elle hocha la tête, remerciant ainsi la jeune femme.
« Mettre la table m'aiderait beaucoup, pendant que je prépare une laitue. Gauwain va vous montrer : mon mari a un couteau spécial, et il faut disposer les serviettes de chacun... »
Ce fut ainsi que Trystan Robards revînt dans leur petit univers, tout d'abord : sa présence s'annonça avec le couteau et la serviette de table qui lui étaient réservés.
Vingt minutes plus tard, il se matérialisait en chair et en os ; sa femme vint déposer sur sa joue un baiser qu'il ne parut pas remarquer, et il prit place à table sans décocher un mot. L'hypothèse de Gauwain était la bonne. Présidant la tablée, il garda le visage fermé d'un bout à l'autre du repas, laissant à une Ceiwen manquant de perdre ses moyens la charge de la conversation. Regretta-t-il, en cet instant, que son beau-père ait choisi de dîner à part, d'un simple bouillon ? Si oui, il n'en trahit rien. Sa femme, en revanche, inquiète de ne pas commettre d'erreur, du le regretter amèrement.
« Alors ? Qu'avez-vous vu de beau durant votre promenade, Meredith ? »
Elle servait les saucisses avec dextérité, les agrémentant d'un peu de salade pour chacun, et, il fallait l'avouer, elles paraissaient réussies, si bien que Gauwain adressa un sourire fier et un clin d'oeil à sa douce. Il ne poussa pas l'impertinence jusqu'à demander à son père ce qu'il en pensait, parce qu'il n'avait pas envie de jouer avec le feu. Mais il commenta néanmoins, entre deux bouchées :
« Elles sont parfaitement réalisées, non ? » |
| | | | Sujet: Re: [Mi mai 1979] Meredith Hawthorne - Unseen Forces - FINI Lun 14 Juin 2021 - 9:36 | |
| Si Meredith Hawthorne appréciait Remus Lupin ? L’ancien Gryffondor, bien que timide au premier abord avait été un soutien indéfectible malgré sa condition de Lycanthrope et, c’était aussi pour cela que la belle blonde l’appréciait. Parce que, malgré tout, ils partageaient tous deux, un lourd secret. Lourd secret, qui les avait faits tous deux se rapprocher avec une certaine aisance, empreinte de facilité. En plus, Remus était bien le seul, dans la bande à Potter envers qui, la discussion s’avérait aisée. Les autres, n’étant que des Trolls qui suivaient un meneur outrageusement idiot, qui avait pris Severus Rogue pour cible et l’avait érigé alors, en bouc-émissaire. Ne se privant nullement d’être désobligeants avec lui, lui rendant la vie impossible entre les murs du château séculaire, tout ceci, pour distraire cet abruti de Potter et sa bande.
- Remus est gentil. Et il est correct. C’est bien simple, ce n’est qu’avec lui, que je me suis entendue durant mes années à Poudlard. Au niveau de la bande à Potter, je précise. Puis, on sait tous deux la spécificité de l’un et de l’autre. Ce qui rapproche, incontestablement. Et je l’apprécie et il est mon ami. Même, si je suis relativement discrète à son sujet. Un sourire rouge pour promptement le rassurer. Lui, le grand Gallois qui en était venu à poser questionnement sur questionnement. Où perçaient l’intérêt et probablement, une ombre de jalousie. Si cela peut éventuellement te rassurer cher petit ami, je ne le vois pas souvent. Je suis tombée par hasard sur lui, au Tsarduck’s Coffee et j’ai appris, qu’il y travaillait.
Cela n’était alors que la Vérité la plus pure. Tout comme le fait, que la belle blonde n’aimait son beau brun, que dans des atours leur rappelant leur Maison commune. Si elle, s’était approprié le rouge comme couleur à la symbolique forte, son interlocuteur, quant à lui, pouvait se parer de charmantes nuances de verts ou de gris. S’alliant parfaitement avec les iris bruns qui pouvaient prendre des teintes douces de caramel, quand il posait une œillade douce et aimante sur la Franco-Galloise qui lui faisait face. Franco-Galloise, qui eut pour seule et unique réponse, un tapotement léger de son index rouge bordeaux sur le nez de son amant. Avant d’émettre un rire flûté et complice, appréciant les moments simples comme ceux qui étaient en train de se produire sur l’instant. Et, qui, malgré les craintes du début s’avéraient être désormais de plus en plus parfaits.
Comme ce moment suspendu, où Gauwain Robards s’était montré plus autoritaire qu’à l’accoutumée, en octroyant sur le corps aux formes voluptueuses, un geste plus intime. Qui eut pour effet d’émoustiller la demi-Vélane par un frisson soutenu, durant quelques instants seulement. Avant de reprendre ce contrôle, dans lequel, il lui était aisé d’être. Toutefois, le regard vert absinthe ne manqua nullement le regard brun à la fois étonné et stupéfait. Avec notamment, une légère pointe d’anxiété. Parce qu’ils étaient devant sa génitrice et que cette dernière semblait, elle aussi, à des lieues d’imaginer pareille prouesse sous son toit. L’ancienne Serpentard eut un sourire immensément grenat, lorsqu’elle entendit son amant toussoter pour dissiper une gêne survenue quelques instants plus tôt. Avant de se plier à l’exercice de dresser une table correcte, sous les directives de la maîtresse de maison.
S’éclipsant dans la salle à manger, la Présidente du BDE attendit que son tutoré lui désigne les emplacements où trouver les assiettes, serviettes, et couverts. Ainsi que le fameux couteau destiné au père de son amant. Tandis qu’elle dressait la table avec application, vérifiant avec un œil entraîné aux soirées mondaines dictées par Fenella de Vermandois, l’espace entre la nappe et les couverts, ainsi qu’avec les assiettes et les verres, Meredith Hawthorne applaudit, satisfaite. Non sans échanger rapidement, un baiser avec Gauwain Robards. Parce que l’homme de la maison allait refaire son apparition, aussi rigide et fermé qu’une huitre alors qu’il prenait place sur sa chaise. Avec un sourire à l’éclat d’un rouge puissant, la jeune femme répondit le plus sincèrement à cette femme qui était en train de se plier au service, de ce qu’ils avaient préparé tous les trois, quelques instants auparavant.
- Pour vous répondre Miss Robards … Commença la demi-Vélane doucement, avant de poser l’une de ses mains, sur celle de son amant. … J’ai voulu voir le Saint-Davids de Gauwain. Celui qu’on ne montre pas dans les brochures. Celui qui lui tient à cœur et qui fait, qu’il est ce qu’il est. Il m’a montré où, il avait perdu ses dents de lait, m’a raconté les histoires qu’enfant, il avait entendu. Et qui m’ont plu. Parce que ça venait du cœur et que c’était lui. Un regard vert éperdu d’amour pour le jeune homme assis à côté d’elle. Et surtout, parce que je l’aime.
Là, était la conclusion simple de tout ce laïus. Elle l’aimait, pour lui avoir montré son Saint-Davids à lui, celui de son enfance. Et, parce qu’aussi, il n’avait pas joué les déserteurs et avait aidé en cuisine, comme il l’avait promis. Malgré, une palabre dure du père, qui ne trouva rien à redire à la question posée par son fils unique. Sauf, une légère grimace, pour la peine. Si les saucisses végétariennes, étaient parfaitement réalisées ? Elles l’étaient, sans l’ombre d’un doute.
- Pour une première fois, j’en suis assez satisfaite. Je demanderais à Cole, d’en faire. Il n’a jamais testé. Pourriez-vous m’en noter la recette, Miss Robards ? Questionna la belle blonde avec un sourire rouge rempli de sincérité avant de poser son regard vert absinthe, plus acéré sur l’homme de la maisonnée. Meredith Hawthorne était le feu, celui qui ne s’éteignait jamais. Alors, elle ne put s’empêcher de demander à Trystan Robards, son avis sur les saucisses préparées. Et vous Monsieur Robards, vous aimez ? L’avait-elle interrogé, tout en mettant délicatement ses couverts de côté.
Il allait bougonner ou grogner. Elle en était intimement persuadée. |
| | | | Sujet: Re: [Mi mai 1979] Meredith Hawthorne - Unseen Forces - FINI Mar 15 Juin 2021 - 20:14 | |
| Les explications données par Meredith étaient claires, et on y sentait à la fois l’agacement envers les autres membres du petit club, et une forme de loyauté envers Lupin. Il s’en serait ému, si, à la troisième phrase, elle n’avait lâché une information qui fit l’effet d’une bombe : elle savait. Elle connaissait sa condition et Lupin savait qu’elle était demi-Vélane, et ça, plus que tout autre information, le stupéfia. Et lui qui prenait des gants en n’osant pas appeler un chat un chat !
« Tu sais qu’il est- ?? Mais…. Il te l’a dit ? »
Ou elle l’avait compris par elle-même ? Ce qui mettrait un coup à la fierté d’enquêteur de Gauwain, parce que lui ne s’était pas interrogé plus que ça sur l’état de l’autre élève (a posteriori, et même sans être un intime, il était vrai qu’il y avait des signes physiques, concrets). S’il avait été honnête, il voulait en fait demander si elle faisait attention, juste parce que même Lupin n’était pas un ‘mauvais’, même s’il luttait contre ses instincts, on ne savait jamais. Il pouvait y avoir un accident, un mauvais jour…. Et ça, Gauwain ne pouvait l’envisager. Si Lupin la contaminait, même involontairement, bien sûr qu’il resterait à ses côtés, mais il en voudrait au garçon d’avoir imposé cette malédiction à sa Reddy, jusqu’à la fin de sa vie.
Cependant, elle dit presque aussitôt les mots magiques : elle ne le voyait pas souvent. Il se détendit, visiblement. ….jusqu’à ce qu’elle tienne à « le rassurer », et il y avait dans son sourire un amusement très net. Il voulut protester, indiquer qu’il n’était pas jaloux…. Sauf qu’en fait, il devait bien le réaliser, il l’était un peu. Il grommela à l’adresse de lui-même, et tenta quand même :
« ….si je devais être jaloux, je serais jaloux de quelqu’un d’autre que Lupin…. Je crois pas qu’il soit ton style. »
Correction aisément devinable : il priait Merlin qu’il ne soit pas son style. Elle le lui avait déjà assuré maintes fois par le passé, et les mots commençaient à doucement imprégner son esprit : elle n’avait envie que de lui. Mais un petit démon continuait de lui murmurer à l’oreille, de le tourmenter avec la menace qu’elle finisse par se lasser de lui. Est-ce que deux âmes sœurs pouvaient se délier ? Il avait lu trop de livres policiers et pas assez d’analyses romancées des tourments humains : il n’était pas certain. Toujours était-il que Lupin ne lui semblait pas un bon candidat, même si, sans doute, des filles pouvaient se laisser apitoyer. Mais lui et Gauwain étaient par trop différents, et si elle aimait Gauwain… alors… ? Le petit revenait lui chuchoter dans les tympans.
Quand ils seraient dans la même aile de Sainte Mangouste, entre deux compotées et trois soupes, s’inquiéterait-il des regards que lui lancerait le fringant infirmier de jour ?
Elle évoluait confiante, face à ces craintes. Les étouffant d’un petit tapotement du bout du doigt et d’un sourire amusé. Ils étaient beaux, ces sourires-là, et il suffisait de ça pour que Gauwain Robards envoie promener le diablotin, pour suivre sa belle sans plus protester.
Etait-ce ce pic de confiance qui, deux heures plus tard, l’avait poussé à répliquer à une provocation culinaire par une discrète fessée ? Loin d’être gênée ou agacée du geste, Meredith avait l’air…. Emoustillée ? Intéressée, amusée, à n’en pas douter. Elle ne lui reprochait nullement son geste, il était aisé de le deviner. Il nota l’information, dans un coin de son esprit, pour d’autres moments plus adaptés. Et si, alors qu’il lui indiquait où trouver quoi, il laissa ses mains s’égarer sur ce magnifique fessier, il fallait lui pardonner, car il avait des circonstances atténuantes. Malgré ses tentatives, elle ne se laissa pas déconcentrer, dressant une table parfaite, qui impressionna Ceiwen. C’était comme ci, à partir de la vaisselle et des accessoires familiers, la jeune femme avait réussi à insuffler une poésie nouvelle à la table, en faire un théâtre plus raffiné du repas. Alors, même si elle aperçut le baiser passionné et rapide entre la jeune femme et son fils…. La femme du foyer Robards n’en fit pas cas. Laissant plutôt ses yeux profiter encore d’une table parfaitement arrangée.
Meredith avait-elle gagné ainsi, en partageant et transcendant les tâches domestiques, le respect de la Galloise ? Lorsque la jeune femme fit de son descriptif de Saint Davids non une réponse sur la ville à proprement parler, mais l’occasion d’affirmer, de façon immanquable, tout l’amour qu’elle portait à leur fils, lorsque les doigts de celui-ci étreignirent en retour ceux de la jeune femme, et que son regard brun se riva à sa petite amie pour ne plus la quitter, vibrant d’une émotion grave… Ce ne fut pas Meredith, que Ceiwen regarda.
Ce fut Trystan.
Ceiwen Robards avait fait de son foyer son univers, complémentaire à sa boutique. Elle s’inclinait devant les décisions de son mari, parce que c’était dans l’ordre des choses, et qu’il lui importait de maintenir son couple. Comme il se devait, Ceiwen restait silencieuse, hormis pour l’appuyer face à son père et à sa sœur.
Mais le regard qu’elle lança alors à son époux, tout silencieux qu’il fut, disait cent mots.
La poursuite du repas et la suite de la conversation interrompirent cet échange muet, lorsque la surprise vint s’inscrire sur les traits de la mère de famille, qui hocha la tête, un peu déstabilisée :
« Oui, oui, bien sûr. Je vous la transcrirai ce soir. »
Le repas aurait pu se finir en badineries légères, mais Meredith était une compétitrice et ne se laissait pas impressionner. Pas même par un dragon gallois, qu’elle vînt provoquer sciemment, avec un sourire impertinent. Les autres convives retinrent leur souffle, la mâchoire de Gauwain se contracta, redoutant les coups qui viendraient en retour.
Un orage éclata dans les yeux de Trystan Robards, mais alors qu’il foudroyait des yeux l’impudente, l’orage se brouilla, devînt flou, remplacé par quelque chose de plus primal ; il ouvrit la bouche, la referma, indigné envers on ne savait quoi.
Ceiwen laissa brutalement tomber ses couverts dans son assiette, l’air pâle et tendue. Ce geste fit sursauter l’homme, qui, comme Meredith s’y était attendue, grogna. Cependant, sans qu’on sache trop ce qui l’y avait poussé, il ajouta également, entre ses dents serrées :
« Très. »
Et cela fut le mot de la fin pour Trystan, qui quitta la table, sans un mot de plus, et sans dessert ou tisane, annonçant une réunion municipale à laquelle on l’attendait. Hmhm.
Restait, dans tout cela, un seul point sur lequel il pouvait encore y avoir des difficultés, qui se profila lorsque la table fut débarrassée et les gobelets de tisane servis :
« Bon, eh bin…. Ça a été une longue journée ; on va aller se coucher, non ? Reddy, t’en dis quoi ? »
Il commençait déjà à se lever, quand sa mère lâcha son grand classique :
« J'ai fait la chambre d'amis. »
Qui amena sur le visage de son fils un sourire forcé et crispé. |
| | | | Sujet: Re: [Mi mai 1979] Meredith Hawthorne - Unseen Forces - FINI Mer 16 Juin 2021 - 10:23 | |
| Si elle savait, ce que Remus Lupin était ? Bien sûr que Meredith Hawthorne en avait pris conscience à Poudlard, et l’avait peut-être toujours su en fin de compte. Entre Créatures du monde magique, il y avait cette forme de reconnaissance. Ils se répondaient, parce que dans leurs gènes, ils pouvaient aisément se reconnaître. Le Lycan, bien que doté d’instincts primaires à contenter avait toujours été courtois avec la demi-Vélane. Bien plus que des hommes simples et sans Malédiction. Malgré qu’il soit soumis à l’astre sélénique, l’ancien Gryffondor avait toujours été d’une bienveillance extrême à l’attention de la belle blonde, qui lui avait alors fait confiance. Et, inversement. Jusqu’à ce qu’ils en viennent à devenir amis. Peut-être, pas assez proches mais pouvant compter l’un sur l’autre.
- Au fond de moi, je pense l’avoir toujours su. Parce qu’entre Créatures, on se ‘reconnait’. C’est une sorte de contrat tacite entre nous. Une forme d’intuition, tu vois. Et, il me l’a confirmé comme je le lui ai dit. Une pause. Mais, Remus a toujours été d’une gentillesse que je dois lui reconnaitre. Il m’a toujours respectée, ne m’a jamais touchée. Malgré ses instincts. Et pour cela, il a ma confiance. Comme j’ai la sienne. Un sourire rouge éclatant et un ton plus doucereux qui se voulait rassurant. Parce qu’elle le connaissait son grand Gallois. Il était jaloux. Alors, qu’il n’y avait pas lieu d’être. Il n’y a pas à être jaloux, Gauwain. Je n’aime que toi, tu le sais. Et, mon style reste et sera toujours le même. Un grand Ours.
Le brun, que la belle blonde trouvait toujours immense était le seul qui la rendait vibrante et vivante. Qu’il n’y en avait nul autre, qui pouvait la faire se sentir ainsi. Les dures années d’Hiver que la Présidente du BDE de l’EMS avait enduré seule avait apporté la plus délicieuse des conclusions. Il était présent, avec elle, dans ce monde et pour y rester. Ce grand gaillard, que la bouche grenat et pleine qualifiait par moment d’Idiot, l’aspirante Auror l’aimait plus que tout. Alors, songer à regarder un autre jeune homme était une douce folie et une impitoyable hérésie. Parce qu’à deux, c’était si fluide, si facile, comme une mélodie qui n’avait aucune fausse note. Et, qu’il était aisé de répéter sans cesse, combien leur attachement était réel. N’avait aucune ombre. Car, ils se destinaient à emprunter la même route, côte à côte.
Après tout, le couple d’amants, ne parlaient-ils pas le même langage ou n’écoutaient-ils pas la même symphonie ? Parce qu’il était évident que la potentielle punition avait fait en sorte d’éveiller l’intérêt d’une belle blonde incendiaire et volcanique. En espérant que son amant, aussi parfait soit-il, ait pu comprendre le message subliminal énoncé en amont. Malgré les tentatives avortées et pourtant avérées de déconcentrer une certaine Franco-Galloise, cette dernière ne se laissa nullement faire. Ayant dans l’optique de dresser une table impeccable et sans heurts, pour rendre hommage à la maîtresse de maisonnée, ô combien importante dans ce foyer et qui pourtant, ne devait pas être mise à l’honneur souvent en ce lieu. Fière, mais ne le montrant pourtant pas, Meredith Hawthorne consentit à formuler une réponse sincère et adéquate à Ceiwen Robards, concernant son fils unique. Tout en offrant, une vision partielle de Saint-Davids. Car, c’était Gauwain Robards qui importait dans le monde de l’ancienne Serpentard. Rendant celui-ci bien plus beau, chaleureux et lumineux, chaque jour passé aux côtés de l’un et de l’autre. Et, c’étaient ces regards échangés qui en manifestait l’origine pure et essentielle.
Un sourire rouge bienveillant pour cueillir la réponse de la mère de son petit ami et un regard vert, bien plus sombre, lorsqu’il s’agissait de s’adresser au président de la tablée. Toujours aussi rude dans sa manière d’être et de penser. Ne voulant interagir avec personne, surtout pas avec cette jeune femme à l’insolence gravée dans ses veines nobles. Provoquer, parce que Fenella de Vermandois lui avait toujours spécifié de ne pas se faire piétiner par ces êtres qui se pensaient plus forts et plus à leur place en cet univers. Alors, qu’il n’en était strictement rien. Où serait Trystan Robards, si sa femme ne tenait pas un foyer ordonné et ne lui servait pas des bons petits plats ? Ou bien, si elle ne le servait pas, tout simplement ? Il serait alors perdu, comme un certain nombre d’hommes avant et après lui, destinés à recevoir le respect qui devait lui être dû. Mais, la fille unique de la Comtesse de Vermandois n’était pas ainsi. Flamboyante et outrageusement piquante, la jeune femme attendait avec l’ombre d’un sourire, une réponse adéquate à son interrogation. Cette dernière arriva après quelques instants de latence, ayant pour conclusion un seul mot, lâché en un borborygme. Satisfaite, la demi-Vélane but la dernière gorgée de son breuvage, tout en se redressant pour apporter son aide à l’évacuation de la table.
Lorsque cela fut fait, et que les labiales vermeilles burent là aussi, la dernière gorgée de tisane, la belle blonde vit son petit ami tenter de quitter la table avant de se faire rabrouer au dernier moment par sa génitrice. Génitrice, qui, visiblement n’avait pas entrevu l’idée que son seul et unique fils pouvait s’adonner à certaines danses sous son toit. Se redressant lentement, tout en apportant les tasses de tisane en cuisine, Meredith Hawthorne eut un sourire aimant à l’attention de cette femme dont il ne fallait pas brusquer les habitudes et la bercer encore d’illusions. Dont celle que son fils serait sage en sa demeure. Qu’il n’y aurait rien de répréhensible. A part des baisers chastes sur une joue. C’était ce qui venait de se produire à l’instant même. Pour rassurer. Autant la mère par des actes, que le fils par des mots.
- Miss Robards, je serais enchantée de dormir dans la chambre d’amis. Par contre, je compte sur votre fils, pour me faire une visite guidée de l’étage. Un large sourire envers le fils Gallois et un baiser bienveillant sur la joue de cette mère qui tenait à son fils comme à la prunelle de ses yeux. Je vous souhaite d’ores et déjà de beaux rêves, Miss Robards. Et, je serais demain matin à la cuisine, pour vous aider à préparer le petit-déjeuner. Ou, laissez-nous faire. Histoire que vous puissiez, une fois, goûter au fait de vous faire servir dans cette maison.
Ceci étant dit, Meredith Hawthorne attendait sagement, son sac à main sur son épaule droite, que Gauwain Robards s’empare du sac de voyage et lui fasse faire le tour du propriétaire. |
| | | | Sujet: Re: [Mi mai 1979] Meredith Hawthorne - Unseen Forces - FINI | |
| |
| | | | [Mi mai 1979] Meredith Hawthorne - Unseen Forces - FINI | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |